J'ai lu et relu et ne trouve rien qui concerne le libre.
J'ose espérer que ce n'est pas un truc genre le libre ça veut dire TPE, ça serait assez insultant envers le libre qui n'a aucun problème (malgré ce que certains voudraient, certes) avec les grosses entreprises et donc libre ou pas c'est égalité sur le problème.
Et ils semblent même reconnaître eux-même que le titre est faux avec "libres ou non" dans le contenu, tout en ne nous permettant pas de juger de leur objectivité (ils disent "onéreux", c'est qu'ils doivent savoir le coût estimatif, mais ils ne l'indiquent pas, il faut les croire sur parole, quelqu'un de chez eux pour dire le niveau de "onéreux"?).
Corrigez-moi si je me trompe, et indiquez moi le détail que j'ai manqué qui concernerait le libre.
Ce n'est pas :
Les logiciels libres, par la nature même de leurs modèles de développement, seraient particulièrement impactés.
qui va me convaincre, les logiciels libre n'ayant aucun modèles de développement attitré, le logiciel libre c'est 4 libertés d'un logiciel fourni, son modèle de développement peut être exactement pareil que du non libre (et l'est en pratique).
ça va plutôt me convaincre du contraire du message qu'ils veulent faire passer vu les gros mélanges qu'ils font, comme si ils ne connaissent pas la définition du libre et avait fait leur définition perso.
Posté par nico4nicolas .
Évalué à 3 (+1/-0).
Dernière modification le 05 novembre 2024 à 15:05.
Globalement d'accord avec ce qui est dit, surtout le parti sur coût qui amène de la confusion. Deux points sur lesquels je me permets de donner mon avis :
faire certifier à nouveau leur logiciel par un organisme agréé. Un processus très lourd et onéreux
Difficile de quantifier le prix d'une certification tant les conditions de facturation sont variables. Au doigt mouillé, je pense que c'est quelques dizaines de milliers d'euros (il s'agit d'un ordre de prix pratiqué pour des certifications dans un autre domaine).
le logiciel libre c'est 4 libertés d'un logiciel fourni
C'est justement ces libertés qui semblent être en contradiction avec la certification demandée (voir note 4 en bas de page de l'article) :
La certification nécessite que l’organisme qui demande la certification puisse s’assurer et faire respecter la bonne conduite des distributeurs concernant l’installation et le paramétrage des logiciels, chose impossible à faire dans le cadre de logiciels libres.
Je ne vois pas comment il serait possible de certifier l'installation et le paramétrage des logiciels tout en laissant la liberté à l'utilisateur final de distribuer le code et de modifier le code.
Avant cette modification dans ce projet de loi, l'éditeur porte la responsabilité du logiciel. Ainsi, si l'utilisateur final souhaite redistribuer le logiciel ou le modifier, il devient éditeur et donc responsable.
(le) dernier intervenant ayant paramétré le logiciel ou système lorsque son intervention a eu pour objet ou effet de modifier un ou des paramètres permettant le respect des conditions d'inaltérabilité, de sécurisation, de conservation et d'archivage des données (sera éditeur)
Cette nécessité de certification ne permettrait donc pas d'utiliser un logiciel libre.
équivalent de quelques centaines d'heure de taf. ça peut impacter les TPE, je ne sais pas, j'avoue ne pas savoir quel est le temps nécessaire pour le développement d'une nouvelle version d'un logiciel, et en même temps si j'avais dû payer ça sans doute que je n'aurai pas créé mon logiciel car pas assez de revenu au début et j'investissais sans me payer.
Mais bizarre de parler de ça avec un titre sur le libre vu que ça impacte le non libre de la même manière.
Je ne vois pas comment il serait possible de certifier l'installation et le paramétrage des logiciels tout en laissant la liberté à l'utilisateur final de distribuer le code et de modifier le code.
Le libre n'est pas que la GPLv3, et toutes les autres licences libres sont compatibles avec un DRM.
De plus, je ne lis rien qui ne laisse pas la liberté à l'utilisateur final de distribuer le code et de modifier le code.
Rappelons que la loi française ne t'autorise pas à tuer ton voisin même si tu as reçu un logiciel libre le permettant, ici pareil tu es autorisé à modifier puis distribuer, libertés du libre, à condition de faire certifier, obligation de la loi qui n'est pas en conflit avec le libre.
Cette nécessité de certification ne permettrait donc pas d'utiliser un logiciel libre.
Ceux qui te disent le contraire mélangent libre avec leur vision très GPLv3 du libre, et encore, à ma connaissance le GPLv3 ne va pas contre la loi, il interdit juste à celui qui fournit de limiter, pas à la loi.
Dans tous les cas, si il peut y avoir un doute sur la GPLv3, le libre reste à ne pas être le sujet.
Pour compléter, les libertés sont non seulement respectées mais toujours pertinentes.
