Je suis surpris de constater que l'argument est le côté rolling release de Archlinux, ce qui n'est pas une contrainte technique de Arch ou Debian mais un choix des mainteneurs. J'en déduis que Valve s'appuiera donc vraiment sur Archlinux sans maintenir un fork complet avec ses propres dépôts?
Le choix de faire un dérivé de Debian avec SteamOS a été une catastrophe, sachant qu’en plus Steam sur SteamOS était moins bien pris en charge par Valve que Steam sur Ubuntu à l’époque, et il aurait été plus simple d’ajouter éventuellement un thème à Ubuntu et de se baser sur Ubuntu.
Je serai curieux de savoir quelles sont les motivations de ne pas utiliser Ubuntu. Parce que donc, Ubuntu a toujours été la distribution la mieux prise en charge par Valve, c’est d’ailleurs Valve qui a fait plier Ubuntu sur le fait de ne pas trop vite laisser tomber le 32-bit. Mais ça, c’est chez les clients, Ubuntu est la distribution recommandée par Valve quand elle est chez les utilisateurs, pas chez eux.
Ils ont utilisé Debian quand c’était moins bien qu’Ubuntu, et alors que ça marche très bien sous Ubuntu et que Debian n’est toujours pas satisfaisant, ils ne choisissent toujours pas Ubuntu mais une autre distribution. La différence que je vois entre Ubuntu et les distributions précédemment ou actuellement choisies par Valve c’est qu’Ubuntu est dirigé par une entreprise et que Debian et Arch sont communautaires, mais je ne sais pas si c’est ça et si c’est ça, en quoi c’est important pour eux. Avoir un support professionnel chez Ubuntu ce ne serait tout de même pas inutile.
D’ailleurs l’Atari VCS tourne sur un dérivé d’Ubuntu je crois, donc ça ne semble pas bloquant pour une console.
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Canonical a déjà fait jouer le droit des marques avec Ubuntu (avec OVH de mémoire), ce n'est pas dans le même cadre, mais ça suffit peut-être à refroidir une entreprise comme Valve.
Avoir un support professionnel chez Ubuntu ce ne serait tout de même pas inutile.
Il faut voir si Canonical a les compétences pour ce domaine.
« Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche
La fondation s'inquiète du fait que ce manque de soutien aux entreprises qui commercialisent la version payante menace la durabilité du projet LibreOffice, car il ralentit le développement. TDF encourage les entreprises à adopter LibreOffice Enterprise avec des partenaires qui proposent des options de support à long terme, une assistance professionnelle, des fonctionnalités personnalisées et des accords de niveau de service (SLA – Service Level Agreement).
« Malgré cette recommandation, un nombre croissant d'entreprises choisissent la version supportée par des bénévoles plutôt que la version optimisée pour leurs besoins », explique TDF dans un billet de blog. « Cela a eu une double conséquence négative pour le projet : une mauvaise utilisation du temps des bénévoles, car ils doivent consacrer leur temps à résoudre des problèmes pour des entreprises qui ne fournissent rien en retour à la communauté, et une perte nette pour les entreprises de l'écosystème. »
À un moment « le libre c’est gratuit » est une forme de parasitisme de l’effort bénévole. Qui sont les interlocuteurs de Valve chez Arch Linux ou pour Arch Linux qui fournira le support dont ils ont besoin ?
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Qui sont les interlocuteurs de Valve chez Arch Linux ou pour Arch Linux qui fournira le support dont ils ont besoin ?
Ils ont peut-être les compétences en interne pour ça. Ils ont notamment des développeurs du driver AMD, et vu que Arch vise plutôt à utiliser les paquets sans modifications, les modifications qu'ils font upstream seront intégré directement et ils n'ont pas besoin d'avoir du support particulier.
« Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche
À un moment « le libre c’est gratuit » est une forme de parasitisme de l’effort bénévole
À un moment il faut surtout accepter que les gens comprennent "4 libertés du libre" quand on leur dit "4 libertés du libre" et utilisent les libertés fournies.
L'exemple que tu donnes, on l'a déjà vu passer, et c'est toujours aussi pourri : des gens se plaignent juste que d'autres utilisent des droits qu'ils donnent à tous (et "tous" incluent les entreprises).
