Journal Serial encoding, droit d'auteur, licences partageables et trollitude

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37
31
oct.
2011

Sommaire

Bonjour, Nal !
Salut, moules !
Et mes DLFPiens, coincoin !

Nal, aujourd'hui je vais te raconter une petite histoire de droits d'auteur. Une vraie belle histoire comme on n'en fait plus : y'a de l'action, de l'amour, de l'infidélité, du sang, du massacre, de l'hémoglobine et des explosions, bref, tout ce qu'il faut pour un truc qui marche. :P

Péripéties...tout ça

Il y a quelques jours, j'ai installé un wiki sur un serveur. Oh, c'était pas vraiment un wiki au sens où tout le monde est autorisé à en modifier le contenu : je comptais d'abord en faire un espace d'expression et de réflexion personnel, plus malléable qu'un blog, plus adapté à des brouillons qu'à de vrais articles, plus orienté "release early, release often"... J'ai donc installé ce wiki, et j'ai commencé à éditer deux trois trucs, en interdisant la modification anonyme (fameuse méthode antispam bourrin), et sans en donner l'url à personne.

Mon idée première était de parler de culture partageable, de faire des listes d'œuvres partageables que j'aimais bien, puis éventuellement, si j'arrivais à faire un truc un peu propre, d'ouvrir mon wiki et d'appeler le reste du monde à contribuer. Le cas échéant, ce wiki resterait un espace personnel où j'aurais largué des idées en vrac.

La première chose dans laquelle je me suis lancé a été le fait de lister, sur une page, tous les contenus sous licence partageable que j'aurais rendus partageables en pratique en les convertissant dans un format ouvert. Par exemple, si je récupérais un pdf dans le domaine public disponible uniquement sur Scribd, si j'encodais en ogg une chanson sous LAL disponible uniquement en mp3, ou si j'encodais en WebM une vidéo sous Creative Commons disponible uniquement en Flash, tous ces contenus pouvaient atterrir sur mon wiki. Le but était de créer un espace pour rassembler tout ça.
J'ai commencé par créer une page dédiée à la vidéo, parce qu'il faut avouer que si encoder du mp3 en ogg est une activité plutôt frustrante, récupérer un mp4(H264+AAC) dans un bidule en flash pour le réencoder en WebM(VP8+Vorbis), en essayant de trouver le paramétrage optimal pour obtenir le meilleur rapport qualité/poids est une activité passionnante. Je trouve.
Pas vous ? Ah bon.

Bref, j'ai commencé par lister les vidéos que j'avais déjà eu l'occasion d'encoder : des conférences sous CC-BY-NC-ND, un tutoriel sous CC-BY-NC-SA, et quelques vidéos purement artistiques trouvées sur vimeo.

Parmi ces dernières se trouvaient trois vidéos de grande qualité sous CC-BY-NC-ND. J'ai d'ailleurs dû bidouiller pas mal les paramètres de ffmpeg pour perdre le moins de qualité d'image possible.
Je me suis assez vite rendu compte que ces vidéos possédaient des défauts que, dans le monde de l'encodage, il est de bon ton de rectifier avant publication. Les trois vidéos avaient des bandes noires "cinéma" en haut et en bas, et l'une d'entre elles avait des sous-titres incrustés (hardsubs) dans la bande du bas.
J'ai donc appliqué les "bonnes pratiques" de l'encodage qu'on applique déjà dans le monde du warez (sauf que là, il ne s'agissait pas de warez, mais de culture partageable), et ai rogné ces bandes noires, et recopié à la main les hardsubs dans un fichier SRT synchronisé. Je me suis même payé le petit luxe de rassembler les pistes dans un fichier MKV(VP8+Vorbis) (le conteneur WebM ne gère pas les pistes de sous-titres).

Je suis resté quelque temps devant mon résultat, plutôt satisfait de ce que j'avais réussi à obtenir, avant qu'une question commence à me hanter... Les licences de ces vidéos contenaient une clause "ND", interdisant les œuvres dérivées...

Je m'étais déjà posé la question de la légalité de l'encodage d'un fichier sous clause ND, et, une œuvre dérivée se définissant comme une transformation, une modification ou une adaptation qui constitue par elle même une œuvre de l'esprit originale susceptible d'être protégée par le droit d'auteur, j'étais à peu près sûr que l'encodage d'une vidéo ne constituais pas une œuvre dérivée, mais entrait plutôt dans la définition d'une transformation purement mécanique.
D'autant plus qu'il me paraît totalement absurde d'autoriser le partage d'une œuvre tout en interdisant qu'on la rende interopérable.

Cependant j'avais un doute en ce qui concerne le rognage et la transformation de hardsubs en softsubs. J'avais le choix entre demander conseil à un homme de loi et demander son avis à l'artiste lui-même. Sachant que l'interprétation de la chose pouvait différer selon les individus, il m'a paru plus sage de poser la question à l'artiste.

Petit problème cependant : j'avais déjà encodé les vidéos. Ce n'est pas très honnête de demander la permission de faire quelque chose après l'avoir fait... Mais d'un autre côté, si je supprimais les liens de ma page de wiki, c'eût été mentir à mon interlocuteur (qui aurait d'ailleurs pu voir dans l'historique que j'avais déjà encodé les vidéos). Je choisissais donc de laisser la page telle quelle. Ainsi, mon interlocuteur aurait pu voir par lui-même le produit final et me dire ce qu'il en pensait.

De plus, me mettre hors-la-loi ne me dérangeait pas : ce dont je voulais m'assurer, c'est que les visiteurs de ma page de wiki ne se retrouvent pas dans l'illégalité malgré eux.

(Note : je précise que sur la page de wiki se trouvaient : le fichier MP4 d'origine, le fichier WebM sans filtre, le fichier WebM sans bandes noires et le fichier MKV avec sous-titres intégrés, avec à chaque fois un descriptif des paramètres d'encodage utilisés : si un encodeur plus expérimenté voulait faire mieux, il avait toutes les données nécessaires : une vrai démarche "open source" :) )

J'ai donc contacté l'auteur via l'interface de contact de vimeo (oui, j'ai un compte vimeo, je m'en sers pour récupérer certaines vidéos). Je pensais que s'il était partisan du partage de ses œuvres (comme le laissait penser la licence CC), il m'accorderait le droit de retirer les bandes noires lors de mon encodage.
Perdu.

L'auteur fut très choqué par ma demande. Il me demanda de retirer immédiatement ces vidéos de mon wiki : il voulait en contrôler la diffusion (j'en déduisais donc que ces vidéos, contrairement à ce que la licence indiquait, n'étaient pas partageables). Il souligna que le fait d'appliquer un filtre à une vidéo (le fait de retirer les bandes noires, donc) était un énorme sacrilège au respect de l'œuvre (j'en déduisais que la clause ND interdisait donc ce type de transformation lors d'un encodage).
Il ajouta qu'il n'appréciait pas que ses vidéos soient soumises à de tels traitements (notamment le fait d'en dégrader la qualité). J'en déduisais que...euh...là j'ai pas bien compris, en fait. Vimeo dégrade lui-même la qualité en réencodant les vidéos qu'on lui envoie en MP4 HD et en MP4 SD pour le streaming. Mais bref, ne nous torturons pas les neurones avec ça, ce n'est pas important.
Enfin, il précisa que si la diffusion centralisée de son travail via vimeo est importante, c'est parce que les statistiques de visionnage de ses œuvres sont importantes dans le cadre de son travail (on peut imaginer qu'il est payé sur cette base, ou que cela lui permet de trouver plus facilement des collaborateurs). Par contre je ne sais pas si quand on lit une vidéo en bypassant le lecteur flash (via un addon ou un script greasemonkey, par exemple), c'est comptabilisé dans les statistiques de vimeo.

Première chose que j'ai faite : supprimer les vidéos et les sous-titres de mon wiki, et mettre un texte explicatif disant que les vidéos supprimées n'étaient en fait pas partageables, et qu'il ne fallait pas se fier à la licence.

Deuxième chose que j'ai faite : avertir l'auteur qu'il avait fait une erreur en choisissant ces licences, et qu'il lui fallait absolument repasser sous un copyright classique et bien préciser que la vidéo n'est pas partageable, sans quoi d'autres risqueraient de faire la même erreur que moi.

Ce qu'il fit, avant de me répondre par un nouveau message, dans lequel il déclarait que l'art pouvait être gratuit, mais pas modifié à seul but de diffusion.
Je trouve cette déclaration très intéressante, parce qu'elle met en lumière une opposition entre deux modèles éthiques et économiques caractéristique de la façon dont nous considérons l'art, et l'information en général, dans le monde numérique au 21ème siècle. Il y a d'un côté les partisans du gratuit, de l'autre les partisans du partageable. Le premier possède des valeurs éthiques faibles, mais un modèle économique fort. Le second possède des valeurs éthiques fortes, mais un modèle économique faible. Et force est de constater que, paradoxalement, le premier modèle marche bien mieux auprès du public que le second. (*)
Mais je ne vais pas faire tout un discours là-dessus, je tenais juste à pointer du doigt ce détail, parce qu'il me semble qu'il serait intéressant de le creuser.

(*) Je viens de me rendre compte d'un truc avant publication : on peut utiliser ça comme un critère de différenciation plutôt fiable entre le véritable pirate et le kévin Michu wawamaniaque. Le kévin Michu aura tendance à se réjouir le jour ou un contenu propriétaire payant devient un contenu propriétaire gratuit, alors que le véritable pirate ne verra pas de changement, car il sait que seul compte le droit de partager.

Mon interlocuteur précisa qu'une œuvre modifiée était une nouvelle œuvre. Je ne sais pas s'il parlait du fait de retirer les bandes noires ou du simple encodage.

Il termina en me rappelant de toujours contacter l'auteur avant de faire quoi que ce soit.
Sur ce point là je ne peux que l'approuver. J'ai merdé.

De cette mésaventure, j'ai appris deux choses importantes. Nal, ouvre grand tes hublots. Les autres aussi.

1. Une licence partageable ne reflète pas forcément la volonté de l'auteur

Ne vous méprenez pas sur le titre, il est là pour provoquer, comme d'hab'. Je ne fais bien sûr aucun procès d'intention à l'auteur à qui j'ai eu affaire : il peut avoir eu des tas de raisons de mal choisir sa licence. Peut-être que son doigt a glissé en sélectionnant sa licence, peut-être qu'il a mal compris ce que signifiait la licence CC-BY-NC-ND, peut-être qu'il a été trompé par quelqu'un qui lui a présenté cette licence comme représentative d'une valeur de gratuité, et non d'une valeur de partage...

En tout cas son dernier message, où il me remerciait d'avoir soulevé la question, laisse penser qu'il était plus dans l'erreur que dans la malveillance.

Toujours est-il qu'on touche ici du doigt un problème important. Les licences partageables peuvent être mal utilisées, et sont parfois (souvent ?) mal utilisées.

Un auteur peut parfois ignorer totalement les conséquences du choix de sa licence : vous remarquerez par ailleurs qu'à l'heure actuelle, aucune plateforme de promotion d'œuvres culturelles partageables n'utilise de sous-réseau de diffusion totalement décentralisé. C'est soit du direct downlad, soit du bittorrent non fédéré (limité à 1 tracker, pas de DHT...), (cf. Jamendo, Vodo, freetorrent...), bref, du Minitel. Techniquement, on est bien dans un modèle de gratuité, et non de partage.

Attention je ne parle pas là des artistes opportunistes. Les artistes qui utilisent les licences partageables par pur opportunisme peuvent être un vrai problème pour la culture partageable, c'est vrai. Je connais plein de libristes qui dépriment en voyant tous ces "artistes jamendo" sortir un album démo sous Creative Commons afin de se faire connaître et d'exhiber leurs statistiques au nez des "professionnels", puis rejoindre la première grosse major venue dès qu'ils en ont l'occasion, et sortir ensuite plein d'albums sous copyright classique.

Non, là je parle des auteurs qui à priori aiment bien les licences partageables mais qui en ont une interprétation inattendue, considérant que la clause ND s'applique à toute modification, fût-elle mécanique, ou bien que la clause NC ne permet pas de mentionner une œuvre sur un blog doté d'un bouton Flattr (par exemple).

C'est pourquoi je préconise :

  • de toujours demander à l'auteur des précisions sur les droits accordés par sa licence avant de se lancer dans quoi que ce soit.
  • de toujours réclamer une confirmation publique de l'adhésion de l'auteur à la culture partageable (afin qu'il n'y ait pas trente-six mille personnes qui aillent contacter l'auteur pour lui poser les mêmes questions)

Ces conseils sont applicables à tous les cas où l'engagement de l'auteur dans la culture partageable n'est pas flagrant (n'allez pas envoyer des mails à Ton Roosendaal et à Nina Paley pour savoir si vous pouvez partager Elephants Dream et Copying is not Theft...). Il est recommandé de les appliquer lorsque l'auteur s'appuie sur une plateforme qui mélange licences partageables et licences propriétaires (Vimeo, Bandcamp, Myspace, Soundcloud...) : ces plateformes sont connues pour mettre en avant les licences Creative Commons comme argument publicitaire, en reniant totalement les valeurs que celles-ci sont censées véhiculer.

2. La culture partageable non-modifiable ne vaut rien

Ouais, encore un gros titre provocateur bien poilu. Et totalement assumé.

Et encore, ça aurait pu être pire, j'ai pensé écrire : "La culture non-modifiable n'est pas partageable.". Mais ça n'aurait pas été tout à fait exact.

En fait, quand je dis non-modifiable, ici, je ne parle pas vraiment de la clause ND, mais plutôt de l'interprétation que les auteurs en font, ou plutôt peuvent en faire.
Laissons tout de suite de côté les histoires de formats : quand un auteur refuse que son travail (sous licence partageable avec clause ND) soit converti/encodé dans un format ouvert, il est idiot et son travail ne mérite pas d'être partagé. Il est évident que dans ce cas, on ne peut pas considérer objectivement l'œuvre comme partageable : une œuvre n'est pas partageable si seulement certaines personnes peuvent la lire.
Concentrons-nous plutôt sur les cas qui prêtent à confusion, comme le fait d'appliquer les bonnes pratiques du warez (rognage des bandes noires, softsubs...) à un travail partageable doté d'un clause ND. Si le droit d'encoder une œuvre est parfaitement fondé, l'interopérabilité étant une condition nécessaire au partage comme je viens de l'évoquer, le droit de "nettoyer" une œuvre ne se fonde sur aucune nécessité objective.
Pourtant, la nécessité de ne partager que des fichiers "propres" est une constante dans le monde du warez, pour ne pas dire dans le monde du partageable en général.

L'individu qui souhaite partager un fichier, que ce soit légalement ou illégalement, sera révulsé à la perspective de partager une vidéo au son décalé, contenant des hardsubs, des bandes noires ou de l'entrelacement, ou de partager un album de musique compressé dans une archive, aux fichiers mal taggués, au gain non normalisé ou bien entièrement nommé et taggué dans un jeu de caractères Windows-1251...(*)
Exactement comme un développeur serait horrifié à l'idée de partager un code source non-modifiable (comme celui de NASA World Wind, ou un autre logiciel opensource non-libre) s'il se rendait compte que celui-ci a été écrit par un Pierre Tramo ayant des pieds à la place des mains.

