Hommage Ă  Frances Allen

92
19
août
2020
Science

Frances Allen est la premiĂšre informaticienne Ă  avoir reçu en 2006, la plus haute rĂ©compense en informatique, le prix Turing, pour ses travaux sur l’optimisation des compilateurs. Elle vient de dĂ©cĂ©der, le jour de son anniversaire, Ă  88 ans. Frances Allen a conçu et Ă©crit des compilateurs indĂ©pendants des machines et des langages rendant ainsi possible la crĂ©ation des compilateurs optimisĂ©s modernes. Le secteur entier de l’informatique lui doit Ă©normĂ©ment.

Toute sa longue carriĂšre, 45 ans, s’est exclusivement dĂ©roulĂ©e chez IBM ou elle est entrĂ©e le 15 juillet 1957 pour prendre sa retraite en 2002. Avec elle, c’est un pan important de l’histoire de l’informatique qui disparaĂźt.

PlutĂŽt qu’une banale nĂ©crologie qui va, forcĂ©ment, faire un peu plagiat, la forme d’une interview imaginaire, donne l’occasion d’aborder l’histoire de l’informatique et des thĂšmes qui lui Ă©taient chers, principalement la place des femmes en informatique, sujet qu’elle a abondamment abordĂ© dans un discours aprĂšs la remise de son prix Turing.

Sommaire

Avant IBM

Quel Ă©tait votre environnement familial ?

Je suis nĂ©e le 4 aoĂ»t 1932 Ă  Peru dans l’État de New York et j’ai grandi dans la ferme de mon pĂšre qui Ă©tait agriculteur, ma mĂšre Ă©tait institutrice. Je suis l’ainĂ©e de six enfants, deux filles et quatre garçons. L’un de mes frĂšres a repris la ferme qui est toujours dans la famille. Je suis la seule de la famille Ă  m’ĂȘtre tournĂ©e vers le domaine scientifique et technique.

La ferme n’avait ni eau courante, ni Ă©lectricitĂ©, mais ce n’était pas si rare Ă  l’époque.

Aviez‑vous une prĂ©disposition pour les matiĂšres scientifiques ?

PrĂ©disposition, je ne sais pas, mais j’ai toujours aimĂ© les matiĂšres scientifiques et les maths. Bien que je pense que mon tout premier intĂ©rĂȘt a Ă©tĂ© la langue et l’écriture.

Quelles Ă©tudes avez‑vous faites ?

Je me suis orientĂ©e vers les mathĂ©matiques. Tout d’abord Ă  l’universitĂ© d’Albany, dont je suis sortie diplĂŽmĂ©e en 1954. J’ai ensuite obtenu, en 1957, un master en sciences. Mais, entre les deux, j’ai commencĂ© Ă  enseigner les mathĂ©matiques dans ma ville natale, à Peru.

Pourquoi avez‑vous arrĂȘtĂ© l’enseignement ? Cela ne vous plaisait pas ?

Oh si, beaucoup. J’ai adorĂ© enseigner et pas uniquement les maths. D’ailleurs, par la suite, au cours de ma carriĂšre chez IBM j’ai pris des annĂ©es sabbatiques : en 1970-1971 d’abord, en 1977 ensuite, pour enseigner en tant qu’adjunct professor1 Ă  l’universitĂ© de New York puis Ă  celle de Stanford.

Le problĂšme, c’est qu’il fallait un master en sciences, que je n’avais pas, pour ĂȘtre titularisĂ©e. Donc je devais poursuivre mes Ă©tudes. J’ai enseignĂ© deux ans, puis je suis allĂ©e parfaire mes Ă©tudes Ă  l’universitĂ© du Michigan. C’était l’une des premiĂšres qui enseignait l’informatique, et j’ai donc aussi suivi les cours dans cette matiĂšre et j’ai eu mon master, c’était en 1957.

Il se trouve qu’à l’époque IBM recrutait des gens sur les campus. Il avait mĂȘme fait une brochure « My Fair Lady » invitant les femmes Ă  les rejoindre, je ne me souviens pas avoir vu passer ce document, mais il est fort probable que j’ai Ă©tĂ© recrutĂ©e dans le cadre de cette campagne. C’était une Ă©poque de forte extension pour IBM et il avait besoin de beaucoup de monde.

J’ai passĂ© un entretien, et j’ai Ă©tĂ© embauchĂ©e. J’ai commencĂ© Ă  travailler chez IBM le 15 juillet 1957. Au dĂ©part, j’avais l’intention de n’y rester que le temps de rembourser les emprunts que j’avais contractĂ©s pour mes Ă©tudes, puis de reprendre l’enseignement. J’y suis restĂ©e, tout le reste de ma carriĂšre professionnelle, 1957-2002, 45 ans.

Les dĂ©buts chez IBM, un peu d’histoire de l’informatique

Comment avez‑vous commencĂ© chez IBM ?

J’ai commencĂ© comme professeur !

Une toute nouvelle version du langage Fortran venait de sortir, en avril 1957. L’idĂ©e Ă©tait que les Ă©quipes de recherche scientifique laissent tomber le langage assembleur et migrent vers le nouveau Fortran, et, comme j’avais enseignĂ©, on m’a demandĂ© de leur apprendre le langage.

Le Fortran est un langage fabuleux. C’est un langage tout Ă  fait performant pour programmer, et, notamment, pour faciliter et rendre plus efficace la programmation informatique elle‑mĂȘme. Mais, il a Ă©tĂ© difficile d’arriver Ă  en convaincre les chercheurs, qui, dans l’ensemble, n’étaient pas enchantĂ©s d’apprendre ce langage. Cela a changĂ© par la suite et il est encore largement utilisĂ© chez les scientifiques.

Sur quel ordinateur travailliez‑vous Ă  votre arrivĂ©e ?

Le tout premier ordinateur que j’ai utilisĂ© Ă©tait l’IBM 650, qui a Ă©tĂ© commercialisĂ© de 1954 à 1962. Il avait une mĂ©moire Ă  tambour rotatif pour stocker les donnĂ©es et les instructions. C’était une grosse machine encombrante et lourde qui avait une capacitĂ© de 1 000 Ă  2 000 mots. Un mot Ă©tant, Ă  l’époque une donnĂ©e de mesure constituĂ©e de dix chiffres et d’un signe algĂ©brique2. Il Ă©tait composĂ© de deux gros blocs sur roues de mĂȘme taille (Ă  peu prĂšs de la hauteur et de la longueur d’un homme ou d’une femme de taille moyenne), l’alimentation et la console. Celle‑ci sans Ă©cran ni clavier d’aucune sorte, mais avec un plateau sur lequel on posait les manuels dont on avait besoin pour utiliser la machine. On manipulait les boutons du panneau de la console pour travailler. Il y avait un troisiĂšme bloc moins haut pour la lecture des cartes perforĂ©es. L’ensemble formait l’ordinateur au complet.

Comment se faisait l’écriture d’un programme à l’époque ?

On utilisait des feuilles de codage. C’était du papier imprimĂ© de lignes, chaque ligne Ă©tant convertie en carte perforĂ©e, rangĂ©e ensuite trĂšs soigneusement dans des boĂźtes avec les autres cartes composant l’ensemble du programme. La longueur des lignes dĂ©pendait du programme, par exemple pour le Fortran elles Ă©taient de 72 caractĂšres maximum.

Une fois le programme Ă©crit sur le papier, on donnait les feuilles Ă  des opĂ©ratrices spĂ©cialisĂ©es, c’était un secteur trĂšs fĂ©minisĂ©, qui perforaient les cartes. Les cartes Ă©taient vĂ©rifiĂ©es par d’autres opĂ©ratrices. On entrait ensuite le programme dans le lecteur de carte, et on utilisait la console pour travailler avec l’ordinateur.

Les cartes perforĂ©es ont Ă©tĂ© utilisĂ©es jusqu’aux dĂ©buts des annĂ©es 1980. Juste avant que les ordinateurs personnels (PC), ne commencent Ă  envahir tous les bureaux. En fait, la carte perforĂ©e, en elle‑mĂȘme, n’est pas une invention liĂ©e Ă  l’informatique. Il me semble que la premiĂšre fois que l’on a utilisĂ© une carte perforĂ©e pour automatiser une tĂąche c’était au dĂ©but du 18e siĂšcle, avec l’invention du mĂ©tier Ă  tisser Jacquard qui utilisait ce genre de carte pour former les motifs des tissus.

AprĂšs l’enseignement du Fortran sur quel programme avez‑vous travaillé ?

En 1959, j’ai Ă©tĂ© affectĂ©e au projet Harvest (en). C’était une commande de la NSA (United States National Security Agency). Je travaillais sur un langage de programmation appelĂ© Alpha. C’était, dĂ©jĂ , un langage de haut niveau.

Le travail sur la compilation

Vous ĂȘtes connue comme une des pionniĂšres de la compilation. Comment ĂȘtes‑vous tombĂ©e dedans ?

Alors, la vraie pionniĂšre, celle qui a vraiment conçu le premier compilateur, c’était Grace Hopper, en 1951. Elle est aussi Ă  l’origine du COBOL. Elle dĂ©fendait l’idĂ©e d’un langage plus prĂšs du langage humain. Elle a commencĂ© Ă  travailler chez IBM la mĂȘme annĂ©e que moi, en 1957.

Pour en revenir Ă  la question, je travaillais en mĂȘme temps pour le projet Harvest et pour le projet Stretch. On a appelĂ© cela le programme MAD (Monitored Automatic Debugging)3. Ce que j’avais Ă  faire, c’était d’étudier le programme d’assemblage pour en modifier le format et, par contrecoup, de me familiariser avec son fonctionnement. Au bout du compte, je l’ai entiĂšrement modifiĂ©. C’était un programme qui avait Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© par Roy Nutt (en) avec qui j’avais gardĂ© des contacts jusqu’à la fin.

L’ordinateur Stretch Ă©tait une machine un peu plus « compacte » que l’IBM 650 et sa console Ă©tait plus grande. L’idĂ©e Ă©tait de faire une machine extraordinaire aux performances informatiques extraordinaires, donc avec un compilateur extraordinaire. J’ai fait partie de l’équipe qui travaillait sur la compilation.

Et c’est comme ça que j’ai fait mes premiers pas en compilation.

Comment dĂ©finiriez‑vous le travail d’un compilateur ?

Je pense qu’un compilateur est une application qui fait le lien entre la personne qui utilise l’application, par exemple pour obtenir des prĂ©dictions mĂ©tĂ©orologiques, et la machine de façon Ă  obtenir la bonne rĂ©ponse (cela, gĂ©nĂ©ralement en utilisant un langage de haut niveau, le Fortran par exemple) tout en utilisant au mieux les ressources de la machine. C’est lĂ  que rĂ©side l’optimisation. On pourrait se contenter de mettre en correspondance les diffĂ©rents Ă©lĂ©ments et ne pas utiliser les registres et beaucoup d’autres unitĂ©s de calcul, mais ce ne serait pas aussi efficace. L’optimisation consiste donc Ă  tirer parti des ressources de la machine et Ă  trĂšs, trĂšs bien la connaĂźtre. Il faut donc combler cette lacune pour que l’utilisateur n’ait pas Ă  tout connaĂźtre lui‑mĂȘme.4

Vous avez rĂ©ussi Ă  imposer un langage de haut niveau pour les programmes de compilation est‑ce que cela a Ă©tĂ© facile ?

Houla, non. Au dĂ©but, tout le monde Ă©tait trĂšs dubitatif sur les capacitĂ©s d’un langage de haut niveau comme le Fortran Ă  Ă©crire des programmes de compilation. En fait, on pensait gĂ©nĂ©ralement qu’un langage de haut niveau ne pouvait pas Ă©crire du bon code.

Finalement, j’ai rĂ©ussi Ă  montrer que c’était faux avec Fortran. En fait, je crois bien que personne ne pensait que je serais capable de le faire.

Aujourd’hui que diriez‑vous des compilateurs ?5

Il y a encore beaucoup de discussions actuelles sur « l’importance de l’optimisation des machines puisqu’elles sont devenues trĂšs rapides ». Je ne suis absolument pas d’accord avec ce point de vue. Je pense qu’actuellement nous nous trompons de problĂšmes : nous nous concentrons toujours sur la rĂ©solution de certains des mĂȘmes problĂšmes sur lesquels nous travaillions Ă  l’époque. Et les goulots d’étranglement causĂ©s par lesdits problĂšmes se sont dĂ©portĂ©s vers la mĂ©moire et dĂ©placent les donnĂ©es pour qu’elles soient prĂȘtes au moment du calcul. Mais, de la sorte, nous ne faisons pas du tout un bon travail avec les compilateurs.

Nous sommes arrivés à un tournant en informatique avec des changements à venir.

Je pense que nous sommes arrivĂ©s dans le creux de la vague pour les compilateurs. Tous les secteurs ont des hauts et des bas. En gĂ©nĂ©ral, les hauts interviennent lorsque l’on a fait une belle percĂ©e ou que l’on modifie les problĂšmes sur lesquels on travaille ou la vision qu’on en a. Et je pense qu’il ne fait aucun doute que nous avons besoin d’un grand changement maintenant.6

Les femmes dans l’informatique

On voit souvent des femmes sur les photos de centres informatiques des annĂ©es 1950 – 1960, est‑ce que cela correspondait Ă  la rĂ©alité ?

