Journal rénumération des auteurs de logiciels libres

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juil.
2006
Bonjour,
je voudrais faire part d'une réflexion qui m'est venu à de multiple reprise depuis que je j'utilise des logiciels libres et qui m'est revenu en tête en découvrant jamendo (vous allez voir le rapport).

jamendo ( http://www.jamendo.com/fr/ ) pour ceux qui ne connaissent pas est un site de diffusion de musique libre. Il y actuellement plus de 1000 albums. On peut y écouter librement les albums et les télécharger librement (par bittorent ou Xmule). Il y a un lien avec chaque album (aider cette artiste), ce qui permet de lui envoyer de l'argent (la valeur par défaut est de 5 ¤) par paypal (et peut-être d'autre moyen, je n'ai pas vu).
Je me suis donc dit que si un site de ce type se démocratisait, le système pourrait être tout à fait viable pour les artistes. Personnellement, je donnerais plus facilement 5 voir 10 ¤ à un artiste qui me plait par ce biais là que 20 ou 30 ¤ par une maison de disque ou l'auteur va au final récupérer moins d'1 ¤.

Le lien est donc simple à faire avec les logiciels libres.
Cependant, j'y vois une différence avec les logiciels libres qui compliquent un peu la tache.

Dans la chanson (surtout la musique libre ou il n'y a pas de matraquage médiatique), tout les artistes sont sur un pied d'égalité, donc c'est simple, on aide les artistes qui nous plaisent (je trouves ça normal, si ils nous plaisent, on veux qu'ils continuent, et pour qu'ils puissent continuer, faut bien qu'ils mangent, donc c'est normale de contribuer financièrement pour de la musique que l'on a en plus la chance de pouvoir récupérer en vorbis et dans lequel il y a peu de risque de trouver un jour de DRM).

J'en reviens au problème des logiciels, comme je l'ai dis, les artistes sont sur un pied d'égalité, c'est loin d'être le cas pour les logiciels.
En effet, imaginons, j'utilise beaucoup un programme, et suivant le même principe, je veux lui envoyer de l'argent. Pas de problème à ce niveau là, si ce n'est qu'il va y avoir un grand fossé :

J'utilise sur mon pc on va dire une vingtaine d'applications, mais aussi avec cela une centaine de librairies et de backends divers. Et ceux-là, qui les rétribuerai ? après on se dit alors pourquoi je vais donner de l'argent au développeur de telle projet et pas à d'autre que j'utilise autant sans le savoir ?
Il ne pourrait pas y avoir une sorte de plate-forme de rétribution où l'on donne de l'argent non pas à un auteur, mais "au libre", et que cet argent soit ensuite redistribuer.
Cela permettrai en plus d'en mettre de côté pour aider des développeur financièrement en cas de procès et autres.
Le risque que je vois par contre est que la création d'un tel service finissent par monter à la tête de ceux qui vont s'en occuper (et oui, l'argent fait vraiment des ravages).

Et vous, qu'en pensez-vous ? J'aimerai bien avoir aussi (surtout) l'avis de développeurs).

PS : connaissez-vous d'autres sites dans le style de jamendo ?
  • # oui et non...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

    Ce qui ne me plait pas dans ton idée, c'est le qu'on donne au libre en général... ca fait un peut SACEM du libre, avec les dérives que l'on connait.

