UPCT.ORG s'est fixé pour but de collecter des données libres en vue de fabriquer des cartes du monde en dix ans.
La conférence sera assurée par Michel Bondaz le jeudi 8 décembre 2005 à 19h30 à l'endroit suivant:
Relais Ménilmontant
85bis rue Ménilmontant
75020 Paris
L'entrée est libre. Cette collecte se fait auprès de toutes les institutions qui mettent ces données à disposition, elle se fait aussi sur le terrain en arpentant le domaine public à l'aide de récepteur GPS de randonnée. Le tout est rendu compatible sur nos serveurs et nous en donnons une représentation sous forme de traces. C'est à partir de ces informations que nous construisons des cartes en dessinant directement sur le web.
Chaque collectivité, chaque individu en traçant « sa carte » enrichit les données des autres et le tout fabrique la carte, la carte unique du monde.
Nous espérons perpétuer la tradition du savoir ouvert qui a construit notre société en mettant en oeuvre de concert des logiciels libres, des formats ouverts et plus récemment des données libres représentés par des projets comme Gutenberg ou Wikipédia.
Rejoignez nous, tout ou presque est à faire sur la région parisienne...
Aller plus loin
- Un point c'est tout (2 clics)
- Parinux (1 clic)
- DLFP : « La spatialisation libre avance : tour d'horizon » (1 clic)
- Geographical data (1 clic)
# Pas seulement sur Paris.
Posté par Jak . Évalué à 1.
En France, l'IGN vend ces informations à un prix très élevé (ils ne vivent que de ça, mais c'est quand même dommage : ce n'est pas une entreprise publique ? ). Tous les vendeurs de cartes (pour systèmes GPS portables ou logiciel d'itinéraire) leur achètent les données globales, ils ont donc intérêt à ce qu'on ne puisse pas les récupérer facilement. J'avais essayé de voir si une partie des données de Route66 était écrite en clair, mais non, rien à faire.
[^] # Re: Pas seulement sur Paris.
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 2.
Par contre, je crois qu'il est illégal de reverse engenerer des softs de cartes pour récupérer des informations. J'imagine que des erreurs "faites expres" sont introduits pour mettre en évidence une copie.
Donc, forcer en secret plusieurs soft d'origine différentes et recouper les données, cela ne doit pas être légal. Par contre, les données issues de tout ça ne peuvent elle être déclaré illégal.
"La première sécurité est la liberté"
[^] # Re: Pas seulement sur Paris.
Posté par Jak . Évalué à 1.
C'est ce que je pense aussi.
> Par contre, je crois qu'il est illégal de reverse engenerer des softs de cartes pour récupérer des informations.
Je ne vois pas pour quelle raison. J'ai écrit plusieurs fois aux éditeurs de tels logiciels (Michelin, Route66) pour leur demander si ils prévoyaient de sortir une version pour Linux, et ça n'est pas dans leurs intentions. Partant de là, jil n'est pas interdit de faire de la rétro-ingénierie pour récupérer les données. Par contre, mettre ton travail, et donc leurs données, à disposition du public, ça risque de t'apporter des problèmes.
> J'imagine que des erreurs "faites expres" sont introduits pour mettre en évidence une copie.
Il est clair qu'il faut faire attention sur la provenance des données, il suffit de regarder une carte (papier) Michelin pour s'en convaincre. Il y a plein de petits symboles un peu partout, ainsi que des références pas forcément utiles sur un plan, comme l'emplacement d'usines Michelin, par exemple.
[^] # Re: Pas seulement sur Paris.
Posté par tgl . Évalué à 3.
> recouper les données, cela ne doit pas être légal.
Non, c'est clair. C'est la base de la protection des bases de données (qui est un cas particulier bien défini dans le "droit d'auteur et droits voisins") : peu importe que le contenu lui même (ici des coordonnées, des noms de lieux, etc.) ne soit pas appropriable, son organisation elle est protegée en tant que telle. En gros, on a le droit d'extraire manuellement ce qu'on veut (genre prendre des notes en utilisant un logiciel), mais on n'a pas le droit d'en faire un traitement automatique (sauf bien sûr pour l'interopérabilité, mais ça reste à usage personnel, donc ça fait pas vraiment avancer le schmilblick).
> Par contre, les données issues de tout ça ne peuvent elle être
> déclaré illégal.
Outch, je ne m'avancerai pas trop là dessus... Tu sais, si l'éditeur d'un de ces soft t'attaque pour plagiat, le juge te demandera certainement comment t'as obtenu tes données, et si tu réponds « Je vous le dirai pas, mais vous pouvez rien prouver, nananèreuh ! » (ou toute autre réponse qui ne serait pas satisfaisante et crédible), je pense que tu te mets bien profond dans le caca... Il ne faut pas croire que le système judiciaire soit complètement dénué de bon sens.