Oui, quand je suis entrĂ©e chez IBM, ainsi que je l’ai dĂ©jĂ  dit, la firme avait une politique de recrutement ciblĂ©e sur les femmes. J’étais donc loin d’ĂȘtre la seule. Dans l’équipe du projet Stretch, par exemple, il y avait beaucoup de femmes. Sur les quatre cadres qui pilotaient le projet au niveau du compilateur, trois Ă©taient des femmes.

Mais, de mon point de vue, l’informatique n’existait pas encore. C’était une Ă©poque pré‑informatique et nous travaillions sur des machines plutĂŽt primitives.

Quand les femmes ont‑elles commencĂ© Ă  disparaĂźtre du secteur ?

Je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite, mais peut‑ĂȘtre dĂšs la fin des annĂ©es 1960. Il n’y avait pas de femme par exemple dans le projet IBM 360.

Dans la pĂ©riode qui a suivi, j’ai donc accompli deux annĂ©es sabbatiques en tant que professeur Ă  l’universitĂ© de New York et Ă  Standford. J’ai embauchĂ© beaucoup de jeunes, et pendant dix ou quinze ans nous avons surtout beaucoup Ă©crit sur les technologies de compilation. AprĂšs cette pĂ©riode, au dĂ©but des annĂ©es 1980, je me suis aperçue que toutes ces femmes avaient disparu !

À quoi attribuez‑vous ce changement ?

Il m’a fallu beaucoup de temps pour le comprendre. Mais je pense que l’une des raisons est que, dans la pĂ©riode pré‑informatique, donc Ă  peu prĂšs jusqu’au dĂ©but de la dĂ©cennie 1960, on recrutait des personnes brillantes, enthousiastes et qui avaient de bonnes notes, mais pas sur la base de diplĂŽmes prĂ©cis.

Vers le milieu des annĂ©es 1960, l’informatique est devenue une science Ă  part entiĂšre, et avec cela des prĂ©requis en matiĂšre professionnelle et donc des formations spĂ©cifiques. Et les Ă©coles d’ingĂ©nieurs s’en sont emparĂ©es ; elles Ă©taient, à l’époque, presque essentiellement masculines. Et donc, au dĂ©but des annĂ©es 1970, il y a eu ce changement crucial qui a fait quasiment disparaĂźtre les femmes de l’informatique.

Vous ĂȘtes impliquĂ©e dans le projet Anita Borg, comment cela s’est‑il fait ?

Anita a Ă©tĂ© une de mes Ă©tudiantes en compilation Ă  New York, et nous sommes restĂ©es en contact aprĂšs ses Ă©tudes. Un soir que j’étais restĂ©e Ă  travailler tard, j’étais d’humeur plutĂŽt morose, un coup de fil d’Anita. Elle me demande « que penses‑tu de 50/50 en 2020 ? ». Sur le moment, j’ai rĂ©pondu que ce n’était pas possible.

Mais, aprĂšs j’ai commencĂ© Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  ce projet, et je me suis dit que, oui, pourquoi pas. Alors je l’ai rappelĂ©e pour le lui dire. Et Anita a lancĂ© le projet. En 2003, aprĂšs son dĂ©cĂšs, l’institut qu’elle avait fondĂ© pour promouvoir les femmes dans les divers domaines de la technologie, a Ă©tĂ© rebaptisĂ© Institut Anita Borg Ă  sa mĂ©moire.

Je pense qu’il est important que les femmes, ainsi que les diverses minoritĂ©s, soient aussi prĂ©sentes en informatique, Ă  tous les niveaux. Et je pense que cet objectif d’une paritĂ© est atteignable.

Ressources complémentaires

Pour rĂ©diger cette dĂ©pĂȘche, qui a nĂ©cessitĂ© pas moins de quatre litres de thĂ© vert, outre les liens in‑texte et ceux indiquĂ©s dans les liens, j’ai lu, regardĂ©, Ă©coutĂ© ou feuilletĂ© les ressources suivantes.

TĂ©moignages oraux

En 2001, France Allen a Ă©tĂ© interrogĂ©e par Janet Abbate pour le centre historique l’IEEE, cette interview (en) qui m’a beaucoup servi est trĂšs souvent citĂ©e dans les biographies de l’informaticienne.

Fran Allen, 2006 recipient of the ACM Turing Award, vidĂ©o YouTube sous‑titrĂ©e en anglais d’un discours dans lequel elle dit ce que reprĂ©sente pour elle le fait d’avoir reçu ce prix. Cette vidĂ©o m’a Ă©galement beaucoup servi. DurĂ©e : 52 minutes.

Intervention de Frances Allen en 2006, Association for Computing Machinery (vidéo en anglais). Durée : une heure.

Prix Turing

Notice Wikipédia.

La notice du site du prix Turing sur Frances Allenen.

Le PDF First Woman to Receive ACM Turing Award, sur la délivrance du prix Turing à Frances Allen, document en anglais.

Et une, et deux, et trois femmes Prix Turing !

PrĂ©histoire de l’informatique

Les cartes perforées.

Programming with Punched Cards - Columbia University, document PDF en anglais qui raconte comment on programmait avec des cartes perforées, trÚs intéressant.

Le manuel de l’IBM 650, un document PDF en anglais. Il y a une foultitude de PDF Ă  tĂ©lĂ©charger, incluant un manuel de Fortran. Dans le cadre de cette dĂ©pĂȘche, je me suis contentĂ©e de jeter un coup d’Ɠil sur le premier manuel (installation), le manuel d’instruction et celui d’utilisation des cartes perforĂ©es.

Langages

Notice Wikipédia sur le Fortran.

Si les notions de langage de bas ou de haut niveau ne vous sont pas familiĂšres (elles ne l’étaient pas en ce qui me concerne jusqu’à prĂ©sent), je vous suggĂšre la lecture des pages consacrĂ©es Ă  ces notions par WikipĂ©dia. NĂ©anmoins, dans leur nom, « niveau » fait rĂ©fĂ©rence au niveau d’abstraction. Les langages de programmation de haut niveau Ă©tant plus proches du langage naturel que ceux de bas niveau, et ils sont portables d’une machine Ă  une autre (abstraction). Ils sont plus utilisĂ©s que les langages de bas niveau (les idĂ©es de Grace Hopper et de Frances Allen ont fini par l’emporter) :

Musées

Frances Allen, dans son entretien avec Janet Abbate Ă©voque le MusĂ©e de l’histoire de l’ordinateur, amĂ©ricain : le Computer History Museum (lien en anglais).

Pour les Franciliens ou celles et ceux qui viennent Ă  Paris je suggĂšre fortement le MusĂ©e des arts et mĂ©tiers. C’est un musĂ©e absolument fabuleux dans un trĂšs beau cadre qui vaut vraiment la peine d’ĂȘtre visitĂ©. Vous y ferez la connaissance du robot HILARE, vous pourrez passer dans un ordinateur Cray (essayez de faire ça avec un ordinateur portable
).

Les femmes et l’informatique

Parce que c’est un sujet dans lequel Frances Allen s’est beaucoup impliquĂ©e, j’en ai profitĂ© pour voir ce qui se passait en France. Pour les 50‑50 en 2020, on verra dans l’article de Challenges, datant de 2018 que c’était loin d’ĂȘtre gagnĂ©. En 2007, et aux États‑Unis, Frances Allen Ă©tait, quant Ă  elle, optimiste.

Pourquoi il n’y a pas assez de femmes ingĂ©nieures en France

J’ai aussi lu ces quelques journaux et dĂ©pĂȘches linuxfriennes, de 2008 à 2019. À vous de voir, Ă  la lecture des commentaires notamment (certains m’ont bien fait rire, d’autres
 moins) si la situation a évolué :


  1. En français, l’équivalent serait « professeur contractuel », un enseignant dont le poste fait l’objet d’un contrat ponctuel et renouvelĂ© au coup par coup. Aux États-Unis, ce type d’enseignant est souvent moins payĂ© que les titulaires et ils ne bĂ©nĂ©ficient pas des avantages sociaux tels qu’assurance maladie. https://en.wikipedia.org/wiki/Adjunct_professor ↩

  2. DĂ©finition du manuel de l’IBM 605 : « a word consists of ten digits and an algebraic sign. » ↩

  3. Programme de dĂ©bogage automatique, et, Ă©videmment MAD, en anglais, signifie « fou ». ↩

  4. Traduction du paragraphe (en) de l’entretien que Frances Allen a donnĂ© le 2 aoĂ»t 2001 Ă  Janet Abate et oĂč elle donne sa dĂ©finition de la compilation. ↩

  5. Les deux paragraphes en italiques suivants sont une adaptation de l’entretien de Frances Allen avec Janet Abate. Dans l’entretien, ces deux paragraphes sont suivis de « rires ». ↩

  6. En 2007, lors de son discours sur son prix Turing, Frances Allen disait en substance la mĂȘme chose sur les compilateurs. ↩

Aller plus loin

  • # Une analyse clef Allen?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    Est-ce que cette histoire de diplÎme est vérifié ou est-ce juste qu'elle l'avait mauvaise Allen?

    Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

    • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 9. DerniĂšre modification le 19 aoĂ»t 2020 Ă  09:35.

      Je sais bien que c’est un troll pas trĂšs fin pour sortir un jeu de mot Ă©culĂ©, mais bon.
      Frances Allen dit qu’elle s’en est ouverte auprĂšs de ses pairs dans d’autres branches de l’informatique qui en avaient fait dĂ©duit la mĂȘme chose. Rappelons, pour la France que, par exemple, l’école Polytechnique n’a Ă©tĂ© ouverte aux femmes qu’en 1972 !

      « Tak ne veut pas quÊŒon pense Ă  lui, il veut quÊŒon pense », Terry Pratchett, DĂ©raillĂ©.

      • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10. DerniĂšre modification le 19 aoĂ»t 2020 Ă  14:24.

        Beaucoup d'Ă©tudes Ă©taient refusĂ©es aux femmes, il n'y a encore pas si longtemps (des gĂ©nĂ©rations de nos parents globalement), et pas que dans l'informatique. Ma tante Ă©tait aux Beaux Arts et quand elle a voulu se spĂ©cialiser vers des choses telles que le vitrail, cela lui a Ă©tĂ© refusĂ© par la direction de l'Ă©cole car le vitrail Ă©tait un travail d'homme, on doit parfois porter des choses lourdes, etc. On lui conseillait plutĂŽt des "mĂ©tiers artistiques pour les femmes", tels que la broderie. Bon au final, elle a pu se diriger vers la peinture (ce qui n'Ă©tait quand mĂȘme pas un mĂ©tier qu'on conseillait aux femmes, si j'ai bien compris, mais la direction faisait moins d'opposition forte).

        Ensuite il y a sĂ»rement des approximations dans le dĂ©tail de cette histoire dĂ» Ă  ce que je ne l'ai pas vĂ©cue moi-mĂȘme, juste entendue raconter. Mais l'idĂ©e est lĂ . Il y avait des mĂ©tiers qu'on rĂ©servait aux hommes, il n'y a encore pas si longtemps, et Ă  l'Ă©poque, ce n'Ă©tait mĂȘme pas juste une constatation/dĂ©duction qu'il y avait peu de femme (donc on peut douter les critĂšres d'admissibilitĂ© sans avoir pour autant de preuve), ni une histoire d'ambiance masculine oĂč une femme se sentirait exclue
 Apparemment, Ă  l'Ă©poque dans certaines filiĂšres, un directeur d'Ă©cole pouvait potentiellement vous refuser l'accĂšs Ă  une filiĂšre en fonction de votre sexe et vous le dire en face (de nos jours, ce serait bien sĂ»r impensable, pas le fait de refuser pour une telle raison, le sexisme existe malheureusement toujours, mais le fait de le dire).

        Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

        • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          Cette spécialisation était désavantageuse pour les deux sexes:

          Toc toc.

          - Bonjour, je voudrais devenir médecin.
          - non désolé Madame, c'est un métier d'homme, vous ne voulez pas faire infirmiÚre plutÎt?

          Toc toc.

          - Bonjour, je voudrais devenir infirmier.
          - non désolé Monsieur, c'est un métier de femme. Et puis les allemands attaquent, on a besoin de vous sur le front.

          Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

          • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

            • Bonjour, je voudrais devenir mĂ©decin.
            • non dĂ©solĂ© Madame [
]
            • Bonjour, je voudrais devenir infirmier.
            • non dĂ©solĂ© Monsieur [
]

            Oui enfin dans ton exemple, on voit quand mĂȘme bien le problĂšme. Dans la plupart des cas, on va "donner" aux hommes les mĂ©tiers qui ont la meilleure image et aux femmes le reste. Ainsi les hommes seront les mĂ©decins, cette voie hautement distinguĂ©e et extrĂȘmement bien rĂ©munĂ©rĂ©e, et les femmes seront infirmiĂšres (ou assimilĂ©, aide-soignante, sage-femme, etc.) qui sont plus vus comme des "aides" au mĂ©tier principal de mĂ©decin.
            Je parle bien d'image dans notre société, pas de nécessité ou de valeur, on est d'accord!

            De mĂȘme, dans les mĂ©tiers crĂ©atifs, ceux typiquement assimilĂ©s aux femmes, tel que couture ou broderie sont Ă  peine vus comme un art/artisanat justement dans l'imagerie populaire.