    Par contre, pourquoi ne pas faire une plateforme comme tu le décris, Jamendo-like, mais où quand tu donnes à un projet, un pourcentage va aux bibliothèques que ce projet utilise?
    • [^] # Re: oui et non...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      ta proposition est ce que fait la SACEM :

      tu paies un droit à la SACEM qui est un pourcentage qui est redistribué à l'interprete / chanteur / compositeur / parolier / auteur / longueur / largeur ...


      cette plateforme que tu propose n'est pas un don au libre mais un don à la plateoforme qui redistribuera .

      pourquoi ne pas laisser l'auteur redistribué ? la raison est simple :
      - il y en aura toujours un moment ou l'effet boule de neige du "je ne paie pas mon pourcentage"

      cet effet est facile à produire :
      imaginons 1 gars qui mette en ligne un soft dont il touche des dons et refuse de payer "tel lib paske ca pue mais qu'il est obligé de l'utiliser - au hasard la glib ? -". l'auteur de cette lib peut lui aussi decider que ...

      maintenant, avec des si on mettrait paris en bouteille, soit. mais, la question est que faire dans ce cas pour eviter un pourrissement de la situation et une propagation du probleme ?

      donc quel solution existe t il pour ne pas avoir un modele SACEM et eviter le probleme des metastases possible en cas de conflit ?

      sans réponse, le modele à la SACEM restera le seul pour garantir un minimum de redistribution ( mais il ne faut pas se leurer qu'une structure de ce genre va avoir des frais qui vont faire qu'elle devra aussi prendre une commission ).
      • [^] # Re: oui et non...

        Posté par  . Évalué à 3.

        Faux.
        Le monsieur il dit une plateforme ou tu choisis le projet auquel tu donnes, et une fraction va récompenser les projets parents/liés automatiquement.

        Totalment différent de la Sacem, ou tu donnes, et la totalité se fractionne selon les qotas sacem.
        • [^] # Re: oui et non...

          Posté par  . Évalué à 2.

          Je me réponds.
          Oui, on peut considérer que acheter un disque donne de l'argent àl'auteur, puis de l'argent à la sacem qui en théorie sera redistrubué au prorata des ventes eux auteurs interprètes créateurs, et en ce sens on peut dresser une parallèle entre la méthode décrite et la sacem.

          Seulement la Sacem est une usine à gaz, et les limites dans ce modèle "mon argent récompense théoriquement le projet que j'aime sont multiple".
          Par exemple, si tu fait une soiré publique/semipublique, tu payes un fofait à la sacem, et là tu ne chosi plus rien.
          Où encore, le fait que tu ne puisse pas donner autant que tu veux à ton artiste préféré via le systeme SACEM
          • [^] # explication longue du pourquoi du comment ...

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            J'ai dit :
            ta proposition est ce que fait la SACEM :

            tu paies un droit à la SACEM qui est un pourcentage qui est redistribué à l'interprete / chanteur / compositeur / parolier / auteur / longueur / largeur ...


            et
            le modele à la SACEM restera le seul pour garantir un minimum de redistribution ( mais il ne faut pas se leurer qu'une structure de ce genre va avoir des frais qui vont faire qu'elle devra aussi prendre une commission ).



            tu as dit
            Faux.
            Le monsieur il dit une plateforme ou tu choisis le projet auquel tu donnes, et une fraction va récompenser les projets parents/liés automatiquement.

            Totalment différent de la Sacem, ou tu donnes, et la totalité se fractionne selon les qotas sacem.

            puis
            Je me réponds.
            Oui, on peut considérer que acheter un disque donne de l'argent àl'auteur, puis de l'argent à la sacem qui en théorie sera redistrubué au prorata des ventes eux auteurs interprètes créateurs, et en ce sens on peut dresser une parallèle entre la méthode décrite et la sacem.


            tu reconnais donc le paralelle entre la SACEM et les schemas proposés.