(*) J'espère que vous avez votre dose d'horreur pour Halloween :P

Je sais qu'il y en a ici qui pensent que je m'exprime en tant que pirate ; je tiens à les rassurer : quand je parle de culture partageable, en général, c'est dans le respect du copyright et de la volonté des auteurs. Loin de moi l'idée de pousser qui que ce soit à violer des clauses ND, ce n'est pas du tout le propos que je veux tenir ici.
Je tiens à préciser aussi que je ne parle pas ici de philosophie, uniquement de technique.

Le propos que je tiens est le suivant : une culture où on ne peut pas modifier un minimum les fichiers, les formats et les métadonnées des œuvres pour les rendre suffisamment présentables dans le but de les partager est une culture qui ne vaut rien. Tout simplement parce qu'on n'est jamais à l'abri d'un auteur qui tagguera ses albums n'importe comment, n'autorisera leur diffusion que sous forme d'archive ou bien utilisera un format de fichier vidéo merdique.

Désormais, l'attitude que j'adopte et que je préconise face à un auteur rigide sur la clause ND est une attitude à la Linus Torvalds. De même que Linus Torvalds dirait à un contributeur : "Ok, ton code fait de bons trucs, mais il est dégueulasse ? Nettoie-le, sinon je ne l'intégrerai pas dans le kernel.", il faudrait dire à un auteur : "Ok, ton œuvre est sympa, mais le fichier est malpropre ? Donne-moi la possibilité d'en faire un truc qu'on peut partager sans rougir, sinon je ne le partagerai pas.".

Bonus : "Et la clause NC ?", me diriez-vous... "Est-elle un obstacle au partage ?"
Je n'en sais rien. Pour assurer la résilience des gros fichiers, quand je ne peux pas héberger chez moi, il m'arrive de passer par des services minitel comme Mirorii ou Multiupload, qui eux font appel à des plateformes commerciales. Je ne sais pas qui est dans l'illégalité quand on met un fichier sous CC-BY-NC sur Mirorii. L'internaute uploadeur ? L'uploadeur intermédiaire (Mirorii) ? Les plateformes commerciales elles-mêmes ? Le downloadeur ?

Épilogue

La troisième chose que j'ai faite, après ma mésaventure, a été de contacter les autres intéressés. Cette fois, je vais donner leurs noms.

Il y a d'abord le collectif Rezonance, un réseau professionnel d'échange qui organise des conférence en Suisse romande. Ce réseau est surtout connu pour avoir l'hypocrisie de proposer des conférences de Richard Stallman sous CC-BY-NC-ND au format flash+mp4, et bien sûr sans qu'aucun libriste ne s'en offusque . Un problème que j'avais déjà résolu en proposant ces conférences au format WebM sur freetorrent.fr (à l'époque j'avais encore de l'estime pour freetorrent). J'ai quand même contacté les responsables de Rezonance via Vimeo pour savoir ce qu'ils pensaient du fait que je réencode leurs vidéos, et ils se sont montrés plutôt bienveillants, me félicitant pour mon initiative et plaçant les vidéo des quatre conférences sur le revenu universel sous CC-BY-NC.

Ensuite vient aerodark, l'auteur du tutoriel "Débutez dans la 3D avec Blender", sur le Site du Zéro. J'avais encodé sa vidéo "Chapitre 3 - Prenons en main l'interface de Blender !" en supposant que celle-ci était placée sous une licence compatible avec celle du tutoriel (c'est-à-dire CC-BY-NC-SA ou une licence moins restrictive), la vidéo étant incluse dans celui-ci. Bon, c'est pas vraiment que je considère cette vidéo comme une œuvre d'art exceptionnelle, ni que j'ai une super estime dans le Site du Zéro, dont les responsables et les contributeurs ont prouvé à de nombreuses reprises qu'ils n'en avaient rien à taper du libre et des formats ouverts (dans les actes, hein, dans le discours ils sont clean). J'espérais secouer un peu la cervelle d'aerodark en lui faisant prendre conscience qu'il y a des gens qui aimeraient accéder à des vidéos dans des formats ouverts, mais je me suis un peu merdé. Bof.

Enfin, il y a Jonathan Musset, réalisateur. Il n'a pas encore répondu à mon message, donc je vous laisse juger du bonhomme en allant sur son blog : http://www.jonathanmusset.com/ , dont je recopie ici l'en-tête parce qu'il est parlant :

We are living a very exciting moment. Digital revolution is in march, the internet is changing everything, the open source way of thinking is also making the revolution possible... This blog is about all that stuff : independent filmmaking, DSLR cinema, new amazing DSLR techniques, film production processes, directing, cinematography, editing, low budget filmmaking, the openness and the innovation of free software spirit in the filmmaking world... @jomusset

Pour ceux qui savent pô, DSLR signifie "Digital Single-Lens Reflex". En grolfrançais : "appareil photographique reflex numérique".

Voilà, Nal, c'est la fin de mon histoire. :) Tu peux la mettre sous la licence que tu veux : WTFPL, LPRAB, Public Domain, Domaine Public, Unlicense, Beerware, LRL, CC0, Licence fais pas chier... de toute façon c'est publié sous anonymat.

  • # Ah bon ?!

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

    Voilà, Nal, c'est la fin de mon histoire. :) Tu peux la mettre sous la licence que tu veux […]... de toute façon c'est publié sous anonymat.

    Debug the Web together.

    • [^] # Re: Ah bon ?!

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      Oui, c'est un propos sans fondement. C'est dû au fait que je parlais à Nal.

      Hop. \o/

    • [^] # Re: Ah bon ?!

      Posté par  . Évalué à 4.

      Plus précisément : publié sous pseudonyme. Les droits d’auteur s’appliquent parfaitement.

      • [^] # Re: Ah bon ?!

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Il y avait un commentaire sur linuxfr où quelqu'un expliquait que quand on ne connaissait pas le véritable auteur d'une œuvre, ni le droit d'auteur, ni le droit moral ne pouvaient s'appliquer. Mais je ne le retrouve pas.

        Du coup je ne sais plus quoi inventer pour expliquer que oui, vous pouvez ignorer la paternité et le "respect de l'œuvre" sur ce texte avec la garantie que personne ne vous fera de procès pour ça.

        • [^] # Re: Ah bon ?!

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          Je ne sais plus quoi inventer.

          Tu as tripoté des gosses ou pirater un mp3 − peu importe −, et tu es recherché ?

          Debug the Web together.

          • [^] # Re: Ah bon ?!

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

            Tu as tripoté des gosses ou pirater un mp3 − peu importe −, et tu es recherché ?

            Bin oui, évidemment. Quand on en veut pas donner son nom, c'est forcément qu'on a des choses à cacher.

            (Je précise pour les imbéciles et les électeurs UMP qui me lisent que la phrase du dessus est ironique.)

  • # culture ou art ?

    Posté par  . Évalué à 4.

    Je conçois qu'une œuvre d'art soit parfois le résultat du regard d'un artiste à un moment donné.
    Il existe d'autre forme d'art mais cette forme là (regard+instant=œuvre) me parait licite, morale, louable et tout et tout.

    Que la culture modifiable existe et soit prisée de certains (dont moi) n'enlève rien à l'existence de formes d'art "intimiste" liées, d'abord, au regard de l'auteur.
    Si je prend une telle œuvre et que je la modifie, alors je la dénature. Ce n'est plus la même œuvre, voir même, ce n'est plus une œuvre du tout.

    Il faudrait quand même garder la raison avec ces histoires de culture libre.
    AMHA ça ne doit pas remplacer la culture "pas libre" ça doit s'y ajouter ou en être révéler, extrait et pas de façon systématique.

    Il y aura j'espère toujours une place pour des œuvres définitives, finies par quelqu'un et dont toute modification serait une destruction totale. C'est une vision de l'art que j'apprécie aussi pour tout ce qu'elle dit de l'auteur : sentiments, opinion, sensibilité...

    Je ne crois pas que les être humains soient interchangeables et c'est pour ça que je pense que si un artiste ne veut pas que sont œuvre soit modifiée alors il faut respecter ce choix car une œuvre d'art c'est aussi profondément lié à l'humain.

    Ce petit truc insaisissable qui fait l'art, génère une énorme différence entre culture et logiciel. Du coup ce qui est bon pour l'un n'est pas forcément bon pour l'autre.

    • [^] # Commentaire supprimé

      Posté par  . Évalué à 4.

      Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

      • [^] # Re: culture ou art ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Quoiqu'il en soit, clause ND ou pas, l'auteur peut toujours exercer après coup son droit moral (tout du moins en droit français) et par exemple, demander le retrait de son œuvre de tel ou tel site parce qu'il considère que ce site porte atteinte à son image.

        En effet. Mais là on est dans l'infraction de la loi, pas dans l'infraction du copyright.

        Surtout que quand on propose un contenu partageable, je ne comprends pas vraiment comment on peut vouloir "retirer" ce contenu... Si je mets la vidéo d'Untel dans un conteneur MKV avec des tags, puis que je la balance sur un réseau P2P genre bittorrent ou emule, et que Untel remarque qu'il y a une faute d'orthographe dans un tag et considère que ça porte atteinte à son image, comment va-t-il en demander le "retrait" ?

        • [^] # Re: culture ou art ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          comment va-t-il en demander le "retrait" ?

          Facile, il faut faire la demande à ceux qui le distribuent : en pair-à-pair, cela signifie tous les utilisateurs qui en disposent. Oui, ça peut faire beaucoup.

          • [^] # Re: culture ou art ?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            Note que ça fait probablement moins de demandes à effectuer que pour faire retirer un livre de toutes les librairies de France, tout de même.

            • [^] # Re: culture ou art ?

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              D'ailleurs je me pose une question... Est-ce que les organismes de type HADOPI s'occupent aussi des atteintes au droit moral ? Ou bien est-ce qu'ils ne se limitent qu'au droit d'auteur ?

    • [^] # Re: culture ou art ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      Si je prend une telle œuvre et que je la modifie, alors je la dénature. Ce n'est plus la même œuvre, voir même, ce n'est plus une œuvre du tout.

      Non, tu ne dénatures rien du tout, tu en crées une copie, que tu modifies. Tu crées une seconde œuvre, basée sur la première. Ça ne dénature absolument pas l’œuvre originale, vu qu’elle existera toujours inchangée aux côtés de la nouvelle œuvre dérivée.
      L’auteur original a toujours son œuvre « intimiste » liée à son regard, et le second auteur a une autre œuvre, inspirée de la première, liée à tous les regards qu’il veut, si ça lui chante.

      Vouloir interdire la modification d’une œuvre parce que la modification risque de « dénaturer » l’œuvre, c’est idiot à mon avis. Du moment qu’il est clair que l’auteur de l’œuvre original n’est pas affilié à celui de l’œuvre dérivée, qu’il ne la cautionne pas etc[1], je vois aucun souci.

      [1] C’est d’ailleurs pour ça que j’utilise la licence zlib pour mes projets plutôt que la licence MIT (toutes deux très permissives, à la BSD) : la licence zlib a une clause qui indique que les œuvres dérivées doivent être présentées comme telles (dérivées), et non pas comme l’œuvre originale, et personne ne doit prétendre que je ne suis pas l’auteur de l’œuvre originale sur laquelle est basée l’œuvre dérivée.
      La licence MIT n’a pas ce genre de clause (et aussi elle est moche et chiante à lire).

      • [^] # Re: culture ou art ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        la licence zlib a une clause qui indique que les œuvres dérivées doivent être présentées comme telles (dérivées), et non pas comme l’œuvre originale, et personne ne doit prétendre que je ne suis pas l’auteur de l’œuvre originale sur laquelle est basée l’œuvre dérivée.

        Oui, et il me semble que les Creative Commons ont une clause similaire dans leur version 3, si je ne m'abuse.

      • [^] # Re: culture ou art ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

        Si je compose une super musique, je n'ai pas envie qu'un DJ la reprenne et en fasse un "tube" (i.e. une daube mais qui passe en boite). Vouloir empêcher certains dérivés ça peut permettre de lutter contre la médiocrité musicale. N'importe quel batteur ayant entendu un remix de "Message in a bottle" de The Police devrait être d'accord ;-)

        • [^] # Re: culture ou art ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

          Si je compose une super musique, je n'ai pas envie qu'un DJ la reprenne et en fasse un "tube" (i.e. une daube mais qui passe en boite).

          Ah oui, quand on est contre le libre, ça permet ce genre de chose.
          Je croyais bêtement qu'on discutait entre libristes... Bon ben ils y a des adorateurs du proprio ici aussi.

          • [^] # Re: culture ou art ?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à -1.

            Tu es tellement ridicule dans tes caricatures... Remarque c'est conforme avec ce que je pense des gens de droite.

            Il faut bien voir que le libre dans l'informatique n'est pas la même chose que dans la musique. Dans le premier cas il s'agit de concevoir des outils. Le but est donc de rendre un service et on juge les programmes sur la façon dont ils rendent ce service. Modifier un programme a pour but d'améliorer le service (simplicité, résolution de bugs, ajout de fonctionnalités proches, etc.). On peut évaluer objectivement si une modification va dans le "bon sens", sauf conflit sur les objectifs (gnome vs kde) ou les moyens pour y parvenir (gtk vs Qt).

            Maintenant dans la musique (et dans l'art en général), ça n'a rien à voir. Le but est de faire passer un message, une émotion, etc. Modifier une oeuvre a pour but de changer le message (caricature, remix, etc.). Il n'y a pas de fonction objectif. Une oeuvre modifiée ne peut pas être objectivement "mieux" ou "pire" que l'originale, c'est une autre oeuvre. Cependant l'auteur de l'oeuvre originale peut lui considérer subjectivement qu'elle est mieux ou pire. En tant qu'auteur, on peut ne pas vouloir contribuer, même indirectement, à une oeuvre qu'on réprouve.

            Exemple : si l'UMP reprend la musique "On lâche rien" de HK & Les Saltimbanks et réécrit les couplets pour dire exactement l'inverse, je ne suis pas sûr qu'ils apprécient...

            • [^] # Re: culture ou art ?

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

              Une oeuvre modifiée ne peut pas être objectivement "mieux" ou "pire" que l'originale, c'est une autre oeuvre. Cependant l'auteur de l'oeuvre originale peut lui considérer subjectivement qu'elle est mieux ou pire.

              C'est exactement la même chose avec les programmes. Lis les trolls sur vi/emacs, gnome/kde, Linux/BSD, les nouvelles versions de firefox et les anciennes, les browsers en général, le nouveau statusnet et l'ancien... tu verras que les regards sur un programme sont eux aussi très subjectifs (que ce soit au niveau des usages, au niveau du fonctionnement global ou au niveau du code).

            • [^] # Re: culture ou art ?

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

              Remarque c'est conforme avec ce que je pense des gens de droite.

              Remarque type de gens... Pas assez intelligent pour cataloguer une autre personne autrement par "de droit / pas de droite".
              Ca vole pas haut.

              Quand tu auras fini de cataloguer bêtement les gens, on peut discuter du sujet?

              Maintenant dans la musique (et dans l'art en général), ça n'a rien à voir.

