Journal Le discours occidental vire t-il à la rhétorique ?

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21
juil.
2006
Une très intéressante contribution de Percy KEMP, écrivain, dans les pages Rebonds de libé, peut être à même de rattraper le pitoyable article de Jean-Dominique Giuliani.

Ce texte intitulé "L'inversion des discours" remarque l'installation de la rhétorique dans le discours occidental en général, et la tenue d'un discours "dialectique", c'est à dire appelant à la raison de Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah.
Je précise que dire qu'il appelle à la raison, ne signifie absolument que son discours soit excusable et ses justifications valables, il s'agit juste de remarquer que son discours est structuré de tel manière qu'il présente un raisonnement structuré. Ce sont probablement les postulat de bases qui sont criticables.

Toujours est-il que cette réflexion de Percy Kemp - qui remarque que de nombreux dirigeants occidentaux use de manière généralisé de la rhétorique, dans un mouvement de l'histoire où nos démocratie vire vers une démocratie sécuritaire et autoritaire,

Vous trouverez cet article ici : http://www.liberation.fr/opinions/rebonds/194593.FR.php

J'aurai plusieurs commentaires à vous faire partagé après la lecture de cette article traitant d'une problématique en fin de compte centrale:

Je pense que nous vivons un lent mouvement d'affaiblissement de nos démocratie occidentale, à moins qu'un mouvement (un sursaut) inverse se forme, ce qui n'est pas impossible si cela va trop loin.

Plusieurs élément

1. Découplage des intérêts de l'élite et du peuple. Pas la peine de faire un dessin.

2. Nous ne sommes plus dans une phase de développement qui appelait tout le monde à se retrousser les manches. En effet, depuis l'après guerre et les trente glorieuses, nous vivons dans une démocratie installé (le royalisme et l'antidémocratisme était un courant fort il y a encore 70 ans, et il m'étonnerait beaucoup que tous les électeurs de parti non démocrates le soient aussi), etc...
Ceci est lié au faits :
- La société de consommation pousse à la jouissance de l'individualité contre les autres "Avec mon nouveau portable top moumoute, je vais pouvoir me la péter devant les copains"

-Rejoint un peu le constat de Jofrin sur la gauche caviar : l'élite diverge en ce moment du peuple, dans son intégralité le voyant comme un ramassis de beaufs racistes

- On remarquera que dans toute société, l'élite est souvent va en guerre : c'est elle qui a le plus à perdre, et cela permet de faire momentanément taire la contestation en soudant la tribu contre un ennemi commun. technique vieille de plusieurs millions d'années chez le singe....

Une de mes grandes préoccupations est défendre le constat que notre société de possède plus d'idéologie utopique constructive pour un groupe ou un corps social en tant que tel. Je pense que cela est lié à l'incapacité actuelle des sciences sociales à concevoir un modèle généralistes de la dynamique des systèmes sociaux
(même si je pense que ça va commencer à venir dans les prochaines décennies, voir : http://chavalarias.free.fr/ et http://www.automatesintelligents.com/interviews/2001/aou/cha(...)

Me demande si ce n'est pas cela qui impliquerai le fait qu'on ait tendance à élire des bretteurs de la rhétorique plutôt que des hommes politiques compétents. Mais est-ce particulier à notre époque ? Après tout Mendès-France n'a que très peu gouverné ?

3. Trop de liberté tue la liberté ?

Le libertarisme qui a envahit nos société, principalement depuis 1968 laisse, j'ai l'impression, les gens paumés devant la nécessité de l'accomplissement individuel, de la dispersion du collectif, d'une trop grande autonomie peut être, et dans un choix relativement immense de possibilité, d'incitation de consommations, d'actions, etc...
Certains en deviennent nihilistes d'ailleurs, ils sont alors tentés par le plaisir de détruire.
  • # signature

    Posté par  . Évalué à 6.

    c'est marrant, mais rien qu'a la lecture du titre dans mes livebookmarks, je savais que ce journal etait de toi :)

    -1
    • [^] # Re: signature

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

      Pile poil la même réflexion y'a pas à dire on commence à connaitre le style des intervenants habituels.