Demain l'entreprise qui éditait le logiciel fait faillite, ou que le client souhaite une personnalisation que l'éditeur original ne souhaite pas fournir, l'entreprise cliente peut modifier le code et faire certifier le produit. C'est sans doute cher, mais c'est faisable.
De plus rien n'empêche d'avoir une architecture code certifié indépendant du code plus classique qui est plus libre de modification sans certifier à nouveau. Comme cela se fait dans d'autres domaines ou pour des raisons de sécurité (un module très sécurisé et peu modifié avec beaucoup de protection utilisée par du code bien moins sûr).
Le logiciel certifié ça apporte des contraintes mais cela n'empêche pas l'utilisation de LL, ni d'effectuer des modifications persos (même si selon le cas le coût peut être prohibitif).
De plus, je ne lis rien qui ne laisse pas la liberté à l'utilisateur final de distribuer le code et de modifier le code.
C'est exact. Pour le réutiliser, il faudrait que l'utilisateur final fasse à nouveau certifier son logiciel modifié mais en soit, c'est possible.
Cette nécessité de certification ne permettrait donc pas d'utiliser un logiciel libre.
si. Tivo l'a démontré il y a fort longtemps.
C'est exact. Je n'avais pas pensé à ça mais c'est possible.
Merci pour ces éléments que je n'avais su voir. La projet de loi rend tout de même sacré compliquée l'utilisation de logiciels libres dans le sens où le coût imposé par la certification restreint énormément les possibilités de distribution. Avec ce projet, seule la tivoïsation me semble être un système économiquement viable pour faire des logiciels libres sur des terminaux de paiement. Donc techniquement possible cela mettrait plus de limitations/difficultés pour faire du logiciel libre par rapport à maintenant.
Posté par Zenitram (site web personnel) .
Évalué à 1 (+0/-1).
Dernière modification le 05 novembre 2024 à 16:02.
a projet de loi rend tout de même sacré compliquée l'utilisation de logiciels libres dans le sens où
Le sujet n'est toujours pas le libre!
Un projet en CC NC aurait le même problème.
Un projet en "libre sauf Amazon" donc pas libre aurait le même problème.
Avec ce projet, seule la tivoïsation me semble être un système économiquement viable pour faire des logiciels libres sur des terminaux de paiement.
Donc le libre n'est pas touché en tant que libre, et tous les avantages du libres sont toujours la (je ne vas pas paraphraser plus Renault).
Donc techniquement possible cela mettrait plus de limitations/difficultés pour faire du logiciel libre par rapport à maintenant.
Correction : Donc techniquement possible cela mettrait plus de limitations/difficultés pour faire du logiciel à pas cher par rapport à maintenant.
Encore une fois, jusqu'à preuve du contraire le libre n'est pas le sujet.
Associer le libre à "pas cher" n'est pas être positif envers lui, c'est sous excuse de vouloir le défendre l'enfoncer.
PS : je n'ai absolument rien dit sur si c'est bien ou pas, contrairement à ce que certains moinsseurs pourraient imaginer sans pouvoir expliquer leur moinssage, on peut considérer légitimement que la barrière financière est pourrie, et je le considère comme tel si le prix est réellement à 5 chiffres.
# Quel est le rapport avec le libre?
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 1 (+3/-4).
J'ai lu et relu et ne trouve rien qui concerne le libre.
J'ose espérer que ce n'est pas un truc genre le libre ça veut dire TPE, ça serait assez insultant envers le libre qui n'a aucun problème (malgré ce que certains voudraient, certes) avec les grosses entreprises et donc libre ou pas c'est égalité sur le problème.
Et ils semblent même reconnaître eux-même que le titre est faux avec "libres ou non" dans le contenu, tout en ne nous permettant pas de juger de leur objectivité (ils disent "onéreux", c'est qu'ils doivent savoir le coût estimatif, mais ils ne l'indiquent pas, il faut les croire sur parole, quelqu'un de chez eux pour dire le niveau de "onéreux"?).
Corrigez-moi si je me trompe, et indiquez moi le détail que j'ai manqué qui concernerait le libre.
Ce n'est pas :
qui va me convaincre, les logiciels libre n'ayant aucun modèles de développement attitré, le logiciel libre c'est 4 libertés d'un logiciel fourni, son modèle de développement peut être exactement pareil que du non libre (et l'est en pratique).
ça va plutôt me convaincre du contraire du message qu'ils veulent faire passer vu les gros mélanges qu'ils font, comme si ils ne connaissent pas la définition du libre et avait fait leur définition perso.
[^] # Re: Quel est le rapport avec le libre?
Posté par nico4nicolas . Évalué à 3 (+1/-0). Dernière modification le 05 novembre 2024 à 15:05.
Globalement d'accord avec ce qui est dit, surtout le parti sur coût qui amène de la confusion. Deux points sur lesquels je me permets de donner mon avis :
Difficile de quantifier le prix d'une certification tant les conditions de facturation sont variables. Au doigt mouillé, je pense que c'est quelques dizaines de milliers d'euros (il s'agit d'un ordre de prix pratiqué pour des certifications dans un autre domaine).
