L'Union des Photographes veut la mort du Libre

Posté par  . Modéré par patrick_g. Licence CC By‑SA.
67
14
mai
2011
Culture

L'UPP, dit l'Union des Photographes Professionnels, a déclaré la guerre aux photographies Libres de droits. Visiblement, les microstocks mais aussi les licences CC, largement utilisés dans les projets tels que Wikipedia, sont dans leur ligne de mire. Selon le communiqué publié sur le site de l'UPP c'est une une nouvelle structure, nommée L'Association Contre le Libre de Droits qui a été créée lors du dernier congrès.

Le but de cette association est, je cite, de lutter contre l'utilisation d’oeuvres visuelles dites « libres de droits » et contre leur commercialisation à un prix dérisoire. Le danger est plus réel qu'il n'y parait, au Portugal un texte de loi sera bientôt proposé qui interdira purement et simplement le Libre (le logiciel n'est pas impacté).

Parce que le Libre, ce n'est pas que Linux ou l'informatique, mais c'est aussi la musique, la photographie ou l'écriture. Il faut veiller à ce que ce genre d'initiative ne s'étende pas en Europe, car le risque d'une interdiction pure et simple des médias Libres est un avenir possible. Si un tel texte de loi voyait le jour en France, même un site tel que LinuxFr.org pourrait être déclaré illégal puisqu'une partie au moins de son contenu est sous licence CC.

Aller plus loin

  • # Attention au terme

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Attention au terme « libre de droits ». Dans ce milieu qui est à des années-lumières du logiciel libre, il n'est pas utilisé pour désigner ce que nous appelons habituellement des œuvres libres de droit, c'est à dire celles dont on peut faire tout ce qu'on veut sans demander à l'auteur ou à ses ayant-droits. Concrètement, il s'agit des œuvres sous licence permissive ou dans le domaine public.

    Donc, dans ce milieu, ce terme « libre de droits » est utilisé pour désigner des œuvres qui n'impliquent pas de rétribution proportionnelle à l'usage. Ça inclut les œuvres libres, les œuvres du domaine public, mais également les œuvres pas libres du tout, pour lesquelles il faut s'acquitter d'un prix initial mais pas de prix pour chaque usage.

    • [^] # Re: Attention au terme

      Posté par  . Évalué à 3.

      Je comprends pas. Les licences CC ne sont pas posées par l'auteur lui-même ?

      • [^] # Re: Attention au terme

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Si, et ?

        • [^] # Re: Attention au terme

          Posté par  . Évalué à 7.

          Si l'auteur lui-même décide de ce qu'on peut faire avec son travail, en quoi ça concerne les autres ? Ma question est probablement naïve, mais je ne comprends pas leur besoin de faire interdire les licences CC (entre autres, mais ce sont celles-ci m'intéresse ici).

          • [^] # Re: Attention au terme

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            C'est bien ce qui me semblait. Je suis d'accord avec toi, mais ça n'a rien à voir avec mes commentaires auxquels tu réponds…

            • [^] # Re: Attention au terme

              Posté par  . Évalué à 7.

              Pas de lien direct*, mais j'ai vu un monsieur qui sait, je me suis dit que je pourrais aller lui demander. :)

              (*) Inutile de développer, ça deviendrait lourd.

          • [^] # Re: Attention au terme

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

            Si l'auteur lui-même décide de ce qu'on peut faire avec son travail, en quoi ça concerne les autres ?

            Les pauvres autres ne peuvent plus vendre leurs photos/images hors de prix, un peu comme SUN qui ne peut plus vendre Solaris car Linux vend "moins cher voir gratos" (Bientôt, Oracle va demander l'interdiction de Linux car les méchants du logiciel libre l’empêche de vendre?). Ou "c'est pour protéger les auteurs contre eux-même", ou encore plein d'autres conneries du genre.

            Ma question est probablement naïve, mais je ne comprends pas leur besoin de faire interdire les licences CC

            Simplement vouloir interdire une concurrence qui ne leur plait pas...

            Bref, juste des gens qui n'aiment pas qu'on ré-utilise l'existant, et que seuls les nouveautés vraiment nouvelles valent quelque chose.

            • [^] # Re: Attention au terme

              Posté par  . Évalué à 10.

              En gros, ça obligerait ces gens à être vraiment compéents pour se démarquer du lot et pouvoir vendre leurs oeuvres.

              • [^] # Re: Attention au terme

                Posté par  . Évalué à 10.

                Ô mon Dieu mais c'est horrible!

                Une vrai compétition non faussée!

                Non mais vous vous rendez compte!!!

                "Gentoo" is an ancient african word, meaning "Read the F*ckin' Manual". "Gentoo" also means "I am what I am because you all are freaky n3rdz"

                • [^] # Re: Attention au terme

                  Posté par  . Évalué à 1.

                  "Non faussée", je ne suis pas si sûr.
                  D'un côté ceux qui le font gratuitement pour le plaisir, de l'autre ceux qui en vive : on ne part pas d'une situation égale. Je ne dit pas que l'UPP a raison, mais que la validité de cet argument n'est pas si évidente.

              • [^] # Re: Attention au terme

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

                Sans vouloir les défendre, il me semble nécessaire de ne pas tomber dans la caricature.

                Ces gens là ont un réel problème. Pendant, presque, des siècles ils ont suivi un modèle économique, développé une industrie et produit une certaine forme de valeur. En quelques années, tout cela est bouleversé et ils risquent de se retrouver à la rue. Pour eux c'est un véritable cataclysme. Et si une telle catastrophe arrivait dans les branches où nous travaillons respectivement nous serions probablement nombreux, même chez les libristes, à tenter — au moins provisoirement — de nous agripper aux planches.

                Leur attitude est peut-être ignoblement conservatrice et antisociale mais elle se comprend fort bien. Et ce indépendamment de toute remise en cause de leurs compétence. Quiconque s'est sérieusement essayer à la capture de lumière sait à quel point il s'agit là d'un art subtil.

                Voilà, tout cela pour préciser qu'il est possible de désapprouver totalement un combat d'arrière-garde, sans en venir aux insultes déplacées et tout en compatissant sincèrement.

                Cela irait sans-doute sans dire — j'imagine que tout cela est fort consensuel — mais tellement mieux en le disant. Non ?

                « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

                • [^] # Re: Attention au terme

                  Posté par  . Évalué à 8.

                  Un combat d’arrière garde ? Pourtant la question de la place de la photographie dans l’information au public, qui rejoint celle de la déliquescence de la presse papier est une question centrale dans nos sociétés démocratiques modernes où la quantité d’information croît exponentiellement. Dois-je rappeler qu’une information de qualité est une condition nécessaire de la démocratie ? De ce que j’ai pu en lire, sont soulevés de vrais problèmes : place de la presse de qualité, son modèle économique, et la photo d’actualité qui va avec ; et de mauvaises réponses sont apportées : attaque des « concurrents » à bas prix et basse qualité. Mais interdire la photo. gratuite ou l’information jetable ne va pas magiquement donner aux gens l’envie d’acheter du plus cher et de meilleur qualité. Il vont juste ne plus acheter, ne plus s’informer car si le besoin était réel il ferait, déjà, attention au produit qu’ils achèteraient.

                  • [^] # Re: Attention au terme

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                    Certes. Toutefois — et pour reprendre l'exemple cité plus bas de l'industrie de la vitre — imposer un quota de carreaux à acheter régulièrement par tout citoyen ne serait pas une solution raisonnable aux problèmes d'une industrie vitrière d'un monde où les carreaux seraient soudain devenus incassables et où les constructions nouvelles se réduiraient à peau de chagrin. Similairement pour la photographie, créer une demande artificielle pour une denrée devenue abondante ne peut être que contre productif. Imposer cela paraît donc une illustration archétypique du terme « combat d'arrière-garde ».

                    Le constater derechef n'ôte cependant rien à l'acuité du problème évoqué. Et nos raisonnement convergent probablement là. Oui, les questions sont ouvertes : comment sera le monde de demain ? De quel genre d'information disposerons-nous ? et cætera ? Bien malin qui saura l'entrevoir.

                    Mais faut-il hypothéquer l'avenir à raison de son caractère imprévisible ? C'est le non-pari conservateur. C'est aussi, par exemple, le choix des partis de gouvernement dans l'affaire Hadœupdi. Ce fut la politique de nombre de civilisations parvenues à leur apogée. Et les soubresauts de l'histoire ne sont-ils pas des témoignages de la vanité de telles stratégies qui ne font que retarder l’inéluctable, ajoutant les douleurs à la peur, amplifiant la crise qu'elles visent à retarder ? Ne vaudrait-il pas mieux, face à l'abîme naissant, profiter de l'élan pour tenter de le franchir, plutôt que de s’apprêter à y (dé)choir péniblement ? Qui sait ?

                    « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

                • [^] # Re: Attention au terme

                  Posté par  . Évalué à 4.

                  Bizarre.

                  Ce sont ceux-là mêmes, qui prétendent que la qualité, ça se paie, qui voudraient faire interdire le gratuit (raccourci audacieux, j'avoue)...

                  • [^] # Re: Attention au terme

                    Posté par  . Évalué à 6.

                    Je n'ai pas été voir le document complet, mais je sais cependant qu'une des cibles plus affirmées chez certains photographes, ce sont les grosses banques d'images qui paient des professionnels pour qu'ils mettent les photos dans leurs bases et les y mettent libre de droit.

                    Le problème ici, c'est que certains photographes qui fatalement ont aussi besoin de vivre (tout le monde n'est pas Arthus Bertrand ou Philip Plisson) vendent leurs photos à ces banques qui les incitent pas mal à les mettre en libre de droit, et ensuite perde tout contrôle de leurs œuvres.

                    Donc au final, dans ce cas précis, je trouve la revendication, plutôt justifiée.

                    Ensuite, concernant les photos Creative Common... c'est bien plus délicat. Pour un professionnel, j'imagine que l'orgie de photos en tout genre (souvent sans intérêt et de mauvaise qualité), doit rendre plus difficile d'avoir une visibilité. Et par ailleurs, on peut souvent penser, quand dans un contexte économique tel qu'il est, une photo gratuite, même si de moins bonne qualité, satisfera peut être du fait de sa gratuité un usager qui veut rogner sur son budget.

                    Personnellement, je suis plutôt favorable à la licence Creative Common avec sa clause non commerciale. Le but n'est bien évidemment pas de priver la diffusion des œuvres, mais il peut être problématique pour la pérennité de la photographie professionnelle que des entreprises se fasse de l'argent avec des photos sous CC faite par des amateurs qui de fait, eux, n'ont pas besoin d'en vivre.

                    Enfin voilà, le problème est compliqué je crois.

                    Et je crois aussi qu'il ne faut pas confondre cela avec la lutte contre le libre. Ni non plus avec l'industrie du disque ou du cinéma, car les photographes ne sont pas une industries à proprement parler...

                    La photographie est encadré par des règles un peu plus strictes quand on est photographes créateurs, et ces limitations expliquent peut être aussi cette attitude maladroite.

                    Après je n'avais jamais entendu parler de l'UPP, mais plus souvent de l'UPC, donc... je ne sais pas trop quel type de photographe elle réunit.

                    Cordialement,

                    Nicolas

                    • [^] # Re: Attention au terme

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

                      Pour un professionnel, j'imagine que l'orgie de photos en tout genre (souvent sans intérêt et de mauvaise qualité), doit rendre plus difficile d'avoir une visibilité

                      Pour un développeur, j'imagine que l'orgie de code en tout genre (souvent sans intérêt et de mauvaise qualité), doit rendre plus difficile d'avoir une visibilité

                      mais il peut être problématique pour la pérennité de la photographie professionnelle que des entreprises se fasse de l'argent avec des photos sous CC faite par des amateurs qui de fait, eux, n'ont pas besoin d'en vivre.

                      mais il peut être problématique pour la pérennité de Linux que des entreprises se fasse de l'argent avec du code fait par des amateurs qui de fait, eux, n'ont pas besoin d'en vivre.

                      Ah oui, ça marche aussi... Ou c'est juste non problématique dans les deux cas.

                      Personnellement, je suis plutôt favorable à la licence Creative Common avec sa clause non commerciale. Le but n'est bien évidemment pas de priver la diffusion des œuvres,

                      Ben si. avec -NC, tu prives une bonne grosse partie de la diffusion (celles en -C donc ;-) ).

                      Après, libre ou pas aux gens de faire du -NC ou pas, ce qui n'est pas acceptable c'est qu'une autre personne décide pour moi que je n'ai pas le droit de faire un don.

  • # J'espère qu'il ya uara une pétition quelque part.

    Posté par  . Évalué à -4.

    Parce que je la signerai volontiers.

  • # Il semble que la réalité exerce une pression concurrentielle intolérable sur la fiction...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

  • # Premier avril ?

    Posté par  . Évalué à 9.

    J'ai cru à une blague de premier avril en retard mais non, il semble que ce ne soit pas de l'intox.

    Cela dit, je comprend un peu les photographes. De nombreux média préfèrent illustrer leurs articles d'une photo "de merde" gratuite que d'une meilleure photo payante.
    Cependant, ce type de réactions me semble une mauvaise réponse à un réel problème.

    Si on n'y prend pas garde, on se retrouvera rapidement avec un cadre juridique interdisant toute prestation gratuite du moment qu'elle porte préjudice à une activité commerciale.

    • [^] # Re: Premier avril ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

      J'ai cru à une blague de premier avril en retard mais non, il semble que ce ne soit pas de l'intox.

      Pourtant cette réaction est tout sauf imprévisible. Les œuvres de libre diffusion sont tout autant nuisibles aux ayants-droits que le piratage. Logique qu'ils songent à s'y attaquer.
      Tu verras que le jour où Madame Michu téléchargera massivement sur Jamendo (ce qui à mon avis n'arrivera jamais - le tipiak du dimanche se battra jusqu'au bout pour pouvoir télécharger son blockbuster - , mais tentons l'expérience de pensée), les œuvres distribuées par Jamendo deviendront aussi illégales que les autres aux yeux de la justice (ou de la HADOPI, si elle existe encore).

      [...] toute prestation gratuite du moment qu'elle porte préjudice à une activité commerciale.

      Y a pas un pléonasme ?

      • [^] # Re: Premier avril ?

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.

        Il est encore permis de faire des trucs gratuitement. C'est comme la copie privée des temps anciens : ce qui importe, c'est l'ampleur de la pratique. En France, le législateur d'Hadopi ne s'y est pas trompé : le but maintes fois ressassé de la loi est avant tout de "changer les mentalités". On sait qu'on ne peut mettre fin au piratage, alors on tâche de faire peur aux gens pour en réduire l'impact.

        Dans le même registre de pseudo-concurrence déloyale, c'est le marché des jeux vidéo d'occasion qui est visé en ce moment. Les éditeurs ronchonnent copieusement et rêvent d'un système DRM-isé à la Steam, où les jeux ne peuvent être donnés ou revendus. Ce sera essentiellement aux constructeurs de console de concrétiser leurs ambitions, mais il n'est pas certain qu'ils en aient follement envie.

        • [^] # Re: Premier avril ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

          Les éditeurs ronchonnent copieusement et rêvent d'un système DRM-isé à la Steam, où les jeux ne peuvent être donnés ou revendus

          D'ailleurs, c'est une des choses qui me fait refuser d'acheter certains jeux actuellement (pourquoi acheter si je n'ai plus rien quand le serveur DRM refuse de me valider? Comme par exemple : http://www.numerama.com/magazine/18791-sony-fait-perdre-de-l-argent-a-capcom-qui-l-a-bien-cherche.html ), légalement ils peuvent tant que ça m'interdire de revendre un titre? C'est un peu fou quand même... Après, faut pas s'étonner du piratage.

          • [^] # Re: Premier avril ?

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

            Si tu approuves les conditions d'utilisation de Steam, je ne vois pas en quoi c'est illégal. C'est de la location glorifiée.

            Accessoirement, Steam remporte un franc succès chez les gamers : ils l'appellent le "DRM done right", et il faut dire qu'entre les exclus de Valve (le récent Portal 2 est excellent), les soldes attrayantes et l'aspect communautaire, on a là une véritable console vidéo virtuelle, digne des Xbox et PS3. Ajoute à ça le fait que Valve se la joue volontiers "don't be evil" (ils ont régulièrement promis rendre leurs jeux aux acheteurs si jamais Steam venait à disparaitre), et tu comprends que les DRM peuvent très bien avoir leurs adeptes quand ils sont fournis avec leur garniture. Il a suffi qu'Apple en prenne de la graine pour que leurs Apps en "bénéficient". Peut-être Microsoft s'y mettra avec le prochain Windows, voire Canonical avec Ubuntu.

            • [^] # Re: Premier avril ?

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

              Si tu approuves les conditions d'utilisation de Steam, je ne vois pas en quoi c'est illégal. C'est de la location glorifiée.

              Accepter un contrat ne le rend pas légal pour autant: des principes supérieurs peuvent en annuler certaines clauses, et dans ce cas le droit général s'applique.

              Un exemple qui nous intéresse tous en tant que libristes est l'analyse faite par des juristes pour le CEA, le CNRS et l'INRIA, qui montrent que les licences GPL et BSD ne s'appliquent pas en France: si je me souviens bien c'est l'absence totale de garantie qui n'est pas conforme au droit français. Le résultat de cette analyse est l'élaboration des licences de la famille Cecill adaptant quelques licences libres au droit français.

      • [^] # Re: Premier avril ?

        Posté par  . Évalué à -7.

        Jamendo, c'est nul, c'est pas LAL !

        • [^] # Re: Premier avril ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

          Je ne défend pas particulièrement Jamendo, simplement il s'agit d'une plateforme qui distribue des œuvres librement diffusables gratuitement et légalement. J'aurais pu parler de Dogmazic ou d'une autre, mais comme Jamendo est la plus importante, elle me paraissait la plus appropriée pour mon exemple.

      • [^] # Re: Premier avril ?

        Posté par  . Évalué à 2.

        Les œuvres de libre diffusion sont tout autant nuisibles aux ayants-droits que le piratage.

        ?? Tu peux expliquer ? Non parce que si une oeuvre est en libre diffusion, c'est justement parce que les ayants-droit l'ont voulu ! Donc, à priori, que ca ne leur nuit pas tant que ca !

        Ou alors, tu voulais dire que ca nuit aux ayants-droits des autres oeuvres. Bah oui, c'est un concurrent, donc il leur nuit. Mais alors le gars qui ne fait pas de la libre-diffusion mais vend moins cher qu'eux, il leur est nuisible aussi ! Alors l'etat devrait fixer le prix de tous les biens et services ?

        • [^] # Re: Premier avril ?

          Posté par  . Évalué à 5.

          Si on suit son raisonnement jusqu'au bout, les gens qui préservent leur vie privée nuisent à Facebook et Google => interdisons, ou limitons le droit à la vie privée.

        • [^] # Re: Premier avril ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

          Oui, c'est ça que je voulais dire : les ayants droit des autres œuvres.

          En plus j'ai fait deux belles fautes à ayants droit.

          Mais je ne les défends pas, hein, je disais juste que leur position n'a rien d'étonnant.

    • [^] # Re: Premier avril ?

      Posté par  . Évalué à 10.

      C'est l'histoire de la pétition des fabricants de chandelles

      Les temps changent, il y a 100 ans les musiciens ne gagnaient pas le moindre sous des disques qu'ils vendaient, et aujourd'hui ils chouinent parce qu'ils en vendent un peu moins, enfin, ceux qui trouvent que faire des tournées n'est pas assez gratifiant financièrement. Dans le pire des cas, s'il est avéré que les photographes ne peuvent plus vivre de leur travail (c'est délirant soit dit en passant, il y aura toujours besoin de pros, ce ne sont pas les amateurs qui vont en zone de guerre par exemple), et bien ce sera comme ça !

      À quand une associations de sabotiers pour interdire la basket ? Ou d’éleveurs de pigeons voyageurs pour interdire les e-mails ? Ou des prostituées pour interdire les petites amies ?

      Please do not feed the trolls

      • [^] # Re: Premier avril ?

        Posté par  . Évalué à -6.

        Les maréchaux-ferrants ont été remplacés par les garagistes.
        Les pigeons voyageurs ont été remplacés par les emails.

        Par quoi remplacez-vous les photo-journalistes ? Ou les auteur-photographes ?

        • [^] # Re: Premier avril ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          Par quoi remplacez-vous les photo-journalistes ? Ou les auteur-photographes ?

          Par les sites honnis par l'UPP. Ou est le problème?

          • [^] # Re: Premier avril ?

            Posté par  . Évalué à -10.

            On tourne un peu en rond.

            J'explique que les MS, le Libre impliquent in fine l'appauvrissement de l'information et la culture.
            Je trouve que c'est un problème grave. Mais si tout le monde s'en fout...

            • [^] # Re: Premier avril ?

              Posté par  . Évalué à 4.

              Il faudrait revenir à un temps où parmi les gens pauvres, seuls les moines pouvaient écrire : aujourd'hui, il y a un paquet de romans écrits par des sans-culture chaque année qui se vendent... C'était mieux avant : la Bible, et pis c'est marre.

            • [^] # Re: Premier avril ?

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

              J'explique que les MS, le Libre impliquent in fine l'appauvrissement de l'information et la culture.

              J'arrive pas à trouver de mots... Bon, en anglais : bullshit.

              Je trouve que c'est un problème grave. Mais si tout le monde s'en fout...

              Oui le problème est grave : certains confonde prix et qualité. Alors qu'on peut avoir de la merde chère et de la qualité gratuite, bref ça n'a rien à voir. Mais de la à accepter qu'on puisse te concurrencer on filant mieux pour moins cher...

            • [^] # Re: Premier avril ?

              Posté par  . Évalué à 3.

              J'explique que les MS, le Libre impliquent in fine l'appauvrissement de l'information et la culture.

              Pardon, mais où expliques-tu cela ?

        • [^] # Re: Premier avril ?

          Posté par  . Évalué à 5.

          Les maréchaux-ferrants ont été remplacés par les garagistes.

          Les maréchaux-ferrants n'ont pas été remplacés, les chevaux existent encore et ils ont toujours autant besoin d'être ferrés.

          La nécessité en maréchal-ferrant a diminué depuis l'époque du tout cheval mais n'est pas devenue nulle.

          The capacity of the human mind for swallowing nonsense and spewing it forth in violent and repressive action has never yet been plumbed. -- Robert A. Heinlein

        • [^] # Re: Premier avril ?

          Posté par  . Évalué à 2.

          C'était l'argument des pigeons voyageurs à l'époque.

        • [^] # Re: Premier avril ?

          Posté par  . Évalué à 6.

          Si un professionnel ne peut pas concurrencer les amateurs, c'est qu'il n'est pas professionnel. Ils n'ont qu'a se reconvertir, il fut un temps ou toute photo se monnayait, ce temps est révolu. Le marché est saturé, que sais-je ?

          Et pourquoi les journaux n'auraient ils pas le droit d'illustrer leurs articles avec des photos libres ? Si les journaux devaient dépenser tout leur argent dans des photo hors de prix, que diraient les journalistes ?

          C'est le sophisme de la vitre brisée, on ne créé pas de richesse en détruisant quelque chose (les images libre en l’occurrence). L'argent que les photographe réussiraient à soutirer aux éditeurs avec cette interdiction serait perdu pour les journaliste, pour le fabricant du papier du journal, pour les lecteurs qui le payeraient plus cher et du coup ne pourraient pas aller au cinéma. Donc il serait aussi perdu pour le cinéma… Bref, Vous voyez l'idée.

          Il n'y a PAS de problème. Si un photographe ne peut plus bosser, c'est soit parce qu'il est nul, soit parce que le marché est saturé. Il faut qu'il se reconvertisse tout simplement.

          Please do not feed the trolls

        • [^] # Re: Premier avril ?

          Posté par  . Évalué à 7.

          Je remplace les photos-journalistes et les auteurs-photographes par... des photos-journalistes et des auteurs photographes.

          Tout le monde peut écrire, facilement même, mais les auteurs romanciers et les auteurs de livres en général existent toujours (incroyable!!).

          Je peux faire des photos moi-même avec mon joli reflex numérique, et bien quand je vois les photos de la même chose prises par un pro, et bien comment dire... y'a pas photo!

          Conclusion:
          Si j'ai besoin d'un travail de professionnel, je vais payer.
          D'ailleurs, je ne comprends pas bien sur quel marché ils estiment "avoir perdu" quelque chose.
          - Les photos de mariage? J'ai embauché une pro lors de mon mariage, et je ne suis pas le seul. Ceux qui ne le font pas ne le feront pas plus s'ils n'ont pas le droit de diffuser les photos.
          - Les articles de presse? S'ils croulaient sous des budgets dont ils ne savent que faire, je pense qu'ils se passeraient de la recherche d'image sur le net. Les temps changent pour eux aussi!

          Peut-être qu'ils perdent en général, mais on ne va pas pondre une loi pour soutenir une consommation de façon complètement artificielle chaque fois qu'un secteur professionnel est en crise!

          (Tiens, je vais monter une entreprises de scribes et interdire l'enseignement de la lecture et l'écriture aux masses)

      • [^] # Re: Premier avril ?

        Posté par  . Évalué à 2.

        Ou des prostituées pour interdire les petites amies ?

        C'est triste ton avis sur les petites amies.

        • [^] # Re: Premier avril ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          À la fois, c'est dans l'air du temps : de plus en plus des ploutocraties en faillite songent à institutionnaliser (à fin d'imposition) toutes formes d'échanges et services inter personnels. L'idée ne se prolonge-t-elle pas gracieusement au domaine des relations humaines ? Bientôt peut-être une Hadœupdi et ses caméras dans nos chambres et salons pour limiter la concurrence déloyale faite aux professionnels du sexe par les particuliers et (surtout) restreindre les câlins « au noir[1] ». Énoncé ainsi, n'est-ce pas risible ? Et pourtant ce sont bien les mêmes raisonnements qui sont en œuvre.

          [1] Ne pas interpréter cette dernière expression comme une allusion à certaines tendances xénophobes notoirement évidentes dans les médias ces derniers temps.

          « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

        • [^] # Re: Premier avril ?

          Posté par  . Évalué à 4.

          C'est vrai qu'on voit rarement une prostitué faire la lessive.

          Tous les nombres premiers sont impairs, sauf un. Tous les nombres premiers sont impairs, sauf deux.

  • # Qu'est-ce que la "compensation équitable" ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

    C'est la formule employée par les deux articles isolés par le blogueur portugais que cite Numerama. Quel est le sens légal de cet expression au regard du droit portugais ? Existait-elle seulement avant ce projet de loi ?

    Par ailleurs, j'ai du mal à faire le lien entre ce projet de loi et l'ACLD. Ces derniers, à en croire les deux phrases et demi qui leurs servent de billet d'intention pour le moment, ont manifestement un souci avec les œuvres qui coutent moins cher que les leurs. Cette logique anti-concurrentielle n'a aucune raison d'épargner le logiciel libre comme le ferait la loi portugaise. Cette dépêche ne risque-elle pas de confondre les desseins des parties en présence ?

  • # Comprendre un truc

    Posté par  . Évalué à 10.

    Bonsoir,

    étant photographe et ne travaillant qu'exclusivement sous Linux je me dois de répondre, ou au moins de tempérer vos paroles.

    Il faut comprendre quelque chose. Quand on est photographe, on vit de la vente de nos photographies. Il est donc impossible de publier des images sous licence libre. Sinon, vous comprendrez bien qu'on travaillerait pour rien (j'ai déjà essayé).
    Lorsqu'on publie nos images sous licence fermée, on se les fait voler de partout. Jetez un coup d'oeil à ce site. Je retrouve, par exemple, mes photos de volley dans la presse quotidienne de la région, sur des sites internet, dans des magazines. Et ce malgré le watermark affreux qui est apposé dessus.

    Imaginez que ces images soient sous licence libre. Ca voudrait dire que je travaille plus de 60 heures par semaine pour rien. Là, j'ai au moins la possibilité de réclamer des comptes et de mettre un peu de nourriture dans mon assiette.

    Le problème des microstocks c'est qu'il nous "vole" notre travail. Tout comme citizenside par exemple qui permet à quiconque de toucher de l'argent avec une photo faite à partir d'une téléphone portable. Non seulement la personne gagne une misère pour un travail qui mérite plus mais en plus, étant amateur il ne paie pas les taxes (parfois énormes) que peuvent avoir les pros.

    Je ne crois pas que l'UPP se lève contre la licence libre en elle-même (d'ailleurs je doute qu'ils connaissent vraiment la L.A.L. ou les CC) mais contre cette mode qui fait que notre travail part aux mains d'opportunistes, de commerçants ou d'amateurs.

    Que vous en conveniez ou non, faire une photo est un vrai travail, il y a des connaissances à avoir, beaucoup de techniques et surtout un oeil, qui se développe au fil de la vie.

    • [^] # Re: Comprendre un truc

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

      Le problème des microstocks c'est qu'il nous "vole" notre travail

      Je ne comprends pas bien cette phrase. D'après l'article Wikipedia sur "Microstock" : C'est une banque d'images en ligne permettant aux graphistes, aux photographes et aux vidéastes de vendre leurs créations pour un prix nettement inférieur aux banques d'images traditionnelles.
      Donc si je comprends bien les photographes choisissent volontairement de vendre à cette banque d'image non ? Si les conditions d'exploitation des photos ne sont pas satisfaisantes pourquoi leur vendre ta production ?

      • [^] # Re: Comprendre un truc

        Posté par  . Évalué à 4.

        Bonne question. Pour la phrase que tu as retenu je pensais surtout à citizenside.
        Concernant les microstocks je n'ai pas de réponse à ta question désolé.

        J'imagine ça un peu comme les paparrazi. Je pense qu'il y a des gars qui sont de vrai presse-bouton et qui balance plusieurs centaines de mega-octets par jour dans ces banques d'images, préférant vendre 200 images à 2 euros que deux bonnes à 50 euros ou 100 euros. Eux doivent probablement en vivre. Mais je pense qu'ils sont très peu.

        Mais je ne suis pas un spécialiste des microstock. J'ai essayé quelques temps et ça m'a vite semblait être une grosse arnaque. . . De toutes façons, les gens ou les organisations qui se posent en intermédiaires (en photo tout du moins) je n'aime pas ça.
        Je considère qu'ils font de l'argent sur le travail des autres.

        • [^] # Re: Comprendre un truc

          Posté par  . Évalué à 10.

          De toutes façons, les gens ou les organisations qui se posent en intermédiaires (en photo tout du moins) je n'aime pas ça.
          Je considère qu'ils font de l'argent sur le travail des autres.

          Dans d'autres domaines on appelle ça les majors, maisons de disque, ou organisme de gestion collective de droits.

          • [^] # Re: Comprendre un truc

            Posté par  . Évalué à 8.

            Ou tout simplement distributeurs.
            C'est un métier. On apprécie ou pas, mais c'est un vrai métier.

            Par exemple le paysan qui a ses hectares à moissonner, il va vendre le grain lui-même ?
            Non, il va chez son distributeur. Car il n'a pas envie d'avoir deux métiers.

            Et comme le paysan en question n'a pas envie d'être seul contre la concurrence, il a créé son propre distributeur: la coopérative agricole.
            Certes, sa coop n'est pas toute rose. Mais au moins il a une solution correcte.

            • [^] # Re: Comprendre un truc

              Posté par  . Évalué à 6.

              Oui. Le problème sous-jacent est l'influence et la position dominante des distributeurs par rapport aux contributeurs.

              En fait, le distributeur est un organisme centralisateur, j'irais même jusqu'à dire monopolistique (ok vous me voyez venir :D ) ce qui lui confère le pouvoir:
              - de choisir avec qui travailler (et surtout ne pas travailler, donc d'écarter les moins rentables / les plus forts en gueule)
              - de fixer ses prix en fonction de la concurrence entre contributeurs
              - d'être lui même responsable de cette concurrence

              Juge et parti.

              Sinon, je suis d'accord avec toi, il en faut, mais dans notre société libérale, ils ont trop de pouvoir (ou alors, il en faut beaucoup plus, qu'ils se concurrencent sur leur propre coeur de métier - me semble que c'est un peu la position des supermarchés ? Quoique la relation fournisseurs/supermarché me semble affreusement difficile pour le producteur ?)

              Bref, on est pas sorti de l'auberge.

            • [^] # Re: Comprendre un truc

              Posté par  . Évalué à 0.

              et pourquoi il le vendrait pas lui-meme ?
              d'ailleurs il pourrait le vendre avant la recolte sur les marchés a terme ce qui doit se passer pour les gros cerealiers

              • [^] # Re: Comprendre un truc

                Posté par  . Évalué à 1.

                Les métiers se spécialisent, pas de raison que le producteur de X ou Y ne soit pas non plus hyper spécialisé, ce qui rend son temps plus axé vers la production que la gestion de la production.

                C'est une constante de l'économie depuis 50 ans, me semble.