              Remarque typique de gens voulant le libre pour les autres, mais pas pour ce qu'il fait.
              Déjà, c'est insultant de ne pas prendre les gens faisant du code comme différent, comme non artistique. Le code, une interface graphique, une façon de faire, c'est aussi de l'art.

              Cependant l'auteur de l'oeuvre originale peut lui considérer subjectivement qu'elle est mieux ou pire. En tant qu'auteur, on peut ne pas vouloir contribuer, même indirectement, à une oeuvre qu'on réprouve.

              Linux peut être utilisé pour construire une bombe nucléaire. Qu'on réprouve la chose, on s'en fout, le libre c'est être indifférent à ça.

              Donc je me répète : mentalité "proprio" à 100% = "je garde l'oeuvre pour moi, n'y touchez pas, c'est moi qui décide de ce que je vais en faire, et je donne des droits que si vous faites les modifs comme je veux".

              Je te rassure, tu n'es pas le seul à refuser le libre pour ce que toi tu fais, les "artistes" (ah ah... Quel joli mot à mettre pour faire classe) n'aiment généralement pas qu'on puisse réutiliser.

              • [^] # Re: culture ou art ?

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                Remarque type de gens... Pas assez intelligent pour cataloguer une autre personne autrement par "de droit / pas de droite". Ca vole pas haut.

                Je pourrais détailler en quoi tu es de droite, comme on dit pour éviter justement de détailler, mais je n'ai pas que ça à faire. Ceux qui sont intéressés liront tes messages sur l'Europe, l'entreprise et le salariat, la capitalisation, etc. Ça n'est pas le sujet et c'était pour répondre à ton insulte "adorateur du proprio" qui est du pur Copé-Morano-Lefebvre-etc style (i.e. aucune nuance).

                Déjà, c'est insultant de ne pas prendre les gens faisant du code comme différent, comme non artistique. Le code, une interface graphique, une façon de faire, c'est aussi de l'art.

                Oui mais le but est de produire un outil (en général), pas une oeuvre (message, émotion, tout ça...).

                Linux peut être utilisé pour construire une bombe nucléaire. Qu'on réprouve la chose, on s'en fout, le libre c'est être indifférent à ça.

                La GPL limite l'utilisation qui sera faite d'un code, encore plus la v3 contre la tivoisation, donc c'est bien qu'on ne se fout pas complètement de ce qui en sera fait. Je ne trouverais pas anormal qu'un programmeur décide que ses travaux ne doivent pas contribuer à faire quelque chose qu'il réprouve (tout comme Lise Meitner a refusé de participer au projet Manhattan justement parce qu'elle n'était pas indifférente à ça).

                Donc je me répète : mentalité "proprio" à 100% = "je garde l'oeuvre pour moi, n'y touchez pas, c'est moi qui décide de ce que je vais en faire, et je donne des droits que si vous faites les modifs comme je veux".

                La GPL quoi...

                Je te rassure, tu n'es pas le seul à refuser le libre pour ce que toi tu fais, les "artistes" (ah ah... Quel joli mot à mettre pour faire classe) n'aiment généralement pas qu'on puisse réutiliser.

                Il n'y a pas LE libre vs tout le reste... Regarde combien on a de licences. Mais bon, comme je disais au début, tu n'as pas l'air de comprendre les nuances...

                • [^] # Re: culture ou art ?

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

                  Je pourrais détailler en quoi tu es de droite,

                  C'est rigolo, tu prends mes positions "de droite", et zappe celles "de gauche" (dividende universel etc...), pour que je puisse rentrer dans ton moule qui se refuse à accepte qu'on peut être ni de droite, ni de gauche.

                  Oui mais le but est de produire un outil (en général), pas une oeuvre (message, émotion, tout ça...).

                  Tu es borné, c'est pas possible. Arrête de péter plus haut que ton cul et croire que un truc qui est du bruit est plus "classe" que des lignes de code.
                  Les deux sont des oeuvres, ne t'en déplaise.

                  On revient au même problème initial : les "artistes" pètent plus haut que leur cul, se croient supérieur, et donc pas touche à leur petites création. Proprio à fond, toujours.

                  Je ne trouverais pas anormal qu'un programmeur décide que ses travaux ne doivent pas contribuer à faire quelque chose qu'il réprouve (tout comme Lise Meitner a refusé de participer au projet Manhattan justement parce qu'elle n'était pas indifférente à ça).

                  Oui, donc toujours la même chose : tu n'aimes pas le libre. Révise les 4 libertés (hint: "pour toutes les utilisations")

                  Il n'y a pas LE libre vs tout le reste... Regarde combien on a de licences. Mais bon, comme je disais au début, tu n'as pas l'air de comprendre les nuances...

                  Je comprend tout à fait qu'on n'aime pas le libre.
                  Ce que je n'accepte pas, c'est qu'on considère qu'on est libriste en refusant la modification.

                  Le truc discuté (code ou audio ou vidéo) n'a rien à voir avec la notion de liberté. Ca reste un oeuvre. Tu veux faire la séparation entre des trucs "pisseur de code" et "artistes", ben désolé, c'est subjectif et ça n'a rien à faire la.

                  Bref, tu n'aimes pas le libre, les 4 libertés, assume.

                  • [^] # Re: culture ou art ?

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à -3.

                    C'est rigolo, tu prends mes positions "de droite", et zappe celles "de gauche" (dividende universel etc...), pour que je puisse rentrer dans ton moule qui se refuse à accepte qu'on peut être ni de droite, ni de gauche.

                    Pour moi ta proposition de gauche ne compense pas tes nombreuses positions de droite (il n'y a qu'à voir le journal sur la Grèce, jamais quelqu'un un minimum de Gauche ne dira "qu'ils crèvent").

                    Tu es borné, c'est pas possible. Arrête de péter plus haut que ton cul et croire que un truc qui est du bruit est plus "classe" que des lignes de code. Les deux sont des oeuvres, ne t'en déplaise.

                    Pour aller dans ton registre, tu es vraiment très con. Vois-tu une différence entre un roman et une notice de montage Ikea ? Entre de la musique classique et le jingle de la SNCF ? Entre une statue et un balai à chiottes ? Je ne dis pas qu'il n'existe pas de magnifiques balais à chiottes mais le but à l'origine n'est pas qu'ils soient beaux mais utiles. Un programme à la base c'est pareil. Une musique non.

                    Oui, donc toujours la même chose : tu n'aimes pas le libre. Révise les 4 libertés (hint: "pour toutes les utilisations")

                    Non, je dis juste que ça ne s'applique pas forcément à tout de la même manière.

                    Je comprend tout à fait qu'on n'aime pas le libre.
                    Ce que je n'accepte pas, c'est qu'on considère qu'on est libriste en refusant la modification.

                    Sur les programmes avec la licence adéquate, pas de soucis. Sur les musiques avec la licence adéquate, pas de soucis. Sur le reste, ça peut être de la contrefaçon ou du plagiat (sauf exception comme le droit à la parodie, etc.).

                    • [^] # Re: culture ou art ?

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

                      Pour moi ta proposition de gauche ne compense pas tes nombreuses positions de droite (il n'y a qu'à voir le journal sur la Grèce, jamais quelqu'un un minimum de Gauche ne dira "qu'ils crèvent").

                      Mais bordel, tu y tiens à cataloguer "droite" ou "gauche". Pas possible d'avoir des idées des deux camps?

                      Toi, t'es plus que droite avec ton idée de garder pour toi les droits de modifications, comment t'appeler? Extrème droite?

                      Tu me traite de ocn, bon ben allons-y : tu a un esprit tellement étroit que tu n'es pas capable d'avoir plus de deux choix de politique (droite/gauche).

                      Et le pire, c'est que ta position est plus de "droite" que la mienne, et tu veux pas l'assumer.

                      Pour aller dans ton registre, tu es vraiment très con. Vois-tu une différence entre un roman et une notice de montage Ikea ? Entre de la musique classique et le jingle de la SNCF ? Entre une statue et un balai à chiottes ? Je ne dis pas qu'il n'existe pas de magnifiques balais à chiottes mais le but à l'origine n'est pas qu'ils soient beaux mais utiles. Un programme à la base c'est pareil. Une musique non.

                      C'est subjectif. Et je ne vois aucune raison de préférer ta subjectivité à la mienne.
                      Ta statue, c'est un bout de pierre, rien de plus, je préfère le balai chiotte.

                    • [^] # Re: culture ou art ?

                      Posté par  . Évalué à 1.

                      Pour moi ta proposition de gauche ne compense pas tes nombreuses positions de droite (il n'y a qu'à voir le journal sur la Grèce, jamais quelqu'un un minimum de Gauche ne dira "qu'ils crèvent").

                      On t'a grillé sale nazi de droite qui écrit "droite" et "Gauche" (avec majuscule).

                • [^] # Re: culture ou art ?

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

                  Oui mais le but est de produire un outil (en général), pas une oeuvre (message, émotion, tout ça...).

                  Et c'est quoi une musique si ce n'est un outil pour produire une émotion (sortez les violons) ?

                  L'étude des interactions hommes machines est un sujet de recherche en plein ébullition, et il s'intéresse notamment à tout ce qui est réaction sensoriomotrice ainsi que psychologique (influence de la culture sur l'utilisabilité tout ça).

                  Certes on peut aboutir à des œuvres sans faire d'étude aussi minutieuse et systématique, mais ça ne retire pas le caractère utilitaire de ces œuvres. Certains utilisent des œuvres comme moyen d'expression de leur ressentie, certains pour monopoliser des biens matériels (showbiz).

                  La GPL limite l'utilisation qui sera faite d'un code, encore plus la v3 contre la tivoisation, donc c'est bien qu'on ne se fout pas complètement de ce qui en sera fait. Je ne trouverais pas anormal qu'un programmeur décide que ses travaux ne doivent pas contribuer à faire quelque chose qu'il réprouve (tout comme Lise Meitner a refusé de participer au projet Manhattan justement parce qu'elle n'était pas indifférente à ça).

                  Et on peut utiliser la GPL pour exactement les mêmes raisons que l'on refuserait d'attacher un caractère sacré à une œuvre « artistique » : refuser les interdits arbitraires qui n'ont d'autres fins que la monopolisation matériel et/ou des prétentions de glorioles.

        • [^] # Re: culture ou art ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

          On va surtout lutter contre toute possibilité musicale avec un tel raisonnement. Et quel est le soucis si quelqu'un fait une œuvre dérivé qui ne nous plaît pas ? Personne ne nous force à l'écouter.

          N'importe quel instrumentiste devrait savoir que c'est en pratiquant qu'on s'améliore. Et que l'important est d'aboutir à la capacité d'exprimer un style en accord avec ce que l'on ressent.

          • [^] # Re: culture ou art ?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à -7.

            quel est le soucis si quelqu'un fait une œuvre dérivé qui ne nous plaît pas ? Personne ne nous force à l'écouter.

            Supposons que quelqu'un passe des heures à composer une musique qui dure 25 minutes avec plusieurs thèmes et qui essaie de faire passer un message (donc complètement anti-commerciale puisque ça n'est pas le format radio). Supposons qu'un autre reprenne un thème de la musique, le mette en boucle pendant 3 minutes et y ajoute un gros beat. Si cette deuxième version, qui a détérioré le message original (voire même l'a inversé) est plus populaire, le premier sera bien dégoûté.

            Prenons une analogie : c'est comme si cette version de la Joconde était plus célèbre car plus "accessible".

            De la même façon, si quelqu'un réutilise un thème en changeant les paroles et en disant exactement le contraire ("Sarko dégage" => "Sarko on t'aime"), je ne pense pas que le premier soit heureux d'avoir contribué (en composant la musique originale) à faire passer des idées inverses.

            • [^] # Re: culture ou art ?

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

              Oui, bon, on a compris que tu n'aimes pas le libre...
              (parce que bon, ton message n'est qu'une pâle copie des développeurs de logiciel proprio. Tu n'as rien inventé)

            • [^] # Re: culture ou art ?

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

              Prenons une analogie : c'est comme si cette version de la Joconde était plus célèbre car plus "accessible".

              Et quel serait le souci ?
              Cela ne serait qu'un indicateur de ce qui plaît à l'humanité et compose sa culture à un temps t. Tu peux peut-être penser qu'il y aurait alors une poignée de gens de bon goût qui préfèrent la Joconde d'origine et une masse de gueux qui préfèrent la Joconde modifiée, mais ce ne serait que ton point de vue subjectif sur les goûts de l'humanité.

              En général, quand une œuvre est "moins accessible" qu'une autre, c'est soit qu'elle plaît moins (auquel cas je ne vois pas en quoi c'est choquant qu'elle soit moins accessible), soit que l'auteur a tout fait pour qu'elle soit moins accessible (mais pour ça il faut vraiment qu'il ait mis le paquet, étant donné que ni le copyright, ni même les DRM n'ont jusqu'ici réussi à entraver le partage).

              je ne pense pas que le premier soit heureux d'avoir contribué (en composant la musique originale) à faire passer des idées inverses

              C'est absurde. C'est comme si tu disait que l'inventeur de PGP se désole d'avoir contribué aux guerres et au terrorisme. Ou que l'auteur de 1984 se désole d'avoir donné des idées aux dirigeants des démocraties occidentales.

              • [^] # Re: culture ou art ?

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                En général, quand une œuvre est "moins accessible" qu'une autre, c'est soit qu'elle plaît moins (auquel cas je ne vois pas en quoi c'est choquant qu'elle soit moins accessible), soit que l'auteur a tout fait pour qu'elle soit moins accessible (mais pour ça il faut vraiment qu'il ait mis le paquet, étant donné que ni le copyright, ni même les DRM n'ont jusqu'ici réussi à entraver le partage).

                Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ton alternative: en présentant l'hypothèse où une œuvre «moins accessible» l'est parcequ'elle plaît moins, j'ai l'impression que tu fais comme si tout le monde avait un accès instantané à l'ensemble des œuvre existantes et pouvait décider si elle plaît ou non. Or justement la possibilité de juger une œuvre est conditionnée par son accessibilité: je ne peux pas décider si une œuvre me plaît ou non avant d'avoir été à son contact. Il y a là une dimension évolutive qui empêche d'énoncer un constat simple.

                • [^] # Re: culture ou art ?

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                  Oui enfin en même temps, dans les licences CC-by-* et LAL par exemples, il y a obligation de citer les auteurs originaux et la source. Donc si c'est respecté plus l'œuvre dérivé est populaire, plus l'œuvre originale joui d'une importante visibilité.

                  • [^] # Re: culture ou art ?

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                    Mais pour être populaire l'œuvre doit aussi avoir au départ une certaine visibilité: il n'y a pas de dépendence univoque entre ces deux paramètres du problème mais bien une interaction.

                    • [^] # Re: culture ou art ?

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                      Si les conditions de référence sont respectés et que l'œuvre initiale plaît vraiment d'avantage que la dérivée, pourquoi adviendrait-il qu'elle soit moins populaire ?

                      Bien sûr il existe des exemples où c'est la notoriété de l'interprète qui à conduit une reprise à une popularité ≥ à l'original. Par exemples The man who sold the world reprise par Kurt Cobain ou [[Hallelujah (chanson de Leonard Cohen)|Hallelujah]] reprise par Jeff Buckley.

            • [^] # Re: culture ou art ?

