NetBSD 7.0

37
11
oct.
2015
NetBSD

La fondation NetBSD a annoncé ce 8 octobre 2015 la disponibilité d'une nouvelle version majeure de NetBSD, estampillée 7.0.

NetBSD est un système d’exploitation libre, de type UNIX, dérivé de Net/2, 4.3BSD et 386BSD. Il est ainsi un héritier tout droit issu de BSD UNIX et, en réalité, le premier projet à avoir posé les bases de ce qu’allait devenir « un projet communautaire ». Ce système met l’accent sur la propreté de son code source, sa lisibilité et, par extension, sa portabilité. Il est aussi connu pour avoir été la base d’OpenBSD.

Cette nouvelle version majeure fait suite aux versions 6.0 et 6.1, disponibles pour leur part depuis octobre 2012 et juin 2013.

Une partie des changements est détaillée en seconde partie de cet article, et reprend en grande partie la page d'annonce.

Sommaire

Noyau

Le noyau en lui-même dispose des améliorations suivantes :

  • prise en compte de sendmmsg(2) et de recvmmsg(2) ;
  • les instructions BPF_COP/BPF_COPX sont utilisables grâce à un coprocesseur BPF ;
  • ajout des appels système fdiscard(2) and posix_fallocate(2) ;
  • une limite supplémentaire, RLIMIT_NTHR, pour restreindre le nombre de processus par utilisateur, accompagnée d'un appel sysctl : kern.maxlwp ;
  • import du compilateur JIT (just in time) sljit et ajout de BPF ;
  • les variables kern.uidinfo.* sont maintenant disponibles dans sysctl ;
  • création d'une option de configuration "options MODULAR_DEFAULT_AUTOLOAD", ajoutée par défaut aux noyaux configurés pour utiliser "options MODULAR" : cela active le chargement automatique de modules au démarrage, et permet une désactivation simple en commentant ou retirant cette ligne ;
  • vous voulez utiliser NetBSD comme baromètre ? Challenge accepté ! envsys(4) se voit ajouter %rH (humidité relative) à ses senseurs.

Réseau

De nouveaux appels sysctl (en provenance d'OpenBSD) font leur apparition, et ont pour but d'empêcher des attaques par déni de service sur réseau IPv6 :

  • net.inet6.ip6.neighborgcthresh, ayant pour valeur par défaut 2048 ;
  • net.inet6.ip6.maxifprefixes, positionné à 16 ;
  • net.inet6.ip6.maxifdefrouters, qui vaut aussi 16 par défaut ;
  • et enfin net.inet6.ip6.maxdynroutes, qui vaut 4096.

shmif(4) est une interface réseau prévue pour fonctionner dans un noyau de type RUMP. Dans NetBSD 7.0, elle fonctionne désormais lorsqu'elle est associée à un bridge.

Toujours côté sysctl, on notera l'apparition de net.inet6.ip6.prefer_tempaddr pour favoriser l'utilisation d'adresses IPv6 temporaires comme adresse source.

Afin d'obtenir des informations sur une session TCP, NetBSD 7.0 prend maintenant en charge l'option TCP_INFO dans un socket.

Stockage

Navré de décevoir ceux qui attendaient une version stable de ZFS, ce n'est pas pour tout de suite. En revanche, quelques améliorations notables sont disponibles, comme l'ajout (expérimental) d'une option "discard" ou "trim" pour le stockage principal avec une mémoire flash (disques SSD, clé USB, carte mémoire).

On appréciera aussi le fait que les partitions FFS pourront être montées même si le journal WAPBL est corrompu. Les attributs étendus UFS1 sont maintenant activés dans la configuration noyau GENERIC, et dans les configurations basées dessus. Enfin, il sera possible, côté ptyfs, d'autoriser plusieurs fois le montage.

Sécurité

rnd(4) est le générateur de nombres aléatoires de NetBSD. Celui-ci s'améliore avec la version 7.0, en acceptant les senseurs de la machine comme source d'entropie. De plus, il récoltera encore plus d'entropie au début du démarrage et en utilisant presque tout ce qu'il peut : timings autoconf, paramètres sysctl, le nom d'hôte de la machine, le contenu des premiers paquets réseau, voire même les valeurs de différents senseurs.

Toujours dans le domaine de la génération de nombres aléatoires, il est possible d'utiliser viornd(4), un pilote pour VirtIO, qui permettra d'avoir suffisamment d'entropie sur une machine virtuelle QEMU, KVM, ou Google Compute Engine.