                • [^] # Re: Comprendre un truc

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                  En tous cas dans le domaine agricole la constante n'est pas à la spécialisation. Ce serait plutôt une évolution contraire : la bureaucratisation. L'agriculteur qui travail 60h par semaine dans ses champs (en moyenne car les saisons ne se ressemblent pas), est de plus en plus obligé de maitriser des outils informatiques de gestion pour les subventions et taxes divers ; de passer des heures à étudier des documents financier afin de gérer ses crédits ; d'analyser des réglementation nationales et supra-nationales complexes ; de devenir expert en droit des sociétés ; de développer une connaissance fine de la chimie des pesticides et de la sûreté au travail ; etc. Et encore, il s'agit là du cas simple de la micro EURL/SARL.

                  « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

    • [^] # Re: Comprendre un truc

      Posté par  . Évalué à 10.

      Tu dis d’une part que les amateurs vous concurrencent, d’autre part que faire de la photo. est un vrai travail qui nécessitent connaissances et techniques. N’y-a-t-il pas contradiction ? Si des amateurs arrivent à vous concurrencer, ne serait-il pas le moment de se dire : mon boulot est amené à disparaître (car finalement cela ne requiert pas tant de connaissances que ça — notes que je ne crois pas moi-même à cette hypothèse). D’un autre côté si vous faites un boulot qui dépasse largement celui de l’amateur, comment ça se fait que vous n’arrivez pas à le vendre ? Ne serait-il pas plus efficace de s’interroger surtout de ce côté là ? Pourquoi préfère-t-on les banques d’images à bas prix ? Pourquoi les photographes pros ne trouvent-ils pas du boulot pour vivre décemment ? Plutôt que de s’attaquer à un épouvantail, bataille perdue d’avance vu que l’évolution de la technologie ira toujours vers plus de démocratisation des moyens techniques (appareils photos.&co), il vaudrait mieux s’interroger sur les raisons qui vous rendent si peu attractifs face à de soi-disant « amateurs ».

      Note qu’on retrouve le même discours pour l’industrie musicale face au phénomène de piratage.

      • [^] # Re: Comprendre un truc

        Posté par  . Évalué à 10.

        Encore une bonne remarque.

        En ce qui me concerne, je crois (plutôt sérieusement) que le travail de photographe est voué à disparaître. La photographie survivra mais je ne sais pas de quelle manière.

        Je vais te donner un exemple pour répondre à la question "Pourquoi les amateurs arrivent à nous "voler" notre travail".
        Admettons que je parte faire un reportage photo en Lybie. Je suis témoin d'un attentat que je photographie. A côté de moi, un gars, avec un téléphone portable photographie la scène "à l'arrache" avec un téléphone portable. Pendant que lui il balance sur facebook ou twitter ou un microstock, moi je dois rentrer, "tirer" mon image et l'envoyer par mail à d'éventuel contact.
        Résultat, je suis grillé. L'info et la rapidité avec laquelle elle est transmise est de nos jours beaucoup plus important que sa consistance ou sa qualité.
        J'ai pris le l'exemple d'un gars avec un téléphone avec portable, mais ça peut très bien être un gars de l'AFP avec un ordi portable relié par satellite à sa base de données.

        C'est symptomatique de notre époque. il faut tout, tout de suite et pas cher. Peu importe la qualité.

        Mais je tiens à préciser que personnellement, j'aime le logiciel libre, j'aime le mouvement libre (je participe à pas mal de choses) et je souhaiterai vraiment qu'on trouve un un vrai modèle économique basé sur le partage. . . et qu'on le mette en place surtout :)

        • [^] # Re: Comprendre un truc

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

          Admettons que je parte faire un reportage photo en Lybie. Je suis témoin d'un attentat que je photographie. A côté de moi, un gars, avec un téléphone portable photographie la scène "à l'arrache" avec un téléphone portable. Pendant que lui il balance sur facebook ou twitter ou un microstock, moi je dois rentrer, "tirer" mon image et l'envoyer par mail à d'éventuel contact.

          C'est que tu ne réponds plus au besoin, tout simplement. Et ce n'est pas parce que toi tu ne réponds plus au besoin, qu'il faut interdire ceux qui répondent au besoin. Mais bon, c'est assez classique, d'autres ont déjà essayé (maréchal ferrant, majors de musique...).

          C'est symptomatique de notre époque. il faut tout, tout de suite et pas cher. Peu importe la qualité.

          Et ça me va. Pourquoi payer pour une "qualité" qui nous intéresse pas? C'est dépenser de l'argent pour rien. C'était pareil avec France Telecom et son culte de la qualité, puis est arrivé la téléphonie sur IP toute pourrie mais moins chère (illimité dans le forfait). France Telecom s'est adapté (avec beaucoup de mal tellement le culte de la qualité était dans la tête) et maintenant propose moins bien pour moins cher aussi, sinon il disparaissait. Cet exemple pour dire que la recherche de la qualité à tout prix, c'est pas ce qui est demandé, ce qui est demandé est un bon rapport qualité/prix. Ben si le téléphone protable a une meilleur rapport qualité/prix et rapidité/prix, ben on prend, et c'est normal.

          Ce genre d'argumentation "pensez à nous pauvres photographes" est exactement celle utilisée contre le logiciel libre, qui "tue les développeurs". Ben non. Si une photo vaut le coup, ben on peut très bien faire comme le logiciel libre : acheter sur commande une photo. C'est un changement de modèle économique, ça ne marche pas à tous les coups (je peux aussi dire "j'ai essayé de faire du logiciel libre, ça n'a pas marché, donc le libre c'est pas rentable faut rester au proprio"), c'est pas des plus simple d'accepter que le monde change, mais il change, il faut s'adapter.

          Tu as dit au début "Imaginez que ces images soient sous licence libre. Ca voudrait dire que je travaille plus de 60 heures par semaine pour rien.", ben imagine que Linux, et d'autres logiciels libres, c'est... Pareil! Tu ne travailles pas "pour rien", juste que tu ne vends plus de la même façon. Les amateurs en téléphone portable ne remplaceront pas les pros, ce sont des marchés différents. Il y aura toujours une place pour les pro de la photographie, pour ceux qui recherchent la qualité.

          • [^] # Re: Comprendre un truc

            Posté par  . Évalué à 2.

            Je suis complètement d'accord avec toi. Cependant, si le logiciel libre survit c'est parce qu'ils ont pu trouver un modèle économique basé sur la vente de support ou la double licence.

            Le problème étant que ces modèles ne peuvent s'appliquer à la photographie. Il faudrait lors trouver une autre façon de valoriser son travail mais laquelle ?

            • [^] # Re: Comprendre un truc

              Posté par  . Évalué à 4.

              J’ai proposé une piste : le photographe est le seul « expert » de sa photo. Il peut vendre son commentaire, sa remise dans le contexte et en profiter pour faire un travail de journaliste derrière.

              Je suis convaincu qu’un photographe pourrait théoriquement casser la baraque avec un modèle dans lequel il maximise la diffusion de ses photos avec des licences libres et où il vend ses commentaires et interviews dessus.

              Je suis aussi convaincu qu’à l’heure actuelle (celle du 20 minutes et autres conneries du genre) les gens n’achèteraient pas.

              • [^] # Re: Comprendre un truc

                Posté par  . Évalué à 2.

                On appellerait ce photographe un "journaliste", et il publierait des articles dans la presse ?

                J'ai comme l'impression que ce modèle existe déja, sauf qu'ils sont plusieurs à faire le taf'.

                Sinon il existe des livres de photos qui se vendent - je sais pas si ça se vend bien de nos jours, des photoreportages dans les accès payants des journaux en ligne.

            • [^] # Re: Comprendre un truc

              Posté par  . Évalué à 7.

              Cependant, si le logiciel libre survit c'est parce qu'ils ont pu trouver un modèle économique basé sur la vente de support ou la double licence.

              La majorité des développements en logiciel libre ne sont pas financés par de la vente de support : soit les développeurs sont bénévoles, soit (plus rarement) ils sont payés par des entreprises qui ont intérêt à l'amélioration de l'écosystème (par exemple des fabricants comme Intel ou IBM).

              (quant à la double licence, c'est marginal)

          • [^] # Re: Comprendre un truc

            Posté par  . Évalué à 3.

            En ce qui concerne la téléphonie sur IP, on s'est bien gardé de dire que c'était de la merde au départ ...

            Franchement, c'était pas cher mais le consommateur de base croyait juste qu'il allait avoir le téléphone pour pas cher. Il ne se doutait surement pas qu'il allait avoir un son dégradé ou pire qu'on allait chercher à le joindre plusieurs jours sans savoir que sa ligne était HS ...

            Ma vie (je suis en dégroupage total chez free.fr):
            Il arrive que des amis m'envoient un mail pour me dire qu'il n'arrive pas à me joindre sur ma ligne fixe.

            • [^] # Re: Comprendre un truc

              Posté par  . Évalué à 1.

              Ça c'est l’implémentation de Free qui est merdique alors. Il y a des entreprises qui fonctionnent depuis des années su du VOIP avec très peux de problèmes (probablement pas plus que la téléphonie "classique").

          • [^] # Re: Comprendre un truc

            Posté par  . Évalué à 4.

            En gros, le marché de la photographie payante va se rétrécir, et va récompenser les photographes connus (a juste titre ou pas d'ailleurs) qui auront toujours des gros cachets, il permettra aux bons photographes de se faire connaître en publiant des photos libre, et en faisant payer des prestations photographiques sur commande, et les développeurs moyens qui étaient surpayés vont devoir changer de boulot. Il y aura aussi les photographes de niches a double compétence (photos sous marines, photos aériennes, photos en chute libre, etc.) qui eux auront toujours une place. Enfin il y aura plein d'amateurs qui s'amuseront a prendre des photos bonnes ou mauvaises qui ne seront pas payés, malheureusement pour eux, mais qui feront quand même cela par passion.

            Dommage pour ces derniers photographes moyens, mais c'est l'évolution actuelle et cela me semble assez logique et inéluctable.

            Maintenant faites un parallèle avec l'informatique: les photographes connus qui s'en (a juste titre ou pas) c'est Microsoft, les bons photographes qui publient en libre mais font payer les extras, c'est ceux qui publient sous double licence, ou ont un business model a cote pour s'en tirer (IBM, Apple qui vendent aussi autre chose), les photographes moyen c'est feu toutes les éditeurs qui ont était enterré par la compétition ou par le libre, les photographes de niches, ce sont les éditeurs de niche en informatique, et les amateurs sont les bénévoles du logiciel libre.

            Saisissant n'est ce pas?

            Si mes exemples ne vous plaisent pas, libre a vous d'en prendre d'autres.

        • [^] # Re: Comprendre un truc

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

          Tout ça me fait penser à du Marx et Engels :
          >Dans une société communiste, il n'y aura plus de peintres, mais tout au plus des gens qui, entre autres choses, feront de la peinture.

          Un extrait un peu plus long, pour mieux situer.

          Il est clair qu'avec les progrès de la technique, c'est les moyens de productions qui se démocratisent. Il est clair que les industries essaient d'assurer leurs arrière en poussant toujours plus loin le principe de propriété, en le déportant du matériel vers le savoir et le savoir faire. Mais dans le même temps, le progrès technique fait rentrer de plus en plus de moyen de production dans les chaumières.

        • [^] # Re: Comprendre un truc

          Posté par  . Évalué à 8.

          Il en est de la photo comme de l'écrit. Les media dominants préfèrent recopier ou paraphraser des dépêches d'agence plutôt que de réaliser un vrai travail de journalisme (plus long et plus cher !) en allant à la source et en vérifiant les infos.
          Au moment d'illustrer ce genre d'article, pourquoi faire mieux et plus cher pour la photo ?

          Par ailleurs, il y a aussi des photographes amateurs qui sont de véritables artistes, dont les réalisations sont de qualité professionnelle sans que cela soit dans un but lucratif et qui choisissent de montrer/partager leur œuvre sous licence libre.

          Dans le domaine, tout à fait différent mais que je connais bien, des sports de montagne "à risques" (escalade, alpinisme, randonnée, ...), on voit aussi fleurir des réglementations tendant à imposer le recours payant à des moniteurs brevetés d'État, ces derniers voyant d'un œil chagrin des encadrants brevetés "seulement" par les fédérations sportives accompagner les mêmes sorties bénévolement et donc gratuitement.
          Certes, les compétences ne sont pas du même niveau, mais il me parait important et souhaitable que l'action gratuite, altruiste (libre ?) puisse continuer à exister, que le système marchand n'accapare pas tout, dans le matériel ou dans l'immatériel.

          Mes 2 ¢

        • [^] # Re: Comprendre un truc

          Posté par  . Évalué à 10.

          Admettons que je parte faire un reportage photo en Lybie. Je suis témoin d'un attentat que je photographie. A côté de moi, un gars, avec un téléphone portable photographie la scène "à l'arrache" avec un téléphone portable. Pendant que lui il balance sur facebook ou twitter ou un microstock, moi je dois rentrer, "tirer" mon image et l'envoyer par mail à d'éventuel contact.
          Résultat, je suis grillé. L'info et la rapidité avec laquelle elle est transmise est de nos jours beaucoup plus important que sa consistance ou sa qualité.

          Eh bien voilà, tu as trouvé le point de différenciation: ce n'est pas la qualité de la photographie qui compte (dans cet exemple), mais la rapidité de publication.
          Il ne te reste plus qu'à trouver comment transmettre très rapidement tes photos aux acheteurs.
          Car bon, si tu pars en Lybie pour raison professionnelle, ce serait bête de ne pas avoir pensé avant à nouer un partenariat. Ce serait même une preuve d'incompétence (faire de l'événementiel sans pouvoir réagir vite).
          Et si tu pars en Lybie pour raison non professionnelle, que tu prends une super photo... tu es dans la même situation que le vil touriste avec son portable pourri. Vu que le touriste il est plus nombreux que toi, il y a peu de chance que tu sois sélectionné.

        • [^] # Re: Comprendre un truc

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6.

          Mais, mais, mais... vous êtes sûr que plus personne ne veut de photos de qualité ?

          Sur le moyen terme, c'est pas des clichés d'iPhone qui finissent dans Paris-Match tout de même. Quand on reparlera de la Tunisie l'an prochain, on ne calera pas des JPEG2000 en double page des magazines. Il demeure bien un marché pour la belle photo non ?

          • [^] # Re: Comprendre un truc

            Posté par  . Évalué à 5.

            Bien sûr qu'il reste un marché pour la photo de reportage de qualité. Et heureusement!
            Mais nous sommes trop nombreux (et pas tous talentueux non plus!).

            • [^] # Re: Comprendre un truc

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

              Mais nous sommes trop nombreux

              Pareil pour les développeurs informatique. On ne demande pas pour autant d'avoir un prix minimum et d'interdire le libre pour autant.

              • [^] # Re: Comprendre un truc

                Posté par  . Évalué à 8.

                Ben maintenant que tu le dis, je me disais qu'on pourrait demander une taxe sur tout objet capable de faire tourner un logiciel "libre", qui serait redistribué au Syndicat National des Auteurs-Développeurs, qui reverserait l'argent collecté aux développeurs libres suivant... euh... un calcul compliqué qui inclura plein de trucs pour que ce soit "juste".

                Qui est avec moi? Il faut savoir courir, c'est le seul critère.

                ---------->

                • [^] # Re: Comprendre un truc

                  Posté par  . Évalué à 4.

                  Ouais c'est un bon business. Je m'auto-désigne président du Syndicat National des Auteurs-Développeurs donc j e vais pouvoir répartir les sous comme je veux. Hop! A moi le salaire a 200.000€ par mois!

        • [^] # Re: Comprendre un truc

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 7.

          La photo d'actualité est un monde bien à part c'est sûr.

          Mais d'un autre côté, regarde du côté du reportage de fond, un photographe amateur ne pourra pas aller partir plusieurs mois en Afghanistan vivre au jour le jour avec la population, appréhender les problématiques du pays, la politique, la vie quotidienne... Bref comprendre le lieu.

          Par exemple, je serais bien incapable en tant qu'amateur de livrer un témoignage aussi passionnant que Didier Lefèvre dans les trois tomes de "Le Photographe" (avec les dessins d'Emmanuel Guibert). Voir aussi les reportages d'Alain Keler sur les Roms dans "Des nouvelles d'Alain" (bon je parle de BD parce que c'est ce que je connaît le mieux, mais c'est de bons exemples je trouve).

          « Je vois bien à quels excès peut conduire une démocratie d'opinion débridée, je le vis tous les jours. » (Nicolas Sarkozy)

    • [^] # Re: Comprendre un truc

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

      je plussoi parce que c'est la seul réaction d'un intéresse, c'est donc en soit intéressant. Mais je ne comprends pas bien les arguments (réellement, au sens premier du terme).
      C'est quoi les microstoks?
      Et si on te vole ton travail, je comprends que tu réclame tes droits, et j'admets que tout ne peux pas être libre, si c'est ton gagne pain, il faut bien que tu t'assure que l’utilisation de ton travail donne droit à rémunération. Mais si moi, je met une photo d'un chat libre de droit, a mon avis
      1) chat magazine la prends plutôt que la tienne, mais ça veux dire
      i) que tes photos de chats ne sont pas terribles et que tu ne mérite pas ton salaire
      ii) que je fait des superbes photos de chat qui mériteraient salaire, mais que je suis philanthrope. On ne peux pas interdire ça, sinon refuse à mon copain de m'aider à déménager parce ça retire le pain de la bouche aux déménageurs.

      2) chat magazine ne prends pas mes photos, mais mon-chat-a-moi.com qui n'a pas le moyen de se payer des photos de qualité professionnelles a au moins la possibilité d'illustrer son site.

      Mais encore une fois, je sens bien que je n'ai pas tout compris aux enjeux du trucs, et c'est sincèrement sans ironie que j'aimerais mieux comprendre le problème...

      Ceci n'est pas une signature

      • [^] # Re: Comprendre un truc

        Posté par  . Évalué à 3.

        D'une, il y a énormément de monde sur le marché de la photo. Donc, chat-magazine trouvera toujours une photo qui lui convient à bas coût. Mais théoriquement ils ont au moins un photographe.

        Non on ne peut pas interdire aux gens de "travailler" gratuitement. Je suis bien d'accord avec ça. Mais contrairement à ton copain que tu aides à déménager, les magazines sont des professionnels de l'images et de la communication.
        Ils savent très bien ce qu'ils font en te faisant miroiter 15 euros et une publication dans chatmagazine.

        Ils pourraient avoir beaucoup mieux avec un pro. Mais ils savent qu'un amateurs passionné, avec un boitier correct (il y en a de plus en plus) peut sortir quelque chose de correct. Et le passionné il sera ravi d'avoir son nom dans un magazine.

        Et encore une fois, certains tentent le coup du "vol". Il est impossible pour un photographe de vérifier toutes les publications du monde pour vérifier si sa photo a été reprise sans son autorisation.

        • [^] # Re: Comprendre un truc

          Posté par  . Évalué à 10.

          Et encore une fois, certains tentent le coup du "vol". Il est impossible pour un photographe de vérifier toutes les publications du monde pour vérifier si sa photo a été reprise sans son autorisation.

          Oui, ce cas-ci ne concerne pas les licences. Le vrai problème, si j'ai bien compris, ce sont les magazines qui transforment les appels d'offres en concours. (Paraît que le problème existe aussi pour les sites qui veulent une nouvelle css. --> [])

        • [^] # Re: Comprendre un truc

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

          Je comprends mieux ton point de vue...
          Bon vue les nombreuses réactions similaires, je ne serais pas très original en te faisant remarquer que ce qui te pose un problème est plus la direction que prend la société (faire pas cher et pourri, pour faire simple), et c'est un peut taper à côté, me semble-t-il que de vouloir interdire cela.
          J'ai par contre l'impression que tu mélanges parfois le vol d'une image sous licence commerciale et le fait qu'il y ait des images libres de droit qui concurrencent les dites images commerciales. Ce sont deux problèmes très distincts quand même...

          Ensuite, je ne t'accable pas et je comprends bien qu'il est facile, quand on est développeur ou boulanger de dire quelque chose du genre "ho ben si les gens ne veulent plus de photos de qualité professionnelle, yaka laisser crever les photographes, tant pis pour eux". Le jours où l'on aura une machine a faire toute seule le programme dont on a besoin ou le pain qu'on aime en 5 secondes en pressant un bouton, les mêmes seront sans doute moins catégoriques.
          Mais je reste persuadé que de demander au législateur de régler les errements (réels ou supposés) d'une société, c'est se tromper lourdement sur le rôle de la loi, et c'est sans doute plus dangereux que de laisser ladite société dans son égarement... mais bon, c'est une autre histoire (quoi que).

          Ceci n'est pas une signature

          • [^] # Re: Comprendre un truc

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

            Une machine qui fait toute seule le pain, ça existe déjà (j'en ai une). Pourtant je vais encore chez le boulanger, parce que ma machine ne fait pas toute seule les baguettes et autres viennoiseries. Aussi, quand j'ai le temps, j'apprécie au passage de tapette la causette avec la boulangère (j'ai pas regardé si elle avait du wifi pour ma part).

            Bref, la boulangerie apporte, àmha, une vrai plus-value.

            Le problème que tu soulèves, c'est plus l'enferment des individus dans une profession du fait de contraintes financières (ce qui de mon point de vu est différent de contraintes économiques) que la possibilité d'exercer la dite profession.

          • [^] # Re: Comprendre un truc

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

            je ne serais pas très original en te faisant remarquer que ce qui te pose un problème est plus la direction que prend la société (faire pas cher et pourri, pour faire simple), et c'est un peut taper à côté, me semble-t-il que de vouloir interdire cela

            Je suis toujours dérangé lorsqu'une société commerciale fait appel aux amateurs (gratuitement ou pour une somme dérisoire) pour ne pas payer le travail des professionnels. Des trucs comme les concours bidons ou google map maker qui te demande de travailler gratuitement pour améliorer la carte de google.

            • [^] # Re: Comprendre un truc

              Posté par  . Évalué à -1.

              Toi tu n'a pas du aimer le concours linuxfr …

              Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

            • [^] # Re: Comprendre un truc

              Posté par  . Évalué à 4.

              Je suis toujours dérangé lorsqu'une société commerciale fait appel aux amateurs (gratuitement ou pour une somme dérisoire) pour ne pas payer le travail des professionnels.

              et si en plus les amateurs fournissent un meilleur résultat que les professionnels, où va-t'on !

              arrêtez votre angélisme. vous n'avez pas besoin des amateurs pour vous plaindre entre vous qu'un gus qui débute ou qui a besoin de trésorerie se mette à casser le marché pour attirer les clients et faire des ventes et le traiter de tous les noms.

              montrez en quoi votre production est meilleure. et améliorez-là si ce n'est pas le cas.

          • [^] # Re: Comprendre un truc

            Posté par  . Évalué à 3.

            J'ai par contre l'impression que tu mélanges parfois le vol d'une image sous licence commerciale et le fait qu'il y ait des images libres de droit qui concurrencent les dites images commerciales.

            Non, je ne confonds pas les deux. J'ai fais ce parallèle pour montrer que la photographie est de plus en plus dévalorisée et qu'on oublie qu'il y a une personne qui s'est investit, tant financièrement que personnellement pour faire une image.

            • [^] # Re: Comprendre un truc

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

              il y a une personne qui s'est investit, tant financièrement que personnellement

              Comme dans tous les domaines. Pourquoi protéger plus les photos que le reste? Pourquoi protéger tout court?

            • [^] # Re: Comprendre un truc

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

              Oui, quand je disait "tu confonds", à vrai dire, je voulais dire "tu mélange". Je veux dire que tu passes trop facilement de l'un a l'autre alors que les problèmes ne sont pas liés. En gros, dans un thread parlant de libre/propriétaire, je pense juste que parler du vol d'oeuvre non libre n'a rien à voir et embrouille le débat. Comme par ailleurs ce genre de raccourci tend à être également utilisé par les majors de la musique/film/jeux... c'est une confusion pas très bienvenue je pense.

              Ensuite j'ai l'impression de comprendre que tu ne défends pas nécessairement les positions de l'UPP, mais que tu cherchais par ta contribution à nuancer les problèmes posés par cette proposition de loi. Je suis d'accord avec toi sur le diagnostique, mais cette loi propose un remède pire que le mal qu'elle cherche à soigner.

              Encore une fois, je ne t'accuse pas de corporatisme, mais il me semble évident que tu ressens les problème de façon plus personnel vue que tu le vis dans ta chair (ou plutôt ton porte monnaie), mais le parallèle avec le monde des développeur ou d'autres métiers me semble pertinent.
              Je n'apporte pas de réponse lorsque je dis qu'on ne peux pas régler le problème en interdisant la diffusion d'oeuvre sous copyleft. Peut être les métiers "lents" seront emmenés à disparaître au profit du vite fait mal fait. Peut être y aura-t-il des niches.
              Regarde pour le logiciel : finalement le mouvement libre permet de produire des logiciels biens plus finis, avec un cycle de développement plus longs (lyx, ROOT, ... pour ceux que je connais), certe moins "grand publique", mais qui conviennent à ceux qui sont prêts à attendre pour avoir 'mieux'.
              Mais bon, je crains que nous ne commencions à tourner en rond ...

              Ceci n'est pas une signature

              • [^] # Re: Comprendre un truc

                Posté par  . Évalué à 4.

                Oui, quand je disait "tu confonds", à vrai dire, je voulais dire "tu mélange". Je veux dire que tu passes trop facilement de l'un a l'autre alors que les problèmes ne sont pas liés. En gros, dans un thread parlant de libre/propriétaire, je pense juste que parler du vol d'oeuvre non libre n'a rien à voir et embrouille le débat. Comme par ailleurs ce genre de raccourci tend à être également utilisé par les majors de la musique/film/jeux... c'est une confusion pas très bienvenue je pense.

                Ok, c'était peut-être un peu rapide. Le but était de mettre l'accent sur les conditions de vie qui sont pour beaucoup précaires.

                Ensuite j'ai l'impression de comprendre que tu ne défends pas nécessairement les positions de l'UPP, mais que tu cherchais par ta contribution à nuancer les problèmes posés par cette proposition de loi. Je suis d'accord avec toi sur le diagnostique, mais cette loi propose un remède pire que le mal qu'elle cherche à soigner.

                On est bien d'accord là-dessus. Je pense que l'UPP tente de reprendre la main sur un marché qu'elle n'a pas vu se créer. Et elle le fait par la force. Mais là où elle va être soutenue par de nombreux photographes c'est qu'on est très nombreux à galérer (je sais on n'est pas les seuls, pas taper).
                J'aurais peut-être dû plus réfléchir ma première intervention!

                Mais bon, je crains que nous ne commencions à tourner en rond ...

                Oui je crois :)
                Et je suis fatigué de me défendre et de me justifier (je ne parle pas pour toi).

        • [^] # Re: Comprendre un truc

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          Il pourrait être intéressant pour le débat de séparer les problématique du vol (en l'occurrence on ne te retire rien de ce que tu détenais) de celui de la rémunération, qui pourrait par exemple se régler par l'allocation universelle.

      • [^] # Re: Comprendre un truc

        Posté par  . Évalué à 2.

        1) chat magazine la prends plutôt que la tienne, mais ça veux dire
        [...]
        iii) que l'éditeur de Chat Magazine, payé pour son travail, a réduit le budget à disposition de son maquettiste, lui aussi payé pour son travail. Personne ou presque ne rédige d'article gratos, l'imprimeur facturera sa prestation, heureusement nombreux sont les photographes prêts à bosser « pour la gloire ».

        La comparaison avec la musique n'est pas pertinente, jamais une agence photo n'a prospéré comme une maison de disques. Par ailleurs, je lis souvent ici que le (bon) musicien peut ambitionner vivre de ses concerts : pas d'équivalent pour un photographe.

        Quant à la comparaison avec le LL un peu plus bas, le libre a je crois un modèle économique (pt, voilà que j'utilise un vocabulaire de capitaliste !), notamment basé sur les services associés au logiciel. Sauf erreur, à SL cette semaine il n'y avait pas que des stands de barbus en t-shirt. Quel équivalent serait viable pour un photographe ?

        Plutôt que me lancer plus avant dans d'aventureuses explications, j'invite ceux qui voudraient comprendre quelques unes des raisons à l'origine de l'actuelle crise de la photographie (principalement en presse), à consulter « la Grenouille », blog d'un photographe fort en gueule :

        • [^] # Re: Comprendre un truc

          Posté par  . Évalué à 4.

          Quant à la comparaison avec le LL un peu plus bas, le libre a je crois un modèle économique (pt, voilà que j'utilise un vocabulaire de capitaliste !), notamment basé sur les services associés au logiciel. Sauf erreur, à SL cette semaine il n'y avait pas que des stands de barbus en t-shirt. Quel équivalent serait viable pour un photographe ?

          Tu réponds à coté. La question n'est pas de dire que tout les photographes doivent faire du libre, mais que la concurrence gratuit/payant existe de la même manière pour le logiciel. La question du modèle économique est complexe et doit être adaptée pour chaque cas (BlueGriffon a sa façon qui n'est pas la même que d'autres). Quoi qu'il en soit une petite boite d'informatique peut facilement se faire fortement concurrencer par une communauté.

          Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

        • [^] # Re: Comprendre un truc

          Posté par  . Évalué à 8.

          je lis souvent ici que le (bon) musicien peut ambitionner vivre de ses concerts : pas d'équivalent pour un photographe.

          Si si, il y a quelques photographes qui vivent de leurs concerts.
          Ces concerts peuvent être des expositions et des livres, pour les exemples qui me viennent en tête.

          Peut-être qu'ils sont très rares. Peut-être est-ce dû au fait que le public n'a pas envie de payer pour de la photo, alors qu'il est ok pour de la musique.
          Tout comme peu sont prêt à payer pour se faire agrandir les pieds, alors que beaucoup le font pour les seins ou la bite. Donc là, le chirurgien spécialisé en rallonge de pieds, il a du mal à boucler son budget. Et personne n'y trouve rien à redire. Sauf lui.

        • [^] # Re: Comprendre un truc

          Posté par  . Évalué à 6.

          je ne vois toujours pas le rapport entre le fait de vouloir interdire le libre de droit, ou la diffusion de photos sous licence libre, et ce qui est dénoncé ici : dans l'exemple des microstocks qu'il cite, le problème c'est qu'il y a contrefaçon puisque ce sont des images "volées", donc là comme ailleurs, pourquoi rajouter un arsenal juridique liberticide (interdire le libre de droit et éventuellement par effet de bord les licences libres), alors qu'il suffirait, même si ce n'est pas aisé, de traduire les coupables devant la justice ?

          Only wimps use tape backup: real men just upload their important stuff on megaupload, and let the rest of the world ~~mirror~~ link to it

        • [^] # Re: Comprendre un truc

          Posté par  . Évalué à 4.

          Quant à la comparaison avec le LL un peu plus bas, le libre a je crois un modèle économique (pt, voilà que j'utilise un vocabulaire de capitaliste !), notamment basé sur les services associés au logiciel.

          Pas vraiment, non. Quand ce sont les services qui sont rémunérés, le développement de code libre (générique et non spécifique à un client / une intégration) reste lui bénévole.

          En fait, cette histoire de « services autour du libre », c'est surtout un moyen de ne pas poser la question de la rémunération des développeurs de LL (en prétendant qu'elle est résolue). Si tu rencontres des développeurs de LL, tu te rendras compte que la plupart contribuent bénévolement.

          (anecdote : je me souviens d'un patron de SSLL qui encourageait ses employés à contribuer à des projets libres... sur leur temps libre)

          • [^] # Re: Comprendre un truc

            Posté par  . Évalué à 7.

            moui, cette question de modèle économique est trompeuse de toutes façons.

            Quand ce sont les services qui sont rémunérés, le développement de code libre (générique et non spécifique à un client / une intégration) reste lui bénévole.

            Alors regardons Microsoft.
            - Les développeurs sont payés pour faire un Windows.
            - Windows marche. ( sic )
            - Microsoft copie gratuitement des millions d'exemplaires de Windows et revend ça 90 à 250$ l'unité.
            - Conclusion: les développeurs ne sont pas rémunérés au prorata des ventes de Windows.

            Maintenant prenons le cas de Red-Hat.
            - Les développeurs sont payés pour faire un RHEL. En plus, le code est public, il y a des gites qui traînent pour héberger des vagabons codeurs.
            - RHEL marche. ( re-sic )
            - RedHat copie gratuitement des millions d'exemplaires de RHEL et vend ( ? ) les copies associées à un service.
            - Conclusion : les développeurs ne sont pas non plus rémunérés au prorata des ventes de RHEL.

            CQFD.

            Alors c'est quoi le modèle économique du libre au niveau du développeur de RedHat par rapport à celui de Microsoft ?

