Depuis près d'une semaine, SuSE a sorti SuSE Cloud 2.0. Comme son nom l'indique, il s'agit de l'intégration d'OpenStack par SuSE qui ajoute les outils nécessaires à l'industrialisation des différentes piles. L'ensemble de l'infrastructure sera ainsi piloté par Crowbar, un outil open source développé par Dell et qui s'appuie sur Chef (logiciel libre de gestion de configuration écrit en Ruby) pour gérer les déploiements. La cible du produit est évidemment les entreprises qui souhaitent gérer leur propre cloud en interne.
Plus de détails dans la seconde partie de l'article.
Les objectifs
SuSE est membre platinum de la fondation OpenStack depuis un moment et après une première version de son produit un peu timide, le caméléon revient avec l'intention de se démarquer. Ceux qui ont déjà essayé d'installer OpenStack avec leurs petits doigts agiles savent qu'il faut bien prendre son élan et que ce n'est pas une mince affaire d'arriver à tout interconnecter correctement.
L'un des principaux enjeux pour SuSE était de fournir un processus de déploiement allégé permettant d'industrialiser l'installation des nœuds et des composants de l'infrastructure. Pari gagné puisqu'il faut compter un peu moins de 2h pour installer un cloud complet après avoir défini son architecture réseau là où il vous faudrait plus de deux jours si vous faisiez tout à la main. C'est plutôt une bonne chose puisque le but est d'être « scalable » (de passer à l'échelle) et donc de pouvoir ajouter des nœuds en fonction de l'évolution des besoins, ici ça nous coûtera deux démarrages PXE et une affectation via une interface web.
Un autre point important est de stabiliser les OpenStack. Actuellement le projet produit une nouvelle version tous les 6 mois. Pour une entreprise, il n'est pas possible de suivre ce rythme et SuSE propose un cycle de vie à peine plus étendu d'un an avec des montées de versions intégrées.
L'architecture
Chaque nœud OpenStack va être un client node de l'admin node supportant Crowbar. Après une première étape de détection via une image de démarrage PXE, on peut "allouer" le nœud qui redémarre sur une installation de SLES 11 SP3.
Une fois que votre nœud est installé, vous pouvez lui attribuer un ou des rôles (nova-compute (nœud de gestion des nœuds openstack), cinder-volume (nœud de stockage), neutron-server (nœud de réseau)…). Ces rôles sont des barclamps au sens Crowbar qui deviennent des cookbooks dans Chef pour être poussés sur les nœuds.
Pour aller plus loin, vous devrez nécessairement mettre les mains dans le cambouis pour gérer vos nœuds via des recettes Chef. Toute modification manuelle sur les nœuds sera écrasée sauvagement par l’ami cuisinier.
Aller plus loin
- SuSE Cloud 2.0 (466 clics)
- Crowbar sur Github (69 clics)
- OpenStack (109 clics)
- Chef (38 clics)
# Pourquoi Chef ?
Posté par napster2core . Évalué à 2.
Je sais que c'est presque un troll, mais pourquoi Chef ? Puppet est plus ou moins la manière officielle d'installer OpenStack, pourquoi ce choix ? Un partenariat avec Dell ?
Si tu ne sais pas demande, si tu sais partage !
[^] # Re: Pourquoi Chef ?
Posté par GeneralZod . Évalué à 7.
Parmi les autres outils de déploiement d'OpenStack en production, il y a:
* Cookbooks Chef de Rackspace
* MaaS & Juju de canonical
* Packstack de Red Hat basé sur Puppet
* TripleO lancé par eNovance & Mirantis
etc.
Sans compter Ansible ;)
[^] # Re: Pourquoi Chef ?
Posté par GouNiNi . Évalué à 2.
Merci pour ces infos, je connaissais que la version juju.
Quelqu'un à un retour sur l'une ou l'autre de ces solutions ?
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