Les forums sociaux mondiaux sont devenus incontournables pour les
ONG, médias, syndicats, mouvements sociaux, autorités locales, institutions et même gouvernements. Si ces
FSM sont un grand moment de réflexions, de partages et de constructions d’innovations sociales, culturelles et économiques, il est à déplorer que les thèmes "sciences et techniques" n'y soient pas abordés.
La nature même du logiciel libre et de la création libre passe par l'implication directe de tous, citoyens, collectivités, associations ou entreprises comme acteurs, et non comme simple spectateurs ou utilisateurs du progrès technique et de la création en général. Sensibiliser les citoyens aux questions techniques favorise la compréhension des enjeux. Cela évite aussi les attitudes technophobes alors que la technologie, qui n'est ni bonne ni mauvaise, doit être bien comprise par tous pour être bien utilisée. L'
AFUL croit au rôle essentiel de l'économie de la connaissance, et à l'importance du partage pour démultiplier l'efficacité de cette économie. C'est pourquoi l'AFUL ne peut que soutenir les objectifs de cet appel :
- Promouvoir et développer le statut de biens communs des connaissances de l'humanité ;
- Débattre sur les enjeux et les moyens pour la science et les scientifiques d'exercer leurs responsabilités sociales ;
- Renforcer l'autonomie de la recherche, défendre les missions de service public de la recherche et améliorer les conditions dans lesquelles les activités scientifiques sont menées par les étudiants, les chercheurs et les ingénieurs ;
- Renforcer la capacité des mouvements citoyens à produire de la connaissance et à être partenaires des institutions scientifiques ;
- Renforcer la capacité de nos sociétés, au Nord comme au Sud, à prendre des décisions démocratiques dans le champ des sciences et des technologies.
Ce soutien n'implique aucun choix idéologique et l'AFUL souhaite pouvoir bientôt signer un appel similaire à l'occasion du Forum de Davos qui, tout autant que les forums sociaux mondiaux, n'a pas su accorder sa vraie place à l'analyse des changements et des besoins concernant la création scientifique et technique et son intégration dans la société.