- Orwell États/Élus : Eric Besson, ministre de l'Immigration pour avoir durci les quotas d’expulsions, refusé de mettre à l’abri des poursuites les personnes qui aident les migrants, et pour vouloir contourner le juge des libertés afin de bafouer les droits des migrants lors de procédures d’expulsion expéditives ;
- Orwell Localités : le maire de Nice Christian Estrosi pour sa volonté de faire de sa ville un laboratoire de la vidéosurveillance ;
- Orwell Entreprise : BNP Paribas, la Banque Postale, LCL et la Société générale pour avoir accepté de couvrir leurs employés qui dénoncent aux services de la Préfecture des clients sans papiers venus à leur guichet ;
- Orwell Novlang : Brice Hortefeux pour le terme de « vidéoprotection », venant remplacer « vidéosurveillance » ;
- Mention spéciale Internet : Trident Media Guard et Thierry Lhermitte pour chercher à profiter de la surveillance des internautes autorisée par les mesures de la loi Hadopi ;
- Exécuteurs des basses œuvres : Eric Ciotti, député et président du Conseil général des Alpes-Maritimes, rapporteur de la LOPPSI, porte-flingue du gouvernement pour toutes les questions liées à la sécurité intérieure et président zélé d’un département qui veut être le premier à supprimer les allocations à une famille en difficulté sociale ;
- Mention spéciale médias : les Infiltrés de France 2 et le journal télévisé de TF1 pour leur excès de zèle à souffler sur la braise sécuritaire, amplifier les faits divers pour servir le politique, emprunter des méthodes policières ou même collaborer ouvertement avec les services officiels ;
- Prix Spécial du Jury — 10 ans des BBA : Alex Türk, président de la CNIL pour tromperie et dissimulation (Alex Türk endosse les habits du défenseur tout terrain de la vie privée et des libertés alors qu’il en est parfois le fossoyeur et souvent le facilitateur).
Un prix Voltaire de la Vigilance a également été remis au groupe Pièces et main d’oeuvre (PMO) pour son minutieux travail d’information et de réflexion sur les relents totalitaires des techno-sciences.
Mais l'édition 2010 ne s'arrête pas là ! Il est possible de voter pour le Prix du Public. De plus, demain, samedi 29 mai, un BarCamp se tiendra de 14h à 18h à La Belle Étoile, théâtre de la Compagnie Jolie Môme, 14 allée Saint-Just, 93210 Saint-Denis. Cet après-midi de rencontres, d’échanges et d’ateliers informels aura pour thème la contre-surveillance et les modes d’action visant à reconquérir et préserver nos identités numériques et nos droits d'individus libres.
Aller plus loin
- Big Brother Awards France (8 clics)
- Les résultats des BBA 2010 (2 clics)
- Voter pour le prix du public (2 clics)
- Participer au BarCamp du 29 mai (1 clic)
- Le flyer des 10 ans (2 clics)
- Précédente édition des BBA (1 clic)
# splendide le splendid
Posté par imr . Évalué à 4.
J'ai l'impression qu'il y a eu publicité mensongère, on te présente des bouffons, et tu te retrouve avec des auxiliaires de police.
Enfin, ils peuvent faire ce qu'ils veulent, ils arriveront jamais à contrebalancer coluche.
# ouille
Posté par H. Guillaume . Évalué à -1.
En Europe même.
Le roi «pognon» est omniprésent.
# Quel rapport avec Linux et les logiciels libres?
Posté par yhuelf . Évalué à -5.
Rien à voir avec le problème de l'atteinte à la vie privée. L'article en général ressemble plutôt à un brûlot gauchiste.
[^] # Re: Quel rapport avec Linux et les logiciels libres?
Posté par tesiruna . Évalué à 7.
>
> Rien à voir avec le problème de l'atteinte à la vie privée.
« Différents Prix Orwell ont été remis aux gagnants qui se sont illustrés par
leur mépris de la vie privée *et des libertés* »
L'exemple que tu cites est davantage relatif aux aspects de liberté que de vie
privée.
[^] # Re: Quel rapport avec Linux et les logiciels libres?
Posté par yhuelf . Évalué à -6.
[^] # Re: Quel rapport avec Linux et les logiciels libres?
Posté par tesiruna . Évalué à 3.
# Ça commençait bien, mais ça part en sucette
Posté par rogo . Évalué à 4.