NPF(7) est un outil de filtrage de paquets, à l'image de PF, mais spécifique à NetBSD et apparu dans la version 6.0. Sa principale raison d'être réside dans l'adaptation de son code pour le multi-processeur SMP. La version 7.0 de NetBSD lui apporte quelques améliorations :

  • NPF utilise le byte-code BPF (Berkeley Packet Filter), qui a la particularité d'avoir une compilation JIT (just-in-time) par défaut ;
  • prise en charge de règles dynamiques ;
  • possibilité de mettre en place un NAT statique (stateless) ;
  • on peut dorénavant mettre en place de la translation de préfixe réseau IPv6 vers IPv6, comme spécifié dans la RFC 6296 ;
  • enfin, NPF est capable d'utiliser des tables basées sur CDB.

On déplorera l'absence de LibreSSL, mais celui-ci est encore en cours d'intégration dans pkgsrc-wip : wip/libressl. Les contributeurs sont les bienvenus :)

Pilotes de périphériques

NetBSD apporte beaucoup de nouveautés dans ce domaine, en particulier côté graphique, grâce à un port du code DRM/KMS de Linux 3.15 : cela se traduit par la possibilité d'utiliser des cartes Intel et Radeon modernes, et de disposer de l'accélération matérielle.

Si vous évoluez encore avec du matériel du siècle dernier, vous n'êtes pas oubliés : parmi les pilotes framebuffer, on trouvera entre autres gffb pour les cartes GeForce2 MX et tdvfb pour les Voodoo1 et Voodoo2.

On notera aussi l'arrivée de nombreux pilotes réseau, filaires et sans fil, dont quelques-uns importés d'OpenBSD ou de FreeBSD. On peut citer par exemple le pilote VMware VMXNET3 vmx(4) ainsi que l'ajout de nombreuses puces dont BCM57762 (Apple Thunderbolt Gigabit Ethernet Adapter) dans bge(4).

De manière plus générique, on pourra aussi remarquer que tout le sous-système USB est maintenant compatible multi-processeur.

Plateformes matérielles

L'une des principales nouveautés de NetBSD 7.0 réside dans le nombre de SoC ARM officiellement pris en charge de manière stable, avec en premier lieu la gamme Raspberry Pi, complètement gérée, incluant la fréquence CPU, le GPU VideoCore IV, le son, ainsi que les 4 coeurs dans le cas du Raspberry Pi 2. D'autres cartes sont elles aussi prises en charge, comme l'ODROID-C1, le BeagleBone (TI AM335x), le BeagleBoard-xM (TI DM37XX), le Kobo Touch (Freescale i.MX50), le Banana Pi ou les SoC Marvell Armada XP.

De manière plus générale pour les ports ARM, diverses nouveautés sont à apprécier, comme la prise en charge du SMP ou du processeur Cortex-A9. Il convient de remarquer que tous les ports ARM ayant en commun la MACHINE_ARCH génèrent maintenant les mêmes binaires en espace utilisateur. Tous les sets, à l'exception de etc.tgz sont donc binairement identiques. Enfin, le format de fichier binaire est maintenant EABI.

Vous avez un ordinateur portable MIPS Lemote Yeeloong ? Félicitations, vous pouvez installer NetBSD 7.0 dessus ! Les utilisateurs PowerPC ne sont pas en reste, avec la prise en charge des processeurs de type ppc601.

Le port Amiga bénéficie de nombreux ajouts de pilotes matériels, comme xsh(4), empb(4), em4k(4) ou encore empm(4). Ce dernier est d'autant plus pratique qu'il permet d'éteindre complètement la machine.

Revenons à des architectures plus traditionnelles, en commençant par le port amd64 qui est capable maintenant de gérer 256 processeurs ! Dans un registre moins impressionnant mais probablement plus utilisable au quotidien, NetBSD 7 intègre un pilote pour gérer le SMC (System Management Controller), qui permet par exemple de voir et de modifier la vitesse des ventilateurs de sa machine Apple.

La plateforme i386 quant à elle bénéficie de l'ajout du pilote soekrisgpio pour les modèles net6501 de chez Soekris. Par contre, l'option noyau COMPAT_FREEBSD est désactivée par défaut. Certains pilotes d'affichage sont aussi retirés (vga@isa et pcdisplay@isa) du noyau GENERIC, mais sont inclus dans une une nouvelle configuration noyau, nommée LEGACY.

