C'est le titre d'un article lumineux, paru sur le site Agoravox.
Pour résumer vite fait, tout empire, pour assurer son hégémonie taxe ses vassaux afin de s'enrichir, et s'assurer de la domination de son armée sur ceux-ci.
L'empire américain a inventé un système novateur puisqu'aucune taxe n'a été levé sur nous, les vassaux. C'est en jouant sur la valeur du dollar que les états-unis dégagent une "marge", et peuvent ainsi acheter des biens au rabais en dehors de son territoire.
Le système monétaire à beaucoup évolué lors du siècle dernier : on est passé d'une stricte équivalence entre les réserves d'ors des banques centrales nationales, vers un système de taux de change à parité quasiment fixes (Accord de Bretton Wood, en 1944) dans lequel la monnaie de référence devenait le dollar. Il fut alors possible à la banque centrale américaine de jouer avec la planche à billet et ainsi accroitre leur puissance économique.
A l'heure actuelle, les états-unis assoient leur puissance sur une monaie se dépréciant sans cesse, mais utilisée pour payer la denrée qui joue le rôle de l'or du début du XXème siècle : le pétrole. L'immense majorité des transactions pétrole sont effectuées en dollar. Même l'europe achète des dollars pour acheter du pétrole au moyen-orient. Ce qui nous est profitable pour le moment vu la baisse continue du dollar.
Or, un mouvement de fond commence à s'amorcer ici ou là qui pourrait avoir des conséquences extrêmement retentissantes : certains pays commencent à penser à se passer du dollar pour payer leur pétrole. Certains pour des raisons politiques et beaucoup d'autres pour éviter d'être tributaire d'une monnaie qui se déprécie de plus en plus.
Et c'est l'Iran qui semble décider à lancer le mouvement : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=36339
Comment les Etats-Unis vont-ils réagir ? Vont-ils tenter de trouver un prétexte pour attaquer l'Iran afin de sauver leur hégémonie ?
Quel conséquence, sur nos vies, dans les années à venir ?
On en parle quasiment jamais et cela pourrait bien être fondamental...
# Re:
Posté par IsNotGood . Évalué à 1.
Ça lit l'histoire qu'a travers la monnaie.
Si les USA ont été hyper-puissant (ils le sont moins aujourd'hui), c'est moins à cause de leur monnaie que de leurs propres mérites. Les USA ont été une puissance industrielle phénoménale. Son arrivé dans la second guerre mondiale l'a démontré. Pour l'innovation, les USA ont longtemps écrasé tout le monde. Je dirais que les USA ont longtemps montré l'exemple plutot qu'écrasé tout le monde.
> Vont-ils tenter de trouver un prétexte pour attaquer l'Iran afin de sauver leur hégémonie ?
Les USA ne sont pas menacé par l'Iran. Ils le sont plus par l'Europe, la Chine, etc.
Et quelle menace ? La seule menace qui pèse sur eux, c'est de ne plus être la première puissance. L'américain moyen va-t-il en souffrir ? Pas sûr du tout.
Chercher à faire des USA un ennemi est stupide. Les économies sont maintenant imbriquées. Si les USA souffre, l'Europe souffre. Et vice versa.
C'est juste de souligner l'importance que prend l'Euro et l'économie européenne.
Mais ces articles anti-USA primaire (ça parle 50 fois de l'"empire") je m'en passerais volontier.
[^] # Re: Re:
Posté par Zakath (site web personnel) . Évalué à 9.
Et bien évidemment que les US ne sont pas menacés par l'Iran. Ils ne l'étaient pas non plus par l'Afghanistan ou l'Irak. Ils n'ont pas attaqué l'Irak parce qu'ils avaient peur que le gouvernement de Saddam leur vole la première place économique mondiale (surtout après dix ans de sanctions qui ont eu pour conséquence de mettre la population civile à genoux, de tuer des millions d'enfants et de raccourcir l'espérance de vie...), ils ont attaqué parce que l'Irak possède des ressources dont les US ont de plus en plus cruellement besoin. S'ils attaquent l'Iran, ce sera pour les mêmes raisons (mais eux ils ont vraiment des armes de destruction massive, promis !)
Et si tu veux qu'on arrête de parler d'empire à leur propos, qu'ils arrêtent de se comporter comme un empire ! Qu'ils essaient de réparer leurs conneries au moyen-orient, ou au moins qu'ils se cassent de là-bas, qu'ils arrêtent de piller les ressources de nombreux autres pays (et tant qu'on y est, les pays européens et en particulier la France ne font guère mieux.)
[^] # Re: Re:
Posté par IsNotGood . Évalué à -10.
Exactement.
> Et si tu veux qu'on arrête de parler d'empire à leur propos, qu'ils arrêtent de se comporter comme un empire !
Si tu ne veux pas qu'on te prenne pour un petit con, arrête d'être une petit con.
[^] # L'impérialisme, stade suprême du capitalisme, cf Lénine ;)
Posté par moramarth . Évalué à 5.
C'est la même vieille thèse entre autres défendue par Lénine dans L'impérialisme, stade suprême du capitalisme. Je vous conseille Empire colonial et capitalisme français — histoire d'un divorce. Il l'a écrit pour sa thèse de doctorat, commençant avec une calculatrice dans une main et le bouquin de Lénine dans l'autre, et finissant libéal, lui, le communiste. Un ouvrage de référence en matière d'honnêteté intellectuelle. Je vous recommande particulièrement le passage sur le complexe hollandais, page 489...
Franchement, il ne faut pas avoir un grand sens de l'histoire économique pour comprendre qu'une puissance répressive réduisant en esclavage tout ce qu'elle peut, ça n'est pas la meilleure stratégie économique. Pourtant, ça pille. Dès le Moyen-Âge, on commence à remplacer la réquisition des serfs pour les travaux publics par des ouvriers rémunérés par une taxe sur les récoltes des serfs. C'était beaucoup plus efficace. La compréhension économique de ce point par l'auteur se situe donc dans le début du Moyen-Âge ou l'Antiquité auquel il fait référence. Mais peut-être croit-il que ce sont les dirigeants américains qui sont débiles à ce point ?
