La note de la DGSI, évoquée ci-dessus, précise ainsi que parmi les « profils » des membres du groupe disposant des « compétences nécessaires à la conduite d’actions violentes » se trouve une personne qui posséderait de « solides compétences en informatique et en communications cryptées ». Cette personne et ses proches seront, après son arrestation, longuement interrogé·e·s à ce sujet.
C’est bon, non seulement je suis une terroriste parce que mon téléphone tourne sous LineageOS, que je n’utilise pas Google et que mes ordinateurs tournent sous Linux, mais ce site est carrément un repaire compte tenu du nombre de gens qui ont de solides compétences en informatique et en communications cryptées.
D’ailleurs, ça se confirme plus bas :
le juge d’instruction n’hésitera pas à inscrire que cette personne a « installé le système d’exploitation Linux sur ses ordinateurs avec un système de chiffrement
Je m’attends à voir la DGSI débarquer sur mon paillasson sous peu (et sur le vôtre).
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
Je commence à barricader ma porte, je vais mettre un honey pot : faux PC de salon sous Windows, avec quelques logiciels piratés et un cheval de Troie classique.
Le bunker à la cave, derrière le mur à vin, avec les machines Linux.
Le poste de travail déporté dans une camionnette mobile prête à se barrer ailleurs, discrétos, avec du matos de jardinage dedans.
La résistance s'organise.
Je ferais des pull requests !
J'attaquerai à coups d'install Linux sauvages !
Je reconditionnerai des téléphones au black !
Je chercherais mes recette de cuisine en utilisant Tor-Browser !
J'aurais mon propre serveur mail, tout chiffré !
Et je continuerais à poster sur LinuxFR via un VPN en Norvège.
Hasta la Revolucion !
Yth, déjà que j'étais un dangereux déviant jadis avec tous mes bouquins de jdr. On les reconnais dès l'enfance les vrais criminels !
J'ai lu (il y a plusieurs années) que « détenir » un debugger sans motif légitime (lequel ?) était interdit par la loi.
Je n'ai malheureusement pas retrouvé cette information, mais ça doit être pour empêcher de sévir en C++.
Je crois que c'était une extrapolation, et que ça concernait en fait une plus vaste gamme d'outils informatiques (scanners, tests automatisés etc…) pouvant potentiellement servir à des vilaineries.
Discussions en français sur la création de jeux videos : IRC libera / #gamedev-fr
En même temps, n'importe quoi, ou presque, peut servir à des vilenies :
un traitement de texte pour harceler quelqu'un à coup de lettres anonymes ou rédiger des tracts révolutionnaires,
une épingle à chapeau pour assassiner quelqu'un (d'ailleurs ça a été les cas, après, la taille des épingles à chapeau a fait l'objet d'une réglementation, j'en ai une ou deux illicites chez moi d'ailleurs, vieil héritage),
un ordiphone pour envoyer des SMS pour harceler quelqu'un, organiser un casse, faire du revenge porn, etc.
un tableur pour faire les comptes dans le cadre de l'organisation d'un casse d'une banque ou de détournement de fonds,
un logiciel de dessin pour dessiner des affiches illicites,
un éditeur de texte pour écrire des pamphlets antigouvernementaux avec LaTeX,
un oreiller pour étouffer quelqu'un,
une pelle pour enterrer quelqu'un avec ou son dossier pas clair, etc.
Ça fait beaucoup, beaucoup de choses à surveiller-règlementer-interdire.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
Les aiguilles en bois c'est pas super dangereux, les aiguilles circulaires par contre, en effet. Mais, quand tu tricotes, tu n'assassines pas les gens. J'ai vérifié plus d'une fois.
Pour LaTeX, aucun risque, je n'y touche pas (on est sûrement moins terroriste quand on n'utilise pas LaTeX).
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
Oh merde, j'ai même des couteaux à steak chez moi !
Et pis des cutters pour couper mon lino ou mon scrapbooking !
Et pis j'ai même le permis de conduire, vas savoir, je pourrais louer une camionnette pour aller du côté de Nice !!!
Sérieux les gars ?!?
Et dire qu'il y en a encore pas mal qui trouvent que passer tout en HTTPS est inutile et que ça devrait concerner que les données sensible… C'est justement fait pour contrer ça.
Ce qui me chiffonne plus :
dont deux ont malgré tout vu leurs téléphones personnels exploités grâce à des techniques avancées
C'est la où il faut en savoir plus, pour combler les failles de sécurité de tout le monde.
Après, on a parfois des fausses alertes, config à la mano mal faite, mot de passe réutilisé, etc, faudrait être sûr que les techniques étaient avancées.
Bon, sinon, je l'affirme : mon tel n'est pas chiffré mais le prochain le sera certainement (ça se déploie de plus en plus et de plus en plus facile à faire), mais mes PC sont déjà chiffrés.
Tiens, question bête, sur PC on a du déni plausible, connaissez-vous un équivalent sous Android ou LineageOS?
Posté par gUI (Mastodon) .
Évalué à 10.
Dernière modification le 05 juin 2023 à 16:42.
ça se déploie de plus en plus et de plus en plus facile à faire
Il me semble même que c'est le comportement par défaut depuis quelques versions d'Android. Mon Pixel3XL (sorti en 2018 sous Android 9 et aujourd'hui sous Android 12) a la partition utilisateur chiffrée et j'ai rien fait de particulier pour ça.
Si ça se trouve il est déjà chiffré et tu le sais même pas :)
En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.
Il me semble même que c'est le comportement par défaut depuis quelques versions d'Android.
à partir d’Android 8.1 ont te demandait de choisir entre chiffré ou non chiffré la partition utilisateur, par la suite c’est devenu la norme de chiffrer la partition.
je suis donc un terroriste à l’insu de mon plein gré.
Merci aux personnes qui mon aidé a trouvé des solutions pour essayer d’écrire sans faute d’orthographe.
Ça ne pourrait pas se faire un "hole of shame" contre-pied naturel du "hall of fame" ?
On y rescenserait la volonté crasse et l'incurie des ignorants bornés. Ainsi, tout benêt au pouvoir de nuisance non négligeable pourrait y retrouver consigné son nom, ses paroles, ses actes et leurs implications, avec le cas échéant des classements/tags/#hashtags … selon la volonté des utilisateurs.
Ça pourrait avoir de la gueule, non ?
Si c'était hébergé en https, ce serait assimilé à du terrorisme?
https://github.com/zedeus/nitter "A free and open source alternative Twitter front-end focused on privacy and performance. Inspired by the Invidious project." un peu comme les antipubs genre µBlock Origin, tu l'utilises soit pour ta vie privée, soit pour accélérer/alléger ta navigation, soit les deux.
c'est l'incompétence crasse des agent de la DGSI envoyé sur l'affaire.
Alors certes ils ne donne qu'une vision partial et partielle du dossier; mais au vu des extraits, on se retrouve face à quelques possibilités
1) on a envoyé des guignols pour faire mousser le dossier; et ils s'y emploient avec zèle
2) on a envoyé des guignols sur un dossier vide, mais faut bien occuper les pistonnés; ces derniers cherchent à se faire mousser en montant l'affaire du siècle.
3) c'est des vrais expert à qui on a donné des ordre pour prouver la dangerosité de l'ultra gauche,
4) la DGSI est une bille en informatique, et ça fait peur.
dans tous les cas, c'est problématique;
Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent
On m'enlèvera difficilement de la tête que celà s'appelle un exemple : "bon, l'ultragauche, vous faites chier !" -> là, le ministre prévient.
"bon, lors de la première manif, vous en avez coincé ? Cool. J'en ai rien à foutre, vous me les grillez … Vous n'avez rien sur eux ? J'ai mal entendu je crois."
Depuis la nuit des temps ça se fait, et ça n'est pas près de s'arrêter.
Et là, ça reste gentil, hein, la peine de mort n'a plus trop la cote par ici de puis quelques temps. Ça reste quand même vachement grégaire entre nous.
Tu veux dire qu'il manque les passages où ils étaient félicités de lutter pour les libertés individuelles et collectives en protégeant leur vie privée et celle d'autres notamment des GAFA ?
Non, mais bon, les enquêtes à charge ça a toujours existé. Là, la quadrature s'excite parce qu'il s'agit de chiffrement, mais ça aurait été la même chose si les suspects avaient acheté leurs lentilles en vrac à la Biocop au lieu de paquets du supermarché.