      Tiens en lisant l'article je vois:

      Peu après, et toujours à la télé (quoiqu'ils ne pensaient pas y être), j'ai vu le président des Etats-Unis et le Premier ministre du Royaume-Uni échanger, à propos du Liban, des propos d'une vulgarité telle que je frissonne à l'idée que ces deux apprentis sorciers président à nos destinées.

      Je n'ai pas la télé, quelqu'un pourrait me dire quels sont ces propos d'une vulgarité rare ? Une recherche (rapide j'en conviens) sur le net ne m'a rien donné (faut dire que liban bush et blair, ça pleut comme terme dans l'actu pour l'instant).


      ... bon wikipédia est encore ce qu'il se fait de mieux :

      Une conversation entre George W. Bush et Tony Blair, a été enregistrée lors de la réunion du G8 à Saint-Pétersbourg. Voici la réponse de M. Bush donnée à propos du Liban où il déclare : « Ce qu'ils doivent faire, c'est amener la Syrie à faire en sorte que le Hezbollah cesse de semer la merde, et ce sera fini. » [15].

      Puré, y'a pas a dire, wikipédia c'est de la balle.

      -1
      • [^] # Re: signature

        Posté par  . Évalué à 4.

        http://www.youtube.com/watch?v=6wiqB2knVUo&search=bush%2(...)

        En gros, bush dit : "Il faudrait que le Hesbollah arrête de foutre la merde, c'est tout"

        Mais la vulgarité est assez courante chez les hommes politiques, cf le fumeux message de Villepin : " La France al'air a la ramasse. Mais observez la de pres. Elle a les jambes ecartees. Elle attend desesperement qu'on la baise : ca fait trop longtemps que personne ne l'a honoree"

        http://forums.france5.fr/arretsurimages/Lateleaujourlejour/L(...)

        No comment
        • [^] # Re: signature

          Posté par  . Évalué à 5.

          Pour info, la phrase n'a été rapportée que par une seule personne (FOG) et contre dite par l'interessé (et le canard enchainé, je crois).

          Je ne dis pas qu'il ne l'ait pas prononcé mais c'est pas un élément solide, du moins aussi solide que l'on veut bien le dire.

          A+
          • [^] # Re: signature

            Posté par  . Évalué à 1.

            ah mais non pas du tout, il me semble avoir vu ça dans
            ma télévision, avec une bande son tout à fait compréhensible.

            La gent féminine, pas la "gente", pas de "e" ! La gent féminine ! Et ça se prononce comme "gens". Pas "jante".

            • [^] # Re: signature

              Posté par  . Évalué à 3.

              murf, moinssoyez-moi, tu fais référence à la 2nde phrase,
              celle de Villepin.

              désolé.

              La gent féminine, pas la "gente", pas de "e" ! La gent féminine ! Et ça se prononce comme "gens". Pas "jante".

    • [^] # Re: signature

      Posté par  . Évalué à 1.

      on fait quoi ?

      chacun sa route, chacun son che... (c)

      http://www.decroissance.org/textes/10conseils.htm
      http://www.decroissance.org/textes/decroisoute.htm

      bonne lecture.
      • [^] # Re: signature

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

        Mouais mais le concept de la décroissance n'est qu'un mort. C'est un peu comme "je cesse de vieillir parce que la vieillesse c'est nul" alors oui lorsqu'un homme vieillit il tombre en décripitude. Mais qu'en est-t-il du monde?

        Quelques conneries sur le premier lien:

        La radio c'est mieux que la TV... mouais bah ça se discute, il y a de très mauvaises émissions sur la radio et de très bonnes à la télé. Bref on dirait une réflexion de grand père "moi à l'époque il y avait la radio et pas toutes ces émissions pourries de la télé".

        Il faut préférer les transports sans moteur... et il parle du train. D'après ce que je sais les trains sont des machines à moteurs qui utilise soit de l'énergie nucléaire soit du diesel (ligne Paris->Bale est au diesel... il doit y en avoir d'autres).

