• # Peur de quoi ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

    Euh ... Je ne vois pas trop où est le mal ... Ou alors je n'ai pas tout compris.

    En résumé, un gars va à une expo. Un urinoire est exposé. Il pisse dedans et lui donne un coup de marteau. Les propriétaires de "l'oeuvre" (l'Etat Français) l'attaquent en justice et gagnent.

    Je ne vois pas ce qu'il y a de choquant. Au delà de toute considération artistique, un mec vandalise un truc, c'est un délit, c'est normal qu'il soit condamné ...
    • [^] # Re: Peur de quoi ?

      Posté par  . Évalué à 1.

      SAuf que ce n'est pas du vandalisme, c'est une mise à jour !
      • [^] # Re: Peur de quoi ?

        Posté par  . Évalué à 2.

        Le fait de pisser dedans, à la rigueur. Peut-être un peu tard, comme le dit jijin plus bas, si on veut. (On peut se faire un bon gros troll rien qu'avec ça, si vous voulez mon avis ; - )

        Mais le coup de marteau, honnêtement, je vois pas en quoi ça « achève » l'oeuvre...
        • [^] # Re: Peur de quoi ?

          Posté par  . Évalué à 1.

          >Mais le coup de marteau, honnêtement, je vois pas en quoi ça « achève » l'oeuvre...

          Si le coup est assez fort, ça devrait l'achever. Au besoin on recommence.

          Blague à part, si une pissotière achetée au supermarché du coin est une ½uvre d'art alors je ne vois pas pourquoi un coup de marteau sur la pissotière ne l'acheverai pas en tant qu'½uvre.
  • # mhhh...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    > C'est un de ces urinoirs qui fut acquis en 1986 par l'Etat français pour la collection du Centre George Pompidou pour 1.300.000 FF

    C'est bien, l'art moderne, ça permet à l'état de filer du fric à des potes en toute légalité.
  • # Tu veux faire quoi quand tu seras plus grand ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    Le 20 novembre 1998 Pinoncelly est condamné par le Tribunal de Grande Instance de Tarascon à rembouser à AXA le prix de la restauration de Fountain 16.336 FF ainsi que les 270.000 FF correspondant aux 60% de perte de valeur de l'oeuvre de Duchamp consécutive à son geste.

    Ca rapporte, d'être dame-pipi.
  • # Hum...

    Posté par  . Évalué à 3.

    L'urinoir dans une gallerie était une provocation actuelle et face à face à son époque. Maintenant c'est fini. Si personne n'a pissé dedans à cette époque tant pis, pas la peine d'essayer aujourd'hui ; maintenant ce n'est qu'une provocation parmi d'autres (dont le seul interet est pécunier pour les journalistes).

    L'urinoir dans un musée est un témoin de l'esprit qui animait dada, dans ce contexte pisser dedans est une forme de vandalisme ; qui irait remettre une couche de peinture sur la Joconde pour "terminer l'oeuvre" ? D'autant plus que l'objet n'est plus un ready made s'il y a une transformation ou un arrangement ( une toile peut être un ready made, une toile peinte non ).
    • [^] # Re: Hum...

      Posté par  . Évalué à 2.

      Ouais, hein, sauf qu'il ne l'a pas fabriqué, il l'a juste posé.

      C'est comme si j'achetais la Joconde, et je la mettais en exposition à mon nom, en temps que provocation. Après, on dirait "La Joconde de Guédas", et pas de l'autre là... le mec... non pas celui qui fabrique des urinoirs, l'autre...
      • [^] # Re: Hum...

        Posté par  . Évalué à 3.

        Pas exactement, si tu mettais la joconde dans une usine, ça serait "la joconde de léonard de vinci" de Guedas. C'set plus ça l'esprit, je pense.
      • [^] # Re: Hum...

        Posté par  . Évalué à 2.

        Ouais, hein, sauf qu'il ne l'a pas fabriqué, il l'a juste posé.


        Bien sur, Duchamp pensait que ce n'était pas l'artiste qui faisait l'oeuvre d'art mais le spectateur.
        • [^] # Re: Hum...

          Posté par  . Évalué à 5.

          >> Bien sur, Duchamp pensait que ce n'était pas l'artiste qui faisait l'oeuvre d'art mais le spectateur.

          Donc, si j'ai tout compris, le coup de marteau par un spectateur acteur a parachevé l'oeuvre de Duchamp car c'est bien alors le SPECTATEUR qui a fait l'oeuvre (en lui adjoignant un coup de marteau).
        • [^] # Re: Hum...

          Posté par  . Évalué à 2.

          Mouais, enfin faut pas oublier que pour celle-ci, il l'a fait, sous un faux nom (si je ne m'abuse), pour voir si le jury composé de ses compères l'accepterait comme ½uvre (le jury se disait en effet « ouvert à tout » et Duchamp en doutait).

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