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

              Et donc, tu penses qu'il faudrait pendre la personne qui à fait cette version dérivé de l'œuvre ?

              C'est marrant comme tu fais toi même remarquer que toutes les œuvres sont destinées à s'élever au domaine public, et que donc toutes les prétentions d'interdiction de modifier ne peuvent être que temporaire heureusement. Bon c'est vrai qu'en France on a les droit (im)moraux qui n'expire jamais, malheureusement.

              En tout cas on se demande bien ce que cela t'a retiré d'avoir eu accès à cette œuvre dérivé. Espérons que tu en as imprimé une copie pour la brûler en psalmodiant des paroles de haine à l'encontre de tout ceux qui ose faire des œuvres dérivées.

    • [^] # Re: culture ou art ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

      Je conçois qu'une œuvre d'art soit parfois le résultat du regard d'un artiste à un moment donné.
      Il existe d'autre forme d'art mais cette forme là (regard+instant=œuvre) me parait licite, morale, louable et tout et tout.

      Ou on peu concevoir qu'il y a autant de conception d'une œuvre que d'observateur de l'œuvre. Ce qui donne du sens à une œuvre c'est l'interprétation. Interdire aux autres de faire des œuvres dérivées, c'est leur interdire le l'interpréter. C'est un non-sens irréalisable, d'autant plus si on publie l'œuvre et qu'on cherche à la rendre célèbre.

      Et si l'œuvre est vraiment purement personnelle, elle ne devrait retenir l'attention que de la personne en question. Si l'on conçoit notre propre langue et que l'on compose une œuvre dans celle-ci, il n'y aurait rien d'étonnant à ce que personne d'autre n'y trouve d'intérêt.

      Mais si l'on compose une œuvre dans une langue issue d'une culture, alors cette œuvre est bien plus le fruit de cette culture que de la personne à travers qui elle s'exprime. D'ailleurs, même les langues « artificielles » s'inspirent d'autres langues, et elles sont construites à travers des pensés qui s'expriment dans des langues issues d'une culture.

      Que la culture modifiable existe et soit prisée de certains (dont moi) n'enlève rien à l'existence de formes d'art "intimiste" liées, d'abord, au regard de l'auteur.
      Si je prend une telle œuvre et que je la modifie, alors je la dénature. Ce n'est plus la même œuvre, voir même, ce n'est plus une œuvre du tout.

      Il est illusoire de croire qu'il est quelque objet en ce monde qui puisse échapper au changement. La culture modifiable, n'est-ce pas là un pléonasme ? La culture c'est ce qui se forge dans l'interaction sociale. Une culture qui ne bouge pas est une culture morte. Et encore, même les cultures de civilisations disparues continuent d’animer des des débats, de nourrir les pensés qui les redécouvre.

      Il faudrait quand même garder la raison avec ces histoires de culture libre.
      AMHA ça ne doit pas remplacer la culture "pas libre" ça doit s'y ajouter ou en être révéler, extrait et pas de façon systématique.

      Justement, il n'y a de culture raisonnable que dans la culture qui ne s’asphyxie pas en sacralisant l'existant au mépris du devenir.

      Il y aura j'espère toujours une place pour des œuvres définitives, finies par quelqu'un et dont toute modification serait une destruction totale. C'est une vision de l'art que j'apprécie aussi pour tout ce qu'elle dit de l'auteur : sentiments, opinion, sensibilité...

      Il n'y a jamais eu de place pour de telles œuvres. Le monde bouge, les atomes se désagrège au rythme de leur demie-vie. Conserver des archives pour de se donner un contexte historique est intéressant, mais il est illusoire de croire qu'on saurait l’interpréter avec exactitude, quand on est bien incapable de comprendre avec exactitude ceux qui vivent sous le même toit que nous dans le même contexte social.

      Je ne crois pas que les être humains soient interchangeables et c'est pour ça que je pense que si un artiste ne veut pas que sont œuvre soit modifiée alors il faut respecter ce choix car une œuvre d'art c'est aussi profondément lié à l'humain.

      Ce n'est pas parce qu'il ne sont pas interchangeables qu'il faut en mettre certains sur un piédestal et céder tous leurs caprices irréalistes ; surtout qu'en ces caprices réclament la soumission de tous les autres êtres humains.

      Ce petit truc insaisissable qui fait l'art, génère une énorme différence entre culture et logiciel. Du coup ce qui est bon pour l'un n'est pas forcément bon pour l'autre.

      Comme le dit Donald Knuth, on fait basculer un art vers une science en affinant de façon suffisante la méthodologie employée. Knuth parle évidemment de descriptions suffisamment affinées pour que même un ordinateur les comprenne.

      L'énorme différence qu'il y a donc, c'est que dans le logiciel on a poussé la conscience du procédé à un point tel qu'on peut le mécaniser. Le petit truc non encore saisie ne devrait pas nous pousser à l'admiration, au contraire. Admirer et sacraliser l’inexpliqué, c'est admirer et sacraliser l'ignorance.

      • [^] # Re: culture ou art ?

        Posté par  . Évalué à 2.

        Je conçois qu'une œuvre d'art soit parfois le résultat du regard d'un artiste à un moment donné.
        Il existe d'autre forme d'art mais cette forme là (regard+instant=œuvre) me parait licite, morale, louable et tout et tout.

        Ou on peu concevoir qu'il y a autant de conception d'une œuvre que d'observateur de l'œuvre. Ce qui donne du sens à une œuvre c'est l'interprétation. Interdire aux autres de faire des œuvres dérivées, c'est leur interdire le l'interpréter. C'est un non-sens irréalisable, d'autant plus si on publie l'œuvre et qu'on cherche à la rendre célèbre.

        L'un n'empêche pas l'autre.
        Un artiste doit avoir le droit qu'on ne modifie pas son œuvre, fusse en la copiant, car c'est un artiste.

        Il est illusoire de croire qu'il est quelque objet en ce monde qui puisse échapper au changement.

        Je ne le crois pas mais je veux préserver a d'autre le droit de le croire.

        Justement, il n'y a de culture raisonnable que dans la culture qui ne s’asphyxie pas en sacralisant l'existant au mépris du devenir.

        Je pense qu'il faut de tout pour faire un monde. Du sacralisé et du brassé. Il faut les deux. Ce que je critique ce n'est pas la culture modifiable mais la volonté de l'imposer.

        qu'il faut en mettre certains sur un piédestal

        Ce n'est pas ce que je fait. Je respecte juste la volonté d'un autre. Volonté qui ne nuis pas à ma liberté (tant que les lois ne l'impose pas).

        Admirer et sacraliser l’inexpliqué, c'est admirer et sacraliser l'ignorance.

        Là encore tu te méprends mon propos n'est de dire que le partage comme vision unique c'est mal car il faudrait voir uniquement le figé.
        La façon de présenter, de positionner d'éclairer, de regarder une œuvre d'art fait partie de l’œuvre. Les artistes ont un droit de regard sur comment leur œuvre est exposée car parfois parfois seulement cela compte aussi.

        J'ai peut-être pas assez insisté sur le parfois.
        Je veux une culture parfois modifiable et parfois figée, je veux les deux et toutes les autres possibilités aussi car je ne sacralise rien.

        • [^] # Re: culture ou art ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          Un artiste doit avoir le droit qu'on ne modifie pas son œuvre, fusse en la copiant, car c'est un artiste.

          Un roi doit avoir le droit de faire arbitrairement trancher la tête de quiconque, car c'est un roi.

          Je ne le crois pas mais je veux préserver a d'autre le droit de le croire.

          Et même si nous ne le croyons pas, préservons à d'autres le droit de croire qu'ils font partie d'une race supérieur, d'un sexe qui doit dominer l'autre pour son propre bien, fusse par la violence, que leurs croyances sont les seuls vrais pures croyances et que tous les autres êtres humains qui pensent autrement ne mérite que dédain et haine et connaîtrons d'éternelles souffrance.

          Ce n'est pas ce que je fait. Je respecte juste la volonté d'un autre. Volonté qui ne nuis pas à ma liberté (tant que les lois ne l'impose pas).

          Mais, justement, les lois t'impose la soumission. Le respect n'est possible que dans des relations symétriques, toute relation asymétrique crée des dominants/dominés. Qu'appels-tu liberté pour penser qu'une volonté de t'interdire même l'acte d'interpréter, c'est à dire penser, ne te paraisse pas comme une nuisance à celle-ci ?

          Les artistes ont un droit de regard sur comment leur œuvre est exposée car parfois parfois seulement cela compte aussi.

          On ne peut pas accepter cela, car ce serait accepter que les auteurs aient un droit de contrôler autrui à travers leur œuvres.

          Je veux une culture parfois modifiable et parfois figée, je veux les deux et toutes les autres possibilités aussi car je ne sacralise rien.

          Mais une culture figée ça n'est physiquement et raisonnablement pas possible, c'est un non sens, c'est absurde. Et si on accepte l'absurde on peut tout aussi bien accepter qu'on existe pas. Toute assertion qui mène à la négation de soi est intolérante, intolérable et inacceptable.

          • [^] # Re: culture ou art ?

            Posté par  . Évalué à 3.

            Mais une culture figée ça n'est physiquement et raisonnablement pas possible, c'est un non sens, c'est absurde.

            Petit remarque à ce sujet. J’ai le sentiment que tu confonds évolution de la culture et la possibilité de modifier une œuvre. Les deux n’ont rien à voir. Même dans le cadre du droits classique, sans CC, la culture évolue. Car le mécanisme culturel sous-jacent ce n’est pas juste reprendre une œuvre et y apporter des modifications, c’est s’approprier les œuvres auxquelles on a accès, y apporter son regard, son interprétation et produire des œuvres originales sur cette base et l’imagination. Cette démarche est parfaitement compatible avec le droit d’auteur classique. Les influences artistiques sont souvent facilement trouvables, quand l’auteur ne s’en revendique pas lui-même. Pas besoin de CC-(BY)-(SA) pour ça.

            Bref, opposer CC et culture figée me semble dangereux. Par contre les CC (même NC ou ND) apportent des libertés supplémentaires, qui ne peuvent qu’être bénéfiques à la culture.

            • [^] # Re: culture ou art ?

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

              Justement, il n'y a pas de limite clair définissable entre le moment où je fais une œuvre dérivé et celle où on fait appel à ce qui constitue notre patrimoine culturel.

              Pour donner un exemple célèbre, essai donc de faire une scène de film d'une nuit parisienne avec la tour Eiffel illuminé en arrière plan. Strictement interdit mon coco, l'éclairage est sous droit d'auteur jalousement gardé. Pourtant ça n'est qu'un élément anodin par rapport à ton film.

              Autre exemple célèbre, adaptation de Germinal en film, les héritiers s'oppose sur la base du droit morale (imprescriptible), respect de l'œuvre, tout ça, tout ça. Après enquête, la famille acceptait l'adaptation moyennant brousoufs, et le juge les a donc envoyés paître.

              Bref, l'histoire du respect de l'œuvre c'est parfois un manque d'humilité, mais plus souvent c'est un moyen d'embrousoufer tout ce qui se rapproche un tant soit peu de l'œuvre originale.

              À l'époque où on hésite pas à déposé des plaintes pour des bords arrondis, on s'imagine bien ce que ça peut donner.

        • [^] # Re: culture ou art ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Un artiste doit avoir le droit qu'on ne modifie pas son œuvre, fusse en la copiant, car c'est un artiste.

          Quand je lis ça je comprends de plus en plus pourquoi, un peu comme rms qui refuse qu'on emploie le mot "créateur", Valentin Villenave refuse qu'on emploie le mot "artiste", préférant le remplacer par "auteur".

          • [^] # Re: culture ou art ?

            Posté par  . Évalué à 3.

            C’est surtout que le droit est totalement agnostique vis à vis du mérite artistique de l’œuvre, ça peut être la Joconde ou un gribouillage d’enfant : la protection est, et doit être, identique.

            • [^] # Re: culture ou art ?

              Posté par  . Évalué à 2.

              Et c’est plutôt normal non ?

              À mon sens, il n’y a pas de différence entre les gribouillages d’un enfant et la Joconde. Il suffit d’aller au Louvre pour s’en rendre compte, la Joconde est assez dégueulasse comme œuvre.

      • [^] # Re: culture ou art ?

        Posté par  . Évalué à 2.

        Je conçois qu'une œuvre d'art soit parfois le résultat du regard d'un artiste à un moment donné.
        Il existe d'autre forme d'art mais cette forme là (regard+instant=œuvre) me parait licite, morale, louable et tout et tout.

        Ou on peu concevoir qu'il y a autant de conception d'une œuvre que d'observateur de l'œuvre. Ce qui donne du sens à une œuvre c'est l'interprétation. Interdire aux autres de faire des œuvres dérivées, c'est leur interdire le l'interpréter. C'est un non-sens irréalisable, d'autant plus si on publie l'œuvre et qu'on cherche à la rendre célèbre.

        L'un n'empêche pas l'autre.
        Un artiste doit avoir le droit qu'on ne modifie pas son œuvre, fusse en la copiant, car c'est un artiste.

        Il est illusoire de croire qu'il est quelque objet en ce monde qui puisse échapper au changement.

        Je ne le crois pas mais je veux préserver a d'autre le droit de le croire.

        Justement, il n'y a de culture raisonnable que dans la culture qui ne s’asphyxie pas en sacralisant l'existant au mépris du devenir.

        Je pense qu'il faut de tout pour faire un monde. Du sacralisé et du brassé. Il faut les deux. Ce que je critique ce n'est pas la culture modifiable mais la volonté de l'imposer.

        qu'il faut en mettre certains sur un piédestal

        Ce n'est pas ce que je fait. Je respecte juste la volonté d'un autre. Volonté qui ne nuis pas à ma liberté (tant que les lois ne l'impose pas).

        Admirer et sacraliser l’inexpliqué, c'est admirer et sacraliser l'ignorance.

        Là encore tu te méprends mon propos n'est de dire que le partage comme vision unique c'est mal car il faudrait voir uniquement le figé.
        La façon de présenter, de positionner d'éclairer, de regarder une œuvre d'art fait partie de l’œuvre. Les artistes ont un droit de regard sur comment leur œuvre est exposée car parfois parfois seulement cela compte aussi.

        J'ai peut-être pas assez insisté sur le parfois.
        Je veux une culture parfois modifiable et parfois figée, je veux les deux et toutes les autres possibilités aussi car je ne sacralise rien.

        • [^] # Re: culture ou art ?

          Posté par  . Évalué à 2.

          faudra qu'on m'explique comment le commentaire ci-dessus a pu arrivé là deux fois...
          Je vais de ce pas voir les bugs existants.

        • [^] # Re: culture ou art ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          Ce que je critique ce n'est pas la culture modifiable mais la volonté de l'imposer.

          Doit-on comprendre ici imposer comme « expliquer pourquoi il n'est pas raisonnablement envisageable de faire autrement et pourquoi nous devrions rejeter tout ce qui n'est pas raisonnable » ?

  • # Bonus

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    louiz' me fait remarquer qu'une expérience similaire lui est arrivée, cette fois avec des membres de la communauté du libre.

    Vous pouvez lire l'histoire - traitée avec toute la bienséance, le tact et la diplomatie légendaires qu'on lui connaît :) - sur son blog.