Les bénévoles sont bénévoles et n'ont aucune obligation d'aider les entreprises qui utilisent la version libre (la licence libre ne force personne à fournir un support à tous, on peut filtrer à qui ont veut filer un support bénévole, que les bénévoles assument et filtrent plutôt que de se plaindre), comme les entreprises n'ont aucune obligation de "retour à la communauté" (c'est écrit noir sur blanc dans la licence et dans les "4 libertés du libre").
"la version optimisée pour leurs besoins" tout le monde cherche encore de quoi ça parle et en attendant l'autre version convient très bien.
Si des gens ne veulent pas fournir les 4 libertés du libre car veulent un "retour à la communauté" des entreprises, ils peuvent… Mais ça ne sera pas libre, rien de nouveau.
À un moment il faut surtout accepter que les gens comprennent "4 libertés du libre" quand on leur dit "4 libertés du libre" et utilisent les libertés fournies.
Et à quel moment quelqu'un a dit qu'il fallait l'interdire ? C'est pas parce qu'on donne quelque chose à quelqu'un qu'on ne peut pas déplorer qu'il ne dise pas merci.
À aucun moment déplorer quelque chose est contraire aux quatre libertés (les quatre libertés n’empêchent même pas de déplorer les quatre libertés, ce que personne n’a fait de toute façon) , à aucun moment les quatre libertés ne parlent d’argent. Bref, tu opposes simplement ton point de vue en invoquant une autorité supérieure (les 4 libertés) pour les enrober d’une lumière divine et les rendre irréfutables, qui plus est à tord.
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À un moment il faut surtout accepter que les gens comprennent "4 libertés du libre" quand on leur dit "4 libertés du libre" et utilisent les libertés fournies.
À aucun moment je n’ai cité les 4 libertés, ni dit que l’éventuelle forme de parasitisme que j’évoque serait contraire aux 4 libertés. En fait je peux même écrire (contrairement à ce que tu as présupposé par erreur, donc) que les 4 libertés ne s’opposent pas à cette éventuelle forme de parasitisme. Et je n’ai aucun problème avec ça.
Avec ton commentaire qui invoque les quatre libertés pour disqualifier un argumentaire qui ne porte pas sur la liberté du logiciel, tu viens de démontrer de manière flagrante que tu ne pousses pas le libre, que tu pousses ta propre idéologie sous couvert de libre. Tu te sers du libre pour avancer ton idéologie qui n’est pas le libre. Et ton idéologie, entre autre, cherche à interdire l’exercice rationnel du discernement du bien.
De la même manière qu’il y a des gens pour supposer à tord que le logiciel libre est communiste (comme adversaire pour assimiler tous les libristes à des communistes ou inversement comme partisan pour écarter tout libriste qui ne serait pas communiste), il y a des gens pour supposer que le logiciel est libertaire ou libertarien ou je sais pas quoi encore qui pourrait voir des personnes adhérer à plusieurs idéologies en même temps, toi tu te sers du libre pour interdire le jugement moral et le discernement du bien, et interdire la confrontation rationnelle de ces discernements qui serait exercée en vue d’une contradiction et ou d’une synthèse.
Le problème c’est que t’as oublié une chose essentielle. Le libre ne parle pas de morale, du tout. Ce que tu as manqué ou que tu tais, c’est le « pas du tout ». C’est à dire que si nul ne peut contraindre un jugement moral au prétexte des 4 libertés (ce que tu aimes rappeler avec justesse), nul ne peut non-plus interdire un jugement moral au prétexte des 4 libertés (et tu ne tais pas seulement ce fait, tu prétends le contraire, ce qui est faux).
De la même manière que les 4 libertés n’ont pas de pouvoir sur le légal et que la liberté « pour tous les usages » n’empêcheront pas un tribunal de condamner un utilisateur de logiciel libre s’étant servi de ce logiciel libre pour des actes répréhensibles (partage d’image pédopornographiques par exemple), la liberté « pour tous les usages » n’empêcheront pas les hommes de réfléchir à construire un monde meilleur et à encourager ou décourager les pratiques qu’ils jugent bénéfiques ou au contraire toxiques.
Les 4 libertés n’empêchent pas et n’interdisent pas les hommes de discerner ce qui leur semble bien ou mal, de remettre en cause leur propre jugement et d’essayer de trouver des solutions qui ne sont pas dans la juridiction de ces licences libres.
le libre, […] a comme principe de base de me protéger de votre morale
Eh bien en fait non. Oui le libre ne peut pas te contraindre à te soumettre au jugement des autres, mais non le libre ne peut pas non-plus t’extraire du jugement des autres.