            J'ai lu 2 ou 3 journaux successifs sur LinuxFR ventant le modèle économique du libre.
            Le premier disait: Le libre c'est le libéralisme.
            Le deuxième disait: le libre, c'est le communisme.
            Le troisième disait: le libre c'est l'anarchisme.

            Et si la question de la licence n'était rien vis-à-vis de la question de la mise à disposition au public ? ( sauf 1 liberté de la GPL qui garanti le droit de copie )...

            Et si associer modèle économique à licence était le piège dans lequel voulaient nous enfermer les défenseurs et possédants des brevets-logiciels ?

            Sedullus dux et princeps Lemovicum occiditur

            • [^] # Re: Comprendre un truc

              Posté par  . Évalué à 2.

              Alors regardons Microsoft.
              - Les développeurs sont payés pour faire un Windows.

              Oui.

              Maintenant prenons le cas de Red-Hat.
              - Les développeurs sont payés pour faire un RHEL.

              Certains d'entre eux. Je pense que beaucoup chez Redhat sont payés pour faire du service, vu que c'est ça qui paie (pas la vente de licences à l'unité).

              Ceci dit Redhat est un des rares exemples de boîtes où des gens soient effectivement payés pour faire du libre (et non pas payés à intégrer du libre / fournir des services sur mesure).

    • [^] # Re: Comprendre un truc

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10.

      Bonsoir,

      étant développeur et ne travaillant qu'exclusivement sous GNU/Linux je me dois de répondre, ou au moins de tempérer vos paroles.

      Il faut comprendre quelque chose. Quand on est développeur, on vit de la vente de nos logiciels. Il est donc impossible de publier des logiciels sous licence libre. Sinon, vous comprendrez bien qu'on travaillerait pour rien (j'ai déjà essayé).
      Lorsqu'on publie nos logiciels sous licence fermée, on se les fait voler de partout. Jetez un coup d'œil à ce site. Je retrouve, par exemple, mes logiciels de photo dans les torrents quotidien, sur des sites internet, dans des logiciels P2P. Et ce malgré la protection contre la copie affreuse qui est intégrée.

      Imaginez que ces logiciels soient sous licence libre. Ça voudrait dire que je travaille plus de 60 heures par semaine pour rien. Là, j'ai au moins la possibilité de réclamer des comptes et de mettre un peu de nourriture dans mon assiette.

      Le problème des dépôts de logiciels libres c'est qu'ils nous "volent" notre travail. Tout comme Android Market par exemple qui permet à quiconque de toucher de l'argent avec un logiciel fait pour un téléphone portable. Non seulement la personne gagne une misère pour un travail qui mérite plus mais en plus, étant amateur il ne paie pas les taxes (parfois énormes) que peuvent avoir les pros.

      Je ne crois pas que la BSA se lève contre la licence libre en elle-même (d'ailleurs je doute qu'ils connaissent vraiment la GPL ou les BSD) mais contre cette mode qui fait que notre travail part aux mains d'opportunistes, de commerçants ou d'amateurs.

      Que vous en conveniez ou non, faire un logiciel est un vrai travail, il y a des connaissances à avoir, beaucoup de techniques et surtout une expérience, qui se développe au fil de la vie.

      • [^] # Re: Comprendre un truc

        Posté par  . Évalué à 3.

        Très bon ça.

        Ils sont peu nombreux mais certains éditeurs de Logiciels Libres paient il me semble.

        • [^] # Re: Comprendre un truc

          Posté par  . Évalué à 3.

          Mais pourquoi ça ne pourrait pas être le cas en photographie ?

          On pourrait très bien imaginer payer des gens à faire des photos libres non ? Ça suppose peut-être une ouverture d'esprit, un changement des habitudes… tout comme en info il me semble.

          • [^] # Re: Comprendre un truc

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

            Le problème du modèle économique du logiciel libre se voit avec des logiciels pour lesquels il n'y a aucun support à fournir. Je pense par rapport au monde du jeu vidéo solo : je ne crois pas qu'une entreprise sortant un jeu 100% libre arrivera à se faire de l'argent. Ca va finir sur piratebay à la même vitesse que les autres jeux, mais en plus ça sera légal de le télécharger, donc ceux qui avaient des scrupules ou peur des malware n'en auront plus.

            Bref, le modèle économique basé sur les services fonctionne pour certains logiciels libres, mais il ne fonctionne pas pour tous. C'est dommage et je pense qu'il est possible de voir un jour émerger un modèle économique viable. Peut-être que ça ira dans le sens de flattr (dans l'idée hein, je n'ai pas envie de lancer un débat sur flattr en particulier).

            C'est à mon avis encore une des faiblesses du libre à l'heure actuelle et je pense qu'il ne faut pas se voiler la face. Ca ne m'empêche pas d'être un libriste convaincu, mais ça serait le pied le jour où le mec qui se lance dans un jeu vidéo libre sait qu'il pourra en vivre. Donc je pense qu'on a le même problème que les photographes dans l'informatique, mais dans une moindre mesure parce que la vaste majorité de l'activité économique en informatique est de toute façon basée autour des services, même pour beaucoup de logiciels proprios.

            Après, sur le fond, je trouve stupide d'interdire. Il faudrait plutôt réfléchir à une solution constructive.

            • [^] # Re: Comprendre un truc

              Posté par  . Évalué à 3.

              Une des faiblesses du libre ? Comme tu es pudique. C'est le défaut majeur du libre plutôt, i.e. à quelques exceptions près le libre ne propose pas de modèle économique viable. Vendre du service c'est bien mais tu n'es pas le seul à pouvoir le faire et si tu as dépensé des millions d'euros à développer un logiciel, ton service sera mécaniquement beaucoup plus cher qu'un prestataire qui vendra le même service en n'ayant qu'à couvrir le coût dudit service.

              Plus généralement, la dématérialisation croissantes des œuvres artistiques ou logicielles et le fait que leur coût de reproduction est nul pose le problème du financement initiale : qui paie pour la production de l'œuvre ?

              • [^] # Re: Comprendre un truc

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                Plus généralement, la dématérialisation croissantes des œuvres artistiques ou logicielles et le fait que leur coût de reproduction est nul pose le problème du financement initiale : qui paie pour la production de l'œuvre ?

                Ici, on s'en fou. Le problème ici est que si un mec a un financement initial d'1 million d'Euros, il ne pourrait quand même pas ensuite mettre 0€ / copie, car l'UPP aurait fixé un prix minimum.

                Il y a un problème à résoudre, oui. Mais mettre un prix minimum, interdire les photos "pas chères", n'est pas une réponse.

                • [^] # Re: Comprendre un truc

                  Posté par  . Évalué à 6.

                  Mais mettre un prix minimum, interdire les photos "pas chères", n'est pas une réponse.

                  Je suis bien d'accord avec ça. Ne me prêtez pas le discours de l'UPP s'il vous plaît.

              • [^] # Re: Comprendre un truc

                Posté par  . Évalué à 4.

                Plus généralement, la dématérialisation croissantes des œuvres artistiques ou logicielles et le fait que leur coût de reproduction est nul pose le problème du financement initiale : qui paie pour la production de l'œuvre ?

                j'ai une meilleure question : QUI a demandé ou commandé la production de l'oeuvre ?

                parce que si y'a pas de demande, faut pas s'étonner si ça ne se vend pas. même la première diffusion.

            • [^] # Re: Comprendre un truc

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

              Le problème des jeux, outre le fait que l'investissement de départ est conséquent et que le retour sur investissement doivent-être rapide en cause de l'obsolescence (il faut être clair, le libre s'est plutôt des investissements à long termes : je pais chère aujourd'hui mais je gagne demain), c'est qu'il y a peu d'industriel derrière, parce qu'ils sont peu utilisés dans l'industrie.
              Parce qu'il ne faut pas se leurer, le développement de logiciels libres est souvent l'oeuvre d'industriels pour les industriels, et le grand publique n'apporte pas grand chose en ressources financières. Le libre, c'est des Oracles, Google et co. qui développent, et c'est possible parce que c'est un investissement que ces entreprisent jugent plus rentable qu'une licence Windows (on paie le prix fort une fois pour une fonctionnalité, et on l'a indéfiniment pour pas chère).
              De la photo, ce n'est pas de l'investissement. Un magazine achète les droits sur une photo ponctuellement pour un usage ponctuel et point. Du côté des industries il n'y a donc pas grand chose à attendre de leur part pour développer un modèle libre.
              Quand au grand publique, il est clair qu'il n'est pas prêt à payer directement pour de la photo de toute façon, libre ou pas. Ca marche un peu dans le logiciel, où quelques distributions grands publiques ont ramenées un peu de ressources, mais soyons honnêtes ça n'a jamais rapporté que des ressources relativement faible au monde du logiciel libre.

              • [^] # Re: Comprendre un truc

                Posté par  . Évalué à 7.

                le libre, c'est des Oracles, Google et co. qui développent

                *kof* *kof*

              • [^] # Re: Comprendre un truc

                Posté par  . Évalué à 3.

                La plupart des jeux modernes et populaires sont massivement multijoueurs, et il en faut pour faire tourner les serveurs "mondiaux".

                Donc on peut tout-à-fait considérer faire un jeu 100% libre, et proposer ce que l'amateur ne pourra pas faire: un bon gros parc de serveurs pour accueillir tout ce bordel!
                Un petit abonnement, et le tour est joué.
                Non seulement ça existe déjà, mais en plus ça marche pas trop mal.
                Je doute que le succès de WoW soit diminué si les sources deviennent libres!

                Certes, il y aura les joueurs "par clan" (petit serveur, je joue avec mes potes). Mais que représentent-ils sur le marché? Sans compter qu'ils sont aussi clients potentiels pour la version super-massive.

        • [^] # Re: Comprendre un truc

          Posté par  . Évalué à 6.

          Ils sont peu nombreux mais certains éditeurs de Logiciels Libres paient il me semble.

          Et ça marche parce qu'ils offrent du support avec. Pour faire l'équivalent avec la photo, il faudrait trouver un modèle économique pour ça.

          « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

          • [^] # Re: Comprendre un truc

            Posté par  . Évalué à 6.

            Pour faire l'équivalent avec la photo, il faudrait trouver un modèle économique pour ça.

            Faire des posters, des t-shirts, des livres, des expos, des spectacles.
            Le hic: ça n'intéresse pas assez de monde pour faire vivre luxueusement tous ceux qui veulent être photographe.

            Tout comme les filles qui rêvent de devenir mannequin. Il n'y a pas assez de demande pour les embaucher toutes. Tout comme les garçons qui rêvent de devenir astronaute. Je sais, clichés, etc.

            • [^] # Re: Comprendre un truc

              Posté par  . Évalué à 1.

              Je ne suis pas sûr qu'un t-shirt avec la tête d'un enfant qui se fait exploser par un obus se vendent super bien :)

              « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

    • [^] # Re: Comprendre un truc

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2.

      Que vous en conveniez ou non, faire une photo est un vrai travail, il y a des connaissances à avoir, beaucoup de techniques et surtout un oeil, qui se développe au fil de la vie.

      Le fait qu'un domaine nécessite des connaissances et de la techniques n'en fait pas plus un vrai travail. Le fait d'être amateur ou pro ne change rien quand à la qualité du travail effectué.

      D'autre part, si tu n'arrives plus à vendre, change de métier où alors serres les dents jusqu'au jour où tous les photographes auront arrêtés et où tu pourras bénéficier du marché de niche, tel le forgeron ou le maréchal ferrant du 21ème siècle. Ton business model n'est plus d'actualité.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Gluants

      • [^] # Re: Comprendre un truc

        Posté par  . Évalué à 10.

        Le fait qu'un domaine nécessite des connaissances et de la techniques n'en fait pas plus un vrai travail. Le fait d'être amateur ou pro ne change rien quand à la qualité du travail effectué.>
        Si justement.

        D'autre part, si tu n'arrives plus à vendre, change de métier où alors serres les dents jusqu'au jour où tous les photographes auront arrêtés et où tu pourras bénéficier du marché de niche, tel le forgeron ou le maréchal ferrant du 21ème siècle. Ton business model n'est plus d'actualité.

        http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Gluants>
        Je ne suis pas venu pleurer, je suis passé donner un avis qui me semblait apporter quelque chose à la discussion.
        Serrer les dents je ne fais que ça, merci.

        • [^] # Re: Comprendre un truc

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          je suis passé donner un avis qui me semblait apporter quelque chose à la discussion.

          Il le fait. On n'est pas d'accord, mais c'est ça qui fait l’intérêt de la chose.

    • [^] # Re: Comprendre un truc

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10.

      Personne ne critique le fait que tu choisisses de ne pas mettre tes photos sous licence libre. Au contraire, je le comprends très bien.

      Mais ici, le principe de la loi, c'est que des gens te piquent ton métier car eux mettent des images sous licences libres ou les vendent à très bas prix.

      Et bien, bienvenue dans l'économie de marché.

      • Soit ils arrivent à baisser leur coût à eux et à offrir le même service pour moins cher et à toi de te démerder pour te différencier
      • Soit ils produisent des photos de moins bonne qualité mais le marché sans fout et à toi de changer de métier ou de te différencier.

      C'est l'application pure et simple de l'offre et de la demande. Le marché évolue (les voitures Tata, les jouets en plastique chinois). Soit on fait baisser ses coûts drastiquement, soit on cherche à apporter une valeur différenciée.

      Mais hurler "On nous pique notre boulot", ce n'est pas un argument. Non. Le marché évolue, tout simplement. Sinon, à ce tarif, on pourrait interdire Linux qui pique le boulot des dev de Microsoft.

      (Évidemment, quand on est soit même touché, c'est plus dur à digérer, on pense que personne ne nous comprend, que notre situation à nous elle est particulière, qu'on bosse pour des clopinettes, etc.)

      Mes livres CC By-SA : https://ploum.net/livres.html

      • [^] # Re: Comprendre un truc

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Mais hurler "On nous pique notre boulot", ce n'est pas un argument. Non. Le marché évolue, tout simplement. Sinon, à ce tarif, on pourrait interdire Linux qui pique le boulot des dev de Microsoft.

        Et on aurait pu interdire les locomotives électriques qui piquaient le boulot des fabricants de machines à vapeur. Et ainsi de suite pour tout progrès technique.

        • [^] # Re: Comprendre un truc

          Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 15 mai 2011 à 15:31.

          C'est le raisonnement qu'on trouve plus haut.
          J'aime bien le pousser plus loin :

          • interdire les locomotives électriques, car elles piquent le boulot des fabricants de locomotives à vapeur, de ceux qui gèrent les stocks de charbon, qui fabriquent le charbon, etc.
          • interdire les locomotives à vapeur, car elles piquent le boulot des mariniers et de charettiers. Sans parler des fabricants de péniche et de charettes.
          • interdire les charettes et les péniches, car elles piquent le boulot tout simple de transporteur à dos. Métier ancestral et simple, permettant aux pauvres de survivre.
          • interdire de transporter des marchandises au delà de quelques kilomètres, car cela pique le boulot des producteurs locaux.
          • interdire la production locale destinée à plusieurs personnes, car cela modifie l'ordre naturel qui fait que chacun est indépendant pour subsister.
          • interdire de descendre de l'arbre, car nous avons toujours vécu tranquillement dans les frondaisons. Pourquoi descendre et risquer de se faire manger ?
          • [^] # Re: Comprendre un truc

            Posté par  . Évalué à 9.

            oh, juste interdire les photographes qui ont mis au chomage les dessinateurs et autres illustrateurs pour journaux.

            bizarrement ça va déplaire à quelqu'un ici.

          • [^] # Re: Comprendre un truc

            Posté par  . Évalué à 6.

            • Interdire la photographie professionnelle qui fait de la concurrence déloyale aux peintres portraitistes.
      • [^] # Re: Comprendre un truc

        Posté par  . Évalué à 3.

        qualité mais le marché sans fout et à toi de changer de métier ou de te différencier.

        Rohhh, de la part d'un bloggueur de haut vol, c'est surprenant.
        Attention, il y a du relâchement.

        Mais je te concède que le marché n'a pas toute sa raison.

    • [^] # Re: Comprendre un truc

      Posté par  . Évalué à 10.

      Ce thème m'intéressent particulièrement.

      J'ai eu la chance de passer un an en Antarctique, dont j'ai ramené de très belles photos. Je compte les mettre sous license libre prochainement, pour faire partager mon expérience à ceux qui n'ont pas eu cette chance.

      Je suis tout à fait conscient que je concurrence les photographes professionnels. Mais n'est-ce pas le jeux ? D'un côté je nuit à votre profession, mais d'un autre je participe à un monde moins marchant, fondé sur le partage…

      La question de vivre de ses photos reste entière : il est nécessaire de trouver des moyens de vivre (bien) de son art, que ce soit musique, photos, cinéma…

      • [^] # Re: Comprendre un truc

        Posté par  . Évalué à 6.

        La question de vivre de ses photos reste entière : il est nécessaire de trouver des moyens de vivre (bien) de son art, que ce soit musique, photos, cinéma…

        Moi je me pose une question : pourquoi un artiste devrait-il vive exclusivement de son art ?

        • [^] # Re: Comprendre un truc

          Posté par  . Évalué à 4.

          « pourquoi un artiste devrait-il vive exclusivement de son art ? »

          Idéalement, ça serait bien de tendre vers une situation où chacun puisse s'occuper comme il veux : musique, photos, dev logiciel, collection de crabe, pétanque… et qu'il puisse vivre sans avoir de boulot « alimentaire » à côté.

          Je suis bien conscient que pour l'instant ça n'est pas vraiment possible, ni même vraiment souhaité par la majorité des gens…

          • [^] # Re: Comprendre un truc

            Posté par  . Évalué à 4.

            On va avoir un petit souci pour faire tourner les usines, parce que y'a pas grand monde qui rêve d'être à la chaîne...

            Le jour où on a un monde de robots où on bosse pour le plaisir et les robots font le reste... et bien je pense qu'on deviendra rapidement décadents, et qu'il n'y aura plus personne pour réparer le robot le jour où il casse!

          • [^] # Re: Comprendre un truc

            Posté par  . Évalué à 4.

            La question ouverte de totof2000 me semble pas mal.

            Récemment, on m'a dit que la société nous poussait a vivre dans l'illusion que l'on peut faire ce que l'on veut quand on veut, et en particulier ne pas faire les choses chiantes et juste faire celles ou l'on s'amuse. (Pour info, je procrastine)

            Il s’avère que ce n'est pas le cas. Il suffit d'aller dans un pays comme le Laos pour se rendre compte que c'est encore moins possible pour eux et que l'on a quand même beaucoup de chance en Europe.

            Tout ça pour dire que ce serait bien si tous les artistes pouvaient vivre de leur art. Malheureusement ce n'est pas le cas et seul les plus talentueux ou ceux qui savent le mieux se vendre y arrivent. Tout comme je ne peux pas aller me vautrer tous les jours et rester sur linuxfr.org toute la journée. Et bien tant pis, je dois faire un job alimentaire parce que sinon je ne pense pas que quelqu'un pourvoira a mes besoins a vie.

            C'est comme ça. Je m'en plains parfois, mais je ne vais pas inventer des textes de lois pour autant afin de satisfaire ma petite personne au détriment de tous les autres.

            • [^] # Re: Comprendre un truc

              Posté par  . Évalué à 2.

              Oui, ou plus simplement: "Tiens, moi j'aimerais bien soigner les gens!"
              Ah ben non, si t'es pas médecin, c'est pas une vachement bonne idée...

              Ou plus proche "moi je veux devenir codeur" seul ennui: t'es nul comme codeur. Et bien tu garderas ça comme un hobby et tu feras autre chose!

              En Europe, on a la chance, pour ne pas dire le luxe, d'avoir des hobbys. Si vous vous croyez malheureux, allez donc (comme ci-dessus) au Laos ou d'autres pays pauvres/en voie de développement. Ça rafraîchit pas mal les idées...

        • [^] # Re: Comprendre un truc

          Posté par  . Évalué à -2.

          Moi je me pose une question : pourquoi un artiste devrait-il vive exclusivement de son art ?

          C'est vrai ca, et pourquoi le mec du support info il demande a se faire payer aussi? Il devrait etre content qu'on lui fasse une fleur en l'autorisant a s'amuser avec du matos informatique pendant la journee. Ces grosses feignasses n'ont qu'a se trouver un boulot ou ils produisent autre chose que du vent si ils veulent gagner leur vie.

          • [^] # Re: Comprendre un truc

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

            Juste pour info : une bonne partie des logiciels libres sont faits par des gens qui ne vivent pas de ça (hobby...)

            Donc avec ton raisonnement, il faudrait aussi les interdire, ça fait concurrence aux gens qui veulent gagner leur vie.

            Tout comme les théatres amateur, les bénévoles du resto du coeur etc... Tout bénévole fait concurrence à des "pros". Tu vois où mène ce genre de raisonnement? Ben oui, à l'interdiction pure et simple du bénévolat, entre autres.

            • [^] # Re: Comprendre un truc

              Posté par  . Évalué à 1.

              une bonne partie des logiciels libres sont faits par des gens qui ne vivent pas de ça (hobby...)

              Oui, et? C'est pas le sujet de mon commentaire (et en passant, vu l'absence totale de business plan credible pour du libre pour des pans entiers de l'industrie du logiciel, meme s'ils voulaient en faire leur metier, ca serait impossible).

              Donc avec ton raisonnement, il faudrait aussi les interdire

              Cherche donc le mot interdire ou la moindre allusion a une interdiction dans mon commentaire. Que le reste du thread en parle je veux bien, mais t'es gentil de ne pas me faire dire des trucs debiles qui n'existent que dans ta tete.

              Tu vois où mène ce genre de raisonnement?

              Le raisonnement de totof2000, oui, je vois tres bien ou ca mene (et c'est a tres courte vue): a partir du moment ou (pour des raisons arbitraires) on considere qu'un travail (en partie ou totalement intellectuel) n'a pas a etre remunere meme dans le cas ou l'auteur le desire, il ne faudra pas se plaindre lorsque ce sera applique a d'autres types de boulot (en particulier le sien) pour des raisons tout autant arbitraires. [1]

              Se poser la question: pourquoi un artiste devrait-il vive exclusivement de son art , c'est tres a la mode ici (il y a deja eu des pages et des pages de trolls dessus), mais j'ai toujours trouve ca tout aussi con que de se demander pourquoi un programmeur, un enseignant ou un mec du support technique devrait vivre exclusivement de son art. C'est sur que dans le deuxieme cas, on a tout de suite un tas de reponses argumentees, vu qu'une grosse partie des trolls est directement concernee.

              [1] lui explicite un peu apres, mais le troll est recurrent ici et c'est a ca que se refere avec ironie mon commentaire.

              • [^] # Re: Comprendre un truc

                Posté par  . Évalué à 5.

                il ne faudra pas se plaindre lorsque ce sera applique a d'autres types de boulot (en particulier le sien) pour des raisons tout autant arbitraires. [1]

                Ah oui! Dame nature et Darwin sont vraiment des salauds.

                C'est sur que dans le deuxieme cas, on a tout de suite un tas de reponses argumentees, vu qu'une grosse partie des trolls est directement concernee.

                Apparemment tu n'aimes pas que l'on te donne des réponses argumentées :) . On attend toujours la réponse sur pourquoi les artistes devraient (automatiquement?) vivre de leur art. totof2000 l'a très bien explicité: le travail réalisé plaît (et quelqu'un est prêt a payer pour les services), ou bien il ne plaît pas. C'est tout.

                De même si la société devait s'effondrer totalement un jour et qu'il n'y ait plus d'électricité, je ne pense pas que l'on me donnerait un kopek parce que je sais développer en Java/C++/Ruby/OCaml/Brainfuck. Ça ne me plairait certainement pas, mais ce serait comme ça.

                En plus je ne pourrais même pas venir sur trollfr.org pour en discuter. Ce serait triste a mourir! snif.

              • [^] # Re: Comprendre un truc

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

                il ne faudra pas se plaindre lorsque ce sera applique a d'autres types de boulot (en particulier le sien) pour des raisons tout autant arbitraires.

                Tu vas rire : c'est le cas pour mon boulot. Il y a plein de "concurrents" qui me concurrencent comme hobby. Et je suis quand même payé, car... Je fourni un travail meilleur.

                Je bondis car ces "photographes" voudraient que pour dans le petit cas, on fasse une exception et qu'on dise que les gens qui font pas cher ou gratuit, c'est des méchants. Mais dans ce cas je demande à ce que VLC arrête d'être diffusé, il me font de la concurrence alors qu'ils ne vivent pas de VLC. Et que dire des russes qui sont doués et cassent les prix dans mon domaine? Prêt à dire que les gars de VLC sont pas gentils car font baisser le prix d'un développeur qui peut alors moins bien vivre de son "art" et qu'il faut mettre une frontière pour empêcher les russes de proposer moins cher? C'est exactement ce que demande l'UPP : mettre des frontières, interdire aux gens de faire ça par plaisir et de vendre le prix qu'ils veulent. Pourquoi eux et pas moi? Pourquoi les resto du coeur devraient encore être autorisé vu qu'ils concurrencent la tour d'argent à Paris?

                Le développement logiciel est passé par la bien avant les photographes, il n'en est pas mort, il s'est adapté. Un bon photographe aura des commandes, car il est meilleur que ceux qui filent du pas cher ou gratuit. On n'a pas à interdire. Interdire, la, montre juste que des gens pas plus doués que des amateurs veulent continuer à faire payer cher un "produit" qui ne vaut pas le prix qu'ils essayent de vendre. Comme dit par d'autres, si les "pros" ne sont pas capable de proposer mieux que les amateurs, le problème n'est pas au niveau du prix, mais des compétences.

          • [^] # Re: Comprendre un truc

            Posté par  . Évalué à 5.

            JE reformule : si un artiste peut vivre de son art (utrement dit, que ce qu'il fait est apprécié), tant mieux pour lui. Mais si ce qu'il fait ne plait pas (je ne parle pas de talent, qqn peut avoir du talent mais ce talent peut ne pas être apprécié à ca juste valeur), ou ne plait pas suffisammet pour qu'il vive, pourquoi s'obstiner ? Et si l'art ne générait pas suffisamment de revenus our nourrir les artistes et tous ceux qui gravitent autour ?

        • [^] # Re: Comprendre un truc

          Posté par  . Évalué à 5.

          Parce que sinon, on retombe dans le mécénat « obligatoire ». Je ne suis pas du tout contre le mécénat, note bien. Mais s'il n'y a pas moyen de vivre de son art uniquement¹, alors on retombe dans deux cas de figure:

          1. Je suis très riche amateur² (ou aristocrate à une autre époque), au point que mon argent travaille sans que je n'aie rien à faire ou presque, et donc je peux me permettre de tenter une carrière artistique (écrivain, peintre, photographe, etc.).
          2. Je suis bon photographe/peintre/blah, et je compte sur les mecs du 1. pour me filer du blé et faire de super œuvres en étant payé à la commande ou même avec un bon gros salaire.

          Le problème des métiers de l'esprit (pas juste artistiques, n'importe quel métier dont la composante première est l'usage intensif de sa tête, comme par exemple programmeur, chercheur, etc.) c'est que le temps passé à « produire » est plutôt du continu, mais avec vitesse variable. Par exemple je peux pondre 100 lignes de code en une journée, puis seulement 10 celle d'après, puis 1000 une semaine plus tard. Du coup, être « productif », ça demande de pouvoir penser « en continu » à l'œuvre/l'ouvrage. Mais c'est pour ça que très souvent les ingénieurs sont payés au forfait et pas à l'heure³.

          ¹Par cela, je parle de tout ce qui y a trait, donc faire de la photo et être prof pour enseigner l'art de la photo c'est aussi « vivre de son art » selon moi.
          ²Au sens premier du terme: « qui aime ». Un amateur dans ce sens peut parfaitement réaliser des œuvres du même acabit qu'un pro.
          ³Je ne rentrerai pas dans les méandres trollesques du « mais que fait un ingénieur de plus que ce que pourrait faire un technicien quand il s'agit de prog/sysadmin/... ? » ici. Ah oups, trop tard...

      • [^] # Re: Comprendre un truc

        Posté par  . Évalué à 9.

        il est nécessaire de trouver des moyens de vivre (bien) de son art, que ce soit musique, photos, cinéma…

        Pourquoi cela serait-il nécessaire ?
        Une personne qui fait de beaux tags doit vivre de son art ?
        Une personne qui restaure à merveille les anciennes automobiles doit vivre de son art ?
        Une personne qui fait un bon programme doit vivre de son art ?
        Une femme qui donne parfaite satisfaction sexuelle à son homme doit vivre de son art ?

        • [^] # Re: Comprendre un truc

          Posté par  . Évalué à 2.

          Pour compléter mon commentaire plus haut :

          Une passion ça prend en général du temps. Vivre de ta passion, c'est donc dégager du temps pour cette passion. Si tu doit avoir un boulot « alimentaire » en plus, le temps consacré à ta passion se rétrécit comme une peau de chagrin.

          Je suis tout à fait conscient que c'est un idéal, mais il pourrait être bon de s'en rapprocher au maximum. Après tout, n'est-ce pas le but du progrès : diminuer le poids des tâches rébarbatives pour se consacrer sur celles les plus intéressantes ?

        • [^] # Re: Comprendre un truc

          Posté par  . Évalué à 7.

          Une femme qui donne parfaite satisfaction sexuelle à son homme doit vivre de son art ?

          cette remarque est profondément sexiste. et puis d'abord, c'est de la science-fiction.

    • [^] # Re: Comprendre un truc

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

      Bonsoir,

      Étant administrateur système et ne travaillant qu'exclusivement sous Linux je me dois de répondre, ou au moins de tempérer vos paroles.

      Il faut comprendre quelque chose. Quand on est administrateur système, on vit de l'administration des systèmes. Il est donc impossible de publier des scripts perl lisibles. Sinon, vous comprendrez bien qu'on travaillerait pour rien (j'ai déjà essayé).
      Lorsqu'on publie nos scripts perl de façon lisible, on se les fait voler de partout. Jetez un coup d'œil à ce site. Je retrouve, par exemple, mes scripts de maintenance dans les revues techniques du monde entier, sur des sites internet, dans des magazines. Et ce malgré le langage affreux qui est utilisé dessus.

      Imaginez que ces scripts soient écris lisiblement. Ça voudrait dire que je travaille plus de 60 heures par semaine pour rien. Là, j'ai au moins la possibilité de réclamer des comptes et de mettre en page le code.

      Le problème du code bien écrit c'est qu'il nous "vole" notre travail. Tout comme Python par exemple qui permet à quiconque d'utiliser un script lisible fait à partir d'une téléphone portable. Non seulement la personne gagne une misère pour un travail qui mérite plus mais en plus, étant amateur il ne fait PAS de documentations (parfois énormes) que peuvent avoir les pros.

      Je ne crois pas que les mongeurs se lèvent contre le code lisible en lui-même (d'ailleurs je doute qu'ils connaissent vraiment les tabulations ou les commentaires) mais contre cette mode qui fait que notre travail part aux mains d'opportunistes, de commerçants ou d'amateurs.

      Que vous en conveniez ou non, faire du code illisible est un vrai travail, il y a des connaissances à avoir, beaucoup de techniques et surtout une façon de pourrir le code, qui se développe au fil de la vie.

      • [^] # Re: Comprendre un truc

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

        Tiens, je l'avais raté, celle la. Pourtant c'est une perle (désolé).
        Tu a fait ma journée comme disent nos amis les anglo-saxons.

        Ceci n'est pas une signature

    • [^] # Comprendre un nôt'truc

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Vendre des photos sur papier, ça marche vachement bien. Le beau papier coûte cher, l'encre aussi, on n'a pas tous une imprimante A3 chez soi... du coup il vaut mieux aller voir le vendeur de photos.

      Vendre des photos sur disque dur, ça marche moins bien.

      Dupliquer une photo sur un disque dur ne coûte rien...si, quoi ? Quelques milliwatts ? Quelques microsecondes dans la durée de vie du disque ? Dans le pire des cas, quelques watts pour faire un scp d'une grosse image entre deux PC de chaque côté de l'Atlantique (estimations totalement pifométriques). Copier 100 fois la même photo sur mon PC n'ayant pas un poids significatif ni dans mon porte monnaie ni dans l'économie mondiale, on dit que le coût marginal d'une copie est nul.

      De plus cette photo, je peux la dupliquer à l'infini (sisi, il suffit d'effacer quelques photos du disque une fois qu'il est plein, et on recommence). Le vendeur de photos peut faire pareil sur son disque dur, d'ailleurs. On dit que l'offre est infinie.

      Quand à l'utilisateur... il n'utilisera jamais la totalité des copies de photos qu'on lui vend. Il en utilisera juste une. Quand bien même il voudrait utiliser plusieurs photos différentes, il ne pourrait utiliser l'infinité de photographies disponible à sa disposition. Même si c'est un petit rigolo qui veut faire une une page web de 500 Mo pour emmerder ses visiteurs (et encore, celui-là il se créera une page sur Myspace ou sur Gawker). On dit que la demande est limitée.