Le fait est qu'un grand nombre des citations semble tout à fait factuelles : l'utilisation de messageries chiffrées permet en effet de protéger sa vie privée, Tor permet en effet d'améliorer son anonymat sur Internet, etc. Tant que ça n'est pas considéré comme illégal, je ne comprends pas vraiment le problème à le faire figurer dans les rapports d'enquête. Au contraire même, ça veut quand même dire que les enquêteurs n'ont rien à se mettre sous la dent. Dans un rapport d'enquête, il peut y avoir "le suspect s'est arrêté à la boulangerie à 9h52 pour y acheter deux baguettes tradition", et c'est dans ce style là que je comprends les affirmations comme quoi untel ou untel a installé Linux.
Il ne faut pas non plus négliger le fait qu'en insistant sur le chiffrement, les enquêteurs cherchent à justifier que leur enquête patine. Quand ils écrivent que les suspects utilisent Signal, ils ne veulent pas dire "mettez-les en prison pour ça", ils veulent dire "on a peau de zob sur ce qu'ils se racontent, donnez-nous l'autorisation de poser des micros."
Par contre, pourquoi le juge d'instruction n'a pas mis fin à l'enquête plus rapidement, étant donné le peu de moyens de la justice et l'aveu d'impuissance des enquêteurs, c'est plutôt ça qui est difficile à expliquer. La DGSI semble insister lourdement sur le fait que les suspects savent minimiser leurs traces informatiques, que les disques sont chiffrés, qu'ils n'ont rien, et qu'ils ne savent pas vraiment comment avoir plus; qu'espère le juge en insistant?
7 personnes ont été mises en examen pour « association de malfaiteurs terroristes » en décembre 2020. Leur procès est prévu pour octobre 2023
Il s'agit de personnes qui sont mises en examen depuis bientôt 3 ans et se verront jugées lors d'un procès. Ce n'est pas qu'une "enquête à charge".
L’État vient d’être condamné pour le maintien à l’isolement du principal inculpé pendant 16 mois et dont il n’a été libéré qu’après une grève de la faim de 37 jours. Une seconde plainte, en attente de jugement, a été déposée contre les fouilles à nu illégales et répétées qu’une inculpée a subies en détention provisoire
Ici on dépasse très largement le cadre de l'enquête à charge.
Il s'agit de personnes qui sont mises en examen depuis bientôt 3 ans et se verront jugées lors d'un procès. Ce n'est pas qu'une "enquête à charge".
C'est une enquête à charge qui ne s'est pas terminée par un non-lieu. L'argument de la quadrature, c'est que le juge d'instruction a été enfumé par les enquêteurs, mais comme on n'a pas accès au dossier, on ne peut pas savoir avant le procès. C'est quand même rare qu'un dossier vide arrive jusqu'au procès, donc il y a peut-être des éléments qu'on ignore, et qui sont indépendants de ces histoires de chiffrage.
Ici on dépasse très largement le cadre de l'enquête à charge.
Certes, mais c'est indépendant de l'instruction. La détention est gérée par le juge d'application des peines, et la maltraitance en prison ça se joue au niveau de l'administration pénitentiaire. Je vois mal comment ça pourrait être orchestré, c'est "juste" comme ça que ça se passe en France.
C'est une enquête à charge qui ne s'est pas terminée par un non-lieu. L'argument de la quadrature, c'est que le juge d'instruction a été enfumé par les enquêteurs, mais comme on n'a pas accès au dossier, on ne peut pas savoir avant le procès. C'est quand même rare qu'un dossier vide arrive jusqu'au procès, donc il y a peut-être des éléments qu'on ignore, et qui sont indépendants de ces histoires de chiffrage.
Je reconnais bien là ton habitude de vouloir à tout prix défendre le pouvoir.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
Posté par arnaudus .
Évalué à 8.
Dernière modification le 06 juin 2023 à 18:03.
Le taux d'aquittement en France est de 6% en première instance, et 9% en appel. C'est donc en effet rare d'avoir un dossier vide qui arrive au procès.
Que veux-tu, je dois être idéologiquement opposé à l'idée pourtant tellement vraisemblable de complots mêlant le président de la République, le ministère de l'intérieur, la DGSI, un juge d'instruction, un procureur, un juge d'application des peines, et du personnel de l'administration pénitentiaire, afin d'écraser la menace très très réelle d'une percée électorale de l'extrême gauche.
À côté de ça, l'hypothèse d'une administration police-justice incompétente et surchargée d'injonctions contradictoires, c'est sûr que ça ne tient pas. La possibilité que le dossier soit légèrement différent de la présentation faite par la quadrature, et que le juge d'instruction pourrait en fait avoir des éléments pour justifier d'aller jusqu'au procès, c'est aussi totalement à exclure?
On a tout de même un ministre de l'Intérieur qui menace de couper les subventions à une association de défense des droits humains parce qu'elle conteste sa façon de rapporter les choses, le même ministre qui, plus d'une fois, a menti devant la représentation nationale (dans une démocratie digne de ce nom il aurait été limogé illico). On a au moins un précédent, celui de Tarnac et aussi, dans cette affaire, une des personnes a obtenu de maigres dédommagements de l'État non sans avoir fait une grève de la faim de 37 jours (mettant ainsi en danger sa vie).
Par ailleurs, s'il y avait vraiment quelque chose dans le dossier, tous ces éléments ridicules n'y auraient pas figuré pour faire de la place à des éléments plus consistants.
Il ne s'agit nullement de complot ! Simplement de faits.
Quant au "risque réel de l’ultra-gauche", comment dire. Il n'a pas vraiment été démontré, alors que l'ultra-droite elle, a prouvé dans les faits sa dangerosité ce qu'a relevé la DGSI d'ailleurs. C'est l'ultra-droite qui a commis des actions terroristes ces dernières années. Le discours anti ultra-gauche c'est surtout de la propagande (BfmTV, Cnews, gouvernement, etc.).
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
D'après la page Wikipédia, l'affaire n'est pas allée jusqu'au procès (non-lieu après 9 mois de préventive). Après, un dossier pipeauté, ça n'est pas du tout la même chose qu'un dossier vide. Ce qui reste le plus choquant, c'est l'impunité des auteurs; en théorie, les enquêteurs risquent un procès pénal; la loi prévoit la radiation et des peines de prison pour ce genre de choses (justement, parce que la procédure pénale repose sur les déclaration des enquêteurs, il n'est pas du tout prévu que les enquêteurs puissent mentir ou manipuler les indices). Tiens c'est marrant, je ne suis pas certain que beaucoup de policiers dénoncent le laxisme de la justice dans les poursuites pour faux en écriture publique, par exemple…
Posté par Chris K. .
Évalué à 4.
Dernière modification le 06 juin 2023 à 14:37.
"L’État vient d’être condamné pour le maintien à l’isolement du principal inculpé pendant 16 mois et dont il n’a été libéré qu’après une grève de la faim de 37 jours. Une seconde plainte, en attente de jugement, a été déposée contre les fouilles à nu illégales et répétées qu’une inculpée a subies en détention provisoire."
Ce n'est pas de l'incompétence, c'est une opération de communication ! Faire passer la crypto pour du terrorisme, c'est pour aider les lois de surveillance à passer.
Mouais, je ne sais même pas s'il faut invoquer des objectifs de com. C'est quand même le truc classique pour un enquêteur: c'est légal, mais suspect, de ne pas faciliter les enquêtes. Tu retrouveras exactement le même discours sur le droit à garder le silence, sur le fait de mentir lors d'un interrogatoire, de ne pas dénoncer des complices possibles, etc.
Ce que je trouve un peu navrant, c'est que la quadrature reproche (à raison) aux enquêteurs de monter la sauce sur rien du tout, mais en contrepartie c'est aussi ce qu'ils font. Bien sûr, la situation n'est pas symétrique, on a d'un côté la puissance de l'État avec le monopole de la violence et de la privation de liberté, et de l'autre côté on a une association; ça serait ridicule de les mettre au même niveau. Mais sur beaucoup de points, la réaction semble disproportionnée et un peu ridicule; sur le fond, c'est normal que les rapports d'enquête fassent un état des lieux des moyens de communication, mettent en avant qu'il s'agit de moyens plutôt élaborés et peu répandus, qui expliquent que l'enquête n'avance pas. Personne ne peut être condamné pour ça, c'est un élément de contexte, c'est comme ça pour toutes les enquêtes : Untel est connu pour distribuer des billets de 20€ aux SDF, ça n'est pas illégal, mais c'est suffisamment inhabituel pour figurer dans un rapport d'enquête, c'est une pièce de puzzle pour comprendre la personnalité des suspects.
