Si la science semble aujourd’hui plus que jamais vitale pour comprendre notre monde, rien ne garantit qu’elle bénéficiera de plus d’attention médiatique dans les mois qui viennent.
Bien, qu’à mon sens, ce n’est pas tant un problème d’attention médiatique (puisqu’on parle beaucoup de sujets de science) que celui du traitement médiatique des sujets à caractère scientifique. Et rien ne garantit, en effet, que la qualité dudit traitement va s’améliorer dans les mois qui viennent.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
Quand on voit comment la recherche est traitée — façon jeu vidéo, on met du crédit sur des thèmes on obtient des améliorations proportionnelles l’année suivante — pas étonnant que le journalisme scientifique soit à la ramasse. De même quand on voit l’évolution des études scientifiques où les maths deviennent une option comme une autre, on comprend qu’on vit ou vivra dans un autre pays des vérités alternatives.
quand on voit l’évolution des études scientifiques où les maths deviennent une option comme une autre, on comprend qu’on vit ou vivra dans un autre pays des vérités alternatives.
Je ne comprend pas ce que tu veux dire (sans ironie).
"La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay
Je pense qu'il dit qu'on va finir comme les US avec une culture scientifique très basse dans la population, et le moindre gourou pourra balancer des contre vérités sans que ça ne se remarque et ainsi faire des dégâts monstrueux pour son seul intérêt.
Au lycée, tu peux choisir physique ou biologie, etc, sans l’option maths désormais (en France). Bonjour les dégâts pour qui souhaitera ensuite choisir une filière scientifique. Évident pour tout ce qui concerne les sciences un peu dures ; mais même en filière biologie le niveau de mathématique posait déjà problème avant cette nouvelle dégringolade annoncée.
En fait la formation en mathématique française est si mauvaise, et les conditions de recrutement, puis de travail, tellement dégradées que l’éducation nationale n’y trouve plus d’enseignants valables. D’où ce choix pédagogique :-( apparemment : « Ah non, notre lycée ne fait pas l’option maths, mais ne vous inquiétez pas, qui a encore besoin de comprendre ce genre de choses désormais ! »
Posté par ZeroHeure .
Évalué à 4.
Dernière modification le 23 juillet 2020 à 02:47.
J'ai l'impression qu'ils se donnent, comme d'habitude avec la presse, toutes les excuses possibles. Alors qu'ils ont, comme d'habitude, sauté sur l'info la plus croustillante possible. Et je suis aterré de lire « nos lecteurs (…) ont moins d'outils pour distinguer la bonne information de la mauvaise. Et notre valeur ajoutée à nous, c'est qu'on a la culture, les démarches, les réflexes pour leur fournir quelque chose de qualité. » Ce qui dénote une sacrée prétention et une haute estime de soi !
Malgré le travail de Pierre Carles, l'almanach d'Olivier Cyran, l'Acrimed, le Diplo, le Canard Enchaîné et j'en passe, la presse française n'écoute pas les critiques et s'enfonce dans la vacuité avec auto-satisfaction.
"La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay
Alors, au moins en ce qui concerne L’émission de N. Martin dont j’écoute parfois l’émission, je peux affirmer que le travail scientifique est de qualité très raisonnable. J’ai même cru comprendre que le monsieur aurait fait un doctorat. Bon parfois aussi ça se paluche autour de modèles que personne au microphone ne semble comprendre. Mais en général c’est vraiment très bien. Maintenant on peut écouter France Culture non seulement pour se gausser des affres des mondes littéraires et artistiques, mais aussi pour des informations scientifiques très pointues, c’est-à-dire de la culture par opposition à ce qui précède. C’est carrément mieux que les horoscopes du privée.
Mais pourquoi se place-t-il autant au-dessus du public ? n'avons-nous pas aussi un tas d'outils, un sens critique, l'accès à des chercheurs, des encyclopédies, etc. ? Pourquoi systématiquement penser l'incapacité du public à comprendre (au sens étymologique) ?
"La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay
Déjà pour avoir formé des journalistes, certains (comme souvent, pas les plus grandes plumes), ont une très haute idée d’eux-mêmes (ou d’elles-mêmes) et un certain mépris envers leur lectorat ou leur auditoire !
Ensuite, je me souviens d’un article du Canard enchaîné parlant des conférences de rédaction du journal l’Équipe (en péril), auxquelles participent les gens du marketing qui, en quelque sorte, dictent leur loi et exigent plus d’article sur des sujets qui font le buzz (donc dont on a déjà parlé partout) et moins d’articles de fond ou de dossier (ce qui, de mon point de vue explique en partie tout au moins les problèmes dudit journal).
Je n’arrive pas à comprendre comment on peut justifier un mauvais traitement de l’info scientifique par la bêtise du lectorat. Justement, ce que je constate, ici ou là, c’est que les titres qui s’en sortent plutôt mieux ou moins mal sont ceux qui ont un contenu de qualité qui ne table pas sur cette supposée bêtise.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
# Conclusion pessimiste !
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.
