Je n'arrive pas à avoir une réponse claire sur le scénario suivant:
Un auteur A écrit un code open-source sous licence GPL et avec un copyright dans l'entête, une entreprise B prend ce code, le modifie et le vend à une entité C. Pour moi, l'esprit de la GPL demanderait une redistribution des modifications par B vers A mais il semble que la redistribution de B vers C du code source suffise pour la GPL, donc l'auteur ne sais même pas que B a vendu son code et n'a pas accès aux modifications, ce qui me semble anormal.
Le code d'un auteur peut-il être modifié, vendu et non fournit à l'auteur?
# Oui
Posté par GuieA_7 (site web personnel) . Évalué à 2.
B fournit une version modifiée du logiciel à C. L'aspect héréditaire de la GPL fait que ce logiciel modifié est lui-même sous GPL (pour peu que B n'enfreigne pas la licence évidemment) : B doit dire à C quelle est la licence (GPL donc), et la GPL impose que B fournisse les sources à C si ce dernier les demande.
En revanche rien n'oblige B à fournir les sources aux auteurs originaux. Si le logiciel est destiné au grand public, ils finiront tôt tard par obtenir ces sources par la force des choses (un des nombreux utilisateurs finira par réclamer les sources), mais ça n'a rien à voir avec une quelconque obligation de la GPL.
[^] # Re: Oui
Posté par clownix (site web personnel) . Évalué à 1.
Donc, si le vendeur et le client sont des entités qui aiment le secret, ils profitent de l'open-source sans jamais y participer, ils peuvent même avoir des corrections de bugs grave qu'ils ne partagent pas …
Est-ce qu'il existe une autre licence qui rend ce comportement anormal hors-la-loi?
[^] # Re: Oui
Posté par mahikeulbody . Évalué à 1.
Il serait plus exact de dire que rien n'oblige B à fournir spontanément les sources aux auteurs originaux.
[^] # Re: Oui
Posté par GuieA_7 (site web personnel) . Évalué à 1.
L'obligation de spontanéité… :)
[^] # Re: Oui
Posté par mahikeulbody . Évalué à -2.
Ce que je voulais souligner c'est que ta phrase "En revanche rien n'oblige B à fournir les sources aux auteurs originaux" pouvait être mal comprise si prise à la lettre. En réalité, la GPL oblige bel et bien B à fournir les sources à A si A les demande puisque B a distribué ce logiciel à un tiers (C) et ne s'est donc pas limité à un usage interne.
[^] # Re: Oui
Posté par gouttegd . Évalué à 5.
Je ne crois pas, non. La GPL oblige à fournir les sources seulement au destinataire du programme. Si B distribue le logiciel à C, B est tenu de fournir les sources (y compris ses éventuelles modifications) uniquement à C ; A n’est pas impliqué et ne peut rien réclamer (enfin, il peut, mais rien n’oblige B à accéder à sa demande).
(Disclaimer : j’ai déjà par le passé commis quelques grosses erreurs d’interprétation des licences GNU, je ne suis pas à l’abri de recommencer.)
[^] # Re: Oui
Posté par GaMa (site web personnel) . Évalué à 2.
Ça a pas l'air facile…
Dans la section 3 de la gplv2:
Le "to give any third party" sous entendrait que A peut demander les sources.
Mais le "one of the following" sous entend que si tu prends l'option a) , le b) ne s'applique pas.
Matthieu Gautier|irc:starmad
[^] # Re: Oui
Posté par clownix (site web personnel) . Évalué à 1.
J'ai trouvé la réponse grâce au journal de linuxfr: la RPL (Reciprocal Public License) protège l'auteur des abus de ceux qui prennent sans jamais redonner.
[^] # Re: Oui
Posté par mahikeulbody . Évalué à 1. Dernière modification le 11 mars 2013 à 23:09.
La seule différence que je vois avec la GPL est que la RPL oblige aussi à redistribuer même si les modifications sont à usage interne (regardless of whether those changes deploy internally or to third parties). Je ne vois pas comment on peut contrôler ça…
[^] # Re: Oui
Posté par clownix (site web personnel) . Évalué à -1.
La question n'est pas du contrôle, simplement si le management d'une société demande de prendre et vendre des sources sous cette licence, les développeurs chargés de maintenir ces sources auront le droit de reverser des éventuelles corrections de bugs sans demander au management, la loi les y obligeant, ils ne sont plus en faute.
[^] # Re: Oui
Posté par mahikeulbody . Évalué à 1. Dernière modification le 12 mars 2013 à 10:19.
Si j'ai bien compris*, tout comme la GPL, la RPL n'oblige pas à diffuser spontanément les modifications. Ce qui la différencie de la GPL, c'est que les modifications doivent être disponibles même si le code modifié est à usage interne (i.e. pas redistribué à un tiers).
Un employeur a le droit d'interdire à ses employés de diffuser spontanément les modifications (la licence n'oblige à diffuser spontanément), il peut aussi sans doute dans la plupart des cas leur interdire de parler du projet à l'extérieur, tout ça sans être en situation illégale vis à vis de la RPL. Dans ces conditions, la différence avec la GPL est assez théorique…
*à la lecture de wikipedia, je précise que j'ai pas lu la licence elle-même.
# Le contraire serait non libre
Posté par GaMa (site web personnel) . Évalué à 1.
C'est l'idée du libre.
Tu peux regarder la licence d'opencascade (http://www.opencascade.org/getocc/license/) . C'est pas la licence GPL, mais c'est un licence "maison" s'y rapprochant.
Dans le préambule (et pas dans le corps), on peut lire:
Dans le corps on peut lire :
Ces clauses ont pour but principal de justement éviter le scénario que tu décris.
Et à cause d'elles la licence n'est pas considérée comme libre par le projet Fedora (voir le commentaire de Tom Callaway (Fedora Legal) sur ce thread)
Le projet Debian a fini par l'accepter après débat.
À noter qu'avant 2011 la licence été encore plus franche avec cette phrase (voir ici):
Matthieu Gautier|irc:starmad
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