Fuchsia n'est pas basé sur un noyau Linux, et il est sous licence libre (en attendant de voir les libs et apps Google dessus qui ne le seraient pas…).
Si Android devient Fuchsia, ça fera une grosse part de l'écosystème Linux qui partira avec.
Si Google le pousse plus loin sur ses serveurs et ses produits grands publics (Chromebook et autres), pourraient-ils entraines progressivement toute l'industrie avec eux?
Je me suis demandé récemment (en lisant la première phrase de cet article) si c'était un point faible ou une astuce pour inciter à intégrer les pilotes au noyau (et donc à les libérer).
(pour les fabricants ça peut être perçu comme une contrainte en effet du coup)
Fuchsia n'est pas basé sur un noyau Linux, et il est sous licence libre (en attendant de voir les libs et apps Google dessus qui ne le seraient pas…).
Mais est-ce que le développement est ouvert ou fermé ? Car avoir le code libre c'est bien, mais que Google limite la possibilité d'intégrer du travail extérieur comme sur Android peut être un frein à son essor.
Si Google le pousse plus loin sur ses serveurs et ses produits grands publics (Chromebook et autres), pourraient-ils entraines progressivement toute l'industrie avec eux?
Déjà, c'est un gros boulot, ne serait-ce abandonner Linux pour Fushia dans Android serait un grand pas qui prendra sans doute du temps.
Alors réussir à s’immiscer dans tous les secteurs où Linux est très présent, cela risque de prendre vraiment beaucoup de temps. Mais rien n'est impossible.
Linux est très dynamique et évolue vite. Même s'il a ses défauts, faire la bascule Linux / Fushia de manière massive ne s'annonce pas évidente car il faudrait convaincre beaucoup de monde.
Puis un inconvénient de Fushia est Google justement. Qui n'est pas neutre, c'est potentiellement un concurrent plus ou moins direct avec des acteurs qui contribuent au noyau Linux. Est-ce qu'ils accepteraient de laisser Google choisir ce qui peut rentrer ou pas dans Fushia, et éventuellement qui prenne des décisions qui les favorise aux détriments des autres contributeurs ?
Pas si simple. Linux a un modèle très décentralisé, les mainteneurs n'appartiennent pas tous à la même entreprise et quelques uns des gros mainteneurs sont payés par la Linux Foundation qui est indépendante ce qui limite le risque de favoriser un constructeur ou un fournisseur plutôt qu'un autre.
C'était d'ailleurs le souhait de Linus de ne pas travailler pour SUSE ou Red Hat à l'époque (1996-1999) : éviter d'avoir un biais dans le développement du noyau.
Voulais-tu dire, Le début de la fin pour GNU/Linux, non?
Fuchsia OS c'est tout le système noyau+userland.
Le noyau Linux n'est sans doute pas parfait mais ce ne sont pas les imperatifs techniques qui ont donné naissance à Fuchsia OS, on y voit plutôt la volonté de Google de supporter bout-en-bout sa pile logiciel, à la l'Apple et plus loin (cf: server).
Honnêtement j'ai du mal à voir si le noyau Linux est vraiment le problème dans cette histoire.
J'avoue pour ma part que le meneur de fil Fedora ne m'envoit pas du rêve et pourtant il conditionne le développement d'un système GNU/Linux.
J'en suis à utiliser un linux comme il y a 20 ans, certes le système est plus rapide et plus flexible (mes skills aussi) mais c'est une partie que je n'aurais pas souhaité prendre à ma charge encore en 2020.
# Le début de la fin pour Linux?
Posté par Maclag . Évalué à 7.
Fuchsia n'est pas basé sur un noyau Linux, et il est sous licence libre (en attendant de voir les libs et apps Google dessus qui ne le seraient pas…).
Si Android devient Fuchsia, ça fera une grosse part de l'écosystème Linux qui partira avec.
Si Google le pousse plus loin sur ses serveurs et ses produits grands publics (Chromebook et autres), pourraient-ils entraines progressivement toute l'industrie avec eux?
[^] # Re: Le début de la fin pour Linux?
Posté par gorbal . Évalué à 1.
Surtout s'ils rendent l'interface noyau/driver stable, ce qui est le point faible de Linux.
[^] # Re: Le début de la fin pour Linux?
Posté par antistress (site web personnel) . Évalué à 5. Dernière modification le 31 mai 2020 à 10:03.
Je me suis demandé récemment (en lisant la première phrase de cet article) si c'était un point faible ou une astuce pour inciter à intégrer les pilotes au noyau (et donc à les libérer).
(pour les fabricants ça peut être perçu comme une contrainte en effet du coup)
[^] # Re: Le début de la fin pour Linux?
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 3.
La raison est expliquée dans la documentation du noyau. Ce que tu mentionnes est plus un effet secondaire apprécié que le but initial.
[^] # Re: Le début de la fin pour Linux?
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 8.
Mais est-ce que le développement est ouvert ou fermé ? Car avoir le code libre c'est bien, mais que Google limite la possibilité d'intégrer du travail extérieur comme sur Android peut être un frein à son essor.
Déjà, c'est un gros boulot, ne serait-ce abandonner Linux pour Fushia dans Android serait un grand pas qui prendra sans doute du temps.
Alors réussir à s’immiscer dans tous les secteurs où Linux est très présent, cela risque de prendre vraiment beaucoup de temps. Mais rien n'est impossible.
Linux est très dynamique et évolue vite. Même s'il a ses défauts, faire la bascule Linux / Fushia de manière massive ne s'annonce pas évidente car il faudrait convaincre beaucoup de monde.
Puis un inconvénient de Fushia est Google justement. Qui n'est pas neutre, c'est potentiellement un concurrent plus ou moins direct avec des acteurs qui contribuent au noyau Linux. Est-ce qu'ils accepteraient de laisser Google choisir ce qui peut rentrer ou pas dans Fushia, et éventuellement qui prenne des décisions qui les favorise aux détriments des autres contributeurs ?
Pas si simple. Linux a un modèle très décentralisé, les mainteneurs n'appartiennent pas tous à la même entreprise et quelques uns des gros mainteneurs sont payés par la Linux Foundation qui est indépendante ce qui limite le risque de favoriser un constructeur ou un fournisseur plutôt qu'un autre.
C'était d'ailleurs le souhait de Linus de ne pas travailler pour SUSE ou Red Hat à l'époque (1996-1999) : éviter d'avoir un biais dans le développement du noyau.
[^] # Re: Le début de la fin pour GNU/Linux?
Posté par Noyal . Évalué à 2.
Voulais-tu dire, Le début de la fin pour GNU/Linux, non?
Fuchsia OS c'est tout le système noyau+userland.
Le noyau Linux n'est sans doute pas parfait mais ce ne sont pas les imperatifs techniques qui ont donné naissance à Fuchsia OS, on y voit plutôt la volonté de Google de supporter bout-en-bout sa pile logiciel, à la l'Apple et plus loin (cf: server).
Honnêtement j'ai du mal à voir si le noyau Linux est vraiment le problème dans cette histoire.
J'avoue pour ma part que le meneur de fil Fedora ne m'envoit pas du rêve et pourtant il conditionne le développement d'un système GNU/Linux.
J'en suis à utiliser un linux comme il y a 20 ans, certes le système est plus rapide et plus flexible (mes skills aussi) mais c'est une partie que je n'aurais pas souhaité prendre à ma charge encore en 2020.
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