            Seulement la Sacem est une usine à gaz, et les limites dans ce modèle "mon argent récompense théoriquement le projet que j'aime sont multiple".

            tu pourras constater que :
            le modele à la SACEM restera le seul pour garantir un minimum de redistribution ( mais il ne faut pas se leurer qu'une structure de ce genre va avoir des frais qui vont faire qu'elle devra aussi prendre une commission ).


            cela veut dire qu'une structure de la sorte generera enormement de frais "à terme". pour commencer, il y en aura moins car peu de projet seront enregistrés. mais avec qq milliers de projet, il faudra un systeme de suivi transparent, des audits de comptes, de la production de facture, de notes d'honoraire, notes de droits d'auteurs, des declarations d'impots et de TVA, de l'URSSAF, de la CPAM, des CIF, et j'en passe ( car il peut y avoir besoin de personnes dans plusieurs pays, et le benevolat dans la gestion de structures financieres n'a jamais donné de résultat ) ...

            et j'ai aussi fait mention du statut de la GLibc . la GLibc est le projet qui justifie l'appelation GNU/Linux car tout le monde l'utilise. donc, il y aura sous cette forme un impot GLibc ? ou tout projet qui se retrouve à utiliser un projet bindé à la GLib paiera pour la GLibc.

            un exemple :
            je fais un projet en perl -> don à la perl-Foundation .
            perl utilise la GLib -> perl-Foundation donne à la FSF.

            Apres, le truc fun :
            un soft est linkable avec uclibc, glibc, skarlibc, et plein d'autres libc utilisable selon les archi et besoins ... si il y a 5 projets de libc maintenu officiellement, combien à donner à ce projet ? puis aux divers compilos libres qui existent ? ( tcc et gcc pour en citer 2 )

            Par exemple, si tu fait une soiré publique/semipublique, tu payes un fofait à la sacem, et là tu ne chosi plus rien.
            Où encore, le fait que tu ne puisse pas donner autant que tu veux à ton artiste préféré via le systeme SACEM.

            ce ne sont que des derives qui ont un sens :
            - pour le premier, cela evite de t'astreindre a donner la play list et/ou a payer un commissaire ( pas au sens policier ) pour qu'il constate la playlist joué et le nombre de personne
            - le second est que la SACEM est issu de plus d'un siecle d'histoire et qu'il y a donc toute une adaptation pour permettre un reglement à la PayPal.



            donc, a moins de tomber à faire une SACEM du libre ou de trouver une solution pour eviter qu'il y ait un effet boule de neige au cas ou un dev qui ne paie pas, je ne vois pas.


            Le concept de la bande de pote planetaire ne tiens pas la route, donc ce probleme de "je ne te paie pas car j'aime pas ton projet meme si je l'utilise" doit etre pris serieusement en consideration pour ne pas faire une SACEM du libre.
    • [^] # Re: oui et non...

      Posté par  . Évalué à 2.

      Par contre, pourquoi ne pas faire une plateforme comme tu le décris, Jamendo-like, mais où quand tu donnes à un projet, un pourcentage va aux bibliothèques que ce projet utilise?


      Pourquoi ne pas laisser le donneur choisir ?


      Imaginons un système qui répertorie tous les projets libres, avec les relations entre eux (tel soft utilise tel librairie etc....)
      T'as donc une bonne grosse base de données des familles.

      A partir de là, quand un gars arrive et dit : "Je voudrais donner pour tel projet"

      Là le système lui répond :
      "Super, merci beaucoup.
      Le don de X euros que vous voulez faire est destiné à tel projet, mais ce projet utilise tels autres projets.
      Nous vous proposons donc de faire une petite redistribution de votre don vers ces projets."

      Et là on propose au gars une répartition basée sur des quotas (basé par exemple sur l'importance de la dependence ou autre à définir).

      Le gars, il peut accepter tel quel, refuser, ou bien gérer la répartition comme il le veux.

      Après, on peut aussi définir un niveau maximum de dépendence (pour pas se retrouver avec 150 000 dépendences et répartitions à faire). et l'utilisateur pourra au besoin jouer avec ce seuil.


      Donc plutôt une idée de laisser le donneur choisir où va son argent, ce qui peut être plus satisfaisant et permet aussi de simplifier la gestion du truc (pas besoin de gérer la répartition qui est faite automatiquement. Mais il faut quand même un bon système bien foutu ;p )
    • [^] # Re: oui et non...