            D'aprĂšs ce que j'ai lu sur pourquoi il y avait beaucoup de femmes dans les dĂ©buts de l'informatique, ce serait qu'Ă  l'Ă©poque on ne voyait pas cela bien diffĂ©rent du travail de secrĂ©taire. C'Ă©tait quelqu'un qui manipulait des chiffres ou des machines pour aider ceux qui Ă©taient Ă  la tĂȘte de la structure. Donc bah justement on cherchait les secrĂ©taires (des femmes quasi sĂ»r Ă  cette Ă©poque) pour remplir ces emplois.
            Puis plus l'informatique s'est démocratisée, plus on s'est rendu compte que c'était hautement technique, donc les salaires montaient, et mieux c'était vu. Au point que de nos jours, un travail de développeur, c'est un travail cadre quasi par défaut d'ailleurs. Et donc quand l'image du travail a changé, c'est aussi là vraisemblablement qu'on a commencé à donner ce travail à des hommes plutÎt que des femmes.

            Donc ton exemple est trÚs pertinent et montre bien le biais qui a existé.

            Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

            • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

              Tu es passĂ© Ă  cĂŽtĂ© d'un dĂ©tail de mon exemple. Les sociĂ©tĂ©s patriarcales offrent souvent un privilĂšge bien embĂȘtant pour les hommes: la guerre.

              Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

              • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 9. DerniĂšre modification le 20 aoĂ»t 2020 Ă  11:19.

                C'est pas une question de compter les points et de comparer. C'est une question de choix et libertĂ©s. Typiquement si on est Ă©gal, alors on doit nous donner les mĂȘmes choix, droits, obligations et avantages.

                Le coup du "nous on doit aller Ă  la guerre", on le retrouve aussi (mais en version "tous les jours") dans le "attends toi t'as la belle vie, tu restes Ă  la maison et tu fous rien (sauf le mĂ©nage, t'occuper des gosses, les courses, la cuisine
 rien quoi! 🙄) alors que moi je dois trimer toute la journĂ©e dans un boulot que je dĂ©teste, pour subvenir aux besoins du foyer". Ou en version plus courte et tout aussi insultant "c'est moi qui ramĂšne l'argent Ă  la maison" (sous-entendu "toi t'es juste une parasite qui se nourrit de mes efforts"?).

                Le problÚme, c'est déjà encore une fois l'image qu'on en a dans notre société (l'homme, c'est celui qui donne du sien, il va à la guerre, il va au boulot, et c'est celui qui fait vivre la famille grùce à l'argent; alors que la femme, ben elle est juste là pour aider l'homme encore une fois, voire elle profite de lui) mais aussi l'absence de choix. Personne leur a demandé si elles préférerait pas aller au boulot et laisser ce "rien" (s'occuper de la maison/des enfants) au mari, ou aller à la guerre aussi pour défendre leur pays.

                En fait c'est trop facile de se donner le beau rÎle, celui qui fait les efforts et les sacrifices (guerre, boulot, tùches les plus dures/physiques
) pour ensuite mettre cela en avant comme si on méritait donc plus que l'autre sans savoir si l'autre n'aurait pas fait les dits-efforts et sacrifices si on leur avait laissé le choix.

                Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

                • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                  Posté par  . Évalué à 10.

                  J'ai l'impression que devnewton ne donnait pas l'exemple de la guerre en tant qu'exemple de « beau rÎle », mais en tant qu'exemple de boulot précaire qu'une partie de la population se retrouvait à faire du fait d'une discrimination physique.

                  • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

                    C'est un beau rÎle si on gagne, si on revient vivant, valide et sans traumatisme mais aussi que l'expérience a été intéressante et plaisante.

                    C'est possible si on te demande juste de rouler sur la belgique en panzer et de revenir, mais ça doit ĂȘtre assez rare comme situation dans l'histoire des conflits armĂ©s.

                    Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

                    • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                      Posté par  . Évalué à 6.

                      C'est vrai que plus qu'un boulot précaire, dans ce cas ça deviendrait plutÎt du tourisme polluant. C'est plus forcément trÚs bien vu de nos jours non plus, d'ailleurs ;-)

                    • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                      Posté par  . Évalué à 2.

                      C’est pas nĂ©cessairement un beau rĂŽle si tu veux rester en bons termes avec tes amis belges.

                • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                  Posté par  . Évalué à 10.

                  Pendant une pĂ©riode de ma vie, j'Ă©tais sur un projet personnel au chĂŽmage et du coup c'est moi qui m'occupais des enfants : j'allais les chercher Ă  l'Ă©cole, je rencontrais les profs, j'accompagnais dans les sorties, etc, aussi je mettais toujours mes coordonnĂ©es en premier dans les contacts. Et bien c'Ă©tait toujours mon Ă©pouse que le personnel administratif (essentiellement fĂ©minin) appelait, voire lui laissait un message car elle n'Ă©tait jamais dispo, mais moi on ne m'appelait jamais. Une fois une maĂźtresse appelle, tombe sur moi et demande Ă  parler Ă  mon Ă©pouse, je demande pourquoi : "pour accompagner les enfants lors d'une sortie, est-ce que votre Ă©pouse serait disponible ?", sans mĂȘme me poser la question. J'ai rĂ©pondu que moi je pouvais venir, si j'Ă©tais acceptĂ©.
                  Autre exemple : Ă  la remise du bulletin scolaire l'annĂ©e derniĂšre, un papa s'est plaint de ne jamais recevoir le bulletin de sa fille. La mĂšre et lui-mĂȘme Ă©tant sĂ©parĂ©s, il n'a jamais reçu (en 4 ans) les bulletins de sa fille Ă  son adresse, ils vont toujours chez la maman.
                  Ce sont des anecdotes qui ne reflÚtent pas l'ensemble de la société bien sûr, mais le sexisme ça marche dans les deux sens.

                  Pour ce qui est de l'abandon de l'informatique par les filles et plus généralement du peu de filles dans les écoles d'ingénieur. Les "féministes" y voient un complot anti-femmes mené par les hommes. Je ne nie pas l'existence de préjugés anciens et toujours existants qui font que les filles sont incitées à faire autre chose que des études scientifiques ou de l'informatique.
                  Mais je pense que la situation a Ă©voluĂ© et que les filles, tout au moins dans la culture française laĂŻque, sont majoritairement libres de leurs choix. Elles ne sont plus "de pauvres choses" qu'on oblige Ă  faire de la couture alors qu'elles voudraient ĂȘtre plombier ou maçon (j'exagĂšre). Je pense que la plupart se dĂ©tournent des Ă©tudes d'informatique ou d'Ă©tudes scientifiques parce que gĂ©nĂ©ralement cela ne les intĂ©resse pas, et je ne les en blĂąme pas d'ailleurs, ces formations Ă©tant de moins en moins populaires parmi les jeunes, alors que quand moi j'Ă©tais jeune, c'Ă©tait ce que tout le monde voulait faire (surtout l'informatique).
                  Dans le lycĂ©e de mon fils en premiĂšre, il existe une terminale "Ă©toile" rĂ©servĂ©e aux meilleurs Ă©lĂšves de premiĂšre, dans le but de les prĂ©parer au mieux Ă  la prĂ©pa. Trois Ă©lĂšves ont Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©s dans sa classe : deux garçons et une fille. La fille a refusĂ© d'y aller, car elle ne souhaitait pas faire davantage de maths en prenant l'option correspondante. Mon fils voulait y aller mais il n'a pas Ă©tĂ© pris

                  Par rapport au choix de l'informatique, j'ai demandé à mon fils de premiÚre ce que lui et ses camarades de classe voulaient faire, et il m'a dit qu'il y en a peu qui veulent faire de l'informatique, et généralement ceux qui envisagent cette carriÚre c'est parce qu'ils n'ont pas vraiment d'idées sur ce qu'ils veulent faire.
                  Le travail dans l'informatique ne fait plus rĂȘver, c'est un fait qui n'est pas propre aux filles, simplement comme elles sont moins technophiles que les garçons (ce n'est pas un jugement de valeur, c'est un fait confirmĂ© par les statistiques), elles ont moins tendance Ă  aller vers l'informatique.

                  • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                    Posté par  . Évalué à 2.

                    elles sont moins technophiles que les garçons

                    La vraie question c'est de savoir si avoir un vagin rend moins technophile ou si par hasard il se pourrait que d'autres raisons rentrent (aussi) en jeu.

                    • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                      Posté par  . Évalué à 3. DerniĂšre modification le 20 aoĂ»t 2020 Ă  16:17.

                      La vraie question c'est de savoir si avoir un vagin rend moins technophile ou si par hasard il se pourrait que d'autres raisons rentrent (aussi) en jeu.

                      Je trouve la formulation trÚs crue et fortement déplaisante.
                      A vrai dire, moi cela ne m'intĂ©resse pas, pour la bonne raison que tout le monde a le droit d'ĂȘtre comme il est, et ce n'est Ă  personne de dire si les filles devraient ĂȘtre plus ou moins technophiles, si dans les pays mĂ©diterranĂ©ens on devrait parler moins avec les mains ou si dans les rĂ©gions cĂŽtiĂšres on a tord d'aimer les fruits de mer. Pourquoi chercher une "anormalitĂ©" ? qu'est ce qui ferait que les filles devraient aussi technophiles mais ne le sont pas, et en quoi serait-ce un problĂšme ?
                      Tous petits ma fille aimait le rose, et mon fils les armes. Ma femme ne porte pas de rose, je ne suis pas chasseur (ni pro-armes). Est-ce que j'aurai dû forcer ma fille à porter du bleu et interdire les jouets en forme d'arme à mon fils ? c'est totalement débile.

                    • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                      Posté par  . Évalué à 3.

                      La vraie question c'est de savoir si avoir un vagin rend moins technophile ou si par hasard il se pourrait que d'autres raisons rentrent (aussi) en jeu.

                      Pour commencer à trouver une réponse à ta question, tu pourrais par exemple regarder les statistiques par pays (je sais que ça se trouve facilement car j'ai déjà vu faire, mais pour ma part je n'en ai aucune idée).
                      L'idĂ©e est de voir quels sont les pays oĂč les femmes font plus souvent des « mĂ©tiers de femme » ou des « mĂ©tiers d'homme ». MĂȘme si ça n'est pas parfait, ça donnera dĂ©jĂ  un aperçu.

                  • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.

                    Je n'ai pas dit le contraire. On notera que je n'emploie pas de terme tel que "patriarcat" ou "féminisme". Pour moi, c'est un phénomÚne de société globale et oui bien sûr que ça impacte aussi bien les femmes que les hommes, puisqu'on les a mis dans des cases, les unes comme les autres. Les premiÚres en tant que "celles qui s'occupent de la maison/enfants" et les seconds en tant que "ceux qui vont au travail". Donc ce que tu dis n'invalide en rien mon commentaire. C'est à peu prÚs essentiellement ce que je disais.

                    Ensuite dans le contexte de la discussion, on parlait d'une interview d'une femme dans l'informatique et quelqu'un se posait la question si cette histoire de diplĂŽme Ă©tait vrai. Donc je racontais de mon cĂŽtĂ© une autre anecdote de quelqu'un (pas dans l'informatique) Ă  qui il est arrivĂ© exactement cela dans le cadre de ses Ă©tudes et Ă  qui cela ne fut mĂȘme pas cachĂ©. Et je complĂ©tais cette anecdote par une rĂ©fĂ©rence de la loi qui a rendu plus tard ce genre de choses illĂ©gales.

                    Le fait de raconter cela ne signifie en rien que je suis en train de dire que les hommes ne subissent aucune injustice ou mise en case de leur cĂŽtĂ©. En fait j'aurais mĂȘme tendance Ă  dire que ça signifiait mĂȘme l'inverse! Tout le monde subit la mise-en-case 📩 ! 😛

                    Enfin bon, faut un peu arrĂȘter de faire du noir et blanc. Quand je raconte une histoire sur des injustices faites aux femmes (parce que c'est exactement le sujet!), je ne suis nullement en train d'attaquer les hommes ou de dire qu'aucune injustice n'existe dans l'autre sens! En fait, je comprends pas pourquoi vouloir absolument opposer les sexes dans cette problĂ©matique. Dire que ça arrive Ă  certain(e)s ne veut pas dire que ça n'arrive pas aux autres
 🙄

                    Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

                    • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                      Posté par  . Évalué à 4.

                      Le truc amusant, c'est que tout le monde croit que le sujet est beaucoup plus polémique qu'il ne l'est réellement, donc c'est suffisant d'enchaßner deux faits connus et avérés pour créer une polémique :-)

                      Ici, en gros, ça commence comme ça : mention du fait (bien connu) qu'il existe des métiers dont les femmes étaient (et parfois restent en pratique) excluses, suivi du fait (bien connu) que c'est aussi vrai pour les hommes (ou autres caractéristiques physiques).

                      Le cĂŽtĂ© positif, c'est qu'on a l'occasion de lire les expĂ©riences et perspectives de plein de monde qui n'auraient peut-ĂȘtre pas Ă©tĂ© partagĂ©es sans les petits malentendus sur pourquoi l'autre a Ă©crit telle ou telle chose :-)

                      • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

                        Je trouve que ça tourne en boucle, avec plein de bonnes intentions, certes. Ce qui est assez lassant pour tout dire. Voir les commentaires des dĂ©pĂȘches et journaux vers lesquels j'ai fait des liens.