C'est justement ces libertés qui semblent être en contradiction avec la certification demandée (voir note 4 en bas de page de l'article) :
Je ne vois pas comment il serait possible de certifier l'installation et le paramétrage des logiciels tout en laissant la liberté à l'utilisateur final de distribuer le code et de modifier le code.
Avant cette modification dans ce projet de loi, l'éditeur porte la responsabilité du logiciel. Ainsi, si l'utilisateur final souhaite redistribuer le logiciel ou le modifier, il devient éditeur et donc responsable.
Cette nécessité de certification ne permettrait donc pas d'utiliser un logiciel libre.
[^] # Re: Quel est le rapport avec le libre?
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 1 (+2/-3).
équivalent de quelques centaines d'heure de taf. ça peut impacter les TPE, je ne sais pas, j'avoue ne pas savoir quel est le temps nécessaire pour le développement d'une nouvelle version d'un logiciel, et en même temps si j'avais dû payer ça sans doute que je n'aurai pas créé mon logiciel car pas assez de revenu au début et j'investissais sans me payer.
Mais bizarre de parler de ça avec un titre sur le libre vu que ça impacte le non libre de la même manière.
Le libre n'est pas que la GPLv3, et toutes les autres licences libres sont compatibles avec un DRM.
De plus, je ne lis rien qui ne laisse pas la liberté à l'utilisateur final de distribuer le code et de modifier le code.
Rappelons que la loi française ne t'autorise pas à tuer ton voisin même si tu as reçu un logiciel libre le permettant, ici pareil tu es autorisé à modifier puis distribuer, libertés du libre, à condition de faire certifier, obligation de la loi qui n'est pas en conflit avec le libre.
si. Tivo l'a démontré il y a fort longtemps.
Ceux qui te disent le contraire mélangent libre avec leur vision très GPLv3 du libre, et encore, à ma connaissance le GPLv3 ne va pas contre la loi, il interdit juste à celui qui fournit de limiter, pas à la loi.
Dans tous les cas, si il peut y avoir un doute sur la GPLv3, le libre reste à ne pas être le sujet.
[^] # Re: Quel est le rapport avec le libre?
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 5 (+2/-0).
Pour compléter, les libertés sont non seulement respectées mais toujours pertinentes.
Demain l'entreprise qui éditait le logiciel fait faillite, ou que le client souhaite une personnalisation que l'éditeur original ne souhaite pas fournir, l'entreprise cliente peut modifier le code et faire certifier le produit. C'est sans doute cher, mais c'est faisable.
De plus rien n'empêche d'avoir une architecture code certifié indépendant du code plus classique qui est plus libre de modification sans certifier à nouveau. Comme cela se fait dans d'autres domaines ou pour des raisons de sécurité (un module très sécurisé et peu modifié avec beaucoup de protection utilisée par du code bien moins sûr).
Le logiciel certifié ça apporte des contraintes mais cela n'empêche pas l'utilisation de LL, ni d'effectuer des modifications persos (même si selon le cas le coût peut être prohibitif).
[^] # Re: Quel est le rapport avec le libre?
Posté par nico4nicolas . Évalué à 2 (+0/-0).
C'est exact. Pour le réutiliser, il faudrait que l'utilisateur final fasse à nouveau certifier son logiciel modifié mais en soit, c'est possible.
C'est exact. Je n'avais pas pensé à ça mais c'est possible.
Merci pour ces éléments que je n'avais su voir. La projet de loi rend tout de même sacré compliquée l'utilisation de logiciels libres dans le sens où le coût imposé par la certification restreint énormément les possibilités de distribution. Avec ce projet, seule la tivoïsation me semble être un système économiquement viable pour faire des logiciels libres sur des terminaux de paiement. Donc techniquement possible cela mettrait plus de limitations/difficultés pour faire du logiciel libre par rapport à maintenant.
[^] # Re: Quel est le rapport avec le libre?
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 1 (+0/-1). Dernière modification le 05 novembre 2024 à 16:02.
Le sujet n'est toujours pas le libre!
Un projet en CC NC aurait le même problème.
Un projet en "libre sauf Amazon" donc pas libre aurait le même problème.
Donc le libre n'est pas touché en tant que libre, et tous les avantages du libres sont toujours la (je ne vas pas paraphraser plus Renault).
Correction : Donc techniquement possible cela mettrait plus de limitations/difficultés pour faire du logiciel à pas cher par rapport à maintenant.
Encore une fois, jusqu'à preuve du contraire le libre n'est pas le sujet.
Associer le libre à "pas cher" n'est pas être positif envers lui, c'est sous excuse de vouloir le défendre l'enfoncer.
PS : je n'ai absolument rien dit sur si c'est bien ou pas, contrairement à ce que certains moinsseurs pourraient imaginer sans pouvoir expliquer leur moinssage, on peut considérer légitimement que la barrière financière est pourrie, et je le considère comme tel si le prix est réellement à 5 chiffres.
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