        Le téléphone portable est un aliénation... patati... mouais mais bon moi qui change souvent de domicile je trouve cela bien plus pratique qu'aliénant... m'enfin je dois être à la solde de la société de consommation.

        un paysan africain cultive des fèves de cacao pour enrichir quelques dirigeants corrompus, il ne cultive pas de quoi se nourrir et nourrir sa communauté.
        ça fait un peu cliché non?


        Ce ne sont que des "il faut" sans rien derrière, moi je peux le faire aussi "il faut que tout le monde soit libre et heureux dans un monde juste" et hop c'est bon.
        Bref c'est du discour complètement anti mondialiste... dans le sens où elle est contre un système mais de propose rien de bien solide en échange. Enfaite c'est un discours d'extrême gauche "on fait la révolution mais on ne sait pas quoi faire après".
        • [^] # Re: signature

          Posté par  . Évalué à 5.

          "on fait la révolution mais on ne sait pas quoi faire après".

          C'est pire, c'est, suivant l'implication :
          - « on fera la révolution » ;
          - « on doit faire la révolution » ;
          - « on devrait faire la révolution ».

          Ils ont en plus une stratégie contradictoire : ils essaient de se faire élire.
          Faut savoir : ou on fout tout par terre (une vraie révolution avec les bourgeois accrochés aux lampadaires par leurs boyaux), ou on participe au système (donc pas de révolution, tout juste quelques inflexions, et encore : un tel système ne se change pas de l'intérieur).
  • # bien

    Posté par  . Évalué à 5.

    beau texte, et réflexions intéressantes.

    Mais maintenant, on fait quoi ???

    Parce que les constats d'échecs, c'est bien, mais ensuite... on vote Sarko en 2007 ???
    • [^] # Re: bien

      Posté par  . Évalué à 10.

      Non, on réécrit le Monde. Mais en Lisaac, parce que le C, c'est de la merde.

      Allez patron, remets-en une tournée, celle-la elle est pour moi !
    • [^] # Re: bien

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Excellente question...

      Je pense qu'il faut prendre le problème à sa racine : Soit découvrir, et mettre au point une formalisation mathématique, ou plutôt mathématinformatique des systèmes multi-agents.

      Il faut "classer" ces modélisations en fonction des propriétés des agents :

      - Agent réactifs simples : atomes, molécules (encore que, avec la physique quantique...)
      - Agent réactifs complexes (ie. eux même constitués de systèmes multi-agent réactifs complexes) : un insecte (fourmi,mouche, etc...)
      Une mouche est constitué d'organe formant un SMA, ces organes de cellules (donc un organe est un SMA de celulles), elle même constitué d'un SMA biochimique, etc...

      - Agent cognitifs. Là c'est plux complexe, car se pose le problème de l'intelligence, et donc (entre autre) la capacité d'ontologisation de l'agent, en d'autres termes sa capacité à constituer une représentation des connaissances qu'il observe.

      etc...

      Quand on aura tout ça, on pourra remodéliser la plupart des sciences sociales, dont l'économie, et enfin rabattre le caquet à toute cette bande de gignols néo-libéraux qui se croient être des scientifiques et qui le sont aussi peu que les astrologues, et pouvoir enfin les expulser de l'université qu'il ne méritent pas de fréquenter.

      Là on pourra refaire le travail de Marx : modéliser la société pour mettre au point un meilleur modèle plus fiable...

      C'est pas tout ça, mais j'ai faim ;-)

      « Il n’y a pas de choix démocratiques contre les Traités européens » - Jean-Claude Junker

      • [^] # Re: bien

        Posté par  . Évalué à 2.

        Là on pourra refaire le travail de Marx : modéliser la société pour mettre au point un meilleur modèle plus fiable...

        Il servira à quoi/qui ton modèle plus fiable?