Le libre ne peut pas te protéger du jugement des autres, et tu ne peux pas te servir du libre pour empêcher les autres de poser des jugements.
Ce sont simplement deux domaines différents et transverses. Quand je parle de comportement parasitaire par exemple, à aucun moment je ne dis que c’est contraire aux quatre libertés. Les quatre libertés ne remplacent pas les états, la justice, les lois, ni même le jugement moral des personnes. Et parmi plusieurs pratiques qui seraient conformes aux quatre libertés, chacun est libre d’évaluer ce qu’il juge préférable ou plus constructif.
Les hommes sont libres de considérer que telle ou telle pratique participe plus ou moins au monde qu’ils souhaitent voir devenir (tout en ayant des intentions ou des illusions diverses), les hommes sont libre ou non d’évaluer les méthodes de travail, les quatre liberté ne s’opposent pas à l’exercice de la raison, et tu ne peux pas te servir des quatre libertés pour interdire à ton prochain l’usage de la raison dans le discernement d’un bien commun ou simplement d’une méthode de travail plus efficace.
Si tu es fragile et que tu as besoin de te rattacher à une religion qui, par dogme, te protège du jugement moral des autres, je dois te dire que le logiciel libre n’est pas cette secte que tu recherches.
Tu ne peux pas interdire ton prochain d’exercer sa raison au discernement du bien. Par contre tu as le droit de confronter cet exercice de discernement du bien à ton propre exercice de discernement du bien, mais pour cesser de se cacher derrière les dogmes confortables de ta religion et prendre le risque de l’altérité.
Si des gens ne veulent pas fournir les 4 libertés du libre car veulent un "retour à la communauté" des entreprises, ils peuvent… Mais ça ne sera pas libre, rien de nouveau.
Personne n’a parlé de revenir sur une des quatre libertés ni qu’une pratique était libre ou non, t’es simplement tellement en roue libre dans la profession de foi de ta religion que tu ne te rends même plus compte que tu parles tout seul sur un sujet qui ne fait même pas partie de la conversation, tu réagis simplement par peur car tu sens ton dogme être ébranlé, alors tu récites ton catéchisme pour te rassurer toi.
Tu as l’air super contrarié par le fait que les autres puissent porter un jugement moral sur les actes des autres (et donc éventuellement sur les tiens) et les évaluer dans un contexte de recherche d’un bien commun (et donc éventuellement évaluer tes actes dans ce contexte), mais tu ne peux pas te servir des quatre libertés pour t’en prémunir, le libre ne peut rien faire pour toi, c’est à toi de grandir, de dépasser tes peurs, et d’accepter que tu ne seras pas toujours d’accord (et donc que cet accord ne peut pas s’imposer), c’est tout.
Mes commentaires portaient justement sur cette problématique du discernement de ce qui serait préférable quand on fait du logiciel libre (donc en respectant les quatre libertés que je n’avais pas besoin de citer), quelles sont les pratiques qui sont les plus bénéfiques pour la communautés ? Quand Eric Raymond écrit « La cathédrale et le bazar », il explore ce genre de problématique, en prenant comme objet d’études diverses méthodes de travail qui peuvent avoir divers avantages ou inconvénients selon les besoins ou la nature des communautés par exemples, mais la cathédrale comme le bazar peuvent être des méthodes de développement de logiciel libre avec 4 libertés.
Si quelqu’un par exemple distribue son logiciel sous forme de tarball et en refusant toute contribution, ça ne va pas contre les 4 libertés, donc nul ne peut contraindre le développeur de changer de méthode en invoquant les quatre libertés, mais nul ne peut invoquer les 4 libertés pour interdire à d’autres de réclamer d’autres méthodes de travail qui seraient jugées meilleures pour une raison ou une autre.
Pour reprendre l’exemple de LibreOffice, il est légitime de s’interroger sur des pratiques qui pourraient épuiser les bénévoles en leur faisant porter le poids des exigences et des attentes de certaines entreprises, aucune des quatre libertés ne fournit d’outil pour évaluer ces problématiques.