      Pas plus que la personne de qui je tiens cette démonstration, je n'ai fait d'études d'économie, pourtant ceci me semble terriblement simple et logique :

      • Le coût de production de l'objet est nul
      • L'offre est illimitée
      • La demande est limitée

      => Toute tentative de générer de l'argent sur la production de l'objet via le modèle économique classique est un casse-gueule monumental.

      Certains essaient de s'y faire en proposant un nouveau modèle économique. D'autres refusent de voir la réalité en face et s'accrochent au modèle qui ne marche pas. Quand les second se rendent compte, que, inévitablement, les premiers sont en train de gagner, ils leur déclarent la guerre.

      Voilà pour les faits. Je précise que je tiens cette démonstration de Benjamin Bayart, qui lui ne m'en voudra certainement pas si je "copie" ce qui sort de sa bouche ou de sa plume.

      (mais si cette démo n'est pas bonne, ou mal retranscrite, n'hésitez pas à me corriger ;-) )

      • [^] # Re: Comprendre un nôt'truc

        Posté par  . Évalué à 5.

        Pas plus que la personne de qui je tiens cette démonstration, je n'ai fait d'études d'économie, pourtant ceci me semble terriblement simple et logique :

        • Le coût de production de l'objet est nul
        • L'offre est illimitée
        • La demande est limitée
          => Toute tentative de générer de l'argent sur la production de l'objet via le modèle économique classique est un casse-gueule monumental.

        C'est n'importe quoi ! Le coût de reproduction est nul, mais pour faire une photo, il faut se déplacer, se positionner au bon endroit, pour faire une prise de vue, régler son APN en fonction des conditions de prises de vue et éventuellement retoucher la photo pour, par exemple, modifier l'exposition. Si tu considère que tout cela est dérisoire, nous ne vivons clairement pas dans le même monde.

        Et quand bien même, tu te fout de la qualité de la photo, il faut toujours se déplacer pour être sur les lieux de la prise de vue.

        Sinon tu peut dire la même chose de toute production numérique : Un simulateur nucléaire ?

        • Pff 5 minutes à transférer d'un PC à un autre donc le coût de production est nul.
        • Je peux le copier indéfiniment.
        • Le nombre de clients potentiels et de l'ordre de quelques centaines dans le monde.

        Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

        • [^] # Re: Comprendre un nôt'truc

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Quand je disais "l'objet", en fait je voulais parler de l'exemplaire. L'unité. Le truc qu'on vend, quoi.

          Donc, effectivement, c'est bien le coût de reproduction qui est nul : la création de l'original a un coût.
          Mais si tu divises ce coût de création par le nombre de copies potentielles, tu tombes à zéro...

          Donc je ne dis pas que toute création numérique n'a rien coûté, ni n'implique aucun travail : je dis simplement que vouloir y appliquer l'économie des objets matériels (de la rareté) est absurde.

          • [^] # Re: Comprendre un nôt'truc

            Posté par  . Évalué à 2.

            Je ne te suis toujours pas. Je ne vois pas où tu veut en venir.

            Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

            • [^] # Re: Comprendre un nôt'truc

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              Il n'y a rien de particulier à comprendre. Je répondais au commentaire d'Okanda, qui parlait de "vivre de la vente de photographies", "travailler pour rien", "se faire voler"...

              Ces termes, spécifiques à l'économie de la rareté, n'ont à mon avis tout simplement pas de sens dans le monde numérique.

        • [^] # Re: Comprendre un nôt'truc

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Le coût de reproduction n'est pas nul, mais si faible qu'il nous paraît l'être, et surtout il est indépendant de l'objet (numérique, le blob si on veux) qu'on duplique. Plutôt il n'est dépendant que de son poids, en bits.

          Pour copier un fichier numérique, il faut un ordinateur (capitale actif) et de l'électricité (qu'on peut voir comme de la matière première). Il faut aussi donner l'ordre de copier à l'ordinateur, ce qui représente un coût humain.

        • [^] # Re: Comprendre un nôt'truc

          Posté par  . Évalué à 7.

          Correction: le coût de production marginal est nul.

          Disons une personne qui est en vacances sur le parcours du Tour de France et assiste à une chute monumentale d'un leader, qu'elle prend un photo.
          Il a payé ses vacances, un coût fixe pour un service particulier.
          Prendre la photo du cycliste qui se plante a un coût marginal (à la marge, supplémentaire) nul.

          Pour sa part, si un photographe pro suit ce même cycliste de renom qui se plante, son coût marginal est loin d'être nul car il est investi précisément pour prendre ce type de photo. Pas de bol, on a 2 modèles économiques différents et il est perdant (à qualité de photo suffisamment équivalente).

          Ceci dit, dans un cas comme dans l'autre la photo n'est pas sans valeur. Elle peut ou pas être vendue, selon l'envie, la motivation, le nombre d'autres photographes sur place etc.

          • [^] # Re: Comprendre un nôt'truc

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            Pour sa part, si un photographe pro suit ce même cycliste de renom qui se plante, son coût marginal est loin d'être nul car il est investi précisément pour prendre ce type de photo.

            Je prépare un patch pour un logiciel, 10 secondes avant que je négocie le prix un enfoiré poste un patch qui fait exactement la même chose, et demande rien (posté sur liste de diffusion). Résultat des courses j'ai investi du temps, mon coût marginal est loin d'être nul et je suis dans la merde.

            Moralité : photographe ou développeur, même combat, tu négocies avant.

            Les photographes, mais ils ne sont pas les seuls, pensent que leur métier est différent et que donc on doit les "protéger". Toujours une exception pour celui qui est dedans, et les autres "c'est normal qu'ils soient dans la merde". Et ben non, les photographes ne sont pas très différents de codeurs...

      • [^] # Re: Comprendre un nôt'truc

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Vendre des photos sur disque dur, ça marche moins bien.

        Si, ça marche. J'ai déjà payé des photos sur disque dur. Parce que la valeur de la photo, ce n'est pas l'impression, mais les pixels pris (qualité de la prise de vue, du matos, de la formation du professionnel etc...)

        • [^] # Re: Comprendre un nôt'truc

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          Le fait que certaines personnes soient prêtes à payer dans certains cas ne signifie pas que tenter de construire là-dessus un business basé sur l'économie de la rareté n'est pas une utopie...

          Quant au mot "valeur"... quel sens lui donner ici ? La valeur d'une chose dépend-elle de ce qu'elle a coûté à fabriquer ou bien ce qu'on est prêt à dépenser pour la posséder ou en avoir l'usage ?

          Il faut bien faire attention à ne pas confondre tous les sens qui se cachent derrièe le mot "valeur" : "prix de fabrication", "valeur d'usage", "valeur de marché"...sans quoi certains propos mal énoncés peuvent aboutir à de terribles confusions...

      • [^] # Re: Comprendre un nôt'truc

        Posté par  . Évalué à 4.

        (désolé je ne peux pas répondre à toutes les réactions je ne m'attendais pas à lancer un tel débat!)

        Pour ce qui est du coût de production, c'est une des choses que je reproche aux gens. Ils croient justement que ça ne coûte rien de faire une photo.

        Appareil Pro (entrée de gamme) : 3000 euros
        Deux ou trois objectifs pro : entre 1500 et 2500 euros chacun
        Des cartes mémoires : entre 50 et 200 euros
        Des batteries : 50 euros l'une
        Des disques durs : 1To ça vaut quoi? 100 euros à peu près? Ca dure 6 mois (en ce qui me concerne).
        Pour un reportage je passe entre 2 heures et 10 heures à un endroit : c'est du temps de travail, que se soit un match de volley, à la piscine ou sur une plage. . .
        Traitement des images : entre 2 et 6 heures selon le nombre. . .
        Je passe les frais d'essence, d'électricité, d'internet (hébergement, etc. . . ), de repas (10 heures au même endroit, désolé je mange au moins une fois!), éventuellement les péages, etc. . .

        En gros, tu oublies TOUT le réel travail du photographe.

        • [^] # Re: Comprendre un nôt'truc

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          En gros, tu oublies TOUT le réel travail du photographe.

          Je peux te sortir la même chose pour un développeur (machine, apprentissage, licences...), bizarrement les photographes pensent que poru leur pomme. Ben non, c'est partout pareil. La différence est que les développeurs ont appris à vivre avec depuis longtemps (et ils existent toujours, malgré les salauds de développeurs qui font ça pour rien, comme hobby, concurrence déloyale bla bla bla...)

          • [^] # Re: Comprendre un nôt'truc

            Posté par  . Évalué à 3.

            Je peux te sortir la même chose pour un développeur (machine, apprentissage, licences...), bizarrement les photographes pensent que pour leur pomme. Ben non, c'est partout pareil. La différence est que les développeurs ont appris à vivre avec depuis longtemps (et ils existent toujours, malgré les salauds de développeurs qui font ça pour rien, comme hobby, concurrence déloyale bla bla bla...)

            Je ne comprends pas pourquoi tu m'en veux mais bon.
            Encore une fois, merci de ne pas mettre tout le monde dans le même panier. L'UPP n'est pas "les photographes".

            • [^] # Re: Comprendre un nôt'truc

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

              Je te cite :
              > Le problème des microstocks c'est qu'il nous "vole" notre travail.
              (...)
              > contre cette mode qui fait que notre travail part aux mains d'opportunistes, de commerçants ou d'amateurs

              C'est faux, archi faux, ils ne volent rien, ils font juste une meilleure offre pour le besoin. Puis tu essayes de faire croire que le pauvre photographe doit investir en temps et en argent. Mais... Comme tout le monde. Donc?

              Tu as commencé avec un argumentaire pourri, tu veut faire croire que le pauvre photographe est différent du développeur (par exemple, mais on peut prendre des centaines d'exemples avec plein de métiers), ben voila... Faut arrêter le fantasme, le photographe n'investit rien de plus que des milliers d'autres personnes dans d'autres domaine, voire on peut dire que la photographie, c'est bien un domaine avec assez peu d'investissement (c'est d’ailleurs le problème qui fait qu'il y a du monde).

              • [^] # Re: Comprendre un nôt'truc

                Posté par  . Évalué à 4.

                C'est faux, archi faux, ils ne volent rien, ils font juste une meilleure offre pour le besoin. Puis tu essayes de faire croire que le pauvre photographe doit investir en temps et en argent. Mais... Comme tout le monde. Donc?

                Ah les gens ne sont pas payer pour leur travail?

                Tu as commencé avec un argumentaire pourri, tu veut faire croire que le pauvre photographe est différent du développeur (par exemple, mais on peut prendre des centaines d'exemples avec plein de métiers), ben voila... Faut arrêter le fantasme, le photographe n'investit rien de plus que des milliers d'autres personnes dans d'autres domaine, voire on peut dire que la photographie, c'est bien un domaine avec assez peu d'investissement (c'est d’ailleurs le problème qui fait qu'il y a du monde).

                Oui, nous sommes une belle bande de branleurs je te l'accorde.
                Sinon je n'ai pas parlé de développeur dans mon premier commentaire qui se voulait plus être un témoignage qu'autre chose?

                • [^] # Re: Comprendre un nôt'truc

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à -1.

                  Ah les gens ne sont pas payer pour leur travail?

                  Pas toujours... Hobby, "carte de visite" tout ça... Le monde de la photographie n'est pas à part.

                  qui se voulait plus être un témoignage qu'autre chose?

                  Le problème du témoignage est qu'il insulte les autres ("voleurs" alors qu'il ne te volent rien) et qu'il veut faire croire que les pauvres photographes ont plus de problèmes que les autres. Faudrait sortir un peu, tu verrais que les photographes ne sont pas plus dans la merde que les autres, mais que l'union xxx n'en est pas encore à vouloir interdire la concurrence loyale (car filer à 0€ un cliché n'est pas de la concurrence déloyale!)

                  Désolé, mais quand on insulte gratuitement d'autres personnes qui ne t'ont rien fait à part te montrer qu'ils répondent plus au besoin, j'ai une forte tendance à m'emporter.

                  • [^] # Re: Comprendre un nôt'truc

                    Posté par  . Évalué à 2.

                    Je vois -_-

                  • [^] # Re: Comprendre un nôt'truc

                    Posté par  . Évalué à 3.

                    Sauf que tu oublies le fait qu'il a utilisé des guillemets, qui sont importants dans le contexte. Cela montre qu'il sait qu'il ne s'agit pas de vol à proprement parler. De plus il a toujours pris soin de garder un ton poli et amiable, même confronté à des réponses parfois très agressives.

                    Il n'a jamais insulté qui que ce soit, et c'est toi qui décide de prendre la mouche pour rien. Il existe tout un argumentaire parfaitement huilé (et qu'on a pu lire dans les différents fils de discussion de ce journal) qui montrent pourquoi sa position, bien que compréhensible, n'en est pas pour le moins « incorrecte ». Pas besoin d'être agressif et de prendre la mouche avec quelqu'un qui veut juste exprimer son point de vue (qui se trouve être bien plus mesuré que celui d'UPP, et qui a le mérite de montrer que même dans le cas de photographes « modérés », les inquiétudes sont fortes quant à l'avenir de leur profession).

            • [^] # Re: Comprendre un nôt'truc

              Posté par  . Évalué à 10.

              N'en prends pas ombrage, il est comme ça avec tout le monde.

          • [^] # Re: Comprendre un nôt'truc

            Posté par  . Évalué à 5.

            La différence est que les développeurs ont appris à vivre avec depuis longtemps (et ils existent toujours, malgré les salauds de développeurs qui font ça pour rien, comme hobby, concurrence déloyale bla bla bla...)

            Non, la différence est que le marché du travail en développement informatique permet largement plus facilement de vivre de son talent (pas en libre, certes).

            Du coup, c'est assez facile de donner des leçons lorsqu'on est soi-même dans une situation plutôt privilégiée. C'est un peu le même registre que les fils-à-papa et autres héritiers qui râlent contre les « assistés ».

            • [^] # Re: Comprendre un nôt'truc

              Posté par  . Évalué à 1.

              Va dire aux 30 000 demandeurs d'emploi en informatique qu'ils sont dans une situation privilégiée !

              Combien y a-t-il de chômeurs dans la photographie ?
              Tout le monde ne peut pas forcément vivre de son art/passion/..., il faut aussi choisir sa branche d'activité en prenant en compte la réalité et l'évolution du marché.

            • [^] # Re: Comprendre un nôt'truc

              Posté par  . Évalué à 3.

              Non, la différence est que le marché du travail en développement informatique permet largement plus facilement de vivre de son talent (pas en libre, certes).

              s/de son talent/même sans talent/

              (Non parce que bon, les ingés « avec 20 ans d'expérience » qui codent comme les pieds, j'en connais quelques uns ... Et moi-même je ne m'estime pas très bon codeur)

    • [^] # Re: Comprendre un truc

      Posté par  . Évalué à 2.

      La seule solution c'est à base de mécénat global.
      On incite les auteurs à créer et à diffuser le plus largement possible.
      On les rémunère en fonction des téléchargements et des votes. On permet aux spectateurs de partager, critiquer, collectionner et parfois devenir à leur tour créateur. L'art et la libertés sont en économies des externalités positives fortes. A développer donc, pas à liquider. Non à Hadopi et au filtrage. Oui à la rémunération des auteurs. Art et liberté !

      • [^] # Re: Comprendre un truc

        Posté par  . Évalué à 5.

        La seule solution c'est à base de mécénat global.
        On incite les auteurs à créer et à diffuser le plus largement possible.
        On les rémunère en fonction des téléchargements et des votes. On permet aux spectateurs de partager, critiquer, collectionner et parfois devenir à leur tour créateur. L'art et la libertés sont en économies des externalités positives fortes. A développer donc, pas à liquider. Non à Hadopi et au filtrage. Oui à la rémunération des auteurs. Art et liberté !

        Je fais parti de ceux qui croient que c'est une solution. Peut-être pas LA solution mais je crois que ça vaudrait vraiment le coup de l'essayer.

    • [^] # Re: Comprendre un truc

      Posté par  . Évalué à 4.

      Si je ne me trompe pas toutes les licences CC qui inclues les clauses « Pas d'Utilisation Commerciale » et « Partage des Conditions Initiales à l'Identique » sont trop contraignante pour les clients des photographes, non ?

      Ça pose déjà pas mal de limitations.

      Ensuite, par photographe, ici, il faut entendre photographe en freelance. Il me semble que c'est important de le souligner.

      Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

    • [^] # Re: Comprendre un truc

      Posté par  . Évalué à 10.

      Il faut comprendre quelque chose. Quand on est photographe, on vit de la vente de nos photographies. Il est donc impossible de publier des images sous licence libre. Sinon, vous comprendrez bien qu'on travaillerait pour rien (j'ai déjà essayé).

      Quelle que soit la façon dont l'œuvre est diffusée, façon choisie par son auteur, qu'est-ce qui justifie une organisation quelle qu'elle soit de criminaliser une autre façon de faire par d'autres auteurs ?

      Tu parles d'un publireportage en Libye où tu serais " grillé " par un quidam avec un smartphone, mais moi, c'est pas ça , je veux dire , le boulot du photographe qui recherche les clichés pour la presse spécialisé n'a rien à voir avec l'évènementiel. La photo est l'empreinte de l'âme.

      D'ailleurs, question à 5 Milliards de Francs : Vous étiez où, les photographes, le 26 décembre 1999 à Limoges et dans les cinq départements ravagés par un ouragan , lorsque les turbulences arrachaient les feux tricolores, les abribus, et lorsque les forêts tombaient bloquant la totalité des réseaux routiers et ferroviaires du Limousin ?

      Vous étiez où, lorsque nous, alors étudiants occupions le Rectorat de l'académie de Limoges pendant des semaines entières ?

      Vous étiez où lorsqu'un camion de dynamite a explosé sur la RN20 de l'époque à hauteur d'Ambazac ?

      Je site ces " évènements " parce qu'ils étaient à proximité de l'endroit où je vivais à l'époque, mais je suis certain que des centaines d'autres, ailleurs, n'ont pas eu le bonheur de tomber sous les clichés des photographes " évènementiels ".

      Ici, c'est clair, la pétition est bien dirigée contre la circulation des images amatrices libres de droits. images que , grâce aux technologies nouvelles, n'importe qui peut désormais diffuser. Et prendre. Images qui garantissent l'accès à tous aux informations, et qui ne remettent en cause ni les façons de faire des journaux, ni les droits des professionnels de la photographie.
      Ben oui, cette pétition est une pétition contre les droits de l'homme. Le droit à l'expression, et le droit à la parole.

      Et non, vous les photographes, et surtout vos absences, en particulier pour couvrir l'ouragan du 26 décembre 1999, vous n'avez aucun droit à revendiquer la suppression des œuvres libres de droits.

      Vous avez besoin de protéger vos œuvres ? Bien évidemment . Mais pourquoi faites-vous le lien entre la protection des droits de vos œuvres et la publication des œuvres libres de droit ? Quel lien existe-t-il qui est savamment caché par l'Union des Photographes ?

      Que revendiquez vous en dehors d'une atteinte aux droits de l'homme ?

      Sedullus dux et princeps Lemovicum occiditur

      • [^] # Re: Comprendre un truc

        Posté par  . Évalué à 7.

        1999? Ah oui je vivais à La Réunion à l'époque. Désolé.

        Et non, vous les photographes, et surtout vos absences, en particulier pour couvrir l'ouragan du 26 décembre 1999, vous n'avez aucun droit à revendiquer la suppression des œuvres libres de droits.

        Une nouvelle fois, l'UPP n'est pas "les photographes". Faut tout lire, je fais parti du mouvement libre et crois en son avenir.

        Que revendiquez vous en dehors d'une atteinte aux droits de l'homme ?

        Je travaille régulièrement pour la presse, je fais nombres de reportages à mes frais parce-que je crois dans le pouvoir de la photographie de raconter un évènement, je crois à son pouvoir de prouver le "ca a été", je crois à son côté esthétique, je ne vis presque que pour et par elle.
        Je ne sais pas ce que veut l'UPP, moi je demande juste de la considération. . . ce que tu ne sembles pas être prêt à m'accorder.

    • [^] # Re: Comprendre un truc

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Que vous en conveniez ou non, faire une photo est un vrai travail, il y a des connaissances à avoir, beaucoup de techniques et surtout un oeil, qui se développe au fil de la vie.

      Je conviens que faire une photo est un vrai travail. Combien de tes confrêres diffusent-ils les résultats de leur travail travail libre de droits? Comme toi, ils souhaitent vivre de leur métier et je croirais volontiers qu'ils sont peu nombreux, tandis que je croirais volontiers que les photos distribuées libre de droits sont réalisées par des photographes occasionnels. Ces dernières sont donc de qualité bien inférieure aux clichés professionnels.

      Le problème des microstocks c'est qu'il nous "vole" notre travail. […] Non seulement la personne gagne une misère pour un travail qui mérite plus

      C'est à la personne qui achète le cliché de déterminer de qulle qualité elle peut se satisfaire. Même si aimant ton métier, tu te désoles légitimemement de voir ces clichés de mauvaise facture gagner du terrain.

      mais en plus, étant amateur il ne paie pas les taxes (parfois énormes) que peuvent avoir les pros

      Lorsqu'on publie nos images sous licence fermée, on se les fait voler de partout.

      Tu as identifié deux problèmes précis, pourquoi ne pas essayer de les règler individuellement au lieu de passer passer une interdiction de diffusion de documents libres? Qui, de plus, ne règlera pas le deuxième problème.

    • [^] # Re: Comprendre un truc

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

      On mélange deux problèmes, là.

      Lorsqu'on publie nos images sous licence fermée, on se les fait voler de partout. Jetez un coup d'oeil à ce site. Je retrouve, par exemple, mes photos de volley dans la presse quotidienne de la région, sur des sites internet, dans des magazines. Et ce malgré le watermark affreux qui est apposé dessus.

      Ça, c'est de la contrefaçon. Tu devrais pouvoir t'en plaindre et en obtenir réparation financière.

      Le problème des microstocks c'est qu'il nous "vole" notre travail.

      Ça, c'est de la concurrence, et c'est la règle du jeu dans un système libéral.

    • [^] # Re: Comprendre un truc

      Posté par  . Évalué à 2.

      Il faut comprendre quelque chose. Quand on est photographe, on vit de la vente de nos photographies. Il est donc impossible de publier des images sous licence libre. Sinon, vous comprendrez bien qu'on travaillerait pour rien

      Oui et non. C'est sur qu'une photo d'un avion se crashant sur un gratte-ciel diffusée sous licence libre va être diffusée très largement sans que le photographe touche plus de sous. Mais dans le marché de la photographie familiale, le photographe peut très bien vendre des photos sous licences libres car la rediffusion sera très faible.

      Nos photos personnelles ont de la valeur... pour nous. Beaucoup de gens payent pour avoir des photos personnelles de qualité faites par un photographe et pour les avoir ensuite sous licences libres. Et vu qu'elles n'intéressent personne d'autres, la licence libre n'est pas préjudiciable pour le photographe (pas de diffusion au delà de quelques personnes) et c'est même un argument de vente (je n'aime pas acheter un tirage d'une photo perso sans avoir ensuite l'original numérique).

    • [^] # Re: Comprendre un truc

      Posté par  . Évalué à 3.

      Le marché préfère la merde gratuite à ta qualité payante, so what ? Interdisons le don ? La bonne solution...

      Je ne vais pas m'amuser à ressasser tout l'argumentaire rationnel alors que tous les bons pointeurs sont déjà dans les commentaires au-dessus. Chandelle, toussa.

      Après les histoires de piratages de tes droits n'ont aucun rapport avec la choucroutte et c'est inadmissible que tu viennes entretenir la confusion en essayant de mélanger les deux problèmes dans l'esprit des lecteurs. L'interdiction du libre ne saurait se substituer à la défaillance de défense de tes droits.

    • [^] # Re: Comprendre un truc

      Posté par  . Évalué à -1.

      Bonjour,

      Je suis tombé sur votre commentaire et je souhaiterai aussi comprendre quelque chose.

      D'après ce que je sais, les CC permettent d'apposer une marque juridique sur le fait qu'une oeuvre (photo, publication,...) ait été publiée et appartiennent à quelqu'un qui, pour des raisons liées à une meilleure diffusion appose des critères comme la paternité, l'usage ou non commercial et la 3ème? (ce n'est pas le cas pour les créateurs qui souhaitent que l'œuvre fasse directement parti du domaine public).

      Vous le dîtes si je me trompe; je n'ai jamais utilisé de CC dans ce que je crée et/ou les supports que j'utilise pour diffuser des idées (présentations, outils pédagogiques pour de la sensibilisation).

      J'essaie au mieux, par exemple, d'utiliser des images CC (via le site openclipart par exemple) pour utiliser des images qui font parties du domaine public, ce qu'il me permet aussi de communiquer sur ces notions.

      Je m'écarte du domaine de la photo, je vous l'accorde.

      Moi ma question c'est, face au constat général du "n'importe quoi" (les gens d'une manière générale pense que dès que c'est sur internet, un copier / coller et hop c'est terminé):
      - en quoi les CC protègent les auteurs et permettent une meilleure diffusion? Par exemple, la paternité et le non usage à des fins commerciales sont un recours pour la protection des créateurs; l'œuvre est diffusée tout en étant protégée (je me trompe?)
      - qu'est-ce qui fait qu'au final, on puisse vivre de nos créations, sans passer par des systèmes trop lourds et excluant?
      - comment faire au final pour que nous puissions diffuser via l'internet notamment des œuvres, avoir un recours juridique "vous venez de faire un copié collé c'est pas légal" tout en ayant la possibilité de vendre nos œuvres à ce qui souhaitent mieux se les approprier?

      Merci par avance de vos réponses!
      j'avoue que sans vous je tourne un peu en rond ; )

      • [^] # Re: Comprendre un truc

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        la paternité et le non usage à des fins commerciales sont un recours pour la protection des créateurs; l'œuvre est diffusée tout en étant protégée (je me trompe?)

        Elle est diffusée faiblement (impossible d'être diffusée sur un bouquin vendu en kiosque, sur un site avec de la pub...)
        En plus de pas être libre.
        Autoriser l'usage commercial protège autant les créateurs.

        Mais bon, le truc du non-commercial bla bla bla, on l'a aussi dans le logiciel "mais si les gens peuvent faire du fric avec Linux, comment le dév' fait pour vivre?"

        • qu'est-ce qui fait qu'au final, on puisse vivre de nos créations, sans passer par des systèmes trop lourds et excluant?

        Vendre une valeur ajoutée? (commande précise etc...) Comme le développement logiciel en fait, ça marche aussi. Le développement logiciel a certes le support en plus, mais pour donner un exemple, moins de 5% de mon chiffre d'affaire logiciel libre concerne le support, 95% sont des commandes de fonctionnalités nouvelles donc adaptable à la photographie (qui peut aussi avoir une commande nouvelle).

        Après, il ne faut pas se leurrer : la photographie a plus de monde qu'il ne faut, il n'y a pas de travail pour tout le monde (mais bon, comme dans le logiciel aussi), donc ça va encore élaguer, mais c'est normal.

        • comment faire au final pour que nous puissions diffuser via l'internet notamment des œuvres, avoir un recours juridique "vous venez de faire un copié collé c'est pas légal" tout en ayant la possibilité de vendre nos œuvres à ce qui souhaitent mieux se les approprier?

        Faire du libre permet déjà de limiter le problème, en autorisant le copier-coller (qu'est-ce que ça te coûte? La photo est déjà faites!). Même si ça ne résout pas tout (en logiciel libre aussi il y a des procès)

        En fait, le problème serait réglé si toutes les photos étaient libres ;-).

        Mais le problème n'est pas la : le problème est que l'UPP veut tuer le concurrence capable de répondre au besoin du commanditaire pour moins cher, et sur ça, bizarrement pas de réaction directe, mais passage par les sentiments "comment on va faire pour manger"... Tien ça me fait penser au clip de propagande "si vous copiez un film, vous licenciez une perchiste" (oui, l'un n'a pas d’impact sur l'autre)

  • # La gratuité c'est le vol

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    Ah, l'utopie (enfin, c'est une question de point de vue !) de Roland C. Wagner prend forme : http://www.dailymotion.com/video/x3dud6_roland-c-wagner-la-gratuite-c-est-l_people

    Le gouvernement a décidé d'interdire toute offre de service ou de produit gratuit dès lors qu'il existe une solution payante équivalente.

    • [^] # Re: La gratuité c'est le vol

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      Cet auteur est génial, il faut absolument que j'achète ce bouquin ! Merci pour la découverte.

      Il existe deux catégories de gens : ceux qui divisent les gens en deux catégories et les autres.

    • [^] # Re: La gratuité c'est le vol

      Posté par  . Évalué à -1.

      On appelle ça, une contre-utopie (ou dystopie mais ce mot est moche).
      (Cf : George Orwell)

  • # Attention au complot

    Posté par  . Évalué à 6.

    Ou plutôt Attention aux théories du complot. Il y a toujours des hystériques qui cherchent des prétextes pour s'énerver. Buvons frais et restons impassibles.

    Dans ce communiqué pour la naissance de l'Association Contre le Libre de Droits (ACLD) je lis (et je cite en vertu du fair use à la française) :

    Un auteur ne peut céder que les droits patrimoniaux d'une œuvre.

    Et j'approuve. Ensuite, cela inclut le droit de

    retirer [l'œuvre] du circuit commercial comme bon lui semble

    En gros, le domaine public n'existe pas dans la plupart des pays du monde -et c'est rappelé dans le texte accompagnant la WTFPL :

    Isn’t this license basically public domain?
    There is no such thing as “putting a work in the public domain”, you America-centered, Commonwealth-biased individual. Public domain varies with the jurisdictions, and it is in some places debatable whether someone who has not been dead for the last seventy years is entitled to put his own work in the public domain.

    Je laisse la conclusion au communiqué cité, et je ne vois vraiment pas de raison de s'affoler :

    Floue et sans véritable existence légale, la mention "libre de droits" reste donc problématique

    • [^] # Re: Attention au complot

      Posté par  . Évalué à 0.

      Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

      • [^] # Re: Attention au complot

        Posté par  . Évalué à 4.

        Sur la CC0 : Tu n'as pas le droit de renoncer à certains droits, c'est "d'ordre public". Notamment tu n'as pas le droit de renoncer à retirer une œuvre du circuit, ou de renoncer à la reprendre (en indemnisant les acheteurs bien sûr).

        Et sinon, simple curiosité : pourquoi préfères-tu des liens vers Wikipedia, qui ne contient aucun contenu original, aux liens terminaux vers la source première quand elle est simple et claire ?

        • [^] # Re: Attention au complot

          Posté par  . Évalué à 1.

          Et sinon, simple curiosité : pourquoi préfères-tu des liens vers Wikipedia, qui ne contient aucun contenu original, aux liens terminaux vers la source première quand elle est simple et claire ?

          Par simplicité, j'ai pris les deux liens sur le même site.

          Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

    • [^] # Re: Attention au complot

      Posté par  . Évalué à 5.

      Je crois qu’il y a eu confusion en effet (moi le premier). Ce que les photographes appellent libre de droit (tapez « photo libre de droit » dans Google) n’est pas ce que nous appelons photos libres. Bien au contraire une photo sous licence CC ou autre copyleft n’est pas libre de droit !

      En fait je crois même qu’un libriste assez à cheval sur les licences devrait avoir la position inverse : la démarche semble être seulement de faire respecter les droits des photographes, leur droit à licencier comme ils l’entendent leur photographies et le respect de leur droits moraux (ce que leur « libre de droit » ne fait pas). C’est en quelque sorte orthogonal à la question de la licence de la photo (qui donne et retient certains droits mais ne libère jamais tous les droits, parce que c’est impossible).

  • # Air

    Posté par  . Évalué à 8.

    Vivement que les clubs de plongée montent une pétition contre dieu pour fourniture gratuite de l'air que l'on respire.

    Tous les nombres premiers sont impairs, sauf un. Tous les nombres premiers sont impairs, sauf deux.

  • # Combat d'arrère garde

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

    Autrefois, les photographes utilisaient des plaques avec de gros appareils sur pied, se cachaient sous un drap noir pour faire la mise au point et retouchaient les épreuves avec des crayons. Peu de personnes pouvaient alors en faire autant.

    Les appareils photographiques se sont démocratisés puis banalisés et le coût d'une photographie est devenu négligeable avec le numérique. La rareté a laissé la place à la profusion.

    Des métiers nouveaux apparaissent et d'autres se marginalisent. Je pense que c'est le cas des photographes. Il en restera quelques-uns comme il reste des selliers, des potiers, des souffleurs de verre, des maréchaux-ferrants(Maréchal-ferrant), d'autres auront disparu comme les moines copistes et des ramasseurs de crottin (qui permettaient la culture des champignons de Paris).