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 1.

      C'est clairement ainsi que marche l'industrie de la musique. Et donc pour moi, c'est un modèle à éviter absolument (quoique certes intéressant et juste dans l'idéal, mais pas dans la réalité).

      Un tel organisme brasse forcément à terme (si l'idée fonctionne, or c'est justement le but, sinon ça n'a aucun intérêt) des sommes d'argent inconcevables. Cela devient donc particulièrement complexe et il devient aussi très aisé de se remplir les poches au passage. Evidemment chacun peut faire de petits détournements, mais puisque complexité apporte aussi création d'emploi, l'argent passe par beaucoup de mains avant d'arriver aux artistes. Donc plus de risque. Quand je dis "détournement" d'ailleurs, j'entends cela même de façon "légale". C'est à dire que l'organisme trouve petit à petit de plus en plus de raison d'augmenter sa part et de diminuer celle des artistes (employés et dépenses à payer, prévisions pour le futur, agrandissement de l'organisme, amélioration de vos services... mais que personne ne voit jamais à part en parole, etc.). Au final on voit bien ce que ça donne pour les organismes à la SACEM qui touchera presque autant voire plus que les artistes (bien que ce soit pas eux qui touchent le plus encore, le pire abus est clairement du côté des maisons de production elles-même).

      Et un autre vrai gros problème de ce genre de système, c'est de savoir "à qui donner". Comme pour beaucoup d'activités de nos jours, celle-ci repose énormément sur des statistiques (or on sait ce que ça vaut). Evidemment quand un CD est acheté directement, on sait à qui reverser l'argent. Mais tous les médias plus globaux comme la radio, on va reverser l'argent en statistique aux plus "écoutés". De même encore pour les redevances diverses (sur les médias vierges par ex), etc.
      Alors j'y connais pas grand chose, mais j'ai tout de même l'impression que dans ce système, finalement les "petits" artistes ne gagnent rien, ou vraiment pas grand chose, mais surtout que c'est un système où ce n'est plus le public mais les organismes d'auteur et maisons de prod qui "décident" qui sera un grand artiste ou non (cas de l'industrie musicale à l'heure actuelle).
      En effet, ce n'est pas le public qui décide quel artiste est mis en avant, ils ne font que subir et acheter ce qu'on leur dit être bien. Et au final de nombreux artistes sont délaissés commercialement.

      Avec un système de rétribuement plus direct, je pense qu'on redonne du pouvoir au public pour définir ses goûts. Evidemment avec la quantité hallucinante d'oeuvre, je comprends tout à fait que des groupes de "choix" soient nécessaires pour orienter le public, c'est à dire finalement mettre en avant la presse musicale pour donner des avis (et donc se baser sur l'avis de personnes au goût similaire pour gagner du temps). Néanmoins le pouvoir de donner de l'argent devrait rester aux mains directes du public lui-même pour permettre par exemple à quelqu'un qui n'est pas d'accord avec les autres de rétribuer un groupe inconnu qu'il a trouvé génial. Et c'est avec un tel système que des groupes hors du système peuvent arriver à "percer".

      Un organisme simple intermédiaire (à la Jamendo) est donc une bonne chose comme plateforme de diffusion, et d'aide au choix (par vote par exemple, ou bien par avis de gens qui écoutent un peu tout comme des journalistes). Et il est bon qu'un tel organisme vive pour la diffusion de musique Libre, et par conséquent il devrait aussi être rétribuable. Les gens appréciant les services de la plateforme de diffusion donneront pour le faire vivre de même qu'ils donnent aux artistes. Mais il ne faut pas que ce soit ce genre d'organisme qui gère tout l'argent et redistribue. Je pense vraiment que le pouvoir de l'argent doit être laissé dans les mains des acheteurs.
      Et évidemment pour que ce type de système fonctionne au mieux, il faut idéalement une transparence monétaire parfaite.