    Ce qui est marrant dans cette histoire, c'est que la situation est presque inversée : les responsables ne veulent pas que les vidéos soient publiées, tant qu'elles ne sont pas "propres".

    Enfin, c'était juste pour ajouter un peu de sel au débat. ;)

    (Ah, on me dit dans l'oreillette qu'il ne s'agissait pas de membres de la communauté du libre, mais de membres de la communauté ubuntu-fr. Au troll pour moi.)

    • [^] # Re: Bonus

      Posté par  . Évalué à 1.

      Ceux qui font une charte graphique où le texte est en gris sur fond noir, j'ai juste envie de les pendre par les tripes après leur avoir joué du didgeridoo pendant 90min :)

      • [^] # Re: Bonus

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

        Pourquoi ? C’est les couleurs les plus reposantes pour les yeux…

        • [^] # Re: Bonus

          Posté par  . Évalué à 1.

          Le contraste entre le texte en gris clair/moyen et le fond en gris sombre n'est pas assez important pour les différencier sans effort AMHA. Donc très dur à lire.

  • # Question basique ⇒ FAQ

    Posté par  . Évalué à 6.

    Voilà ce que ça donne :

    « Note that all CC licenses allow the user to exercise the rights permitted under the license in any format or media. Those changes are not considered adaptations even if applicable law might suggest otherwise. For example, if you are using a work that uses the CC BY-NC-ND license, you may copy a digital file to a print file as long as you do so in compliance with the other terms of the license. »

    http://wiki.creativecommons.org/FAQ#Does_my_use_constitute_an_adaptation.3F

    Il me semble donc que le transcodage ne rentre pas dans le champs du ND.

    • [^] # Re: Question basique ⇒ FAQ

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Anéfé.

      Merci pour ces précisions.

      Mais du coup ça veut dire que parmi les auteurs à qui j'ai causé, aucun n'avait lu la FAQ (ils me disaient tous qu'ils ne savaient pas si c'était légal ou pas).

      • [^] # Re: Question basique ⇒ FAQ

        Posté par  . Évalué à 1.

        Pour compléter, à propos du NC, la FAQ dit grosso modo : ça dépend et c’est très compliqué de catégoriser une diffusion en commercial ou pas, le plus simple est encore de demander à l’auteur.

        Bref ce que tu recommandes dans ton journal :) Dans le cas où l’auteur ne sait pas interpréter la licence il suffit de lui rappeler que c’est lui qui décide en dernier lieu ;) et pour la NC particulièrement je pense qu’il y a largement moyen de s’arranger avec les auteurs en fonction du contexte.

        • [^] # Re: Question basique ⇒ FAQ

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

          le plus simple est encore de demander à l’auteur.

          On n'a rien à faire de l'auteur : il a diffusé sous une licence, le plus simple est de demander à un juriste (chez Creative Commons par exemple).
          Si l'auteur n'est pas d'accord ensuite, c'est son problème, il n'avait qu'à pas choisir une licence connue pour se faire connaitre ou par simplicité, mais écrire sa propre licence (ça prend plus de temps en effet, mais on n'est jamais mieux servi que par soit même).

          Le libre, ou les CC, c'est n'est pas du tout "demander à l'auteur pour xxx", au contraire. Le but est de se passer de l'auteur une fois que c'est diffusé. Si la licence ne suffit pas pour le besoin, alors la on peut demander à l'auteur d'avoir plus de droits.

          • [^] # Re: Question basique ⇒ FAQ

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

            Le souci c’est justement que la licence laisse le doute sur certains trucs (par exemple la notion de ce qui est commercial ou pas).
            Du coup, dans ce cas, t’es obligé de demander.
            C’est pour ça que ces licences (les CC avec clause ND et/ou NC) sont pourries. Au final quand tu l’as lue, tu sais pas trop ce que t’as le droit de faire. Je préfère des licences courtes et permissives comme la CC by, la zlib, la MIT, la FreeBSD, etc. Au moins on sait ce qu’on a le droit de faire, et l’auteur sait ce qu’il autorise à faire (sauf s’il est idiot).

            • [^] # Re: Question basique ⇒ FAQ

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

              Le souci c’est justement que la licence laisse le doute sur certains trucs (par exemple la notion de ce qui est commercial ou pas).

              Je n'ai pas dit le contraire. Ce que j'essaye d'expliquer, c'est que le libre et les CC (les CC n'étant pas toutes libres, je met "et les CC") ont pour objectif de protéger celui qui reçoit, pas celui qui fournit. Au contraire, ça a pour but de protéger celui qui reçoit "contre" les délires futurs de celui qui fournit, d'en être indépendant le plus possible.

              Tu as un doute? Ne t'adresse pas à celui qui fournit, il n'a généralement aucune compétence juridique et sa réponse sera subjective (il répondra suivant ce qu'il a envie que tu fasses suivant l'humeur du moment, ce qui n'a rien à voir avec la licence qu'il a filé à un autre moment). Adresse-toi à celui qui a écrit la licence, c'est celui le plus à même de te dire ce qui est autorisé ou pas (et autant chez la FSF que chez CC, ce ne sont pas des juristes de pacotille, ils les ont bûché leurs licences et en ont pris plein la gueule sur les doutes qu'elles apportent)

              Je préfère des licences courtes et permissives comme la CC by, la zlib, la MIT, la FreeBSD, etc.

              Oui, mais tu fais comment quand elles sont trop permissives pour ton besoin? Personnellement, j'utilise plutôt la LGPL, pas pour le plaisir d'avoir une licence longue, mais pour faire ce que je veux (et accessoirement me protéger un peu contre les brevets, et ne pas aider ceux qui jouent avec les brevets, ce que laissent tes licences citées)

              Et ici, on parle de ND et NC, donc pas du tout le même besoin.

              • [^] # Re: Question basique ⇒ FAQ

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                [...] le libre et les CC (les CC n'étant pas toutes libres, je met "et les CC") ont pour objectif de protéger celui qui reçoit, pas celui qui fournit. Au contraire, ça a pour but de protéger celui qui reçoit "contre" les délires futurs de celui qui fournit, d'en être indépendant le plus possible.

                Oui. C'est bien de le souligner.

                Tu as un doute? Ne t'adresse pas à celui qui fournit, il n'a généralement aucune compétence juridique et sa réponse sera subjective (il répondra suivant ce qu'il a envie que tu fasses suivant l'humeur du moment, ce qui n'a rien à voir avec la licence qu'il a filé à un autre moment). Adresse-toi à celui qui a écrit la licence, c'est celui le plus à même de te dire ce qui est autorisé ou pas (et autant chez la FSF que chez CC, ce ne sont pas des juristes de pacotille, ils les ont bûché leurs licences et en ont pris plein la gueule sur les doutes qu'elles apportent)

                Et si on est vraiment pointilleux, on peut contacter les deux : le juriste de CC d'abord, afin d'avoir un point de vue objectif, et l'auteur, afin d'avoir son interprétation personnelle (peut-être en lui précisant de faire gaffe à ce qu'il dit parce qu'on a contacté CC juste avant, histoire de pimenter un peu la conversation :P ).

              • [^] # Re: Question basique ⇒ FAQ

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                Au contraire, ça a pour but de protéger celui qui reçoit "contre" les délires futurs de celui qui fournit, d'en être indépendant le plus possible.

                Oui, et c’est pour ça que je trouve que ces licences sont pourries, vu qu’elles laissent le doute.

                Et ici, on parle de ND et NC, donc pas du tout le même besoin.

                Ouais, je sais bien, mais faudrait faire des licences ND et NC aussi bien que celles que j’ai citées.

          • [^] # Re: Question basique ⇒ FAQ

            Posté par  . Évalué à 2.

            le plus simple est encore de demander à l’auteur.¹

            On n'a rien à faire de l'auteur : il a diffusé sous une licence, le plus simple est de demander à un juriste (chez Creative Commons par exemple).

            Allons donc leur demander :

            « However, there will always be uses that are challenging to categorize as commercial or noncommercial. CC cannot advise you on what is and is not commercial use. If you are unsure, you should either contact the creator or rightsholder for clarification, or search for works that permit commercial uses. »¹

            ¹ C’est pas comme si j’avais pas dit dans mon commentaire que j’avais tiré ça de leur FAQ…

            • [^] # Re: Question basique ⇒ FAQ

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

              Bon, pour être plus précis alors : non, ce n'est pas à l'auteur de dire ce qui est commercial et ce qui ne l'est pas. C'est posé dans le texte (le contrat qui lie les deux personnes), si le créateur de la licence (un tiers neutre) ne veut pas se mouiller, allons donc demander à un juge de trancher.

              Mais en aucun cas, l'auteur ne peut dire plus tard ce qu'il pense être commercial ou pas. Ou encore plus précis : il a autant de légitimité que toi pour analyser le texte, tu peux toujours lui demander son avis, mais si tu penses que c'est non-commercial et lui pense que c'est commercial, c'est 50/50 : il n'a pas plus raison que toi.

              Si il faut demander l'avis de l'auteur à chaque utilisation, ben autant ne pas mettre de licence (droit de rien faire par défaut) et faire une demande au cas par cas, c'est plus simple (plus rapide de passer à la phase "je demande l'autorisation à l'auteur"). Les mots d'un contrat ne changent pas suivant à quel auteur on demande!

              Sinon, je ne peux être que d'accord sur le "or search for works that permit commercial uses"!

              • [^] # Re: Question basique ⇒ FAQ

                Posté par  . Évalué à 3.

                C’est uniquement dans le cas où il peut y’avoir un doute. Demander à l’auteur ne coûte rien, s’il donne le feu vert il n’y a pas à s’enquiquiner avec la licence. Son accord sera toujours légitime et légal. Dans le cas d’un refus nous somme d’accord, la case juriste est obligatoire.

                C’est juste du pragmatisme, d’un côté la licence ne peut pas recenser tous les cas possibles, de l’autre il faut qu’il y ait un litige pour qu’un juriste veuille bien se pencher sur la question.

                • [^] # Re: Question basique ⇒ FAQ

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                  Le libre a été créé dans le but exclusif de rendre le pouvoir à l'utilisateur. L'auteur n'a plus son mot à dire une fois la licence choisie. C'est le modèle qui passe le mieux à l'échelle quand il y a plein d'auteurs pas forcément joignables. Cela évite aussi qu'il y a 2 poids 2 mesures et que l'auteur change d'avis.

                  "La première sécurité est la liberté"

              • [^] # Re: Question basique ⇒ FAQ

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                Le but de la licence, c'est de connaître la volonté de l'auteur à propos de son travail. Alors oui, si les licences sont trop peu précises, une bonne chose serait que les auteurs écrivent leurs propres licences, ou bien qu'ils prennent une licence de base et qu'il la complètent avec des exceptions ou des précisions.

                Mais un juge ne peut pas savoir mieux que l'auteur quelle est la volonté de l'auteur, c'est absurde. Là où le juge peut intervenir, c'est quand l'artiste estime que l'utilisateur a violé la licence mais que l'utilisateur estime qu'il ne l'a pas violée. Après coup, donc.

                Mais avant, il n'y a aucune raison de faire appel au juge : on demande à l'auteur ce qu'il veut bien qu'on fasse, et on applique. Un auteur consciencieux publiera son interprétation de la licence, s'il sait que sa licence peut prêter à confusion.

                Si il faut demander l'avis de l'auteur à chaque utilisation, ben autant ne pas mettre de licence (droit de rien faire par défaut) et faire une demande au cas par cas, c'est plus simple (plus rapide de passer à la phase "je demande l'autorisation à l'auteur").

                Non, parce que si chacun demande à l'auteur en privé, l'auteur peut donner une autorisation à certains, mais pas à d'autres. Un licence publique apporte la garantie d'un minimum d'égalité entre les utilisateurs.

                • [^] # Re: Question basique ⇒ FAQ

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

                  on demande à l'auteur ce qu'il veut bien qu'on fasse, et on applique.

                  Justement : non.
                  On regarde ce que l'auteur nous autorise à faire (par la licence qu'il nous a déjà accordé), et on fait avec ça.
                  L'auteur a filé une licence, ce qu'il veut, on l'a déjà, et c'est la seule chose qui est valable. Tout ce qu'il te mettra "à côté" n'a aucune valeur légale, ne parle absolument pas de ce qu'il nous a autorisé à faire. Au mieux tu as l'assurance qu'il n'a pas changé d'avis depuis.

                  Si un mec diffuses sous licence BSD et quand je lui demande si je peux le mettre dans un produit GPL, il me répond "non", ben ça me fait une belle jambe (je le met quand même, car il m'a donné le droit, quoiqu'il dise).

                  Encore une fois : la licence est la seule chose à regarder avant. Demander à l'auteur un truc, c'est à faire si tu penses que la licence accordée ne te donne pas le droit de faire ce que tu veux (bref, essayer d'avoir plus de droits), pas si tu penses que la licence accordée te donne déjà ce droit.

                  C'est tout l’intérêt d'une licence d'avoir déjà toute les infos sur ce que l'auteur veut. Encore plus dans le libre (pour protéger celui qui reçoit, contre celui qui donne mais qui voudrait changer les termes plus tard comme ça l'arrange).

                  Peut-être d'ailleurs qu'un jour il y aura un emmerdeur pour rediffuser les musiques CC-BY qui ont disparues de Jamendo parce que leur auteur a changé d'avis, et que l'auteur se fera jeté par la justice si il demande de retirer la diffusion ultérieure (Jamendo est un très bon exemple pour avoir des auteurs changeant d'avis et qui te dira alors que la licence d'avant ne vaut rien quoique tu demandes)

                  • [^] # Re: Question basique ⇒ FAQ

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                    Oui, concernant les auteurs qui ne savent pas vraiment ce qu'ils font, c'est aussi ce que je voulais mettre en lumière avec ce journal. Tu fais ce que tu veux, mais perso, si un jour je monte un vrai site dédié à la culture partageable, je demanderai presque toujours une licence + une confirmation à l'auteur (après tout, qui peut le plus peut le moins).
                    Du moins tant que les licences Creative Commons véhiculeront cette image d'argument marketing centré sur le culte du gratuit.

                    Normalement, les licences CC ont la particularité d'être non-révocables. C'est-à-dire que si tu retires ta licence CC sur une œuvre, c'est pour mettre une licence plus permissive (d'après ce que j'ai compris).

                    Mais bon, dans le cas de notre auteur, il a affiché le logo CC sous ses vidéos pendant quelques semaines seulement, il a choisi ces licences par erreur, alors on va dire que je n'ai rien vu ^^

                    • [^] # Re: Question basique ⇒ FAQ

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

                      il a choisi ces licences par erreur, alors on va dire que je n'ai rien vu ^^

                      Ah... Oui, on n'a pas la même façon de faire. Moi je ferai plutôt "il a voulu se la jouer in, ben je le prend au mot, j'ai une copie en CC donc je la diffuse un max". (ce n'est pas une erreur de manip'...)
                      Je pense à l'utilisateur en premier, l'auteur n'est que secondaire, pour moi.

                      Choisir une licence n'est pas anodin, faudra un jour que les auteurs le comprennent.