        Je trolle dès quand ça parle business, sécurité et sciences sociales

        • [^] # Re: bien

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Il servira à mieux prévoir l'impact d'une politique économique et social, d'un système juridique, de son évolution, de l'évolution des paramètres etchnologiques et anthropologiques des sociétés, et donc de concevoir un programme de gouvernement qui aura de bien meilleurs chances de coller à la réalité et donc d'être efficace

          « Il n’y a pas de choix démocratiques contre les Traités européens » - Jean-Claude Junker

          • [^] # Re: bien

            Posté par  . Évalué à 2.

            et donc de concevoir un programme de gouvernement qui aura de bien meilleurs chances de coller à la réalité et donc d'être efficace

            Tiens! Pour moi, "coller à la réalité" revient plutôt à revenir à des système s extrêmement basiques qui rejettent complétement les abstractions (philosophie, humanisme, ...) de l'être humain.
            La réalité c'est tout ce qu'il y a quand l'humain ne se pose pas la question du sens de ce qui l'entoure. Dans un monde réel, sans abstraction, ce qui colle le mieux à la réalité c'est la loi de la jungle : les forts/rusés survivent et les autres crèvent.

            Je trolle dès quand ça parle business, sécurité et sciences sociales

            • [^] # Re: bien

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

              La loi de la jungle finit souvent par produire un effet inattendue: la mort de tout les participans.
              • [^] # Re: bien

                Posté par  . Évalué à 2.

                Pour l'humain peut-être (quoiqu'une pulsion suicidaire n'ait pas vraiment sa place dans une notion de survie...) et chez les animaux c'est obsolument faux..

                Je trolle dès quand ça parle business, sécurité et sciences sociales

                • [^] # Re: bien

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                  Oui c'est ça tu as parfaitement raison !

                  C'est d'ailleurs pour cela que l'évolution a sélectionné des comportements évolutifs.

                  C'est vrai, le loup est un chasseur solitaire, chaque lionne élève ses petits seuls. Les rongeurs vivent tous dans leur coin sans coopération, etc etc...

                  Faut redescendre sur terre... Pour cela, je te conseille deux bouquins :
                  http://universite.deboeck.com/livre/?GCOI=28011100819280&(...)
                  http://www.amazon.fr/gp/product/2213627991/171-7688057-74250(...)

                  J'ai la faiblesse de croire à ce que je prend pour axiome avant qu'on le démontre un jour : Ce que l'évolution a gardé est un système qui algorithmiquement, fonctionne.

                  Je plussoie inico qui a raison

                  « Il n’y a pas de choix démocratiques contre les Traités européens » - Jean-Claude Junker

                  • [^] # Re: bien

                    Posté par  . Évalué à 2.

                    C'est vrai, le loup est un chasseur solitaire, chaque lionne élève ses petits seuls. Les rongeurs vivent tous dans leur coin sans coopération, etc etc...

                    j'ai dit ça???

                    Je plussoie inico qui a raison

                    :-)

                    Je trolle dès quand ça parle business, sécurité et sciences sociales

                • [^] # Re: bien

                  Posté par  . Évalué à 3.

                  Dis-moi si je me trompe, mais la pulsion suicidaire est précisément un instinct de survie dévoyé.

                  En fait, on choisit de se suicider parce que c'est la seule solution : continuer à vivre fait trop mal. D'ailleurs les gens de sos amitié le disent bien : il faut reconnaître que le suicide est une solution pour pouvoir commencer à parler avec les suicidaires.

                  Je ne connais pas de cas où le suicide ne serait pas un instinct de survie dévoyé, à vrai dire.
            • [^] # Re: bien

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

              Tu confond deux notions.

              Dans la "réalité" (terme mal adapté, mea coulpa), il y a deux choses :

              - "L'espace solution", c'est à dire l'ensemble des possibilités fonction de la nature des agents. Par exemple, l'ensemble des systèmes économique, sociaux, juridiques (tout est lié) ayant une possibilité d'existance et de "stabilité" (stabilité globale : la Vème république est notre système depuis 1958 par exemple) chez l'Homme pendant n années.
              Pour faire l'analogie avec un programme informatique, firefox par exemple, l'espace solution de firefox est l'ensemble des états possible du programme, autant dire que cet espace est infini.

              - Un "point" de cet espace solution, par exemple, l'état de notre planète avec tout ce qui s'y trouve le 21/07/2006 à 0h12.
              Ou encore l'état de mon firefox à un moment t (maintenant !)