J'avais reçu par mail un texte de PMO il y a quelques années. Comme il m'était envoyé par un ami, j'avais un a priori positif. Mais après avoir lu cette logorrhée d'une dizaine de pages, je n'avais plus aucune considération pour eux. Cela manquait de rigueur sur les faits comme sur les raisonnements, et développait en plus des amalgames assez malhonnêtes. Le tout noyé dans des pages de baratin hors sujet. Un petit tour sur leur site web permet de constater que toute leur production est du même tonneau.
Quand une dizaine de militants gauchistes (c'est pas péjoratif !) se réunit pour donner des récompenses, ça ne vaut pas mieux que quand d'anciens députés norvégiens attribuent un prix Nobel de la paix.
[^] # Pièce et Main d'Oeuvre
Posté par Antoine . Évalué à 1.
http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&(...)
Extrait :
« Notre échec est patent dès l’abord que l’on a de nous. Depuis tantôt dix ans nous expliquons que nous ne sommes pas un collectif mais des individus politiques ; que nous refusons la bien-pensance grégaire, qui n’accorde de valeur qu’à une parole réputée « collective » ; que nous refusons ces agrégats où la paresse et l’incapacité se fondent dans l’anonymat du groupe – comme nous avons refusé de personnaliser notre action et de nous identifier autrement qu’aux anonymes, ceux qui n’ont jamais la parole. Dans le même mouvement nous avons expliqué que non seulement nous récusions l’expertise, cette ruse du système technicien pour dépolitiser les prises de décisions et déposséder les sociétaires de la société de leur compétence politique – mais que nous récusions aussi la contre-expertise - cette ruse du système technicien pour infiltrer et retourner les oppositions à la tyrannie technologique. »
Évidemment, cette position ne risque pas de plaire dans une population d'informaticiens (c'est-à-dire d'amoureux de la technologie) comme la nôtre. Mais pour le coup, leur discours est très bien construit, et leurs reproches aux BBA sont sérieux.
De même, je crois que le refus du duo expertise/contre-expertise qui court-circuite la démocratie est très important ; on voit le même genre de problème avec le débat sur le réchauffement climatique (mais c'était aussi le cas sur le TCE où il fallait se soumettre à la « pédagogie » des intervenants médiatiques et à l'expertise des juristes).
# L'année prochaine
Posté par Simon Depiets . Évalué à 0.
Je sais pas si on est dans une dérive totalitaire, une chose est sûre c'est qu'on est clairement dans une dérive gauchiste.
[^] # Re: L'année prochaine
Posté par Antoine . Évalué à 5.
Ben, le fait est que la plupart des gens qui se soucient activement de ces questions (c'est-à-dire qui montent des actions pour informer dessus, pas qui se contentent de râler sur des forums), sont des gens de gauche. Donc, oui, c'est assez « naturel » (au sens où c'est une pente naturelle et assez compréhensible) qu'ils se retrouvent à intégrer dans leur combat et leurs positions des éléments politiques qui ne plaisent pas aux citoyens « centristes », de droite ou prétendument apolitiques.
Maintenant, ceux à qui ça ne plaît pas peuvent toujours créer une nouvelle initiative, qui serait par exemple aux Big Brother Awards ce que l'Open Source Initiative est à la FSF.
(Quant à l'allusion au Hezbollah, on notera qu'une chaîne comme AlJazira, après avoir été diabolisée en occident en la présentant comme une sorte de média pro-terroriste, a largement contribué à améliorer la pluralité de l'information au proche-orient)
[^] # Commentaire supprimé
Posté par Anonyme . Évalué à -3.
Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.
[^] # Re: L'année prochaine
Posté par Simon Depiets . Évalué à -2.
Après çà ne peut pas vraiment être utilisé comme argument.
[^] # Re: L'année prochaine
Posté par Antoine . Évalué à 4.
Certes, il n'avait peut-être pas accès aux lumières du troll de base sur Linuxfr qui essaie de nous faire gober une généralité à partir d'un cas particulier, et de faire croire qu'être de gauche est une infâmie parce qu'il y a eu quelques infâmes :
Quant on pense que Pierre LAVAL était membre de la SFIO, y'a de quoi méditer sur ces donneurs de leçons !
Question donneur de leçons, y en a un qui se pose là.
Suivre le flux des commentaires
Note : les commentaires appartiennent à celles et ceux qui les ont postés. Nous n’en sommes pas responsables.