                      • [^] # Re: Question basique ⇒ FAQ

                        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                        C'est parce que tu n'as pas vraiment la même interprétation du copyright que moi (en fait tu ne l'interprètes pas, tu l'appliques à la lettre). Je ne critique pas ton comportement, hein, il me semble tout à fait défendable. Je veux juste parler un peu de la philosophie de la chose pour expliquer le mien.

                        En fait, j'ai l'impression que tu sacralises le copyright. Que tu considères le copyright comme une entité isolée de tout, et supérieure à tout. Supérieure à l'utilisateur, mais aussi supérieure à l'auteur.
                        En fait, je pense que le copyright ne serait rien sans la volonté de l'auteur. Le copyright tire sa légitimité de la volonté de l'auteur. En cas de conflit, la volonté de l'auteur me semble ainsi supérieure au copyright (que vaut un copyright, s'il ne tire sa légitimité que de sa propre existence ?), et c'est pour ça que je me suis empressé de dire à l'auteur en question d'abandonner sa licence CC-BY-NC-ND au profit d'un copyright classique.

                        Un autre aspect de la chose est comment on considère une relation de conflit. Tu dis "il a voulu se la jouer in, ben je le prend au mot, j'ai une copie en CC donc je la diffuse un max".
                        Dans une communauté de partisans du partageable, il s'agit là d'un paradoxe (la communauté pirate est d'ailleurs la première à souffrir de cet énorme paradoxe !) : pour les partisans du partage, partager est une bonne chose. Partager, c'est donner du crédit à l'œuvre, c'est apporter de la reconnaissance à l'auteur. Or, un auteur qui refuse que son œuvre soit partagée, c'est un auteur qui se coupe du reste de l'humanité, d'une certaine manière : on n'a pas envie de lui faire plaisir.
                        Du coup la réaction logique serait : "Tu n'as pas envie que ton œuvre soit partagée ? Parfait, je ne la partagerai pas. Mais je ne lui ferai pas de pub non plus : d'une part parce que faire de la pub pour quelque chose qu'on ne peut pas partager m'est moralement inacceptable, d'autre part parce que quand mes copains libristes se rendent sur ta page, ils ne peuvent pas voir l'œuvre sans installer un logiciel propriétaire. Et comme tu refuses qu'elle soit publiée dans un format lisible..."

                        • [^] # Re: Question basique ⇒ FAQ

                          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                          Euh... Non, je ne pense pas de cette façon.
                          Ma position est : l'auteur a mis par écrit ce qu'il veut, et la "publicité" a été faite par rapport à cet écrit. Donc c'est cet écrit qui fait ce que l'oeuvre est, la licence fait partie de l'oeuvre.

                          L'auteur n'a juste pas le droit de changer d'avis, ou de mentir sur ce qu'il a dit donner. Et pour ça, une seule règle : la licence. Les mots écrits.

                          En cas de conflit, la volonté de l'auteur me semble ainsi supérieure au copyright

                          Non, parce que le "copyright" (la licence en fait) est la volonté de l'auteur, celle exprimée au moment où tu as pris l'oeuvre. La volonté de l'auteur à l'instant t+1, n'est pas à prendre en compte. Et si il est incapable de comprendre la licence qu'il a fourni, ben... Il n'avait qu'à ne pas prendre cette licence, ne rien mettre, plutôt que de dire "a" pour signifier "b".

                          C'est trop facile de surfer sur la vague CC pour ensuite dire que c'est pas ce qu'on voulait. Les mots qui disent ce qu'on veut autoriser, ça ne se prend pas à la légère. Et il faut que l'auteur assume les conséquences de chaque mot choisi (la licence).

                          L'auteur n'a pas le droit de changer rétro-activement son idée sur ce qu'il donne.

                          • [^] # Re: Question basique ⇒ FAQ

                            Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2.

                            Même si je suis globalement d'accord avec toi sur la licence et sur tout ce que tu dis dans ce journal (contrairement à l'autre journal :P), j'aimerais apporter un bémol à :

                            L'auteur n'a pas le droit de changer rétro-activement son idée sur ce qu'il donne.

                            Dans le droit d'auteur français, il a le droit, ça fait partie du droit moral et ça s'appelle le droit de repentir ou droit de retrait. Alors, ça implique une indemnisation, mais dans le cas du libre, il me semble que ça peut s'appliquer. Si un auteur décide de ne plus distribuer ses œuvres sous une licence libre, tu ne peux plus le faire à sa place. En tout cas, c'est comme ça que je l'interprèterais.

                            • [^] # Re: Question basique ⇒ FAQ

                              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                              Même si je suis globalement d'accord avec toi sur la licence et sur tout ce que tu dis dans ce journal

                              Moi ? :$

                              contrairement à l'autre journal :P

                              Celui où je critique en vrac copyright et brevets, ou bien celui où je dénonce grave sur Jamendo ? :P

                              Dans le droit d'auteur français, il a le droit, ça fait partie du droit moral et ça s'appelle le droit de repentir ou droit de retrait.

                              Ça ne s'applique pas uniquement au circuit commercial, le droit de retrait ?

                        • [^] # Re: Question basique ⇒ FAQ

                          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                          Avant le copyright, il n'y a avait rien. Les textes n'étaient que des idées émises au public. Une fois émis dans la sphère publique, toute forme de protection est artificielle. Ensuite, la forme du texte a été protégé.

                          Les idées sont comme le feu, elles se partagent sans perte. Ce copyright a été créé pour protéger les auteurs des éditeurs et non les auteurs de leurs lecteurs.

                          Le droit de propriété sur leur œuvre est bien plus faible que tu veux bien le dire. Les extension à 50, 70 et 90 ans après la mort de l'auteur a complétement travesti, l'idée originale pour en faire une rente financière quasi-éternel.

                          "La première sécurité est la liberté"

                    • [^] # Re: Question basique ⇒ FAQ

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

                      Bah c'est juste énormément plus de boulot, avec un pourcentage non-négligeable du syndrome de l'île déserte qui vont te bloquer dès que personne ne répond. C'est un des plus génial intérêt de la licence libre que de faire gagner du temps et ne pas coincer en cas d'impossibilité de joindre l'auteur.

                      • [^] # Re: Question basique ⇒ FAQ

                        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                        C'est exactement cela : permettre de distribuer a priori, puis confirmer a posteriori (ce qui est dans les bonnes pratiques, de demander son avis ou a minima informer l'auteur).

                        Bien souvent, le premier étonné est l'auteur initial qui n'imaginait pas tous ces canaux de diffusion (et, s'il est intelligent, confirme ou vient de comprendre qui est sa communauté qui lui veut du bien).

    • [^] # Re: Question basique ⇒ FAQ

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Il me semble donc que le transcodage ne rentre pas dans le champs du ND.

      Transcodage non, mais coupe des bandes et SRT oui.
      Donc ce qu'il a fait viole la licence, oui.

      • [^] # Re: Question basique ⇒ FAQ

        Posté par  . Évalué à 3.

        Transcodage non, mais coupe des bandes et SRT oui.

        C’est lumineux !

        Et avec des arguments ?

        • [^] # Re: Question basique ⇒ FAQ

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Euh... Vraiment?

          Bon :
          Transcodage, tu ne changes rien dans l'oeuvre, tu changes juste de support, et c'est automatisé (pas de travail humain qui fait des erreurs).
          Couper les bandes? tu changes la forme (ce n'est plus du 4:3, c'est du 16:9)
          Transformer en SRT? auras-tu la même police, le même endroit, sans aucune faute de transcription?

          de la FAQ :
          "For example, if you are using a work that uses the CC BY-NC-ND license, you may copy a digital file to a print file as long as you do so in compliance with the other terms of the license."

          En tous cas, c'est ce que j'en comprend...

          • [^] # Re: Question basique ⇒ FAQ

            Posté par  . Évalué à 4.

            Si ce n’est que l’automatisation ton critère, un algo. qui retire les bandes noires d’une vidéo est totalement trivial. Pour les sous-titre c’est un poil plus évolué mais ça ne pose pas de problèmes particuliers (segmentation+OCR).

            Ceci dit je me fais l’avocat du diable, j’admets que les bandes et les sous-titres peuvent faire l’objet de la protection ND. Mais j’aurai plutôt tendance à l’admettre qu’en cas d’intention manifeste de l’auteur (il y a des films qui jouent avec les bandes en les changeant et les sous-titres peuvent recevoir une mise en forme).

            • [^] # Re: Question basique ⇒ FAQ

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              Pour les sous-titre c’est un poil plus évolué mais ça ne pose pas de problèmes particuliers (segmentation+OCR).

              Petite précision pour pimenter le débat : les sous-titres, je les avais recopiés à la main. D'ailleurs j'avais dû corriger une ou deux fautes de typo.

  • # tl;dr

    Posté par  . Évalué à -3.

    y'a de l'action, de l'amour, de l'infidélité, du sang, du massacre, de l'hémoglobine

    Hé oui, pour obtenir de l'hémoglobine il faut massacrer du sang.

  • # ??

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

    J'avais fait des "faux titres" en mettant juste un numéro en titre et une ligne de texte en gras, juste en-dessous.

    Pourquoi les avoir transformés en vrais titres ?

    Si on peut lire les trolls dès les début c'est dommage, ça gâche un peu l'effet de surprise...

    • [^] # Re: ??

      Posté par  . Évalué à 5.

      Je croyais que c'était sous WTFPL ;)

      • [^] # Re: ??

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        WTFPL, ça veut dire que si tu modifies le texte, je ne vais pas t'envoyer mon avocat. Mais ça ne veut pas dire que j'approuverai toute modification que tu fais du texte.

        C'est comme quand je dis que la loi sur la diffamation, c'est nul et qu'il est idiot d'attaquer quelqu'un en justice pour une insulte. Ça ne veut pas dire que si tu m'insultes, je ne vais pas mal le prendre.

        • [^] # Re: ??

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 01 novembre 2011 à 11:37.

          tu as loupé la mention sur http://linuxfr.org/informations

          En bref, on se réserve le droit de faire ce qu'on veut.

          un modérateur (moi, en l'occurence), a remis tes titres en H1 plutôt que H2 (qui est moche en sommaire). J'ai aussi corrigé 2-3 fautes d'ortografe ou d'accords (il y en avait très peu sur un texte de cette longueur, mici au passage).

          Cela me semblait aller dans l'esprit du journal, mais je peux passer en H2 tes sous-titres-vrais-titres, vu que cela semble correspondre à ce que tu voulais (oui, il est possible d'éditer ses journaux après-coup, il « suffit » de demander à ceux qui peuvent le faire :D)

          J'en profite pour te remercier de ce retour d'expérience et retiens surtout qu'il vaut mieux toujours demander à l'auteur a priori, plutôt qu'a posteriori (ce qui me semble fâcheux au vu des licences et du site choisis, mais bon). L'arroseur arrosé on va dire, histoire de relancer le débat.

          • [^] # Re: ??

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            « It's easier to ask for forgiveness than it is to get permission. » Grace Hopper (il paraît)

            • [^] # Re: ??

              Posté par  . Évalué à 2.

              Je suis sidéré, c'est "Grace Hopper" qui est à l'origine du terme "bug" dans un logiciel ? Parce qu'un "en:grasshopper" est un véritable insecte (bug)

          • [^] # Re: ??

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 01 novembre 2011 à 22:42.

            tu as loupé la mention sur http://linuxfr.org/informations

            En bref, on se réserve le droit de faire ce qu'on veut.

            Non, non, je le sais. Et ça ne me pose pas de problème.
            Tout ce que je publie ici, je le publie aussi sur un site où je suis à la fois l'auteur et le modérateur ;)

            À la base ce qui me gênait c'était le fait qu'on voit les titres dès le début du journal. Mais c'est juste une histoire de forme et ça ne dénature pas mon propos, je ne vais pas râler sur douze commentaires pour ça.

            [...] (ce qui me semble fâcheux au vu des licences et du site choisis, mais bon).

            Des licences, d'accord, mais le site en question, c'est Vimeo...
            Si Vimeo était vraiment partisan de la culture partageable, ça se saurait.

            Habin tiens, justement, je viens de recevoir un mailspam d'eux concernant leur nouvelle offre. Extrait :

            As many of you know, finding music for your videos can be somewhat... well,
            painful. Licensing music on your own can be confusing and finding good free
            music can take forever
            .

            No comment.

            • [^] # Re: ??

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              ....

              Ce fail...

              Je voulais dire ça, bien sûr :

              [...](ce qui me semble fâcheux au vu des licences et du site choisis, mais bon).

  • # Droits d'adaptations

    Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 01 novembre 2011 à 10:49.

    Il souligna que le fait d'appliquer un filtre à une vidéo
    (le fait de retirer les bandes noires, donc) était un énorme sacrilège
    au respect de l'œuvre

    Et oui ! Bienvenue dans mon monde. Lorsqu'on contractualise avec un auteur/réalisateur/ayant-droit, on rajoute toujours une clause « d'adaptation ». Sinon, on doit prendre l'oeuvre tel quel et ne pas la modifier (le rajout de sous-titres, la traduction des "credits" ou le doublage son font partie intégrantes des modifications)

    C'est bien pour cela que la SACD gueule continuellement contre les chaines de télévisions (coupure pub ou rajout de synthé durant la projection de l'oeuvre)

    Mon interlocuteur précisa qu'une œuvre modifiée était une nouvelle œuvre.

    Oui et non .. si c'était le cas, une version FR d'un film US serait une nouvelle oeuvre, donc soumis au droit de l'interprète (ou du distributeur). Or, un nouveau cut ne donne pas les pleins droits, à la personne qui l'a fait, sur l'oeuvre originale (auquel cas, rien n'empêche d'enlever 10 min d'un film et de dicter que le film est maintenant libre de droits).
    Le plus drôle étant que les personnes prônant le "modification == nouvelle oeuvre (sous-entendu détérioration de l'oeuvre originelle)" sont les premiers à passer outre ce petit détail (pourtant si important pour eux à l'origine) lorsqu'il s'agit de récolter les royalties en finalité.

  • # Mmmmh

    Posté par  . Évalué à -10.

    Ca fait longtemps qu'on a pas trolle la dessus.
    Mais depuis quand exactement WebM et MKV sont des formats interoperables?
    Google a finit par normaliser le format?
    Ou alors tu prends le raccourci "gratuit sous BSD avec un seule implémentation de reference, sans doc" donc c'est interoperable?

    Nan, parce qu'a ce compte la, y'a beaucoup de techno interoperable, y compris des qui font hérisser les poils des libristes.

    If you can find a host for me that has a friendly parrot, I will be very very glad. If you can find someone who has a friendly parrot I can visit with, that will be nice too.

    • [^] # Re: Mmmmh

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Nan, parce qu'a ce compte la, y'a beaucoup de techno interoperable, y compris des qui font hérisser les poils des libristes.

      Exemple?

      • [^] # Re: Mmmmh

        Posté par  . Évalué à -9.

        Je sais pas, le docx par exemple? Encore que lui est une vraie norme, ISO et tout.

        Ou meme le bon vieux doc binaire? MS a sorti des specs dessus, Albert_ t'expliqueras pourtant en long en large et en travers a quel point c'est pas interoperable.

        If you can find a host for me that has a friendly parrot, I will be very very glad. If you can find someone who has a friendly parrot I can visit with, that will be nice too.