              Notre cerveau étant ce qu'il est, un modélisateur construisant une ontologie (entre autre) à partir de ses perceptions, nous sommes obligés, nous humains de faire des modèles nous permettant de comprendre comment se structure cet espace solution.

              J'ai moi aussi du mal avec la philosphie occidentale et cette sacralisation (malseine, mais pas le temps de m'expliquer) de la raison.

              Mais faut pas jeter bébé avec l'eau du bain.

              « Il n’y a pas de choix démocratiques contre les Traités européens » - Jean-Claude Junker

              • [^] # Re: bien

                Posté par  . Évalué à 3.

                Permet moi de trouver ton exemple mauvais. Firefox est plus une réponse à un problème : la navigation web et tout ce que ça implique, qu'on peux assimiler dans ce cas à un algorithme, qu'un problème en lui même.

                L'espace des solutions est alors l'ensemble des navigateurs web possibles. La qualité des solutions dans ce cas est ultra difficile à définir, elle est subjective d'une part, et d'autre part le problème est pas précis. Le problème est pas vraiment bien défini, etc.


                Dans notre cas, la modélisation d'un système économique et social, les difficultés sont : définir exactement le problème, définir les objectifs. Les bases de l'optimisation "multiobjectifs" nous disent qu'il existe plusieurs solutions optimales non comparables.
                (une solution est meilleure qu'une autre si elle est meilleure sur tous les objectifs, sinon elles sont incomparables)

                Par exemple : si on a deux objectifs, le prix et la fiabilité, une solution a est meilleure qu'une solution b si elle est à la foi plus fiable et moins chère. Mais si elle est plus chère mais plus fiable tu fais comment pour les départager ? c'est subjectif, ça dépend du client, du concepteur, etc.

                Essaye un peu de recencer les différents objectifs qu'on peux avoir sur une société économique ou politique. J'ose a peine imaginer la complexité du modèle telle que tu l'imagine. Ni la définition des obectifs. Tu préfères un système plus stable dans le temps mais avec plus d'exclus ou un système pas forcément stable mais avec moins d'exclus ? (cet exemple est pourri mais il doit y avoir des choix cornéliens). La définition des agents est aussi problématique.
                • [^] # Re: bien

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                  Dans mon exemple, je prenais pour firefox en tant qu'algorithme prenant un ensemble E de bits en entrée, crache un enseble solution S de sortie.

                  Mais c'est pas grave, ta deuxième partie de ton intervention est beaucoup plus importante.

                  Pour y répondre, je te dirai que j'ai mis quelques années à faire mienne d'un aphorisme de J. M Keynes qui affirmait "L'économie est une sous discipline de l'éthique".

                  En gros, on part de nos valeurs morales, qui sont elles liés à notre nature de singe (c'est dur à avaler pour certains, mais nous sommes bien des singes), la culture, la religion, etc...
                  Une fois que l'on a tout cela, on définit nos objectifs sur ces fameuses bases éthique.

                  Un modèle est là pour modéliser : tu lui fait rentrer des données (le rêve : un modèle tellement complet qu'en lui donnant toutes les données de l'année n-2, il arrive à l'année n sans trop se tromper...).

                  Bref, ce n'est pas à moi de recenser les objectifs à atteindre, dans nos sociétés démocratique, ça se défini en demandant son avis à tout le monde (dans l'idéal). En attendant, on peu essayer diverses possibilités, pour voir.

                  Le modèle permettra déjà d'établir des graphes de flux monétaires de manières détaillés, de comprendre certains modèles de développement, de comprendre l'importance de l'anthropologie dans l'économie si tant est que les comportements sont bien simulés (agents cognitifs), et plein de choses.

                  Tout ce qui est objectifs, évaluation, etc... ne sont que discussions subjectives. Ce qui importe c'est de comprendre comment ça marche.

                  Pour le reste, je ne crois pas aux société stable, c'est impossible. Toute société est forcément en instabilité dynamique. Rien que par le fait que par exemple, si une génération va batir une société plus stable, plus "juste" ("meilleure" redistribution des richesses), de par les difficultés qu'ils ont vécus, les générations suivantes risquent de subir le syndrôme des "fils à papa" et de sombrer dans le nihislisme. C'est un peu l'impression que j'ai en regardant ce qui se passe aujourd'hui et en comparant la mentalité de mes parents, grands parents et la mienne et celle de ma génération...

