Le déploiement de logiciels libres obéit au décret présidentiel Nº 3.390 entré en vigueur le 28 décembre 2004 qui établit le transfert et l'implémentation de logiciels libres pour tous les organismes de l'État.
Le président du Centre National de Technologies de l'Information (CNTI), Jorge Berrizbeitia, a expliqué que l'adoption du logiciel libre signifie « la matérialisation d'une stratégie de l'État orientée vers l'accomplissement de la souveraineté technologique et informatique ». « Il s'agit de commencer la véritable société de la connaissance, ce qui nous conduira à une plus grande indépendance. » a-t-il ajouté. Le but du MCT est de transférer la technologie du logiciel libre à l'ensemble des 337 municipalités, 24 gouvernements provinciaux et 24 ministères du pays, ainsi que tous les organismes associés, ce qui au total fait près de mille institutions qui adopteraient le logiciel libre d'ici deux ans.
Le MCT compte déjà avec l'expérience de la bibliothèque virtuelle Arístides Rojas, située dans la localité de Maripérez, qui est le premier centre d'information à utiliser exclusivement du logiciel libre pour tous ses besoins informatiques.
D'après Berrizbeitia, l'implémentation de cette plateforme technologique a permis d'économiser près de 2.400 USD (~ 1.600¤), rien que par le fait de ne plus devoir acheter des licences d'utilisation pour les onze ordinateurs présents dans le centre; mais, a-t-il souligné, il s'agit bien plus que d'une simple économie sur les coûts, « l'importance du logiciel libre c'est le développement du potentiel humain national [...] et de plus, il consolide le développement endogène informatique ».
Berrizbeitia a aussi signalé plusieurs projets avec d'autres pays, possibles grâce au logiciel libre, comme des contacts avec l'Inde en vue d'établir des projets de logiciel libre communs, ou le projet de fabrication local d'ordinateurs, en coopération avec la Chine.
Aller plus loin
- L'article en espagnol (2 clics)
- Le décret 3.390 (PDF) (5 clics)
- Site du Ministère de Science et Technologie (4 clics)
# et pendant ce temps en france...
Posté par Anonyme . Évalué à 6.
je pense que le pays sous devellopé qui a besoin d'investisseurs exterieurs n'est pas celui que nous pourrions croire.
[^] # Re: et pendant ce temps en france...
Posté par billy . Évalué à -6.
[^] # Re: et pendant ce temps en France... ou en Argentine... crise possible
Posté par free2.org . Évalué à 10.
Moi aussi puisque je ne suis pas un français né pauvre (il y en a au moins un million d'après les stats officielles françaises).
Mais l'histoire récente de l'Argentine montre que les classes moyennes d'un pays aisé peuvent vite devenir des pauvres. Il suffit que les dirigeants du pays brade tout à des multinationales peu scrupuleuses, surfacturant les consommateurs et détournant les biens et l'argent vers des comptes dans des paradis bancaires. (voir les nombreux documentaires sur ce sujet dont "Argentine, le hold-up du siècle").
Je ne vois pas pourquoi la France serait à l'abri de ce type d'escroquerie quasi légale.
Mais même sans escroquerie majeure: la concentration actuelle de l'économie vitale (nourriture, énergie, communications) dans les mains d'oligopoles, cela peut conduire à une forte hausse du coût de la vie. Allié à des délocalisations et à une automatisation que ne profiteraient qu'à ces monopoles (qui peuvent augmenter leur prix même quand leur coûts diminuent), cela peut donner la même crise qu'en Argentine.
[^] # Re: et pendant ce temps en France... ou en Argentine... crise possible
Posté par Pierre Jarillon (site web personnel) . Évalué à 10.
Ce scenario est en train de se réaliser. C'est aussi l'avis de Bernard Lietaer, professeur d'économie ancien Directeur de la Banque Centrale de Belgique et père de l'Euro qui pense que la prise de pouvoir par les multinationales est le scenario le plus probable.
Alors que les seigneurs féodaux avaient une durée de vie limitée et pouvaient avoir une certaine éthique, ce n'est plus le cas des multinationales qui ne croient qu'à une seule vertu : le bénéfice.
D'ailleurs, ces entreprises qui ont les moyens de financer les campagnes électorales ou de corrompre beaucoup de monde, dictent leur loi : Bill Gates est reçu comme un chef d'état à Paris et le procès de Microsoft s'est terminé en jus de boudin après l'élection de Bush.
Ces oligopoles ne sont pas soumises à l'impôt sur la fortune ni à l'impôt sur les successions. Les plus grosses entreprises rachètent les plus petites et deviennent ainsi encore plus puissantes. La seule limite aux USA était la loi anti-trust, mais elle ne fonctionne plus.