    En réaction à ces changements, il y a eu de tous temps de nombreux bricolages législatifs comme HADŒPI, DADVSI ou le fameux Locomotive Act. C'est juste un combat d'arrière-garde de plus... et de trop.

    • [^] # Re: Combat d'arrère garde

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

      Des métiers [...] se marginalisent [...] c'est le cas des photographes. Il
      en restera quelques-uns comme il reste des selliers, des potiers, des souffleurs
      de verre

      Cela me semble bien trop simple et au contraire, je ne pense pas que le métier de photographe soit proche de la fin.

      Le métier de photographe, cela ne signifie pas uniquement partir 3 semaines au Népal, revenir avec de superbes photos et prier pour trouver un magazine qui voudra bien payer pour diffuser son reportage photo.

      Une bonne partie du travail de photographe, ce qu'ils appellent souvent de "l'alimentaire", c'est tout simplement répondre à la rédaction d'une revue sur une demande précise comme "on a besoin de 5 photos pour illustrer notre article sur le service pédiatrique de l'hôpital du coin", le photographe y va, fais ses 150 photos, qu'il envoie à la rédaction qui en sélectionne 5, le photographe est payé pour la commande.

      Ce principe fonctionne aussi avec des agences de relation presse qui lors de la nomination de Thierry Ducros à la direction générale des usines Tourneporc, font réaliser un reportage sur lui pour une publication en interne de la société.

      Et dans le genre "commande", il y a le fameux "photographe de mariage", certes concurrencé par le cousin Kevin et son nouveau réflex Nikon qu'il a eu à Noël (sauf que Kevin ne sait pas trop comment éviter les yeux rouges, tant pis pour la mariée).

      Bref, on ne "commande" pas ce genre de reportage à des amateurs, le métier de photographe ne disparaîtra pas tant qu'il y aura ce type de demande.

      En tant qu'éditeur de logiciel de galerie photo pour le web (Piwigo) et hébergeur de galerie photo (Piwigo.com) je côtoie depuis longtemps le métier de photographe et il me semble clair que d'un point de vue qualitatif, on trouve des amateurs qui font largement aussi bien que des professionnels sur les sujets qu'ils ont choisi de traiter (très souvent, c'est des paysages, les oiseaux, la vie des pucerons sur les feuilles avec de la rosée...). Et là effectivement, si une revue a juste besoin d'une illustration d'une montagne avec le soleil couchant, elle trouvera sans problème de la super qualité sans passer par un pro et donc à des prix ridicules. Là où l'amateur ne suivra jamais, c'est dans la réalisation d'une commande.

    • [^] # Re: Combat d'arrère garde

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      Parle pas d'HADŒPI, sinon l'UPP va aussi demander des taxes sur tout appareil pouvant prendre des photos !

      Sérieusement, comme pour le piratage, c'est le non-respect des licences qui pourrit visiblement le marché de la photo. Rien à voir avec le libre !

      Debug the Web together.

      • [^] # Re: Combat d'arrère garde

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Dans le cas de la photo, le piratage n'est pas en soi un véritable problème, je pense que la plupart des photographes (moi le premier) se moquent bien que Madame Michu ait téléchargé une photo pour se la mettre en fond d'écran.
        Le problème se pose dès qu'il y a réutilisation et rediffusion publique de ces images, quel qu'en soit le support (presse, internet...).
        Au problème du respect pur et simple des licences se pose par ailleurs, notamment dans la presse, le problème des 'DR' (Droits Réservés). Kézako ? Cette petite mention indique simplement que l'éditeur de la publication sait très bien que la photo qu'il a utilisée n'est pas libre de droits mais plutôt que de se casser le bonbon à chercher l'identité du détenteur des droits qu'elle doit rémunérer, elle n'indique que ces deux lettres avec l'air de dire que si l'auteur se manifeste, il aura le droit d'envoyer sa facture. Inutile de dire qu'il est impossible à un photographe de retrouver toutes les utilisations possibles qui sont faites de ses images, mais le "législateur" serait apparemment en train de réfléchir à l'interdiction de cet usage...
        Le problème des micro-stocks qui vous fait miroiter des revenus conséquents en vendant des photos à 1€ en est encore un autre...

        • [^] # Re: Combat d'arrère garde

          Posté par  . Évalué à 2.

          D’où ma question. La SACEM est huée sur ce site. N’y-a-t-il pas d’équivalent pour les photographes ? (Histoire de se changer les idées, niac :p) Mais fondamentalement les gens ici sont assez d’accord avec le principe (il y a aussi des associations d’aide au respect de licence libres…).

          Pas de société ou d’union pour viser au respect des droits des photographes ?

        • [^] # Re: Combat d'arrère garde

          Posté par  . Évalué à 2.

          mais le "législateur" serait apparemment en train de réfléchir à l'interdiction de cet usage...

          gnnnnn???? déjà où est-ce que le CPI actuel autorise cela???

      • [^] # Re: Combat d'arrère garde

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        Il me semble par ailleurs que c'est bien la notion même d'image "libre de droits" qui pose problème en France d'un point de vue juridique, puisque chaque photographe quel que soit son statut est détenteur d'un certain nombre de droits patrimoniaux inaliénables sur les photos qu'il produit. Il en reste l'auteur et doit légalement être mentionné comme tel. Cette caractéristique a tendance à disparaître avec les images diffusées par les micro-stocks.
        L'utilisation de licences libres telles que les licences CC va d'ailleurs bien dans ce sens puisqu'elles n'enlèvent rien aux droits patrimoniaux des images, elles permettent simplement leur diffusion et leur réutilisation éventuelle dans un cadre bien défini.

        • [^] # Re: Combat d'arrère garde

          Posté par  . Évalué à 2.

          Je ne comprends pas pourquoi tu t'es fait moinsé...

          chaque photographe quel que soit son statut est détenteur d'un certain nombre de droits patrimoniaux inaliénables sur les photos qu'il produit.

          Cf. article L.121-1 du Code de la propriété intellectuelle

          • [^] # Re: Combat d'arrère garde

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            La notion même de propriété intellectuelle perturberait-elle certains ?
            Aucune des licences libres usuelles (GPL, CC...) n'autorise un quidam à s'approprier le travail d'autrui ! Elles permettent de réutiliser le travail d'autrui "librement", en aucun cas de faire disparaître toute trace de son (ses) auteur(s) original(aux)...
            C'est peut-être une (bête ?) question d'ego sur-développé mais j'ai beau produire du logiciel libre, diffuser des images sous licence CC, je n'ai pas nécessairement envie que disparaisse toute trace de mes contributions !

            • [^] # Re: Combat d'arrère garde

              Posté par  (Mastodon) . Évalué à 5.

              La notion de propriété intellectuelle est une fumisterie parce que ça n'a rien à voir avec de la propriété (et d'ailleurs, elle a bien joué son rôle de confusion puisque tu utilises le terme "approprier" ensuite). Le droit d'auteur, c'est juste un monopole temporaire sur l'utilisation de l'oeuvre. Un auteur n'est pas propriétaire de son oeuvre, il a juste un monopole temporaire, 70 ans après ça mort, l'oeuvre s'élève dans le domaine public et appartient à toute la société. Le droit d'auteur, c'est un compromis entre la société et les auteurs, rien de plus, ce n'est pas un droit de propriété.

          • [^] # Re: Combat d'arrère garde

            Posté par  . Évalué à 3.

            Parce que ça ce sont les droits moraux, et pas patrimoniaux, justement.

            Tous les nombres premiers sont impairs, sauf un. Tous les nombres premiers sont impairs, sauf deux.

  • # Peintres, photographes, copistes, imprimeurs ...

    Posté par  . Évalué à 3.

    Que pense les peintres de cette histoire ?

    Quand la technologie est arrivée avec la photographie, c'était un ravage pour les peintres. Alors à la vue de certains professionnels de l'image photographique, je trouve que le point de vue des peintres pourrait amener des éléments.

    On pourrait en dire de même des copistes face au imprimerie. Des imprimeries face au ebook, par ...

    Cette perspective doit elle nous amener la question des métiers d'hier toujours spolié par les métiers d'aujourd'hui par le rouleau compresseur de l'avancé vers l'avant.

    Le monde change, la lutte devient plus dure, les luttes plus réel. Dieux merci, je crois être née dans un siècle peu ennuyeux. :]

    • [^] # Re: Peintres, photographes, copistes, imprimeurs ...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Ou plus récemment dans la photographie, les développeurs de photos.
      Avant tu photographiais tu mettais dans une enveloppe tu payais et tu pouvais voir tes photos. sur 30 photos 15 sont flous tant pis pour toi.
      Maintenant tu peu les voir avant et ne faire développer que celle qui en valent le coup.

    • [^] # Re: Peintres, photographes, copistes, imprimeurs ...

      Posté par  . Évalué à 3.

      Photographes et photographes.

      Je pense important de préciser certaines choses sur mon métier.

      Le terme "photographe" est trop général et, dans notre métier, chacun est classé dans l'une ou l'autre de ces catégories.
      - les artisans/commerçants
      Ce sont ceux que vous connaissez. Certains ont des boutiques, d'autres non. Ils vendent leurs photos à des particuliers ou à des entreprises.
      Ils sont peu concernés par la question du Libre.
      - les journalistes
      Ils ont une carte de presse et sont assimilés aux journalistes de presse écrite, radio et télévision.
      - les auteurs.
      Ils font soit un travail artistique, soit de la pub/communication.

      Ce sont les deux dernières catégories qui sont les plus touchées par le Libre.

      • [^] # Re: Peintres, photographes, copistes, imprimeurs ...

        Posté par  . Évalué à 3.

        Les photographes journalistes ont une valeur ajoutée indéniable par rapport à l’amateur ou au quidam qui prend la photo au bon moment au bon endroit : il fait un travail journalistique. Il n’est pas alors question de photo. mais de l’avenir du métier de journaliste. Je te l’accorde : c’est la merde. Mais les gens ne veulent plus de l’information hormis le prêt-à-jeter (et c’est pas une métaphore, c’est la réalité au vu de la quantité de journaux gratuits), qu’y peut-on ? Le libre n’y est pour rien. Remarque que dans ce contexte là le photographe pourrait parfaitement libérer ces photos : il est le seul à avoir l’expertise dessus, expertise qu’il peut monnayer à l’image du logiciel libre où l’expertise dans le service qui tourne autour est monnayée.

        Pour les auteurs : là je ne vais pas être original, la chose est similaire à l’industrie du disque. La photographie y survivra, tout comme la musique y survivra. La question est plus générale et touche le financement des artistes, mécénat, redevance universelle (aka impôt et subventions…), etc.

        • [^] # Re: Peintres, photographes, copistes, imprimeurs ...

          Posté par  . Évalué à 5.

          Les photographes journalistes ont une valeur ajoutée indéniable par rapport à l’amateur ou au quidam qui prend la photo au bon moment au bon endroit : il fait un travail journalistique.

          c'est un peu comme le bon chasseur et le mauvais chasseur, alors

          le photographe journaliste, il prend la photo au bon moment au bon endroit, c'est un bon photographe : il fait un travail journalistique.

          le quidam il prend la photo au bon moment au bon endroit, mais... c'est un mauvais photographe : c'est un quidam.

          Il n’est pas alors question de photo. mais de l’avenir du métier de journaliste.

          ok, moi j'ai la solution : interdisez la vente au public d'appareils dépassant le megapixel en résolution. et encore, c'est trois fois trop. interdisez les scanners, la production et la vente d'outils de retouche et traitement d'image. interdisez la mise en ligne d'images de plus de un megapixel. ah, on me chuchotte que ça c'est déjà envisagé.

          la valeur ajoutée du photographe journaliste devrait justement être de se trouver au bon endroit au bon moment et de tirer parti de son art pour prendre la photo du siècle. pleurnicher que des quidams se trouvent déjà sur place par accident et arrivent à pondre des clichés corrects encore par accident relève au mieux de la jalousie maladive. comme de se plaindre qu'il existe déjà des milliards de photos sur tous les thèmes possibles et imaginables. on devrait les brûler, tiens. et interdire Internet aux amateurs, ça devrait rester un outil réservé aux professionnels.

  • # Ca cogne de chaque côté

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    Réponse de Yale ;-)
    http://www.numerama.com/magazine/18795-l-universite-de-yale-place-250-000-images-dans-le-domaine-public.html
    "L'université de Yale a annoncé l'abandon de toutes les restrictions d'usages en vigueur sur 250 000 images numérisées, les plaçant de facto dans le domaine public. Aucune licence ne sera demandée pour diffuser ces contenus."

    ben oui, on va arriver à ce qu'on paye pour une prestation réelle, pas pour une rente... Et c'est tant mieux.

    • [^] # Re: Ca cogne de chaque côté

      Posté par  . Évalué à 1.

      Il s'agit ici de diffusion d'oeuvres du le domaine public.

      La pétition de l'UPP ne parle pas de cela.

      Elle concerne la défense de la création d'aujourd'hui. Qui alimentera le domaine public de demain.

  • # la mort du Libre ... pour la photographie

    Posté par  . Évalué à -9.

    Je me permet d'intervenir ici en temps que photographe.
    Je participe à un vigoureux débat avec Stougard sur le sujet [http://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,121407.0.html]
    Il n'est pas question d'interdire le Libre dans la pétition de l'UPP. Il est question de le limiter son champ d'action, constatant qu'il fait d'énormes dégâts dans certains métiers. En particulier dans la photographie.
    Pourquoi ?
    Parce qu'il dévalorise la valeur du travail de création des photographes. En proposant des images gratuites (ou quasi), il ne permet plus aux auteurs-photographes de vivre de leur métier.

    Ce n'est pas du corporatisme.

    Le Libre a une conséquence que plus personne ne conteste. Si les photographes-auteurs et photojournalistes vivaient plutôt modestement de leur métier AVANT. Aujourd'hui, c'est devenu très, très compliqué. Les dépôts de bilans des agences de photo en sont une preuve indiscutable.

    Liberté contre liberté

    Le combat pour la liberté, il est mené par l'UPP. Liberté de créer, liberté d'informer. Car sans auteurs et sans journalistes, ces libertés n'ont plus aucune signification. Et je ne met pas sur le même plan la "liberté" de faire ce que l'on veut, parce que la technique le permet, et l'indépendance de la presse et la vigueur d'une partie de la culture.

    Ce n'est pas équitable

    Le Libre repose sur un échange, un troc immédiat ou différé. Or un photographe, lorsqu'il contribue au Libre ne tire aucune compensation. On ne construit pas une photo comme on écrit des lignes de code. Et un photographe qui participe au Libre ne fait pas un acte neutre : il contraint ses confrères à s'aligner sur lui. Et ainsi tire tout son métier vers le bas. Il n'en avait pas besoin.

    Ce n'est pas transposable

    Si le modèle économique du Libre a montré son efficacité dans l'informatique, il n'est pas transposable à tous les autres secteurs d'activité.

    Conclusion

    Le Libre, et tout ce qui l'entoure de près ou de loin (CC, DR, MS) qui a vocation à dévaloriser le travail de création et d'information des photographes détruit ce qu'il prétend sauver.Le Libre, c'est un engrais dans l'informatique, mais le plus redoutable désherbant pour photographie.

    • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

      Je suis également auteur photographe autant que libriste convaincu.
      Mais ce post et sa conclusion me laissent plus que perplexe !!
      Comme évoqué dans un autre post quelques lignes plus haut, loin de moi l'idée de remettre en question ni la notion de propriété intellectuelle et/ou de droits patrimoniaux sur les logiciels autant que sur les images, ni les difficultés que rencontre actuellement la profession, ni le besoin d'une concurrence plus saine entre tous les acteurs qui entourent cette profession.
      Mais vouloir interdire à quiconque de diffuser ses images avec la licence de son choix parce que cela nuit à d'autres photographes, c'est bien là du protectionnisme basique et une atteinte à la plus primordiale des libertés individuelles !

      • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

        Posté par  . Évalué à -7.

        Mais vouloir interdire à quiconque de diffuser ses images avec la licence de son choix parce que cela nuit à d'autres photographes, c'est bien là du protectionnisme basique et une atteinte à la plus primordiale des libertés individuelles

        Bah en fait non, je ne suis pas d'accord. Je pense que fournir gratuitement, dans les mêmes conditions et sans contrepartie, le même travail que ceux qui en vivent n'est pas faire play. Je m'explique:

        Commençons par un parallèle avec la musique (j'ai lu des choses plus haut sur jamendo, etc). Ok pour la diffusion gratuite, mais pas pour les prestations scéniques. Je fais de la musique dans un groupe amateur, et je refuse de faire des prestations pour des sommes dérisoires. Pourquoi: parce que même si notre spectacle n'a pas la qualité de celui effectué par des professionnels, bon nombre d'organisateurs préféreront une prestation un peu moins bien mais beaucoup moins chère. Et j'appelle ça de la concurrence déloyale. Ça va faire crever ceux qui en vivent.

        Faisons maintenant le parallèle avec le logiciel libre. Bah en fait il n'y en a pas vraiment: un logiciel libre vient avec des sources, la possibilité de modifier, de redistribuer, etc., ce que ne permettait souvent pas le logiciel propriétaire même moyennant finances. Le libre apporte quelque chose qui n'existait pas.

        Et donc pour en revenir à la photographie, je ne vois pas à quoi palie le libre dans le cas d'une utilisation commerciale. Alors bien sûr que je suis pour les licences libres, mais dans ce cas seulement pour des utilisation non commerciales ?

        • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

          Posté par  . Évalué à 9.

          Bah en fait non, je ne suis pas d'accord. Je pense que fournir gratuitement, dans les mêmes conditions et sans contrepartie, le même travail que ceux qui en vivent n'est pas faire play.

          Ah, et mes amis qui m'aident à déménager, qui fournissent gratuitement et sans contre partie un service, c'et déloyal ? Et mon ami qui me prête 10000 euros à taux dérisoire, c'est déloyal vis à vis des banques ?

          Tu es photographe et tu as décidé de vivre de la photographie : mais pourquoi empêcherais-tu ceux qui sont photographe juste pour publier leur photos (et qui vivent d'autre chose) de le faire ? e fais de la musique dans un groupe amateur, et je refuse de faire des prestations pour des sommes dérisoires.

          Et dans ce cas tu voudrais empêcher ceux qui voudraient le faire pour rien de le faire ?

          Et j'appelle ça de la concurrence déloyale. Ça va faire crever ceux qui en vivent.
          Et alors ? Le fai de prêter de l'argent à mes amis va faire crever les banques ? Le fait d'aider mes amis à déménager va faire crever les déménageurs , Le fait d'aider un ami à faire de la plomberie va faire crever les plombier ? Les restos du coeur vont faire crever la rande distribution ?

          • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

            Les restos du coeur vont faire crever la rande distribution ?

            Clair. Ca m'énerve ces salauds des restos du coeur, secours catholique et autres qui me font de la concurrence à mon resto. Bon, c'est quand qu'on les interdit? Faut pas déconner, c'est clairement de la concurrence déloyale. Pareil pour les fast-food tiens, c'est un prix cassé par rapport à un bon resto du terroir, de qualité.

            Non, vraiment, plus j'y réfléchit, et plus je vois dans la nouvelle structure de l'UPP une seule chose : une connerie sans nom. Tellement on a d'exemple de même choses dans d'autres domaines (tous les domaines ont leur amateurs qui vendent ou filent gratuitement la même chose que les "pro". Les pros existent toujours car ils offrent autre chose)

          • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

            Posté par  . Évalué à -6.

            Et dans ce cas tu voudrais empêcher ceux qui voudraient le faire pour rien de le faire ?
            Je ne veux pas les empêcher. Par contre, je trouve choquant de voir les même prôner le libre et s'assoir sur les sources de revenu des autres sans se poser plus de questions. Tu vois, quand je fais des concerts on pourrait prendre 2 fois moins d'argent, sauf que si tout le monde fais ça, c'est la fin des petits intermittents du spectacle. Pas les grandes productions qui ont des moyens plus importants, mais les petits, qui galèrent déjà pour arriver à bouffer toute l'année.
            Là ou tu as raison: c'est ma liberté de les ignorer et de ne surtout rien faire pour les aider à survivre, c'est ma liberté de penser que s'ils ne sont pas assez bon ils n'ont qu'à faire autre chose.

            Pour le reste de ton discours, c'est juste de la démagogie:

            Et alors ? Le fait de prêter de l'argent à mes amis va faire crever les banques?
            Cas très localisé, tu prêtes à 1 personne que tu connais, pas à 100 personnes que tu ne connais pas. Sinon ça s'appelle effectivement une banque, et tu n'aurras juste pas le droit de le faire (fisc, toussa...). Il faut une structure pour ça.

            Le fait d'aider mes amis à déménager va faire crever les déménageurs
            Encore une fois, il s'agit de tes amis.

            Le fait d'aider un ami à faire de la plomberie va faire crever les plombier ?
            Non, car en faisant ça ton ami ne sera pas couvert par l'assurance du plombier pro. Donc en cas de problème (genre dégats des eaux), la responsabilité n'est pas la même...

            Les restos du coeur vont faire crever la grande distribution ?
            No comment, là on est au top de la mauvaise fois. Le point godwin ne doit plus être bien loin.

            • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

              No comment, là on est au top de la mauvaise fois.

              Ben non, justement. Des gens pensent que leur photo est bien en libre, et font "crever" (ah ah ah) les "vrais". On peut exactement utiliser cet argument pour les restaurants contre les resto du coeur.

              Bientôt, tu comprendras pourquoi vouloir combattre le "moins cher car juste c'est moins cher" est stupide en plus d'être dangereux.

            • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

              Posté par  . Évalué à 4.

              Tu vois, quand je fais des concerts on pourrait prendre 2 fois moins d'argent, sauf que si tout le monde fais ça, c'est la fin des petits intermittents du spectacle. Pas les grandes productions qui ont des moyens plus importants, mais les petits, qui galèrent déjà pour arriver à bouffer toute l'année.

              Et tu crois que c'est parce que toi, tu décides de ne pas casser les prix que c'est pour ça que tu "protèges" le métier ? Dans ce cas tu te trompes. Si tu arrives à te faire payer à ce prix, c'est que ton travail et ta façon de faire sont reconnus. Parce que je suis absolument certain que des gens qui font le même travail pour moins cher, ça doit se trouver : par contre c'est prendre le risque que ce soit moins bien fait. Pour la photographie ou n'importe quoi d'autre c'est pareil (je n'hésiterai pas à payer plus cher un garagiste pour une intervention complexe sur ma voiture si je connais le gars et que je suis sur de retrouver ma voiture en éat de marche, par contre je ne vois pas pourquoi j'irais le payer une fortune juste pour changer des pneus).

            • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

              Posté par  . Évalué à 3.

              Par contre, je trouve choquant de voir les même prôner le libre et s'assoir sur les sources de revenu des autres sans se poser plus de questions.

              Sauf que dans la vision de la société du Môssieur il y a le dividende universel qui conviendrait donc aux intermittents (Que d'assistés me direz-vous mais ce n'est pas pire que les paysans qui touchent la PAC et bientôt un impôt sécheresse).
              Libre à chacun de compléter l'essentiel par des moyens à sa façon.

              Qui a dit travail passion?

          • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

            Posté par  . Évalué à 7.

            En tout cas, n'emmène pas tes collègues au bureau où tu vas avoir des pbs:
            http://mobilitedurable.forumdediscussions.com/t30-entrepreneurs-de-transports-contre-le-covoiturage

            plus un compagnie de transport dans le Nord qui avait porté plainte contre 4 femmes qui organisaient du covoiturage en Belgique.

        • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

          Et j'appelle ça de la concurrence déloyale.

          Zut alors... Ces enfoirés de groupes amateur (musique, théâtre...) qui font des prestations gratos... Faudrait interdire tous les groupes amateur en fait pour cause de concurrence déloyale, c'est ça? Je crois que tu vas te mettre plein de monde à dos (moi en premier, ce soir j'aide un groupe amateur gratuitement dans les mêmes conditions et sans contrepartie, ça va faire crever ceux qui en vivent, quelle horreur, je fais une concurrence déloyale aux régies pro et si je suis la logique de l'UPP, ce que je fais fais devrait m'être interdit...)

          Alors bien sûr que je suis pour les licences libres, mais dans ce cas seulement pour des utilisation non commerciales ?

          Donc tu n'es pas pour les licences libres. Si tu mets une "exception" "non commercial", ça viole quasi toutes les 4 libertés du libre, bref le libre et toi ça fait deux.

          • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

            Posté par  . Évalué à -2.

            Ces enfoirés de groupes amateur (musique, théâtre...) qui font des prestations gratos

            Non mais attends, t'en connais beaucoup qui font des prestations gratos ? Je n'en connais aucun. Les seules exceptions que je connaisse, c'est pour la fête de la musique, ou pour des fêtes organisées au profit d'associations caritatives. Je n'en ai jamais vu ailleurs. Tu va aller aider un groupe gratuitement, mais la prestation du groupe est elle bénévole ?

            Donc tu n'es pas pour les licences libres. Si tu mets une "exception" "non commercial", ça viole quasi toutes les 4 libertés du libre, bref le libre et toi ça fait deux.

            N'importe quoi. C'est trop facile de sortir une phrase du contexte. Je te parle de la photographie et tu en fais une généralité. Tu es prêt pour faire du journalisme. C'est facile de donner les leçons et d'asséner des le libre et toi ça fait deux. D'autre part, les 4 libertés, c'est pour le logiciel, et je pense que ça s'applique moins bien pour la photo. Mais t'as raison, si je pense ça, c'est que je n'ai rien compris au libre.

            • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

              Les seules exceptions que je connaisse, c'est pour la fête de la musique,

              Donc pour l'UPP, il faudrait interdire la fête de la musique.

              Tu va aller aider un groupe gratuitement, mais la prestation du groupe est elle bénévole ?

              Non. Mais les microstocks combattus par l'UPP ne sont pas gratuits non plus.

              C'est trop facile de sortir une phrase du contexte.

              Il n'y a pas de contexte. Etre pour le libre "mais dans ce cas seulement pour des utilisation non commerciales" n'est plus être pour le libre. Quel que soit le contexte, le libre fait justement abstraction du contexte, ne fait aucune exception. Si tu es pour le libre, tu ne peux pas dire après que "ben euh... Libre, OK, mais seulement si xxx".

              • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

                Posté par  . Évalué à -4.

                Il n'y a pas de contexte. Etre pour le libre "mais dans ce cas seulement pour des utilisation non commerciales" n'est plus être pour le libre.

                Et pourtant, les creative commons couvrent justement ce cas: http://fr.creativecommons.org/contrats.htm
                Et moi je trouve que ça s'applique bien dans ce cas.
                Mais je ne suis pas un pur/dur/tatoué, c'est sûr.

                • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

                  Et pourtant, les creative commons couvrent justement ce cas:

                  pfff... Renseigne-toi. Certaines Creative Commons sont libres, pas d'autres.

                  Ne mélange pas creative commons est libre, c'est très différent (même si certaines CC sont libres).

                  Les CC en -ND et -NC ne sont pas libres (car violent les 4 libertés)

        • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

          Posté par  . Évalué à 6.

          Bah en fait non, je ne suis pas d'accord. Je pense que fournir gratuitement, dans les mêmes conditions et sans contrepartie, le même travail que ceux qui en vivent n'est pas fair play. Je m'explique:

          pas la peine, je moinse.

          • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à -2.

            Hors sujet, mais je comprends pas pourquoi tout le monde le moinse. Même s’il a un avis déplorable, c’est l’une des réactions les plus « à propos » parmi toute cette page de commentaires.

            C’est donc tout à fait pertinent, et pas du tout inutile. Et c’est à cause des moinseurs comme vous que j’ai mis la limite d’affichage à -42, sinon je risquerais de rater tous les posts intéressants.

            Rappelons que le bouton s’appelle « inutile» et pas « je suis pas d’accord ». Donc y’a aucune raison de le moinser.

          • [^] # Commentaire supprimé

            Posté par  . Évalué à -3.

            Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

            • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

              Posté par  . Évalué à 2.

              C'est exactemetn la meme chose.

              Ça n'a justement rien à voir. Les coût de production des logiciels et des photos peuvent être nuls.

              Google tue de vrais moteurs de recherche en fournissant gratuitement un produit (moteur de recherche) alors qu'ils sont de faits un regie de publicite.

              Non, ce n'est pas gratuit, c'est contre de la publicité. Ils ont d'ailleurs certains service qui peuvent être payant si tu ne veux pas de pub. Mais sinon, explique-moi comment calculer le coût d'une recherche Google?

              Quand une societe veut produire un benefice, qu'elles s'appuient sur des professionels, mais pas sur des benevoles.

              Tu peux très bien t'appuyer sur du travail fait par des professionnels sans le payer. Il y a plein d'exemple de code libre écrit par des professionnels pour le montrer.

              « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

              • [^] # Commentaire supprimé

                Posté par  . Évalué à -4.

                Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

                • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Jamais. Payes par quelqu'un d'autre mais jamais nul.

                  Explique moi ce qui est payant. Tu peux très bien écrire ton compilateur et ton OS. Et pour la photo, j'aimerais connaître le coût de production d'une photo.

                  Le moteur e recherche est gratuit.

                  Non, tu accepte de donner ton « temps de cerveau » pour la pub, je n'appelle pas ça gratuit. Il existe des moteur de recherche gratuit mais ils n'ont pas la puissance de Google.

                  Les publicités que tu paye, c'est du côté de la régie de pub, pas du moteur de recherche.

                  Sans certains modeles economiques certaines formes d'art disparaitraient tout simplement.

                  Je suis d'accord, il n'est donc pas possible de les concurrencer avec un modèle gratuit, ils n'y a donc aucun soucis à se faire vis-à-vis des offres gratuites.

                  A la difference des metiers artistiques purs le code est le resultat d'un besoin financier (gagner du temps est un besoin financier), donc il y a des gens pour le payer.

                  Non, il y a du code qui est là parce que l'auteur avait envie de le faire pour s'amuser. (c'est comme ça qu'est né Linux).

                  autant dans le domaine de l'art....je trouve que ca apauvrit terriblement...enfin c'est mon avis...

                  Sauf qu'ici, il faut inclure les photos de presse dans la catégorie art, ce que je ne fais pas pour la plupart.

                  « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

    • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

      Il n'est pas question d'interdire le Libre dans la pétition de l'UPP.

      Ah?

      Il est question de le limiter son champ d'action,

      Ah... Quand même. "On veut pas l'interdire, mais limiter pour que ça revienne au même qu'interdire". Trop gros.

      Parce qu'il dévalorise la valeur du travail de création des photographes.

      Non. Par contre, il vire les photographes qui n'apportent aucune valeur ajoutée. Comme pour le logiciel libre tiens...

      En proposant des images gratuites (ou quasi), il ne permet plus aux auteurs-photographes de vivre de leur métier.

      Gni? Rien à voir : un auteur-photographe compétant aura des commandes, ce n'est pas les photos "gratuites" qui pourront concurrencer le travail très précieux des photographes. Seuls les photographes dont les photos ont un rapport qualité/prix médiocre seront "virés".

      Les dépôts de bilans des agences de photo en sont une preuve indiscutable.

      Les maréchaux ferrant avaient le même argument.

      Liberté de créer, liberté d'informer.

      Les photos libres/gratuite n’empêchent rien de tout ça.

      Et ainsi tire tout son métier vers le bas.

      Argument bidon, sans aucune démonstration. Ce qui est tiré vers le bas, ce sont les photos sans valeur. Les photographes compétants vendront leur valeur.

      Le Libre, c'est un engrais dans l'informatique, mais le plus redoutable désherbant pour photographie.

      Tiens, les anti-logiciels libre disent que Le Libre, c'est un engrais dans la photographie, mais le plus redoutable désherbant pour l'informatique. Comme quoi ça dépend de avec qui en cause.

      Dans tous ça, le point le plus important n'a pas été abordé : de quel droit voulez-vous interdire aux autre de vendre au prix qu'ils veulent, même si c'est 0? Désolé, mais vous mêler de mes affaires n'est pas acceptable, il n'y a pas de raisons d'interdire une concurrence. Plutôt que d'essayer d'interdire le soleil pour pouvoir mieux vendre des bougies, ben on peut aussi s'adapter et vendre de la qualité, des réponses au besoin etc... Si d'autres font mieux que vous pour moins cher, ben il faut se poser des questions, pas vouloir tuer cette concurrence. Attaquer les autres car ils font mieux que vous, c'est d'un nul...

      ...Et porte juste une mauvaise presse à l'UPP, qui maintenant va être au même niveau de réputation que les majors de la musique et de la vidéo et de l'édition. Vous avez perdu un max de points d'estime en vous attaquant à la liberté de choisir le prix de ce qu'on file, le changement, et passez pour de vieux maréchaux ferrant.

      • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

        Posté par  . Évalué à -5.