Outils utilisateurs

Un nouvel outil fait son apparition dans NetBSD 7.0 : blacklistd(8). Il s'agit d'un démon qui s'intègre aux dispositifs de filtrage de paquets pour protéger certains démons réseau, comme ssh, named et ftpd de tentatives d'intrusion par force brute. On peut le comparer à fail2ban.

Remarquons aussi l'apparition d'une commande service(8) basée sur le script FreeBSD, qui permet de lancer, arrêter ou vérifier l'état d'un démon. Exemples :

# service sshd restart
Stopping sshd.
Starting sshd.

$ service -v inetd status
inetd is located in /etc/rc.d
inetd is running as pid 1713.

L'outil gkermit se voit remplacé par ekermit(1), qui lui est sous licence BSD. Pour ceux qui souhaitent conserver leurs habitudes, gkermit est disponible en paquet pkgsrc sous comms/gkermit.

La commande ftp(1) se voit ajouter la prise en charge du protocole HTTPS. Cela peut sembler étrange à première vue (après tout, pourquoi un client FTP permettrait autre chose que ce protocole ?), mais en fait cette fonctionnalité enlève une épine du pied à tous ceux qui maintiennent des paquets dans pkgsrc. En effet, des dépôts populaires de sources ne sont accessibles que via HTTPS, comme Github ou PyPI, obligeant à demander que l'archive source soit copiée sur ftp.netbsd.org ou à obliger pkgsrc à télécharger les sources en utilisant curl ou wget.

Du côté de zgrep(1), on appréciera que le nom du fichier ne soit plus préfixé à la sortie de la commande, car cela permet d'avoir un comportement identique à grep(1).

Signalons aussi diverses mises à jours dans les programmes fournis de base :

  • BIND 9.10.2-P4 ;
  • IPFilter 5.1.1 ;
  • LLVM 3.6.1 ;
  • OpenLDAP 2.4.39 ;
  • OpenSSH 6.8 ;
  • OpenSSL 1.0.1p ;
  • SQLite 3.8.3.1 ;
  • atf(7) 0.20 ;
  • binutils 2.23.2 ;
  • byacc 20130304 ;
  • bzip2(1) 1.0.6 ;
  • dhcp 4.3.0 ;
  • dhcpcd(8) 6.7.1 ;
  • file(1) 5.19 ;
  • flex 2.5.39 ;
  • gcc(1) 4.8.4 ;
  • gdb(1) 7.7.1 ;
  • kerberos(8) Heimdal-1-5-branch ;
  • less(1) 458 ;
  • libevent 2.0.22-stable ;
  • libpcap 1.5.2 ;
  • lua(1) 5.3.0 ;
  • mDNSResponder 258.14 ;
  • ntp 4.2.8p2 ;
  • openpam(3) 20140912 (Ourouparia) ;
  • openresolv 3.6.0 ;
  • pcc 1.1.0.DEVEL 20120325 ;
  • pppd 2.4.7 ;
  • pigz(1) 2.3.1 ;
  • postfix(1) 2.11.4 ;
  • tcpdump(8) 4.5.1 ;
  • tmux(1) 1.9a ;
  • tzdata 2015f ;
  • wpa_supplicant/hostapd 2.4.

Les utilisateurs intéressés par des versions plus récentes (par exemple pour BIND, dhcp, ou gcc) pourront se tourner vers pkgsrc.

Divers

Le répertoire /usr/share/doc fait l'objet d'une réorganisation, et au passage, ses fichiers sont maintenant formatés au lieu d'être présents sous forme de sources nroff.

Au démarrage, le fichier /etc/modules.conf sera pris en compte avant la mise en place de la fonctionnalité securelevel, afin de charger un module sans disposer d'un chargeur de démarrage pouvant les prendre directement en compte.

Enfin, un script resize_root a été ajouté à rc.d. Si la variable resize_root est définie à YES dans /etc/rc.conf (ce n'est pas le cas par défaut), alors le système tente de redimensionner la partition racine afin de remplir tout le disque, avant de la monter en écriture. Cela s'avère particulièrement pratique si vous installez NetBSD en copiant une image disque d'un système déjà installé (comme par exemple l'image rpi.img.gz pour un Raspberry Pi).

