Jeudis du Libre à Charleroi, 21 mars 2013 : traiter ses photos avec des logiciels libres

Posté par  (site web personnel) . Édité par Benoît Sibaud et Nÿco. Modéré par rootix. Licence CC By‑SA.
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Communauté

Ce jeudi 21 mars 2013 à 19h se déroulera la dix-septième séance “montoise” des Jeudis du Libre de Belgique, organisée extra muros, à Charleroi !

Le sujet de cette séance : traiter ses photos avec des logiciels libres

Thématique : photographie / image

Public : tout public

L’animateur conférencier : Robert Viseur (UMONS / CETIC / photographe indépendant)

Lieu de cette séance : HEPH Condorcet (Catégorie Technique), auditorium NA3 – 31, Boulevard Solvay – 6000 Charleroi, entrée par la “Rue Lebeau”, cf. ce plan sur le site OSM.

Description : Les logiciels édités par Adobe (Photoshop, Lightroom, etc.) et, plus globalement, les logiciels propriétaires (suite DxO, Photomatix, etc.) sont très largement utilisés dans le monde de la photographie, que ce soit par les professionnels ou les amateurs. Certes, les logiciels libres existants ne disposent pas (encore) des qualités ergonomiques ni de la richesse fonctionnelle des logiciels propriétaires de référence (algorithmes avancés de gestion du bruit, par exemple). Cependant, une offre de logiciels libres pour le traitement des photos existe et est disponible gratuitement (et légalement !). Elle permet déjà de couvrir un large éventail de besoins : recadrage, amélioration du contraste, amélioration de la netteté, correction de la balance des blancs, passage en noir et blanc, application de filtres, HDR et pseudo-HDR, retouche avec calques et masques de calques, création de panoramas, mise en œuvre du focus stacking (hyperfocus), etc. Cet exposé se veut pratique. Il contiendra des exemples d’utilisation de logiciels libres tels que The Gimp, UFraw ou Hugin. Il montrera leurs forces mais également quelques limitations à leur usage.

La participation sera gratuite et ne nécessitera que votre inscription nominative, de préférence préalable, ou à l’entrée de la séance. Merci d’indiquer votre intention (même incertaine) en vous inscrivant via la page http://jeudisdulibre.fikket.com/

Cette séance sera suivie d’un verre de l’amitié, offert par la HEPH Condorcet.

Une tentative de retransmission de la conférence en streaming sera effectuée, permettant à ceux qui ne peuvent y assister en direct à Charleroi de la suivre via internet, chez eux ou ailleurs. Le lien de diffusion sera envoyé par courrier électronique aux personnes inscrites.

Si vous êtes intéressé(e) par ce cycle mensuel, n’hésitez pas à consulter l’agenda et à vous inscrire sur la lettre d'information afin de recevoir systématiquement les annonces.

Pour rappel, les Jeudis du Libre se veulent des rencontres autour de thématiques des Logiciels Libres. Les rencontres montoises se déroulent chaque troisième jeudi du mois, et sont organisées dans des locaux et en collaboration avec des Hautes Écoles et Facultés Universitaires du Pôle Hainuyer d’enseignement supérieur impliquées dans les formations d’informaticiens (UMONS, HECFH et Condorcet), et avec le concours de l’A.S.B.L. LoLiGrUB, active dans la promotion des logiciels libres.

Aller plus loin

  • # Darktable ?

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

    Cette initiative est intéressante. Par contre, je suis surpris dans le descriptif de ne pas voir mentionné Darktable…
    La liste n'est peut-être tout simplement pas exhaustive, mais si ce n'est pas la raison, ça me semble dommage : pour le photographe amateur, habitué par exemple à Aperture, c'est une alternative qui me semble intéressante, et moins technique que l'utilisation de TheGimp (même si cette option permet de "tout" faire).

    • [^] # Re: Darktable ?

      Posté par  . Évalué à -2.

      Darktable "jouit" d'une interface, copiée sur les logiciels commerciaux, illisible et inefficace, dommage….
      Et parler des limitations des logiciels libres, très bien, mais pourquoi ne rien dire des limitations de "photoshop"?….