[^] # Re: L'impérialisme, stade suprême du capitalisme, cf Lénine ;) Suite
Posté par moramarth . Évalué à 6.
Justement en réaction à la politique de Bush, en particulier à la guerre en Irak, Georges Soros, qu'on ne peut pas qualifier de communiste ou d'anarchiste, développe dans son livre The bubble of American Supremacy — Correcting the misuse of American power une vision où clairement, on ne prospère pas en se créant un environnement hostile. Une bonne preuve est la guerre d'Irak elle-même : c'est devenu un puits sans fond de conserver l'hégémonie américaine, où cette même puissance s'épuise.
http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHI(...)
http://www.lexpansion.com/economie/actualite-economique/le-c(...)
C'est de la spéculation sur leur puissance, et effectivement, comme Soros le dit, il y a une bulle. Et le propre de toutes bulles est de finir par éclater.
Je ne m'inquiète donc pas outre-mesure...
[^] # Re: L'impérialisme, stade suprême du capitalisme, cf Lénine ;) Suite
Posté par David Pradier . Évalué à 4.
Je suis très d'accord avec Zakath et moramarth, mais concernant l'avenir et l'inquiétude qu'on peut en avoir, j'émets des réserves.
Notre meilleur atout pour l'europe est notre infrastructure, aucun autre pays/bloc ne l'a :
- éducation, protection sociale = travailleurs productifs, avec peu d'interruptions due à la maladie, au chômage ou à la vieillesse,
- grand marché commercial avec 400 millions de producteurs certes, mais surtout 400 millions de consommateurs,
- infrastructure technique : réseaux ferrés, routiers, numériques,
- infrastructure juridique et judiciaire : elle fonctionne.
La devise européenne est "Unis dans la diversité". Construite sur le rejet de la guerre, l'europe ne peut ignorer ouvertement la compassion. Et elle ne peut oublier qu'elle est une accumulation de petits ; il y a donc de grandes réactions quand intérieurement on ressent qu'elle oppresse. On ne déclenchera pas de guerre de notre propre initiative. Pas de haine forte à notre encontre, donc. Et c'est important pour le problème de l'iran.
Notre faiblesse, et surtout celle des usa, c'est notre dépendance économique (pétrole, gaz) vis-à-vis des régimes musulmans illégitimes que nous soutenons.
Le jour où il y a une révolution, les moyens de productions seront retirés des mains de nos compagnies pétrolières...
C'est pour cela que l'Iran est dangereux : il soutient les guerillas (d'ailleurs nommés terroristes dans nos journaux), et empêche les usa de faire ce qu'ils veulent. C'est pire que l'urss, car celle-ci cherchait aussi à oppresser, et ne pouvait compter sur un soutien fidèle de la population.
Ca explique l'invasion de l'afghanistan, celle de l'irak. Détruire les guerillas/régimes alternatifs ayant du succès.
Si les usa s'écroulent, il y a d'autres problèmes : l'arabie saoudite s'écroule (1789!), le pakistan se retourne, israel s'écroule, et les pays autour sont fragilisés. Bien sûr, l'irak et l'afghanistan sont perdus, et les troupes européennes sont rapatriées en même temps que celles des usa.
La dernière fois que des troupes européennes ont été rapatriées comme ça, c'était à suez, non ? On en parle encore, c'était la fin des empires anglais et français...
L'europe aura au moins des problèmes énergétiques, et la turquie... La turquie a une frontière avec l'irak.
Finalement, je ne suis inquiet que si les usa s'écroulent rapidement. S'ils le font sur 15/20 ans, c'est pas trop grave, c'est à notre avantage.
Ps : perso, j'avais prévu la chute du dollar et la montée de l'euro pour ces mêmes raisons (planche à billet, monnaie alternative, etc) avant la mise en place de l'euro :-))))) Je suis très fier :-p
Ps2 : Se dire que notre prospérité est fondée sur l'oppression des saoudiens, ça fait mal aux héritiers de la révolution française. On n'en parle jamais.
Cet aveuglement nous permet de continuer à le faire, mais peut-être risque-t-elle de nous empêcher de réagir correctement le moment venu :-|
Ps3 : Je ne parle pas de la chine ou de l'inde, parce que ce sont des dangers moindres : ils cherchent à oppresser comme les autres, ils ne parlent pas de libération nationale.
[^] # Re: L'impérialisme, stade suprême du capitalisme, cf Lénine ;) Suite
Posté par Rin Jin (site web personnel) . Évalué à 9.
Tel que tu l'as écrit, j'ai d'abord cru que tu prétendais que Lénine était devenu libéral avec l'aide d'une calculatrice et de ses anciens livres :)
[1] : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Marseille
[^] # Re: L'impérialisme, stade suprême du capitalisme, cf Lénine ;) Suite
Posté par moramarth . Évalué à 2.
[^] # Re: L'impérialisme, stade suprême du capitalisme, cf Lénine ;) Suite
Posté par kowalsky . Évalué à 1.
[^] # Re: L'impérialisme, stade suprême du capitalisme, cf Lénine ;) Suite
Posté par j0akim . Évalué à 2.
De plus, nous suivons généralement les américains sur leurs folies (partage des bases de données de passagers, partage des bases biométriques, OTAN...).
On le sait bien, les tactiques utilisées pour garder la place de leader sont effrayantes et l'ont toujours été (guerre, intelligence économique agressive...)
Cet éclatement, me fait peur car la panique déclenche des réactions imprévisibles et extrèmes.
[^] # Re: L'impérialisme, stade suprême du capitalisme, cf Lénine ;) Suite
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 3.
Il n' y a jamais eu de guerre avec des équipements modernes dans les 2 camps. Et j'ai tendance a croire que les technos d'attaques sont largement plus cheres que celle de défenses (helico/char contre missile porte par un homme)
Vu qu'il n'avait rien en face, il ont fait des trucs comme le b2b qui marche pas, ou ils larguent des bombes guides laser, largement au dessus de l'altitude max prevu. Bref, les lobby industriels ont bien fonctionne sur ces points...
"La première sécurité est la liberté"
[^] # Re: L'impérialisme, stade suprême du capitalisme, cf Lénine ;) Suite
Posté par Ontologia (site web personnel) . Évalué à 4.
