Depuis une vingtaine d’années, Virus Info traite d’actualités informatiques incongrues et de hacking de plaisance. Il est disponible en kiosque ou en téléchargement. On y brocarde les éditeurs de logiciels sans scrupules et on promeut volontiers l’informatique libre et parfois rétro.
Son distributeur, Presstalis « a fait faillite » selon le Virus Info (plus de détails dans le lien Wikipédia).
Fin mai, pour rendre son numéro 44 exceptionnellement disponible sous « licence libre » (disait le Virus Info dans sa campagne; une « licence Creative Commons », non spécifiée initialement) , le Virus a lancé une souscription sur Ulule, le site de financement participatif. NdM: la dernière actualité indique qu'il s'agira d'une « licence Creative Commons Attribution-NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International License » (donc une licence de libre diffusion, mais non libre).
Ceux qui connaissent le journal pourront être intéressés de mettre une pièce dans la machine et, ce faisant, de rejoindre le club très fermé des lecteurs donateurs et de l’équipe de rédaction. L’opération prendra fin le 12 juin 2020 à midi (heure de Paris).
On peut lire sur Ulule :
« En sus de recevoir Virus Info 44 au format numérique, vous deviendrez membre du futur Club privé avec un espace de communication entre lecteurs et l’équipe du magazine. Il n’y aura pas d’autres moyens de s’inscrire qu’en participant à ce financement de Virus Info 44 maintenant (ou, peut‑être, dans un avenir assez lointain). »
Sympa, un journal sans pub qui vit de ses lecteurs.
N. D. M. — Quelques liens souvenirs montrant les difficultés de la presse écrite avec « Virus Info va disparaître ! » en août 2000, « Le retour de “Le Virus Informatique” ! » en décembre 2000, « Pirates Mag’ en mauvaise posture » en mars 2004, « Le retour du Virus Informatique [presse] » en mars 2016 et « Pirate Mag est de retour :) » en août 2019.
Aller plus loin
- Le financement participatif (354 clics)
- Le Virus Info (304 clics)
# Et pour l'imprimer
Posté par tisaac (Mastodon) . Évalué à 4.
D'après ce que j'ai compris, le financement participatif vise
1) la diffusion électronique du numéro 44 comme mentionné dans la dépêche
2) l'impression papier dudit numéro et sa distribution
L'objectif 1 est atteint par contre le deuxième est loin d'être gagné mais c'est pas encore perdu.
Surtout, ne pas tout prendre au sérieux !
[^] # Re: Et pour l'imprimer
Posté par Psychofox (Mastodon) . Évalué à 6. Dernière modification le 08 juin 2020 à 01:38.
Mais pourquoi s'évertuer à vouloir encore imprimer des magazines ? Autant je comprends l'utilité du papier pour du livre, autant là pour des articles et dossiers techniques ou d'actualité je ne comprends pas.
[^] # Re: Et pour l'imprimer
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 1.
Il y a des vieilles habitudes difficiles à enlever… A noter que c'est souvent où le passage au numérique sous la contrainte financière (ou juste d'une entreprise monopolistique qui décide), même "100%", commence par… un PDF, donc mise en page fixe (alors que HTML est dynamique).
Classique résistance au changement alors qu'ils auraient pu "juste" passer à un site web, rien de nouveau, ça viendra au fur et à mesure (les journaux à gros tirage passent de plus en plus du mode "pour le papier, on adapte pour le web car c'est à la mode et qu'ils sont chiants ces lecteurs qui se désintéresse du papier" au mode "pour le web, on adapte pour le papier de plus en plus optionnel et qu'on tuera dans quelques années quand nos lecteurs papier seront mort de vieillesse").
PS : perso je suis impressionné par le nombre de gens qui regardent encore la TV, ce truc linéaire qui t'impose les horaires des journaux. Bon, après on note que l'age moyen gagne quasi 1 an par an, donc c'est surtout une question de temps, les gens ne changeant pas mais ayant un âge limite naturel.
[^] # Re: Et pour l'imprimer
Posté par seveso . Évalué à 2.
Certaines personnes préfèrent payer en espèces, lorsque c'est possible, pour ne laisser aucune trace numérique. Ce n'est peut-être pas la motivation de ce choix, mais c'est tant mieux si cette liberté de mode de paiement est toujours offerte.
[^] # Re: Et pour l'imprimer
Posté par claudex . Évalué à 3.
Beaucoup de gens préfèrent encore lire sur papier que sur un écran de PC. Et la plupart des liseuses sont au format A5 qui n’a pas la même mise en page qu’un magazine classique, et surtout n’a pas la couleur, pas très pratique pour les schémas ou les photos. Accessoirement, les écrans classiques ont souvent un rendu des couleurs assez mauvais d’après mon expérience.
« Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche
[^] # Re: Et pour l'imprimer
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.
Sans parler du fait que le papier, tu peux le lire n'importe où sans électricité, le malmener (bon pas trop) et il reste lisible, même en plein soleil. Et ça ne tombe pas en panne de batterie ni en panne tout court (et accessoirement, ensuite on peut en faire quelque chose). Et on est tranquille, une fois imprimée, l'info perdure. Sur un site, c'est moins évident.
L'électronique ne remplace pas le papier, il se surajoute.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: Et pour l'imprimer
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 3. Dernière modification le 08 juin 2020 à 10:45.
C'est surtout le mythe sur l'impression qui perdure qui perdure…
(à me relire, drôle de construction de phrase, pas évidente, mais elle me parait grammaticalement correcte :) )
[^] # Re: Et pour l'imprimer
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 1. Dernière modification le 08 juin 2020 à 11:28.