                        Ce qui est aussi un peu dĂ©sespĂ©rant c'est que j'ai l'impression d'un grand manque de curiositĂ©. VoilĂ  une femme qui a rĂ©alisĂ© plein de choses, qui a vĂ©cu une trĂšs grande part de l'histoire de l'informatique et qui l'a faite et, d'une part, mĂȘme si c'est un troll, on met sa parole en doute (je n'ai rien mis dans cet interview imaginaire qu'elle n'aurait dit elle-mĂȘme), d'autre part, on reste bloquĂ© sur ce seul point pour rapporter ses petites histoires.

                        « Tak ne veut pas quÊŒon pense Ă  lui, il veut quÊŒon pense », Terry Pratchett, DĂ©raillĂ©.

                        • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                          Posté par  . Évalué à 9. DerniĂšre modification le 20 aoĂ»t 2020 Ă  21:53.

                          Je crois mĂȘme pas que quiconque ait vraiment mis sa parole en doute ici : si on regarde bien, c'est juste des rĂ©ponses Ă  d'autres trucs dits dans les commentaires, pas Ă  des trucs dits dans la dĂ©pĂȘche. Les linuxfriens lisent la dĂ©pĂȘche, mais aprĂšs n'ont pas forcĂ©ment des trucs Ă  ajouter, donc la conversation part vite sur d'autres choses.

                          Et pour la partie technique, probablement pas grand monde ici n'est familier avec ses travaux en compilation optimisante, du coup c'est difficile d'attendre des réponses sur ça, c'est pas vraiment un manque de curiosité.

                          Pour tout dire, j'ai beau personnellement avoir fait de la compilation optimisante, j'ai surtout lu des papiers un peu plus rĂ©cents, avec parfois des rĂ©fĂ©rences il me semble Ă  des articles Ă  elle. J'ai peut-ĂȘtre lu des trucs originaux Ă  elle aussi, je sais plus trop. Tout ce que je pourrais dire, c'est qu'elle devait ĂȘtre dans les premiers Ă  traiter de notions toujours utilisĂ©es de nos jours en compilation optimisante, comme les analyses dataflow utilisant des critĂšres devenus classiques (comme la dominance dans un graphe) pour raisonner sur des optimisations de programmes reprĂ©sentĂ©s en interne par des graphes.

                          Tiens, ça m'a donné envie de lire un de ses premiers articles pour voir ce qu'ils disaient déjà à l'époque.

                          • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

                            Mais moi, j'aimerais bien savoir justement si on a dépassé le cap, voire le blocage, dont elle parle sur les compilateurs et l'optimisation.

                            « Tak ne veut pas quÊŒon pense Ă  lui, il veut quÊŒon pense », Terry Pratchett, DĂ©raillĂ©.

                            • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                              Posté par  . Évalué à 4.

                              Pour le coup, c'est pas facile de rĂ©pondre Ă  ça. Il est vrai que pour les optimisations les plus importantes qu'on retrouve dans un compilateur, mĂȘme s'il y a des avancĂ©es, elles sont de moins en moins impactantes pour la plupart des programmes. J'ai l'impression que sur l'optimisation de programmes plus spĂ©cifiques il y a du progrĂšs Ă  faire encore. AprĂšs, je me spĂ©cialisais pas dans le calcul haute performance, donc je sais pas vraiment ce qu'en pensent les gens qui en font.

                            • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6. DerniĂšre modification le 20 aoĂ»t 2020 Ă  23:00.

                              Je pense qu'il faudrait préciser la question pour éviter les réponses/débats de comptoir qui tournent en boucle.

                              Mais on peut penser qu'il y a des amĂ©liorations au delĂ  des seules capacitĂ©s matĂ©rielles. Par exemple la dĂ©couverte des dĂ©cimales de pi a gagnĂ© un facteur ~108 entre 1970 et 2000 avec un matĂ©riel qui a gagnĂ© un facteur ~105 sur la mĂȘme pĂ©riode. Donc sur ce sujet particulier on sent qu'il y a quand mĂȘme un facteur ~103 de diffĂ©rence.

                              Et probablement que ce qui explique cela c'est que comparé aux années 50 :
                              - on comprend mieux les mathématiques sous-jacentes au problÚme (algorithmique) ;
                              - on sait mieux décrire le problÚme dans un langage formel (sémantique) ;
                              - on sait mieux transcrire un code de haut niveau en un code machine (compilation) ;
                              - on sait mieux architecturer les machines pour ĂȘtre une cible efficace de compilation (architecture hw).

                              Adhérer à l'April, ça vous tente ?

                          • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                            Posté par  . Évalué à 3.

                            Et pour la partie technique, probablement pas grand monde ici n'est familier avec ses travaux en compilation optimisante

                            Je vais abuser, je sais, mais, je peux demander un journal de vulgarisation? S'il te plaiiiiittttt
 hum pardon.

                            • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                              Posté par  . Évalué à 3.

                              De la vulgarisation sur le concept de compil optimisante, ou sur celles que Fran Allen a apportées ? :)

                              • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                                Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4. DerniĂšre modification le 09 septembre 2020 Ă  17:08.

                                Les deux ?

                                (faut toujours essayer, moi je dis).

                                « Tak ne veut pas quÊŒon pense Ă  lui, il veut quÊŒon pense », Terry Pratchett, DĂ©raillĂ©.

                                • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                                  Posté par  . Évalué à 5.

                                  Je ne suis pas un expert en compilateurs, mais de par mes activitĂ©s de recherche j'ai pas mal bossĂ© sur le sujet de la transformation de code Ă -la-mimine-mais-maintenant-que-j-ai-filĂ©-l-algo-c-est-trivial-Ă -implĂ©menter-oui-oui (et en fait : oui-mais-non — quoique, dans LLVM/Clang, c'est dĂ©jĂ  plus faisable de nos jours).

                                  Bref. Je peux sans doute me creuser le cerveau pour expliquer les bases de la compilation moderne (et leur lien avec le matĂ©riel). Pour les contribs de Fran Allen, je peux sans doute piller quelques Communications of the ACM pour voir ses contributions majeures et regarder comment rĂ©sumer un peu
 Bon bon. Ça fait longtemps que j'ai pas fait un journal ou une dĂ©pĂȘche fleuve, je vais voir si je peux trouver un peu de temps cette semaine et la suivante


                        • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                          Posté par  . Évalué à 3.

                          Un certain nombre de commentaires confondent la revendication de l'Ă©galitĂ© des sexes sur le plan professionnel et la situation des sexes sur le plan social. C'est une chose de revendiquer cette Ă©galitĂ©, c'en est une autre de la considĂ©rer comme "naturelle" (donc allant de soi). Si en effet le parcours de Frances Allen est particuliĂšrement impressionant (pas parce qu'il s'agit d'une femme, mais parce qu'elle vient d'un milieu rural et agricole et que ses Ă©tudes lui ont permis de dĂ©velopper des outils informatiques de premier rang sur la longue durĂ©e : chapeau !), ce parcours serait tout aussi impressionnant s'il s'agissait de celui d'un jeune homme. Le fait que la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine des annĂ©es 50 laisse la possibilitĂ© Ă  une jeune fille d'entrer chez IBM montre que les choses n'Ă©taient pas aussi bloquĂ©es qu'elles le semblent. Certes, l'informatique des cartes perforĂ©es Ă©tait un secteur fĂ©minisĂ© (comme tout ce qui est travail de bureau, y compris les calculs de trajectoires par les mathĂ©maticiennes de la NASA 
). C'est le premier point. Maintenant, envoyer les hommes au front pour combattre exige une rĂ©flexion minimale en ce qui concerne les choix d'une sociĂ©tĂ© dans les modalitĂ©s de sa dĂ©fense. On peut vouloir envoyer les femmes se battre au front Ă  la place des hommes. Il suffirait de les entraĂźner suffisamment pour les transformer en machines Ă  tuer (ce qu'on voit dans la mini-sĂ©rie "Band of Brothers", sur la Easy Company du 101e Airborne durant la Seconde Guerre Mondiale). La question de savoir pourquoi certains traitements sont discriminants (ou inĂ©galitaires) relĂšvent, il me semble, du type de sociĂ©tĂ© que l'on cherche Ă  dĂ©velopper. Les jeunes hommes agressifs et belliqueux forment des militaires plus fiables que les ingĂ©nieurs de 50 ans et plus (si on veut poursuivre la rĂ©flexion sur la discrimination, on peut se demander aussi pourquoi la guerre suppose l'emploi de jeunes plus que de vieux). Quant aux statistiques, elles laissent dans l'ombre deux choses : le poids des habitudes et corrĂ©lativement la possibilitĂ© pour un caractĂšre dĂ©terminĂ© d'aller porter sa libertĂ© jusqu'au bout des choses.

                          • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                            Posté par  . Évalué à 7. DerniĂšre modification le 07 septembre 2020 Ă  13:47.

                            Ce n'est pas qu'une question d'entraĂźnement.

                            Faire la guerre est coûteux en vies humaines, et ce sont uniquement les femmes qui ont la possibilité de porter un enfant, couplé au fait qu'une femme ne porte en général qu'un seul enfant à la fois, et que le processus prend 9 mois, ce qui est donc le facteur limitant dans les possibilités de perpétuation de l'espÚce. Tandis qu'un homme est lui en mesure de féconder plusieurs femmes.

                            Envoyer les femmes faire la guerre lorsque cela n'est pas une nĂ©cessitĂ© absolue est donc juste une aberration, et pas seulement de ce point de vue, mais Ă©galement du fait que mĂȘme avec un entraĂźnement intensif, les considĂ©rations physiques/mĂ©taboliques/hormonales liĂ©es au sexe feront qu'en gĂ©nĂ©ral les femmes ne feront physiquement pas le poids face aux hommes.

                            La preuve en étant le fait qu'aucune n'est encore parvenue à intégrer la Force Intervention du GIGN, et l'infime minorité d'entre elles qui a intégré le GIGN à des niveaux bien moindre a été sélectionnée grùce à un concours bénéficiant d'épreuves adaptées et moins physiques.

                            DerniĂšrement, des sportives de haut niveau ont demandĂ© Ă  ce que les femmes ne soient plus confrontĂ©es Ă  des transsexuels, car des hommes sportifs mĂ©diocres hormonĂ©s en femmes auraient la fĂącheuse tendance Ă  devenir des “femmes” champions mĂ©daillĂ©es


                    • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                      Posté par  . Évalué à 0.

                      On notera que je n'emploie pas de terme tel que "patriarcat" [
]. Pour moi, c'est un phénomÚne de société globale

                      On pourrait presque lui donner un nom Ă  ce « phĂ©nomĂšne de sociĂ©tĂ© global », mais lequel


                  • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

                    Le travail dans l'informatique ne fait plus rĂȘver

                    Ça a dĂ©jĂ  fait rĂȘver?

                    Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

                    • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                      Posté par  . Évalué à 3.

                      Dans les années 80-90, oui ! d'une part parce que c'était "l'avenir", considéré "à la pointe de la technologie" et d'autre part parce que les salaires étaient deux fois plus élevés que dans les autres secteurs, on pouvait se recycler "informaticien" en 6 mois et doubler son salaire. Pendant mon stage de DEA (5éme année de fac, aprÚs la maßtrise) en 88 chez un gros assureur, j'étais payé 12000 Francs par mois en tant que stagiaire, soit environ 2,5 fois le smic de l'époque.

                      Pour ce prix lĂ , je devais quand mĂȘme dĂ©velopper du COBOL :(

                      • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                        Posté par  . Évalué à -4.

                        j'étais payé 12000 Francs par mois en tant que stagiaire, soit environ 2,5 fois le smic de l'époque.

                        Pour ce prix lĂ , je devais quand mĂȘme dĂ©velopper du COBOL :(

                        C'est vrai, pendant ce temps la, certains risquaient leur vie pour moins de 5000 francs. Tous les jours. PlutĂŽt des hommes que des femmes d'ailleurs, sur les chantiers.
                        Une honte. MĂȘme si je suis pas sĂ»r de qui devrais avoir honte


                        • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                          Posté par  . Évalué à 3.

                          C'est sûr que ce n'est pas moi qui devrais avoir honte, comme tu dis.
                          Je suis fils d'immigré, pour pÚre travaillait sur les chantiers pour moins de 5000 francs. Et il en était fier, car il nourrissait toute sa famille, avec l'aide ma mÚre bien entendu, ce qui n'était pas forcément le cas dans notre pays d'origine.
                          Ce salaire de stagiaire mirobolant, c'était une véritable aubaine et une chance pour moi.
                          Alors un peu de réflexion avant de dire des ùneries stp.

                  • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                    Posté par  . Évalué à 2.

                    Les "féministes" y voient un complot anti-femmes mené par les hommes.

                    Ouais, alors fĂ©ministes entre guillemet et le fait de parler des fĂ©ministes comme s’il s’agissait d’un groupe uniforme (il doit y avoir autant de courant dans le fĂ©minisme que de courant dans le socialisme) prouve juste que tu ne connais absolument rien au fĂ©minisme et Ă  ses luttes.

              • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                Posté par  . Évalué à 7.

                Curieusement, les sociétés les plus patriarcales avec la plus importante inégalité selon le sexe déboucheraient plutÎt sur une plus grande proportion de femmes dans les disciplines STEM (Science, Technology, Engineering, Mathematics).
                L'Ă©tude ici ne prĂ©tend pas avoir une rĂ©ponse dĂ©finitive, mais avance que cela pourrait ĂȘtre un moyen de mieux s'imposer dans la sociĂ©tĂ©.

              • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                Posté par  . Évalué à 1.

                c'est marrant mais cette remarque me fait penser a la noblesse de la renaissance

                au moyen age, les nobles étaient ceux qui faisait la guerre. sauf qu'a partir de la renaissance, ce n'est plus vraiment le cas, mais ils avaient gardé tout les avantages de ce statut

                de mon coté, mon pÚre n'a pas fait la guerre, il est probable que je ne l'a fasse jamais également, et pourtant on aurait toujours les avantages.

                ca commence a gratter au niveau du coup ca 
. :D

          • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10.

            Les infirmiers militaires ça existe ! Donc ton exemple n'est pas vraiment pertinent.

            En revanche, pour le rapport médecin/femme oui, il l'est. D'un article de Libé récent (6 août 2020), un témoignage d'un interne en médecine :

            Et encore j’ai de la chance dans ma pratique mĂ©dicale, je suis un mec, on m’écoute. C’est nul, mais c’est comme ça. Ce n’est clairement pas spĂ©cifique aux hĂŽpitaux guyanais : plus d’une fois lorsque j’étais Ă©tudiant on me parlait au lieu de s’adresser Ă  ma chef.

            Il ne précise pas qu'il est blanc, les médecins noirs ont aussi du mal à faire passer qu'ils sont médecins et pas, par exemple, aide-soignants (je ne retrouve pas l'article que j'ai lu sur ce sujet). C'est valable pour les deux sexes.

            Et là, on parle d'une profession trÚs féminisée.

            Maintenant, imagine, ça m'est arrivé, tu vas sur un salon informatique avec UN stagiaire. Tous les hommes s'adressent, non pas à toi mais à ton stagiaire.

            Il faut aussi lire l'article de Challenges que je cite dans les ressources qui est intéressant.

            « Tak ne veut pas quÊŒon pense Ă  lui, il veut quÊŒon pense », Terry Pratchett, DĂ©raillĂ©.

            • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

              Posté par  . Évalué à 2.

              Maintenant, imagine, ça m'est arrivé, tu vas sur un salon informatique avec UN stagiaire. Tous les hommes s'adressent, non pas à toi mais à ton stagiaire.

              C'est pas la premiÚre fois que je vois ça mentionné, du coup je me pose la question : y-a-t-il, à ton avis, des circonstances particuliÚres qui favorisent cela ?

              Quand, à l'époque, je suis allé à une conf d'informatique avec mon encadrante (qui était une femme), si une personne s'adressait à moi, c'est presque toujours parce qu'elle s'était adressée d'abord à mon encadrante qu'elle connaissait déjà. AprÚs, je manque probablement de charisme et de prestance (avec moins de 50kg je suis pas vraiment super imposant), ça pourrait contribuer à expliquer la différence.

              • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 1.

                je suis allé à une conf d'informatique avec mon encadrante (qui était une femme), si une personne s'adressait à moi, c'est presque toujours parce qu'elle s'était adressée d'abord à mon encadrante qu'elle connaissait déjà.

                Il y a un (petit) mot important dans ce passage que je cite et qui contient la réponse à ta question. Pas besoin de chercher une réponse alambiquée.

                « Tak ne veut pas quÊŒon pense Ă  lui, il veut quÊŒon pense », Terry Pratchett, DĂ©raillĂ©.

            • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

              Maintenant, imagine, ça m'est arrivé, tu vas sur un salon informatique avec UN stagiaire. Tous les hommes s'adressent, non pas à toi mais à ton stagiaire.

              Alors, tu vas sans doute trouver une autre explication mais, perso, je me sens plus Ă  l'aise Ă  parler Ă  un homme (principalement parce que je suis super timide et que je me sens plus Ă  l'aise avec une personne du mĂȘme sexe). Donc il ne faut pas forcĂ©ment y voir une affaire de considĂ©ration sur la compĂ©tence des femmes.

              Je ne sais pas si je reprĂ©sente la majoritĂ©, note bien et je ne vais pas gĂ©nĂ©raliser sur mon cas ni dire qu'il n'y a pas de souci autre, mais il y a quand mĂȘme pas mal de timides dans les mĂ©tiers de l'informatique.

              Tu me mettrais dans un salon marketing (oĂč Ă  l'inverse, la profession est trĂšs fĂ©minisĂ©e), j'irais quand mĂȘme plus naturellement vers les hommes.

              AprĂšs, je ne dis pas que le biais "compĂ©tence" n'existe pas chez certains (et je pense qu'il peut ĂȘtre trĂšs fort dans certains mĂ©tiers) mais il y a beaucoup d'autres biais.

              Bizarrement, je n'ai plus ce souci une fois que je connais mieux la personne professionnellement parce qu'elle devient alors complĂštement neutre.

              Bref, c'est pas simple


        • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

          Posté par  . Évalué à 3.

          Salut,

          Je me permet de compter, juste au cas oĂč.

          Amie 1 : statistiques
          Amie 2 : informatique
          Amie 3 : informatique
          Amie 4 : lĂ , je sais pas
          Amie 5 : ingénieure systÚme

          Alors peut-ĂȘtre que mon attention se tourne plus vers des personnes Ă  qui j'aime parler. Possible.

          En tout cas, elles ont quasi toutes trouvé leur voie dans le domaine.

          Je ne dis pas non plus que c'est super Ă©vident.

          Par exemple, Amie 2, 3, 4, c'Ă©tait dans une Ă©cole avec une rĂ©partition complĂštement inĂ©quilibrĂ©e par rapport Ă  une population globale. Genre 3% contre 97% du coup (enfin, je dis ça de tĂȘte, les chiffres sont probablement peu exacts
) alors que ça devrait ĂȘtre plus du 51%/49%. Mis Ă  par 4 dont j'ai pas pris de nouvelles, je pense que 1, 2, 3 et 5 ont rĂ©ussi.

          Mon expérience est limitée. C'est juste de l'observatoire.

          Matricule 23415

          • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.

            En tout cas, elles ont quasi toutes trouvé leur voie dans le domaine.

            Comme je disais, je parlais de la gĂ©nĂ©ration de nos parents (en supposant un Ăąge moyen sur linuxfr de travailleurs actifs, donc disons entre 20 et 60 ans). Ensuite je connais pas ton Ăąge ni celui de tes amies. Peut-ĂȘtre que tu me parles d'amies de ~70 ans (et dans ce cas, oui c'est pertinent Ă  la discussion).

            C'est pourquoi je parlais de ma tante, pas d'une amie du mĂȘme Ăąge. Moi aussi je connais plein de femmes qui ont rĂ©ussi en informatique ou dans des domaines trĂšs pointus et bien vus. Ce n'est pas parce que tu choisis "Ă  qui tu aimes parler", je te rassure. 🙄😛

            D'aprĂšs une courte recherche, il semble qu'en France, on ait rĂ©ellement codifiĂ© (dans la loi) l'Ă©galitĂ© professionnelle entre les sexes en 1983 (loi n° 83-635 du 13 juillet 1983, dite loi Roudy). C'est Ă  partir de ce moment lĂ  oĂč il est devenu illĂ©gal de sĂ©lectionner explicitement un travailleur en fonction de son sexe (et je suppose que c'en est de mĂȘme pour la sĂ©lection en enseignement supĂ©rieur, Ă  moins qu'il y ait eu des lois spĂ©cifiques?). Donc en considĂ©rant qu'on rentre Ă  l'universitĂ© Ă  17 ans environ, les gens nĂ©s aprĂšs 1966 (au plus 54 ans de nos jours) ont au moins bĂ©nĂ©ficiĂ© de cette codification de l'Ă©galitĂ©. Ceux avant, non et donc ce genre d'histoire (ĂȘtre refusĂ© explicitement Ă  cause de son sexe) n'est finalement pas Ă©tonnant et Ă©tait mĂȘme lĂ©gale Ă  l'Ă©poque. C'Ă©tait sĂ»rement courant pour cette tranche d'Ăąge.

            Ensuite y a le fait que c'est pas parce qu'on a légiféré que les mentalités vont changer du jour au lendemain. Si quelqu'un a choisi pendant des années, voire décennies, ses employés (ou ses étudiants) avec un critÚre masculin/féminin, il n'y a pas de raison que cette personne soudainement ne trouve plus ce critÚre pertinent. Donc clairement ce type de sélection par le sexe a dû persister pendant des années. Simplement officiellement on ne le disait plus.
            Et puis tu le dis toi-mĂȘme: "rĂ©partition complĂštement inĂ©quilibrĂ©e [
] 3% contre 97%". Il n'y a pas de raison que soudainement ces mĂ©tiers de l'informatique n'intĂ©resse plus toutes les femmes alors que cela les intĂ©ressait avant (Ă  l'Ă©poque oĂč ce n'Ă©tait pas encore super bien considĂ©rĂ©). Il y a clairement eu une longue phase oĂč on a dĂ©niĂ© ces mĂ©tiers aux femmes, et cela a impactĂ© durablement le genre de toute une profession (et d'autres). Cela commence Ă  revenir mais ce n'est pas chose Ă©vidente (comme le montre les statistiques).

            Alors bien sĂ»r que tu trouves quelques exemples de femmes dans ton mĂ©tier. Encore heureux! Si tu n'en trouvais aucune, c'est lĂ  oĂč ce serait vraiment trĂšs inquiĂ©tant. Mais en fait, c'est justement le fait que tu puisses les "compter", comme tu dis, que l'on voit bien un problĂšme. Moi aussi, je peux probablement compter les femmes dĂ©veloppeuses que j'ai rencontrĂ©es dans ma carriĂšre. Alors qu'il ne me viendrait pas Ă  l'idĂ©e d'essayer de compter les hommes (y en a trop! C'est pire que compter les moutons!).

            Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

            • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

              Posté par  . Évalué à 6. DerniĂšre modification le 19 aoĂ»t 2020 Ă  22:31.

              Salut,

              Oups, je t'ai lu trop vite, toutes mes excuses.

              Un petit autre morceau d'expérience, qui montre que la vie n'est pas toujours juste.

              Cette fois il ne s'agit plus d'une amie mais d'une ancienne collĂšgue.

              Lors de son recrutement, il a fallu mettre un montant. Donc j'ai donné mon avis : j'ai été recruté à X donc il faut lui donner X pareil.

              Cette demande a été acceptée.

              J'ai quitté la boite avant, mais gardé de légers contacts. Donc je sais ce qui s'est passé : un évÚnement heureux pour une femme en couple. Un peu de temps de pause pour s'occuper du petit nouveau donc.

              Ça n'a pas ratĂ©. Le jour de son retour elle Ă©tait envoyĂ©e en mission le lendemain Ă  des kilomĂštres. Bin elle n'est elle non plus pas restĂ©e plus, elle a trouvĂ© mieux. :)

              Heureusement que je n'étais plus là. Je suis d'un caractÚre tempéré. Mais là, ça m'aurait assez exaspéré pour que je sorte de l'habituel.

              Je pense que sur une équipe soudée de 5/6 personnes le management a fait son boulot usuel : tout le monde est parti, alors que ce logiciel était notre raison de nous lever le matin.

              J'en aurai d'autre Ă  rajouter, mais ce n'est peut-ĂȘtre pas la peine.

              Matricule 23415

            • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

              Posté par  . Évalué à 3.

              Salut,

              Moi aussi, je peux probablement compter les femmes développeuses que j'ai rencontrées dans ma carriÚre.

              J'ai peut-ĂȘtre mal prĂ©cisĂ© une notion : Petite Amie, pas juste Amie comme ça ;)

              Matricule 23415

            • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

              Posté par  . Évalué à -2.

              D'aprĂšs une courte recherche, il semble qu'en France, on ait rĂ©ellement codifiĂ© (dans la loi) l'Ă©galitĂ© professionnelle entre les sexes en 1983 (loi n° 83-635 du 13 juillet 1983, dite loi Roudy). C'est Ă  partir de ce moment lĂ  oĂč il est devenu illĂ©gal de sĂ©lectionner explicitement un travailleur en fonction de son sexe (et je suppose que c'en est de mĂȘme pour la sĂ©lection en enseignement supĂ©rieur, Ă  moins qu'il y ait eu des lois spĂ©cifiques?).

              Donc, ne peut-on pas ĂȘtre outrĂ© d'ĂȘtre mis en permanence sur le banc des accusĂ©s parce qu'on Ă  eu l'outrecuidance d'ĂȘtre nĂ© mĂąle blanc?
              Alors que la loi, et de ce que je vois autour de moi, en métropole, et plutÎt a ne pas considérer le sexe comme pertinent pour la compétence?
              Perso, je pense qu'on va dans l'excÚs inverse, a savoir le sexisme en faveur des femelles, qui est tout aussi néfaste que celui en faveur des mùles. Et la raison de compenser l'histoire est foutaise, si la loi est passée en 83 c'est que les esprits avaient déjà évolué.
              Ça a avancĂ© lentement, ok, mais, les fĂ©ministes montrent toujours du doigts, sans jamais dire ce qui est positif.
              Le coup de la guerre m'a fait rire
. des hommes ont dĂ©sertĂ©, parce qu'ĂȘtre un homme veut dire crever plus tĂŽt, se faire mieux manipuler
 je pense qu'ils auraient prĂ©fĂ©rĂ© qu'on leur coupe, plutĂŽt que de mourir au combat (pour les bougeois)!

              • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                Posté par  . Évalué à -4.

                Un peu de lecture fait souvent du bien :)

                mansplaining

                Le mythe de la virilité

                • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                  Posté par  . Évalué à 5.

                  Toujours la mĂȘme rhĂ©torique foireuse made in USA dĂšs qu'on ose Ă©mettre une opinion pas en accord avec les courants fĂ©ministes en vogue.

                  C'est consternant, manque plus que les hashtags et on se croirait face Ă  un message sur Twitter.

              • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

                Posté par  . Évalué à 2.

                Au mieux lorsque des progrĂšs sont reconnus, on dit qu'ils sont insuffisants.
                Au pire
 on dira que c'est pire qu'avant.

    • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

      Posté par  . Évalué à 4.

      Toujours le mĂȘme pour les vannes, il va falloir faire ceinture !

      Discussions en français sur la création de jeux videos : IRC libera / #gamedev-fr

      • [^] # Re: Une analyse clef Allen?

        Posté par  . Évalué à 1.

        pour les vannes, il va falloir faire ceinture !

        Joli!

        Frances, partie rejoindre James Alfred
 En Ă©coutant les solos d'Eddie?

        Pardon, je []->

  • # cartes perforĂ©es et mĂ©tier Ă  tisser

    Posté par  . Évalué à 10.

    Si j'en crois Wikipédia l'utilisation des cartes perforées sur les métiers à tisser a commencé au 18e siÚcle et non au 19e, précisément en 1728 à Lyon.

  • # Notes de bas de page manquantes

    Posté par  . Évalué à 5.

    Tout d'abord, merci pour cette interview (fictive) ! MĂȘme si je la connaissais de nom, c'est toujours bon d'en savoir plus sur le parcours de gens, leur motivation, et de mieux comprendre une pĂ©riode lointaine mais pas tant que ça


    Petit souci toutefois : les 2 premiÚres notes de bas de page n'existent pas (celle concernant le terme "adjunct professor" et celle sur les 10 chiffres et le signe algébrique).

    • [^] # Re: Notes de bas de page manquantes

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4. DerniĂšre modification le 19 aoĂ»t 2020 Ă  10:12.

      Merci, j'étais en train de corriger ça.
      Un truc qui ne passe pas bien au copier-coller entre Writer et Firefox apparemment.

      Et oui, une période pas si lointaine mais qui peut sembler à des années lumiÚre !

      « Tak ne veut pas quÊŒon pense Ă  lui, il veut quÊŒon pense », Terry Pratchett, DĂ©raillĂ©.

  • # L'informatique, pas si jeune que ça !

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10. DerniĂšre modification le 19 aoĂ»t 2020 Ă  10:50.

    Il va falloir s'y habituer, la rubrique nécrologique de l'informatique va devenir de plus en plus abondante car les petits jeunes du début commencent sérieusement à vieillir.
    Encore un cas d'obsolescence programmée ! Si vous connaissez le responsable, allez vous plaindre directement à lui.

    Considérons les ùges de quelques illustres informaticiens : Linus Torvalds a 50 ans, Richard Stallman a 67 ans, Ken Thompson a 77 ans et Dennis Ritchie est décédé en 2011.

    Pour ma part, je pense que :

    • Ceux qui continuent Ă  apprendre seront toujours jeunes.
    • Ceux qui ont cessĂ© d'apprendre ont commencĂ© Ă  mourir.

    Je préfÚre de beaucoup l'optimisme de la premiÚre phrase au fatalisme de la deuxiÚme. C'est pour cela que la signature de mes courriels contient :
    « Ikasten dutenak beti gazte izanen ».

    • [^] # Re: L'informatique, pas si jeune que ça !

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

      C'est pour cela que la signature de mes courriels contient :
      « Ikasten dutenak beti gazte izanen ».

      Tu chiffres mĂȘme ta signature?

      Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

      • [^] # Re: L'informatique, pas si jeune que ça !

        Posté par  . Évalué à 3.

        Chiffrer la signature est une tradition qui remonte loin. De nos jours, on retrouve ça encore souvent sous la forme d'un gribouillis.

      • [^] # Re: L'informatique, pas si jeune que ça !

        Posté par  . Évalué à 3. DerniĂšre modification le 19 aoĂ»t 2020 Ă  14:09.

        Ce qui est drĂŽle c’est que la seule rĂ©fĂ©rence Ă  ce texte c’est cette dĂ©pĂȘche sur DLFP.

        • [^] # Re: L'informatique, pas si jeune que ça !

          Posté par  . Évalué à 3.

          J'imagine qu'il utilise cette signature que pour les courriers privés ?

          Et des rĂ©fĂ©rences par d'autres
 il n'y en a pas pour l'Ă©quivalent français qu'il donne de la phrase non plus :-)

          AprÚs, la phrase exacte, ça aurait été d'autant plus improbable vu qu'il utilise la forme « izanen » qu'on retrouve dans le basque du nord à la place du plus commun « izango ».

          • [^] # Re: L'informatique, pas si jeune que ça !

            Posté par  . Évalué à 3.

            Ce que je voulais dire, c’est qu’à priori sa phrase sort de nulle part.

            C’est intĂ©ressant de mettre du Klingon dans sa signature et de le dire avec fiertĂ© sur DLFP, mais si son audience ne sait pas le lire (ou ne sais pas que c’est du Sanskrit) c’est pas super utile.

            • [^] # Re: L'informatique, pas si jeune que ça !

              Posté par  . Évalué à 5.

              Ah, c'est ça que tu voulais dire.

              Bah, le truc utile, c'est justement que maintenant sa signature est référencée dans un moteur de recherche avec les explications et tout, alors qu'avant non ! ;-)

              Et puis, aprÚs tout, c'est du basque de France, on retrouve des trucs plus rares ici parfois, genre de l'APL ou du toki pona :-)

          • [^] # Re: L'informatique, pas si jeune que ça !

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            Bien vu ! Izanen est le participe futur que ma mÚre utilisait.

      • [^] # Re: L'informatique, pas si jeune que ça !

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        C'est pour cela que la signature de mes courriels contient :
        « Ikasten dutenak beti gazte izanen ».

        Tu chiffres mĂȘme ta signature?

        J'avais pourtant donné un indice pour ma clef privée : "C'est pour cela
"

        Google y arrive trĂšs bien :
        https://translate.google.com/#view=home&op=translate&sl=auto&tl=fr&text=Ikasten%20dutenak%20beti%20gazte%20izanen

        Ce n'était pourtant pas dur à trouver, la traduction était au-dessus !
        En plus, ce n'est pas du sanskrit, c'est la plus vieille langue européenne.

        • [^] # Re: L'informatique, pas si jeune que ça !

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

          En plus, ce n'est pas du sanskrit, c'est la plus vieille langue européenne.

          Mouais
 quel méchant petit troll.

          Puis, en suivant cette logique, c'est quand mĂȘme sans compter le hongrois, l'estonien ou le finnois.

    • [^] # Re: L'informatique, pas si jeune que ça !

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

      Frances Allen a fait partie des pionniers de l’époque prĂ©-informatique selon ses propres termes, il n’y a plus beaucoup de gens de cette gĂ©nĂ©ration. Dans son discours du prix Turing, en parlant de gens avec qui elle avait travaillĂ© comme James Pomerene, elle ajoute « qui est toujours en vie » (il devait mourir en dĂ©cembre 2007 Ă  88 ans).

      Mais c’est vrai que, maintenant on est dans l’époque informatique et que cette Ă©poque remonte aux annĂ©es 1960. Ce qui n’est pas si rĂ©cent


      « Tak ne veut pas quÊŒon pense Ă  lui, il veut quÊŒon pense », Terry Pratchett, DĂ©raillĂ©.

      • [^] # Re: L'informatique, pas si jeune que ça !

        Posté par  . Évalué à 4.

        Il n'y a pas que ça


        Ils ont été les pionners, pas de souci. Nos parents ont été leurs enfants, et nous sommes actuellement les adolescents.

        Et notre crise d'ado me semble assez Ă©vidente, on change les licences, on change la façon de faire, les façons d'architecturer
. on oublie les standards de communication (surtout le web, 0 standard, juste des recomendatations)
        Je pense que des gens perdent la soif. Pas association du net vers le web, et de l'info vers le net.

  • # Dimensions de l'IBM 650

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10. DerniĂšre modification le 20 aoĂ»t 2020 Ă  18:08.

    Au cas oĂč cela vous intĂ©resserait, les dimensions de la premiĂšre machine (manuel d’instruction, page 18) sur laquelle Frances Allen a travaillĂ©. Ça s’appelait un calculateur et ça imposait une instruction par carte.

    La console et l’alimentation :

    • hauteur 71" soit 1,80 m ;
    • largeur 30 5/16" soit 0,77 m ;
    • longueur 62 1/8" soit 1,58 m ;
    • poids de la console 1800 lbs soit 816 kg ;
    • poids de l’alimentation 2400 lbs soit 1 089 kg.

    Le lecteur de cartes perforées :

    • hauteur 49 1/8" soit 1,25 m ;
    • largeur 25 5/16" soit 0,65 m ;
    • longueur 57 9/16" soit 1,46 m ;
    • poids 1200 lbs soit 544 kg.

    Le manuel d’instruction expliquait le fonctionnement du circuit Ă©lectronique.

    Si vous voulez tout savoir (je suis optimiste), il y avait en plus des unitĂ©s de stockage des donnĂ©es. Le manuel d’installation de 55 pages donne des plans de rĂ©partition des diffĂ©rents Ă©lĂ©ments dans une piĂšce. Concernant la rĂ©sistance du sol des locaux eux-mĂȘmes (une page entiĂšre !), il devait accepter environ 100 lbs par pied carrĂ© (lĂ  je ne fais pas la conversion en systĂšme international). Le manuel indique le type de matĂ©riau acceptable. Il y a aussi une page pour le nettoyage.

    Je vous passe le reste (plusieurs pages sur les conditions de tempĂ©rature et d’humiditĂ©, d’autres sur les raccordements).

    BrĂšfle, on est trĂšs trĂšs loin de la machine qu’on sort de la boite, qu’on branche sur le secteur et sur laquelle on se met Ă  travailler immĂ©diatement. Surtout qu’il fallait vraiment lire et avoir le manuel d’instructions de 216 pages pour l’utiliser.

    « Tak ne veut pas quÊŒon pense Ă  lui, il veut quÊŒon pense », Terry Pratchett, DĂ©raillĂ©.

    • [^] # Re: Dimensions de l'IBM 650

      Posté par  . Évalué à 4.

      Ça avait besoin de quelle puissance Ă©lectrique un truc pareil ?

      En plus du lecteur de cartes perforĂ©es, j'imagine qu'il y avait plusieurs machines Ă  perforer les cartes. Celles que nous utilisions Ă  la fac de Lyon-1 au tournant des annĂ©es 80 faisaient un vacarme pas possible. Et puis il fallait bien faire attention Ă  ne pas Ă©chapper son paquet de cartes quand on les transfĂ©rait de la perforatrice au tiroir oĂč elles patienteraient jusqu'Ă  l'unique passage quotidien en machine (un IRIS 80) auquel nous, gueux d'Ă©tudiants, avions droit. Il n'y avait qu'Ă  partir du DEA que l'on pouvait bĂ©nĂ©ficier de 2 voire 3 passages en machine par jour. Du coup on Ă©tait attentifs aux erreurs de saisie.

      • [^] # Re: Dimensions de l'IBM 650

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

        Si je comprends bien, ça doit ĂȘtre ce passage du manuel d'instruction page 21 (le manuel d'installation, page 30, est nettement plus disert qui dĂ©taille chaque Ă©lĂ©ment incluant les dispositifs de stockage des donnĂ©es) :

        The power requirement is either 230 or 208 volts, with ±10% regulation. 100-ampere service
        50-60 cycles 48,300 B.T.U./hour heat Single-phase or three-phase dissipation

        Mais ça ne dit pas ce que ça consomme.

        Pour ce que je comprends, plutĂŽt Ă  la lecture du document Programming with Punched Cards, en fait la perforation des cartes se faisait probablement ailleurs, ce qui est logique Ă©tant donnĂ© qu'il devait falloir pas mal de concentration pour travailler sur une machine comme l'IBM 650 (et ça devait ĂȘtre assez bruyant tout de mĂȘme dans la salle de l'ordinateur).

        Ce que je n'arrive pas Ă  comprendre c'est comment se faisaient les sorties. On ne parle pas d'imprimante dans le manuel d'installation de l'IBM 650. Il faut que je farfouille ailleurs j'imagine.

        L'IRIS 80 d'aprÚs ce que j'ai vu, avait un clavier, voire un moniteur. Sur les photos que j'ai vues, on voit un moniteur dans un coin, pas à vraiment à cÎté du clavier.

        « Tak ne veut pas quÊŒon pense Ă  lui, il veut quÊŒon pense », Terry Pratchett, DĂ©raillĂ©.

        • [^] # Re: Dimensions de l'IBM 650

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3.

          falloir pas mal de concentration pour travailler sur une machine comme l'IBM 650 (et ça devait ĂȘtre assez bruyant tout de mĂȘme dans la salle de l'ordinateur).