Euhh, ça dépend pour quoi :
- Les missiles français sont bien meilleurs que les américains.
- Les radars français embarqué dans les chasseurs sont bien meilleurs que leur homologues américains :Des militaires sud-africains, équipés de mirage 2000, + le dernier radar français, ont fait un exercice avec leur homologue américains (F-16 + radar américains). Les américains se sont fait eclatés, principalement, car les radars français faisaient une accroche radar (ie l'avion en rouge dans le viseur dans Top Gun) à 80 km, et les américains 30...
- Le char Leclerc est le seul char capable de tirer avec une grande précision en plein vitesse (90 km.h-1)
« Il n’y a pas de choix démocratiques contre les Traités européens » - Jean-Claude Junker
[^] # Re: L'impérialisme, stade suprême du capitalisme, cf Lénine ;) Suite
Posté par j0akim . Évalué à 1.
Je donnerai aussi l'exemple des armes non léthales de contrôle de foule (crowd control) qui ont été developpés (micor ondes pulsées qui infligent une sensation de brûlure insoutenable) ou des sons stridents aussi insoutenables.
D'ailleurs ils voulaient tester leurs bombes pénétrantes en iran, ca sera pour bientot :/
Moi je leur fais confiance pour se garder le meilleur, armes spatiales y compris. Jusqu'à ce qu'ils en aient besoin. Les USA, c'est un géant fou.
[^] # Analyser n'est pas juger
Posté par Ontologia (site web personnel) . Évalué à 4.
A part ça, je suis d'accord sur l'importance de l'industrie et l'innovation américaine.
Mon propos était plutôt d'attirer l'attention sur un phénomène dont on parle peu dans les médias, mais qui pourrait bien avoir pas mal de conséquences.
« Il n’y a pas de choix démocratiques contre les Traités européens » - Jean-Claude Junker
[^] # Re: Analyser n'est pas juger
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 3.
Mais il a fallu que je le relise 2 fois en éliminant quelques mots la deuxième fois pour le trouver intéressant.
Bref, je trouve qu'il y a un fond d'objectivité avec une forme subjective (rigolo, d'habitude c'est le contraire, par exemple http://linuxfr.org/~_PhiX_/26180.html ), c'est dommage, car il est rare qu'on fasse l'effort de lire deux fois un texte!
"Article lumineux" (ca va les chevilles?)
"empire" (pays, état...)
"vassaux"
"nous, les vassaux" (n'importe quoi...)
--> A élaguer cet anti-américanisme de base et les hyperboles, et le reste est intéressant.
[^] # Re: Analyser n'est pas juger
Posté par David Pradier . Évalué à 5.
Pourquoi les chevilles, c'est pas lui qui l'a écrit, non ?
Sinon, il suffit de lire le canard enchaîné pour être entraîné à ignorer les commentaires subjectif ;-D
[^] # Re: Analyser n'est pas juger
Posté par _PhiX_ . Évalué à -3.
A élaguer aussi le pro-américanisme de base qui fait dire à certains que les USA ne peuvent en aucun cas et dans aucun domaine être considéré comme un ennemi par les européens...
[^] # Re: Re:
Posté par tuXico . Évalué à 2.
Tu préfères ces liens là :
http://libertesinternets.wordpress.com/2007/10/16/naomi-wolf(...)
http://www.voltairenet.org/article152166.html#article152166
?
Naomie Wolf a été conseillère de Bill Clinton et Al Gore. Son mari était auteur de discours pour Bill Clinton. (donc pas la plus mal placée pour une compréhension politique un poil plus aigue que la mienne (et visiblement que celle d'IsNotGoodaussi))
Bien sûr, je m'éloigne du sujet de départ mais je réagis mal quand on me dit que c'est ça l'"exemple"...
Chercher à faire des USA un ennemi est stupide. Les économies sont maintenant imbriquées. Si les USA souffre, l'Europe souffre. Et vice versa.
Perso, c'est la politique de comptoir dont je me passerai volontier, surtout si je n'ai pas le comptoir avec...
[^] # Re: Re:
Posté par Etre-ange . Évalué à 7.
Une fois qu'on a lu un peu Chomsky, voir qu'on traite quelqu'un d'anti américaniste primaire parce qu'il utilise le mot "empire", ça fait bien rigoler.
[^] # Re: Re:
Posté par IsNotGood . Évalué à 0.
Ben rigole. Alors peut-être qu'il n'est pas anti américan primaire.
M'enfin, on ne fait pas un papier qui dit que la puissance américaine vient uniquement de sa monnai.
Il y a ici d'autre article qui parle du dollar et de son importance pour les USA, ses article ne sous-entendent pas que la puissance des USA vient uniquement de sa monnai quasiment aucun article parle de l'empire USA lorsqu'il sagit de sa monnai.
Le dollar n'a pas été imposé aux pays, il a souvent été choisi, les gens voulaient du dollar. Dans ce cas, comment parler d'empire ?
Aujourd'hui les gens ne veulent plus du dollar et les USA freinent des quatre fers. Et notes bien qu'il n'y a pas que les USA qui veulent "sauver" le dollar. Que si tous les achats de pétrole était fait en Euro, on aurait aussi le même problème.
Pour le problème dollar, on est tous complice.
[^] # Re: Re:
Posté par Etre-ange . Évalué à 4.
D'ailleurs il faudrait préciser ce qu'on entend par anti-américanisme primaire, tellement ce mot est utilisé dès que quelqu'un met en doute les USA, leur modèle, leur action ...
>Le dollar n'a pas été imposé aux pays, il a souvent été choisi, les gens voulaient du dollar. Dans ce cas, comment parler d'empire ?
Parce que le dollar est un instrument de la domination des USA :
http://www.voltairenet.org/article9448.html (oui je sais le réseau voltaire ...)
"Actuellement, deux tiers des réserves mondiales des banques centrales sont constituées de dollars, plus de la moitié des échanges commerciaux sont libellés en dollars - et le seul pays autorisé à émettre des dollars est les États-Unis d’Amérique. Dans une certaine mesure, depuis 1971 [date d'abandon de la convertibilité en or du dollar], le commerce mondial est devenu un jeu dans lequel les États-Unis produisent des billets verts tandis que le reste du monde produit des biens que le dollar peut acheter."