Si on ne met pas un frein rapide à ce système, on risque d'aller dans quelques dizaines d'années vers un affrontement entre le peuple et les gouvernements à la solde des grosses multinationales. Le risque de conflit majeur est très grand.
[^] # Re: et pendant ce temps en France... ou en Argentine... crise possible
Posté par RG_ . Évalué à -10.
Comme quoi la propagande révolutionnaire frappe encore... Les seigneurs n'étaient pas tous des méchants. Il faut que tu sortes de l'enfance petit scarabé ;-)
[^] # Re: et pendant ce temps en France... ou en Argentine... crise possible
Posté par ElVirolo (site web personnel) . Évalué à 7.
Et puis, la propagande révolutionnaire, laisse-moi rire ... C'est parce qu'on se méfie des multinationales que l'on est révolutionnaire ?
[^] # Re: et pendant ce temps en France... ou en Argentine... crise possible
Posté par Franck Yvonnet . Évalué à 8.
Mais bien sûr! Si tu n'approuves pas l'ultra-libéralisme c'est que tu es un staliniste nostalgique des goulags ;-)
[^] # Re: et pendant ce temps en France... ou en Argentine... crise possible
Posté par anonimulo . Évalué à 6.
La réaction n'a pas tardé, l'ensemble de la presse lui a expliqué qu'il avait tord, qu'il était électoraliste, bla bla bla, mais surtout ce monsieur là [1] lui a expliqué qu'en traitant ces entreprises d' Heuschrecken (sauterelles), il était dans la droite ligne des nazis traitant les juifs de rats.
[1] http://www.zeit.de/2005/18/wolffsohn(...)
[^] # Re: et pendant ce temps en France... ou en Argentine... crise possible
Posté par pir7 . Évalué à -3.
[^] # Re: et pendant ce temps en France... ou en Argentine... web of trust
Posté par free2.org . Évalué à 5.
Il y a des gentils dans tous les milieux ...
Mais je n'ai pas envie que nos vies dépendent du bon vouloir d'un seigneur ni d'une multinationale suivant une "démarche éthique" consistant à ne pas profiter de son monopole autant qu'elle le voudrait.
Je crois plutôt que l'informatique devrait permettre une vraie traçabilité de l'argent, des services et des produits. Des réseaux de confiances (web of trust) à la gpg devraient permettre de s'assurer qu'une information est exacte car certifiée par des gens en qui j'ai confiance ou par leurs amis (ou les amis de leurs amis, et ainsi de suite...). Les nouveaux P2P friend-to-friend (F2F P2P) reprennent d'ailleurs ce principe.
Ainsi le commerce équitable ne pourrait pas être falsifié comme il risque de l'être actuellement. De même pour les SELs (systèmes d'échanges locaux).
Cela pourrait aussi servir à voter aux élections en ayant des informations fiables et non issues de l'Etat ou de grands groupes.
[^] # Re: et pendant ce temps en France... ou en Argentine... web of trust
Posté par Pierre Jarillon (site web personnel) . Évalué à 6.
[^] # Re: et pendant ce temps en France... ou en Argentine... web of trust,F2F
Posté par free2.org . Évalué à 2.
Il y a plusieurs formes de "traçabilité". Je vais reprendre mes 2 exemples, GPG et F2F-P2P.
La traçabilité des signatures GPG est en général rendue publique par le biais des serveurs de clé et de l'usage qui veut qu'on vérifie l'identité de quelqu'un qui nous donne une nouvelle clé inconnue. Cependant rien n'empecherait d'utiliser GPG avec des noms d'emprunt anonymes (pseudos nicknames). Un nickname serait alors de confiance si et seulement si un de mes amis a signé la clé qui a signé la clé qui a... signé la clé de ce nickname de confiance.
Dans le cadre d'un F2F-P2P, chacun s'engage à ne fournir que des documents digne de confiance, et à demander à ses autres amis de faire de même. Si un document "mauvais" arrive par un de mes amis, alors je peux envisager de cesser de lui faire confiance (ne plus le connecter à mes autres amis par mon intermédiaire) et le prévenir afin qu'il puisse prendre aussi des sanctions avec celui qui lui a fourni ce "mauvais" document. (la page du wikipedia anglais détaille un mécanisme basé sur des % de confiance: http://en.wikipedia.org/wiki/F2F_P2P(...) ).
Je ne saurais jamais l'identité de celui qui a publié ce "mauvais" document, mais j'ai l'assurance qu'il sera sanctionné quand même.
En + de l'anonymat, le F2F permet d'employer une crypto privée incassable (one-time pad) avec les amis que l'on a rencontré en personne. Il n'y a donc aucun risque qu'une sanction soit prise par erreur ou suite à une modification du document par un espion de type "man-in-the-middle".