L’inévitable nettoyage

Il est parfois nécessaire de retirer certains logiciels, certaines portions de code. Les raisons sont variées, comme certains programmes devenus inutiles, ou si peu utilisés qu'il devient trop dur de justifier un effort de maintenance. Parfois, certains outils ne fonctionnent même plus, ou alors personne n'a le courage de les corriger.

Depuis l'arrivée de tmux dans le système de base, l'outil "window" n'avait plus lieu d'être. Les nostalgiques pourront le retrouver dans pkgsrc : misc/window. La pile réseau OSI a aussi été retirée. Enfin, l'option FAST_IPSEC a été renommée IPSEC, suite au retrait de l'ancienne implémentation, KAME IPSEC.

Autour de NetBSD

Le site polonais Beastie.pl réalise en ce moment des entrevues de développeurs NetBSD, disponibles en anglais. Pour le moment, deux entrevues ont été réalisées, la première avec Jeff Rizzo, membre de la Release Engineering team, et la seconde avec Leonardo Taccari.

Aller plus loin

  • # Utilisé par quelles sociétés ?

    Posté par  . Évalué à 7.

    Cherchez pas, Y'a pas de troll.

    Très sérieusement, est-ce que certaines sociétés déclarent utiliser cet OS ?
    Y'a des boites qui sont spécialisés dans les NAS avec une base FreeBSD. Mais qu'en est-il de NetBSD ?

    • [^] # Re: Utilisé par quelles sociétés ?

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.

      Dernièrement, Dell utilise NetBSD pour sa gamme réseau basée sur du Force10 : Dell Networking OS 9 powered by NetBSD.

      Après, du côté de pkgsrc (pas directement NetBSD mais malgré tout en lien), Joyent fournit des paquets binaires pour leur SmartOS (basé sur Illumos si je me rappelle bien), et la NASA le fait aussi pour ses supercalculateurs.

      • [^] # Re: Utilisé par quelles sociétés ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Attention, une bonne partie de la gamme utilise DNOS6 qui lui est basé sur Linux et ne date que de 1993 (l'achat de Force10 date de juillet 1991). De plus, ses commutateurs de cœurs de réseau sont compatibles Cumulus Linux (d'ailleurs, on peux mettre l'OS qu'on veut sur ces switch ce qui est une nouvelle tendance forte de ce marché).

        J'ai personnellement de très fort doutes sur le noyau NetBSD à long terme dans les commutateurs DELL…

        • [^] # Re: Utilisé par quelles sociétés ?

          Posté par  . Évalué à 10.

          J'ai personnellement de très fort doutes sur le noyau NetBSD à long terme dans les commutateurs DELL…

          Je n'en ai pas personnellement vu qu'ils souhaitent engager des développeurs familiers de NetBSD pour leurs gammes (les Z-Series et compagnie) de commutateurs openflow. Un tour sur Linkedin en cherchant les offres permet de se donner une idée, là j'ai une dizaine d'offres spécifiques NetBSD pour une soixantaine spécifiques à FreeBSD. À titre personnel j'ai été contacté il y a quelques mois par un recruteur Dell pour un poste à Santa Clara, ça ne semble pas être du vent s'ils doivent en plus débaucher.

          A long terme je pense plutôt que tous les OS Unix/Linux tels qu'on les connait disparaitront au profit de petits noyaux à la rump (pour la control plane) et et du code réseau purement espace utilisateur (pour la data plane), comme ce que fait Intel avec son DPDK où Linux est un passe-plat.

          Pour la plupart des boites à pizza et entreprises qui utilisent du NetBSD, elles n'en font pas publicité étant donné que ce n'est pas une marque qui fait vendre, comme ce fût le cas avec Windows il y a 15 ans et plus récemment Linux. Très largement diffusé et qui utilise du NetBSD:
          * les Time Capsule et les Airport (+ Extreme), ce qui représente un assez gros volume;
          * les bibliothèques qu'on retrouve dans Darwin/Mac OS X ou dans d'autres projets qui sont celles de NetBSD (libc Android, libedit, netresolv/libbind, etc.);
          * les outils développés par NetBSD (ATF et nbmake chez Juniper et Dell);
          * les équipements de Cradlepoint, Sanctum Networks…

          Bref, chacun a sa place en ce bas monde.

          • [^] # Re: Utilisé par quelles sociétés ?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 11 octobre 2015 à 17:51.

