Déjà, l'article donne 5 pays, c'est pas vraiment "partout dans le monde", sauf à vouloir faire un titre pour faire cliquer (mais bon, je suppose que ça fait parti du jeu pour Next Inpact).
Pour Israël, la géolocalisation d'un portable, ça se faisait très bien avant la pandémie, et sans impliquer une technologie pour la lutte contre la pandémie. Dire que les technologies sont détournés, c'est à ce niveau presque un discours d'antivax.
Savoir si quelqu'un a été à une manif, ça se fait via la géolocalisation. Envoyer des SMS ciblés, ça se fait via les systèmes d'alertes (mais curieusement, ça fait moins vendre de dire "les services secrets israéliens utilisent les technologies de luttes contre les catastrophes naturelles").
Il faut bien voir qu'Israel a un service militaire obligatoire de 2 ans, a des services secrets assez connus pour être performant (les blagues sur le mossad), posséde une industrie de cybersécurité conséquente (Checkpoint est l'exemple le plus connu), l'université Ben Gurion de Tel Aviv fait regulierement parler d'elle dans le domaine des écoutes (genre ce papier).
Donc y a pas eu besoin de technologie pour lutter contre la pandémie pour envoyer des SMS.
Pour la Chine avait mis en place des applications (credit social, etc) avant la pandémie, donc c'est dans l'ordre des choses, et ça va surprendre personne (et surtout, ça serait arriver sans pandémie).
L'article dit que l'inde utilise la reconnaissance faciale depuis 2014, donc pareil, c'est plus la lutte contre la pandémie qui détourne les technologies plus que l'inverse.
La partie sur l'Australie et les US, d'un coté, c'est les services secrets (qui aurait pu avoir les mêmes infos via les téléphones), de l'autre, c'est des discussions qui n'ont aboutit à rien (et pareil, y a largement de quoi faire via les téléphones normaux). Que le gouvernement US passe par presta qui fournit des consultants en recherche de données pour rechercher des données, ça devrait pas vraiment être une nouvelle. C'est une nouvelle parce qu'une autre branche du gouvernement US (eg, la CIA, la NSA) passe par la même boite, mais visiblement, personne a l'AFP ne sait vraiment comment marche les consultants.
L'article de l'AFP a un encart qui liste aussi d'autres pays, comme l'Indonesie qui n'a pas sécurisé les données (données que l'état avait de toute façon comme les passeports, le lien avec la pandémie est assez ténu), la Russie qui demande des selfies, l'exemple de la Colombie parle des manifs durant la pandémie (et en rien des technologies de lutte contre la pandémie), l'exemple de la France montre juste qu'on sait pas gérer un projet, et l'exemple d'une municipalité au Mexique n'a qu'un vague rapport avec la pandémie.
Sur les 9 exemples, y a vaguement que la Corée du sud et Singapour qui me paraissent vraiment un détournement. Et Singapour a annoncé la couleur au départ.
Donc bon, le titre est éditorialisé pour faire peur, et il suffit de voir les commentaires sur Next INPact pour voir le résultat.
En effet. Pour ma défense, il était trop tôt durant la nuit.
Et ce qui me dérange, c'est quand même la non contextualisation des dérives. La Chine et la Russie sont des gouvernements autoritaires. La Colombie (à l'époque, en 2021) était sous une présidence d’extrême droite (Ivan Duque), la droite est au pouvoir en Israël (et est un état assez militariste), le pouvoir au Pakistan est nationaliste et conservateur, et le BJP, le partie au pouvoir en Inde, est d’extrême droite.
On pourrait voir un motif récurrent, mais mettre ça en avant directement n'est pas le choix qui a été fait.
# 🤫
Posté par Gil Cot ✔ (site web personnel, Mastodon) . Évalué à -2.
(…)
“It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume
# Next INpact, toujours à la pointe du journalisme de qualité...
Posté par Misc (site web personnel) . Évalué à 10.