Les renseignements intérieurs confondent aussi Tails avec le logiciel installé sur ce système pour chiffrer les disques durs – appelé LUKS – lorsqu’elle demande: « Utilisez vous le système de cryptage “Tails” ou “Luks” pour vos supports numériques ? ». S’il est vrai que Tails utilise LUKS pour chiffrer les disques durs, Tails est un système d’exploitation – tout comme Ubuntu ou Windows – et non un « système de cryptage »
"Quand on confond un clafoutis et UNE PART de clafoutis, on vient pas la ramener ! "
Le recul, ou plus exactement l’incapacité d’exercer nos libertés (qui ne semblent être défendables que tant que l’on ne s’en sert pas) apparait au grand jour.
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Posté par nico4nicolas .
Évalué à 10.
Dernière modification le 06 juin 2023 à 12:37.
Une leçon à tirer de ce rapport est le fait que le chiffrement est efficace pour protéger sa vie privée. Un bon argument pour inciter vos proches à utiliser certains des outils cités par la DGSI.
…peut-il être cité comme témoin suite à une enquête qu'il a instruite?
Parce que bon ce serait assez marrant de lui demander si il utilise whatsapp ou imessage pour communiquer, si aucun de ses appareils tant personnels que professionneles n'est chiffré, etc, etc, s'il a retiré tous les rideaux de sa maison et taillé la haie pour qu'on puisse voir tout ce qu'il fait depuis la rue ou s'il se cache comme un terroriste.
Je vais jouer les rabat-joie mais la vous argumentez pour la police, cette dernière sachant (enfin, j'espère pour elle) ouvrir une porte de toilettes quand elle en a besoin (voire même mettre sur écoute la pièce), et elle demande "juste" de pouvoir faire la même chose chez les inculpés.
Note : je ne juge pas le bien ou mal de la demande de la police, j'indique juste où mène vos plaisanteries sur le sujet. C'est peut-être marrant sur le coup à vous croire supérieurs mais en pratique vous affiche comme autant expert qu'eux sur le sujet et donc contre-productif à long terme surtout si cette façon de présenter est reprise ailleurs.
Je vais jouer les rabat-joie mais la vous argumentez pour la police, cette dernière sachant (enfin, j'espère pour elle) ouvrir une porte de toilettes quand elle en a besoin (voire même mettre sur écoute la pièce), et elle demande "juste" de pouvoir faire la même chose chez les inculpés.
Il me semble qu'ils ne sont pas inculpés mais juste suspects. Pour les suspects, la police peut effectivement procéder à des écoutes ou à des saisies mais, sauf erreur de ma part, il faut une autorisation pour cela. L'autorisation n'est accordée que si la demande se base sur des faits ou des preuves.
Pour garder l'analogie avec le monde physique, ici, la police semble argumenter de la façon suivante : "Avoir une porte de toilettes fermée à clé signifie que cette personne a des choses à cacher/protéger. Nous pensons que les preuves se trouvent derrière cette porte de toilettes. Autorisez-nous à ouvrir cette porte pour trouver les preuves". Ma compréhension est peut être erronée mais j'ai l'impression que la police dit : "Nous ne pouvons pas accéder à X, c'est une preuve que X cache les preuves que nous cherchons". Que X soit physique ou virtuel, cela ne change pas la problématique.
Posté par arnaudus .
Évalué à 7.
Dernière modification le 07 juin 2023 à 10:41.
Il me semble qu'ils ne sont pas inculpés mais juste suspects.
Les personnes qui ont fait de la détention préventive ont forcément été mis en examen. Je ne suis pas certain que ça fasse une différence technique en termes de moyens mis à disposition de la police pour une enquête, mais la mise en examen signifie que le juge d'instruction a estimé qu'il existait des indices graves ou concordants. Ça serait donc cohérent d'autoriser des écoutes et des saisies de matériel informatique.
Il est possible de contester une mise en examen si on considère que le dossier est vide, on passe alors au statut de témoin assisté.
"Nous ne pouvons pas accéder à X, c'est une preuve que X cache les preuves que nous cherchons"
C'est visiblement l'interprétation qu'en fait la Quadrature, mais je n'ai pas lu ça dans les citations du dossier. Les enquêteurs disent qu'une partie des échanges étaient réalisés par des communications chiffrées, et ils ont posé des questions pour savoir pourquoi, qui avait installé les logiciels, etc. Et au passage ils expliquent au juge qu'ils n'ont rien, et que la raison pour laquelle ils n'ont rien est qu'ils n'ont pas pu accéder aux communications chiffrées.
Si on assimile le refus de fournir des clés de déchiffrement au droit de se taire ou au principe de non-incrimination, ça ne peut pas servir de preuve pour une condamnation. Par contre, c'est tout à fait normal d'interpréter cette pratique; c'est notamment en routine un des "indices concordants" nécessaires pour une mise en examen. Il faudrait la confirmation d'un professionnel, mais je pense que la Quadrature se plante complètement quand elle prétend que l'utilisation de logiciels de chiffrement inhabituels (qui demandent une démarche spécifique pour leur installation et leur utilisation—se renseigner, lire la doc, etc) n'a pas de valeur d'indice dans une enquête. Quand un enquêteur demande "Pouvez-vous me fournir la clé pour déchiffrer votre disque?—Non—Pourquoi?—Parce que je ne veux pas que la police ait accès à mes données", c'est un indice valide. Ça n'est pas une preuve de culpabilité, c'est juste un indice; il en faut plusieurs pour justifier une mise en examen, mais c'est un élément de l'enquête. C'est la même chose que de ne pas répondre aux questions, de ne pas dénoncer ses sources ou ses complices. On a le droit de le faire, mais les enquêteurs ont le droit d'interpréter ce comportement, et de l'utiliser pour demander au juge les moyens d'aller chercher des preuves plus conséquentes.
C'est évidemment différent au procès, où le parquet doit faire la preuve de la culpabilité (et si l'enquête n'a pas permis d'établir des preuves, alors il y aura un aquittement, mais normalement ça n'arrive pas trop parce qu'aucun procureur n'a envie de se ridiculiser avec un dossier vide).
Merci pour ces explications. En effet, ces personnes sont bien inculpées, je me suis trompé avec une mauvaise connaissance du terme (définition erronée).
Et au passage ils expliquent au juge qu'ils n'ont rien, et que la raison pour laquelle ils n'ont rien est qu'ils n'ont pas pu accéder aux communications chiffrées.
J'ai du mal à saisir la différence avec un coffre-fort. Dans ce cas là, rien n'empêche un policier qui aurait des soupçons (même infondés) de demander à ouvrir le coffre-fort de n'importe qui.
Quand un enquêteur demande "Pouvez-vous me fournir la clé pour déchiffrer votre disque?—Non—Pourquoi?—Parce que je ne veux pas que la police ait accès à mes données", c'est un indice valide. Ça n'est pas une preuve de culpabilité, c'est juste un indice; il en faut plusieurs pour justifier une mise en examen, mais c'est un élément de l'enquête.
Ce qui me dérange, c'est qu'il ne semble pas y avoir d'autres indices et cela qui est très dérangeant. J'ai beaucoup de difficultés à comprendre que le simple refus de protéger des données qui sont privées (et qui peuvent contenir des preuves d'activités illégales) soit suffisant à une mise en examen. Si la police se pointe chez moi et demande à fouiller mon logement (ou un mot de passe pour accéder à mes emails), je leur répondrai que non, je ne veux pas. Est-ce une raison suffisante pour me suspecter de cacher des choses illégales ?
Comme tu l'as écrit dans un autre message, on ne sait sans doute pas tout du dossier. Ma subjectivité me fait croire que c'est plutôt le gros qui s'acharne sur le petit… et que le petit pourrait être n'importe qui.
Dans ce cas là, rien n'empêche un policier qui aurait des soupçons (même infondés) de demander à ouvrir le coffre-fort de n'importe qui.
Pas de n'importe qui, puisqu'il y a bien une enquête en cours (ce ne sont pas les policiers qui décident arbitrairement sur qui ils vont enquêter, il doit dans ce genre de cas y avoir une plainte du ministère ou un truc de ce genre).
