"Ce qu'il faut c'est que le guide principal du chercheur ou de la chercheuse ce soit le recueil de données avec des méthodes rigoureuses, et non pas une occasion d'utiliser les recherches sur le cerveau pour conforter un certain nombre d'idées reçues, de stéréotypes, ce qu'on appelle le neurosexisme."
J'ai vu, il n'y a pas si longtemps, un commentaire de quelqu'un qui se posait des questions sur le cerveau féminin et l'informatique, aux sources de laquelle on trouve un paquet de femmes soit dit en passant.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
Posté par Mjules (site web personnel) .
Évalué à 5.
Dernière modification le 01 juillet 2021 à 21:28.
Pas de différence si l'on excepte la taille (~10% d'écart) et quelques autres différences anatomiques (rapport substance blanche/grise, connexion intra/interhémisphère, volume cortical, etc.).
Il serait beaucoup plus juste d'écrire que les différences sont mineures. Ce qui ne veut pas non plus dire que le comportement des cerveaux est identique.
Ça ne signifie pas non plus forcément que les femmes sont incapables d'être scientifiques (on a des preuves abondantes du contraire), informaticiennes (elles sont à la source de de l'informatique), et ainsi de suite.
Bref cela ne signifie pas non plus que l'intelligence des hommes soit supérieure à la leur (et là, on n'a pas vraiment de preuve d'une supériorité masculine sur ce plan).
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
Il serait beaucoup plus juste d'écrire que les différences sont mineures. Ce qui ne veut pas non plus dire que le comportement des cerveaux est identique.
L'ensemble des visages|corps|organes|processus métaboliques|… de l'humanité, femmes et hommes, présentant des différences mineures entre eux, quel que soit le sexe, vouloir différencier féminins des masculins n'a aucun sens. Et d’ailleurs l’expérience quotidienne de tout un chacun montre que c’est impossible…
C’est d’ailleurs pour cela qu’en pharmacologie, ou en médecine, ou en sociologie, ou en politique, ou en salle de sport, ou à l’école, ou… aucune distinction n’est faite entre femmes et hommes.
Pour lutter contre des discriminations injustes, pour secouer un joug oppressif bien réel, le mieux est-il de nier dogmatiquement les faits ? Ou alors serait-il préférable de comprendre l’économie du système pour pouvoir en modifier les principes aux sources des iniquités ?
vouloir différencier féminins des masculins n'a aucun sens
D'après les dernières recherches méthodologiquement honnêtes, le cerveau féminin et masculin ne présentent pas de différences. Il en est tout autrement concernant l'ensemble du corps, ce n'est pas un scoop. Vouloir utiliser ces différences pour proclamer la supériorité d'un sexe sur l'autre, c'est l'expression d'une idéologie patriarcale.
Vouloir utiliser ces différences pour proclamer la supériorité d'un sexe sur l'autre, c'est l'expression d'une idéologie patriarcale.
Pourquoi nécessairement patriarcale ? Ça peut aussi se faire dans l’autre sens, et ça se fait abondamment… Il suffit de prendre par exemple le cliché sexiste de l’homme qui ne serait pas multi-tâche, ou encore comment l’homme serait une petite nature qui souffre d’un rien petit bobo, comme un rhume qui serait aussi douloureux pour l’homme que l’accouchement pour la femme, ou que se couper avec une enveloppe serait aussi catastrophique pour un homme qu’une mutilation pour une femme. D’ailleurs c’est amusant comment ce cliché de la, hum, hum, « femmelette », s’est inversé en peut-être à peine une décennie (mais pas deux).
Je trouve ton biais masculiniste vachement sexiste1… ¯\_(ツ)_/¯
# La démarche
Posté par Maderios . Évalué à 1.
"Ce qu'il faut c'est que le guide principal du chercheur ou de la chercheuse ce soit le recueil de données avec des méthodes rigoureuses, et non pas une occasion d'utiliser les recherches sur le cerveau pour conforter un certain nombre d'idées reçues, de stéréotypes, ce qu'on appelle le neurosexisme."
[^] # Re: La démarche
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 1.
J'ai vu, il n'y a pas si longtemps, un commentaire de quelqu'un qui se posait des questions sur le cerveau féminin et l'informatique, aux sources de laquelle on trouve un paquet de femmes soit dit en passant.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: La démarche
Posté par Maderios . Évalué à 2.