Ça m'a l'air foireux.
Déjà, l'article donne 5 pays, c'est pas vraiment "partout dans le monde", sauf à vouloir faire un titre pour faire cliquer (mais bon, je suppose que ça fait parti du jeu pour Next Inpact).
Pour Israël, la géolocalisation d'un portable, ça se faisait très bien avant la pandémie, et sans impliquer une technologie pour la lutte contre la pandémie. Dire que les technologies sont détournés, c'est à ce niveau presque un discours d'antivax.
Savoir si quelqu'un a été à une manif, ça se fait via la géolocalisation. Envoyer des SMS ciblés, ça se fait via les systèmes d'alertes (mais curieusement, ça fait moins vendre de dire "les services secrets israéliens utilisent les technologies de luttes contre les catastrophes naturelles").
Il faut bien voir qu'Israel a un service militaire obligatoire de 2 ans, a des services secrets assez connus pour être performant (les blagues sur le mossad), posséde une industrie de cybersécurité conséquente (Checkpoint est l'exemple le plus connu), l'université Ben Gurion de Tel Aviv fait regulierement parler d'elle dans le domaine des écoutes (genre ce papier).
Donc y a pas eu besoin de technologie pour lutter contre la pandémie pour envoyer des SMS.
Pour la Chine avait mis en place des applications (credit social, etc) avant la pandémie, donc c'est dans l'ordre des choses, et ça va surprendre personne (et surtout, ça serait arriver sans pandémie).
L'article dit que l'inde utilise la reconnaissance faciale depuis 2014, donc pareil, c'est plus la lutte contre la pandémie qui détourne les technologies plus que l'inverse.
La partie sur l'Australie et les US, d'un coté, c'est les services secrets (qui aurait pu avoir les mêmes infos via les téléphones), de l'autre, c'est des discussions qui n'ont aboutit à rien (et pareil, y a largement de quoi faire via les téléphones normaux). Que le gouvernement US passe par presta qui fournit des consultants en recherche de données pour rechercher des données, ça devrait pas vraiment être une nouvelle. C'est une nouvelle parce qu'une autre branche du gouvernement US (eg, la CIA, la NSA) passe par la même boite, mais visiblement, personne a l'AFP ne sait vraiment comment marche les consultants.
L'article de l'AFP a un encart qui liste aussi d'autres pays, comme l'Indonesie qui n'a pas sécurisé les données (données que l'état avait de toute façon comme les passeports, le lien avec la pandémie est assez ténu), la Russie qui demande des selfies, l'exemple de la Colombie parle des manifs durant la pandémie (et en rien des technologies de lutte contre la pandémie), l'exemple de la France montre juste qu'on sait pas gérer un projet, et l'exemple d'une municipalité au Mexique n'a qu'un vague rapport avec la pandémie.
Sur les 9 exemples, y a vaguement que la Corée du sud et Singapour qui me paraissent vraiment un détournement. Et Singapour a annoncé la couleur au départ.
Donc bon, le titre est éditorialisé pour faire peur, et il suffit de voir les commentaires sur Next INPact pour voir le résultat.
[^] # Commentaire supprimé
Posté par Anonyme . Évalué à 4.
Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.
[^] # Re: Next INpact, toujours à la pointe du journalisme de qualité...
Posté par Misc (site web personnel) . Évalué à 3.
En effet. Pour ma défense, il était trop tôt durant la nuit.
Et ce qui me dérange, c'est quand même la non contextualisation des dérives. La Chine et la Russie sont des gouvernements autoritaires. La Colombie (à l'époque, en 2021) était sous une présidence d’extrême droite (Ivan Duque), la droite est au pouvoir en Israël (et est un état assez militariste), le pouvoir au Pakistan est nationaliste et conservateur, et le BJP, le partie au pouvoir en Inde, est d’extrême droite.
On pourrait voir un motif récurrent, mais mettre ça en avant directement n'est pas le choix qui a été fait.
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