D'ailleurs on remarque que l'Irak avait commencé à passer ses transactions financières et commerciales en euro et non plus en dollar à la fin 2000 ... mal lui en a pris.
[^] # Re: Re:
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 2.
Personnellement, ca ne me dérange pas qu'on critique les USA, leur modèle, leur action... Tant que ça reste objectif.
Parler d'empire, de "méchants", de monstres, de pays européens vassaux, ça m'enlève tout de suite l'idée d'un document objectif!
Alors, critiquons les USA, il y a beaucoup à dire, mais reconnaissons aussi ses forces, et qu'on on critique, faisons-le à charge et à décharge (comme qui dirait un... Procureur de la république à un procès), et pas seulement à décharge.
Et on commence à faire de l'objectif en considérant le USA comme un pays, un bloc, comme on nommerai la France ou l'UE, et non pas un empire, mot qu'on utiliserai pas pour l'UE.
L'anti-américanisme primaire est pour moi détectable aux mots utilisés pour décrire les USA : si le même mot est utilisable pour un autre bloc (UE, Inde, Chine, Japon etc...), ce n'est pas de l'anti-américanisme primaire. Dans le cas contraire...
[^] # Re: Re:
Posté par Etre-ange . Évalué à 2.
> Parler d'empire, de "méchants", de monstres, de pays européens vassaux, ça m'enlève tout de suite l'idée d'un document objectif!
Donc en gros on est anti-américaniste primaire lorsqu'on utilise des termes qui évoquent des positions que tu ne partages pas.
[^] # Re: Re:
Posté par Thomas Douillard . Évalué à 3.
Pourquoi donc ? Parce que ça t'évites d'argumenter sur ce qu'il a vraiment dit ... À savoir que les termes employés dans un poste "ant-américain primaire" sont uniquement à charge et comportant un vacabulaire de préférence péjoratif.
J'ajouterai bourrés de préjugés et prêt à foncer dans toute critique des états-unis, même dénuée de toute subtilité et complètement absurde, tant que ça tape, c'est bon ... Et incapables de piffrer les posts qui osent contredire ;)
[^] # Re: Re:
Posté par Etre-ange . Évalué à 3.
En même temps je trouve ce qu'il dit ne rime pas à grand chose. Son "objectivité" ne rime à rien puisqu'il la juge au regard de ses propres convictions (les USA ne sont pas un empire, alors traiter les USA d'empire, c'est de l'anti-américanisme). Plutôt que d'objectivité il faut parler "d'argumentation".
>À savoir que les termes employés dans un poste "ant-américain primaire" sont uniquement à charge et comportant un vacabulaire de préférence péjoratif
Cela marque juste une prise de position, je ne vois pas de mal à cela. Et puis il n'a pas dit ça, mais plutot que quand les termes sont à charge et péjoratifs, alors c'est ed l'anti américanisme primaire. Il ne faut pas inverser prémisses et conclusion.
Tant que c'est argumenté, je ne vois pas de mal à utiliser de mots péjoratifs, sinon ça devient juste du politiquement correct niais.
Concernant l'impérialisme des USA, il y a eu assez d'exemples et d'études (Chomsky par exemple) pour comprendre qu'on puisse utiliser le terme, je ne vois pas pourquoi il faudrait à chaque fois s'alourdir à réexpliquer la chose.
[^] # Re: Re:
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 1.
Je te renvoi e à la définition d'un empire :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Empire
Un empire est une région ou un ensemble de régions dirigées par un empereur et, par extension, tout grand État multi-ethnique dont le pouvoir est centralisé et accessible à une partie seulement de la population.
Les USA étant une fédération (cad non centralisé) dont le président est élu par le peuple (tout le peuple, par le biais certes de grand électeur, mais le fait que ce soit indirect ne change rien), ne peut être qualifié d'empire (les deux éléments qualifiant un empire n'étant pas dans les USA).
CQFD.
--> Qualifier d'empire les USA est une vision subjective, non argumentée, fausse. C'est de la propagande populiste, et uniquement cela.
Un article qui qualifie les USA d'empire démontre en un mot sa subjectivité (ou sa non-envie d'aller voir un dictionnaire... Ce qui revient au même)
[^] # Re: Re:
Posté par Etre-ange . Évalué à 2.
>CQFD.
Se braquer sur les strictes définitions d'un terme n'avance à rien alors même que l'impérialisme prend de nouvelles formes dû au contexte récent unique de mondialisation et de globalisation de l'information,
"L'impérialisme est une stratégie ou une doctrine politique de conquête visant la formation d'empires. Ce terme est parfois employé pour désigner plus particulièrement le néo-colonialisme. Par extension, impérialisme désigne tout rapport de domination établi par une nation ou une confédération sur un autre pays."
http://fr.wikipedia.org/wiki/Impérialisme
[^] # Re: Re:
Posté par Thomas Douillard . Évalué à 2.
On voit le terme "controverse" dans l'intro si je me trompe pas ...
[^] # Re: Re:
Posté par Etre-ange . Évalué à 2.
[^] # Re: Re:
Posté par Thomas Douillard . Évalué à 2.
Un anti-américanisme pas primaire aurait sans doute pris un peu plus de précaution en utilisant cet argument, entre autre ...
# Il manque juste le principal dasn l'article d'Agoravox.
Posté par Jerome Herman . Évalué à 10.
Les accords de Bretton Wood n'ont pas pour but de placer le dollar comme monnaie étalon, mais ont pour but de permettre aux pays émergeant et à ceux dont la monnaie a été fortement dévalué pendant la guerre de s'appuyer sur la monnaie la plus stable au sortir de la guerre : Le dollar. Grosso-modo ca permet de garantir sa monnaie contre du dollar. Mais rien n'empêche un pays dont l'économie est forte de placer sa monnaie sur des marchés de change et d'obtenir un prix basé sur le système traditionnel d'offre et de demande.