            Tant mieux ;-)

            A vrai dire, je ne comprends pas trop leur stratégie d'avoir sortis leur N2000, N3000 et N4000 sous Linux alors qu'ils venaient d'acheter Force10 avec un vrai OS et que leur OS PowerConnect était bien mauvais… Comme j'ai eu il n'y a pas longtemps un topo de Dell comprenant un volet sur la virtualisation de la commutation via OpenFlow avec Cumulus et équivalent, je me dis (certainement à tord) que le NetBSD est un peu pris en sandwich. Ceci dis, une gamme de commutateur dure un paquet d'année, bien plus qu'une gamme de PC.

            • [^] # Re: Utilisé par quelles sociétés ?

              Posté par  . Évalué à 7.

              Aucune idée, je n'ai pas mes contacts chez les décideurs stratégie chez Dell. Tout ce que je rapporte provient du petit entretien téléphonique que j'avais eu.

              Ce ne serait pas surprenant que plusieurs OS et systèmes cohabitent au sein d'une même boîte, surtout très grosse: Apple exhibe la volonté de fusionner Darwin/Mac OSX/iOS, mais reste assez éloigné d'y arriver. Cisco, avec sa pléthore de rachats en tout genre, a un éco-système très vaste, à base d'IOS, de Linux (assez disparates), et de VxWorks.

              Mais le système d'exploitation devient un logiciel générique (sorte de "commodity software"), et en changer n'apporterait vraiment pas grand chose comme plus-value. C'est surtout l'apparition de nouvelles gammes, produits et services qui fait surgir le système d'exploitation à la mode du moment.

    • [^] # Re: Utilisé par quelles sociétés ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

      Tu devrais trouver des éléments de réponse ici:

      Dans le cadre de mon boulot, j'ai eu également l'occasion de tester les équipements Force10/Dell, articulés autour de NetBSD.
      Et pour finir, une bonne partie des équipements d'infrastructure de ma société, un hébergeur français, tourne sous NetBSD.

      HTH

      • [^] # Re: Utilisé par quelles sociétés ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        • [^] # Re: Utilisé par quelles sociétés ?

          Posté par  . Évalué à 6. Dernière modification le 12 octobre 2015 à 13:32.

          Ton blog est excellent c'est une mine d'or pour les utilisateurs francophones (et même anglophones) de NetBSD.
          Néanmoins je n'arrive toujours pas à voir ce qu'il a de mieux par rapport à FreeBSD et même Linux.
          ZFS est à lui seul un énorme argument en faveur de FreeBSD (à chaque fois que je joue avec zfs je me pose soudainement des questions existentielles : pourquoi en 2015 on se fait chier avec les partitionnements, LVM, les contrôleurs RAID…).

          • [^] # Re: Utilisé par quelles sociétés ?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

            J'avoue que j'étais surpris de ne pas voir apparaitre cette question, systématiquement posée à chaque annonce de release :)

            Mais cette fois je ne me fendrai pas d'un long comparatif qui attirerait dans la minutes les trolls en manque d'attention, à l'affut de la moindre broutille; je te dirais simplement que je ne porte aucune considération à la notion de "mieux" dans le cas que tu exposes. J'utilise GNU/Linux, FreeBSD, OpenBSD et NetBSD aux endroits dans lesquels ils ont un intérêt pour moi.
            NetBSD sur mes serveurs personnels, car son emprunte est très faible, le support de Xen est bon (coucou jym ;), et les performances au rendez vous, mais également parce que je suis développeur dans le projet et que j'ai une plus grande affinité avec ce système depuis de nombreuses années.
            FreeBSD sur ma station de travail au boulot, parce que le support nvidia est bon et que ma machine de boulot est munie d'une de ces cartes, parce que l'OS est réactif et cohérent.
            OpenBSD sur certains équipements réseau, parce que pf y est fatalement plus récent.
            GNU/Linux sur ma machine de salon et sur ma station de travail maison, parce que le support matériel y est meilleur et qu'il m'arrive de jouer de temps en temps. Mais également dans l'écrasante majorité du parce hébergé dans ma société.

            J'aime utiliser plusieurs systèmes d'exploitation, ma préférence est toute personnelle, et la collaboration entre les différents BSD UNIX est réelle. Bref, je ne peux pas répondre à "qu'y-a-t-il de mieux dans NetBSD", mais juste te dire que c'est le système avec lequel je suis le plus à l'aise.