        • [^] # Re: Mmmmh

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          MS a sorti des specs dessus

          pff... (le nom commun, pas le nom propre ;-) ).
          Tu "oublies" juste que les parties critiquées sont surtout... les parties non documentées ("la, c'est pour stocker un blob dont on vous dira pas ce que c'est, mais pour nous c'est utile")

          • [^] # Re: Mmmmh

            Posté par  . Évalué à -10.

            Ben c'est marrant quand meme ces jugements a 2 vitesses.

            Google a specifice webm a la tronconeuse, en gros "zavez qu'a mate le code, pis si les commentaires contredisent le code, demerdex vous" mais c'est bien, google est jésus ressuscite et va sauver le monde. Tout ça pour avoir grosso modo fait ce que fait mp4/h264 en moins bien et pas spécifie.
            MS pond un norme ISO et tout "ouais, mais tu vois, c'est pas pareil".

            If you can find a host for me that has a friendly parrot, I will be very very glad. If you can find someone who has a friendly parrot I can visit with, that will be nice too.

            • [^] # Re: Mmmmh

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

              J'arrive pas à te suivre : un grand trou "ça c'est opaque, c'est que pour MS, les autres allez vous faire foutre", c'est une spec pour toi?

              Nous n'avons pas la même définition... Alors "c'est pas pareil", ben euh... Si : un truc opaque, c'est pas une spec, point. Je sais pas comment tu travailles avec des specs dont des bouts sont cachés, mais moi je ne sais pas faire.

              Après, que MS ai voulu passer par l'ISO est très très bien. Juste qu'il a fait le nécessaire pour entuber l'ISO tout en faisant le strict minimum pour que ça passe, et la, ben c'est beaucoup moins bien, ça enlève tout interêt au passage ISO.

              Ceci dit, ce n'est pas le monopole de MS : j'ai eu des merdes de trucs "cachés" dans les specs AAC, ISO aussi...

              • [^] # Re: Mmmmh

                Posté par  . Évalué à -9.

                Ben ce qui me derange le plus dans tout ça, c'est que google a lâche un paquet de code et vala, c'est tout.
                Ya aucune doc sur le sujet, et pourtant tout le monde vient fanfaronner que le monde de la video est sauve de la fermeture.
                C'est une certaine tendance chez google, parce qu'il faut le meme genre de trucs avec android (mais ça c'est un autre sujet).

                Bref, qu'une spec ait des zones d'ombre ou des trucs volontairement pas spécifie, ça me dérange pas. Apres tout, meme le C fait ça, donc bon.
                Bon faut pas pousser non plus, si la spec dit juste "le format est pas spécifie", forcement ça va pas le faire. Ou encore, si c'est pour dire "pour les formules, ah bah, on verra plus tard. Pour l'instant, faites vous plaisir" (suivez mon regard).

                Mais bon, au moins y'a une spec officielle, revue par un organisme de normalisation. Plutot qu'un format pseudo contrôle par une entité qui en fait ce qu'elle veut quand elle veut.

                If you can find a host for me that has a friendly parrot, I will be very very glad. If you can find someone who has a friendly parrot I can visit with, that will be nice too.

                • [^] # Re: Mmmmh

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3. Dernière modification le 01 novembre 2011 à 11:05.

                  mici, pff d'être reviendu malgré tes posts par défaut à -10 depuis la nouvelle règle sur les commentaires je n'en attendais pas moins de toi et t'ai plussé quand tu dis des choses intéressantes :-)

                  L'interopérabilité est effective àmha quand le format est libre (auto-documenté, au pire par le code fourni permettant de l'améliorer, ce n'est pas idéal mais c'est possible, ce que ne permet pas forcément une doc' par nature incomplète vu qu'il manque souvent l'implémentation démontrant ipso facto le bon fonctionnement ; il reste ensuite à libifier pour que d'autres en bénéficient, il est vrai ; ou à d'autres plus doués pour cela d'en sortir des specs si elles n'ont pas encore été écrites...).

    • [^] # Re: Mmmmh

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      gratuit sous BSD avec un seule implémentation de reference, sans doc

      Je ne suis pas dev et je ne m'y connais pas bien, alors explique-moi en quoi ça et ça, c'est pas des specs.

      • [^] # Re: Mmmmh

        Posté par  . Évalué à -9.

        Autant pour moi, j'ai parle un peu vite pour matroska, y'a effectivement de la doc.
        Toujours est il que ça n'est en rien standardise, contrairement au format que tu honnis tant.

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        • [^] # Re: Mmmmh

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          Qu'est-ce que tu veux dire par "standardisé" ? Ratifié par l'ISO ?

          Ça n'a rien à voir : un format peut être standardisé par l'ISO sans être ouvert (par exemple tous les codecs sur lesquels il y a des brevets restrictifs : MP3, DivX, H264, AAC...), et un format peut être ouvert sans être standardisé par l'ISO (OGG Theora n'est pas un standard ISO, il me semble).

          • [^] # Re: Mmmmh

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            Faut arrêter le délire : tout ce qui est ISO est ouvert. Par contre c'est pas dit que c'est royalty-free ou libre.

            Ouvert ne veut pas dire "libre".
            WMA est ni ouvert, ni libre
            MP3 est ouvert mais pas libre
            Vorbis est ouvert et libre

            Ce n'est pas binaire, il y a minimum 3 options.

            PS : quand à DivX, c'est un encodeur, pas un format. Rien à voir.

            • [^] # Re: Mmmmh

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

              Le mot "ouvert" a une vraie définition, et c'est pas celle de l'ISO.

              Petit rappel :

              On entend par standard ouvert tout protocole de communication, d’interconnexion ou d’échange et tout format de données interopérable et dont les spécifications techniques sont publiques et sans restriction d’accès ni de mise en œuvre.

              "sans restriction d’accès ni de mise en œuvre", ça veut dire que les formats dont l'implémentation est restreinte par des brevets, c'est pas ouvert.

              Effectivement, si on prend la définition de ces crapules de l'ISO, tout ce que tu dis est juste. Si on prend une définition non biaisée, c'est faux : MP3 est un format fermé, point barre.

              Alors d'un point de vue technique, oui, il y a trois options. Mais d'un point de vue libriste, c'est bien binaire : je peux lire mon fichier ou je ne peux pas.

              PS : quand à DivX, c'est un encodeur, pas un format. Rien à voir.

              T'as à moitié bon. DivX est un codec, aka "coder-decoder". Enfin, c'est le nom qu'on utilise communément pour désigner le codec qui s'appelle en fait MPEG-4 Part 2.
              Le mot format désigne généralement la façon dont on formate une information. le langage écrit, c'est un format. La langue espéranto, c'est un format.
              Un format numérique, c'est la façon dont on code de l'information numériquement dans le but de la stocker ou de la transmettre. Ça regroupe entre autres les formats de fichiers, qu'ils soient conteneurs ou codecs, et les protocoles de communication.

              • [^] # Re: Mmmmh

                Posté par  . Évalué à -9.

                Alors d'un point de vue technique, oui, il y a trois options. Mais d'un point de vue libriste, c'est bien binaire : je peux lire mon fichier ou je ne peux pas.

                Ben ecoute, on en reparle quand google fera la nique a un concurrent potentiel en se servant de webm (si tant est que ca gagne un peu de traction, parce que pour l'instant, sorti de youtube, ca fait un peu un flop leur truc).

                Et c'est pas comme s'ils avaient pas deja fait le coup avec android, hein.

                If you can find a host for me that has a friendly parrot, I will be very very glad. If you can find someone who has a friendly parrot I can visit with, that will be nice too.

              • [^] # Re: Mmmmh

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1. Dernière modification le 01 novembre 2011 à 11:13.

                Mais d'un point de vue libriste, c'est bien binaire : je peux lire mon fichier ou je ne peux pas.

                Et?
                D'un point de vue utilisateur, c'est aussi binaire : je peux lire mon fichier ou je ne peux pas. Et MP3 est dans la case "je peux lire" (même sous Linux, tu te rends compte). Et horreur, le libre produit des trucs pour le mal non-libre! Lame, XviD, x264...

                Bon, sinon OK pour la définition française. Mais comme je n'en ai que peu à foutre de 1% de la population mondiale, tu peux me donner une définition internationale commune ?

                Bref, OK, le mot "ouvert", on peut utiliser la définition juridique franco-française, mais garder en tête cet aspect binaire est le meilleur moyen de faire prendre (certains) libristes pour des gens stupides et complètement incapable de comprendre. Surtout quand tu dis que c'est binaire pour les libristes alors que les libristes ne sont pas pareils (certains acceptent ces formats, ils codent mêmes des truc pour).

                Et dans le cas de ta réponse, ben pff parlait de standardisé, et WebM/VP8 est peut-être libre mais n'est pas standardisé par aucun organisme de standardisation (Comme Vorbis).
                Bref, les "libristes" en format sont juste des rigolos qui sont incapable de faire regarder leur truc par un regard extérieur, ils balancent leur format sans discussion poussé avec "le monde extérieur" et disent "c'est comme ça, démerdez-vous, on changera rien". Tiens, ça me fait plutôt penser à du proprio comme réaction...

                On parle de standardisation, et tu n'as aucun argument pour contredire pff la dessus, c'est binaire : c'est standardisé (par un organisme de standardisation!) ou ça ne l'est pas.

                T'as à moitié bon. DivX est un codec, aka "coder-decoder". Enfin, c'est le nom qu'on utilise communément pour désigner le codec qui s'appelle en fait MPEG-4 Part 2.

                Gni?
                Tu dis que c'est un codeur-décodeur, et après tu dis qu'un codeur-décodeur s'appelle MPEG-4 Part 2??? Faux. C'est un des codeur-décodeur du format interopérable qui s'appelle MPEG-4 Part 2. Tu l'appelles peut-être communément DivX, d'autres l'appellent communément XviD, d'autres "MPEG-4". Ton communément dépend énormément du milieu dans lequel tu te trouves. Personnellement, dans mon monde (OK, c'est "pro"), je n'ai jamais entendu ton terme commun, on parle de "MPEG-4" (ce qui fout un peu le bordel, vu que AVC/H264 est aussi MPEG-4, mais le sens commun dit que MPEG-4 = MPEG-4 part 2)

                • [^] # Re: Mmmmh

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                  Bon, sinon OK pour la définition française. Mais comme je n'en ai que peu à foutre de 1% de la population mondiale, tu peux me donner une définition internationale commune ?

                  Y'en a pas. Mais c'est pas parce qu'il n'y en a pas qu'on est obligés de prendre la définition d'une organisation corrompue.

                  Si tu veux, je peux te dire ce qu'en pense l'Union Européenne :

                  La propriété intellectuelle – c’est-à-dire les brevets éventuels – sur la totalité, ou une partie, du standard est irrévocablement et gratuitement mise à disposition.

                  Ou le gouvernement des États-Unis :

                  An open format is one that is platform independent, machine readable, and made available to the public without restrictions that would impede the re-use of that information.

                  Après je ne sais pas si les brevets son comptés dans ce que j'ai mis en gras.

                  Surtout quand tu dis que c'est binaire pour les libristes alors que les libristes ne sont pas pareils (certains acceptent ces formats, ils codent mêmes des truc pour).

                  Oui, et je connais même des libristes qui acceptent les formats propriétaires. Est-ce que ça veut dire qu'on doit tous se plier à leur vision du monde ?

                  Je fais partie des libristes que ça ne dérange pas de lire des formats brevetés sur leur ordinateur. Mais il y a des libristes que ça dérange, et il faut en tenir compte, et respecter leur choix.

                  Et dans le cas de ta réponse, ben pff parlait de standardisé, et WebM/VP8 est peut-être libre mais n'est pas standardisé par aucun organisme de standardisation (Comme Vorbis).

                  Oui mais on s'en fiche que ce soit standardisé. C'est pas ça l'enjeu. L'essentiel est qu'on ait la possibilité de le lire. Autrement dit que ce soit interopérable.
                  Si tu m'envoies un fichier OGG Vorbis, c'est ouvert et standardisé mais ça ne me plaît pas (je préfère que tu m'envoies, disons, un MPC, par exemple). Je ne pourrais pas dire que tu as violé ma liberté : tout ce que tu auras violé, c'est mon confort. Ma liberté, je l'ai toujours, et elle me permet de convertir l'OGG en MPC, si ça me chante.

                  En fait, au début du débat, je pensais que pff militait pour l'OGG Theora (vu que c'est le seul format vidéo, avec Dirac, certes, qui respecte la liberté de tous les utilisateurs). Mais en fait, non. Il semble être encore un de ces H264-fanboys.

                  Ok pour les histoires de DivX/MPEG4. En lisant Wikipedia, j'avais compris le truc à l'envers.

                  • [^] # Re: Mmmmh

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                    Oui mais on s'en fiche que ce soit standardisé. C'est pas ça l'enjeu. L'essentiel est qu'on ait la possibilité de le lire. Autrement dit que ce soit interopérable.

                    Euh... La standardisation a pour but ça!
                    H264 est largement plus interopérable que WebM/VP8 ou Vorbis, parce que du monde a travaillé dessus, à critiqué, a fait évoluer la spec.
                    VP8 est balancé tel quel, si tu veux pas la licence du code de référence (ou que le code est incompatible avec ta machine), tu es dans la merde.

                    Tu veux de l'interopérable? Standardise.

                    Il semble être encore un de ces H264-fanboys.

                    Ne met pas Fanboys partout. C'est expliqué pourquoi H264 est meilleur (hint: parce que standardisé, et utilisé).

                    Tu veux qu'on arrête avec le problème de standard? Ben... Fait standardiser les super formats libres, qu'on rigole.

                    Libre ne veut pas dire non plus interopérable (en pratique).

                    L'essentiel est qu'on ait la possibilité de le lire.

                    Mon lecteur vidéo sait lire H264, et pas WebM/VP8.
                    L'essentiel est qu'on ait la possibilité de le lire. Et dans ce cas, ben H264 gagne haut la main face à VP8, comme MP3 gagne haut la main face à Vorbis. Ben oui, le fait d'être libre ne veut pas dire qu'on peut le lire (mon lecteur hardware n'étant pas asse puissant pour lire ça, les autres formats sont en hardware et ça marche)

                    Bizarre, tu dis que L'essentiel est qu'on ait la possibilité de le lire et ensuite tu "milites" pour des formats qui sont le contraire. Ben oui, pour pouvoir les lire, faut aussi travailler avec les autres.

                    • [^] # Re: Mmmmh

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                      Libre ne veut pas dire non plus interopérable (en pratique).

                      Justement, l'interopérabilité, c'est pas de la pratique, c'est de la théorie. Quand on se focalise sur la pratique, on parle de compatibilité.

                      Mon lecteur vidéo sait lire H264, et pas WebM/VP8.
                      L'essentiel est qu'on ait la possibilité de le lire. Et dans ce cas, ben H264 gagne haut la main face à VP8, comme MP3 gagne haut la main face à Vorbis. Ben oui, le fait d'être libre ne veut pas dire qu'on peut le lire (mon lecteur hardware n'étant pas asse puissant pour lire ça, les autres formats sont en hardware et ça marche)

                      H264 est compatible avec ton lecteur vidéo. Il n'est pas pour autant interopérable.
                      L'essentiel est qu'on ait la possibilité de pouvoir le lire, si tu y tiens.