On en a déjà parlé ici en 2014
https://linuxfr.org/news/les-femmes-dans-l-informatique
Catherine Vidal a constaté, via l'analyse (merci l'informatique) de milliers d'IRM de cerveaux humains issus de la planète qu'il n'y a pas de différences physiologiques entre cerveaux féminins et masculins. Ce n'est pas une théorie, c'est désormais un fait. Malgré cela, ce fait est toujours contesté par certains chercheurs.
https://www.terrafemina.com/culture/livres/articles/15265-catherine-vidal-autopsie-les-cerveaux-pour-casser-les-stereotypes.html
[^] # Re: La démarche
Posté par Mjules (site web personnel) . Évalué à 5. Dernière modification le 01 juillet 2021 à 21:28.
Pas de différence si l'on excepte la taille (~10% d'écart) et quelques autres différences anatomiques (rapport substance blanche/grise, connexion intra/interhémisphère, volume cortical, etc.).
Il serait beaucoup plus juste d'écrire que les différences sont mineures. Ce qui ne veut pas non plus dire que le comportement des cerveaux est identique.
une référence intéressante :
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0149763421000804
et une critique de icelle :
https://www.researchgate.net/profile/Daniel-Goldman-7/publication/352258088_On_Dump_the_dimorphism_Comprehensive_synthesis_of_human_brain_studies_reveals_few_male-female_differences_beyond_size/links/60c0e067a6fdcc2e612bd91e/On-Dump-the-dimorphism-Comprehensive-synthesis-of-human-brain-studies-reveals-few-male-female-differences-beyond-size.pdf
[^] # Re: La démarche
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à -3.
Ça ne signifie pas non plus forcément que les femmes sont incapables d'être scientifiques (on a des preuves abondantes du contraire), informaticiennes (elles sont à la source de de l'informatique), et ainsi de suite.
Bref cela ne signifie pas non plus que l'intelligence des hommes soit supérieure à la leur (et là, on n'a pas vraiment de preuve d'une supériorité masculine sur ce plan).
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: La démarche
Posté par Maderios . Évalué à 0.
L'ensemble des cerveaux de l'humanité, femmes et hommes, présentant des différences mineures entre eux, quel que soit le sexe, vouloir différencier les cerveaux féminins des masculins n'a aucun sens.
Catherine Vidal, neurobiologiste : « Ce ne sont pas les cerveaux qui pensent, décident ou gouvernent, ce sont les personnes qui possèdent ces cerveaux! »
[^] # Re: La démarche
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 5.
L'ensemble des visages|corps|organes|processus métaboliques|… de l'humanité, femmes et hommes, présentant des différences mineures entre eux, quel que soit le sexe, vouloir différencier féminins des masculins n'a aucun sens. Et d’ailleurs l’expérience quotidienne de tout un chacun montre que c’est impossible…
C’est d’ailleurs pour cela qu’en pharmacologie, ou en médecine, ou en sociologie, ou en politique, ou en salle de sport, ou à l’école, ou… aucune distinction n’est faite entre femmes et hommes.
Pour lutter contre des discriminations injustes, pour secouer un joug oppressif bien réel, le mieux est-il de nier dogmatiquement les faits ? Ou alors serait-il préférable de comprendre l’économie du système pour pouvoir en modifier les principes aux sources des iniquités ?
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
[^] # Re: La démarche
Posté par Maderios . Évalué à -2.
D'après les dernières recherches méthodologiquement honnêtes, le cerveau féminin et masculin ne présentent pas de différences. Il en est tout autrement concernant l'ensemble du corps, ce n'est pas un scoop. Vouloir utiliser ces différences pour proclamer la supériorité d'un sexe sur l'autre, c'est l'expression d'une idéologie patriarcale.
[^] # Re: La démarche
Posté par Thomas Debesse (site web personnel) . Évalué à 4.
Pourquoi nécessairement patriarcale ? Ça peut aussi se faire dans l’autre sens, et ça se fait abondamment… Il suffit de prendre par exemple le cliché sexiste de l’homme qui ne serait pas multi-tâche, ou encore comment l’homme serait une petite nature qui souffre d’un rien petit bobo, comme un rhume qui serait aussi douloureux pour l’homme que l’accouchement pour la femme, ou que se couper avec une enveloppe serait aussi catastrophique pour un homme qu’une mutilation pour une femme. D’ailleurs c’est amusant comment ce cliché de la, hum, hum, « femmelette », s’est inversé en peut-être à peine une décennie (mais pas deux).
Je trouve ton biais masculiniste vachement sexiste1… ¯\_(ツ)_/¯
(désolé il fallait que je la fasse 🤣). ↩
ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes
# juste pour la blague
Posté par cg . Évalué à 1.
https://www.cairn.info/magazine-sciences-humaines-2016-8-page-48.htm
(oui, je sors)
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