Condamné, Microsoft accepte l'interopérabilité... sauf pour le logiciel libre

Posté par  . Modéré par Sylvain Rampacek.
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10
juin
2005
Microsoft
Nous avons tous entendu parler de la procédure ouverte par la Commission européenne à l'encontre de Microsoft, pour abus de position dominante et ses pratiques commerciales jugées anti-concurrentielles.

Microsoft était condamné à communiquer sur ses protocoles et autres API afin de permettre une meilleure comptabilité entre Windows et des produits non-Microsoft. Jusqu'à aujourd'hui, ils ont constamment renâclé, et ce n'est que devant la menace d'une nouvelle peine que Microsoft a enfin obtempéré.

Et c'est là que les choses deviennent intéressantes. Le géant américain a certes consenti à ce que des informations «confidentielles» soient «proposés à un prix raisonnable de manière à que cela permette à tous les éditeurs de les exploiter». Mais hors de question que le logiciel libre en profite !

L'éditeur est prêt à laisser la possibilité de développer des logiciels qui utilisent ces informations, mais interdit la libre diffusion du code source de ces logiciels. Microsoft chercherait-il une nouvelle fois à faire croire que fournir les informations nécessaires à l'interopérabilité implique de révéler du code source ? La plainte initiale avait été déposée par Sun Microsystems, en 1998. L'enquête a été ouverte en 2000. Et le 24 mars 2004, la Commission européenne condamnait Microsoft à une amende de 497 millions d’euros, à l’obligation de livrer une version simplifiée de Microsoft Windows dépouillée de Windows Media player.

Pour le troisième point, l'interopérabilité, la Commission européenne avait envisagé le 2 février 2005 de demander à Microsoft le versement d'une amende représentant 5 % de de son chiffre d'affaires quotidien, soit environ 5 millions de dollars par jour, s'il n'appliquait pas la sanction antitrust décidée en décembre. Sanctions qui étaient sur le point d'être appliquées, d'ici deux semaines.

Jeudi dernier un porte-parole de la Commission européenne a rappellé à l'ordre Microsoft, considérant qu'il n'avait toujours « pas mis en oeuvre les mesures correctives en matière d'interopérabilité ».

Aller plus loin

  • # hmm

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Et après y'en a qui s'étonnent que le reverse engineering prend tant d'ampleur alors qu'il faudrai le plus souvent l'équivalent d'un rfc (ce qui n'implique pas de révéler le code source bien évidement).

    Mais j'ai comme une impression de déjà vu.
    • [^] # Re: hmm

      Posté par  . Évalué à 1.

      qui a t'il de maubvais dans la pratique du reverse engenieering?
      les monopoles de la connaissance ne sont pas bons pour le bien commun et devraient etre limités dans la mesure au possible.
  • # les societes

    Posté par  . Évalué à 10.

    La plainte initiale avait été déposée par Sun Microsystems, en 1998

    j'ai l'impression que les societes obtienent de meilleurs resultat avec la commission europeene que le peuple.

    Pour metre fin a un monopole il faudrais au moin obligé les fabricants de materiel a donnees leurs spec ! c'est sans doute plus important de communiquer avec le matos qu'avec les logiciels microsoft (enfin AMHA)
    • [^] # Re: les societes

      Posté par  . Évalué à 3.

      Pour ton premier point, ce qui est amusant c'est que depuis Sun est devenu copain-copain avec Microsoft (Microsoft a payé assez cher pour ça)..

      Pour le deuxième, je pense que les formats de données ont autant d'importance que les specs matérielles: au hasard, le format .doc qui assure la dominance de MSOffice..

      Dans les deux cas, le problème est quand on n'a pas le choix..
      Que ce soit pour les documents (éditable) ou les cartes vidéos, il n'y a pas trop de choix à l'heure actuelle..
      Oui, je sais il y a des cartes vidéos aux specs ouvertes, mais elles ont des performances 3D bien inférieures aux cartes vidéos récentes..
      S'il n' y a pas moyens de faire tourner des jeux récents à des résolutions confortable, l'intèret de la 3D est faible, autant se limiter à des cartes 2D..
      • [^] # Re: les societes

        Posté par  . Évalué à 5.

        >S'il n' y a pas moyens de faire tourner des jeux récents à des
        > résolutions confortable, l'intèret de la 3D est faible, autant se
        > limiter à des cartes 2D..

        Tu généralises bêtement. Je ne joue pas beaucoup, par contre la 3D m'intéresse beaucoup, pour quelque chose comme Celestia. C'est une simulation de l'Univers très aboutie, et beaucoup plus agréable avec de la 3D.
        www.shatters.net/celestia/

        J'envisage l'achat d'une 'grosse' carte 3D uniquement pour Celestia. C'est pas les jeux qui m'y pousseraient...
    • [^] # Re: les societes

      Posté par  . Évalué à 4.

      Sauf que sous les derniers Windows, je crois qu'il est pour le moins fort difficile de s'attaquer directement au matos sans passer par leur couches d'abstraction...
    • [^] # Re: les societes

      Posté par  . Évalué à 2.

      Il y a peut être un compromis qui permettrait aux fabricants de matériels de garder secret leurs spécifications tout en permettant à n'importe quel système d'utiliser toutes leurs fonctionnalités: mettre les "pilotes" au niveau du Bios. Ce dernier prendrait en charge l'accès bas niveau au matériel tandis que l'OS gèrerait des tâches de plus haut niveau.

      Pour les cartes graphiques, cela pourrait donner comme fonctionnalités:

      - au niveau du Bios: changement de résolution, affichage de primitives...
      - au niveau de l'OS: gestionnaire de fenêtres, dessin de formes complexes, scenegraph...
    • [^] # Re: les societes

      Posté par  . Évalué à 5.


      Pour mettre fin aà un monopole il faudraist au moins obligéer les fabricants de materiel aà donneeser leurs specs


      Ils on lancer un koncour de défiguration d'aurtograffe san que je soi au courent sur LinuxFR

      Un petit effort SVP, on n'est pas sur 01 net ici.
  • # Monte lapsus et tu verras mon subconscient

    Posté par  . Évalué à 1.


    Microsoft était condamné à communiquer sur ses protocoles et autres API afin de permettre une meilleure comptabilité entre Windows et des produits non-Microsoft.


    C'est vrai que la compatibilité ça peut aussi être une histoire de pognon...

    Il se prend pour Napoléon, son état empire.

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