Les pays n'achètent que très rarement du dollar, le plus souvent ils achètent des T-bonds (c'est à dire des bonds du trésor émis par le gouvernement américain). Ces bonds existent à plus ou moins long terme (de 10 à 30 ans) et permettent aux pays de limiter en partie leur inflation. Il existe aussi des Notes (treasury notes) pour la dette à court terme (2 à 5 ans). Les intérêts sont payés tous les six mois, le principal est rendu à échéance du coupon.
Ce qui se faisait avant est que les pays qui possédaient des bonds du trésor utilisaient le versement des intérêts pour racheter d'autres bonds. Notablement la Chine qui se servait de ce système pour maintenir le Yuan à un prix raisonnable (le Yuan n'étant pas présent sur les marchés de change sont prix et défini de facto par la quantité de bonds que possède le pays). Aujourd'hui la Chine possède plus de 30% de la dette à court terme des US.
Seulement il s'est produit un certain nombre de choses qui ont cassé ce système. Tout d'abord un bon nombre de pays "émergeant" qui assuraient leur monnaie fragile sur le dollar ont émergés et n'ont plus besoin de la garantie. De plus les manœuvres de M Bush jr sur le système de retraite ET sur le health care ont rendus les bonds nettement moins intéressants. Ensuite le dollar, pénalisé par l'industrie ralentie des US s'est cassé la figure face aux autres monnaies fortes des marchés de change. De fait il est devenu nettement plus intéressants d'acheter du dollar directement que de chercher à acquérir des bonds. Comme en prime tous les pays ou presque possèdent déjà des bonds, en cas de besoin de dollars, il est plus facile d'attendre leur arrivé à terme ou de revendre les bonds sur les marchés que de se donner la peine d'aller acheter du dollar sur les marchés. Les Etats Unis se sont donc retrouvés dans l'incapacité de financer leur propre dette intérieure. Alan Greenspan en jouant des taux d'intérêt comme un virtuose a réussi à limiter les dégâts pendant près de cinq ans (de 2002 à 2007) mais son départ, un peu forcé, a mis fin au miracle et aujourd'hui le problème des subprimes (hausse des taux automatique sur les emprunts contractés indexés sur les taux d'intérêts ) fait qu'un bon nombre d'américains se retrouve dans une situation précaire.
Au final, ce qui se passe est que tout le monde a du dollar, mais que plus personne n'en veut. Même les pays qui engrangent du pétrodollar par milliards s'empressent de les revendre contre du Yen/Euro dès qu'ils le touchent pour éviter de perdre trop d'argent. ce qui aggrave encore la chute du dollar.
Donc pour "sauver" le dollar, il faudrait non seulement que les États-Unis réussissent à empêcher des marchés de matière première de passer en une autre monnaie que le dollar (et pour les métaux c'est déjà foutu; or ce sont eux qui subissent la plus forte hausse des prix) mais il faudrait aussi qu'ils arrivent à dynamiser leur industrie/baisser leur taux d'intérêts et qu'ils arrivent à convaincre les pays extérieurs de recommencer à acheter du bonds. Déclarer une guerre à un pays de plus (surtout un pays comme l'Iran) serait désastreux à tout point de vue. Tout d'abord parce que même si ça dynamiserait l'industrie interne, le gouvernement est à cours de liquidités il lui faudrait donc émettre en masse des coupons de dette (dont personne ne veut et qui sont déjà responsable d'une crise de l'immobilier à l'heure actuelle), ensuite parce que des pays comme la Chine, la Russie, l'Inde et le Brésil qui sont de gros producteurs pétroliers sont déjà en pourparlers d'ouverture de marchés en Euro et que déclarer la guerre à ses pays est impensable (à moins de vouloir réellement une troisième guerre mondiale, dont les US qui n'ont plus la puissance industrielle qu'ils avaient en 1940 ne peuvent pas franchement se remettre).En plus la Chine et l'Inde possèdent suffisamment de bonds pour inonder les marchés et empêcher toute émission du gouvernement de se faire avec succès. Enfin parce que même si le but visé est atteint (les marchés du pétrole restent en dollars) rien n'empêchera les pays de revendre lesdits dollars contre d'autres monnaies, ce qui ne fera qu'aggraver la situation du dollar faible.
La volonté des US de garder les marchés du pétrole en dollars est purement symbolique, elle permet de minimiser la crise. Tant que le dollar reste une monnaie de référence, on peut essayer de convaincre que la crise n'est que passagère et que l'on ne s'engage pas dans une grande dépression.Si les marchés pétrole s'ouvrent à d'autres monnaies, la confiance des marché de change risque de s'effondrer ce qui achèverait le dollar.
[^] # Re: Il manque juste le principal dasn l'article d'Agoravox.
Posté par David Pradier . Évalué à 3.
Supposons que les autres pays réduisent peu à peu leur lien avec le dollar, et que celui-ci ne soit plus la monnaie de référence, mais seulement une monnaie avec l'euro, le yen et le yuan ; quelle est la marche à suivre permettant le moins de casse pour les états-unis ?
[^] # Re: Il manque juste le principal dasn l'article d'Agoravox.
Posté par chl (site web personnel) . Évalué à 6.
[^] # Re: Il manque juste le principal dasn l'article d'Agoravox.
Posté par David Pradier . Évalué à 3.
Que se passerait-il s'ils passaient à l'euro ??
Petit délire de géopolitique fiction :
L'euro devient la monnaie mondiale et passe devant le yuan et le yen.
Il n'y a plus de banque centrale américaine : la fed disparaît.
La création de monnaie par le biais des prêts est désormais uniquement le fait de la bce. Celle-ci prend ses décisions (statutairement) uniquement en fonction de l'inflation.
Les statuts de la bce sont revus par l'ue.
La monnaie est super-stable. La compétition super-forte. La mondialisation quasi-achevée.
Quel impact sur les régimes politiques ? Les usa ne peuvent plus protéger leurs dominions, et l'ue a d'autres méthodes. La chine prend des points en afrique. L'amérique du sud crée une union. Les pays musulmans-anti-américains-anti-israel créent une union. Nouvelle diaspora israëlienne.
L'ue est un nain politique. Elle n'est pas conçue pour diriger le monde. L'onu revient donc au goût du jour.
Energie et internet : les petits régimes dictatoriaux souffrent, tombent et deviennent membres du tiers-monde. Une bonne politique énergétique devient une infrastructure essentielle du succès d'une zone géographique.