            • [^] # Re: Utilisé par quelles sociétés ?

              Posté par  . Évalué à 2.

              Si je dis à mon patron que je veux mettre FreeBSD sur les serveurs parce que j'aime bien, il va me répondre qu'il faut plus que ça… ou alors tu es ton propre patron.

      • [^] # Re: Utilisé par quelles sociétés ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

        Et il manque au moins deux que je connais:

        • redback os (ericsson maintenant)
        • l'os des equallogic (baies de disque san iscsi rachetéés par Dell)
  • # ordinateur portable MIPS Lemote Yeeloong

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6. Dernière modification le 11 octobre 2015 à 14:47.

    Vous avez un ordinateur portable MIPS Lemote Yeeloong ? Félicitations, vous pouvez installer NetBSD 7.0 dessus !

    Tiens, c'est toujours le même modèle qu'avait RMS jadis, ou ses spécifications évoluent ?

    On a une idée de ce que ça vaut pour un usage quotidien (lecture de vidéos, Web surf, bureautique, retouche légère sous GIMP on va dire), tel que je le pratique avec mon Dell Mini 9 [1] qui pour le coup est poussif et limité en hauteur d'écran ?
    Parque un jour il me faudra trouver un remplaçant à mon netbook, alors ça m’intéresserait de passer sur du tout libre (au moins pour le software) à ce moment là (d'ailleurs il existe avec un clavier AZERTY ? En QWERTY on a ceux-là je crois http://minifree.org/)

    Merci d'avance !

    [1] http://libre-ouvert.toile-libre.org/index.php?article48/

    • [^] # Re: ordinateur portable MIPS Lemote Yeeloong

      Posté par  . Évalué à -1.

      Bon en même temps quel que soit la disposition indiquée sur le clavier, on peut apprendre à taper en aveugle (et avec bépo c’est mieux :)).

      Écrit en Bépo selon l’orthographe de 1990

  • # J'ai failli m'étrangler !

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9. Dernière modification le 11 octobre 2015 à 15:12.

    et, en réalité, le premier projet à avoir posé les bases de ce qu’allait devenir « un projet communautaire »

    C'est une blague ;-)

    Cf Wikipedia : "The NetBSD source code repository was established on 21 March 1993". Si je prends le cas de 386BSD : "La première version fonctionnelle date de 1992".

    • Cela fait longtemps que le projet GNU est déjà fonctionnel, que la licence GPL, dérivée de la licence pour Emacs existe et que Emacs est un projet communautaire piloté par RMS (1976) dérivé de TECO… ou déjà les personnes se partageaient les macros.

    • Que dire de Tex (1977) et LaTex (1983) dont la version LaTeX2.09, sortie en 1984, a été utilisé pendant très longtemps (la version LatEx2e a mis a un temps a la supplanter). Que dire du monstre CTAN officiellement annoncé en 1993 mais initié en 1991, opérationnel en 1992 et dont pas mal de langage libre n'ont pas encore la philosophie…

    • L'annonce par Linus de Linux date de 1991 et la première version 0.12 sort en février 1992…

    Je ne vais pas multiplier les exemples… On a le droit d'être pro BSD mais il faut être raisonnable ;-)

    • [^] # Re: J'ai failli m'étrangler !

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

      Reprend ta respiration.

      Cette phrase signifie que le Projet NetBSD a été l'un des premiers, sinon le premier, à mettre en place les fondements d'un projet collaboratif de large envergure pour un système d'exploitation complet (et pas juste un noyau) avec les éléments suivants :

      • Un repository public articulé autour d'un gestionnaire de version (CVS)
      • Des mailing lists classées par thème
      • Un canal de discussion "live" (ICB à l'époque)
      • Un système d'adhésion par cooptation
      • Un site web associé
  • # C'est pas evident

    Posté par  . Évalué à 2.

    J'ai envie de tester NetBSD sur mon netbook, mais alors dès l'install j'ai mal aux neuronnes, et je ne trouve pas de docs claires sur un point: le partitionnement.
    Je souhaiterais 2 partitions primaire, une pour / et l'autre pour /home, dans le fdisk, pas de soucis, mais apres pour la taille des partitions, je ne comprends pas comment mettre me /home ailleur que sur la 1er partition.

    Et quand je lis le guide, j'ai pas une etape qui se fait dans le meme ordre…

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