        Je sais qu'en intervenant ici, je n'ai que des coups à prendre, étant l'un des rares défenseurs de l'UPP.

        Argument bidon, sans aucune démonstration.

        La mort des agences de photographes (auteurs) est une preuve suffisante. Nous les avons vues mourir les unes après les autres.

        passez pour de vieux maréchaux ferrant

        Ce n'est pas un argument. Je ne parle pas d'un métier. Je parle de culture et d'information.

        Désolé, mais vous mêler de mes affaires n'est pas acceptable

        Non, vous n'êtes pas libre de faire ce que vous voulez où vous le voulez.
        Je suis motard et, l'été, j'aimerais beaucoup rouler sans casque. Puis-je le faire ?
        Non, en particulier parce que le jour où je tombe, c'est la communauté qui prendra en charge mes frais médicaux.
        Ici, la communauté à son mot à dire, parce qu'elle est concernée.

        Aujourd'hui, ce débat ne peut être tranché seulement entre les photographes (pour la pétition de l'UPP) et les développeurs de logiciels (contre). Non pas parce qu'il va être compliqué de les mettre d'accord, mais parce que c'est à l'Etat de trancher, car ce débat concerne toute la société.

        • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          La mort des agences de photographes (auteurs) est une preuve suffisante. Nous les avons vues mourir les unes après les autres.

          Comme d'autres ont vu mourir les entreprises de maréchaux ferrant, ou les entreprise de mine à charbon en France. Et?

          Je parle de culture et d'information.

          Non retirée avec les photos "pas chères". Quel rapport avec ce que souhaite l'UPP?

          Non, vous n'êtes pas libre de faire ce que vous voulez où vous le voulez.

          Exact.

          Je suis motard et, l'été, j'aimerais beaucoup rouler sans casque. Puis-je le faire ?

          Juste que le motard n'interdit pas à l'autre de prendre un casque moins cher (tant qu'il respecte les normes techniques). Ici, ce n'est pas limiter la norme technique, mais le prix. Comme si on n'avait le droit d'acheter que des casques à 500€, car les casques à 100€ porteraient préjudice. N’empêche, aujourd’hui, des gens achètent des casques à 500€ même si des casques à 100€ existent. Pas besoin d'interdire de vendre moins cher pour vendre plus cher, "juste" ajouter une valeur (ajoutée). Pourquoi vouloir interdire les casques à 100€?

          mais parce que c'est à l'Etat de trancher, car ce débat concerne toute la société.

          Justement : on refuse qu'un l'état fixe un prix minimum.

          Aujourd'hui, ce débat ne peut être tranché seulement entre les photographes (pour la pétition de l'UPP) et les développeurs de logiciels (contre).

          Rectification : ce débat concernent aussi des photographes contre l'UPP (vous savez, ceux contre qui vous vous battez, les méchants qui font du bon boulot pour moins cher...) Les logiciels n'ont rien à voir (une développeur est rarement doué en photographie), vous vous battez contre des photographes principalement. Les développeurs de logiciel réagissent juste car il y a des gens qui ont l'idée de vouloir mettre un prix "minimum", ce qui est abbérant (et impossible en pratique), et que justement, ça touche toute la société : il est inacceptable qu'un lobby s'amuse à mettre des prix "minimum" quel que soit le domaine, effectivement c'est un problème de société...

          • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

            Posté par  . Évalué à -10.

            Pourquoi vouloir interdire les casques à 100€?
            Les développeurs de logiciel réagissent juste car il y a des gens qui ont l'idée de vouloir mettre un prix "minimum"

            Mais l'Etat fixe bel et bien un prix minimum pour les casques en imposant des normes. Sinon on verrait des motards coiffés de casquettes ;-)

            Pour ne pas trop s'éloigner du sujet, je prends un autre exemple. Celui de l'affaire d'Outreau, catastrophe judiciaire où une vingtaine de personnes furent accusée à tord. A ce procès, on critiqua le travail des experts. L'un d'eux, pour ce défendre, prononça cette phrase : "Si vous payez vos experts comme des femmes de ménage, vous aurez des expertises de femmes de ménage".
            Et des expertises de femme de ménage, qui contribuent à une justice de femme de ménage, je n'en veux pas.
            Si les journaliste sont payés comme des femmes de ménage, nous aurons de l'information de femme de ménage.
            Je n'en veux pas non plus, pas plus que je ne veux de culture de femme de ménage.

            Tout le débat tourne autour d'une juste rémunération du travail des auteurs. Parce que les auteurs ne disparaîtront jamais. Avec le Libre, ils produisent moins et plus mal, en attendant des jours meilleurs. C'est tout.

            • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

              Mais l'Etat fixe bel et bien un prix minimum pour les casques ...

              Non.

              ... en imposant des normes.

              Voila : ce n'est pas le prix qui est fixé, mais le niveau de sécurité. C'est très différent. Si il est mis un niveau minimum pour une photo (laquelle? Pour quelle raison? etc...), OK. C'est vouloir limiter le prix qui pose le problème de principe.

              Et des expertises de femme de ménage, qui contribuent à une justice de femme de ménage, je n'en veux pas.

              OK. Mais je ne vois pas le rapport. La justice n'a pas voulu une qualité haute, et après le meilleur prix en conséquence. Ce n'est pas en augmentant le prix de l'expert que ça améliorera la qualité, par contre en mettant une qualité minimum, ça élimine les gens qui font de la mauvaise qualité. Encore une fois, c'est prendre le problème par le mauvais bout : augmenter le prix n'augmentera pas la qualité (pourquoi augmenter la qualité, puisque de toutes façons ils seraient payé pareil? Ca n'a aucun sens)

              Et surtout... Pour une photo, ben c'est bien moins gênant : la qualité a peu d'impact. On revient plus à mon exemple de téléphonie : l'important, c'est l'information, la qualité, on s'en fou! Si certains pensent que la qualité a une valeur, qu'ils la vendent, mais qu'ils n'interdisent pas aux autres de faire quelque chose qui correspond plus à la demande. Pour reprendre mon exemple, c'est comme si FT faisait un lobby pour interdire les prix bas de la téléphonie, sans réfléchir à la demande (qui se fou donc de la qualité, mais trouve l'information importante).

              Si les journaliste sont payés comme des femmes de ménage, nous aurons de l'information de femme de ménage.

              Pas forcément.

              Et tu parles qu'il faut absolument que ce soit cher pour être de qualité. Tout est basé sur cette idée. Hic : c'est faux. On peut faire de la qualité, nettement meilleure, pour pas cher. C'est bien la le problème : après le problème que le niveau de qualité est supérieur au niveau utile, il y a aussi que le niveau demandé est aussi atteint par le gratuit, voir la qualité est meilleure. Dommage...

              Tu parles d'information. Lors d'un attentat, avoir une qualité de photo prise avec le dernier appareil à la mode en haute résolution et bien cadrée par un pro, j'en ai rien à faire : la photo prise par un téléphone me suffit, et l'information n'est pas de l'information de femme de ménage.

              Si les journaliste sont payés comme des femmes de ménage, nous aurons de l'information de femme de ménage.

              Bizarrement, les journalistes pas payés sont aujourd'hui parfois bien meilleurs que les journalistes payés, simplement parce qu'ils s'interesse au sujet. C'est aussi un problème des journalistes d'avoir une concurrence "gratuite". Leur hic, comme pour la photo, et que le gratuit est de plus en plus souvent meilleur que le payant.

              Tout le débat tourne autour d'une juste rémunération du travail des auteurs.

              Pourquoi appliquer ça seulement à la photo alors? Car la, c'est juste un problème pour tout. Ce n'est pas en voulant fixer une limite arbitraire sur un prix que ça changera quelque chose au problème.

              Avec le Libre, ils produisent moins et plus mal, en attendant des jours meilleurs. C'est tout.

              Non, pas du tout. D'autres, des concurrents, produisent plus et mieux, et n'attendent pas. Pour les jours meilleurs du maréchal ferrant, ben... Ils peuvent toujours attendre, les autres, eux, vivent, en proposant une offre qui répond à la demande.

              Le problème est de ne pas aimer la concurrence, mais perso, j'aime. Tiens, je vais demander à mes clients (qui m'achètent du code) de ne plus me mettre en compétition avec des russes, et de me payer plus cher, parce que "tu comprends, il faut payer cher pour la qualité, et puis, ils sont nuls ces russes, il font de la merde, c'est pour ça qu'ils font pas cher". Mon client risque de bien rigoler (parce que bon, ils sont pas mauvais en face, même si le prix est inférieur...).

              Bref, le problème est plus de vouloir supprimer la concurrence que des principes, qui ressemblent plus à des excuses qu'autre chose pour ne pas s'adapter aux évolutions (technologiques : téléphone, Internet... mentales : finalement, le mythe de la qualité à tout prix, c'est nul, ce qui compte est la qualité qui répond au besoin, pas au dessus)

              • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

                Posté par  . Évalué à -2.

                Bizarrement, les journalistes pas payés sont aujourd'hui parfois bien meilleurs que les journalistes payés, simplement parce qu'ils s'intéresse au sujet.

                Un journaliste, pour écrire un sujet, doit avoir du temps. Du temps pour enquêter. Et cela coûte cher. D'autre part, il doit être désintéressé. Si, pour gagner sa vie, il doit faire des "ménages", il n'est plus libre. Comment le journaliste X, ayant été payé par l'entreprise Y va pouvoir écrire un sujet la mettant en cause ??? Et je ne parle pas de l'actionnariat des médias...

                Leur hic, comme pour la photo, et que le gratuit est de plus en plus souvent meilleur que le payant.

                C'est vrai, la presse gratuite, c'est tellement beau ! De la pub sur toutes les pages de droite et sur les pages de gauche, du people. Et pour combler les blancs, quelques copier/coller de dépêches d'agences. Un beau modèle économique pour une information de caniveau. Pour moi, c'est insupportable à lire. Et voir les feuilles joncher le métro, cela me rend amer. Voilà vers où nous mène l'application du modèle défendu ici.

                Le problème est de ne pas aimer la concurrence

                Ce n'est absolument pas la question. Mais les positions défendues ici mettent en danger la concurrence des idées au nom de la concurrence du marché.

            • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

              Posté par  . Évalué à 8.

              Mais l'Etat fixe bel et bien un prix minimum pour les casques en imposant des normes. Sinon on verrait des motards coiffés de casquettes ;-)
              N'importe quoi. L'état fixe une norme. Si tu es capable de produire un casque respectant ces norms pour 0 euros, ben tant mieux pour toi.

              Si les journaliste sont payés comme des femmes de ménage, nous aurons de l'information de femme de ménage.
              Je n'en veux pas non plus, pas plus que je ne veux de culture de femme de ménage.

              Alors la tu mélanges allègrement tout. Arrêtes un peu ça devient pénible. On parle de photographie, pas de journalisme. Si, pour illustrer un article, un journaliste n'a besoin que d'une photo "banale", pourquoi lui imposer de mettre une photo chère fournie par un "professionnel " ? Dans ce cas ce n'est pas la photo qui fait l'article. Et si cette photo n'était pas disponible pour pas cher, il n'y en aurait simplement pas dans l'article (tu n'as qu'à remaruer que beaucoup de photos des journaux entre dans cette catégorie). C'est un peu le même genre d'arguments de la BSA ou des majors disant qu'un logiciel piraté ou une chanson piratée=1vente non réalisée. C'est tout simplement absurde.

              Dans le cas de ournalsme d'investigation, les photos on leur importance et dans ce cas il st nécessaire de faire appel à qqn dont c'est le métier. Dans ce cas la photo et l'article sont fortement liés et l'article sans la photo perdrait de sa valeur. Dans ce cas c'est au journaliste de fixer ses prix : si il fait payer à la phot, soit il se fait payer à l'heure (le temps passé à réaliser l'enquête, et dans ce cas il bénéficiera des protections sociales qui existent tels que salaire minimum, etc ..). Et si quelqu'un veut le faie pour rien, pourquoi l'en empêcher ?

            • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

              Posté par  . Évalué à 10.

              Tout le débat tourne autour d'une juste rémunération du travail des auteurs.

              descendez de votre nuage, les bisounours.

              depuis la nuit des temps et dans n'importe quel corps de métier, cette utopie n'a jamais existé. votre problème c'est comme la musique pop d'avant même le numérique et le piratage de masse : il y a surproduction, beaucoup de piètre qualité, et l'important ce n'est pas la qualité mais que ça se vende. vous avez beau être des auteurs ou des créateurs, il vous faut des acheteurs et c'est eux qui décident de ce qu'ils vont publier. et si ils trouvent une qualité suffisante à moindre cout, ils ne vont pas se géner.

              le concept de juste rénumération on dirait le slogan d'une secte qui réclamerait un droit divin à être entretenu par la société sous prétexte de disposer d'un talent spécial et de s'être encarté dans la bonne confrérie

              ben oui coco désolé mais s'il existe déjà 2 millions de photos de petit chaton même prises par des particuliers et même si 99 % sont à chier, il restera quand même 20 000 photos en concurrence directe avec ton travail exclusif et inédit sur le bébé persan de la voisine du dessus. et cette concurrence ne saurait être déloyale. il serait peut-être grand temps d'aller photographier autre chose. parce que sinon j'irais même jusqu'à dire que tu n'apportes rien à la société par tes quelques photos supplémentaires de petit chaton si elles n'ont rien d'extraordinaire. pour créer quelque chose qui mérite rénumération il faut un peu se bouger le cul, tu vois.

          • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

            Posté par  . Évalué à -4.

            Justement : on refuse qu'un l'état fixe un prix minimum.
            ...
            et que justement, ça touche toute la société : il est inacceptable qu'un lobby s'amuse à mettre des prix "minimum" quel que soit le domaine, effectivement c'est un problème de société...

            L'Etat fixe des prix minimaux pour des tas de choses, à commencer par le travail. Alors maintenant s'il doit le faire aussi pour les photos, la musique et les logiciels, il est plus à ça près.

        • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

          Posté par  . Évalué à 5.

          Non, vous n'êtes pas libre de faire ce que vous voulez où vous le voulez.
          Je suis motard et, l'été, j'aimerais beaucoup rouler sans casque. Puis-je le faire ?

          Tu parles de deux chose différentes. Tu passe du photographes qui a le droit de faire ce qu'il veux sur ses création au motard qui ne crée rien mais qui doit respecter une législation pour sa sécurité. C'est deux choses distinctes, la loi n'interdit pas à un photographes de diffuser ses photos comme il l'entend et encore heureux. C'est le principe de droit d'auteurs. L'auteur à tous les droits sur sa photo et notamment celui d'en faire ce qu'il en veut.

          Ce qui est bien dans ce que tu dit c'est que tu te contredit.

          Non, vous n'êtes pas libre de faire ce que vous voulez où vous le voulez.
          Le combat pour la liberté, il est mené par l'UPP. Liberté de créer, liberté d'informer.

          Donc d'un coté on est libre de créer mais faut pas déconner on peut pas choisir son mode de diffusion et le prix que l'on veut. Libre mais pas trop parce que ceux qui ne savent pas comment réagir ont peur que tu sois trop libre.
          En fait dans ce que tu dis c'est que l'UPP se bat pour la liberté que les gens ont déjà en fait mais qu'au contraire on ne devrait pas être libre.
          En politique s'occuper de ce qui nous regarde pas chez le voisin on appelle ça de l'ingérence.
          Si j'ai envie de distribuer mes photos sous une licence libre je ne vois pas pourquoi le voisin viendrait me dire que j'ai pas le droit et me dire que je dois les vendre tel prix. Ce sont mes photos, j'en suis l'auteur, mon droit est de choisir ce que j'en fais.
          Dans l'économie de marché, celle qui domine le monde actuellement, si tu n'es pas capable de faire face à la concurrence tu meurs. Que ce soit en informatique, en photographie ou dans n'importe quel domaine. Or la concurrence en ce bas monde est ce qu'il y a de plus sain, pas de concurrence = un monopole = un gars qui fixe le prix et si t'es pas content bah tu peux rien dire. Tu es photographe, imagine qu'il n'y ai que canon (ou ta marque préféré d'appareil photo) qui vendent des appareils photos, que dirais tu s'il vendait leur appareil photo 100 000€ et qu'il empêchait le gars qui arrive a fabriquer son appareil pour 200€ et qui décide de le vendre 300€. Il essaye de tuer la concurrence parce qu'il n'arrive pas à faire moins cher ou de faire face à la concurrence puisque c'est ça en fait l'objectif de l'UPP.
          Empêcher les photographes de se faire concurrence entre eux.

          Tiens j'y pense, l'entente sur les prix dans le système concurrentiel est illégale au fait. Donc au mieux l'UPP peux imposer l'utilisation d'une licence commercial mais ne pourra pas empêcher le photographe de vendre sa photo 10€ ou moins s'il le souhaite.

          Etant développeur et photographe amateur je suis quelques peu choqué par les raccourcis que tu prends.

          On ne construit pas une photo comme on écrit des lignes de code

          Alors si on replace cette comparaison sur un point d'égalité ça devrait être;
          On ne colle pas un ensemble de carré de couleur cote à cote comme on écrits des lignes de code
          (je réduit la photo a un amas de pixel comme tu réduit un programme à un amas de ligne de code)
          ou
          On ne construit pas une photo comme on construit un programme
          Si l'on part la dessus puisqu'on a deux structures de même importance, la photo demande des réglages, une réflexion sur ce que l'on veut, sur ce que doit être le rendu, sur l'objectif à atteindre, sur le choix de l'objectif, sur le choix de l'exposition,... La construction du programme demande aussi une réflexion sur ce que l'on veux, sur le rendu visuelle de l'application, sur les objectifs à atteindre, sur la technologie à utiliser, sur les outils à utiliser,...

        • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

          Posté par  . Évalué à 3.

          Non, en particulier parce que le jour où je tombe, c'est la communauté qui prendra en charge mes frais médicaux.

          La communauté prend en charge les intermittents du spectacle, les vieux rentiers qui veulent qu'elles donnent encore plus, ...

          La communauté c'est toi et c'est moi et le jour où elle ne voudra plus cracher au bassinet, elle dira aux motards
          "faites comme vous voulez, mais démmerdez-vous pour vos frais d'hospitalisation et pour vos veuves et orphelins."
          Mais sinon j'aimerais que tu me démontres en quoi la photographie professionnelles (les paparazzi on les inclue ?) serait plus importante pour nos concitoyens que leur santé ?

    • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

      Posté par  . Évalué à -2.

      Pense tu qu'on arrivera à empêcher tout ces utopistes irresponsables de continuer à utiliser ces licences ultra-libérales (LAL et CC BY SA) ?

      Sérieusement, on pourrait se mettre d'accord sur une double licence : classique + hyper-copyleft (qui continerait l'oeuvre qui englobe la photo) ?

    • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

      Posté par  . Évalué à -1.

      Pense tu qu'on arrivera à empêcher tout ces utopistes irresponsables de continuer à utiliser ces licences ultra-libérales (LAL et CC BY SA) ?

      Sérieusement, on pourrait se mettre d'accord sur une double licence : classique + hyper-copyleft (qui contaminerait l'oeuvre qui englobe la photo) ?

    • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

      Posté par  . Évalué à 7.

      Or un photographe, lorsqu'il contribue au Libre ne tire aucune compensation. On ne construit pas une photo comme on écrit des lignes de code. Et un photographe qui participe au Libre ne fait pas un acte neutre : il contraint ses confrères à s'aligner sur lui. Et ainsi tire tout son métier vers le bas. Il n'en avait pas besoin.

      GNU/Linux contraint MS Windows et MacOS a s'aligner sur la gratuité ?

      Le fameux modèle économique du libre, repose sur la vente de services liés ou de contrat de maintenance. Dans la photographie ça pourrait s'appliquer par un contrat forfaitaire entre le photographe et le cite web ou le magazine ou je ne sais qui qui a besoin de photos.

      Aucun infographiste n'est venu nous dire qu'on leur vole leur travail quand on a fait le concourt pour la CSS du nouveau LinuxFR.

      Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

      • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

        Posté par  . Évalué à -6.

        Il n'y a pas de modèle économique pour un photographe dans le Libre.
        Prétendre le contraire est une escroquerie intellectuelle.
        Dire à un photographe : "Si tu n'arrives plus à vendre tes photos, fais de la plomberie", c'est simplement lui demander d'abandonner son métier. Lui dire que ce qu'il fait n'a aucune valeur.

        Pour votre concours de CSS, c'est une autre question et je ne connais pas les termes du concours. Il arrive qu'on me demande de travailler gratuitement. Dans ce cas, la première chose que je regarde, c'est le statut de celui qui me le demande. J'étudie avec bienveillance celles émises par des associations à but non lucratif ou humanitaires. Ceci dit, la visibilité est une argument souvent cité pour ne pas payer un graphiste. Voir le point n°3 du "Top 10 des bobards racontés aux infographistes naïfs"

        • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

          Posté par  . Évalué à 4.

          Il n'y a pas de modèle économique pour un photographe dans le Libre.
          Prétendre le contraire est une escroquerie intellectuelle.

          Pareil pour le logiciel. Si entends que photographe tu a un contrat par exemple avec Paris Match, il est tout à fait possible de faire du libre. Une fois publiée par Paris Match la photo perds énormément de sa valeur et ParisMatch a déjà fais ces ventes sur la photo.

          C'est un cas particulier qui ne marche que dans certains cas ? C'est pareil pour le monde du logiciel …

          Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

          • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

            Posté par  . Évalué à -8.

            C'est faux.
            Le modèle du Libre fonctionne pour le logiciel.
            Je ne prétend pas qu'il est une assurance pour le succès, mais la liste de développeurs du Libre qui en vivent est longue.
            Celle des photographes est ... vide.
            Alors, soit les photographes du monde entier sont des ânes, soit le modèle ne fonctionne pas pour eux.
            Vous pouvez développer toutes les théories que vous voulez : les faits sont têtus. Et comme dans les sciences expérimentales, lorsque l'expérience dément la théorie, c'est que la théorie est fausse.

            • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              Celle des photographes est ... vide.

              Time machine: "Celle des développeurs est ... vide."
              Pas si vieux, juste 10 ans environ.

              Alors, soit les photographes du monde entier sont des ânes, soit le modèle ne fonctionne pas pour eux.

              Même phrase il y a 10 ans pour les développeurs. Entre-temps, ben... Les gens n'ont pas accusé les autres, ils ont fait.

              Vous pouvez développer toutes les théories que vous voulez : les faits sont têtus

              Exactement : il y a des développeurs qui vivent de proprio, et le libre ne les as pas tué. Il y a des gens qui se vendent "pas cher" aussi.

              En fait, surtout, on a dévié, au début le problème est : l'UPP veut interdire le "pas cher". Les faits sont têtus : aucun développeur ne demande à interdire les russes et indiens pas cher, non, ils se bougent et cherchent une valeur ajoutée.

              Libre ou pas, c'est optionnel. Le problème n'est pas que le libre n'est pas rentable, c'est la volonté affichée de vouloir l'interdire. Si il n'est pas rentable, personne ne le fera, tout simplement, donc pas besoin d'interdire.

            • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

              Posté par  . Évalué à 4.

              Ça fait 20 ans qu'on se bat pour que ça marche ainsi. Alors que pour la photo ça ne fait que quelques années que le problème commence à apparaître.

              Tu crois quoi ? Que ce fut simple d'arriver là où on en est dans le libre ?

              Tout comme l'UPP sort sa proposition de loi, on a déjà eu les même cas avec les FUD, les procès, les lois comme la DADVSI ou l'HADOPI,...

              On a jamais dis que c'était simple.

              L’environnement libre dans la photographie a juste 15 ans de retard sur le monde du développement logiciel.

              Soit vous tentez de lutter contre une forme de modernité et vous êtes perdu (légiférer sur l'ensemble du globe est impossible, je vois mal des flics me rechercher pour avoir envoyer une image sur 4chan par exemple ou alors il va vraiment falloir essayer de nous fliquer).
              Soit vous tenter d'analyser différemment le problème et vous vous adaptez.

              Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

        • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

          Posté par  . Évalué à 5.

          Dire à un photographe : "Si tu n'arrives plus à vendre tes photos, fais de la plomberie", c'est simplement lui demander d'abandonner son métier. Lui dire que ce qu'il fait n'a aucune valeur.

          non, lui faire reconnaitre qu'il est concurrencé par le fait que tout un chacun peut s'acheter un appareil presque correct pour trois fois rien et se balader avec en permanence. sans pareil des téléphones portables

          son outil de travail s'est démocratisé.

          à lui de faire du contenu exclusif, introuvable ailleurs. et accessoirement de le gérer correctement, dont ne pas mettre ses photos en résolution utilisable sur le méchant Internet plein de méchants voleurs de contenu.

        • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          Il n'y a pas de modèle économique pour un photographe dans le Libre.

          Il n'y a pas de modèle économique pour un développeur dans le Libre.

          Si si, il y a plein de monde qui disent ça.

          Ca n'en fait pas une réalité. Tu vas rire. La dernière photo que j'ai acheté, elle est libre : le photographe (professionnel) me laisse tous ses droits dessus. Faut croire que des photographes ont trouvé un modèle économique dans le libre... (en fait, le photographe s'en fout complet du libre, il a fait sa photo, je l'ai payé pour sa prestation, il m'a filé les droits, point, j'ai décidé qu'elle était libre, ben voila hop une photo libre.)

          Prétendre le contraire est une escroquerie intellectuelle.

          Ben non.

          Dire à un photographe : "Si tu n'arrives plus à vendre tes photos, fais de la plomberie", c'est simplement lui demander d'abandonner son métier. Lui dire que ce qu'il fait n'a aucune valeur.

          Oui, et? Je connais plein de mondent qui font un travail "alimentaire" en attendant de pouvoir vivre de ce qu'ils aiment (y compris du développement, mais pas seulement). Ils n'en font pas tout un plat et ne cherchent pas à rejette la faute sur les autres (ces "voleurs"!).

          Si tu n'arrives plus à vendre tes photos, fais de la plomberie, oui. Tu n'as toujours pas démontré pourquoi tu devrais avoir le droit d'interdire aux autres de faire moins cher que toi.

          Voir le point n°3 du "Top 10 des bobards racontés aux infographistes naïfs"

          Tu vas rire. J'ai mon boulot actuel grâce au point 3. Des amis infographistes ont eu des contrats parce qu'ils ont fait des affiches "pour le plaisir" avec leur nom dessus. Ca arrive. Ca n'arrive pas toujours, voir c'est rare, mais ça arrive. Par contre, il ne faut pas imaginer "investir" : on fait d'abord pour le plaisir, et ensuite peut-être on a quelque chose. Photographie, infographie, développement, théâtre, sport... En fait, beaucoup de domaines.

          • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

            Posté par  . Évalué à -3.

            Ton photographe a été PAYE pour cette photo. Et s'il t'en a cédé les droits, c'est qu'il pense que le deal est bon. Mais il ne t'autorise certainement pas à le céder à d'autres. Il regarde également ce que tu en fais. S'il pensait que sa photo ferait une petite vignette sur un site et qu'elle fait une campagne de pub nationale, la prochaine négociation va être saignante.

            L'étendue des droits fait partie de la négociation entre un photographe et son client. Le CPI interdit au client de demander n'importe quoi.

            Le point 3 des bobards est un grand classique. Elle est citée parce qu'elle est utilisée et qu'elle marche parfois. Moi je trouve honteux de faire travailler quelqu'un sans le payer. Même si pour cela, on flatte son égo. Il faut relire "Le corbeau et le renard" pour comprendre que cela ne date pas d'hier...

            • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

              Et s'il t'en a cédé les droits, c'est qu'il pense que le deal est bon

              Justement : en quoi l'UPP peut décider que les "commercialisations à un prix dérisoire" sont un mauvais deal. Qu'il laisse les gens tranquilles!

              Et s'il t'en a cédé les droits, c'est qu'il pense que le deal est bon. Mais il ne t'autorise certainement pas à le céder à d'autres.

              Le contrat est oral, mais il me semble que j'en fait ce que je veux. D'ailleurs, ta phrase est un contre-sens : si il me cède les droits, il me cède droit de donner le droits compris. J'ai commandé une prestation (qu'on me file une photo), prestation faite, point. Va falloir s'y habituer, car c'est aussi le système "alternatif" proposé par les "gens qui cassent les prix".

              Ca fait penser aux logiciels proprio "bouh ils cassent les prix, faut combattre, ce sont un cancer bla bla bla". Ben non, juste un modèle différent. Si tu veux rester dans l'ancien modèle, libre à toi de démontrer que c'est viable, en attendant les autres proposent d'autres modèles et je ne vois pas pourquoi ton modèle devrait avoir le monopole.

              Le point 3 des bobards est un grand classique. Elle est citée parce qu'elle est utilisée et qu'elle marche parfois. Moi je trouve honteux de faire travailler quelqu'un sans le payer.

              D'une, oui c'est un classique, et si c'est un mec n'importe qui qui te le demande, vire-le, OK. Mais deux : ça arrive de travailler gratos. Parce qu'on le souhaite (aider une troupe amateur par exemple), parce qu'on voit un bon deal (des deux côté). Refuser "dans tous les cas" est aussi mauvais que d'accepter dans tous les cas. Des fois, c'est positif. Il faut regarder. Et comme dit dans l'argumentation, ben des on travaille gratos, car on veut aider, et parfois on choppe un job. Ca arrive. De l'autre, ce n'est pas "sans payer", c'est payer avec autre chose que du fric (pub). Tout comme on paye Facebook ou TF1 avec du temps de cerveau disponible. Ton affirmation reviendrait à interdire TF1 d'emmettre car ça fait concurrence aux chaines payantes. Ben oui, TF1 et Facebook ont trouvé une autre façon de faire, et les chaines payantes n'ont pas idée d’interdire cette concurrence, c'est ici l'UPP qui veut interdire un truc parce que ça la gène.

              désolé, mais aucun argument pour se permettre d'avoir le droit de d'interdire aux autre de fixer le prix qu'ils veulent, même "dérisoire" (d'ailleurs, c'est combien dérisoire?), n'est très pertinent. Internet, les APN partout, bouleversent tout, et il va falloir s'y habituer plutôt que d'essayer de combattre, c'est peine perdue de combattre, tout effort dans ce combat sera un effort de moins pour trouver un modèle qui va bien.

          • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

            Posté par  . Évalué à -5.

            Tu n'as toujours pas démontré pourquoi tu devrais avoir le droit d'interdire aux autres de faire moins cher que toi.

            Ici, le débat est tout autre. Le Libre, associé à d'autres mouvements (le DR, les MS), conduisent à une dévalorisation du travail des auteurs-photographe et donc à une dégradation rapide de leurs revenus. Et un photographe qui ne peut plus vivre de son travail changera de métier. S'il ne s'agissait que de Tartemolle, cela n'aurait aucune importance. Mais cela touche de grands noms de la photo. Une agence comme Tendance Floue, support de la pétition, est un grand nom de la photo française. Elle ne se porte pas bien.

            Plus aucun photographe ne prend le risque de partir en reportage pour ramener un sujet et le vendre ensuite à un journal ! Car ce dernier lui proposera à peine de quoi lui rembourser son billet d'avion !

            Oui, il y a un prix à payer pour une information et une culture photographique vivante. La culture et l'information ne sont pas de domaines comme les autres. Et les affaiblir n'est pas une voie à suivre. Voilà pourquoi il est impératif de réfléchir à la portée de ses actes.

            • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

              Posté par  . Évalué à 5.

              Plus aucun photographe ne prend le risque de partir en reportage pour ramener un sujet et le vendre ensuite à un journal ! Car ce dernier lui proposera à peine de quoi lui rembourser son billet d'avion !

              hint : vendre son reportage avant de partir en reportage. ça s'appelle une commande.

              Voilà pourquoi il est impératif de réfléchir à la portée de ses actes.

              comme partir en reportage n'importe où, prendre des photos sur n'importe quel thème sans savoir si ça va se vendre ni combien et découvrir au retour qu'il n'y avait pas de demande en fait ?

              • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

                Posté par  . Évalué à 1.

                comme partir en reportage n'importe où, prendre des photos sur n'importe quel thème sans savoir si ça va se vendre ni combien et découvrir au retour qu'il n'y avait pas de demande en fait ?

                Un débat sur la presse en ligne sur le site ASI traitait de la rémunération des journalistes. On y apprenait qu'un sujet pouvait être payé une grosse centaine d'euros.

                Peut-on prétendre avoir une information de qualité lorsqu'on vit ainsi ? Des journalistes aux revenus misérables, c'est une information misérable. C'est un journal dont la ligne éditoriale est dictée par la régie publicitaire.

                • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

                  Posté par  . Évalué à 5.

                  *baillements*

                  On y apprenait qu'un sujet pouvait être payé une grosse centaine d'euros.

                  vous êtes en concurrence entre vous-même, à la base, et pas tellement avec les photos gratuites d'Internet.

                  si la grande distribution, le prêt-à-porter ne te convient plus, oriente-toi vers le sur-mesure, le luxe. si tu ne te trouves pas une niche ou un équilibre économique, encore une fois, songe à te réorienter.