Ca me fait mal d'extrapoler sur les marchands de canons. Car un tel monde amène la paix, et leur intérêt est donc de déclencher une guerre mondiale au cours du processus.
Par exemple quand les pays musulmans pétroliers se révoltent : l'ue et les usa ont un pb énergétique immédiat, les hausses de prix sont répercutées immédiatement à la pompe, l'opinion publique gronde, Israël hurle à la mort contre l'union de ses ennemis, l'iran a la bombe nucléaire (israël aussi).
Guerre nucléaire mondiale au nom de la défense du bien contre les terroristes du mal.
(Pardon, mais c'est exactement la rhétorique probable, c'est celle utilisée en irak et en afghanistan et contre l'iran. Là, il s'agit de défendre israël contre les méchants qui risquent de l'attaquer. Et ils sont définis comme méchants puisqu'ils rompent les accords commerciaux énergétiques, et nous mettent dans le besoin. On a une raison réelle, une cause pour laquelle combattre, et une histoire à raconter...)
[^] # Re: Il manque juste le principal dasn l'article d'Agoravox.
Posté par Jerome Herman . Évalué à 3.
Mais bon pour éviter la casse il faudrait d'abord que les US admettent qu'ils sont en crise, or si ils admettent la crise cela va avoir des effets très désagréables pour eux, à commencer par une baisse de la consommation dans leur pays (avec tout ce que ça implique au niveau des salaires américains et des faillites d'entreprises américaines), sans compter que çà achèverait définitivement le dollar au niveau des marchés. Bref reconnaitre la crise = doubler la crise.
Autre problème : quand un pays a du mal à dynamiser son industrie, la solution simple est de faire venir des investisseurs étrangers en leur facilitant la fiscalité. Le truc ici c'est que toutes les banques du monde et une grosse majorité des entreprises possèdent déjà des dollars à ne plus savoir qu'en faire. Il ne s'agirait donc pas d'un investissement à proprement parlé (ie un pays/société étranger qui met de l'argent dans un autre pays) mais d'un retour à l'envoyeur de masse de dollars qui ne servent plus à grand chose. En d'autres termes si des sociétés étrangères venaient à s'implanter massivement aux US il y a de fortes chances qu'elles le fassent avec l'argent qui finance la dette US. (Bien entendu si l'argent qui finance la dette US revient aux US et sert à créer des sociétés ou à payer des salaires américains, il ne finance alors plus la dette US)
Au final les US doivent donc résoudre le problème sans pour autant laisser apparaitre qu'ils sont en train de gérer une situation de crise et sans faire appel aux capitaux étranger de peur de se reprendre leur propre dette dans les gencives. Autant dire qu'ils ont les deux mains attachées dans le dos.
Maintenant je ne suis pas assez bon en économie pour pouvoir me permettre de proposer une solution. En plus en l'état actuel des choses je ne vois pas comment sauver à la fois la face et les meubles ie comment garder au dollar un statut de monnaie internationale tout en empêchant le pays de sombrer.
[^] # Re: Il manque juste le principal dasn l'article d'Agoravox.
Posté par David Pradier . Évalué à 1.
Donc je résume ton propos : s'ils reconnaissent la crise, elle double, s'ils ne la reconnaissent pas, ils ne peuvent pas faire grand chose. De plus, les solutions habituelles ne peuvent pas marcher dans ce cas.
Par contre, sur l'investissement étranger aux us, je pensais que l'investissement mondial était actuellement principalement aux usa. Et que si le pays était en crise, les investissements iraient ailleurs. On l'a vu quand des investisseurs arabes (me rappelle plus qui, Dubaï peut-être) ont voulu acheter un port us et que le sénat a dit non, ces investisseurs ont commencé à réfléchir à investir ailleurs. Donc loin d'amener des investissements, la situation actuelle va les éloigner des usa.
Me gourè-je ?
[^] # Re: Il manque juste le principal dasn l'article d'Agoravox.
Posté par Jerome Herman . Évalué à 2.
Ce qui se passe est assez bizarre : c'est vrai que la majorité des investissements se font dans des boites US. La capitalisation des sociétés US en bourse en est d'ailleurs la preuve. Seulement ce n'est pas de l'argent qui rentre sur le territoire américain (ou très peu). En fait les investissements étrangers sur le territoire américain (ouverture de filiales, constructions d'infrastructures etc.) sont assez limités et assez fortement taxés. Officiellement il est beaucoup plus simple d'ouvrir une branche américano-américaine d'une société aux US que de créer une filiale. La raison en est simple : les Etats-Unis n'ont aucun intérêt à voir les dollars extérieurs revenir. Tant qu'ils restent à l'extérieur, la dette US est payé par le reste du monde. Dès qu'ils reviennent aux US il faut échanger ces dollars contre des richesses américaines et donc d'une certaine façon rembourser...
Typiquement on peut acheter autant de parts dans General Electrics ou Apple qu'on le désire, mais acheter un port américain pose un vrai problème, surtout quand l'acheteur est un pays producteur de pétrole (donc un pays qui n'a pas besoin d'acheter de la dette américaine pour pouvoir acheter du carburant).
Bien entendu les usines d'Apple ou de General Electrics sont extérieures aux US, dans des pays qui ne sont pas ou peu exportateurs de pétrole et qui ont besoin des dollars US pour pouvoir avoir accès au carburant.
[^] # Re: Il manque juste le principal dasn l'article d'Agoravox.
Posté par David Pradier . Évalué à 1.
Les investissements étrangers se font en actions us, générant des investissements à l'étranger, mais pas en investissements us directs.
Ca permet aux usa d'éviter de vendre des biens us, ils ne vendent que des actions d'entreprises qui de toute façon n'ont d'us que l'implantation.
Du coup, les investissements en infrastucture aux usa sont accomplis par des organisations us. Ils ne seront donc pas impactés par un retrait des capitaux étrangers.
Par ailleurs, les investisseurs étrangers ont-ils intérêt à continuer à investir dans les sociétés us ? Ils le faisaient car elles rapportaient bcp. Celles qui sont impactées par la crise ne vont plus les intéresser. Il y avait une masse de capitaux très importante à investir ; si celle-ci se détourne du marché us, elle ira ailleurs.