Pour reprendre l’exemple de Valve et la distribution de la Steam Deck, il est légitime de s’interroger si l’usage de telle ou telle distribution verra se développer une certaine forme de contribution et sous quelle forme, quand bien même aucune des quatre libertés n’y contraindrait. Aucune des quatre libertés ne contraint Valve de contribuer à Mesa et ils le font, tant mieux. Si à un moment Valve pourrait contribuer à un projet mais ne le faisait pas, tant pis, mais on a le droit de se poser ces questions. Tu ne peux interdire ce questionnement en invoquant les quatre libertés.
Parce que l’exercice de la raison ne se résume pas au discernement des quatre libertés, et que les quatre libertés ne prétendent pas apporter des réponses à toutes les problématiques des hommes (ou bien le sectomètre va s’affoler).
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Pour les amateurs de jeu vidéo, c’est malheureusement difficile d’éviter les jeux non-libres. On a quelques jeux libres d’excellente qualité, mais la quantité (et donc la variété) n’est pas encore au rendez-vous.
Par contre sur la question des DRM je te suis totalement. Je trouve ça dingue que tout le monde semble avoir oublié le rôle de Valve dans l’acceptation globale de l’encombrement des jeux vidéos par des systèmes de DRM, et l’imposition d’un client tiers fermé lié à un service pour pouvoir jouer aux jeux qu’un a acheté.
Ça me déprime à chaque fois que je vois la publicité faite à Valve en général et Steam en particulier par des communautés habituellement sensibles aux questions soulevées par l’utilisation des DRM. On hurle sur les DRM de Spotify ou Netflix, tout en retournant demander sa dose à Steam…
Nuance : Arch Linux est la distribution la plus utilisée par les inscrits sur GamingOnLinux qui ont décidé de mettre en avant la distribution qu’ils utilisent.
Pour ma part je ne fais pas la publicité de ma distribution (qui n’est pas Arch Linux) via mon compte GamingOnLinux, je n’entre donc pas dans ces stats. Et les autres joueurs sur Linux que je connais n’ont simplement pas de compte sur ce site.
Ça me paraît un peu osé de tirer de ça une tendance généralisable à l’ensemble des joueurs sur Linux.
# Liens en rapport (sur LinuxFR)
Posté par vv222 . Évalué à 7.
# Pas de fork?
Posté par nlgranger . Évalué à 5.
Je suis surpris de constater que l'argument est le côté rolling release de Archlinux, ce qui n'est pas une contrainte technique de Arch ou Debian mais un choix des mainteneurs. J'en déduis que Valve s'appuiera donc vraiment sur Archlinux sans maintenir un fork complet avec ses propres dépôts?
[^] # Re: Pas de fork?
Posté par Thomas Debesse (site web personnel) . Évalué à 10.
Le choix de faire un dérivé de Debian avec SteamOS a été une catastrophe, sachant qu’en plus Steam sur SteamOS était moins bien pris en charge par Valve que Steam sur Ubuntu à l’époque, et il aurait été plus simple d’ajouter éventuellement un thème à Ubuntu et de se baser sur Ubuntu.
Je serai curieux de savoir quelles sont les motivations de ne pas utiliser Ubuntu. Parce que donc, Ubuntu a toujours été la distribution la mieux prise en charge par Valve, c’est d’ailleurs Valve qui a fait plier Ubuntu sur le fait de ne pas trop vite laisser tomber le 32-bit. Mais ça, c’est chez les clients, Ubuntu est la distribution recommandée par Valve quand elle est chez les utilisateurs, pas chez eux.
Ils ont utilisé Debian quand c’était moins bien qu’Ubuntu, et alors que ça marche très bien sous Ubuntu et que Debian n’est toujours pas satisfaisant, ils ne choisissent toujours pas Ubuntu mais une autre distribution. La différence que je vois entre Ubuntu et les distributions précédemment ou actuellement choisies par Valve c’est qu’Ubuntu est dirigé par une entreprise et que Debian et Arch sont communautaires, mais je ne sais pas si c’est ça et si c’est ça, en quoi c’est important pour eux. Avoir un support professionnel chez Ubuntu ce ne serait tout de même pas inutile.
D’ailleurs l’Atari VCS tourne sur un dérivé d’Ubuntu je crois, donc ça ne semble pas bloquant pour une console.
ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes
[^] # Re: Pas de fork?
Posté par claudex . Évalué à 8.