      Voilà mon avis.

      Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

  • # Quelle méthode de répartition ?

    Posté par  . Évalué à 1.

    Il ne pourrait pas y avoir une sorte de plate-forme de rétribution où l'on donne de l'argent non pas à un auteur, mais "au libre", et que cet argent soit ensuite redistribuer.


    C'est un peu dans l'idée de la license globale au niveau de la répartition. Quels seraient les critères et les méthodes de la répartition de l'argent collecté ? Proportionnellement, les gros projets perçoivent un gros montant, et les petits projets un petit montant. Inversement proportionnel, et ce sont les petits projets qui sont favorisés au détriment des gros.

    Par ailleurs, cela supposerait qu'un nombre substentiel de projets adhèrent à cette « caisse », un peu à la manière des sociétés de droits d'auteurs auxquelles adhèrent les artistes.
  • # Ca existe déjà...

    Posté par  . Évalué à 3.

    Il ne pourrait pas y avoir une sorte de plate-forme de rétribution où l'on donne de l'argent non pas à un auteur, mais "au libre", et que cet argent soit ensuite redistribuer.
    Cela permettrai en plus d'en mettre de côté pour aider des développeur financièrement en cas de procès et autres.


    https://www.fsf.org/associate/support_freedom/donate ?

    "Il faut" (Ezekiel 18:4) "forniquer" (Corinthiens 6:9, 10) "avec des chiens" (Thessaloniciens 1:6-9) "morts" (Timothée 3:1-10).

    • [^] # Re: Ca existe déjà...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      la FSF ne s'occupe t elle pas de proteger essentiellement ( pour ne pas dire uniquement ) les interets des logiciels du projet GNU dont elle detient le copyright ?

      la FSF n'explique t elle pas qu'elle ne pouvait pas proteger un logiciel dont elle ne detient pas le copyright ?

      https://savannah.gnu.org/faq/?group_id=5802&question=Pro(...)

      Deciding that a program is GNU software does not necessarily require transferring copyright to the FSF; that is a separate question. If you transfer the copyright to the FSF, the FSF will enforce the GPL for the program if someone violates it; if you keep the copyright, enforcement will be up to you.
      • [^] # Re: Ca existe déjà...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Effectivement, seuls les ayant-droits peuvent agir concernant leur copyright, ainsi est fait le droit d'auteur.

        En revanche, la FSF intervient en conseil (réponses à questions) et prosélytisme (bien entendu). Il y a aussi la ML debian-legal qui fournit des avis bien souvent sensés (à question bien posée :/) ainsi que GPL-violations qui peut aider....
  • # La différence ...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    La différence de mon point de vue est qu'un morceau de musique est éphémère, ou plutôt qu'il se consomme. Amis artistes, n'y voyez rien de négatif ;-)

    Je dis ça par opposition au logiciel qui vise à accomplir une tâche précise. Si le logiciel est bien fait, avec un peu de chance, on n'aura pas à y retoucher. C'est en tout cas l'objectif ultime. C'est pour ça, je pense, que soutenir les projets au moment même du développement a plus de sens qu'après, une fois qu'il marche (dites moi si je me trompe). Le Logiciel Libre n'est pas une marchandise, c'est un savoir, il faut donc aider le développement de ce savoir.

    De là, les projets aboutis et qui sont assez indépendants technologiquement pour ne pas nécessiter de nouveaux investissements pour rattraper les modifications des librairies qu'ils utilisent, ne nécessitent pas forcément de soutien financier. Un petit rapport de bug, un petit patch, un peu de doc, et ça suffira bien pour que ça continue à tourner.

    Par contre, les projets en développement en ont besoin, et ceux-là on les connaît vite. C'est ceux dans lesquels tu portes de l'espoir, mais tu ne te sens pas la force et/ou le temps de t'investir humainement. Reste ensuite à voir si le projet demande un soutien financier ...