En fait, tu peux imaginer que la police fait une perquisition chez toi, sur autorisation du juge d'instruction. Ils trouvent un coffre fort, et te demande de l'ouvrir. Tu peux répondre "oui" ou "non". Si tu réponds "oui" et qu'il n'y a rien dedans, on passe à la question suivante. Si tu réponds "non", ce qui encore une fois est ton droit, le policier peut trouver ça suspect et vouloir quand même ouvrir le coffre (quitte à le détruire). Si au moment de l'ouverture le coffre était piégé et qu'un système a détruit tout ce qu'il contenait, le rapport d'enquête va mentionner que tu n'as pas voulu ouvrir ton coffre et que tu l'avais équipé d'un système d'autodestruction. Ça ne fait pas de toi un coupable, mais ça fait de toi un suspect.
je leur répondrai que non, je ne veux pas. Est-ce une raison suffisante pour me suspecter de cacher des choses illégales ?
S'ils perquisitionnent chez toi c'est que tu es déja suspect. Et oui, c'est une raison suffisante pour suspecter que tu caches des choses dans les documents que tu ne veux pas leur fournir, comment peut-il en être autrement? C'est un raisonnement (Bayesien) totalement valide; si A est l'évènement "il y a un fichier pédo-terroriste sur l'ordinateur du suspect", et D est l'évènement "le suspect ne veut pas fournir le mot de passe pour déchiffrer son disque"; tu peux tourner le problème dans tous les sens, mais P(A | D) = P(D | A) P(A) / P(D). Or, P(D | A) est nécessairement > P(D) (même si tu as peu de chances de montrer ton disque, tu aurais encore moins envie de le faire s'il y avait des fichiers compromettants dessus), et donc, P(A | D) > P(A) : en refusant de montrer ton disque, tu as augmenté la suspicion. C'est normal, c'est logique, c'est comme ça que fonctionne la procédure. Le seul qui fait une erreur de raisonnement dans l'histoire, c'est celui qui pense que de garder le silence ou de ne pas fournir son mot de passe ne le rend pas plus suspect (encore une fois, sans que ça indique quoi que ce soit sur la culpabilité : ça va juste inciter le juge à ordonner l'ouverture destructrice du coffre, par exemple, ou la pose de micros).
Ce qui me dérange, c'est qu'il ne semble pas y avoir d'autres indices et cela qui est très dérangeant.
Oui, mais c'est évident qu'on ne sait pas tout. Alors oui, les enquêtes complètement bidonnées, ça existe; les juges d'instruction qui font des erreurs manifestes aussi, mais je n'ai pas l'offuscation aussi facile que ça. Ce qui me fait tiquer par exemple c'est la détention provisoire; c'est un juge différent du juge d'instruction qui statue.
Posté par fearan .
Évalué à 8.
Dernière modification le 07 juin 2023 à 15:16.
Ce qui me dérange c'est qu'ils demandent pourquoi ils ont usé de logiciel de chiffrement. pas qu'ils réclament les clés. Est-ce qu'un flic demande pourquoi on met un rideau à nos fenêtre, ou des truc sur les limite de propriété pour bloquer la vue ?
Mes parents se sont déjà fait piquer un vieil ordinateur portable servant de serveur de mail.
Le chiffrement des disque devient la norme pour pas mal de systèmes; y compris chez redmond, l'usage de messagerie chiffrée de bout en bout assez fréquent; on a un peu l'impression de question datant d'il y'a 20 ans, quand seul quelque paranos chiffraient tout.
Le seul qui fait une erreur de raisonnement dans l'histoire, c'est celui qui pense que de garder le silence ou de ne pas fournir son mot de passe ne le rend pas plus suspect
Mouais, ça c'est a supposer que le contenu du disque ne puisse pas être mal interprété et/ou retenu contre lui; si ses photo de famille l'amène au pied d'un barrage, le flic anti-terrorise l'accusera d'avoir prévu de le faire sauter, et que c'est un repérage. Au vu de la brigade anti terroriste tout est suspect; même s'ils ne trouvaient rien de suspect, ce simple fait révélerai la très grande capacité du prévenu à effacer ses trace.
Ce qui me fait tiquer par exemple c'est la détention provisoire;
Tu veux qu'on parle de Tarnac? Un petit fiasco judiciaire. Dès que les 'terroriste' sont d'extrême gauche ça sort le grand jeu, ça fout en détention, ça use de moyens déloyaux pour éplucher le moindre détail de la vie privée des inculpés, jusqu'au plus profond de leur intimité; pour au final rien trouver (à par un recel de CNI volé pour un des accusé; au vu des moyens déployés c'est un vrai fiasco).
Par contre pour rechercher les gars d'extrême droite qui dont pression sur les maires, incendient leur maison, sabotent leur voiture; on ne fait rien.
Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent
Le chiffrement des disque devient la norme pour pas mal de systèmes; y compris chez redmond, l'usage de messagerie chiffrée de bout en bout assez fréquent; on a un peu l'impression de question datant d'il y'a 20 ans, quand seul quelque paranos chiffraient tout.
Il n'y a rien qui t'empêche de répondre ça. Tu dis que le chiffrement c'est la norme, en entreprise et de plus en plus chez les particuliers, tu expliques à l'enquêteur que son téléphone est chiffré, que les disques des serveurs de la police sont probablement chiffrés (ou qu'ils devraient l'être), et que tu chiffres par précaution en cas de vol, et pas pour cacher quoi que ce soit à la police.
Mouais, ça c'est a supposer que le contenu du disque ne puisse pas être mal interprété et/ou retenu contre lui
C'est pareil pour tes réponses quand tu décides de répondre aux questions. Comme tu fais ce que tu veux, tu peux choisir de ne pas répondre aux questions, mais tu le fais en connaissance de cause. C'est peut-être malin d'ailleurs de dire que c'est l'idée de ton avocat. Mais n'empêche que du coup, tu es sûr d'aller au bout de ta garde à vue, et que de toutes manières les enquêteurs vont devoir chercher par eux-mêmes les réponses aux questions auxquelles tu n'as pas répondu, donc perquisition etc.
Je crois qu'il faut faire la part des choses entre:
- pour utiliser des outils/ressources chiffrées
- être considéré comme terroriste/criminels utiliser des outils/ressources chiffrées et refuser d'en fournir les moyens à la police si un juge / la loi prévoit qu'ils doivent le déchiffrer pour les besoins de l'enquête
Selon l'article, il s'agit du premier. On est donc dans un cas relativement similaire au verrou d'une porte ou un rideau de fenêtre.
ungoogled (j'ai plus rien chez eux), chiffrement partout (recommandation cybergouvernementale), je vous rejoins dans notre nouvelle ère cosmique vers un nouvel âge reminiscent!
# Et on est un paquet ici
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10.
Si j'en crois ceci :
cela induit que nous avons des comportements terroristes. Touvabien.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: Et on est un paquet ici
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10. Dernière modification le 05 juin 2023 à 14:08.
Poursuivant ma lecture, j’arrive à ce passage :
C’est bon, non seulement je suis une terroriste parce que mon téléphone tourne sous LineageOS, que je n’utilise pas Google et que mes ordinateurs tournent sous Linux, mais ce site est carrément un repaire compte tenu du nombre de gens qui ont de solides compétences en informatique et en communications cryptées.
D’ailleurs, ça se confirme plus bas :
Je m’attends à voir la DGSI débarquer sur mon paillasson sous peu (et sur le vôtre).
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: Et on est un paquet ici
Posté par Yth (Mastodon) . Évalué à 10.
Je commence à barricader ma porte, je vais mettre un honey pot : faux PC de salon sous Windows, avec quelques logiciels piratés et un cheval de Troie classique.
Le bunker à la cave, derrière le mur à vin, avec les machines Linux.
Le poste de travail déporté dans une camionnette mobile prête à se barrer ailleurs, discrétos, avec du matos de jardinage dedans.
La résistance s'organise.
Je ferais des pull requests !
J'attaquerai à coups d'install Linux sauvages !
Je reconditionnerai des téléphones au black !
Je chercherais mes recette de cuisine en utilisant Tor-Browser !
J'aurais mon propre serveur mail, tout chiffré !
Et je continuerais à poster sur LinuxFR via un VPN en Norvège.
Hasta la Revolucion !
[^] # Re: Et on est un paquet ici
Posté par gUI (Mastodon) . Évalué à 10.
Pour peu que vous codiez en C++, votre compte est bon !
(j'ai déterré cette vidéo, je viens de la re-regarder c'est vraiment fou de raconter autant de conneries avec autant d'aplomb).
En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.
[^] # Re: Et on est un paquet ici
Posté par jseb . Évalué à 5.
J'ai lu (il y a plusieurs années) que « détenir » un debugger sans motif légitime (lequel ?) était interdit par la loi.
Je n'ai malheureusement pas retrouvé cette information, mais ça doit être pour empêcher de sévir en C++.