                      Si on te suit, on peut dire qu'aucun format n'est interopérable à partir du moment où il est jeune. Évidemment, si un format vient de sortir, il ne sera pas compatible avec grand-chose, il n'y aura pas beaucoup d'implémentations, il ne sera pas beaucoup utilisé. Mais c'est pas pour autant que si je te file un fichier en WebM, tu pourras me reprocher de tenter de violer ta liberté.

                      Chez moi, je peux reconnaître des fichiers WebM avec VLC, Mplayer, Firefox, Chromium, ffmpeg...bon, ils utilisent certainement le même code, mais ça va certainement évoluer.
                      Par contre j'ai beau pouvoir lire une vidéo H264 avec VLC, MPlayer, GStreamer, ffmpeg ou ce que tu veux, dans tous les cas le lecteur que j'utilise est en opposition avec un brevet de MPEG-LA.

                      Bizarre, tu dis que L'essentiel est qu'on ait la possibilité de le lire et ensuite tu "milites" pour des formats qui sont le contraire. Ben oui, pour pouvoir les lire, faut aussi travailler avec les autres.

                      Il faut certainement travailler avec les autres, mais cela n'a rien à voir avec la liberté. C'est comme si tu disais qu'un logiciel sous GPL dont le code est dégueulasse et mal commenté n'est pas libre. Si, il est libre. Il est juste pas confortable.

                      • [^] # Re: Mmmmh

                        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                        Si on te suit, on peut dire qu'aucun format n'est interopérable à partir du moment où il est jeune.

                        Non. C'est une question de volonté, d'objectif.
                        Pour reprendre l'exemple Google, Google a libéré le truc, et... C'est tout. Pas de passage par ISO ou autre, c'est "le format est comme ça, à prendre ou à laisser".

                        Le groupe MPEG a pour objectif de diffuser leur format au maximum, et pour se faire standardise un max : norme "MPEG" (déjà, ça fait un paquet de monde), standardisé conjointement par ISO et ITU, par plusieurs passes successive de lecture, correction, relecture. La volonté affichée est bien différente, la volonté est d'être le plus utilisé possible.

                        Il faut certainement travailler avec les autres, mais cela n'a rien à voir avec la liberté. C'est comme si tu disais qu'un logiciel sous GPL dont le code est dégueulasse et mal commenté n'est pas libre. Si, il est libre. Il est juste pas confortable.

                        Et non interopérable en pratique, toujours.

                        Je regarde surtout comment les gens travaillent ensemble. Et pour le moment, les rares formats multimédia (Vorbis, Theora, VP8) ne se sont jamais confronté à un organisme de standardisation, ils sont porté par une "boite" ou quelques geeks. Ben... Ca ne marche pas, faute de recherche à faire travailler les gens ensemble, tous les gens.

                        • [^] # Re: Mmmmh

                          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                          Le groupe MPEG a pour objectif de diffuser leur format au maximum

                          Non, le groupe MPEG a pour objectif de se faire du pognon un maximum. S'ils voulaient vraiment que leur format se diffuse, ils ne mettraient pas de brevets restrictifs dessus.

                          Ca ne marche pas

                          C'est ton point de vue. Moi quand je me rends sur Youtube avec mon navigateur libre qui respecte les brevets, j'arrive à voir les vidéos. Quand je me rends sur Vimeo avec le même navigateur, j'y arrive pas.
                          Et je dis pas ça simplement parce que j'aime bien VP8, hein. Quand je me rends sur un site qui propose une vidéo en OGG Theora, j'arrive aussi à la lire.

                          • [^] # Re: Mmmmh

                            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                            S'ils voulaient vraiment que leur format se diffuse, ils ne mettraient pas de brevets restrictifs dessus.

                            Belle démonstration que tu n'as rien compris au problème.
                            Pour faire rapide : sans les brevets dessus, une bonne grosse partie de l'industrie fairait des procès à tout va, et tuerai le moindre concurrent. Ca serait la merde.
                            Eux acceptent cette contrainte, car leur but sera plus facilement atteint.

                            La, sans accepter les brevets, ben c'est prévu pour être refusé par une grosse partie de l'industrie, donc pour la diffusion, c'est mort.

                            C'est ton point de vue.

                            Point de vue? Tu peux regarder les stats des formats utilisés? Ca ne marche pas. Heureusement que Google est la pour foutre un peu la merde, sans lui ça serait 0.00% arrondi.

                            Mais bon, ça fait des années que Vorbis est la, et c'est toujours aussi peu utilisé, comment peux-tu penser que tu as raison que ça marche? Ca ne marche pas, factuellement, ce n'est pas mon point de vue.

                            • [^] # Re: Mmmmh

                              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                              Belle démonstration que tu n'as rien compris au problème.
                              Pour faire rapide : sans les brevets dessus, une bonne grosse partie de l'industrie fairait des procès à tout va, et tuerai le moindre concurrent. Ca serait la merde.
                              Eux acceptent cette contrainte, car leur but sera plus facilement atteint.

                              La, sans accepter les brevets, ben c'est prévu pour être refusé par une grosse partie de l'industrie, donc pour la diffusion, c'est mort.

                              Marrant, Xiph.org n'a pas de brevets restrictifs sur Theora et Vorbis, Google l'a jouée très fine en mettant des brevets permissifs sur VP8 et Theora, Vorbis et VP8 ne sont pas mort. Tout le monde peut même les utiliser librement sans risquer la prison, incroyable, non ?

                              Point de vue? Tu peux regarder les stats des formats utilisés? Ca ne marche pas. Heureusement que Google est la pour foutre un peu la merde, sans lui ça serait 0.00% arrondi.

                              À parce que selon toi "ça marche", ça ne signifie pas que c'est disponible, simplement que c'est plébiscité ?
                              Ben regardons la vérité en face alors : le logiciel libre, GNU/Linux, ça marche pas.

                              • [^] # Re: Mmmmh

                                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                                Tout le monde peut même les utiliser librement sans risquer la prison, incroyable, non ?

                                Genre Android? Rappel : c'est libre, c'est Google, mais les entreprises attaquées ne sont pas défendues par Google. Et c'est Microsoft qui se fait le plus plaisir financièrement (Merci Google de financer Microsoft)

                                Désolé, ça ne m'inspire aucune confiance, je préfère payer pour avoir l'assurance de violer aucun brevet plutôt que de jouer à la roulette russe.

                                À parce que selon toi "ça marche", ça ne signifie pas que c'est disponible, simplement que c'est plébiscité ?

                                Que c'est utilisé? Que je peux le lire? Disponible? Désolé, mon lecteur ne peut pas le lire, quoique tu dises, c'est factuel.

                                Ben regardons la vérité en face alors : le logiciel libre, GNU/Linux, ça marche pas.

                                Tu as tellement raison... Ca ne marche pas du tout, oui, sur le desktop par exemple. Ca marche sur le serveur car ça répond au besoin. VP8 répond à un petit besoin (celui d'être libre même si on se fout de savoir si ça viole aucun brevet, et en se foutant de l'optimisation de la place), mais ça va pas plus loin.

                                Libre à toi de croire que c'est disponible "partout", moi je regarde la réalité.

                                • [^] # Re: Mmmmh

                                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                                  Genre Android? Rappel : c'est libre, c'est Google, mais les entreprises attaquées ne sont pas défendues par Google. Et c'est Microsoft qui se fait le plus plaisir financièrement (Merci Google de financer Microsoft)

                                  Quel rapport ? Android c'est un logiciel, pas un format. Et pas vraiment libre, en plus.

                                  Android ne te plaît pas, il ne me plaît pas moi non plus. À la fois sur le plan éthique et le plan technique. Mais un format, ça ne fonctionne pas du tout comme ça : une propriété d'un format ouvert est qu'il te permet d'utiliser le logiciel que tu veux, puisqu'il n'a aucune limite à son implémentation. C'est à dire que si un logiciel ne te plaît pas, tu te tournes vers un logiciel concurrent et si aucun des logiciels concurrents ne te plaît, tu as tout ce qu'il faut pour coder le tien : les specs et les droits.

                                  Si on veut continuer à parler d'Android, on peut parler des formats hardware : tu peux avoir Android sur ton Freerunner, mais si Android ne te plaît pas, tu peux installer Replicant, SHR, Debian, Openmoko...et si aucun ne te plaît, ben tu as toutes les specs qu'il te faut pour faire ton propre OS (on passera sur l'histoire du chip GSM).

                                  Désolé, mon lecteur ne peut pas le lire, quoique tu dises, c'est factuel.

                                  Suffit d'installer/mettre à jour les soft pour, hein... Sinon je peux dire qu'avec une distro vieille de 10 ans j'ai des problèmes pour lire le H264 aussi...

                                  VP8 répond à un petit besoin (celui d'être libre même si on se fout de savoir si ça viole aucun brevet, et en se foutant de l'optimisation de la place), mais ça va pas plus loin.

                                  Donc, c'est parce que seulement 1% des gens sont intéressés qu'il faudrait ignorer le truc ? Le libre c'est de la liberté, de la fraternité et de l'égalité, je te le rappelle. Ça signifie qu'on ne va pas laisser 1% de la communauté sur le bord de la route juste parce qu'elle considère que le respect ds brevets est important alors que tous les autres s'en foutent.

                                  Sinon, tout le reste répond à un petit besoin : Jabber, ça répond à un petit besoin, tout le monde est sur MSN/Facebook ; ODT, ça répond à un petit besoin, tout le monde utilise DOC/DOCX ; Vorbis, ça répond à un petit besoin, tout le monde utilise MP3 ; Firefox et les standards du web, ça répondait à un petit besoin, tout le monde avait Internet Exploder...

                                  Libre à toi de croire que c'est disponible "partout", moi je regarde la réalité.

                                  Moi je regarde l'éthique : des gens ont envie d'être libres, ça n'est pas parce qu'ils sont 1% que je vais considérer ça comme une lubie et les envoyer balader.

                                  • [^] # Re: Mmmmh

                                    Posté par  . Évalué à -10.

                                    (on passera sur l'histoire du chip GSM).

                                    Oui, passons sur cette histoire.
                                    Apres, tout, a quoi ça sert un chip GSM sur un telephone portable?

                                    If you can find a host for me that has a friendly parrot, I will be very very glad. If you can find someone who has a friendly parrot I can visit with, that will be nice too.

                                    • [^] # Re: Mmmmh

                                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                                      Oui, passons sur cette histoire.
                                      Apres, tout, a quoi ça sert un chip GSM sur un telephone portable?

                                      :)

                                      J'ai passé ce détail parce que ce n'était pas vraiment sur ça que portait mon argumentaire. J'étais un peu limité par l'exemple que j'avais choisi.

                                      Mais sinon c'est vrai que le chip GSM, c'est une des parties les plus importantes à libérer, pour ne pas dire la plus importante, étant donné l'enjeu qu'il y a derrière.

                                      Donc, oui, c'est malheureux qu'on n'ait pas de chip GSM libre, je suis le premier à le déplorer. Espérons que le projet OsmoComBB avancera vite.

                                      • [^] # Re: Mmmmh

                                        Posté par  . Évalué à -10.

                                        T'appelles ca un détail toi?

                                        If you can find a host for me that has a friendly parrot, I will be very very glad. If you can find someone who has a friendly parrot I can visit with, that will be nice too.

    • [^] # Re: Mmmmh

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      avec un seule implémentation de reference

      Maintenant explique-moi comment tu peux avoir un avis aussi tranché sur un projet en plein développement, ayant vu le jour en 2010, et qui a vu naître l'implémentation ffvp8 (décodeur uniquement) ainsi qu'une petite poignée de projets d'encodeurs/décodeurs alternatifs en un an et demi.

      • [^] # Re: Mmmmh

        Posté par  . Évalué à -4.

        Prace que google a bien trop d'interet dans l'affaire pour etre de bonne foi.
        Quand on voit le degre d'ouverture d'android (pour ainsi dire pas grand chose), ca laiss reveur sur ce que google compte faire de webm.

        Et aussi parce que je suis intimement convaincu que webm est une tentative deguisee de retarder les video html5.
        La raison?
        La pub. Ni plus ni moins.
        En servant des videos html5 sur youtube, a l'heure actuelle, google n'a pas de moyens fiables de servir leurs pub avant la video (pub video) ou pendant (en overlay). Ils se font deja bouffer une partie non negligeable de leur CA sur ios, ils peuvent pas commencer a laisser tomber le CA desktop.
        Source? La plupart des videos youtube a haut traffic ne sont pas dispo en html5 dans un browser desktop. Et pourtant la meme video est dispo sur ios.

        Sortir webm permet de fragmenter le marche, ce qui leur donne une bonne excuse pour continuer a servir le tout en flash par defaut, les brouzoufs continuent de rentrer et les libristes leur font en plus des eloges.

        Le resultat? Les fournisseurs de contenus restent sur h264 pour servir le traffic mobile (ben ouais, android etant toujours trop faible pour dicter ses choix, et supporte h264 de toutes facons, bravo l'hypocrisie de google au passage, apple a au moins les couilles d'etre en accord avec ses idees).
        Sur le desktop, flash fait une remontee parce que google a eu la super idee de dropper h264 et de shippre flash en natif (tiens, tiens, tiens... Marrant comme choix quand on pretend oeuvrer pour l'ouverturemdu web, trouvez pas?).

        Bref, t'es libre de croire que google oeuvre pour l'ouverture et la liberte, perso je trouve qu'ils ont donne suffisament d'exemple ces 2 dernieres annees pour pas la croire. Non pas qu'il faut les boycotter ou quoi, mais les croire quand ils racontent ce genre de bullshit est une erreur a mon avis.

        If you can find a host for me that has a friendly parrot, I will be very very glad. If you can find someone who has a friendly parrot I can visit with, that will be nice too.

  • # tout ça est bien complexe...

    Posté par  . Évalué à 8.

    ouah... je viens de lire l'article, puis les commentaires... et à force je viens d'oublier de quoi on parle...

    je me sent largué complètement par ce problème de droits d'auteurs.

    j'ai bien l'impression qu'on peux devenir pirate à l'insu de son pleins gré. il semble que notre mode de vie deviens de plus en plus complexe...

    je suis le seul dans ce cas ou bien c'est mon Q.I. qui est bas ?

    • [^] # Re: tout ça est bien complexe...

      Posté par  . Évalué à 6.

      je suis le seul dans ce cas ou bien c'est mon Q.I. qui est bas ?

      Ton Q.I. est bas... mais rassures-toi, tu n'es pas "le seul dans ce cas"

    • [^] # Re: tout ça est bien complexe...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

      Ces histoires de droit d'auteur sont très complexes et peu de gens les comprennent. Moi même j'ai mis beaucoup de temps avant de comprendre quoi que ce soit des licences, même de licences très simples comme celles que j'ai pu évoquer ici. Ça nécessite de repenser les choses d'une manière à laquelle on n'est pas habitué.

      Certains diront que si les trois quarts des gens ne comprennent pas la loi, c'est qu'ils ont un problème.
      C'est peut-être vrai.
      Mais j'ai tendance à me demander si lorsque les trois quarts des gens ne comprennent pas la loi, ce n'est pas plutôt la loi qui pose problème...

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