Je partage car c’était une excellente lecture. Il y a 92 ans, cet article recommandait explicitement une semaine de travail de 20 heures avec d’excellents arguments.
Je trouve très pertinente la partie qui explique que nos sociétés ont choisi de forcer certains à l’oisiveté excessive (= le chômage de masse) et les autres au travail excessif (= le surmenage) et que les deux nous rendent misérables alors qu’un meilleur équilibre entre les deux nous rendrait tous plus heureux.
Alors voilà, meilleurs vœux pour 2024, et je vous souhaite de trouver votre équilibre entre travail et oisiveté.
[désolé, je crois que j'ai besoin de parler, p'têt même de consulter …]
Avant d'aller lire cet article qui à l'air encourageant (bordel, 20 h/semaine !), petit tacle pour dire que le mot "oisiveté" me fait tiquer.
Ça fait un moment que je suis "non productif au sens ma€ronnien", mais c'est la faute aux *******ˆW[ancien employeur dont il ne faut pas donner le nom, c'est mal vu dans le Nord]. Je vais pas m'apitoyer sur mon sort plus que ça, vu que :
je suis parti sur rupture conventionnelle (RC), avec une somme insuffisante, forcément, mais non négligeable (le tout via une procédure expédiée, sans jamais évoquer les raisons qui y ont amenées, et sans jamais rencontrer les RH. Sauf la juriste pour que les points et virgules soient bien placées)
surtout, j'ai 100 à 200 collègues, peut-être plus, dans le même cas +/- : RC, virés, poussés à la démission, burn out, etc
Depuis, j'ai laissé passé un an, à presque rien faire, parce que je peux me le permettre, en me disant : ouais, je souffle, j'essaie d'oublier leurs conneries de petits chefs qui veulent faire un max de fric, le plus vite possible, avec le moins d'effort et de risque possible.
Ça marche pas bien. Un peu au début, mais ça n'efface pas l'ardoise.
Et puis, une autre année à l'ANPE (quoi ? On dit plus comme ça ?). Le stress revient, pas tant du côté de ma conseillère, plutôt sympa. Mais du côté des offres, des entretiens avec des boîtes - peu, des SSII (quoi ? On dit plus comme ça ?) - plus, mais toujours aussi zarb qu'il y a 15 ans.
Il paraît même que je ne sais pas me vendre. OK, mais j'ai fais des études d'informatiques, en plus d'y passer tout mon temps, depuis tout le temps. J'ai pas fait d'études d'entubeur, euh, commerce. Ils m'énervent ces RH qui veulent en faire le moins possible : "le CV doit être clair, donner envie, mais avec le moins de détail technique possible parce que le recruteur y passera au maximum 30 secondes". Donc, faut composer avec des gens surpayés, qui pigent pas un broc de nos profils, et faut leur résumer en 30 secondes 25 ans et plus d'expériences et les à côtés qui s'y additionnent ? Mais changez de métiers mes gens !
Et donc, pour revenir sur "oisiveté" … Rechercher un taf, c'est du taf, déjà.
Et filer un coup de main à un pote pour monter sa boîte, à quasi 200 heures depuis mai, c'est aussi un stress, même si je ne peux pas le faire à temps plein (et ça m'emmerde, et ça me gonfle d'hésiter à m'engager à fond avec lui, et ça l'embête probablement que j'avance pas comme je le voudrais, et l'éventualité de retrouver un taf et de devoir le laisser tomber me fais chier, et ça fait chier les employeurs potentiels quand je leur dit, et je comprends, et pi merde quoi).
Oui, évidemment, mon cas perso n'est pas un cas général.
Mais un oisif à l'ANPE n'est pas non plus un cas général.
Courage ! Je sais que mes mots ne pèsent sûrement pas grand chose, mais je compatis.
Aussi je tiens à préciser que j’utilise ici le terme « oisiveté » comme traduction de « idleness » au sens de l’article, qui n’est pas le même que le sens macronien. L’auteur explique qu’une certaine proportion d’oisiveté est nécessaire pour une vie heureuse à l’échelle individuelle, et pour une société saine à l’échelle collective. Il entend par oisiveté le fait de pouvoir poursuivre ce qui nous intéresse indépendamment de l’aspect financièrement viable ou pas. Je le comprends comme la réponse à « qu’est-ce que tu ferais s’il y avait un revenu de base suffisant pour payer le loyer ? ». Bah dans mon cas je passerais le boulot à mi-temps et je ferais plus de musique (sans chercher à en tirer un revenu, juste parce que j’aime ça).
Merci pour les encouragements. J'espère que les anciens collègues qui auront reconnu la situation en prendrons leur part (anyone here ?).
Ah OK, vu comme la traduction de idleness, ça se défend, ça roule.
Ah le revenu universel, ça fait rêver ! Dire qu'il y a des études qui …
M'enfin, c'est plus que l'heure d'aller pioncer !