                  Moralité, le problème n'est pas l'objectif, mais la qualité de simulation, la qualité des agents (ayant un comportement si possible assez proche d'un être humain moyen). Après tu rentres les données et tu laisses tourner...

                  « Il n’y a pas de choix démocratiques contre les Traités européens » - Jean-Claude Junker

                  • [^] # Re: bien

                    Posté par  . Évalué à 4.

                    Pour le reste, je ne crois pas aux société stable, c'est impossible.

                    Les seules sociétés stables sont les sociétés disparues.

                    Les seuls serveurs stables, sont les serveurs éteind !

                    Moralité, le problème n'est pas l'objectif, mais la qualité de simulation, la qualité des agents (ayant un comportement si possible assez proche d'un être humain moyen).

                    Le problème _est_ l'objectif car c'est lui qui influera sur les "agents". Il faut donc choisir un ou des objectif(s) simple(s) (manger) pour ainsi comprendre et étudier le chemin pris par les agents pour l'atteindre (acheter, canibalisme, cueillir,...). Une fois le cheminement compris, il faut trouver d'autres objectifs simples qui permettent d'influer sur le chemin pour controler les agents (elever, cultiver) et ainsi essayer d'eviter le "pire" des chemins (canibalisme).

                    Si tu choisis la réflexion inverse, tu auras une simulation de qualité qui te dira que quand l'Homme n'a plus rien à manger, il mange son prochain. Mais tu ne sauras pas forcement comment éviter cela.

                    P.S. je suis aussi un singe ;)
      • [^] # Re: bien

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Le premier truc que je testerai si un systéme comme ça existé, ce serait de voir qu'est-ce qui se passe dans un monde hyper égoiste (== chacun pour soi) si on lache une dizaine d'agent avec cette regles de base : ("Quand on rencontre un agent, on commence par cooperer, si l'autre nous infligent des dégas, on lui rends la pareille dans les même proportion et s'il commence à coopérer on continue la cooperation, sinon on lui rends encore la pareille").
        Je pense qu'il y aura des conflicts interminable avec les agents fanatique et non souple mais au niveau des agents qui en rencontre d'autre plus attentif, plus souble, qu'est-ce qui se passerai ?
        • [^] # Re: bien

          Posté par  . Évalué à 2.

          dans "pour la science", edition francaise de "Scientific American", il y avait eu un concours d'algo sur le principe du dilemme du prisonnier.
          http://fr.wikipedia.org/wiki/Dilemme_du_prisonnier
          Un truc un peut comme
          http://www2.lifl.fr/IPD/ipd.frame.html
          Je crois me souvenir que la strategie gagnante etait du genre "je coopere mais si tu me trahi je te laisse une 2eme chance et j'arette"
          • [^] # Re: bien

            Posté par  . Évalué à 3.

            raté, la stratégie gagnante est celle du donnant donnant (jusqu'à preuve du contraire), parce qu'elle sait pardonner rapidement, et ne se laisse pas faire quand on la tape. Les stratégies les plus simples sont souvent les meilleures :)

            Rappel : pour savoir la valeur d'une stratégie, on la confronte à d'autres, mais on n'a aucune connaissance de la nature de cette autre.

            Le problème de ta stratégie est qu'elle ne laisse aucune place au pardon, donc quelque soit la stratégie en face, si celle ci trahit disons deux fois de suite, c'est fini. Exemple type, celle qui teste les réactions de l'autre pendant disons, 20 coups, en faisant des séquences, genre (T pour taperdessus, C pour coopération)

            CCTCTTCCCTTTCTCTCCTC

            A un moment, y'a deux T, donc dès la fin des 20 premiers coups, elles vont se taper dessus.
            Il faut être capable de revenir à un état C-C, car il est plus "rentable" dans la durée, pour l'ensemble. Une stratégie comme la tienne a de fortes chances de tomber vite dans le travers (de porc) T-T, qui est le moins profitable.