Je crois que c'était une extrapolation, et que ça concernait en fait une plus vaste gamme d'outils informatiques (scanners, tests automatisés etc…) pouvant potentiellement servir à des vilaineries.
Discussions en français sur la création de jeux videos : IRC libera / #gamedev-fr
[^] # Re: Et on est un paquet ici
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10.
En même temps, n'importe quoi, ou presque, peut servir à des vilenies :
Ça fait beaucoup, beaucoup de choses à surveiller-règlementer-interdire.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: Et on est un paquet ici
Posté par jseb . Évalué à 7.
Bien sûr et j'espère que tu as un motif légitime pour tout ça.
Je vous laisse, il faut que j'aille obtenir un certificat médical « cervicales fragiles » pour la détention de mon oreiller.
NB: je remarque que tu as soigneusement évité de parler des aiguilles à tricoter, autrement plus dangereuses que les épingles à chapeau.
Discussions en français sur la création de jeux videos : IRC libera / #gamedev-fr
[^] # Re: Et on est un paquet ici
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6.
Les aiguilles en bois c'est pas super dangereux, les aiguilles circulaires par contre, en effet. Mais, quand tu tricotes, tu n'assassines pas les gens. J'ai vérifié plus d'une fois.
Pour LaTeX, aucun risque, je n'y touche pas (on est sûrement moins terroriste quand on n'utilise pas LaTeX).
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: Et on est un paquet ici
Posté par Mikis . Évalué à 4.
Et inversement (il parait).
[^] # Re: Et on est un paquet ici
Posté par Pol' uX (site web personnel) . Évalué à 6.
Sans oublier le célèbre shampoing qui fait exploser les avions !
Adhérer à l'April, ça vous tente ?
[^] # Re: Et on est un paquet ici
Posté par cyberjunkie . Évalué à 5.
Oh merde, j'ai même des couteaux à steak chez moi !
Et pis des cutters pour couper mon lino ou mon scrapbooking !
Et pis j'ai même le permis de conduire, vas savoir, je pourrais louer une camionnette pour aller du côté de Nice !!!
Sérieux les gars ?!?
[^] # Re: Et on est un paquet ici
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 10.
Et dire qu'il y en a encore pas mal qui trouvent que passer tout en HTTPS est inutile et que ça devrait concerner que les données sensible… C'est justement fait pour contrer ça.
Ce qui me chiffonne plus :
C'est la où il faut en savoir plus, pour combler les failles de sécurité de tout le monde.
Après, on a parfois des fausses alertes, config à la mano mal faite, mot de passe réutilisé, etc, faudrait être sûr que les techniques étaient avancées.
Bon, sinon, je l'affirme : mon tel n'est pas chiffré mais le prochain le sera certainement (ça se déploie de plus en plus et de plus en plus facile à faire), mais mes PC sont déjà chiffrés.
Tiens, question bête, sur PC on a du déni plausible, connaissez-vous un équivalent sous Android ou LineageOS?
[^] # Re: Et on est un paquet ici
Posté par gUI (Mastodon) . Évalué à 10. Dernière modification le 05 juin 2023 à 16:42.
Il me semble même que c'est le comportement par défaut depuis quelques versions d'Android. Mon Pixel3XL (sorti en 2018 sous Android 9 et aujourd'hui sous Android 12) a la partition utilisateur chiffrée et j'ai rien fait de particulier pour ça.
Si ça se trouve il est déjà chiffré et tu le sais même pas :)
En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.
[^] # Re: Et on est un paquet ici
Posté par hitmanu . Évalué à 9.
à partir d’Android 8.1 ont te demandait de choisir entre chiffré ou non chiffré la partition utilisateur, par la suite c’est devenu la norme de chiffrer la partition.
je suis donc un terroriste à l’insu de mon plein gré.
Merci aux personnes qui mon aidé a trouvé des solutions pour essayer d’écrire sans faute d’orthographe.
# Idée à la con du jour ... *
Posté par legranblon (site web personnel) . Évalué à 8.
Ça ne pourrait pas se faire un "hole of shame" contre-pied naturel du "hall of fame" ?
On y rescenserait la volonté crasse et l'incurie des ignorants bornés. Ainsi, tout benêt au pouvoir de nuisance non négligeable pourrait y retrouver consigné son nom, ses paroles, ses actes et leurs implications, avec le cas échéant des classements/tags/#hashtags … selon la volonté des utilisateurs.
Ça pourrait avoir de la gueule, non ?
Si c'était hébergé en https, ce serait assimilé à du terrorisme?
* vu le niveau relaté, je m'adapte …
[^] # Re: Idée à la con du jour ... *
Posté par Loïs Taulelle ࿋ (site web personnel) . Évalué à 4.
C'est pas déjà ce qui se passe sur nitter ?
Proverbe Alien : Sauvez la terre ? Mangez des humains !
[^] # Re: Idée à la con du jour ... *
Posté par legranblon (site web personnel) . Évalué à 4.
C'est quoi ça, nitter, un nouveau truc de conspirationiste ?
[^] # Re: Idée à la con du jour ... *
Posté par Benoît Sibaud (site web personnel) . Évalué à 7.
https://github.com/zedeus/nitter "A free and open source alternative Twitter front-end focused on privacy and performance. Inspired by the Invidious project." un peu comme les antipubs genre µBlock Origin, tu l'utilises soit pour ta vie privée, soit pour accélérer/alléger ta navigation, soit les deux.
[^] # Re: Idée à la con du jour ... *
Posté par legranblon (site web personnel) . Évalué à 3.
Merde, j'ai oublié la binette _^
[^] # Re: Idée à la con du jour ... *
Posté par Benoît Sibaud (site web personnel) . Évalué à 7.
C'est quoi ça, binette, un nouveau truc de conspirationiste ?
[^] # Re: Idée à la con du jour ... *
Posté par Gil Cot ✔ (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.
La conspiration des cultivistes du françois qui ne veulent pas smaïle à l'invasion de langlish
“It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume
# Moi ce qui m’effare
Posté par fearan . Évalué à 10.
c'est l'incompétence crasse des agent de la DGSI envoyé sur l'affaire.
Alors certes ils ne donne qu'une vision partial et partielle du dossier; mais au vu des extraits, on se retrouve face à quelques possibilités
1) on a envoyé des guignols pour faire mousser le dossier; et ils s'y emploient avec zèle
2) on a envoyé des guignols sur un dossier vide, mais faut bien occuper les pistonnés; ces derniers cherchent à se faire mousser en montant l'affaire du siècle.
3) c'est des vrais expert à qui on a donné des ordre pour prouver la dangerosité de l'ultra gauche,
4) la DGSI est une bille en informatique, et ça fait peur.
dans tous les cas, c'est problématique;
Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent
[^] # Re: Moi ce qui m’effare
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10.
Et c'est passé crème pour le juge d'instruction, ce qui est, peut-être, le pire et, sûrement, le plus inquiétant !
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: Moi ce qui m’effare
Posté par legranblon (site web personnel) . Évalué à 6. Dernière modification le 05 juin 2023 à 17:28.
On m'enlèvera difficilement de la tête que celà s'appelle un exemple : "bon, l'ultragauche, vous faites chier !" -> là, le ministre prévient.
"bon, lors de la première manif, vous en avez coincé ? Cool. J'en ai rien à foutre, vous me les grillez … Vous n'avez rien sur eux ? J'ai mal entendu je crois."
Depuis la nuit des temps ça se fait, et ça n'est pas près de s'arrêter.
Et là, ça reste gentil, hein, la peine de mort n'a plus trop la cote par ici de puis quelques temps. Ça reste quand même vachement grégaire entre nous.
[^] # Re: Moi ce qui m’effare
Posté par Gil Cot ✔ (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.
Rien de surprenant : c’est un milieu qui a l’intelligence de se fier à gepetto…
“It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume
[^] # Re: Moi ce qui m’effare
Posté par flan (site web personnel) . Évalué à -3.
Personnellement, je n'ai pas réussi à lire le texte. Peut-être que s'il avait été rédigé en français, je serais allé plus loin.
Ça me semble évident qu'ils n'ont choisi que les morceaux qui allaient dans leur sens.
[^] # Re: Moi ce qui m’effare
Posté par antistress (site web personnel) . Évalué à 10. Dernière modification le 05 juin 2023 à 23:09.
Tu veux dire qu'il manque les passages où ils étaient félicités de lutter pour les libertés individuelles et collectives en protégeant leur vie privée et celle d'autres notamment des GAFA ?
[^] # Re: Moi ce qui m’effare
Posté par arnaudus . Évalué à 10.