      • [^] # Re: Darktable ?

        Posté par  . Évalué à 1.

        Darktable a une interface qui lui est propre (inspiré de Lightroom je pense), différente de ce qu'on connait d'habitude. Je reconnais que la prise en main n'est pas facile, mais une fois qu'on rentre dans la logique du produit, c'est pas si mal. Mais son gros plus, c'est qu'il est très puissant, beaucoup de possibilités, filtres, etc… J'utilise Gimp très ponctuellement en appoint, mais Darktable n'est pas absolument pas à négliger sur cette thématique, ca serait une erreur.

    • [^] # Re: Darktable ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      Bonjour,
      Je n'ai jamais testé Darktable (que je connais de nom). J'avais par contre testé Digikam (que j'ai trouvé lourd à force de vouloir tout faire) et Photivo (dont l'ergonomie m'a un peu rebuté, mais qui semble prometteur). Au final, j'ai préféré approfondir les deux logiciels qui me convenait le mieux, à savoir Gimp (stable, puissant, évolutif, bien documenté) et UFraw (limité mais simple et léger, et intégré à Gimp), plutôt que de survoler toutes les alternatives possibles. De plus, les deux fonctionnent sous GNU/Linux et Windows, ce qui est important vu le public visé (je connais bien peu de photographes sous GNU/Linux…).
      Cordialement,

  • # Complexe d'infériorité....

    Posté par  . Évalué à 1.

    "Elle permet déjà de couvrir un large éventail de besoins : recadrage, amélioration du contraste, amélioration de la netteté, correction de la balance des blancs, passage en noir et blanc, application de filtres, HDR et pseudo-HDR, retouche avec calques et masques de calques, création de panoramas, mise en œuvre du focus stacking (hyperfocus), etc. "

    Mais y a-t-il donc des "choses" possibles avec des logiciels commerciaux qui ne sont pas réalisables en libre ??? si oui, merci d'éclairer ma faible lanterne, même pas magique…

    Je côtoie régulièrement des photographes "amateurs avancés", voire "pros" (label administratif et fiscal, non de qualité!) et, désolé, je n'ai pas honte avec mes logiciels d'amateur minables à 0 € !

    • [^] # Re: Complexe d'infériorité....

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      Bonsoir,

      Les logiciels libres permettent de faire pas mal de choses, parfois même plus que ce que font certains photographes attachés à leur Photoshop ou leur Lightroom (parfois, ils se contentent des fonctions de recadrage ou d'amélioration de contraste, pour lesquelles les logiciels libres peuvent amplement suffire).

      Côté limitations, je pense à des choses qui n'existent pas, qui sont nettement plus lourdes à faire ou dont l'ergonomie a été mal pensée (je parle ici surtout du couple UFraw / Gimp).

      Exemple 1: le traitement du bruit.
      Là où tu as un menu avec quelques paramètres explicites dans Lightroom, tu n'as rien dans UFraw et Gimp passe par des filtres ou plugins (avec, souvent, des interfaces remplies de paramètres). Au final, on s'en sort pas trop mal pour le bruit chromatique, mais plus difficilement avec le bruit de luminance.

      Exemple 2: la simulation de filtres dégradés.
      Lightroom te permet de créer directement des filtres dégradés de manière logicielle. Ce n'est pas possible sous UFraw. On peut le faire sous Gimp, mais ça demande de prendre deux photos différemment exposées (grâce à UFraw) et de les fusionner avec un calque et un masque de calque.

      Exemple 3: la vibrance.
      Cette fonctionnalité (saturation des zones sous-saturées sans provoquer de sur-saturation) est intégrée par défaut dans plusieurs logiciels commerciaux. Elle est simulable en jouant sur les calques, la saturation et la décomposition TSV sous Gimp (mais ça reste nettement plus compliqué). J'ai vu qu'il y avait un plugin "vibrance" à partir de Gimp 2.8 (pas encore testé).