# Pour quand ?
Posté par Guillawme (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.
Je partage car c’était une excellente lecture. Il y a 92 ans, cet article recommandait explicitement une semaine de travail de 20 heures avec d’excellents arguments.
Je trouve très pertinente la partie qui explique que nos sociétés ont choisi de forcer certains à l’oisiveté excessive (= le chômage de masse) et les autres au travail excessif (= le surmenage) et que les deux nous rendent misérables alors qu’un meilleur équilibre entre les deux nous rendrait tous plus heureux.
Alors voilà, meilleurs vœux pour 2024, et je vous souhaite de trouver votre équilibre entre travail et oisiveté.
[^] # Re: Pour quand ?
Posté par AncalagonTotof . Évalué à 9.
[désolé, je crois que j'ai besoin de parler, p'têt même de consulter …]
Avant d'aller lire cet article qui à l'air encourageant (bordel, 20 h/semaine !), petit tacle pour dire que le mot "oisiveté" me fait tiquer.
Ça fait un moment que je suis "non productif au sens ma€ronnien", mais c'est la faute aux *******ˆW[ancien employeur dont il ne faut pas donner le nom, c'est mal vu dans le Nord]. Je vais pas m'apitoyer sur mon sort plus que ça, vu que :
Depuis, j'ai laissé passé un an, à presque rien faire, parce que je peux me le permettre, en me disant : ouais, je souffle, j'essaie d'oublier leurs conneries de petits chefs qui veulent faire un max de fric, le plus vite possible, avec le moins d'effort et de risque possible.
Ça marche pas bien. Un peu au début, mais ça n'efface pas l'ardoise.
Et puis, une autre année à l'ANPE (quoi ? On dit plus comme ça ?). Le stress revient, pas tant du côté de ma conseillère, plutôt sympa. Mais du côté des offres, des entretiens avec des boîtes - peu, des SSII (quoi ? On dit plus comme ça ?) - plus, mais toujours aussi zarb qu'il y a 15 ans.
Il paraît même que je ne sais pas me vendre. OK, mais j'ai fais des études d'informatiques, en plus d'y passer tout mon temps, depuis tout le temps. J'ai pas fait d'études d'entubeur, euh, commerce. Ils m'énervent ces RH qui veulent en faire le moins possible : "le CV doit être clair, donner envie, mais avec le moins de détail technique possible parce que le recruteur y passera au maximum 30 secondes". Donc, faut composer avec des gens surpayés, qui pigent pas un broc de nos profils, et faut leur résumer en 30 secondes 25 ans et plus d'expériences et les à côtés qui s'y additionnent ? Mais changez de métiers mes gens !
Et donc, pour revenir sur "oisiveté" … Rechercher un taf, c'est du taf, déjà.
Et filer un coup de main à un pote pour monter sa boîte, à quasi 200 heures depuis mai, c'est aussi un stress, même si je ne peux pas le faire à temps plein (et ça m'emmerde, et ça me gonfle d'hésiter à m'engager à fond avec lui, et ça l'embête probablement que j'avance pas comme je le voudrais, et l'éventualité de retrouver un taf et de devoir le laisser tomber me fais chier, et ça fait chier les employeurs potentiels quand je leur dit, et je comprends, et pi merde quoi).
Oui, évidemment, mon cas perso n'est pas un cas général.
Mais un oisif à l'ANPE n'est pas non plus un cas général.
Dedjusse, tout ça pour ça ?…
[^] # Re: Pour quand ?
Posté par Guillawme (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4. Dernière modification le 07 janvier 2024 à 21:55.
Courage ! Je sais que mes mots ne pèsent sûrement pas grand chose, mais je compatis.
Aussi je tiens à préciser que j’utilise ici le terme « oisiveté » comme traduction de « idleness » au sens de l’article, qui n’est pas le même que le sens macronien. L’auteur explique qu’une certaine proportion d’oisiveté est nécessaire pour une vie heureuse à l’échelle individuelle, et pour une société saine à l’échelle collective. Il entend par oisiveté le fait de pouvoir poursuivre ce qui nous intéresse indépendamment de l’aspect financièrement viable ou pas. Je le comprends comme la réponse à « qu’est-ce que tu ferais s’il y avait un revenu de base suffisant pour payer le loyer ? ». Bah dans mon cas je passerais le boulot à mi-temps et je ferais plus de musique (sans chercher à en tirer un revenu, juste parce que j’aime ça).
[^] # Re: Pour quand ?
Posté par AncalagonTotof . Évalué à 3.
Merci pour les encouragements. J'espère que les anciens collègues qui auront reconnu la situation en prendrons leur part (anyone here ?).
Ah OK, vu comme la traduction de idleness, ça se défend, ça roule.
Ah le revenu universel, ça fait rêver ! Dire qu'il y a des études qui …
M'enfin, c'est plus que l'heure d'aller pioncer !
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