          Toi, tu n'as jamais eu la chance de rentrer dans une salle avec une escadrille de 029 en plein travail :)

        • [^] # Re: Dimensions de l'IBM 650

          Posté par  . Évalué à 7.

          Mais ça ne dit pas ce que ça consomme.

          48,300 B.T.U./hour fait Ă  peu prĂšs 14kW (j'imagine que c'est en pic, pas en continu, mĂȘme si on devait vite atteindre le pic avec ces machines).

          en fait la perforation des cartes se faisait probablement ailleurs

          De ce qu'on m'a racontĂ©, pour les cartes perforĂ©es en gĂ©nĂ©ral, ça se faisait ailleurs et il y avait le risque de renverser son tas de carte en changeant de piĂšce (et il fallait du coup tout retrier, sauf sur le 650 justement, oĂč il fallait juste que la premiĂšre soit correcte ).

          Ce que je n'arrive pas à comprendre c'est comment se faisaient les sorties. On ne parle pas d'imprimante dans le manuel d'installation de l'IBM 650. Il faut que je farfouille ailleurs j'imagine.š

          Il perforait des cartes qu'il fallait mettre dans une autre machine pour interpréter le résultat http://www.columbia.edu/cu/computinghistory/650.html

          Actually the output of your 650 program was punched on cards and you would take the deck over to a 402 Accounting Machine to get a print out.

          « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

        • [^] # Re: Dimensions de l'IBM 650

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

          Ce que je n'arrive pas Ă  comprendre c'est comment se faisaient les sorties. On ne parle pas d'imprimante dans le manuel d'installation de l'IBM 650. Il faut que je farfouille ailleurs j'imagine.

          Il me semble que sur ce modÚle les sorties se faisaient encore sur cartes perforées. Puis trÚs rapidement il y a eu les tambours de disques magnétiques, je ne sais plus à partir de quel modÚle. Il faut regarder surtout au niveau des « accessoires » qu'on pouvait lui rattacher (est-ce que le 650 était déjà « modulaire » ?)

          “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

    • [^] # Re: Dimensions de l'IBM 650

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      il devait accepter environ 100 lbs par pied carré (là je ne fais pas la conversion en systÚme international)

      480 kg au mÂČ (4.78kN/mÂČ)

      Le sol d'une bibliothĂšque publique doit ĂȘtre a 6 kN/m2 (ou 10 en cas d'armoire roulante)

      Donc c'est quand mĂȘme bien lourd comme besoin

      • [^] # Re: Dimensions de l'IBM 650

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3. DerniĂšre modification le 21 aoĂ»t 2020 Ă  19:41.

        Merci.

        Oui clairement, c'est le genre de truc que tu ne pouvais pas avoir dans un 6e sans ascenseur :-)

        En 1956, IBM avait commencé à commercialiser un ordinateur, le RAMAC 305, avec un disque dur qui était moins encombrant et donc plus léger, il pesait une tonne.

        « Tak ne veut pas quÊŒon pense Ă  lui, il veut quÊŒon pense », Terry Pratchett, DĂ©raillĂ©.

    • [^] # Re: Dimensions de l'IBM 650

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

      Je vais un peu chipoter :)

      Ça s’appelait un calculateur et ça imposait une instruction par carte.

      Je dirai que ça s'appelle toujours un calculateur, traduction littĂ©rale française de « computer » avant que le mot « ordinateur » ne s'impose. Et on appelle ainsi toute machine de calcul (i.e. « compute » en anglais) automatique
 Du coup, mĂȘme les calculatrices scientifiques-programmables de HP des annĂ©es plus tard on Ă©tĂ© appelĂ©es « pocket computer » dans la presse (Ă©poque oĂč « calculator » Ă©tait surtout rĂ©servĂ© aux assimilables « additionneuses » mĂȘme si faisant les quatre opĂ©rations)

      Je suis rĂ©servĂ© en ce qui concerne l'instruction par carte ; n'est-ce pas plutĂŽt par ligne ? C'est toujours le cas aujourd'hui dans la plupart des langages assembleurs


      Bref, on est trĂšs trĂšs loin de la machine qu’on sort de la boite, qu’on branche sur le secteur et sur laquelle on se met Ă  travailler immĂ©diatement.

      Oui, clairement loin des boßtiers de bureaux actuels (quoique, pour les jeunes générations, le plus gros truc sera un portable quinze pouce ?)
      MalgrĂ© les dimensions de la bĂȘte (1,80x0,77x1,58) c'Ă©tait dĂ©jĂ  un des « mini » dont l'un des descendants aujourd'hui serait quelque chose comme un Blade. Et avec ça on est trĂšs loin des « main frames » d'Ă©poque et des super-ordinateurs.
      Je trouve l'Ă©poque fascinante


      “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

      • [^] # Re: Dimensions de l'IBM 650

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

        Je dirai que ça s'appelle toujours un calculateur, traduction littérale française de « computer » avant que le mot « ordinateur » ne s'impose.

        En fait, le manuel de l’IBM 650 appelle ça un « Data-Processing System », mais j’ai trouvĂ© (je ne sais plus oĂč) cette mention de calculator.

        Concernant cette histoire d’instruction et de carte, je ne l’ai pas inventĂ©e (pareil je ne sais plus oĂč j’ai trouvĂ© ça), mais j’ai vu aussi que c’était une ligne = une carte. Il est donc possible que quelque part il y ait eu une confusion. On avait intĂ©rĂȘt Ă  avoir des programmes sveltes pour que ça reste gĂ©rable.

        L’IBM 650 n’était pas un « mini » vu qu’il avait besoin de trois modules pour fonctionner, en plus du stockage, naturellement.

        « Tak ne veut pas quÊŒon pense Ă  lui, il veut quÊŒon pense », Terry Pratchett, DĂ©raillĂ©.

        • [^] # Re: Dimensions de l'IBM 650

          Posté par  . Évalué à 4.

          Concernant cette histoire d’instruction et de carte, je ne l’ai pas inventĂ©e (pareil je ne sais plus oĂč j’ai trouvĂ© ça), mais j’ai vu aussi que c’était une ligne = une carte.

          Exact. Pour le Fortran c'Ă©tait bien 1 instruction == 1 ligne == 1 carte
          Une carte c'est une sorte de matrice rectangulaire oĂč on coche une seule case par colonne. Dans chaque colonne de la carte on a le jeu de caractĂšres complet.
          D'ailleurs les cartes ne sont pas forcĂ©ment perforĂ©es, il y avait aussi des lecteurs qui dĂ©tectaient le graphite, ce qui permettait de cocher les cases avec un crayon B et donc permettait aussi de corriger une carte sans devoir la refaire en entier. Les premiĂšres cartes que j'ai utilisĂ©es Ă©taient de ce type. En revanche les perforatrices avaient l'avantage d'imprimer en haut de la carte le texte perforĂ©, ce qui est bien plus pratique que de devoir interprĂ©ter soi-mĂȘme le codage, parce que Ă©videmment, pour dĂ©boguer il faut lire les cartes perforĂ©es


          • [^] # Re: Dimensions de l'IBM 650

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

            Du coup je pense que je sais oĂč j'ai vu ça, dans le manuel du Fortran (oui, je l'ai tĂ©lĂ©chargĂ© aussi et un peu regardĂ©).

            « Tak ne veut pas quÊŒon pense Ă  lui, il veut quÊŒon pense », Terry Pratchett, DĂ©raillĂ©.

          • [^] # Re: Dimensions de l'IBM 650

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 1.

            Merci beaucoup pour ces informations.

            Une carte c'est une sorte de matrice rectangulaire oĂč on coche une seule case par colonne. [
] il y avait aussi des lecteurs qui dĂ©tectaient le graphite, ce qui permettait de cocher les cases avec un crayon B

            Petit h-s : ça me rappelle les feuilles de QCM de certains concours et examens.

            En revanche les perforatrices avaient l'avantage d'imprimer en haut de la carte le texte perforĂ©, ce qui est bien plus pratique que de devoir interprĂ©ter soi-mĂȘme le codage, parce que Ă©videmment, pour dĂ©boguer il faut lire les cartes perforĂ©es


            Tu veux dire qu'en haut/bas de chaque colonne on inscrit le caractÚre imprimé correspondant ?

            “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

          • [^] # Re: Dimensions de l'IBM 650

            Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4.

            Une carte c'est une sorte de matrice rectangulaire oĂč on coche une seule case par colonne

            Non, la carte standard a 12 lignes, donc avec un seul trou, tu ne va pas trĂšs loin : les 10 chiffres + je ne sais plus quoi. Pour encoder plus de choses, il a fallu passer Ă  2 ou 3 trous par colonne.

            • [^] # Re: Dimensions de l'IBM 650

              Posté par  . Évalué à 4.

              Tu as raison. Je viens de retrouver une carte perforée 80 colonnes qui me servait de marque-page dans un bouquin. Heureusement que le texte est imprimé en haut, car la carte ne montre que des chiffres et n'explique pas le codage des lettres et des caractÚres spéciaux.
              J'ai aussi retrouvĂ© une carte «graphite» vierge Ă  40 colonnes imprimĂ©e en rouge. LĂ  le codage est expliquĂ© et c'est manifestement le mĂȘme sur les 2 types de carte. Les 2 premiĂšres lignes sont nommĂ©es R et X et les suivantes 0, 1, 2, 
, 9. Les lignes 1 Ă  9 permettent de coder les lettres avec le / qui s'intercale entre le R et le S. Pour le A il faut donc cocher la case de la ligne R (la toute premiĂšre) et la case de la ligne 1. Pour le B c'est R et 2, etc.
              Tout à droite de la carte «graphite» il y a une colonne de notes indiquant le codage des caractÚres spéciaux. Par exemple la parenthÚse fermante c'est X58 et la virgule 038. Si je ne me trompe pas encore une fois c'est de l'EBCDIC

        • [^] # Re: Dimensions de l'IBM 650

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2. DerniĂšre modification le 29 aoĂ»t 2020 Ă  18:26.

          L’IBM 650 n’était pas un « mini » vu qu’il avait besoin de trois modules pour fonctionner, en plus du stockage, naturellement.

          Oui, bien vu, je n'avais pas pris en compte les modules


          Concernant cette histoire d’instruction et de carte, je ne l’ai pas inventĂ©e (pareil je ne sais plus oĂč j’ai trouvĂ© ça), mais j’ai vu aussi que c’était une ligne = une carte. Il est donc possible que quelque part il y ait eu une confusion. On avait intĂ©rĂȘt Ă  avoir des programmes sveltes pour que ça reste gĂ©rable.

          Visiblement pas de confusion ; merci à Jean-Baptiste F. pour l'explication ; on ne cesse d'apprendre. Ça avait l'avantage de faire aller à la concision haha

          “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

  • # merci !

    Posté par  . Évalué à 5. DerniĂšre modification le 21 aoĂ»t 2020 Ă  19:01.

    Merci Isabaud (pardon d'Ă©corcher ton pseudo mais sur un sujet comme celui-ci, il s'agissait d'ĂȘtre neutre),

    J'Ă©tais passĂ© Ă  cĂŽtĂ© de cette "dĂ©pĂȘche", que j'ai "repĂȘchĂ©e" grĂące aux prĂ©cieuses statistiques de BenoĂźt Sibaud, rubrique "tribunes de rĂ©daction".

    La forme de l'article (interview imaginaire) est vraiment attrayante et autant l'article que les commentaires m'ont enseigné énormément !

    Ma maman est de cette gĂ©nĂ©ration qui a contribuĂ© Ă  la prĂ©histoire de l'informatique, avec des moyens qui surprennent les plus jeunes : cartes perforĂ©es, escadrille de 029 en plein travail, machine ormig pour la diffusion des docs (elle devait ĂȘtre enceinte de moi Ă  ce moment lĂ  me direz-vous) 


    Avec cet éclairage historique, ton article pose différemment les questions sociologiques actuelles, celles dont on débat avec mes collÚgues : sur 5 nouvelles recrues dans mon service, tous sont des mecs.

    Merci, car je ne connaissais pas le projet Anita Borg.

    J'en profite pour passer un petit message Ă  Pierre sur son commentaire :

    Il va falloir s'y habituer, la rubrique nécrologique de l'informatique va devenir de plus en plus abondante car les petits jeunes du début commencent sérieusement à vieillir.

    À moins que tu continues Ă  faire de la haute voltige tu vas tous nous enterrer, et pour le sujet qui nous concerne l'espĂ©rance de vie des filles est plus longue, deux fois "heureusement"

    • [^] # Re: merci !

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      À moins que tu continues Ă  faire de la haute voltige tu vas tous nous enterrer, et pour le sujet qui nous concerne l'espĂ©rance de vie des filles est plus longue, deux fois "heureusement"

      L'espĂ©rance de vie des filles est plus longue : c'est sans doute pour cela qu'on leur donnait la retraite plus tĂŽt ! Je ne sais pas si c'est encore la cas
 Si ça ne l'est plus, c'est parce qu'elles ont exigĂ© l'Ă©galitĂ©.

      Je ne fais pas de haute voltige, juste du parachutisme. C'est un sport oĂč la sĂ©curitĂ© est le souci permanent tout comme pour le transport aĂ©rien.
      À quoi reconnait-on un bon parachutiste ? Il est vieux !

      • [^] # À quoi reconnaĂźt-on un bon parachutiste ?

        Posté par  . Évalué à 3. DerniĂšre modification le 21 aoĂ»t 2020 Ă  22:16.