Canonical a déjà fait jouer le droit des marques avec Ubuntu (avec OVH de mémoire), ce n'est pas dans le même cadre, mais ça suffit peut-être à refroidir une entreprise comme Valve.
Il faut voir si Canonical a les compétences pour ce domaine.
« Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche
[^] # Re: Pas de fork?
Posté par Thomas Debesse (site web personnel) . Évalué à 7.
Il y a une question de compétence et une question de légitimité.
Comme dans cet exemple:
À un moment « le libre c’est gratuit » est une forme de parasitisme de l’effort bénévole. Qui sont les interlocuteurs de Valve chez Arch Linux ou pour Arch Linux qui fournira le support dont ils ont besoin ?
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[^] # Re: Pas de fork?
Posté par claudex . Évalué à 6.
Ils ont peut-être les compétences en interne pour ça. Ils ont notamment des développeurs du driver AMD, et vu que Arch vise plutôt à utiliser les paquets sans modifications, les modifications qu'ils font upstream seront intégré directement et ils n'ont pas besoin d'avoir du support particulier.
« Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche
[^] # HS libre veut dire libre
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 11 août 2021 à 10:09.
À un moment il faut surtout accepter que les gens comprennent "4 libertés du libre" quand on leur dit "4 libertés du libre" et utilisent les libertés fournies.
L'exemple que tu donnes, on l'a déjà vu passer, et c'est toujours aussi pourri : des gens se plaignent juste que d'autres utilisent des droits qu'ils donnent à tous (et "tous" incluent les entreprises).
Les bénévoles sont bénévoles et n'ont aucune obligation d'aider les entreprises qui utilisent la version libre (la licence libre ne force personne à fournir un support à tous, on peut filtrer à qui ont veut filer un support bénévole, que les bénévoles assument et filtrent plutôt que de se plaindre), comme les entreprises n'ont aucune obligation de "retour à la communauté" (c'est écrit noir sur blanc dans la licence et dans les "4 libertés du libre").
"la version optimisée pour leurs besoins" tout le monde cherche encore de quoi ça parle et en attendant l'autre version convient très bien.
Si des gens ne veulent pas fournir les 4 libertés du libre car veulent un "retour à la communauté" des entreprises, ils peuvent… Mais ça ne sera pas libre, rien de nouveau.
[^] # Re: HS libre veut dire libre
Posté par Dr BG . Évalué à 5.
Et à quel moment quelqu'un a dit qu'il fallait l'interdire ? C'est pas parce qu'on donne quelque chose à quelqu'un qu'on ne peut pas déplorer qu'il ne dise pas merci.
[^] # Re: HS libre veut dire libre
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à -3.
traiter quelqu'un de parasite != déplorer.
thune != merci.
un classique, passons donc…
[^] # Re: HS libre veut dire libre
Posté par Thomas Debesse (site web personnel) . Évalué à 7.
À aucun moment déplorer quelque chose est contraire aux quatre libertés (les quatre libertés n’empêchent même pas de déplorer les quatre libertés, ce que personne n’a fait de toute façon) , à aucun moment les quatre libertés ne parlent d’argent. Bref, tu opposes simplement ton point de vue en invoquant une autorité supérieure (les 4 libertés) pour les enrober d’une lumière divine et les rendre irréfutables, qui plus est à tord.
ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes
[^] # Re: HS libre veut dire libre
Posté par Thomas Debesse (site web personnel) . Évalué à 8.
À aucun moment je n’ai cité les 4 libertés, ni dit que l’éventuelle forme de parasitisme que j’évoque serait contraire aux 4 libertés. En fait je peux même écrire (contrairement à ce que tu as présupposé par erreur, donc) que les 4 libertés ne s’opposent pas à cette éventuelle forme de parasitisme. Et je n’ai aucun problème avec ça.
Avec ton commentaire qui invoque les quatre libertés pour disqualifier un argumentaire qui ne porte pas sur la liberté du logiciel, tu viens de démontrer de manière flagrante que tu ne pousses pas le libre, que tu pousses ta propre idéologie sous couvert de libre. Tu te sers du libre pour avancer ton idéologie qui n’est pas le libre. Et ton idéologie, entre autre, cherche à interdire l’exercice rationnel du discernement du bien.