Europe de l'est et du centre ?
Maintenant, je recadre dans ce que tu disais auparavant : d'habitude, la solution à une crise, c'est de faire venir les investisseurs. Or, ça nécessiterait de laisser s'implanter les investisseurs étrangers, financés par la dette us, et donc de vendre les biens us. (Finalement, le retour de bâton de la dévaluation !).
En plus, cette solution est délicate, car s'ils laissent trop venir les investisseurs, les bons du trésor ne seront plus intéressants comparativement à l'investissement aux usa. Personne n'en voudra, ils devront rembourser leur dette. Ils seront en faillite et alors les bons ne vaudront plus rien intrinsèquement. J'ai bon sur ce point ?
Par contre, s'ils arrivent à faire venir une quantité contrôlée d'investisseurs et que ça remet l'économie en marche, alors les bons restent intéressants intrinsèquement et comparativement à l'investissement aux usa.
Or, les bons sont actuellement moins intéressants que des dollars, à cause de la crise des subprimes ; et les dollars sont moins intéressants que (presque) toute autre monnaie.
Ils sont donc en faillite officiellement dès que le dollar n'est plus la monnaie de référence (car alors les bons du trésor ne vaudront plus rien).
Seront-ils alors obligés, par exemple pour assurer leur commerce vital avec le reste du monde, de commercer dans une autre monnaie ? D'emprunter dans une autre monnaie ?
Les usa ont-il de vrais moyens d'empêcher le dollar d'être abandonné ?
Scénario catastrophe : le dollar est dévalué, les usa n'ont d'autre choix que de passer à l'euro (au hasard, ou au yuan), pour survivre ils ouvrent leurs investissements aux capitaux étrangers. Le pays est possédé par des étrangers, un peu comme ce qui se passe en europe du centre en ce moment.
C'est ça le scénario catastrophe ?
[^] # Re: Il manque juste le principal dasn l'article d'Agoravox.
Posté par Jerome Herman . Évalué à 3.
Les USA pas vraiment, mais le reste du monde n'a aucun intérêt à ce que le dollar se dévalue trop vite. En effet l'immense majorité des banques centrales possèdent des tonnes de dollars. Donc si le dollar baisse trop, elles se pètent la gueule aussi...
Bref ce qui tient le dollar en haut à l'heure actuelle est quel les banques centrales qui n'ont pas de moyens faciles de renvoyer les dollars aux US font des pieds et des mains pour empêcher le dollar de trop tomber, quitte à racheter encore plus de dollars au prix fort sur les marchés de change...
Absurde non ?
[^] # Re: Il manque juste le principal dasn l'article d'Agoravox.
Posté par David Pradier . Évalué à 2.
En revanche, le risque, c'est que les banques centrales tentent de maintenir le dollar et _échouent_. Dans ce cas, au moment où elles ne peuvent plus assurer, le dollar s'écroule.
[^] # Re: Il manque juste le principal dasn l'article d'Agoravox.
Posté par Ontologia (site web personnel) . Évalué à 2.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tonne_d%27%C3%A9quivalent_p%C3%(...)
http://www.industrie.gouv.fr/energie/statisti/se_petmc.htm
http://generationsfutures.chez-alice.fr/petrole/consommation(...) et http://www.terredebrut.org/article-1862415.html
On consomme environ 3.10^10 baril dans le monde, chaque année. Un baril coute environ 100$. Ce qui fait environ 3.10^12 dollar pour le payer, sachant que l'immense majorité du pétrole est (encore) payé en dollar.
Pour info, le PIB américain est d'environ 1.10^13 $
(http://www.finances.gouv.fr/fonds_documentaire/Prevision/dpa(...)
Alors effectivement, personne ne veut plus de dollar, mais pour le moment, l'équivalent en $ de 10 % du PIB américain se promène pour payer la facture énergétique.
Donc, on veut plus de dollar, mais il en faut quand même. Le problème est évidemment différents pour les pays pétroliers...
Tiens au fait, on pourrait gagner de l'argent en spéculant contre le dollar à long terme, comment on fait ?
« Il n’y a pas de choix démocratiques contre les Traités européens » - Jean-Claude Junker
[^] # Re: Il manque juste le principal dasn l'article d'Agoravox.
Posté par Nicolas Schoonbroodt . Évalué à 3.
[^] # Re: Il manque juste le principal dans l'article d'Agoravox.
Posté par Jerome Herman . Évalué à 5.
Donc, on veut plus de dollar, mais il en faut quand même. Le problème est évidemment différents pour les pays pétroliers...
Tout à fait, les États-Unis ont pendant des années financé leur dette avec les bonds vendus à l'étranger tout en ayant la quasi assurance qu'ils ne reviendraient jamais sur le sol US.
En fait depuis 1971 c'est le pétrole qui tient le dollar à bout de bras.
Ce qui se passait avant est que les pays avaient besoin de plus en plus de dollars pour acheter du pétrole à cause de la hausse des prix, de fait le prix du dollar restait stable tout en permettant aux États Unis de réémettre de la dette en boucle. Dans les pays exportateurs de pétrole, comme le dollar restait stable, les fortunes du pétrole se moquaient d'être des fortunes en dollars.
Seulement le dollar est en chute suite à la politique monétaire désastreuse de M Bush jr.
Les fortunes en dollars voient donc leur capitaux fondre au fur et à mesure que le dollar s'affaisse. Ils commencent donc à chercher à se débarrasser du dollar. deux façons de le faire :
1) échanger leurs dollars contre des richesses américaines, en achetant des terrains, des centres industriels ou des techniques américaines sur le sol américain.
2) revendre leurs dollars contre d'autres monnaies sur les marchés de change.
La première méthode a été contrée à de nombreuses reprises par le Sénat Américain qui s'oppose à ce que des pays potentiellement "dangereux" puissent acquérir des morceaux des US. Les mécanismes anti-OPA se chargent d'empêcher ces mêmes pays de prendre le contrôle de sociétés américaines. En effet si les capitaux extérieurs reviennent sur les US pour être échangées contre des biens américains, cela revient alors à faire payer la dette américaine non plus par des pays étrangers assoiffés de dollars, mais par les US eux mêmes...