                  C'est un journal dont la ligne éditoriale est dictée par la régie publicitaire.

                  et du coup personne ne la lit plus et les éditeurs en sont amenés à la distribuer gratuitement à la sortie des métros pour qu'on la lise quand même.

                  la situation ne va pas s'améliorer.

    • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

      Posté par  . Évalué à 10.

      Il n'est pas question d'interdire le Libre dans la pétition de l'UPP. Il est question de le limiter son champ d'action, constatant qu'il fait d'énormes dégâts dans certains métiers. En particulier dans la photographie.

      Si si il est question de l'interdire. Je dirais 2 choses importantes , la première c'est que l'ensemble des sociétés à constitution est touchée par l'arrivée des nouvelles technologies; et des images libres de droits, il en a toujours existé, sauf que matériellement, avant Internet, ces images avaient une source physique qui permettait de tracer leur origine.

      Ce n'est plus le cas, et l'arrivée d'internet, puis de la photo numérique populaire, puis des smartphones ont tout simplement démocratisé un certain nombre de possibilités qui nécessitaient auparavant un investissement de l'ordre du mois de salaire de l'OS.
      Cette démocratisation entraîne une concurrence indépendamment de tout choix du créateur de la photo du modèle de licence qui lui convient pour diffuser sa photo. Et sans les licences libres, Google serait aujourd'hui la plus grosse agence privée de photos et vous ferait une concurrence beaucoup plus monstrueuse que la situation actuelle.

      Vous vous trompez de cible.

      Et au contraire, vous vous battez pour constituer une position hégémonique à un géant du stockage quel qu'il soit. C'est la technologie qui le permet, et la licence libre permet d'empêcher les géants du stockage de s'accaparer le produit de la photographie et de bâtir une agence qui aurait définitivement écrasé beaucoup plus rapidement toutes les agences de pros de la photo.
      D'ailleurs, maintenant que le développement est gratuit et ne nécessite aucun support matériel, elles servent à quoi ces agences ? Maintenant que Carrefour, Leclerc, HyperU, Auchan , proposent de tirer des photos sur papier, ils deviennent quoi les ateliers de tirage photographique ?

      Le Libre a une conséquence que plus personne ne conteste. Si les photographes-auteurs et photojournalistes vivaient plutôt modestement de leur métier AVANT. Aujourd'hui, c'est devenu très, très compliqué. Les dépôts de bilans des agences de photo en sont une preuve indiscutable.

      Non c'est faux. C'est la propagation et la démocratisation des moyens de prendre des images numériques et de les stocker qui modifie complètement le rapport du photographe à la société. Et rien, je dis bien rien dans les choix des licences des photographes amateurs ne perturbe cette évolution matérielle. Vous vous "trompez" de cible, comme ceux qui avant d'évaluer la réalité matérielle sur une cause cherchent des bouc-émissaires. Je vous donne un Zéro pointé pour cette absence de réflexion sur l'évolution de votre propre métier.

      Le combat pour la liberté, il est mené par l'UPP. Liberté de créer, liberté d'informer. Car sans auteurs et sans journalistes, ces libertés n'ont plus aucune signification. Et je ne met pas sur le même plan la "liberté" de faire ce que l'on veut, parce que la technique le permet, et l'indépendance de la presse et la vigueur d'une partie de la culture.

      Bizarrement, lorsque des amateurs publient des photos sous licence libre, s'ils le veulent, ils peuvent indiquer QUI ils sont, et la date de la prise de la photo. Ils sont auteurs, et lorsqu'ils choisissent une licence libre, c'est pour eux en défendant leur droit d'auteur. Trop de raccourcis, encore une fois, toujours la même veine quand on s'en prend aux bouc-émissaires. Pas de réflexion, au lieu d'un appel à signer ses œuvres et propager la connaissance de l'origine, non, on met tout dans le même sac, et même en constatant qu'il y a un facteur de plusieurs millions entre le nombre de photographies disponibles il y a vingt ans et celles disponibles aujourd'hui, non, c'est juste le choix de la licence libre qui est un mauvais choix ? Allons, allons, c'est la gestion de l'abondance qui crée la concurrence et pas le choix de la licence qui est de toutes façons une décision personnelle de l'auteur.

      Le Libre repose sur un échange, un troc immédiat ou différé.

      Faux, le libre repose uniquement sur un moyen de protéger son œuvre pour que les petits malins ne puissent pas se l'accaparer ( et en confisquer la propriété ).

      Rien dans les licences libres ne garanti ni les valeurs d'échange, ni la position relative dans le marché concurrentiel. Tu te trompes de débat !

      Or un photographe, lorsqu'il contribue au Libre ne tire aucune compensation.

      Faux encore. La façon dont l'œuvre est protégée par son auteur ne préjuge en rien de la structure commerciale de sa commercialisation. Pire, dans les licences CC pour les œuvres, il est possible de ne libérer que pour les échanges non commerciaux.
      Vous ne connaissez pas votre sujet. Alors que toutes les informations sont publiques et disponibles même sur le wiki !

      On ne construit pas une photo comme on écrit des lignes de code. Et un photographe qui participe au Libre ne fait pas un acte neutre : il contraint ses confrères à s'aligner sur lui. Et ainsi tire tout son métier vers le bas. Il n'en avait pas besoin.

      Les contrats de vente des photographies ne dépendent que des deux acteurs, c'est à dire le vendeur et l'acheteur. Si les acheteurs se servent d'un prétexte fallacieux pour contraindre une baisse des prix de vente, ton devoir de citoyen est de rendre publique ces prétextes pour que tous puissent les juger. Mais trouver un bouc-émissaire , faire du corporatisme alors que 4 Milliards d'habitants sur Terre ont un appareil photo numérique, c'est tout simplement creuser sa propre tombe.

      Sedullus dux et princeps Lemovicum occiditur

      • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

        Posté par  . Évalué à -1.

        Vous mélangez tellement de choses sur ce métier !

        Parler de tirage photo ou de vente de matériel dans ce débat, c'est comme si vous sonniez chez M. Pablo Picasso pour lui demander s'il vend de la gouache. "Comment-ça, vous n'en vendez pas ? Mais j'ai lu dans les journaux que vous vendiez de la peinture !".

        Un photographe-auteur ne vend pas de pellicules. Ca lui est interdit. Il n'a même pas le droit de faire des photos de mariage.

        Trouvez-moi UN photographe qui vit du Libre. Je cite Okanda, plus haut : "Lorsqu'on publie nos images sous licence fermée, on se les fait voler de partout." ¨Oui, pour un média, "Libre" = gratuit. Voici la réalité.

        Vous ne connaissez pas votre sujet.

        Je suis photographe professionnel (mais pas auteur). Et j'ai suffisamment vu la situation évoluer depuis quelques années et des confrères talentueux à l'agonie pour constater les faits.

        Ce qui me désole, c'est votre aveuglement. Vous niez la réalité. Votre cause est juste parce qu'elle est puissante et qu'elle tue. "Vous n'avez qu'à vous défendre" me dites-vous ! C'est la raison du plus fort. La puissance des outils que vous concevez vous oblige à réfléchir aux conséquences de leur usage. Ceci afin que vous ne puissiez pas dire, dans quelques années, constatant un champ de ruines : "Nous ne savions pas !".

        • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

          Posté par  . Évalué à 5.

          Ce qui me désole, c'est votre aveuglement. Vous niez la réalité. Votre cause est juste parce qu'elle est puissante et qu'elle tue. "Vous n'avez qu'à vous défendre" me dites-vous ! C'est la raison du plus fort. La puissance des outils que vous concevez vous oblige à réfléchir aux conséquences de leur usage. Ceci afin que vous ne puissiez pas dire, dans quelques années, constatant un champ de ruines : "Nous ne savions pas !".

          Je répète: qu'est-ce que ça a avoir avec le choix de licence avec laquelle le photographe - amateur ou professionnel - publie sa photo ? Ce n'est pas en répétant que la Terre est plate que c'est une réalité, ce n'est pas en criminalisant les travaux de Newton et Galilée que vous changerez la réalité: 4 milliards d'êtres humains font de la photo aujourd'hui, quand ils n'étaient que 60 Millions en 1986 ( chiffres au hasard ).

          Tu nous la joue mouchoirs et violons, alors que ma réponse a été tout sauf un appel à la fatalité.

          Relis ma réponse . Elle se suffit à elle-même. Elle prouve que la question de la licence avec laquelle la photo est diffusée n'a rien à voir avec le problème de paupérisation du photographe. Elle montre que l'amalgame que vous faites est un appel au meurtre du bouc-émissaire.

          Dans d'autres secteurs d'activité, elle interdirait la chirurgie exploratoire, la physique, la diffusion des journaux, les arbalètes, l'école pour tous, le métier à tisser. ( Toutes ces atteintes au développement humain se sont réellement produites dans le passé toujours pour protéger une caste en difficulté ).

          Et pire, si nous sommes virulents sur la question de la demande de l'interdiction des licences libres, c'est parce que nous savons où mènent ces arguments, nous savons que l'interdiction de publier sous licence libre ne changera rien aux problèmes des photographes professionnels, Google deviendra alors la seule agence et imposera ses tarifs encore plus faibles que les tarifs actuels à tous les photographes Français, et nous savons qu'au contraire, ça ne fera que freiner localement le développement des solutions alternatives.
          Non pas pour conserver un métier sur le déclin, mais bien pour lui permettre d'évoluer vers une transformation nécessaire. ( argentique vers le numérique, 60 millions de photographes en comptant les photographes amateurs en 1986 , 4 Milliards de photographes aujourd'hui ).

          Je trouve absurde qu'une réunion de photographes parlant des difficultés de marchandage ne parle ni des voleurs ( c'est à dire des journaux qui publient sans en avoir les droits ) et des sanctions qu'ils encourent et de la nécessité de s'organiser pour les poursuivre, ni de la réalité du nombre d'objectifs numériques aux mains des particuliers, pour se borner à faire circuler l'idée fausse que le choix de la licence par le photographe amateur ou professionnel est la cause principale de la catastrophe de la photographie aujourd'hui... Ce raccourci est pour le moins bizarre.

          Sedullus dux et princeps Lemovicum occiditur

    • [^] # Re: la mort du Libre ... pour la photographie

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 10.

      Donc en suivant ton raisonnement, je n’aurais pas le droit de mettre mes quelques photos de vacances et de balades sur Flickr sous CC-BY-SA ? Ça te fait de la concurrence déloyale que je sois capable de faire une photo avec un pauvre bridge à 600 € et que j’autorise quiconque à la réutiliser sans forcément réclamer une rémunération ?

      Mon métier à moi, c’est « ingénieur système et réseau », tu crois que je vais faire une pétition parce que des petits malins comme toi s’amusent à réinstaller eux même leur PC, voir pire vont aider leur parents ou amis à le faire ?

      Je vis de mon boulot – qui est aussi ma principale passion accessoirement, comme quoi on est pas vraiment différents – tout simplement parce que je suis meilleur que d’autres, suffisamment en tout cas pour qu’on veuille bien me payer pour le faire. Et sur certains points, je suis bien plus à plaindre que toi, les photos que tu vends, elles t’appartiennent toujours, ce que je produit – code, doc… appartient à ma boîte et/ou à mes clients…

      Ce n’est pas parce que personne ne veut acheter votre boulot – en fait moins de monde pour chacun d’entre vous et moins cher – que vous avez le droit d’interdire aux amateurs de faire ce qu’ils veulent de leurs œuvres, même de les filer gratos sous WTFL…

  • # Le Syndicat National des Prostiputes proteste...

    Posté par  . Évalué à 10.

    ...contre les prestations sexuelles accordées gratuitement par des amatrices, sous diverses licences (mariage, concubinage, fricotage) - et qui mettent en péril leurs activités professionnelles en s'affranchissant des contraintes du métier et en proposant bien souvent une qualité bien moindre !

  • # biseness plan

    Posté par  . Évalué à -8.

    c'est la publicité et les sponsors qui financeront le contenu numérique
    parce que la priorité c'est de mettre du charbon dans la locomotive numérique
    le hardware et le netware gagnent sur le software

  • # L'Union des Encyclopédiste veut la mort du Libre

    Posté par  . Évalué à 3.

    L'UEP, dit l'Union des Encyclopédistes Professionnels, a déclaré la guerre aux encyclopédies Libres de droits.

    Cette association veut mettre un terme à Wikipe

  • # Vous faites chier avec vos conneries

    Posté par  . Évalué à 10.

    je me suis retrouvé à plussoyer Zenitram. plusieurs fois.

  • # J'ose

    Posté par  . Évalué à 5.

    Tout ça m'a donné envie de faire don d'une zolie photo (ou pas).
    http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Pinus_brutia-jdpr.JPG
    C'est mal ?
    J'espère que je ne me suis pas trompé de licence.

  • # le syndrome de Jésus-Christ

    Posté par  . Évalué à 2.

    Moi j'appelle ça le syndrome de Jésus-Christ. Si JC débarquait à nouveau sur Terre, il donnerait du pain à tout le monde et guérirait les malades. Et bien sûr, ça poserait problème aux boulangers et aux médecins. J'imagine bien les médecins se plaindre en disant un truc du genre "on s'est pas fait ch.er à apprendre la médecine pendant huit ans pour se trouver au chômage tout d'un coup!" Pas étonnant que JC ait fini crucifié. Tout un symbole. La liberté des uns empiète souvent sur les intérêts des autres. Plus sérieusement ces photographes n'ont absolument aucune excuse, et leur cause est indéfendable. Qu'ils changent de métier s'il ne peuvent plus en vivre, ou qu'ils fassent de la photographie un hobbie ou un art, mais pas un travail.

    • [^] # Re: le syndrome de Jésus-Christ

      Posté par  . Évalué à 4.

      Et que penser de sa transformation de l'eau en vin ?

      Après, c'est comme la licorne rose, faut y croire.

      Envoyé depuis mon lapin.

      • [^] # Re: le syndrome de Jésus-Christ

        Posté par  . Évalué à 0.

        Je suis athée et je ne crois même pas en l'existence de JC en tant que personnage historique. Mais le symbole existe et tout le monde le connaît. Ça fait donc un bon nom pour désigner le syndrome en question.

  • # Arrêtez d'écrire gratuitement, vous dévalorisez le travail des écrivains!

    Posté par  . Évalué à 9.

    Arrêtez de réinstaller le Windows Vista de votre petite voisine, vous dévalorisez le travail des informaticiens.

    Arrêtez de garder votre petit frère, vous dévalorisez le travail des A. M. .

    Arrêtez de cultiver vos laitues...

    Quelqu'un ici disait qu'il y a le Libre contre la liberté de créer, vendre et en vivre. Faux. Tu as le droit de vendre et de fixer le prix que tu veux... après si personne n'achète, c'est un autre problème. Ne me dit pas qu'un amateurs armé d'un smartphone est sur le même marché qu'un pro. Il ne faut pas tout mélanger. Un Blog n'aura pas la même demande que National Geographic.

    La croissance économique serait plus importante s'il était possible de tout marchandiser. Mais ce n'est pas humain. Si une fraction réduite des échanges entre les hommes passe par le marché, le mode d'échange le plus important est le don.

    Je vais arrêter de conduire mon fils à l'école et ma mamie au supermarché. ça dévalorise le travail des chauffeurs de bus et taxi.

    La prochaine fois que mon fils me fait un dessin gratuitement, il va s'en manger une. Petit communiste à la con.

    Pour cette petite réflexion, vous me devez 10 centimes.

  • # Oud_s, photographe pro, triste des amalgames de toute part

    Posté par  . Évalué à 9.

    Bonsoir.

    Présentation.
    Je suis Stéphane, photographe pro indépendant, Non-membre de l'UPP et non affilié à aucun syndicats.

    Utilisateur chevronné et ravi de libre (Freenas, cups et opensuse/zenwalk en Os) je me joins à ces commentaires pour vous dire combien je suis navré. (Même si ce soir je "m'excuse" j'écris depuis ma station d'impression sous xp, mes imprimantes spécialisées hélas ne fonctionnent pas sous linux du fait des constructeurs, disque système hs sur ma station de travail et pas envie de sortir le portable).

    Introduction a l'article
    D'abord je suis navré que l'UPP ai lancé cette pétition sous cette forme. C'est maladroit et contre-productif à mes yeux, car cela englobe tout les fonctionnements liés à ces licenses. Que ce soit pour des logiciels ou des photos ici. Et là, je pense qu'ils font fausse route. En faisant du tort aux photographes en général dans leur présentation et leur discours incomplet.
    _
    Mon point de vue, qui n'engage que moi._
    Je tiens aussi à m'excuser si je vais en choquer certains ici, mais personnellement, je me refuse à utiliser ces licences créative commons dans le cadre de mon activité professionnelle de photographe. Parce que simplement, elles ne sont pas adaptées à mes buts qui sont de vendre mon travail, mes prestations, mes fichiers et mes tirages.

    Je suis navré de voir certains dans tous les "camps" confondre les notions de libre avec les notions de licence.

    Dans le cadre d'une photographie commandée ou acquise dans l'existant :

    Le client veut en acquérir les droits d'utilisation pour son usage, à un moment précis, sur support(s) précis, pendant une durée précise. En contrepartie, il paie pour cela. Pour faire un parallèle (hasardeux) Novell commercialise une version pro de Suse, avec un service différend d'opensuse.

    Sauf que certains indélicats décident d'utiliser (entre autre) le libre "logiciel" pour l'appliquer à toutes les sauces sur tout. Pour ne plus payer une prestation. Pour profiter aussi de l'égo de certains photographes, prêts à tout pour se mettre en avant. (C'est humain et courant ces comportements).

    Un exemple benêt (et je le concède un peu manichéen) : comme je suis "libre" je peux tout à fait cultiver des carottes (ou du fenouil) dans le jardin de mon voisin, car c'est moi qui vais les manger de toute manière. Et tant qu'à faire, autant lui emprunter ses graines. Et puis non ses plants déjà germés. Après c'est mon voisin, donc mon ami non ? Et puis non le légume tout poussé. Trop bonne cette purée. Ben comme il ne dit rien, qu'il en a beaucoup, je vais lui en prendre queques kilos et les vendre au marché. Ah c'est du vol ? Mais je les ai pris pour une soupe, moi, à la base, en le complimentant ... Remplacez carottes par les mots photos, softwares, voitures ... ça reste du vol, de l'escroquerie.

    Le libre dans cette allégorie a sa place : un échange de trucs et astuces sur les composts, une envie de faire pousser de beaux légumes sans ogm, une attention constante au climat, et le fait d'inviter des amis à savourer des légumes du jardin, voir à avoir le plaisir de vendre sa production personnelle. De valoriser financièrement et honnêtement ce savoir-faire. ça doit rappeler des choses à pas mal de dévellopeurs non ?

    Maintenant, en France, et dans certains autres pays en accord il existe le code de la propriété intellectuelle. Il dit pour les photographes que l'auteur est d'abord libre de demander une rémunération pour ses photos. Ensuite il ajoute un droit de regard inaliénable sur l'usage de cette photo et des droits afférent de modification, de diffusion, d'espace géographique et de durée jusque 75 ans (pas sur du chiffre) après le décès de l'auteur. C'est juste la loi. Je n'invente rien, ni ne brode pour ma paroisse. C'est la loi à propos des photos, sur tout support. Elle s'applique à toutes créations, matérielles ou immatérielle. Software compris.

    Le libre, le net, la photo.
    Je ne suis pas nostalgique de l'argentique en tant que pro, même si j'aime toujours autant voir une photo sur papier. Sans le net ma pratique serait restée trop solitaire. Sans logiciels libres et communautés sur le net je n'aurais jamais fait ce métier si passionnant et gratifiant sur le plan personnel. J'adore offrir des photos, par exemple de la fille d'un ami tout à l'heure via mon téléphone portable (un N900), comme tous ici je crois.

    Mais la réalité reste que des profiteurs (ça existera toujours) essaient à ce jour d'utiliser la notion de libre et de communauté à toutes les sauces, afin de simplement rendre des prestations, un savoir faire et une envie d'échange (un photographe n'est rien sans le regard des autres) gratuite pour eux, afin de mieux valoriser ce qu'eux vendent. (j'en reçois deux ou trois par semaine, ce genre d'offres ...)

    Et je pense que l'UPP ne réalise pas qu'elle a fait une erreur : amalgamer l'usage du libre "logiciel" et celui du "libre usage de créations photographiques sans rémunération pour un usage commercialement viable" dans cette pétition, légitimant par là le courroux de vrai développeurs "open" et de gens pratiquant un esprit communautaire très bénéfique à tous. Poussant alors chacun (moi y compris parfois) à devenir extrème dans ses pratiques et à cracher sur l'autre, qui parfois aussi fait des dégats sans le réaliser.

    Ce n'est pas constructif. Ni malin. Encore moins glorieux Mais ça m'a au moins permis de vous donner mon point de vue et de photographe, et de partisan du libre et des échanges entres communautés et professions.

    Merci d'avoir lu.
    Bonne soirée.

    • [^] # Re: Oud_s, photographe pro, triste des amalgames de toute part

      Posté par  . Évalué à 3.

      Il me semble que le problème n'est pas, selon l'UPP, le Libre mais la gratuité (et les prix non conventionnels).

      Il confondent libre et gratuit. C'est maladroit mais compréhensible. Ils n'ont pas l'habitude de troller.

      • [^] # Re: Oud_s, photographe pro, triste des amalgames de toute part

        Posté par  . Évalué à 0.

        Vous avez tout à fait raison Julien, et je rebondis pour décrire le paysage : les groupes de presse vendent leur parutions, mais utilisent à gogo le DR pour prendre des photos en les recadrant (voir le blog de daniel castet) pour cacher les signatures et ne pas payer de droits.

        Certains graphistes demandent aux photographes pros de s'aligner sur les tarifs de micro-stocks (vécu) alors qu'ils passent une commande d'images qu'ils ne trouvent pas en micro-stock sur une prise de vue en locale , des boites de coms organisent des expos ou tout le monde paie, du photographe exposant au visiteur en vous vendant "de la culture". En profitant au passage d'aides publiques car organisateurs d'évènements culturels.

        A l'opposé,des amateurs mettent à disposition gratuitement ou quasi des images commercialement viables, certains passent pros sans compétences réelles et contribuent à déstabiliser les marchés locaux en travaillant à perte ou quasi gratuit pour "avoir" des clients. D’où une baisse de qualité qui renvoie une image d'arnaqueur dès lors que l'on essaie juste de gagner sa vie, de marger pour payer les frais courants. ça c'est un des prix d'être entrepreneur aussi, je le reconnais.

        La façon de réagir de l'upp n'est pas la bonne à mes yeux, du tout. ça j'en suis convaincu, car certains opportunistes en manque d'images gratuites pour leur buisness vont monter les uns contre les autres les photographes pro et la communauté open-source. Sans respect pour aucune des deux parties.

        • [^] # Re: Oud_s, photographe pro, triste des amalgames de toute part

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4.

          A l’opposé, des amateurs mettent à disposition gratuitement ou quasi des images commercialement viables

          Et alors, je suis sûr que certaines de mes photos de loisir seraient « commercialement viables », ça fait de moi un criminel de les publier en CC-BY-SA sur Flickr ?

        • [^] # Re: Oud_s, photographe pro, triste des amalgames de toute part

          Posté par  . Évalué à 3.

          Sauf si j'ai la mémoire qui flanche complètement, je ne crois pas que "DR" ait une quelconque base légale. C'est juste du foutage de gueule éperdu et je ne vois pas en quoi amalgamer au "libre" des escrocs revendant ce qu'ils n'ont juste (la plupart du temps) pas le droit de revendre et tirant un profit commercial direct de leur contrefaçon fera avancer la choucroutte. Faut juste leur casser les jambes en boucle infinie, pas faire chier les gentils :p

    • [^] # Re: Oud_s, photographe pro, triste des amalgames de toute part

      Posté par  . Évalué à 1.

      Je tiens aussi à m'excuser si je vais en choquer certains ici, mais personnellement, je me refuse à utiliser ces licences créative commons dans le cadre de mon activité professionnelle de photographe. Parce que simplement, elles ne sont pas adaptées à mes buts qui sont de vendre mon travail, mes prestations, mes fichiers et mes tirages.
      Je ne pense pas que tu choques qui que ce soit : tu fais ce que tu veux de tes oeuvres, tant que tu n'obliges personne à faire comme toi.

      Un exemple benêt (et je le concède un peu manichéen) : comme je suis "libre" je peux tout à fait cultiver des carottes (ou du fenouil) dans le jardin de mon voisin, car c'est moi qui vais les manger de toute manière. Et tant qu'à faire, autant lui emprunter ses graines. Et puis non ses plants déjà germés. Après c'est mon voisin, donc mon ami non ? Et puis non le légume tout poussé. Trop bonne cette purée. Ben comme il ne dit rien, qu'il en a beaucoup, je vais lui en prendre queques kilos et les vendre au marché. Ah c'est du vol ? Mais je les ai pris pour une soupe, moi, à la base, en le complimentant ... Remplacez carottes par les mots photos, softwares, voitures ... ça reste du vol, de l'escroquerie.

      BIIIIIIIIIIIIIP !! Prmière erreur, ça ne me donne pas envie d'aller plus loin, mais je continue quand même.

      Et j'ai bien fait de continuer, ton point de vue est intéressant.

    • [^] # Re: Oud_s, photographe pro, triste des amalgames de toute part

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Je tiens aussi à m'excuser si je vais en choquer certains ici, mais personnellement, je me refuse à utiliser (...)

      Mais personne a part l'UPP n'a l'idée d'imposer une licence (ou un prix minimum). C'est la l'incompréhension : personne ne veut imposer le libre (ou autre licence), mais veut avoir le droit d'utiliser une licence libre (ou 0€) si il en a envie.

      La licence que tu veux utiliser, on s'en fou complet. C'est ton choix. Le reproche fait à l'UPP est que ce ne serait plus ton choix si on les écoutait.

      Sauf que certains indélicats décident d'utiliser (entre autre) le libre "logiciel" pour l'appliquer à toutes les sauces sur tout. Pour ne plus payer une prestation.

      Tu n'as pas compris le libre. Je fais du libre, et figure-toi que je suis payé pour cette prestation (un client a un besoin, je le facture différemment si je fais du libre ou du proprio, généralement il prend le moins cher donc libre), je ne vois pas en quoi c'est non applicable à la photographie.

      Libre != gratuit.

      L'argumentation est intéressante, mais tu as trop de pré-jugés sur le libre, à revoir.

      Ce n'est pas constructif. Ni malin. Encore moins glorieux

      Ca c'est clair... L'UPP est passée de "neutre" (on ne connaissait pas trop) à "incompétents qui préfèrent tuer la concurrence plutôt que d'être compétents", ça ne va pas les aider... Peut-être satisfaire leur membre, mais bon, pas très utile à moyen/long terme.

      • [^] # Re: Oud_s, photographe pro, triste des amalgames de toute part

        Posté par  . Évalué à 0.

        Bonsoir.

        Je suis désolé : ce ne sont pas des préjugés sur le libre, dans le monde de l'entreprise. Mais l'usage qui est fait de ce terme. Marketing ...

        Des gens actuellement ont intérêt à parler d'esprit communautaire, de libre en se basant sur les licences cc du monde logiciel afin de pousser des photographes soit à baisser leurs tarifs, soit à les céder gracieusement. Mais ces gens en ont une exploitation purement commerciale, de ces créations. C'est même dans leur intérêt financier de monter les gens les uns contre les autres : le ton d'ailleurs de l'auteur de ce billet franchement, est une réponse (non graduée ;)) à la déclaration déplacée (selon moi) de l'UPP ...

        Que ce soit des institutions publiques, des groupes de presse, des entrepreneurs, des services commerciaux, des particuliers, tout le monde considère aujourd'hui que la photographie c'est faire clic comme ça avec son numérique.

        Ben non. Quand je réalise une photo, la livre immédiatement après, et qu'elle est mise en ligne dans les 10 mn par le client, avec le rendu qu'il m'a décrit et demandé, sans retouches, c'est un savoir-faire d'installer le studio mobile, un investissement en annéeS (majuscule) de pratique, en matériel (moins avec le temps), ... Bref un travail de longue haleine. Un ingénieur se fait payer pour sa compétence, un plombier aussi. Et c'est normal non ? Le numérique et sa révolution ? La conséquence désastreuse dans mon univers pro est l'usage débridé ce terme libre à toutes les sauces, et des licences cc. Une catastrophe. Essayez d'expliquer à un client pourquoi une photo n'est pas libre, alors que le client ne connait ce terme qu'afin de faire descendre voir annuler les prix. C'est ça la réalité pour les photographes aujourd'hui dans le monde commercial.

        Un prospect a voulu me faire passer par son graphiste (ça arrive) pour les photos. C'est ce graphiste qui pour des photos de commande, a dit au prospect que mon travail ne devait pas être payé plus cher que le tarif d'un micro-stock. Le client a juste retenu que sa commande photo ne valait guère plus que les tarifs d'un micro-stock ... alors que ce sont des photos de ses productions, une commande introuvable en micro-stock (je suis contre aussi, mais c'est un autre débat) !!!. Évidemment, je ne ferai pas affaires avec ce prospect, nous ne nous entendrons jamais sur le tarif maintenant.

        Aberrant. Voilà les dégâts qui se font, loin de la révolution du numérique comme souvent imaginée. C'est du massacre ce que je lis ici, entretenu par des excités des deux camps, 100% au bénéfice de ceux qui pensent que le libre= gratuit.

        Pourquoi les photographes (ceux qui travaillent, apportent temps, compétences et résultats) verraient leur travail devenir bénévole ? Pourquoi certains (comme moi) font pression pour l'existence du libre dans le monde logiciel comme je le fais ici ? Très loin d'être en accord avec l'UPP qui fait fausse route ?

        J’espère que ce complément vous aide à cerner un peu plus la situation d'un photographe pro, bonne soirée.

        • [^] # Re: Oud_s, photographe pro, triste des amalgames de toute part

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Essayez d'expliquer à un client pourquoi une photo n'est pas libre, alors que le client ne connait ce terme qu'afin de faire descendre voir annuler les prix.

          Forcément, en confondant de ton côté gratuit et libre, ça ne risque pas d'être compris. Libre != gratuit. A partir de la, toute ta prose devient du n'importe quoi. Tu peux très bien vendre (très cher) une photo libre (comme font les développeurs sur du code libre tient, eux aussi concurrence par le pas cher voire le gratuit)

          Pourquoi les photographes (ceux qui travaillent, apportent temps, compétences et résultats) verraient leur travail devenir bénévole ?

          Ce n'est pas ce qui est dit.

          De plus, tu es complètement à côté de la plaque sur le reproche fait à l'UPP. Le reproche est "simplement" que si il pouviat, ils interdiraient la concurrence. Si ton travail ne vaut pas plus que les Micro-stock (voila, tu as lâché le morceau : tu es contre cette concurence capable de faire moins cher), pas de raison qu'il soit payé plus. Maintenant, si il vaut plus (genre la photo n'existe pas sur les micro-stock), ben le commanditaire paye le juste prix, rien n'a été dit contre ça.

          Il y a un sacré mélange dans ta prose, il faudrait un peu éclaircir tes idées sur le problème de l'UPP...

          • [^] # Re: Oud_s, photographe pro, triste des amalgames de toute part

            Posté par  . Évalué à -3.

            Merci de citer et de tout sortir de son contexte ... De reprendre des extraits pour le plaisir de reprendre ... de lire de manière incomplète, de sur-interpréter dans votre sens ma description du marché actuellement pour juste dire que vous avez raison. Merci de respecter mon point de vue, même si vous ne le partagez pas. Vouloir me faire la morale comme ça est écoeurant, de fait.

            Stoutgard sur ce coup a bien réussi à mettre de l'essence sur le feu allumé par l'upp ... Merci aux extrémistes des deux bords

            • de provoquer sciemment une assimilation de tous les photographes pros à l'upp,
            • aux gens qui font la promotion du libre logiciel d'être assimilés à de gentils utopistes ou des vaches à lait.

            Le point golwin guette ...

            J'en reste là pour ma part, bonne continuation.

            Oud_s, photographe pro utilisateur de solutions libres.

  • # Et vous osez vous appeler "professionnels" ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Ça fait longtemps que je résiste à la tentation de m'inscrire sur linuxfr pour ne pas troller... mais en lisant certains commentaires, là s'en est trop !
    Je suis graphiste indépendant, et j'en vis, y compris en plaçant une partie de mon travail sous licence libre et en faisant une part de bénévolat. Je n'en reviens pas que des photographes, qui sont dans la même démarche professionnel que la mienne, osent lancé une telle Association en 2011, plus de 15 ans après l'installation durable du numérique et d'Internet.