Non, mais bon, les enquêtes à charge ça a toujours existé. Là, la quadrature s'excite parce qu'il s'agit de chiffrement, mais ça aurait été la même chose si les suspects avaient acheté leurs lentilles en vrac à la Biocop au lieu de paquets du supermarché.
Le fait est qu'un grand nombre des citations semble tout à fait factuelles : l'utilisation de messageries chiffrées permet en effet de protéger sa vie privée, Tor permet en effet d'améliorer son anonymat sur Internet, etc. Tant que ça n'est pas considéré comme illégal, je ne comprends pas vraiment le problème à le faire figurer dans les rapports d'enquête. Au contraire même, ça veut quand même dire que les enquêteurs n'ont rien à se mettre sous la dent. Dans un rapport d'enquête, il peut y avoir "le suspect s'est arrêté à la boulangerie à 9h52 pour y acheter deux baguettes tradition", et c'est dans ce style là que je comprends les affirmations comme quoi untel ou untel a installé Linux.
Il ne faut pas non plus négliger le fait qu'en insistant sur le chiffrement, les enquêteurs cherchent à justifier que leur enquête patine. Quand ils écrivent que les suspects utilisent Signal, ils ne veulent pas dire "mettez-les en prison pour ça", ils veulent dire "on a peau de zob sur ce qu'ils se racontent, donnez-nous l'autorisation de poser des micros."
Par contre, pourquoi le juge d'instruction n'a pas mis fin à l'enquête plus rapidement, étant donné le peu de moyens de la justice et l'aveu d'impuissance des enquêteurs, c'est plutôt ça qui est difficile à expliquer. La DGSI semble insister lourdement sur le fait que les suspects savent minimiser leurs traces informatiques, que les disques sont chiffrés, qu'ils n'ont rien, et qu'ils ne savent pas vraiment comment avoir plus; qu'espère le juge en insistant?
[^] # Re: Moi ce qui m’effare
Posté par nico4nicolas . Évalué à 9.
Il s'agit de personnes qui sont mises en examen depuis bientôt 3 ans et se verront jugées lors d'un procès. Ce n'est pas qu'une "enquête à charge".
Ici on dépasse très largement le cadre de l'enquête à charge.
[^] # Re: Moi ce qui m’effare
Posté par arnaudus . Évalué à 4.
C'est une enquête à charge qui ne s'est pas terminée par un non-lieu. L'argument de la quadrature, c'est que le juge d'instruction a été enfumé par les enquêteurs, mais comme on n'a pas accès au dossier, on ne peut pas savoir avant le procès. C'est quand même rare qu'un dossier vide arrive jusqu'au procès, donc il y a peut-être des éléments qu'on ignore, et qui sont indépendants de ces histoires de chiffrage.
Certes, mais c'est indépendant de l'instruction. La détention est gérée par le juge d'application des peines, et la maltraitance en prison ça se joue au niveau de l'administration pénitentiaire. Je vois mal comment ça pourrait être orchestré, c'est "juste" comme ça que ça se passe en France.
[^] # Re: Moi ce qui m’effare
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.
Je reconnais bien là ton habitude de vouloir à tout prix défendre le pouvoir.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: Moi ce qui m’effare
Posté par arnaudus . Évalué à 8. Dernière modification le 06 juin 2023 à 18:03.
Le taux d'aquittement en France est de 6% en première instance, et 9% en appel. C'est donc en effet rare d'avoir un dossier vide qui arrive au procès.
Que veux-tu, je dois être idéologiquement opposé à l'idée pourtant tellement vraisemblable de complots mêlant le président de la République, le ministère de l'intérieur, la DGSI, un juge d'instruction, un procureur, un juge d'application des peines, et du personnel de l'administration pénitentiaire, afin d'écraser la menace très très réelle d'une percée électorale de l'extrême gauche.
À côté de ça, l'hypothèse d'une administration police-justice incompétente et surchargée d'injonctions contradictoires, c'est sûr que ça ne tient pas. La possibilité que le dossier soit légèrement différent de la présentation faite par la quadrature, et que le juge d'instruction pourrait en fait avoir des éléments pour justifier d'aller jusqu'au procès, c'est aussi totalement à exclure?
[^] # Re: Moi ce qui m’effare
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 7. Dernière modification le 07 juin 2023 à 14:19.
On a tout de même un ministre de l'Intérieur qui menace de couper les subventions à une association de défense des droits humains parce qu'elle conteste sa façon de rapporter les choses, le même ministre qui, plus d'une fois, a menti devant la représentation nationale (dans une démocratie digne de ce nom il aurait été limogé illico). On a au moins un précédent, celui de Tarnac et aussi, dans cette affaire, une des personnes a obtenu de maigres dédommagements de l'État non sans avoir fait une grève de la faim de 37 jours (mettant ainsi en danger sa vie).
Par ailleurs, s'il y avait vraiment quelque chose dans le dossier, tous ces éléments ridicules n'y auraient pas figuré pour faire de la place à des éléments plus consistants.
Il ne s'agit nullement de complot ! Simplement de faits.
Quant au "risque réel de l’ultra-gauche", comment dire. Il n'a pas vraiment été démontré, alors que l'ultra-droite elle, a prouvé dans les faits sa dangerosité ce qu'a relevé la DGSI d'ailleurs. C'est l'ultra-droite qui a commis des actions terroristes ces dernières années. Le discours anti ultra-gauche c'est surtout de la propagande (BfmTV, Cnews, gouvernement, etc.).
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: Moi ce qui m’effare
Posté par lolop (site web personnel) . Évalué à 5. Dernière modification le 07 juin 2023 à 10:52.
Mais ça arrive (enfin, pas vide, pipoté)
Votez les 30 juin et 7 juillet, en connaissance de cause. http://www.pointal.net/VotesDeputesRN
[^] # Re: Moi ce qui m’effare
Posté par arnaudus . Évalué à 5.
D'après la page Wikipédia, l'affaire n'est pas allée jusqu'au procès (non-lieu après 9 mois de préventive). Après, un dossier pipeauté, ça n'est pas du tout la même chose qu'un dossier vide. Ce qui reste le plus choquant, c'est l'impunité des auteurs; en théorie, les enquêteurs risquent un procès pénal; la loi prévoit la radiation et des peines de prison pour ce genre de choses (justement, parce que la procédure pénale repose sur les déclaration des enquêteurs, il n'est pas du tout prévu que les enquêteurs puissent mentir ou manipuler les indices). Tiens c'est marrant, je ne suis pas certain que beaucoup de policiers dénoncent le laxisme de la justice dans les poursuites pour faux en écriture publique, par exemple…
[^] # Re: Moi ce qui m’effare
Posté par GG (site web personnel) . Évalué à 7.
Tu penses que c'est agréable 9 mois d'emprisonnement?
Et en dédommagement tu reçois 1 Francs (c'est à dire moins de 20 centimes d'Euros).
Pourquoi bloquer la publicité et les traqueurs : https://greboca.com/Pourquoi-bloquer-la-publicite-et-les-traqueurs.html
[^] # Re: Moi ce qui m’effare
Posté par fearan . Évalué à 8.
y'a l'affaire Tarnac aussi; 10 ans de procédure pour rien.
Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent
[^] # Re: Moi ce qui m’effare
Posté par Chris K. . Évalué à 4. Dernière modification le 06 juin 2023 à 14:37.
Effectivement les conséquences sont très graves.
[^] # Re: Moi ce qui m’effare
Posté par cg . Évalué à 10.
Ce n'est pas de l'incompétence, c'est une opération de communication ! Faire passer la crypto pour du terrorisme, c'est pour aider les lois de surveillance à passer.
Ça doit grincer fort à l'ANSSI…
[^] # Re: Moi ce qui m’effare
Posté par arnaudus . Évalué à 7.
Mouais, je ne sais même pas s'il faut invoquer des objectifs de com. C'est quand même le truc classique pour un enquêteur: c'est légal, mais suspect, de ne pas faciliter les enquêtes. Tu retrouveras exactement le même discours sur le droit à garder le silence, sur le fait de mentir lors d'un interrogatoire, de ne pas dénoncer des complices possibles, etc.