De la même manière qu’il y a des gens pour supposer à tord que le logiciel libre est communiste (comme adversaire pour assimiler tous les libristes à des communistes ou inversement comme partisan pour écarter tout libriste qui ne serait pas communiste), il y a des gens pour supposer que le logiciel est libertaire ou libertarien ou je sais pas quoi encore qui pourrait voir des personnes adhérer à plusieurs idéologies en même temps, toi tu te sers du libre pour interdire le jugement moral et le discernement du bien, et interdire la confrontation rationnelle de ces discernements qui serait exercée en vue d’une contradiction et ou d’une synthèse.
Le problème c’est que t’as oublié une chose essentielle. Le libre ne parle pas de morale, du tout. Ce que tu as manqué ou que tu tais, c’est le « pas du tout ». C’est à dire que si nul ne peut contraindre un jugement moral au prétexte des 4 libertés (ce que tu aimes rappeler avec justesse), nul ne peut non-plus interdire un jugement moral au prétexte des 4 libertés (et tu ne tais pas seulement ce fait, tu prétends le contraire, ce qui est faux).
De la même manière que les 4 libertés n’ont pas de pouvoir sur le légal et que la liberté « pour tous les usages » n’empêcheront pas un tribunal de condamner un utilisateur de logiciel libre s’étant servi de ce logiciel libre pour des actes répréhensibles (partage d’image pédopornographiques par exemple), la liberté « pour tous les usages » n’empêcheront pas les hommes de réfléchir à construire un monde meilleur et à encourager ou décourager les pratiques qu’ils jugent bénéfiques ou au contraire toxiques.
Les 4 libertés n’empêchent pas et n’interdisent pas les hommes de discerner ce qui leur semble bien ou mal, de remettre en cause leur propre jugement et d’essayer de trouver des solutions qui ne sont pas dans la juridiction de ces licences libres.
Le libre est transversal à la morale.
Un jour par exemple tu as écrit :
Eh bien en fait non. Oui le libre ne peut pas te contraindre à te soumettre au jugement des autres, mais non le libre ne peut pas non-plus t’extraire du jugement des autres.
Le libre ne peut pas te protéger du jugement des autres, et tu ne peux pas te servir du libre pour empêcher les autres de poser des jugements.
Ce sont simplement deux domaines différents et transverses. Quand je parle de comportement parasitaire par exemple, à aucun moment je ne dis que c’est contraire aux quatre libertés. Les quatre libertés ne remplacent pas les états, la justice, les lois, ni même le jugement moral des personnes. Et parmi plusieurs pratiques qui seraient conformes aux quatre libertés, chacun est libre d’évaluer ce qu’il juge préférable ou plus constructif.
Les hommes sont libres de considérer que telle ou telle pratique participe plus ou moins au monde qu’ils souhaitent voir devenir (tout en ayant des intentions ou des illusions diverses), les hommes sont libre ou non d’évaluer les méthodes de travail, les quatre liberté ne s’opposent pas à l’exercice de la raison, et tu ne peux pas te servir des quatre libertés pour interdire à ton prochain l’usage de la raison dans le discernement d’un bien commun ou simplement d’une méthode de travail plus efficace.
Si tu es fragile et que tu as besoin de te rattacher à une religion qui, par dogme, te protège du jugement moral des autres, je dois te dire que le logiciel libre n’est pas cette secte que tu recherches.
Tu ne peux pas interdire ton prochain d’exercer sa raison au discernement du bien. Par contre tu as le droit de confronter cet exercice de discernement du bien à ton propre exercice de discernement du bien, mais pour cesser de se cacher derrière les dogmes confortables de ta religion et prendre le risque de l’altérité.
Personne n’a parlé de revenir sur une des quatre libertés ni qu’une pratique était libre ou non, t’es simplement tellement en roue libre dans la profession de foi de ta religion que tu ne te rends même plus compte que tu parles tout seul sur un sujet qui ne fait même pas partie de la conversation, tu réagis simplement par peur car tu sens ton dogme être ébranlé, alors tu récites ton catéchisme pour te rassurer toi.
Tu as l’air super contrarié par le fait que les autres puissent porter un jugement moral sur les actes des autres (et donc éventuellement sur les tiens) et les évaluer dans un contexte de recherche d’un bien commun (et donc éventuellement évaluer tes actes dans ce contexte), mais tu ne peux pas te servir des quatre libertés pour t’en prémunir, le libre ne peut rien faire pour toi, c’est à toi de grandir, de dépasser tes peurs, et d’accepter que tu ne seras pas toujours d’accord (et donc que cet accord ne peut pas s’imposer), c’est tout.
