• # Rebelote

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 7.

    On revoit arriver sur Mastodon des gens venant de Twitter qui n'avaient pas retrouvé leur public sur Mastodon, que le repliement de Twitter sur lui-même gêne, mais qui pleurnichent parce qu'ils n'ont pas autant de gens qui les suivent sur Mastodon que sur Twitter (belle claque à l'égo).

    « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

  • # Rebelote bis

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

    Et évidemment, avec les gens qui viennent de Twitter et qui ne s'y retrouvent pas parce que c'est pas pareil (et qui chouinent parce que), rebelote aussi sur les conseils sur l'art d'utiliser le mammouth. J'espère que ça passera assez vite.

    « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

  • # Limite franchie

    Posté par  . Évalué à 4.

    Je trouve, ça n'est que mon avis, que les problèmes de ce week-end marquent une étape importante dans la chute de twitter.

    Twitter a toujours voulu avoir une sorte d'ubiquité. Par exemple avec l'accès par SMS à l'époque. Cette image de médium toujours disponible et accessible, lui donnait une certaine importance et c'est ça qui a permis de devenir un médium important pour toute communication des marques, des médias, de services officiels,…

    Cette coupure même si temporaire me semble casser cette dynamique.

    Bon ça ne devrait pas trop le gêner malheureusement car il n'existe pas d'alternative aujourd'hui le fediverse ne semble pas avoir la masse critique pour ça et ne semble pas vouloir reproduire cet aspect de twitter.

    https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

    • [^] # Re: Limite franchie

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

      Bon ça ne devrait pas trop le gêner malheureusement car il n'existe pas d'alternative aujourd'hui le fediverse ne semble pas avoir la masse critique pour ça et ne semble pas vouloir reproduire cet aspect de twitter.

      J'ai justement vu passer des discussions sur la question des alertes et des notifications officielles (concernant par exemple la sismologie à coté de l'Etna, etc).

      Et faire reposer ça sur un réseau de volontaires comme le fedivers, ça me parait problématique. Je n'ai pas de bonne solution à ce problème, car même les serveurs gérés par des professionnels ont parfois des soucis. Par exemple, le compte de l'agence européenne des droits fondamentaux n'a pas posté depuis le 14 Juin, ce qui fait que j'ai loupé une annonce le 15 juin pour un sondage alors que l'annonce est passé sur Twitter (ou Instagram). J'ai écrit hier aux admins de l'instance, mais je suis un peu triste de voir que ça n'a pas été vu plus tôt par personne.

      • [^] # Re: Limite franchie

        Posté par  . Évalué à 10.

        Les notifications "officielles" ne devraient effectivement pas passer par des instances gérées par des volontaires.

        Par contre, il n'y a aucune raison pour que l'État ait son propre serveur, et les services publics des comptes dédiés. L'UE gère effectivement un serveur Mastodon et y fait sa communication. Ce n'est pas aussi compliqué que ça.
        Que des annonces soient faites sur les réseaux privateurs en premier, ça relève de la politique d'utilisation des réseaux sociaux de l'organisme.

        Un serveur officiel du gouvernement et des comptes attribués aux différents services publics, ça devrait être évident dans un pays où on fait de grands discours sur la souveraineté numérique.
        Maintenant, les paroles, les actes, tout ça…

        • [^] # Re: Limite franchie

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

          Par contre, il n'y a aucune raison pour que l'État ait son propre serveur, et les services publics des comptes dédiés.

          N'ait PAS ?

        • [^] # Re: Limite franchie

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          Alors l'UE gère son serveur (et je ne doute pas que ça soit encore expérimental, et que du monitoring va arriver suite à mon message :p ), mais j'ai pas de compte sur le serveur de l'UE.

          Donc si on prends ça de bout en bout, il y a une dépendance à plus que le serveur officiel initial. Et une partie de la dépendance, c'est via des volontaires (dans l'état actuel du fedivers).

          Le jour ou l'État propose son serveur pour des communications officielles, comment est ce que l'usage de la fédération va se conjuguer avec le concept d'OIV ?

          La liste des OIVs n'est pas publique, mais je pense que certains opérateurs internets sont dessus (au moins les 4 plus gros pour le grand publique, et les opérateurs pros).

          De même, les opérateurs téléphoniques ont des obligations vis à vis du routage des appels (notament le 18, mais aussi des histoires de geoloc pour les secours), et il y avait des discussions par le passé vis à vis d'avoir des CAs dans les browsers (cf la discussion sur l'EIDAS ).

          Donc, quid de ces obligations quand on étends ça aux réseaux sociaux ?

          Pour le moment, ça n'a pas l'air d'être le cas, mais suite aux conneries de Musk, est ce que l'État ne va pas se pencher sur ça ?