Ce que je trouve un peu navrant, c'est que la quadrature reproche (à raison) aux enquêteurs de monter la sauce sur rien du tout, mais en contrepartie c'est aussi ce qu'ils font. Bien sûr, la situation n'est pas symétrique, on a d'un côté la puissance de l'État avec le monopole de la violence et de la privation de liberté, et de l'autre côté on a une association; ça serait ridicule de les mettre au même niveau. Mais sur beaucoup de points, la réaction semble disproportionnée et un peu ridicule; sur le fond, c'est normal que les rapports d'enquête fassent un état des lieux des moyens de communication, mettent en avant qu'il s'agit de moyens plutôt élaborés et peu répandus, qui expliquent que l'enquête n'avance pas. Personne ne peut être condamné pour ça, c'est un élément de contexte, c'est comme ça pour toutes les enquêtes : Untel est connu pour distribuer des billets de 20€ aux SDF, ça n'est pas illégal, mais c'est suffisamment inhabituel pour figurer dans un rapport d'enquête, c'est une pièce de puzzle pour comprendre la personnalité des suspects.
"Quand on confond un clafoutis et UNE PART de clafoutis, on vient pas la ramener ! "
[^] # Re: Moi ce qui m’effare
Posté par PhRæD . Évalué à 10.
Ben moi, ce qui m’atterre, c’est que si ça ne concerne pas que les suspicions de terrorisme : https://www.20minutes.fr/justice/4029346-20230323-reforme-retraites-nasses-arretes-puis-places-20-heures-garde-vue-trois-manifestants-racontent
Le recul, ou plus exactement l’incapacité d’exercer nos libertés (qui ne semblent être défendables que tant que l’on ne s’en sert pas) apparait au grand jour.
Qu’on l’aime ou pas, JLM fait toujours très attention aux mots qu’il utilise ; cette tribune https://www.youtube.com/watch?v=CU--gVYc-cY est pour moi un signal fort.
S’il se permet ouvertement ce questionnement, c’est que La France a bien « officiellement » franchi la ligne rouge.
« Y a même des gens qui ont l’air vivant, mais ils sont morts depuis longtemps ! »
# Bac dord
Posté par symp . Évalué à 4.
Rg yr ebg13, p'rfg har pbageniragvba bh ha qéyvg ?
[^] # Re: Bac dord
Posté par Papey . Évalué à 2.
Ha pevzr qr unhgr genuvfba fnaf qbhgr !
[^] # Re: Bac dord
Posté par Maclag . Évalué à 4.
Svpurm-zbv gbhg çn F rg neeêgrm-yrf! Ba eéiéyren dh'vyf ninvrag har svpur F whfgr nceèf…
[^] # Re: Bac dord
Posté par fearan . Évalué à 4.
Cu'atyhv ztyj'adsu Pguhyuh E'ylru jtnu'anty sugnta
Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent
[^] # Re: Bac dord
Posté par Yth (Mastodon) . Évalué à 3.
Vä Vä, Fuhoo-Avtthengu !
[^] # Re: Bac dord
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.
gh nf ha ceboyrzr nirp grf r !
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: Bac dord
Posté par Meku (site web personnel) . Évalué à 2.
sdf sdf dsgsdfgsq sqkf ,mqosjd f
[^] # Re: Bac dord
Posté par jseb . Évalué à 6.
Ftagh'n ! Iä Cthulhu !
Discussions en français sur la création de jeux videos : IRC libera / #gamedev-fr
[^] # Re: Bac dord
Posté par Chris K. . Évalué à 3.
Vy l n dhrydhrf naaérf ybef qrf nggndhrf à Cnevf w'ninvf yh dh'vyf znadhnvrag qr pbzcégraprf vagrearf ra ynathr nenor. Yr xyvatba qriennvg êger rapber cyhf rssvpnpr
# Une leçon à tirer
Posté par nico4nicolas . Évalué à 10. Dernière modification le 06 juin 2023 à 12:37.
Une leçon à tirer de ce rapport est le fait que le chiffrement est efficace pour protéger sa vie privée. Un bon argument pour inciter vos proches à utiliser certains des outils cités par la DGSI.
# Un juge d'instruction...
Posté par Psychofox (Mastodon) . Évalué à 10.
…peut-il être cité comme témoin suite à une enquête qu'il a instruite?
Parce que bon ce serait assez marrant de lui demander si il utilise whatsapp ou imessage pour communiquer, si aucun de ses appareils tant personnels que professionneles n'est chiffré, etc, etc, s'il a retiré tous les rideaux de sa maison et taillé la haie pour qu'on puisse voir tout ce qu'il fait depuis la rue ou s'il se cache comme un terroriste.
[^] # Re: Un juge d'instruction...
Posté par antistress (site web personnel) . Évalué à 10.
Une source proche du dossier m'indique qu'il a un verrou à sa porte des toilettes
[^] # Re: Un juge d'instruction...
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à -5. Dernière modification le 06 juin 2023 à 15:27.
Je vais jouer les rabat-joie mais la vous argumentez pour la police, cette dernière sachant (enfin, j'espère pour elle) ouvrir une porte de toilettes quand elle en a besoin (voire même mettre sur écoute la pièce), et elle demande "juste" de pouvoir faire la même chose chez les inculpés.
Note : je ne juge pas le bien ou mal de la demande de la police, j'indique juste où mène vos plaisanteries sur le sujet. C'est peut-être marrant sur le coup à vous croire supérieurs mais en pratique vous affiche comme autant expert qu'eux sur le sujet et donc contre-productif à long terme surtout si cette façon de présenter est reprise ailleurs.
[^] # Re: Un juge d'instruction...
Posté par nico4nicolas . Évalué à 7.
Il me semble qu'ils ne sont pas inculpés mais juste suspects. Pour les suspects, la police peut effectivement procéder à des écoutes ou à des saisies mais, sauf erreur de ma part, il faut une autorisation pour cela. L'autorisation n'est accordée que si la demande se base sur des faits ou des preuves.
Pour garder l'analogie avec le monde physique, ici, la police semble argumenter de la façon suivante : "Avoir une porte de toilettes fermée à clé signifie que cette personne a des choses à cacher/protéger. Nous pensons que les preuves se trouvent derrière cette porte de toilettes. Autorisez-nous à ouvrir cette porte pour trouver les preuves". Ma compréhension est peut être erronée mais j'ai l'impression que la police dit : "Nous ne pouvons pas accéder à X, c'est une preuve que X cache les preuves que nous cherchons". Que X soit physique ou virtuel, cela ne change pas la problématique.
[^] # Re: Un juge d'instruction...
Posté par arnaudus . Évalué à 7. Dernière modification le 07 juin 2023 à 10:41.
Les personnes qui ont fait de la détention préventive ont forcément été mis en examen. Je ne suis pas certain que ça fasse une différence technique en termes de moyens mis à disposition de la police pour une enquête, mais la mise en examen signifie que le juge d'instruction a estimé qu'il existait des indices graves ou concordants. Ça serait donc cohérent d'autoriser des écoutes et des saisies de matériel informatique.
Il est possible de contester une mise en examen si on considère que le dossier est vide, on passe alors au statut de témoin assisté.
C'est visiblement l'interprétation qu'en fait la Quadrature, mais je n'ai pas lu ça dans les citations du dossier. Les enquêteurs disent qu'une partie des échanges étaient réalisés par des communications chiffrées, et ils ont posé des questions pour savoir pourquoi, qui avait installé les logiciels, etc. Et au passage ils expliquent au juge qu'ils n'ont rien, et que la raison pour laquelle ils n'ont rien est qu'ils n'ont pas pu accéder aux communications chiffrées.
Si on assimile le refus de fournir des clés de déchiffrement au droit de se taire ou au principe de non-incrimination, ça ne peut pas servir de preuve pour une condamnation. Par contre, c'est tout à fait normal d'interpréter cette pratique; c'est notamment en routine un des "indices concordants" nécessaires pour une mise en examen. Il faudrait la confirmation d'un professionnel, mais je pense que la Quadrature se plante complètement quand elle prétend que l'utilisation de logiciels de chiffrement inhabituels (qui demandent une démarche spécifique pour leur installation et leur utilisation—se renseigner, lire la doc, etc) n'a pas de valeur d'indice dans une enquête. Quand un enquêteur demande "Pouvez-vous me fournir la clé pour déchiffrer votre disque?—Non—Pourquoi?—Parce que je ne veux pas que la police ait accès à mes données", c'est un indice valide. Ça n'est pas une preuve de culpabilité, c'est juste un indice; il en faut plusieurs pour justifier une mise en examen, mais c'est un élément de l'enquête. C'est la même chose que de ne pas répondre aux questions, de ne pas dénoncer ses sources ou ses complices. On a le droit de le faire, mais les enquêteurs ont le droit d'interpréter ce comportement, et de l'utiliser pour demander au juge les moyens d'aller chercher des preuves plus conséquentes.