Mes commentaires portaient justement sur cette problématique du discernement de ce qui serait préférable quand on fait du logiciel libre (donc en respectant les quatre libertés que je n’avais pas besoin de citer), quelles sont les pratiques qui sont les plus bénéfiques pour la communautés ? Quand Eric Raymond écrit « La cathédrale et le bazar », il explore ce genre de problématique, en prenant comme objet d’études diverses méthodes de travail qui peuvent avoir divers avantages ou inconvénients selon les besoins ou la nature des communautés par exemples, mais la cathédrale comme le bazar peuvent être des méthodes de développement de logiciel libre avec 4 libertés.
Si quelqu’un par exemple distribue son logiciel sous forme de tarball et en refusant toute contribution, ça ne va pas contre les 4 libertés, donc nul ne peut contraindre le développeur de changer de méthode en invoquant les quatre libertés, mais nul ne peut invoquer les 4 libertés pour interdire à d’autres de réclamer d’autres méthodes de travail qui seraient jugées meilleures pour une raison ou une autre.
Pour reprendre l’exemple de LibreOffice, il est légitime de s’interroger sur des pratiques qui pourraient épuiser les bénévoles en leur faisant porter le poids des exigences et des attentes de certaines entreprises, aucune des quatre libertés ne fournit d’outil pour évaluer ces problématiques.
Pour reprendre l’exemple de Valve et la distribution de la Steam Deck, il est légitime de s’interroger si l’usage de telle ou telle distribution verra se développer une certaine forme de contribution et sous quelle forme, quand bien même aucune des quatre libertés n’y contraindrait. Aucune des quatre libertés ne contraint Valve de contribuer à Mesa et ils le font, tant mieux. Si à un moment Valve pourrait contribuer à un projet mais ne le faisait pas, tant pis, mais on a le droit de se poser ces questions. Tu ne peux interdire ce questionnement en invoquant les quatre libertés.
Parce que l’exercice de la raison ne se résume pas au discernement des quatre libertés, et que les quatre libertés ne prétendent pas apporter des réponses à toutes les problématiques des hommes (ou bien le sectomètre va s’affoler).
ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes
# Steam ça pue c'est pas libre
Posté par devnewton 🍺 (site web personnel) . Évalué à 1.
Et en plus c'est plein de DRM dedans !
Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.
[^] # Re: Steam ça pue c'est pas libre
Posté par vv222 . Évalué à 6.
Pour les amateurs de jeu vidéo, c’est malheureusement difficile d’éviter les jeux non-libres. On a quelques jeux libres d’excellente qualité, mais la quantité (et donc la variété) n’est pas encore au rendez-vous.
Par contre sur la question des DRM je te suis totalement. Je trouve ça dingue que tout le monde semble avoir oublié le rôle de Valve dans l’acceptation globale de l’encombrement des jeux vidéos par des systèmes de DRM, et l’imposition d’un client tiers fermé lié à un service pour pouvoir jouer aux jeux qu’un a acheté.
Ça me déprime à chaque fois que je vois la publicité faite à Valve en général et Steam en particulier par des communautés habituellement sensibles aux questions soulevées par l’utilisation des DRM. On hurle sur les DRM de Spotify ou Netflix, tout en retournant demander sa dose à Steam…
# C'est cohérent avec les stats de GOL
Posté par rockn (site web personnel) . Évalué à 2.
Arch est la distrib la plus utilisée par les joueurs qui utilisent Linux.
CF la page de stats du site GamingOnLinux: https://www.gamingonlinux.com/users/statistics
[^] # Re: C'est cohérent avec les stats de GOL
Posté par vv222 . Évalué à 5.
Nuance : Arch Linux est la distribution la plus utilisée par les inscrits sur GamingOnLinux qui ont décidé de mettre en avant la distribution qu’ils utilisent.
Pour ma part je ne fais pas la publicité de ma distribution (qui n’est pas Arch Linux) via mon compte GamingOnLinux, je n’entre donc pas dans ces stats. Et les autres joueurs sur Linux que je connais n’ont simplement pas de compte sur ce site.
Ça me paraît un peu osé de tirer de ça une tendance généralisable à l’ensemble des joueurs sur Linux.
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