          Et surtout, est ce qu'on veut ça ?

          Perso, je suis pour publier sur plusieurs réseaux (comme le fait l'UE), mais ça devient vite tendu quand on parle de notifications vis à vis des secours ou il y a à mon sens moins de souplesse et plus de législations.

          Si l'équipe de modo décide de bloquer le serveur mutualisé de l'État (genre un truc de la Direction Générale de Publication des Messages sur les Réseaux Sociaux et Infrastructures Internet Ouvertes, la DGPMRSIIO) parce que nique la police, en supposant que le ministère de l'intérieur a un compte dessus (hashtag souveraineté), quel est la responsabilité pour les modos si ça bloque aussi d'autres communications officielles qui devrait pas être bloqué ?

          Quid si les modos ne sont pas en France ?

          • [^] # Re: Limite franchie

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            Et justement, je viens de voir passer ce fil sur la question des réponses en cas de désastres et des réseaux sociaux.

            (mais j'ai pas pu corriger mon commentaire assez vite)

          • [^] # Re: Limite franchie

            Posté par  . Évalué à 6.

            Donc si on prends ça de bout en bout, il y a une dépendance à plus que le serveur officiel initial. Et une partie de la dépendance, c'est via des volontaires (dans l'état actuel du fedivers).

            Je vois ce que tu veux dire. Tu parles du côté réception de la notification.
            Vaste sujet et je pense ne pas avoir l'expertise nécessaire pour y répondre, mais mon avis d'humble citoyen c'est:

            1. Je ne fais absolument pas plus confiance à Twitter qu'à une instance gérée par un volontaire. Twitter est en train de disparaître dans un incendie et Musk pense que l'outil approprié pour l'éteindre, c'est un lance-flamme. De là à avoir des ennuis comme le compte du service qui émet et/ou celui qui a besoin de recevoir banni(s) pour raison arbitraire au moment critique, qui aujourd'hui peut assurer à 100% que ça n'arriverait pas?
            2. Les réseaux sociaux ne devraient jamais être considérés comme le canal principal pour les messages critiques. Ils sont au mieux un canal secondaire, et leur principal intérêt, c'est plutôt les messages non critiques. On peut imaginer un cas de figure où le client même libre et ouvert est sujet à bug et la notification n'est pas vue, ou l'algorithme de tri place le message important en page4 (je doute que les réseaux décentralisés et ouverts restent éternellement sur un affichage purement chronologique).
            3. Le problème des alertes critiques est un pendant de la question de l'accessibilité au numérique. Même le réseau d'alerte cellulaire n'est pas parfait: il n'atteint pas les personnes qui n'ont pas de cellulaire… Je dirais que la bonne approche pour une alerte critique, c'est sans doute le foisonnement automatisé: un outil permet d'émettre l'alerte, et le système la relaie: réseau cellulaire, réseaux sociaux, liste de diffusion par courriel, protocoles de relais dans les zones dont on estime qu'un pan de la population est hors tous réseaux, etc. D'ailleurs, la bonne méthode pour une communication instantanée, c'est… une messagerie instantanée! Alors au lieu de Mastodon, ne devrait-on pas parler de XMPP et/ou Matrix?

            Bref: la question est pertinente, mais je ne pense pas qu'elle soit nouvelle avec les réseaux décentralisés ou que la situation soit empirée.

            • [^] # Re: Limite franchie

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

              Je ne fais absolument pas plus confiance à Twitter qu'à une instance gérée par un volontaire. Twitter est en train de disparaître dans un incendie et Musk pense que l'outil approprié pour l'éteindre, c'est un lance-flamme

              Tu parles de ça :p ?

              qui aujourd'hui peut assurer à 100% que ça n'arriverait pas?

              Je suis d'accord, mais c'est aussi un point qui est passé devant les tribunaux. Ce n'est pas exactement la même chose, mais la question du blocage est une question juridique, et je pense qu'on peut demander des efforts raisonnables pour que ça ne tombe pas en panne. Les pannes des services internet sont quand assez rares, sauf pour Twitter actuellement. Par contre, elles sont visibles et touchent tout le monde (alors que Orange en panne, ça arrive tout le temps, mais ça touche qu'une sous partie du réseau).

              Les réseaux sociaux ne devraient jamais être considérés comme
              le canal principal pour les messages critiques

              Certes, mais dans ce cas, qu'est ce qui serait le canal principal ?

              Est ce qu'il faut garder les SMS parce que c'est standard alors que tout le monde utilise autre chose ?

              Bref: la question est pertinente, mais je ne pense pas qu'elle
              soit nouvelle avec les réseaux décentralisés ou que la
              situation soit empirée.