[^] # Re: Pas seulement sur Paris.
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 2.
2) Donc, la charge de la preuve serait imposé à la défense ? Cela m'étonnerait beaucoup. En général, on demande à l'attaquant de prouver qu'une personne est coupable pas à un défenseur, qu'il est innocent. A part dans le domaine fiscal, je ne crois pas que cela soit possible en France.
"La première sécurité est la liberté"
[^] # Re: Pas seulement sur Paris.
Posté par tgl . Évalué à 2.
> "usage personnel" ? Je n'ai jamais rien entendu de tel.
Je me suis peut-être pas assez clairement exprimé :
- Si tu fais un soft qui te permet, par exemple, de lire sous Linux les fameuses données proprios pour lesquelles tu as raqué, tu n'as pas de soucis à te faire. Si tu distribues ce soft pour que d'autres gens dans la même situation puissent faire de même, on ne t'embêtera probablement pas non plus.
- Par contre, ça ne te donne évidement pas le droit de distribuer les données en questions. L'usage "personnel" dont je parlais, c'est celui des données, pas de ta couche d'interopérabilité.
Bref on a (pour l'instant encore) le droit de distribuer la "libdvdcss", mais pas pour autant celui de mettre des ISO de DVD sur son FTP publique, c'est deux choses qui n'ont rien à voir.
Or là ce qui nous intéresse au final (le schmilblick dont je disais qu'il n'avancerait pas avec ça), c'est justement les données. Bref, que quelqu'un casse Route66, très bien pour lui et éventuellement les autres détenteurs d'une licence, mais ça change rien pour le reste du monde.
> 2) Donc, la charge de la preuve serait imposé à la défense ?
Évidemment que les deux parties doivent avoir leurs arguments, répondre aux questions, etc., le but étant au final de convaincre le juge. Faut pas croire que la présomption d'innocence est une espèce de baguette magique qui permet d'impunément jouer au con, envers et contre tout bon sens élémentaire.
L'accusé conserve certes l'avantage en cas de doute, mais encore faut-il qu'il y ait doute... ce qui ne sera certainement pas le cas si tu n'as rien de mieux comme réponse à donner que celle proposée dans mon précédent commentaire.
[^] # Re: Pas seulement sur Paris.
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 2.
ok pour le 2)
"La première sécurité est la liberté"
[^] # Re: Pas seulement sur Paris.
Posté par tgl . Évalué à 2.
> warcraft II dont le copyright appartient à Blizard, et les mots d'un
> dictionnaires, qui ne peuvent appartenir à personne.
Ça n'est pas la question. Tes deux cas sont protégés, même si c'est pour des raisons différentes.
Dans le cas des bases géographique, c'est du 2nd qu'on se rapproche le plus, mais ça ne change rien au fait que la base de Route66 n'est pas librement rediffusable (ni tel quel, ni dans aucune forme dérivée de manière automatique). Elle est protégé en tant que base de données, de collection de liens entre des éléments qui pourtant individuellement peuvent ne pas être appropriables, un peu comme une mélodie lie des notes de la gamme, ou un dictionnaire des mots de la langue. (Enfin, sauf que les analogies ayant leurs limites et faiblesses, le législateur a vraiment caractérisé le cas des bases de données dans le droit, donc c'est moins flou que ça. Ça apporte quelques nuances, mais l'idée est là ceci dit.)
Et quant à l'intéropérabilité, puisque c'était quand même ça le point 1), bah elle n'a rien à voir là dedans : elle n'affaiblit pas plus la protection des bases de données que celle de n'importe quelle autre type d'oeuvre protegé par le droit d'auteur et les droits voisins. Bref, off topic dans cette discussion à mon avis.
# Photos aérienne
Posté par Wawet76 . Évalué à 2.
Sur les cartes 1/25000ème de l'IGN, on peut lire "réalisée à partir de procédé photogrammétrique". C'est à dire que les cartes sont faites à partir de photos aériennes, avec utilisation de la stéréographie pour l'altitude.
Il y a déjà des étudiants allemands qui ont fait tout une carte de leur ville à partir de clichés fournit par la mairie (voir tout en bas de http://linuxfr.org/~wawet76/5033.html pour un lien, mais il semble mort)
Bref, tout ça pour demander si UPCT se fixait également pour but de référencer les sources de photos librements utilisables. (celle de la NASA le sont je crois (finance publique aux USA -> résultats publics), mais pas avec une définition suffisante pour repérer les rues)
[^] # Re: Photos aérienne
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 2.
"La première sécurité est la liberté"
[^] # Re: Photos aérienne
Posté par Wawet76 . Évalué à 2.
A priori, pas le droit de diffuser de données issues des photos affichées par Google...
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