    Bref, j'ai pas de réponse, mais voilà mon début de pensée :-)

    Autre piste : ta distribution. Je sais, par exemple, que tu peux faire un don à Mandriva pour qu'il rétribue aux différents projets utilisés.
  • # et si c'était les développeurs qui s'occuperaient de reverser...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

    Une bibliotheque est souvent utilisé par un grand nombre de projet (regarde les applis qui utilisent SDL par exemple), imagine que tu donnes 5 ¤ au projet "Wormux", qu'une centaine d'autres personnes font comme toi et les développeurs se disent "bah v'la t'y pas que j'ai gagné 500 ¤ grace à un logiciel qui utilise SDL, j'vais leur en refiler une partie"...

    Moi qui fait un peu de développement, je donnerai volontier un peu de fric à Python et à certaines libs python que j'utilise régulierement...

    Ce qui pourrait être interressant ce serait une transparance sur les sommes reversées (comme le fait wikipédia d'ailleurs)

    Axel
  • # réMuNération

    Posté par  . Évalué à 6.

    m'enfin !
  • # Quelques reflexions sur l'argent...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    Bon, étant tout juste bachelier, je n'ai jamais reversé une partie de mon argent de poche à un projet libre et donc je me suis jamais vraiment posé la question sur la redistribution de l'argent.

    Bref, j'aimerai avoir des retours d'experience dans divers projets (de taille differente)...

    Je vois plusieurs niveaux on va dire :

    Le projet qui a des besoins financiers du au technique (hebergement par exemple) et auquel les dons parviennent tout juste à rentabiliser cela.

    Les projets qui ont pas besoin de beaucoup d'argent et/ou qui recoivent plus d'argent que necessaire (ce qui devrai arriver si les dons sur internet se généralisent d'avantage et si l'opensource connait un succés grandissant).
    Là il y a plusieurs solutions : Soit le projet en question reverse à d'autres projets (pour les libs par exemple). Soit les dons servent à nourrir les developpeurs.

    C'est sur ce dernier point que je voulais en venir. Comment bien repartir l'argent ? Est-ce que c'est au fondateur du projet de tout décider ?
    Si l'on partage l'argent, ne serions nous pas tenter d'empecher l'integration de nouveaux developpeurs pour eviter de partager la somme ?

    Bref, qu'en pensez vous ?
    • [^] # Re: Quelques reflexions sur l'argent...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Bref, j'aimerai avoir des retours d'experience dans divers projets (de taille differente)...

      Dans le projet Sylpheed-Claws, on accepte différents types de dons (plus ou moins "désintéressés") :
      - le traditionnel paypal
      - des goodies Cafepress (peu de choix pour l'instant), avec une possibilité de payer $5 de plus qui nous sont reversés
      - des manuels imprimés sur lulu.com, les mêmes que ceux fournis dans le tarball, sur lesquels on gagne $3.8.

      L'argent ainsi recolté sera, lorsqu'on en aura suffisamment, partagé entre les plus actifs sur le projet. Au lieu de partager souvent et de ne pas en profiter plus que ça, on attend d'être riches (on a pour l'instant $150) pour pouvoir nous payer un week-end sympa ou quelque chose du genre :-)

      Pour l'hébergement et les différentes infrastructures, on n'a pas besoin d'argent étant donnés qu'on a reçu des dons "en nature".

      Sinon, l'année dernière, j'avais eu un gros problème matériel et demandé de l'aide aux utilisateurs pour remplacer mon iBook noyé, avec un assez bon succès (j'ai reçu à peu près $500).

      Au final, on est bien loins de pouvoir en vivre, mais ce n'est pas pour ça qu'on fait du libre :-)
      • [^] # Re: Quelques reflexions sur l'argent...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Merci d'avoir détaillé un premier cas.