C'est évidemment différent au procès, où le parquet doit faire la preuve de la culpabilité (et si l'enquête n'a pas permis d'établir des preuves, alors il y aura un aquittement, mais normalement ça n'arrive pas trop parce qu'aucun procureur n'a envie de se ridiculiser avec un dossier vide).
[^] # Re: Un juge d'instruction...
Posté par nico4nicolas . Évalué à 6.
Merci pour ces explications. En effet, ces personnes sont bien inculpées, je me suis trompé avec une mauvaise connaissance du terme (définition erronée).
J'ai du mal à saisir la différence avec un coffre-fort. Dans ce cas là, rien n'empêche un policier qui aurait des soupçons (même infondés) de demander à ouvrir le coffre-fort de n'importe qui.
Ce qui me dérange, c'est qu'il ne semble pas y avoir d'autres indices et cela qui est très dérangeant. J'ai beaucoup de difficultés à comprendre que le simple refus de protéger des données qui sont privées (et qui peuvent contenir des preuves d'activités illégales) soit suffisant à une mise en examen. Si la police se pointe chez moi et demande à fouiller mon logement (ou un mot de passe pour accéder à mes emails), je leur répondrai que non, je ne veux pas. Est-ce une raison suffisante pour me suspecter de cacher des choses illégales ?
Comme tu l'as écrit dans un autre message, on ne sait sans doute pas tout du dossier. Ma subjectivité me fait croire que c'est plutôt le gros qui s'acharne sur le petit… et que le petit pourrait être n'importe qui.
[^] # Re: Un juge d'instruction...
Posté par arnaudus . Évalué à 6.
Pas de n'importe qui, puisqu'il y a bien une enquête en cours (ce ne sont pas les policiers qui décident arbitrairement sur qui ils vont enquêter, il doit dans ce genre de cas y avoir une plainte du ministère ou un truc de ce genre).
En fait, tu peux imaginer que la police fait une perquisition chez toi, sur autorisation du juge d'instruction. Ils trouvent un coffre fort, et te demande de l'ouvrir. Tu peux répondre "oui" ou "non". Si tu réponds "oui" et qu'il n'y a rien dedans, on passe à la question suivante. Si tu réponds "non", ce qui encore une fois est ton droit, le policier peut trouver ça suspect et vouloir quand même ouvrir le coffre (quitte à le détruire). Si au moment de l'ouverture le coffre était piégé et qu'un système a détruit tout ce qu'il contenait, le rapport d'enquête va mentionner que tu n'as pas voulu ouvrir ton coffre et que tu l'avais équipé d'un système d'autodestruction. Ça ne fait pas de toi un coupable, mais ça fait de toi un suspect.
S'ils perquisitionnent chez toi c'est que tu es déja suspect. Et oui, c'est une raison suffisante pour suspecter que tu caches des choses dans les documents que tu ne veux pas leur fournir, comment peut-il en être autrement? C'est un raisonnement (Bayesien) totalement valide; si A est l'évènement "il y a un fichier pédo-terroriste sur l'ordinateur du suspect", et D est l'évènement "le suspect ne veut pas fournir le mot de passe pour déchiffrer son disque"; tu peux tourner le problème dans tous les sens, mais P(A | D) = P(D | A) P(A) / P(D). Or, P(D | A) est nécessairement > P(D) (même si tu as peu de chances de montrer ton disque, tu aurais encore moins envie de le faire s'il y avait des fichiers compromettants dessus), et donc, P(A | D) > P(A) : en refusant de montrer ton disque, tu as augmenté la suspicion. C'est normal, c'est logique, c'est comme ça que fonctionne la procédure. Le seul qui fait une erreur de raisonnement dans l'histoire, c'est celui qui pense que de garder le silence ou de ne pas fournir son mot de passe ne le rend pas plus suspect (encore une fois, sans que ça indique quoi que ce soit sur la culpabilité : ça va juste inciter le juge à ordonner l'ouverture destructrice du coffre, par exemple, ou la pose de micros).
Oui, mais c'est évident qu'on ne sait pas tout. Alors oui, les enquêtes complètement bidonnées, ça existe; les juges d'instruction qui font des erreurs manifestes aussi, mais je n'ai pas l'offuscation aussi facile que ça. Ce qui me fait tiquer par exemple c'est la détention provisoire; c'est un juge différent du juge d'instruction qui statue.
[^] # Re: Un juge d'instruction...
Posté par fearan . Évalué à 8. Dernière modification le 07 juin 2023 à 15:16.
Ce qui me dérange c'est qu'ils demandent pourquoi ils ont usé de logiciel de chiffrement. pas qu'ils réclament les clés. Est-ce qu'un flic demande pourquoi on met un rideau à nos fenêtre, ou des truc sur les limite de propriété pour bloquer la vue ?
Mes parents se sont déjà fait piquer un vieil ordinateur portable servant de serveur de mail.
Le chiffrement des disque devient la norme pour pas mal de systèmes; y compris chez redmond, l'usage de messagerie chiffrée de bout en bout assez fréquent; on a un peu l'impression de question datant d'il y'a 20 ans, quand seul quelque paranos chiffraient tout.
Mouais, ça c'est a supposer que le contenu du disque ne puisse pas être mal interprété et/ou retenu contre lui; si ses photo de famille l'amène au pied d'un barrage, le flic anti-terrorise l'accusera d'avoir prévu de le faire sauter, et que c'est un repérage. Au vu de la brigade anti terroriste tout est suspect; même s'ils ne trouvaient rien de suspect, ce simple fait révélerai la très grande capacité du prévenu à effacer ses trace.
Tu veux qu'on parle de Tarnac? Un petit fiasco judiciaire. Dès que les 'terroriste' sont d'extrême gauche ça sort le grand jeu, ça fout en détention, ça use de moyens déloyaux pour éplucher le moindre détail de la vie privée des inculpés, jusqu'au plus profond de leur intimité; pour au final rien trouver (à par un recel de CNI volé pour un des accusé; au vu des moyens déployés c'est un vrai fiasco).
Par contre pour rechercher les gars d'extrême droite qui dont pression sur les maires, incendient leur maison, sabotent leur voiture; on ne fait rien.
Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent
[^] # Re: Un juge d'instruction...
Posté par arnaudus . Évalué à 2.
Il n'y a rien qui t'empêche de répondre ça. Tu dis que le chiffrement c'est la norme, en entreprise et de plus en plus chez les particuliers, tu expliques à l'enquêteur que son téléphone est chiffré, que les disques des serveurs de la police sont probablement chiffrés (ou qu'ils devraient l'être), et que tu chiffres par précaution en cas de vol, et pas pour cacher quoi que ce soit à la police.
C'est pareil pour tes réponses quand tu décides de répondre aux questions. Comme tu fais ce que tu veux, tu peux choisir de ne pas répondre aux questions, mais tu le fais en connaissance de cause. C'est peut-être malin d'ailleurs de dire que c'est l'idée de ton avocat. Mais n'empêche que du coup, tu es sûr d'aller au bout de ta garde à vue, et que de toutes manières les enquêteurs vont devoir chercher par eux-mêmes les réponses aux questions auxquelles tu n'as pas répondu, donc perquisition etc.
[^] # Re: Un juge d'instruction...
Posté par Psychofox (Mastodon) . Évalué à 3.
Je crois qu'il faut faire la part des choses entre:
- pour utiliser des outils/ressources chiffrées
- être considéré comme terroriste/criminels utiliser des outils/ressources chiffrées et refuser d'en fournir les moyens à la police si un juge / la loi prévoit qu'ils doivent le déchiffrer pour les besoins de l'enquête
Selon l'article, il s'agit du premier. On est donc dans un cas relativement similaire au verrou d'une porte ou un rideau de fenêtre.
# counter terrorists wins..
Posté par tkr . Évalué à 4.
ungoogled (j'ai plus rien chez eux), chiffrement partout (recommandation cybergouvernementale), je vous rejoins dans notre nouvelle ère cosmique vers un nouvel âge reminiscent!
Fire in the hole!!!
[^] # Re: counter terrorists wins..
Posté par gUI (Mastodon) . Évalué à 9.
Statistiquement tu as tout de même la moitié de tes emails chez eux.
En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.
# N'utilisez pas de systèmes libres
Posté par jihele . Évalué à 3.
Ce serait suspect, votre appareil nous pourrait pas être activé à distance.
https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/06/08/l-activation-a-distance-pour-certaines-enquetes-des-micros-et-cameras-des-appareils-connectes-passe-le-cap-du-senat_6176655_3224.html
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