    Si vous êtes vraiment photographes, et si vous êtes professionnels, vous ne pouvez pas ne pas savoir que :
    * l'économie du "gratuit", du bénévolat et du non-profit dépasses largement celle du payant, dans beaucoup de domaines, et surtout les métiers artistiques, que ça fait longtemps et que ça n'est pas près de changer.
    * on ne peux pas vivre de nos métiers en vendant des copies, on vend du service (ou ceux qui y arrivent se comptent sur les doigts d'une main et sont très très très connus).
    * le droit d'auteur dans sa forme actuel est complètement inadapté à l'économie du numérique, et ne va pas perdurer dans sa forme actuel à moyen/long terme.

    Blâmer les auteurs qui font du libre revient à blâmer tous ceux qui font de la photo sans en attendre contrepartie, soit l’immense majorité, dont vous avez fait partie. On peut placer ses photos sous licence libre et gagner de l'argent en vendant le service (reportage par exemple). Blâmer les gens qui utilisent des photos libre de droit est encore plus ridicule : ceux qui le font n'ont simplement pas les moyens de payer les services d'un pro.

    N'accusez pas les autres si vous ne savez pas faire votre chiffre d'affaire parce que vous n'avez pas compris les règles de bases. Tout ce que vous arrivez à faire est de vous ridiculiser. Sincèrement, Ça me fait honte pour vous, et pour tous les métiers artistiques en général. Svp, dissolvez cette association pendant qu'il vous reste un peu d'amour-propre.

  • # L'origine du problème ....

    Posté par  . Évalué à 4.

    Tous ces échanges me mènent à me poser une question : est-ce que la photographie en tant que telle est un art ? Est-ce que le problème ne serait pas de considéer comme artistique une activité technique qui ne consiste qu'à reproduire une image ? Mon avis est que la photo en tant que tel n'est pas un art, mais une méthoe de reproduction.

    Ce qui conforte mon point de vue, c'est que les évolutions techniques permettent aujourd'hui à n'importe qui de prendre une belle photo. Il n'y a rien de créatif dans la photographie, tout est question de technique, et les appareils modernes en font de plus en plus de façon automatique, et masquent de plus en plus le côté technique au photographe (un peu comme les IHM modernes masquent de plus en plus l'aspect technique de l'informatique ).

    Dire que la photographie est un art, c'est comme si on disait qu'encoder un fichier AAC en MP3 est un art. La photographie n'est qu'une méthode de reproduction et les photographes son des techniciens. Après ce qui transforme le technicien en "artste" n'est pas la photographie en ellem même, mais plutôt la façon dont le photographe utilisera et sélectionnera ses photos pour illustrer un thème (je pense notamment à Yann Arthus-Bertrand : ce qui fait l'intéret de son travail ce n'est pas la photo isolée mais la façon de préseter son travail).

    • [^] # Re: L'origine du problème ....

      Posté par  . Évalué à 9.

      Ton argumentation consiste à réduire un art qu’à sa partie technique. C’est comme si tu disais à un musicien-interprète qu’il ne fait pas de l’art parce que dans les faits, 90% de son temps ce sera la technique qui sera travaillée. Et un photographe est un interprète du monde qui l’entoure. C’est là que réside son art tout comme l’art du musicien résidera dans son interprétation et pas dans sa technique de l’instrument.

      Outre la prise de la photographie, son développement ou les retouches, il y a : le choix du sujet, la composition de la photo, les choix techniques qui dépassent largement le cadre de la technique : le cadrage, le temps de pose, l’ouverture, la profondeur de champ, la focale, ceci, pour un même sujet, transformera de tout en tout la photographie en fonction de ce que le photographe voudra montrer, la sélection des photographies (je ne suis pas photographe, mais je crois savoir qu’un pro. en prend des centaines pour un thème donné et n’en sélectionne qu’un petit pourcentage pour diffusion), sélection qui dépasse largement le cadre de la photo la meilleure techniquement mais relève aussi d’une sensibilité artistique.

      Monsieur tout le monde prend de belles photographies (de temps en temps) mais il est incapable de se fixer un thème et un sujet, de se dire je veux montrer ça à mon public (ma vision du sujet, mon interprétation, faire passer telle idée) et faire mouche.

      • [^] # Re: L'origine du problème ....

        Posté par  . Évalué à 2.

        Ton argumentation consiste à réduire un art qu’à sa partie technique
        non.
        C’est comme si tu disais à un musicien-interprète qu’il ne fait pas de l’art parce que dans les faits, 90% de son temps ce sera la technique qui sera travaillée.
        Non, un musicien-interprète, il interprète. Et c'est ça le côté artistique : l'interprétation.

        Et un photographe est un interprète du monde qui l’entoure.
        Non, il ne fait que reproduire. Après tout dépend de ce que l'on inclus dans "photographe".

        C’est là que réside son art tout comme l’art du musicien résidera dans son interprétation et pas dans sa technique de l’instrument.

        La comparaison est mauvaise : tu compares un interprète qui "produit" quelque chose à partir de son instrument à un photographe qui ne fait que reproduire quelque chose. Une comparaison plus judicieuse serait de comparer le photographe à un technicien de son chargé d'enregistrer un concert par exemple.

        Outre la prise de la photographie, son développement ou les retouches, il y a : le choix du sujet, la composition de la photo, les choix techniques qui dépassent largement le cadre de la technique : le cadrage, le temps de pose, l’ouverture, la profondeur de champ, la focale, ceci, pour un même sujet, transformera de tout en tout la photographie en fonction de ce que le photographe voudra montrer, la sélection des photographies (je ne suis pas photographe, mais je crois savoir qu’un pro. en prend des centaines pour un thème donné et n’en sélectionne qu’un petit pourcentage pour diffusion), sélection qui dépasse largement le cadre de la photo la meilleure techniquement mais relève aussi d’une sensibilité artistique.

        Et c'est là qu'on va différencier la banque d'image pas cher dans laquelle on va choisir une photo pour poser dans un article de presse, au photographe d'investigation qui lui ne va pas se contenter de faire des photos, ou à l'artiste qui va vouloir faire passer une idée au travers de la photo. Il y aura un but, une composition derrière qui ne sera pas la photographie en elle-même mais l'idée que la photographie aidera à faire passer. C'est là qu'est le côté artistique. Et je comparerai plutot ce genre de photographe à des "musiciens" qui passent leur temps à enregistrer des bruits ou des samples et à les arranger pour en sortir un morceau qui sera lui "original", une oeuvre d'art personnalisée. Et ces photographes là existeront toujours, et n'auront pas de mal à se faire payer pour des expositions.

        Monsieur tout le monde prend de belles photographies (de temps en temps) mais il est incapable de se fixer un thème et un sujet, de se dire je veux montrer ça à mon public (ma vision du sujet, mon interprétation, faire passer telle idée) et faire mouche.

        En fait nous ne sommes pas réellement en désaccord. Moi ce que je vois, c'est que l'Union des Photographes essaie de défendre une grande partie de photographes qui ne sont pas des artistes mais des techniciens qui ne trouvent plus de travail parce que leur savoir faire technique a été remplacé par du matériel qui fait aussi bien, et qui suffit à une grande partie des besoins.

        • [^] # Re: L'origine du problème ....

          Posté par  . Évalué à 3.

          C’est comme si tu disais à un musicien-interprète qu’il ne fait pas de l’art parce que dans les faits, 90% de son temps ce sera la technique qui sera travaillée.
          Non, un musicien-interprète, il interprète. Et c'est ça le côté artistique : l'interprétation.

          Pour illustrer mon propos : un musicien interprète qui aura une interprétation trop "mécanique" d'un morceau ne sera pas aussi bien considéré et aussi bien payé qu'un musicien interprète qui lui ajoutera sa touche personnelle dans l'interprétation du morceau (qui lui sera le même), même si le premier joue bien le morceau. Le premier sera plutôot un technicien, et on pourra le remplacer par une machine. Le second sera un artiste que n'importe quelle machine au monde ne pourra remplacer.

      • [^] # Re: L'origine du problème ....

        Posté par  . Évalué à 1.

        le cadrage, le temps de pose, l’ouverture, la profondeur de champ, la focale, ceci, pour un même sujet, transformera de tout en tout la photographie en fonction de ce que le photographe voudra montrer
        Ca reste de la technique de reproduction. Le côté artistique n'est pas là. Je comparerais ça à un technicien du son qui sait ou placer les micros et régler le son pour éviter qu'un instrument ressorte plus qu'un autre. Certes l'oeuvre finale ou la retransmission du concert change en fonction de ces paramètres, mais en général ce n'est pas le technicien du son qui décide de ce qui est bon ou non, mais l'artiste interprète qui sait lui ce qu'il veut obtenir.

        la sélection des photographies (je ne suis pas photographe, mais je crois savoir qu’un pro. en prend des centaines pour un thème donné et n’en sélectionne qu’un petit pourcentage pour diffusion), sélection qui dépasse largement le cadre de la photo la meilleure techniquement mais relève aussi d’une sensibilité artistique.
        Oui, un photographe peut être artiste mais tout photographe n'est pas artiste. Et l'art ne réside pas dans la technique de reproduction (ce qu'est la photographie à la base), mais dans l'agencement de ces reproductions sur un thème donné.

    • [^] # Re: L'origine du problème ....

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 6.

      Là, on parle de droit, et en particulier du droit d'auteur, pas d'art. Le droit d'auteur ne s'attache pas à savoir ce qui est artisitique et ce qui ne l'est pas (heureusement), il dit : «tout ce qui vient de l'esprit, c'est couvert par le droit d'auteur». Et la photographie en fait partie, tout comme un code source (avec ton argumentation, un programme, c'est juste des techniciens qui utilisent des méthodes de production de code source). Le photographe fait un choix quand il cadre, quand il choisit son sujet, etc. Et ça, c'est couvert par le droit d'auteur. Que ce soit de l'art ou pas, peu importe au regard de la loi. Même les dessins des enfants à la maternelle sont couverts par le droit d'auteur, même les skyblogs (!!) sont couverts par le droit d'auteur.

      • [^] # Re: L'origine du problème ....

        Posté par  . Évalué à 0.

        Donc je reformule : est-ce qu'une reproduction photographique est une oeuvre de l'esprit ? Je ne crois pas. Ce n'est qu'une technique de reproduction. Transformer un MP3 en WAV, ou appuyer sur le bouton "enregistrer" d'un appareil d'enregistrement audio ne constitue pas une oeuvre de l'esprit. Pourquoi donc la photo, qui n'est qu'une reproduction devrait-elle être traitée comme une oeuvre de l'esprit ?

        • [^] # Re: L'origine du problème ....

          Posté par  . Évalué à 3.

          Parce qu'il y a plus que ça, il faut régler les différents paramètre de l'appareil et il n'y a pas une science exacte pour le faire, deux photos prise au même moment avec des paramètres différents ne seront pas vraiment les mêmes.

          « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

          • [^] # Re: L'origine du problème ....

            Posté par  . Évalué à 1.

            Ca reste de la technique, rien d'artistique dedans. Deux photos prises au même moment avec les mêmes paramètres donneront le même résultat. Ce n'est que dee la reproduction.

            Par contre deux peintres représentant la même scène au même moment avec la même technique n'auront pas le même résultat, parce que le peintre retranscrit ce qu'il interprète de la scène.

            • [^] # Re: L'origine du problème ....

              Posté par  . Évalué à 2.

              Alors tu dois appliquer le même raisonnement au code informatique. Tu peux coder un bouton de plein de manière différent mais ce sera toujours un bouton.

              « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

              • [^] # Re: L'origine du problème ....

                Posté par  . Évalué à 2.

                Absolument pas : a partir du moment ou le code généré ne l'est pas par une machine mais par un développeur.

                L'appareil photo n'est qu'une machine : ce n'est qu'un capteur que l'on règle. Doit-on qualifier d'oeuvre de l'esprit un relevé de capteur de température ?

                • [^] # Re: L'origine du problème ....

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Ce qui est généré, in fine, c'est l'ELF, je ne vois pas en quoi c'est différent de paramétrer un appareil et de le positionner correctement et de d'écrire du code d'une certaine façon pour que le compilateur génère un binaire.

                  « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

                  • [^] # Re: L'origine du problème ....

                    Posté par  . Évalué à 2.

                    Ce qui est généré, in fine, c'est l'ELF
                    Non, ce qui est généré, c'est une suite d'instructions.
                    je ne vois pas en quoi c'est différent de paramétrer un appareil et de le positionner correctement et de d'écrire du code d'une certaine façon pour que le compilateur génère un binaire
                    Parce que le code est écrit par un humain. L'appareil ne fait que capter de la lumière.

                    • [^] # Re: L'origine du problème ....

                      Posté par  . Évalué à 4.

                      La photo est réalisée par l'appareil au même titre que ton exécutable est compilé par un programme sur un ordinateur. Quand j'étais plus jeune, je réalisais des jeux en cliquant sur trois boutons dans des logiciels adaptés, je ne considère pas pour autant que créer un jeu n'est qu'un acte automatique : j'en conclue que je ne sais pas écrire de jeu. Tu pourrais aussi conclure que tu sais prendre une photo, mais pas remplacer un photographe.

                      L'appareil est un outils mais pour ceux qui maîtrisent assez leur appareil, la manière de l'utiliser en vue d'un résultat donné est bien une œuvre de l'esprit. Je ne suis pas photographe, et visiblement toi non plus. Tu crois qu'il suffit d'appuyer sur un bouton pour reproduire la réalité… c'est faux. Tu produiras de toute façon une image et non la réalité et la manière de composer cette image est une interprétation.

                      Régler la focale, le cadrage, les filtres de couleurs ou que sais-je encore (je ne suis vraiment pas photographe, je constate juste que mes belles photos ne le sont que par chance) ne sont pas des paramètres qui ont une valeur optimale pour une situation donnée: ce sont des paramètres qui modifient le résultat obtenu selon la volonté du photographe. La photo obtenue au final est effectivement marquée par l'interprétation du photographe. Si tu laisses l'appareil tout faire, tu peux obtenir de belles photos quand-même. Tu sais, mes jeux n'étaient pas tous mauvais non plus ;-)

                      • [^] # Re: L'origine du problème ....

                        Posté par  . Évalué à 1.

                        Ta comparaison est foireuse : même si ton jeu est créé de façon automatique, le scénario vient de toi. Sinon effectivement, si la machne cre tes jex de A à Z, ton jeu n'est pas une oeuvre de l'esprit.

                        Pour ma part je vais considérer comme oeuvre de l'esprit le fait de poser un micro à la fenetre et enregstrer tout ce qui passe dans la rue ? Non, il faut être sérieux. Même si je dois régler mon micro pour qu'il ne prenne que certains sons. Je vais poser un capteur de température dehors et à l'intérieur de mon appart, et je vais considérer les relevés cmme des oeuvres de l'esprit ? Il faut être sérieux quand même. La je parle de capter simple, mais on peut appliquer ce raisonnement à des capteurs plus sophistiqués qui nécessitent des réglages plus fins ou plus cmplexes. Que dire des images d'un système de surveillance, ou des photo satellites ? Ce n'est abslument pas de l'art, ni de l'oeuvre de l'esprit, mais de la technique.

                        Pour ma part l'art ou l'oeuvre de l'esprit ne résidera pas dans la prise de photo en elle-même. Une photo souvenir d'un mariage ne constitue pas une oeuvre de l'esprit, sauf dans le cas ou ces photos sont prises avec une certaine mise en scène. Et dans ce cas ce ne sont pas les photos en elle-même les oeuves de l'esprit, mais la mise en scène. La prise de vue n'est qu'une technique. L'oeuvre de l'esprit, elle est ailleurs : Ca peut être choisir un thème, une idée que l'on veut illustrer avec des photos, le choix des sujets à photographier pour illustrer ce thème, le moment adéquat pour prendre la photo, ainsi que le choix des prises de vues qui correspondent à ce qu l'on veut faire ressortir.

                        • [^] # Re: L'origine du problème ....

                          Posté par  . Évalué à 6.

                          C’est marrant.

                          Tous les exemples que tu donnes sont des œuvres de l’esprit et sont protégées en tant que telles par le droit d’auteur.

                          « Pour ma part je vais considérer comme oeuvre de l'esprit le fait de poser un micro à la fenetre et enregstrer tout ce qui passe dans la rue. »

                          Oui, exactement au même titre qu’un enregistrement d’un musicien. C’est comme ça. Tu n’es pas d’accord, c’est ton problème. Mais la loi est ainsi faite. Parce qu’à un moment donné tu as fait la démarche de faire un enregistrement original de la rue.

                          « Je vais poser un capteur de température dehors et à l'intérieur de mon appart, et je vais considérer les relevés cmme des oeuvres de l'esprit. »

                          « Que dire des images d'un système de surveillance, ou des photo satellites ? »

                          Sont soumis au droit d’auteur. On n’a pas accès au données si facilement, et les redistribuer nécessite l’accord des gens ayant produit les relevés et les photographies. Oui même des données, oui, même les bases de données.

                          Par contre tu mélanges allègrement œuvres de l’esprit, et donc soumises au droit d’auteur en tant que telles, et œuvre d’art. Ce qui est artistique ou ne l’est pas est laissé à l’appréciation de chacun. Si tu crois que la photo n’est pas artistique sous le prétexte qu’il ne s’agit que de réglages technique d’un appareil, libre à toi de le croire. Mais ne crois pas que tu seras pris au sérieux car quiconque aura fait de la photo un peu sérieusement te rira au nez.

                          • [^] # Re: L'origine du problème ....

                            Posté par  . Évalué à 2.

                            Oui, exactement au même titre qu’un enregistrement d’un musicien. C’est comme ça. Tu n’es pas d’accord, c’est ton problème. Mais la loi est ainsi faite. Parce qu’à un moment donné tu as fait la démarche de faire un enregistrement original de la rue.
                            Ce n'est pas un enregistrement original : toute personne passant par là peut enregistrer exactement la même chose. Et si tu reprends mon commentaire initial, tu remarqueras que c'est bien la question que je pose : n'est-il pas abusif de considérer comme oeuvre de l'esprit une simple transformation physique ? (transformation de photons ou de vibrations en signal électrique et enregistrement de ces signaux sur un support ) ? Ma question était mal posée, mais

                            Par contre tu mélanges allègrement œuvres de l’esprit, et donc soumises au droit d’auteur en tant que telles, et œuvre d’art.

                            Absolument pas : pour moi dans le cadre de la photographie, la reproduction d'un paysage n'est pas une oeuvre de l'esprit. Ce n'est qu'une technique de reproduction. L'oeuvre de l'esprit ce sera ce que la photo illustre. Si tu fais une mise en scène que tu photographies, l'oeuvre de l'esprit ne sera pas la photo mais la mise en scène. Si tes photos sont là pour illustrer une idée, c'est l'expression de l'idée qui sera l'oeuvre de l'esprit (avec la photo qui fera partie d'un ensemble, mais la photo en elle-même ne sera qu'un moyen, une technique pour exprimer une idée).

                            Le fait que la loi considère toute photo comme oeuvre de l'esprit me gène effectivement ( je n'en poourrai pas, je te rassure). Et tous tes arguments ne m'ont pas convaincu, parce qu'à chaque fois que tu m'as cité un exemple (musicien, génération automatique de code dansl e cadre de création de jeux => tu crées quelque chose) nécessitent soit que le créateur enchaine les équences du jeu, soit par le fait que c'est le musicien qui génère la musique.

                            • [^] # Re: L'origine du problème ....

                              Posté par  . Évalué à 10.

                              C’est là que tu as des lacunes en photographies. Il y a un travail de composition. C’est-à-dire : qu’est-ce que je mets dans ma photographie ? Ça implique de savoir où est-ce que je me place, dans quelle direction je prend, quelle profondeur de champ j’utilise (ce n’est pas qu’une contrainte technique, ça permet de cacher, des plans qui se situent à différentes distances), tout ceci sans avoir besoin de faire un travail de mise en scène qui serait malvenu pour du reportage. On a le cadrage (j’utilise la règle des 1/3—2/3, ou centré, vertical ou horizontal, classique, panoramique, carré?), et plus important le choix du sujet. Je ne m’y connais pas tellement en photo, donc il y a peu qui me vient à l’esprit. Tout ceci n’est pas technique, la technique n’est qu’un outil au service du sens artistique du photographe. Intéresse toi à la photographie, parce que là tu juges d’une activité si elle est artistique ou pas sans rien y connaître. Ceux qui la connaissent te diront que c’est une activité artistique, c’est un argument d’autorité fort. Maintenant ne t’attend pas être convaincu, tu n’y connais manifestement rien à la photographie. J’y connais rien à la peinture moderne : des carrées, des formes abstraites, n’importe qui pourrait en faire de même ! Pourtant je ne juge pas car je ne connais ni la démarche ni le travail fait derrière.

                              Et la prise de son est original, tu ne pourras pas avoir deux prises de sons identiques. Je te mets au défi de me sortir deux prises de son différentes telles que « diff sonA.wav sonB.wav » renvoie deux fichiers identiques. La loi ne peut pas faire de sélection sur ce qui devrait être protégé car l’intérêt artistique d’une œuvre est bien trop subjectif.

                              Tu as beau le nier, tu refuses de voir le côté artistique de la photographie. Tu la bornes à son côté technique. Ensuite tu viens expliquer que la photographie n’est que technique. Tes expériences de pensée, où on remplacerait un photographe par un autre pour obtenir le même résultat est fausse et biaisée. Tu n’auras pas le même résultat, jamais, sauf à lui ordonner de refaire exactement les mêmes choix que le premier. Mais ce sont ces choix qui définissent le côté artistique. Si tu te bornes à lui ordonner de reprendre les choix techniques d’un autre tu te retrouveras exactement avec le même résultat. C’est normal : toi, et toi seul, en a fait un technicien. Mais ce n’est pas le travail d’un photographe, ce n’est jamais ce qu’on lui demande, parce que justement ces choix le client n’est pas capable de les faire. Ces choix formeront la photo, ces choix exprimeront une ou des idées, idées qui viennent du photographe ou suscitées spontanément chez le spectateur, ou pas. Manifestement c’est le « ou pas » qui prédomine chez toi. Je suis comme toi, la peinture ne m’a jamais rien suscité, pour moi c’est juste l’application de la technique des peintres apprises et développée par eux-même ensuite.

                              « n'est-il pas abusif de considérer comme oeuvre de l'esprit une simple transformation physique ? »

                              Ta question est encore plus mal posée, toute œuvre de l’esprit est une transformation physique. « simple » veut dire tout et rien à la fois. Le peintre se base sur la « simple » technique de dépôt de matière colorée sur sa toile, le violoniste se base sur la « simple » transformation physique de frottement vers la vibration de la corde. Le pianiste n’en parlons pas.

                              Si, parlons du pianiste. Je vais faire un petit exercice, transposer ton discours sur le photographe au pianiste. Un pianiste il a juste à appuyer sur une touche plus ou moins fort (c’est indiqué sur la partition), durant plus ou moins longtemps. On est bien d’accord ? Il lit la partition, il l’applique. Pourvu qu’il sache le faire correctement il reproduira la partition. Il ne crée rien il se contente d’appuyer pour reproduire la partition. Pourtant, je suis à peu près sûr que tu accorderas au pianiste le titre d’artiste. Parce qu’il interprétera l’œuvre. Le photographe ne créé rien, il appuie pour reproduire le monde. Mais, tout comme le pianiste, il y a des nuances, qui viennent de l’interprétation, on t’a donné plein d’exemple de détails techniques qui servent le côté artistique de la photo, tu ne veux juste pas les voir. Si le domaine ne t’intéresse pas alors, accepte que ces nuances et ces interprétations existe. Si tu n’acceptes pas l’argument d’autorité alors soit apprend la photographie sérieusement soit arrête de la juger.

                              J’ai de plus en plus le sentiment que tu voudrais qu’on juge qu’une œuvre de l’esprit devrait être protégée en fonction de l’intérêt artistique que tu lui trouves. Bon courage !

                              PS : c’est pas toujours les même personnes qui te répondent.

                              • [^] # Re: L'origine du problème ....

                                Posté par  . Évalué à 1.

                                J'ai parfaitement compris ou tu veux en venir et je susis en partie d'accord avec toi. Je fais une différentiation entre photo artistique et simple photo de reproduction là ou toi tu mets tout dans le même sac.
                                Il y a un travail de composition. C’est-à-dire : qu’est-ce que je mets dans ma photographie ? Ça implique de savoir où est-ce que je me place, dans quelle direction je prend, quelle profondeur de champ j’utilise (ce n’est pas qu’une contrainte technique, ça permet de cacher, des plans qui se situent à différentes distances), tout ceci sans avoir besoin de faire un travail de mise en scène qui serait malvenu pour du reportage.
                                Là je suis d'accord avec toi parce qu'à la fin tu mets la notion de reportage : ta photo elle va servir à illustrer quelque chose. Pour moi ce n'est pas la photo en elle-même l'oeuvre de l'esprity mais c'est quelque chose de plus global.
                                On a le cadrage (j’utilise la règle des 1/3—2/3, ou centré, vertical ou horizontal, classique, panoramique, carré?), et plus important le choix du sujet.
                                Mais c'est exactement ce que je te disais : tu réalises une composition, mais ta photo toute seule, ben ce n'est qu'une reproduction.

                                Ceux qui la connaissent te diront que c’est une activité artistique, c’est un argument d’autorité fort.
                                Tu devrais aller faire un tour sur fr.comp.linux.debats. Le posteur initial du journal ici même n'a absolument pas le même point de vue. Lorsque je l'ai lu au départ je n'ai pas compris son point de vue : j'avais plus ou moins les mêmes a-prioris que toi. Mais en y réfléchissant, j'ai compris que l'activité artistique ou "oeuvre de l'esprit"" n'est pas dans la reproduction.
                                Ensuite tu viens expliquer que la photographie n’est que technique. Tes expériences de pensée, où on remplacerait un photographe par un autre pour obtenir le même résultat est fausse et biaisée. Tu n’auras pas le même résultat, jamais, sauf à lui ordonner de refaire exactement les mêmes choix que le premier.
                                Ben la tu vas dans mon sens : tu fais les mêmes réglages, tu poses l'appareil au même endroit, tu fais la photo à la même heure et à la même saison, tu auras le même résultat. TOut ca parce que la prise de vue est automatique.

                                Par contre tu prends deux peintres, tu leur donnes le même modèle, tu leur fais appliquer les mêmes technique, les résultats seront proches mais pas identique. Il y aura toujours des différences (je te l'accorde seul un spécialiste fera la différence).

                                Si tu te bornes à lui ordonner de reprendre les choix techniques d’un autre tu te retrouveras exactement avec le même résultat. C’est normal : toi, et toi seul, en a fait un technicien. Mais ce n’est pas le travail d’un photographe, ce n’est jamais ce qu’on lui demande, parce que justement ces choix le client n’est pas capable de les faire.

                                Mais tu sais qu'on va finir par être d'accord ? tu dis que "ce n'est pas le travail d'un photographe" : mais parfois c'est ce qu'on demande à un photographe " Fournis-moi une photo d'un chat noir pour illustrer un article qui parle de chat noir" => reproduction
                                " Je dois faire un article traitant de la souffrance des peubles subissant la guerre en Afghanistan" => travail de composition, de choix, de mise en évidence, de prise de vue et de rendu. Dans ce cas les photos entrent dans ce que je qualifie d'oeuvre de l'esprit, mais ce n'est pas la photo toute seule qui fait cette oeuvre. Elle participe à l'oeuvre parce qu'elle illustre un autre ensemble. Et ça n'importe quel photographe n'est pas capable de le faire.

                                Si, parlons du pianiste. Je vais faire un petit exercice, transposer ton discours sur le photographe au pianiste.

                                Pas adapté parce que le pianiste n'est pas une machine. Mon discours ne vait que si tu appliques ça à un piano automatique : mais là encore, ce n'est pas tout à fait réel parce que le piano reproduit une oeuvre qui elle a été créée, un peu comme un ordinateur exécute un algorithme et des instructions qui ont été créées par un programmeur.
                                Mais, tout comme le pianiste, il y a des nuances, qui viennent de l’interprétation, on t’a donné plein d’exemple de détails techniques qui servent le côté artistique de la photo, tu ne veux juste pas les voir.
                                Mais si je le vois. Je n'ai pas dir qu'il n'y avait pas d'art dans la photographie, j'ai simplement dit qu'une photo en tant que telle ne constitue pas systématiquement une oeuvre de l'esprit.

                                Si le domaine ne t’intéresse pas alors, accepte que ces nuances et ces interprétations existe. Si tu n’acceptes pas l’argument d’autorité alors soit apprend la photographie sérieusement soit arrête de la juger.
                                Mais l'argument d'autorité de qui ? De toi ? Tu fais autorité en photographie ? Et je n'aurais pas le droit d'avoir un point de vue ? Alors certes je t'accorde que mon point de vue ne plait pas à tout e monde, mais ce n'est pas un point de vue que j'ai forgé comme ça sans me poser de question. Je ne veux pas non plus dénigrer les photographes (et effectivement, il est fort possible que mon point de vue puisse en froisser certains). Mais jusqu'à maintenant tes arguments ne m'ont pas convaincus.

                                sinon j'allais oublier :
                                Et la prise de son est original, tu ne pourras pas avoir deux prises de sons identiques. Je te mets au défi de me sortir deux prises de son différentes telles que « diff sonA.wav sonB.wav » renvoie deux fichiers identiques.
                                Mai pourquooi donc ? Les seules différences entre les deux fichiers seront un pouillème lié à des éléments physiques (parce que les composants des enregistreurs ne peuvent être absolument identiques).

  • # Et le cinéma alors?

    Posté par  . Évalué à 4.

    Ben avec un pote on a fait un film libre. On espérait tuer l'industrie du cinéma, mais en fait notre film est tellement nul qu'on a raté notre coup ;-)

    Blague à part, il y a le libre, et le CC-NC. Point. Exemples : les photos "vue du ciel", le logiciel "winzip", les films CNC ne sont pas libres. Ce genre de blog est par contre l'ennemi : http://soosck.wordpress.com/2010/11/04/20-open-source-movies-edit-redistribute-free/

    ⚓ À g'Auch TOUTE! http://afdgauch.online.fr

  • # C'est pas une solution

    Posté par  . Évalué à 4.

    Il faudrait déjà mettre en prison tous ceux qui volent et qui font du recel.

    Cette action aurait déjà pour principal intérêt de :
    - stopper l’hémorragie
    - redonner une valeur aux oeuvres intellectuelles.
    Par voix de conséquence, le prix de la photo pourrait augmenter.

    Il faudrait redonner le gout au gens pour les belles choses.
    La généralisation des clichés moches, y compris ceux promu par les grands concours (genre Arles), fait énormément de mal aux différentes professions de la photo.

    Le marché de la photo est complexe et multiple. Avec par exemple :

    Il y a la photo d'art, que l'on peux comparer au travail des peintres.
    Le professionnel qui effectue les photos de mariage etc...
    Le professionnel de presse, qui occupe sa vie à faire le slalom sous les bombes
    Le professionnel de presse locale, ou/et de banques d'images pour alimenter les web agency ...
    La photo vendu dans un cadre par confo ou un suédois par exemple.
    Le professionnel sous les bombes, qui décide de mettre des photos "artistiques" en ligne ou en expo, pour se faire plaisir/un nom ou parce qu'il est sponsorisé par une marque d'appareil photo, pour mettre ses derniers cliché sous licence permissive, assurant ainsi la promotion virale des capacités du dernier boitier.

    Bref cette multitude de professiosn, choix de vie (et bien sur je passe outre le plombier qui aimerait être reconnu comme artiste majeur de la photographie du 21ème siècle, qui a aussi le droit d'exister en tant que photographe artistique et qui ne démérite pas forcément vis à vis des autres pros) ne demandent pas la même réponse.

    Interdire la publication libre des photos ne solutionne rien. Les états s'entendent à limiter le téléchargement illégal de films et musique, luttent contre les faussaires et le vol de peinture. Il faut lutter pour l'application stricte des licences. Lorsque le respect d'une licence (peut-importe laquelle) sera admis par tous, les bisounours seront sur terre et tout le monde vivra mieux.

    Cette interdiction, n’empêchera personne de photographier ta photo, ou de la scanner, pour se l'imprimer et la mettre dans sa chambre, la donner à tata etc... bref c'est pas une solution.

  • # Oui totalement d'accord!

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Il faut aussi interdire l'usage gratuit des sujets des photographes. Par exemple, si on prends en photo une route, il est scandaleux qu'on ne paye pas une somme décente à tout ceux qui l'ont construite et entretenu, mais aussi à tout ceux qui ont marché dessus, contribuant à sa belle couleur, à ses chewing-gum écrasés, à ses mégots de cigarette et à ses crottes de chien ainsi qu'à leurs héritiers sur 3 générations.

    Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

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