              Alors je suis pas totalement d'accord. Oui, la situation n'est pas nouvelle, mais les réseaux décentralisés requiert une approche nouvelle. Par exemple, on aurait pu imaginer que Twitter soit un OIV, et c'était peut être le cas. Avoir une obligation d'uptime est sans doute ce que la boite fait déjà, donc personne ne trouverais ça choquant que l'État demande des garanties à ce niveau la.

              La situation n'a pas changé fondamentalement dans le sens ou le risque était la avant, mais la chute de Twitter est sans doute un choc qui va entraîner des changements. Parce que les risques, c'est toujours quand ça se réalise qu'on se dit qu'il fallait y penser avant.

              • [^] # Re: Limite franchie

                Posté par  . Évalué à 5.

                Certes, mais dans ce cas, qu'est ce qui serait le canal principal ?

                Le service d'alerte par cellulaire? Comme je le disais, je ne suis pas expert, mais j'utiliserais une approche de foisonnement: tous les canaux disponibles, en supposant que certains sont plus solides que d'autre. L'alerte cellulaire, c'est solide, mais ça ne couvre pas tout le monde. Les réseaux sociaux, ça n'est ni solide, ni couvrant, mais ça ne demande pas de gros efforts à ajouter à la liste.

                Est ce qu'il faut garder les SMS parce que c'est standard alors que tout le monde utilise autre chose ?

                Il faut le garder en plus de tout ce qu'on pourra utiliser d'autre?

                Alors je suis pas totalement d'accord. Oui, la situation n'est pas nouvelle, mais les réseaux décentralisés requiert une approche nouvelle. Par exemple, on aurait pu imaginer que Twitter soit un OIV, et c'était peut être le cas. Avoir une obligation d'uptime est sans doute ce que la boite fait déjà, donc personne ne trouverais ça choquant que l'État demande des garanties à ce niveau la.

                Encore une fois, un réseau privé peut signer un tas de "oui-oui" et se foutre totalement de la coupure au moment critique, tout en sortant des chiffres qui montrent que l'uptime sur l'année est toujours respecté. Je n'ai aucune confiance là-dedans. Ce n'est pas leur cœur de métier, ils ne gagneront sans doute pas beaucoup de pognon avec, on peut supposer que ce ne soit jamais une priorité.

                La situation n'a pas changé fondamentalement dans le sens ou le risque était la avant, mais la chute de Twitter est sans doute un choc qui va entraîner des changements. Parce que les risques, c'est toujours quand ça se réalise qu'on se dit qu'il fallait y penser avant.

                Désolé, je ne peux pas m'en empêcher:
                "Qui aurait pu prévoir…" :)

                • [^] # Re: Limite franchie

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                  Il faut le garder en plus de tout ce qu'on pourra utiliser d'autre?

                  Pour le moment, la question ne se pose pas car le SMS est la pour rester dans les standards, mais à terme j'imagine qu'il y a un coût à garder le réseau en état.

                  Dans un genre proche, la question de la 2G et du réseau cuivre pour les systèmes d'alarmes s'est posés.

                  Encore une fois, un réseau privé peut signer un tas de "oui-oui" et se foutre totalement de la coupure au moment critique, tout en sortant des chiffres qui montrent que l'uptime sur l'année est toujours respecté.

                  Orange a eu une panne en juin 2021 sur les numéros d'urgence. Il y a eu convocation du PDG, avec enquête interne de Orange, audit de l'ANSSI, etc. Il y a eu une panne en juin 2023 à nouveau, mais c'est revenu beaucoup plus vite (curieusement).

                  J'imagine que c'est différent quand l'État se plaint que quand c'est toi ou moi :)

                  • [^] # Re: Limite franchie

                    Posté par  . Évalué à 4.

                    Pour le moment, la question ne se pose pas car le SMS est la pour rester dans les standards, mais à terme j'imagine qu'il y a un coût à garder le réseau en état.

                    Quand on pense qu'au départ, le SMS a utilisé un espace libre dans les trames GSM, c'est le comble¹.

                    J'imagine que c'est différent quand l'État se plaint que quand c'est toi ou moi :)

                    Certes, mais l'État, c'est moi, comme disait Alan Turing² (non).


                    ¹ avouez que c'est un beau jeu de mots.
                    ² ça, par contre, bon.

                    • [^] # Re: Limite franchie

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                      Quand on pense qu'au départ, le SMS a utilisé un espace libre
                      dans les trames GSM, c'est le comble.

                      Beau jeu de mot, en effet.

                      Mon souci, c'est que les SMS, c'est ni authentifié, ni chiffré. Donc on peut garder ça, mais bon…

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