[^] # Re: et pendant ce temps en France... ou en Argentine... crise possible
Posté par Baptiste SIMON (site web personnel) . Évalué à 1.
Putain de société...
[^] # Re: et pendant ce temps en France... ou en Argentine... crise possible
Posté par yohannjc . Évalué à 1.
[^] # Re: et pendant ce temps en France... ou en Argentine... crise possible
Posté par billy . Évalué à 1.
[^] # Re: et pendant ce temps en France... ou en Argentine... crise possible
Posté par bobefrei . Évalué à 4.
[^] # Re: et pendant ce temps en France... ou en Argentine... crise possible
Posté par loran . Évalué à 6.
De quelle comparaison parles-tu?
S'agit-il de niveller nos niveaux de vies sur ceux des polonais?
S'agit-il de considérer les employés comme une matière transférable, sans vie privée, sans projet, sans culture?
[^] # Re: et pendant ce temps en France... ou en Argentine... crise possible
Posté par gael . Évalué à 4.
[^] # Re: et pendant ce temps en France... ou en Argentine... crise possible
Posté par kra . Évalué à -4.
ca montre rien du tout ouais.
compares des choses qui se comparent, le venezuela est le premier pays producteur de petrole, avec la bagatelle de 2 millions de barils par jour, a 40 ou 50 dollars le baril (me rappelle plus du chiffre, desole), je te laisse faire le calcul, financier et energetique.
Et le petrole venezuelien est nationalise (ie : il faut etre en majorite venezuelien pour pouvoir l'exploiter).
L'argentine n'a en gros pour ressources que des plaines pleines de vaches (tres bonnes a manger, certes, mais qui rapportent 'achement moins que le petrole. Quoique les vaches venez' sont pas mauvaises non plus).
tiens, derniere chose : ya quasiment pas de classe moyenne au venezuela, au sens ou on l'entend.
# L'espoir vient d'ailleurs...
Posté par Pierre Jarillon (site web personnel) . Évalué à 10.
Le gouvernement du Vénézuela montre l'exemple pour les logiciels mais il montre aussi la voie à suivre pour le matériel. C'est très encourageant car une coopération avec la Chine et les pays asiatiques pourrait nous mettre à l'abri de Palladium. Le chemin du salut ne passe pas par Redmond !
[^] # Re: L'espoir vient d'ailleurs...
Posté par yohannjc . Évalué à 6.
[^] # Re: L'espoir vient d'ailleurs...
Posté par Christophe AMALVY . Évalué à 6.
http://risal.collectifs.net/sommaire.php3
Lors de mon séjour en Janvier et Février dernier, j'avais rencontré deux membres hauts placés du Ministère des Technologies qui m'avaient confirmé la forte "poussée" du logiciel libre dans les administrations. Ces deux fonctionnaires, anciens "windowsiens" étaient TRES enthousiastes quant aux possibilités des logiciels libres dont la philisophie rejoint et épouse les politiques de Hugo Chavez.
Hu ha, Chavez no se va, Hu ha Linux no se va !!
[^] # Re: L'espoir vient d'ailleurs...
Posté par Romain Be. . Évalué à 5.
A ce propos, pour ajouter à la liste de documents, voir l'incroyable reportage d'ARTE "The Revolution Will Not Be Televised".
Ils étaient tout simplement en train de faire un reportage sur Chavez lors de ce coup d'état en 2002.
Le résultat est un document d'histoire, une vue de l'intérieur, depuis le palais présidentiel et la rue d'un coup d'état et des manipulations des médias.
A voir!
Romain
[^] # Re: L'espoir vient d'ailleurs...
Posté par elloco (site web personnel) . Évalué à 3.
[^] # Re: L'espoir vient d'ailleurs...
Posté par Romain Be. . Évalué à 2.
Même qu'il fait boule de neige (pe un peu trop à mon goût.. mais bon c la bonne parole ;) )
Le lien - je viens de le découvrir -:
http://www.chavezthefilm.com/(...)
Romain
[^] # Re: L'espoir vient d'ailleurs...
Posté par Johann Ollivier-Lapeyre (site web personnel) . Évalué à 2.
D'ailleurs, il n'y avait pas vraiment besoin de financement exterieur, le coup d'etat était auto-financé par les médias et l'industrie pétroliere (100% au main des putchistes à ce moment). Bref, rien a voir avec l'affaire du Chili ou les USA avait financé et fourni des armes pour déstabiliser le régime ....).
En outre, depuis le 11/09, la position américaine a changé depuis, et Chavez aussi. Chavez ouvre grand les vannes pétrolieres, donc les américains n'ont plus intéret a destabiliser ce pays, surtout pendant une période de pénurie (un coup d'etat pourrait abimer les installations), et ils ont plutot tendance a financer tel ou tel goupe pour faire gagner la démocratie (Ukraine, Georgie,...), et ne s'en cachent pas. Bref, là dessus, il y a vraiment un avant et apres 11/09.