La seconde méthode est incontrable, de fait la masse de dollars disponibles sur les marchés de change augmente et donc par le levier de l'offre et de la demande le dollar continue à descendre.
On est déjà au stade ou il est plus intéressant financièrement d'acheter du dollar sur les marchés que de financer la dette des US => plus personne ou presque ne finance la dette US. Les bonds ne se vendent plus aussi bien qu'avant et les courtiers spécialisés dans l'achat et la revente de bonds se retrouvent avec des fortunes en coupon sur les bras.
Bien entendu devoir payer être payé en dollars pour un bien avant de courir échanger lesdits dollars contre d'autres monnaies fortes (Yuan, Yen, Euro) n'amuse aucun des pays producteur de pétrole, Donc soit on tente d'ouvrir des bourses au pétrole dans d'autres monnaies, soit on échange le pétrole contre des biens et services plutôt que contre de la monnaie (CF Venezuela)
[^] # Re: Il manque juste le principal dans l'article d'Agoravox.
Posté par David Pradier . Évalué à 2.
(Taux d'intérêts négatifs pour doper l'activité intérieure.)
[^] # Re: Il manque juste le principal dasn l'article d'Agoravox.
Posté par _PhiX_ . Évalué à -2.
Cette phrase est extraordinaire. Tu dis en gros que les accords de Bretton Woods n'ont pas eu pour but de placer le dollar comme monnaie-étalon, mais que c'est ce à quoi ils sont parvenus.
Si c'est ce à quoi ils sont parvenus, il serait naïf de croire que ce n'en était pas le but premier.
[^] # Re: Il manque juste le principal dasn l'article d'Agoravox.
Posté par Nicolas Schoonbroodt . Évalué à 4.
Intéressant. Donc par exemple, le but de Spoutnik quand il a été lancé, c'était de créer une station spatiale internationnale où les russes et les américains collaborent. Ah oui, tu dois avoir raison.
[^] # Re: Il manque juste le principal dasn l'article d'Agoravox.
Posté par _PhiX_ . Évalué à -1.
# Autre source
Posté par Yannick (site web personnel) . Évalué à 3.
Il détaille plus le mécanisme du dollar (et de sa non-valeur), mais reste simple.
[^] # Re: Autre source
Posté par Aldoo . Évalué à 3.
Parce qu'ils pondent analyse sur analyse, et non des moindres, mais je n'ai toujours pas réussi à confronter leurs prévisions d'il y a quelques années avec la réalité actuelle (manque de connaissances de ma part, versions complètes payantes, etc.).
En tout cas, si ce n'est pas 100% n'importe quoi, on va au devant de changements radicaux !
[^] # Re: Autre source
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 2.
A toi de lire, lire ailleurs, et de faire ta propre opinion en mélangeant les analyses.
En tous cas, le lien pointé est très argumenté, et suit une logique scientifique de démonstration cause --> Conséquence, ce qui doit être remarqué, tellement on voit de "vérités" données sans aucune démonstration...
[^] # Re: Autre source
Posté par David Pradier . Évalué à 2.
C'est normal, je pense. Ils ne peuvent prévoir tout et ce qu'ils ne prévoient pas joue pour l'inertie.
Ils avaient prévu l'effondrement du dollar et de l'empire américain. A l'époque, si je me souviens bien, quelques indices étaient : l'annonce par l'iran de leur intention de créer une bourse au pétrole en euros, le retrait par les usa de l'indice indiquant le volume de dollars en circulation (l'idée étant que du coup, faire marcher la planche à billet ne provoque pas de dévaluation (ou une moindre), puisque la monnaie de référence est celle-ci et que personne ne connaît le volume en circulation), l'apparition de monnaies majeures nouvelles (euro, yuan), la mécanique d'endettement des ménages américains.
Après, est-ce que ce qu'ils prévoient pour l'avenir est juste... L'avenir le dira.
[^] # Re: Autre source
Posté par palm123 (site web personnel) . Évalué à 3.
Récemment j'ai entendu un débat entre économistes qui parlaient d'un taux de change 1 Euro = 3 dollars.
Débile, impossible, vont dire certains.
Pourtant il n'y a pas très longtemps, un taux de 1 Euro = 1,5 dollar était idiot, et pas mal de business plans ont été élaborés en considérant le pire, 1 Euro = 1,3 dollar.
Ensuite, comme disait Pierre Dac, les prévisions sont toujours délicates, particulièrement en ce qui concerne l'avenir :-)
ウィズコロナ
[^] # Re: Autre source
Posté par David Pradier . Évalué à 1.
[^] # Re: Autre source
Posté par Yannick (site web personnel) . Évalué à 2.
Pour revenir à Europe 2020, je le suit un peu depuis le début 2006. J'avoue, je n'ai pas vérifié en détail, mais il me semble qu'il ne sont pas à coté de la plaque. Mais, contrairement au commentaire au dessus, je n'irai pas jusqu'à dire de les USA se sont effondrés. Bientôt, surement, mais pas encore. Au passage, ce qui m'inquiète, c'est qu'ils disent que dans ce cas de figure, c'est les militaires qui prendrons le pouvoir.
Et pour finir, je viens de tomber là-dessus : http://www.newropeans-magazine.org/index.php?option=com_cont(...)
[^] # Re: Autre source
Posté par IsNotGood . Évalué à 2.
http://www.newropeans-magazine.org/index.php?option=com_cont(...)
L'inéluctable crise de régime à Paris: avant ou pendant la présidence française de l'UE?
Après le non au TCE français et l'élection de Sarko, j'étais dégouté de la politique et ne suivait presque rien. Le seul truc que je me demandait est quand allait arriver la "crise régime". Elle n'est pas encore là, mais certains la pronostiquent.
# monnaie forte ?
Posté par nanard . Évalué à 1.
Avoir une monnaie basse c'est bien !
Pourquoi acheter un avion en Europe si on le touche moins cher ailleur ? Genre aux EU par exemple.
Ils ce porte pas si mal que ca vas , c'est nous les couillons.
Allez tous vous faire spéculer.
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