Bien, qu’à mon sens, ce n’est pas tant un problème d’attention médiatique (puisqu’on parle beaucoup de sujets de science) que celui du traitement médiatique des sujets à caractère scientifique. Et rien ne garantit, en effet, que la qualité dudit traitement va s’améliorer dans les mois qui viennent.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: Conclusion pessimiste !
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 9.
Quand on voit comment la recherche est traitée — façon jeu vidéo, on met du crédit sur des thèmes on obtient des améliorations proportionnelles l’année suivante — pas étonnant que le journalisme scientifique soit à la ramasse. De même quand on voit l’évolution des études scientifiques où les maths deviennent une option comme une autre, on comprend qu’on vit ou vivra dans un autre pays des vérités alternatives.
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
[^] # Re: Conclusion pessimiste !
Posté par ZeroHeure . Évalué à 2.
Je ne comprend pas ce que tu veux dire (sans ironie).
"La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay
[^] # Re: Conclusion pessimiste !
Posté par Jean Gabes (site web personnel) . Évalué à 8.
Je pense qu'il dit qu'on va finir comme les US avec une culture scientifique très basse dans la population, et le moindre gourou pourra balancer des contre vérités sans que ça ne se remarque et ainsi faire des dégâts monstrueux pour son seul intérêt.
[^] # Re: Conclusion pessimiste !
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 7.
Au lycée, tu peux choisir physique ou biologie, etc, sans l’option maths désormais (en France). Bonjour les dégâts pour qui souhaitera ensuite choisir une filière scientifique. Évident pour tout ce qui concerne les sciences un peu dures ; mais même en filière biologie le niveau de mathématique posait déjà problème avant cette nouvelle dégringolade annoncée.
En fait la formation en mathématique française est si mauvaise, et les conditions de recrutement, puis de travail, tellement dégradées que l’éducation nationale n’y trouve plus d’enseignants valables. D’où ce choix pédagogique :-( apparemment : « Ah non, notre lycée ne fait pas l’option maths, mais ne vous inquiétez pas, qui a encore besoin de comprendre ce genre de choses désormais ! »
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
# Les journalistes parlent des journalistes...
Posté par ZeroHeure . Évalué à 4. Dernière modification le 23 juillet 2020 à 02:47.
J'ai l'impression qu'ils se donnent, comme d'habitude avec la presse, toutes les excuses possibles. Alors qu'ils ont, comme d'habitude, sauté sur l'info la plus croustillante possible. Et je suis aterré de lire « nos lecteurs (…) ont moins d'outils pour distinguer la bonne information de la mauvaise. Et notre valeur ajoutée à nous, c'est qu'on a la culture, les démarches, les réflexes pour leur fournir quelque chose de qualité. » Ce qui dénote une sacrée prétention et une haute estime de soi !
Malgré le travail de Pierre Carles, l'almanach d'Olivier Cyran, l'Acrimed, le Diplo, le Canard Enchaîné et j'en passe, la presse française n'écoute pas les critiques et s'enfonce dans la vacuité avec auto-satisfaction.
"La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay
[^] # Re: Les journalistes parlent des journalistes...
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 4.
Alors, au moins en ce qui concerne L’émission de N. Martin dont j’écoute parfois l’émission, je peux affirmer que le travail scientifique est de qualité très raisonnable. J’ai même cru comprendre que le monsieur aurait fait un doctorat. Bon parfois aussi ça se paluche autour de modèles que personne au microphone ne semble comprendre. Mais en général c’est vraiment très bien. Maintenant on peut écouter France Culture non seulement pour se gausser des affres des mondes littéraires et artistiques, mais aussi pour des informations scientifiques très pointues, c’est-à-dire de la culture par opposition à ce qui précède. C’est carrément mieux que les horoscopes du privée.
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
[^] # Re: Les journalistes parlent des journalistes...
Posté par ZeroHeure . Évalué à 2.
Mais pourquoi se place-t-il autant au-dessus du public ? n'avons-nous pas aussi un tas d'outils, un sens critique, l'accès à des chercheurs, des encyclopédies, etc. ? Pourquoi systématiquement penser l'incapacité du public à comprendre (au sens étymologique) ?
"La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay
[^] # Re: Les journalistes parlent des journalistes...
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.
Déjà pour avoir formé des journalistes, certains (comme souvent, pas les plus grandes plumes), ont une très haute idée d’eux-mêmes (ou d’elles-mêmes) et un certain mépris envers leur lectorat ou leur auditoire !
Ensuite, je me souviens d’un article du Canard enchaîné parlant des conférences de rédaction du journal l’Équipe (en péril), auxquelles participent les gens du marketing qui, en quelque sorte, dictent leur loi et exigent plus d’article sur des sujets qui font le buzz (donc dont on a déjà parlé partout) et moins d’articles de fond ou de dossier (ce qui, de mon point de vue explique en partie tout au moins les problèmes dudit journal).
Je n’arrive pas à comprendre comment on peut justifier un mauvais traitement de l’info scientifique par la bêtise du lectorat. Justement, ce que je constate, ici ou là, c’est que les titres qui s’en sortent plutôt mieux ou moins mal sont ceux qui ont un contenu de qualité qui ne table pas sur cette supposée bêtise.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
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