Les professionnels du livre (dont j'ai fait partie) savent très exactement de quoi il retourne, donc, non ce n'est pas un mythe. Un article peut être dépublié très facilement d'un site internet sans forcément être archivé.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: Et pour l'imprimer
Posté par Sébastien Le Ray . Évalué à -4.
Les professionnels du livre ce sont ces gens qui te vendent 20€ un truc au coût marginal quasi-nul qu'ils se sont même pas fait chier à convertir vers le support eBook ? Effectivement il semblerait que ce soit des gens très avisés
[^] # Re: Et pour l'imprimer
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.
Visiblement, c'est, en effet, un secteur que vous méconnaissez totalement. Vous ne savez même pas ce qu'il recouvre ce qui vous donne, visiblement, toute autorité pour les insulter et les mépriser.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: Et pour l'imprimer
Posté par ZeroHeure . Évalué à 8.
Tiens, moi aussi j'ai fait modestement partie des professionnels de l'édition de livres.
Je suis maintenant du côté de la vente et du stockage de livre et je suis toujours admiratif du prix originel des livres que je stocke et vend très cher. C'est vrai, je suis obligé de multiplier beaucoup le prix d'origine pour rentrer dans mes frais de transport, stockage, envois aux clients, loyer de la boutique, mobilier, etc. Et moi je n'ai pas les frais d'édition, d'impression, de publicité ou de droits d'auteurs à payer.
Je me souviens d'un imprimeur d'origine égyptienne (je dis ça pour ceux qui l'ont connu, il était célèbre) qui aimait bien notre aventure et nous offrait la maquette (on la faisait avec lui, en 3 mois). Mais pour le reste il avait des salariés, et il devait compter aussi le prix du papier, de l'encre, des machines, des locaux, des clichés, des livraisons (j'en oublie ?).
Il y a des livres qui nous prenaient beaucoup de temps de débat, de disputes, de frappe, relectures et corrections et recorrections par l'auteur, et relectures et relectures et relectures par nos grammairiennes et notre grammairien et recorrections à coup de café la nuit. Et cette maquette qui m'a privé de Noël, pour un livre sorti 2 ans plus tard.
On payait l'auteur en livres, on ne se payait presque pas.
Et heureusement qu'on faisait la diffusion, le service de presse et la publicité nous-mêmes !
"La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay
[^] # Re: Et pour l'imprimer
Posté par Pol' uX (site web personnel) . Évalué à 2.
Tous les toilettes ne sont pas encore équipés d'ordinateur. Le papier y reste donc bien pratique.
Adhérer à l'April, ça vous tente ?
[^] # Re: Et pour l'imprimer
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 3.
Une partie de la réponse :
https://www.macropaiement.com/blog/posts/mon%C3%A9tisation_site_web/
Sinon, il y a aussi le fait qu'une pub papier peut se vendre bien plus chère. Le support reste et est vu par plus de personne. Il y a des lieux ou les personnes achètent encore du papier (gare et aéroport)
"La première sécurité est la liberté"
# Éviter de copier sans être sûr
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 9. Dernière modification le 07 juin 2020 à 17:17.
Généralement (99%?), quand la licence "elle sera libre" CC n'est pas précisée, ça finit par du non libre.
ils maîtrisent leur page, mais LinuxFr maitrise cette dépêche, peut-être pas utile surtout si le libre est important de copier texto le texte.
D'ailleurs on peut douter de la notion de libre, avec la phrase dans leur page :
ils limitent, ils ne parlent que de "offrir", ils ne donnent pas comme exemple une modification ou une revente, donc je parie sur du ND et/ou NC (donc pas libre). Qui pour tenir le pari contraire?
En attendant de connaître la licence, je propose de remplacer le texte par :
"exceptionnellement disponible sous licence Creative Commons (non spécifiée)"
PS : aucune négativité dans mes propos, si vous voyez une négativité c'est plutôt que vous imaginez que le libre a une relation quelconque avec du ND ou NC ;-). Perso je m’intéresse à nommer les chose par leur vrai nom, pas plus, ce qui énerve déjà pas mal les gens, je sais.
edit : dans les "news", voila c'est clair : non, pas libre, pas la peine pour LinuxFr de copier le mensonge.
"Pour des raisons de cohérence avec notre site Web, ce sera la licence Creative Commons Attribution-NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International License (soit une diffusion libre à condition de citer la source, de ne pas modifier le contenu, de ne pas faire un usage commercial)."
Et avec une excuse bidon sur les raison du non libre, insultant envers le libre.
"c'est par exemple parce que nous ne voulons pas qu'une personne dise qu'un produit est bon en notre nom alors qu'on a dit qu'il est mauvais"
les licences CC libres sont claires à ce sujet…
[^] # Re: Éviter de copier sans être sûr
Posté par Benoît Sibaud (site web personnel) . Évalué à 7.
La dépêche a été modifiée avec les dernières informations disponibles sur la campagne.
[^] # Re: Éviter de copier sans être sûr
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 6.
J'apporte une précision : suite à ma remarque directement sur leur actualité, ils ont changé la page d'accueil et l'actu pour préciser "libre diffusion". Pas l'habitude des gens qui se corrigent immédiatement comme ça :).
La discussion continue sur la peur du libre (le truc classique de la peur du droit à l'image, alors que les licence CC et encore plus les versions 4 sont explicites dessus), si vous voulez défendre le libre contre les préjugés.
[^] # Re: Éviter de copier sans être sûr
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 3.
La réécriture d'un texte pour en changer le sens était une des raisons principales des sections invariant dans la doc GNU.
Je trouve cela logique pour les texte d'opinion de ne pas avoir le droit de déformer les propos de l'auteur. C'est la différence avec un outil ou une oeuvre d'art. Ensuite, le copyright n'est peut être pas la loi la mieux adaptée pour empêcher cela.
"La première sécurité est la liberté"
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