            (oui, en fait j'ai travaillé sur le sujet il fût un temps, j'ai même fait des jolis graphes, en caml, et tout, c'était marrant).
      • [^] # Re: bien

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Excellente idée, ca rabbattra aussi bien le caquet aux penseurs alters décroissancistes généralement trotskystes qu'aux néo-cons juste bon pour jouer du capitalisme de connivence ...

        cool.
      • [^] # Re: bien

        Posté par  . Évalué à 2.

        Ca s'appèlerait pas la cybernétique ce dont tu parles ? :)

        http://www.syti.net/Cybernetics.html
        http://www.syti.net/Cybernetics2.html

        PS : oui, ce site parait peu recommendable parce qu'il parle de complot mondial et de tout ce qui est ahurissant pour la plebe ignorante.
    • [^] # Re: bien

      Posté par  . Évalué à 2.

      Je ne suis pas sûr qu'il soit autorisé de parler d'un tel sujet avec la température qu'il fait à l'extérieur.

      Ma modeste contribution :
      Lutter contre la rhétorique est donc de la confronter à la dialéctique (donc la vérité).
      Si les politiques détenaient la vérité cela se saurait.
      La vérité est donc ailleurs.
      Et je dirais surtout dans les autres pouvoirs démocratiques.
      Il y a la justice (justice/vérité, je laisse ce débat aux bacheliers).
      Il y a aussi le quatrième pouvoir : les médias.
      En ce moment ils sont plutôt sous la vague (et presque tous privés, dont les patrons sont amis des politiques).
      Quelques'uns sont encore indépendants et un moyen de les aider c'est de les acheter.
      Ensuite il faut faire circuler l'information/vérité.
      Internet est notre ami...Enfin jusqu'à ce que les rhétoriciens le censure...
      Quoiqu'il en soit je reste optimiste pour nos sociétés occidentales!

      Sur ce je retourne dans mon frigo.
  • # Yipiii

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

    Et donc comme dirait Georges Abitbol, l'homme le plus classe du monde :
    "Monde de merde !"
    • [^] # Re: Yipiii

      Posté par  . Évalué à 2.

      Tu baises des menageres, c'est bien, t'as le cul qui brille!!
      Mais c'est pas ca la vrai classe.

      (ya pas de s a George Abitbol)
  • # Commentaire supprimé

    Posté par  . Évalué à 5.

    Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

    • [^] # Re: Sécurité et libertarisme

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Si justement.

      Faut voir que psychologiquement les extrêmes sont très proches (la haine et l'amour par exemple).

      Le libertarisme envahissant notre société, les gens sont de plus en plus "invité" à empiéter sur la liberté des autres.
      Comme on ne veut pas discuter de ces nouvelles liberté car elles constituent maintenant des tabous, ou dit autrement du politiquement correcte, la réaction "symétrique", psychologiquement, est une demande d'autorité ("Faites quelques chose pour mettre de l'ordre" et de sécurité ("Empêchez le petit con qui pense pas comme moi d'interférer dans ma sphère").

      « Il n’y a pas de choix démocratiques contre les Traités européens » - Jean-Claude Junker

      • [^] # Commentaire supprimé

        Posté par  . Évalué à 3.

        Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

  • # C'est la foire !!!

    Posté par  . Évalué à 2.

    Je relirai peut-être l'article plus tard parce qu'il fai trop chaud enfin...
    Je n'ai pas envie de donner de leçon à l'auteur de l'article mais pour ma part, c'est un peu du gros n'importe quoi... On y trouve de tout, dialectique opposée à rhétorique, vérité, toussa... bon bref, c'est la foire.

    J'ai essayé de bien comprendre ce qu'il a voulu dire, j'y arrive un peu mais ce qu'il veut dire exactement pas du tout. Donc peut-être que je ne suis pas aussi intelligent que ceux qui viennent chier de l'encre dans cette tribune de libé (surement même) mais je pense l'être assez pour remarquer que les termes utilisés dans cet article le sont un peu avec légèreté et sans que ceux-ci soient suffisemment bien définis (cela va de paire).

    C'est un peu de la masturbation intellectuelle (et je suis gentil).

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