[^] # Re: L'espoir vient d'ailleurs...
Posté par loran . Évalué à 1.
...ils ont plutot tendance a financer tel ou tel goupe pour faire gagner la démocratie...
La puissance de la propagande m’étonnera toujours !
[^] # Re: L'espoir vient d'ailleurs...
Posté par Johann Ollivier-Lapeyre (site web personnel) . Évalué à 5.
Avant de croire ou ne pas croire à un truc comme un fiancement des USA (je te rassure, je me suis aussi posé la question), je cherche la crédibilité de la chose. Au moment du putch (et meme bien avant), les puchistes avaient tous les médias dans la poche, et les rênes de l'industrie pétrolière. Pourquoi quémender de l'argent aux USA alors qu'ils était déjà riche à en crever? Explique moi juste.
C'est principalement pour cela que la thèse de la négociation d'un simple accord de "on laisse faire,ça nous arrange " est + crédible, et en plus confirmé par mes sources d'infos (Courrier Internationnal, et le Monde).
Alors au lieu de me dire que je gobe n'importe quoi, explique moi alors? D'ou viennent tes infos super fiable du fiancement pour le Venezuella?
Et sinon, pour toi, les USA n'ont pas aidé les révolutions en Ukraine et Géorgie alors qu'ils l'ont eu même avoués. T'as quoi comme source là dessus? Parce bon, en face, y'a les aveux/interviews de Condolliza Rice quand même.... Tu sais, il existe aussi des propagande anti-américaine...
[^] # Re: L'espoir vient d'ailleurs...
Posté par loran . Évalué à 2.
je cherche la crédibilité de la chose
Si tu as des infos sur la crédibilité de la guerre en Irak, Monsieur Bush est preneur.
les USA n'ont pas aidé les révolutions en Ukraine et Géorgie
Disons plutôt que je n'analyse pas la cause de la même façon.
# Conseil cinéma
Posté par imr . Évalué à 6.
Même si vous n'y allez pas pour le coté politique, allez y pour la beauté de ces aventures humaines et de leurs acteurs qui dans une situation de mierda extrême décident de faire le pari de l'entraide, de l'effort en commun et de l'espoir.
Je suis sorti du cinéma avec la patate et un espoir renouvelé envers l'humanité. Les habitants du continent latino pourraient donner pas mal de leçons de courage étant donné tout ce qu'ils se prennent en travers des dents depuis quelques décennies, et voir comment a été traité l'enfant sage du fmi est édifiant aussi. Parfois, il ne fait pas bon choisir la carrote.
# Solidarité avec la révolution vénézuélienne !
Posté par fra1871nce . Évalué à 10.
A cette occasion, nous voudrions vous alerter sur les sérieuses menaces qui pèsent sur le gouvernement Chavez et l’ensemble de sa politique – y compris sa politique technologique.
L’adoption de logiciels libres est l’une des illustrations du processus révolutionnaire qui traverse la société vénézuélienne depuis l’élection d’Hugo Chavez, en 1998. Par-delà les économies qu’elle permet à l’Etat de réaliser, il s’agit d’un nouveau pied de nez à l’écrasante domination de l’impérialisme américain dans le continent sud-américain.
Ceci dit, la lutte qui oppose les masses vénézuéliennes aux adversaires de Chavez dépasse largement la question de l’informatisation de l’Etat. L’administration Bush finance et soutient depuis le début l’opposition vénézuélienne, qui a tenté a plusieurs reprises, y compris lors du coup d’Etat manqué d’avril 2002, de renverser Chavez. Les objectifs de l’opposition sont clairs : il s’agit non seulement de renverser un gouvernement démocratiquement élu, mais surtout d’écraser le mouvement révolutionnaire et de liquider l’ensemble des grandes réformes sociales engagées depuis 1998 dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’emploi, etc. Washington ne peut tolérer l’exemple que le Venezuela constitue aux yeux des millions de pauvres qui peuplent le continent.
En France comme ailleurs, les grands médias ont édifié un mur de silence autour de la révolution vénézuélienne. Lorsque, rarement, ils en parlent, c’est pour répercuter les mensonges que l’opposition vénézuélienne déverse à longueur de journée sur Chavez et le mouvement bolivarien. Face à cela, la jeunesse et les travailleurs de France ne doivent pas rester passifs. La solidarité internationale avec la révolution est une tâche cruciale et qui doit être menée avec la plus grande énergie.
Soutenez la révolution vénézuélienne ! Faites circuler nos articles, organisez des débats et diffusez des informations sur ce pays!
Pas touche au Venezuela ! : http://www.pastoucheauvenezuela.org(...)
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