        Pour reprendre ta derniere phrase :
        "Au final, on est bien loins de pouvoir en vivre, mais ce n'est pas pour ça qu'on fait du libre :-)"

        Ca me fait penser que tout à l'heure j'ai lu un troll bien poilu : (ok sur pcinpact, je l'ai cherché...)
        (En reprenant mot à mot :)
        "Je comprends pas pourquoi la PROFESSION de développeur ne devrait plus exister. Car c'est bien ça que veux le libre non ? La mort des développeurs qui travaillent dans leur PME...
        Développeur, le seul job qu'on serait censé faire gratuitement... Pour tous les autres jobs c'est normal d'être payé, mais pas pour développeur... Je pige pas... "

        Que répondre exactement à ce genre de troll lorsqu'on voit que la plupart des contributeurs au libre le font bénévollement ? Et a pour effet de retirer des parts de marchés à des entreprises de logiciel proprio dont les developers sont payés.
        Bien sur, je suis un fervant supporter du libre, je compte bien me trouver un bon boulot et contribuer au libre dans mon temps libre, mais peut-on vraiment vivre du libre à l'heure actuelle ?

        Bon désolé de ce petit laché de trolls mais il est toujours bon de savoir quoi répondre exactement lorsqu'on nous sort des arguments pareils... Bien sur, on peut citer redhat, mandriva et novell...
        • [^] # Re: Quelques reflexions sur l'argent...

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          la comparaison avec les artistes musicaux est interressante ici. Tu peux très bien faire de la musique "librement téléchargeable" et gagner ta vie en faisant des concerts.

          Tu peux travailler pour une boite qui te rémunérera tous les mois, mais que ton travail soit mis en Open Source. Actuellement, quand tu développes dans une boîte, ton travail ne t'appartient pas, il appartient à la boîte. Celle ci peut choisir de fermer ton code ou de l'ouvrir. Les boîtes ne gagnent pas forcement de l'argent sur le code source proprement dit, elle peuvent gagner de l'argent sur des données qui l'accompagne (une encyclopédie par exemple ne tire pas ses gains du logiciel, mais surtout des articles qui s'y trouvent), elle peut gagner de l'argent du support/intégration. Les boîtes qui font ça d'ailleurs peuvent facturer à plusieurs clients des corrections de bugs effectuées une seule fois.

          Axel
        • [^] # Re: Quelques reflexions sur l'argent...

          Posté par  . Évalué à 2.

          la bonne blague. et qu'est ce qui se passe quand ta boite a besoin d'une personnalisation d'un bidule GPL que ta boite utilise, ou bien quand elle constate que les développeurs du projet Prout passent un peu trop de temps en discussions stériles alors qu'elle a une paire de bugs à régler en urgence, quand le développement (sous le leadership d'une personne externe) part dans une direction qu'elle ne désire pas, ou disons pas tout de suite (branlette de geek) ?

          que faire quand il faut que quelqu'un bosse sur le projet commun et que a priori personne d'extérieur ne s'y colle ? bah elle les demande à un de ses employés. payé, et qui se met à faire du GPL. peut-être le même qui a installé et configuré le bidule, tiens.
          • [^] # Re: Quelques reflexions sur l'argent...

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            Oui, mais est-ce que ce genre de cas arrive suffisamment souvent pour nécessiter des CDIs temps plein ?
            Dans mon boulot, où je suis sysadmin, j'utilise du libre à longueur de journée. Pourtant en plus d'un an, je n'ai remonté que trois ou quatre patches à des projets libres. Quant aux développeurs, ils font du propriétaire (sous linux).

            Sinon, les arguments que tu avances me semblent adaptés dans le cas d'une boîte dont le métier n'est *pas* le logiciel, et dans le cas d'une SSLL peut-être, qui fournit des services à des boîtes dont le métier n'est pas le logiciel non plus.

            Malheureusement, je ne vois pas trop comment dans ma boîte, on pourrait libérer le logiciel que nous développons et sans lequel on ne serait pas payés...

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