      Exemple 4: la photo HDR.
      Je n'ai pas testé Qtpfsgui depuis que c'est devenu Luminance HDR (j'ai vu qu'ils avaient notamment ajouté la gestion des images fantômes). A l'époque, l'ergonomie était assez surréaliste, avec des modes de tonemapping nommés par la référence de la publication scientifique dont était tiré l'algorithme et des paramètres aux noms totalement nébuleux (type phi et alpha). Compétence Photo l'avait intégré à un comparatif il y a un an ou deux, ça ne semblait pas beaucoup mieux, et un collègue photographe m'a signalé que la dernière version testée était fort instable.

      Exemple 5: l'hyperfocus.
      C'est faisable avec Enfuse. Personnellement, ça ne me pose pas de problème. Un fan de Photoshop te dira par contre que lui peut le faire en restant dans son logiciel propriétaire favori (installer trois logiciels là où un seul suffisait lui semble compliqué)…

      Bref, on peut faire beaucoup de choses avec ces logiciels, la préparation de cette conférence m'a permis de découvrir énormément de nouvelles fonctionnalités (y compris des choses que je croyais inexistantes en logiciel libre), ça évolue vite et dans le bon sens, mais il faut rester objectif quant à l'existence de certaines faiblesses (qui ne m'empêchent pas d'utiliser ces logiciels avec plaisir pour mes activités et d'en faire la promotion depuis que je commence à en avoir une maîtrise satisfaisante).

      Cordialement,
      Robert.

      • [^] # Re: Complexe d'infériorité....

        Posté par  . Évalué à 1.

        Il faut vraiment regarder du côté de Darktable, quasiment tout ce dont tu parles est supportés par le produit.

        Exemple 1: le traitement du bruit

        Supporté. 3 modes: Non-local, bilatéral, RAW

        Exemple 2: la simulation de filtres dégradés.

        Supporté en direct.

        Exemple 3: la vibrance.

        Supporté également, mais très léger par rapport à ce que fais CameraRaw par exemple, même en le mettant à fond. Je conseille d'utiliser à la place "Velvia", qui fait la même chose, mais te permet de saturer bcp plus, si c'est ce que tu recherches.

        Exemple 4: la photo HDR

        Supporté aussi :)

        Exemple 5: hyperfocus

        Je connaissais pas. J'ai pas trouvé dans Darktable, mais je connais pas tout.

        Je ne suis pas un inconditionnel de Darktable, mais quand il y a un bon produit, libre, avec un paquet de fonctionnalités avancées dans une interface unique et homogène (même si un peu dure à prendre en main), ca mérite d'être noté.

        • [^] # Re: Complexe d'infériorité....

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          Ok, merci pour ces infos, je mentionnerai, et je garde en réserve pour faire quelques tests. Par contre, pour un public de photographes, très très souvent sous Windows, ça risque d'être plus difficile à faire passer :-/.

          • [^] # Re: Complexe d'infériorité....

            Posté par  . Évalué à 1.

            Justement, l'interface étant différente de ce qui se fait habituellement sous Linux, je ne suis pas sur que ca soit un handicap.

            Je viens d'aller voir des screenshots de Lightroom. Il semble que Darktable s'en inspire beaucoup. Je pense donc d'autant plus que le public venant de Windows y trouvera plus facilement son compte.

            • [^] # Re: Complexe d'infériorité....

              Posté par  . Évalué à 1.

              " le public venant de Windows y trouvera plus facilement son compte."
              Certes…
              Mais il existe un public préférant comprendre ce qu'il fait (je sais, les docs de logiciels Linux sont rarement pertinentes), n'ayant aucun goût pour les interfaces "monofenêtres" (d'ailleurs non paramétrables puisqu'elles sont géniales), ni pour les tartines d'icônes qui ont un sens évident… pour leurs concepteurs, ni pour l'emploi abusif de curseurs, de simples courbes étant inaccessibles sauf avec design "assisté", ni pour les logiciels soit-disant "à tout faire" (qu'arrive-t-il si ce logiciel disparaît?), etc… etc…
              Ce public (pas énorme, je l'admets) préfère pouvoir saturer certaines zones qu' appuyer sur le bouton "augmenter la vibrance" (ce mot ne figure d'ailleurs dans aucun dictionnaire, merci à Robert de l'avoir traduit en français ci-dessus), sans pour autant traiter ses images uniquement en ligne de commande!

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