        À quoi reconnait-on un bon parachutiste ? Il est vieux !

        je ne savais pas, je connaissais la (para)phrase du parachute avec la culture :

        tu en as, tu l'Ă©tales. Tu n'en as pas, tu t'Ă©crases

        et comment on reconnaßt un motard heureux : au nombre de moucherons collés sur ses dents.

        En tous cas, mĂȘme si pour toi ce n'est pas de la haute voltige que de se jeter dans le vide Ă  au moins 10 ou 15 mĂštres au dessus du plancher des vaches, prends bien soin de toi !
        Les pingouins t'aiment prĂšs de leur banquise et les moules prĂšs de leur rivage :)

        • [^] # Re: À quoi reconnaĂźt-on un bon parachutiste ?

          Posté par  . Évalué à 4.

          En tous cas, mĂȘme si pour toi ce n'est pas de la haute voltige que de se jeter dans le vide Ă  au moins 10 ou 15 mĂštres au dessus du plancher des vaches, prends bien soin de toi !

          Point besoin de parachute et donc d'avion pour ça, j'ai pour ma part appris a voler dans le silence d'un parapente, et c'est 
 planant?
          Une seule semaine d'apprentissage, il y a quelques années. 500 balles, mais l'envie ne m'a jamais quitté de voler a nouveau. Comme Max. Celui qui est libre.

      • [^] # Re: merci !

        Posté par  . Évalué à 4.

        L'espérance de vie des filles est plus longue : c'est sans doute pour cela qu'on leur donnait la retraite plus tÎt !

        Non, c'est parce qu'elles avaient une retraite plus tĂŽt qu'elles vivaient plus longtemps.

        Si ça ne l'est plus, c'est parce qu'elles ont exigé l'égalité.

        Non, c'est Fillon qui a imposé ça, contre l'avis des premiÚres concernées.

    • [^] # Re: merci !

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6.

      Merci Isabaud (pardon d’écorcher ton pseudo mais sur un sujet comme celui-ci, il s’agissait d’ĂȘtre neutre)

      tu aurais tout de mĂȘme pu garder le Y auquel je tiens beaucoup :-)

      La forme de l’article (interview imaginaire) est vraiment attrayante et autant l’article que les commentaires m’ont enseignĂ© Ă©normĂ©ment !

      C’est moi qui te remercie là.

      Pour tout dire quand j’ai dit que j’allais faire le boulot d’écrire cette dĂ©pĂȘche, je me suis dit qu’une bĂȘte nĂ©cro aprĂšs tout le monde n’aurait aucun intĂ©rĂȘt en rĂ©pĂ©tant ce que tout le monde avait dĂ©jĂ  dit. Et en plus, je dois l’avouer, personnellement, j’ai dĂ©couvert Frances Allen Ă  cette occasion. Au bout de quatre jours Ă  travailler sur cette interview imaginaire, j’ai l’impression presque de l’avoir connue, ce qui est idiot Ă©videmment. Du coup, mĂȘme si je n’ai rien Ă©crit qu’elle n’aurait pu dire, j’ai eu plus de libertĂ© et, effectivement, c’était plus facile de la replacer dans le contexte de l’époque.

      Je pense qu’il y a une chose que Frances Allen ne mentionne pas (et Ă  laquelle elle n’a, sans doute, pas pensĂ©e) concernant la disparition des femmes Ă  la fin des annĂ©es 1960 c’est que, probablement jusque dans les annĂ©es 1970, les femmes des classes moyennes, souvent, arrĂȘtaient leurs occupations professionnelles Ă  leur mariage pour s’occuper du foyer. Donc, si on conjugue ce facteur et le facteur de professionnalisation de l’informatique qui a fait qu’il n’y avait pas de femmes diplĂŽmĂ©es on obtient cette dĂ©sertification. AprĂšs, ben, faut remonter la pente.

      Ma maman est de cette gĂ©nĂ©ration qui a contribuĂ© Ă  la prĂ©histoire de l’informatique

      Tu sais que ta maman m’intĂ©resse bigrement, est-il possible de l’interviewer ?

      « Tak ne veut pas quÊŒon pense Ă  lui, il veut quÊŒon pense », Terry Pratchett, DĂ©raillĂ©.

      • [^] # Re: merci !

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

        tu aurais tout de mĂȘme pu garder le Y auquel je tiens beaucoup :-)

        Désolé le chromosome Y est un privilÚge des mùles !

        Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

      • [^] # Re: merci !

        Posté par  . Évalué à 3.

        Bonsoir Ysabeau,

        mes excuses pour le Y, et aussi pour le retard de ma réponse.
        Au départ je voulais juste placer l'unité de rapidité de modulation en télégraphie, le baud, à la fin de ton pseudo, pour le rendre neutre.
        Mais le fait de mon tromper sur son début (le I au lieu du Y), et le commentaire de devnewton, m'ont amené à ce constat : la génétique est partout !
        J'ai été éberlué par la lecture de cet article : Les patientes ont un génotype masculin, plus précisément de caryotype 46,XY mais un phénotype typiquement féminin à la naissance.

        Donc, non : le chromosome Y n'est pas un privilĂšge des mĂąles.

        Puisqu'on parle génétique, ma mÚre et moi partageons une malformation congénitale qui nous amuse : un sinus préauriculaire (ou fistule pré-hélicéenne, ça sonne pas mal non plus).

        Tu sais que ta maman m’intĂ©resse bigrement, est-il possible de l’interviewer ?

        Malheureusement non, sa santé ne le permet plus :(.
        je peux te proposer une interview de mon pÚre qui a travaillé dans le spatial depuis la fin des années 60, ou d'une collÚgue maintenant retraitée qui a aussi connu ces décennies d'évolution machiste.
        Tiens-moi informé

        • [^] # Re: merci !

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          unité de rapidité de modulation en télégraphie

          et en communication de données et en transmission numérique ;-) cf. Baud_(mesure)

          Typiquement, le minitel avait un modem au débit de 1200 / 75 baud selon descendant / montant (avec le minitel 1B on pouvait inverser ces débits pour faire communiquer 2 minitels ensemble :D).

  • # Les femmes dans l'informatique

    Posté par  . Évalué à 10.

    Je suis une femme qui vient de terminer son BTS en informatique , et je peux vous dire qu'Ă  l'heure actuelle il n'y a pas de barriĂšres pour faire entrer des femmes dans ce secteur , bien au contraire.
    Les écoles pour lesquelles j'ai postulé m'ont tous dit qu'ils essayaient d'inciter les femmes à faire de l'informatique.
    Je fais l'année prochaine une licence pro en cybersécurité. Et l'on m'a dit lors de la présentation de la formation que les femmes étaient trÚs recherchées par les employeurs.

    Je penses également au concours Ada Lovelace qui est un concours de programmation pour les lycéennes afin de les inciter à venir dans le domaine informatique.

    Je me sens mĂȘme favorisĂ©e dans mes Ă©tudes du fait que je sois une femme , parce que c'est "rare"

    AprĂšs pour le monde du travail je ne sais pas encore , mais pour les Ă©tudes il n'y a rien qui nous empĂȘche d'aller dans ce secteur , bien au contraire !

    • [^] # Re: Les femmes dans l'informatique

      Posté par  . Évalué à 1.

      Bienvenue ici.
      Je te souhaite bien du courage parce qu'il est probable qu'un jour ou l'autre cette volonté politique te discrédite auprÚs de tes futurs collÚgues masculins. Gare au syndrome de l'imposteur.

      • [^] # Re: Les femmes dans l'informatique

        Posté par  . Évalué à 3. DerniĂšre modification le 09 septembre 2020 Ă  09:17.

        Gare au syndrome de l'imposteur.

        Ca existe pas mal chez les hommes en info de ce que j'ai vu, donc bon


        "Quand certains rĂąlent contre systemd, d'autres s'attaquent aux vrais problĂšmes." (merci Sinma !)

    • [^] # Re: Les femmes dans l'informatique

      Posté par  . Évalué à 1.

      Bravo pour cette rĂ©ponse et merci pour ce tĂ©moignage, qui exprime que, non, de nos jours les femmes ne sont pas Ă©cartĂ©es des mĂ©tiers de l'informatique, en tout cas pas partout, elles sont mĂȘme gĂ©nĂ©ralement les bienvenues.
      Dans ma boßte également, on essaie d'embaucher des femmes, sans trop de succÚs. En fait, dans pratiquement toutes les boßtes que je connais qui embauchent dans l'IT, ils cherchent à embaucher de préférence des femmes.

      • [^] # Re: Les femmes dans l'informatique

        Posté par  . Évalué à 9.

        Je confirme. C'est pas que pour les Ă©tudes, les femmes sont choyĂ©es en gĂ©nĂ©ral en info en entreprise. Les recruteurs aiment bien ajouter un peu de diversitĂ© et les collĂšgues aussi sont content de ne pas ĂȘtre toujours entre mecs. Il y a des lourds et des misogynes mais c'est pas la majoritĂ©. J'ai peut-ĂȘtre eu de la chance, mais la plupart des collĂšgues sont bienveillants. La majoritĂ© des geeks que je connais ont pas de problĂšme de bosser avec une femme. Le seul problĂšme c'est que parfois des entreprises font de la discrimination positive (l'enfer est pavĂ© de bonnes intentions) et donc aprĂšs faut ramer pour montrer que son poste est mĂ©ritĂ© et pas du Ă  du favoritisme idiot.

        • [^] # Re: Les femmes dans l'informatique

          Posté par  . Évalué à 10.

          Le seul problÚme c'est que parfois des entreprises font de la discrimination positive (l'enfer est pavé de bonnes intentions) et donc aprÚs faut ramer pour montrer que son poste est mérité et pas du à du favoritisme idiot.

          C'est fou, j'ai fait le mĂȘme commentaire au-dessus mais la rĂ©action a Ă©tĂ© bien diffĂ©rente.

    • [^] # Re: Les femmes dans l'informatique

      Posté par  . Évalué à 0. DerniĂšre modification le 27 aoĂ»t 2020 Ă  12:28.

      Salut,

      et je peux vous dire qu'Ă  l'heure actuelle il n'y a pas de barriĂšres pour faire entrer des femmes dans ce secteur

      C'est un peu tout ce que les gens plus ou moins intelligents veulent :)

      Changer le sens de l'histoire.

      Au début de l'informatique, c'était surtout des femmes.

      Puis l'homme est venu et a trouvé que c'était mieux pour lui.

      Donc il a remis femme = foyer et dégommé un peu tout au passage.

      Je te souhaite beaucoup de chance pour trouver une structure sympa. En général, c'est juste pour afficher des chiffres. Mais il y en a :)

      A la fin de mon premier boulot, on avait rĂ©ussi Ă  ĂȘtre presque 50%/50% dans l'Ă©quipe dont je faisais partie. Ça fusait un peu, mais au second degrĂ© et trĂšs gĂ©nĂ©reux en fait, puisque ce n'Ă©tait que du jeu de dĂ©tente.

      C'est à dire qu'on faisait des blagues matchistes exprÚs, et qu'il y avait une bonne dose de répondant derriÚre, en mode : tu veux une baffe, ou bien deux ?

      Matricule 23415

      • [^] # Re: Les femmes dans l'informatique

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 7. DerniĂšre modification le 07 septembre 2020 Ă  09:31.

        Et l'Ă©tape d'aprĂšs c'est d'arrĂȘter les blagues machiste et de se contenter des blagues drĂŽles.

        • Yth.
      • [^] # Re: Les femmes dans l'informatique

        Posté par  . Évalué à 5. DerniĂšre modification le 08 septembre 2020 Ă  13:51.

        C'est une analyse bien biaisée de l'histoire. Je peux faire pareil.

        Au début de l'informatique, c'était surtout des femmes.
        Puis elles ont vu moult de barbus à lunettes avec des t-shirt sales entrer dans le domaine (depuis le garage de la maison des parents) et ont donc déserté la place.

        • [^] # Re: Les femmes dans l'informatique

          Posté par  . Évalué à -3.

          En tout cas, ta version est amusante !
          Mais, petit correctif :

          Au début de l'informatique, c'était surtout des femmes.
          Puis, elles ont vu arriver moult costards-cravattes, avec attaché-case, qui coûtaient fort cher et qui étaient pour la plupart fort inutiles. Sur leurs cartes de visite, 3 lettres (mais ce n'était pas le mot de trois lettres de Cyrano, qui leur aurait pourtant sied à merveille). Elles sont restées, histoire de rigoler un petit peu.
          Puis sont venus les barbus à lunettes, avec des t-shirts sales et en surpoids, et de plus fort peu volubiles. Elles ont donc déserté la place.

          • [^] # Re: Les femmes dans l'informatique

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à -4.

            Puis sont venus les barbus Ă  lunettes, avec des t-shirts sales et en surpoids,

            et leur fonds d’écran plus qu’à la limite du pornographique !

            Elles ont donc déserté la place.

            Je me demande dans quelle limite ces fonds d’écran n’avaient pas pour objectif de faire partir les femmes :-)

            Au dĂ©but de la carriĂšre de Frances Allen, les fonds d’écran n’existaient pas, les Ă©crans non plus d’ailleurs. Je ne pense pas dire de bĂȘtises, mais il me semble que la gĂ©nĂ©ralisation des ordinateurs avec moniteurs couleurs ça doit bien dater des annĂ©es 1990 (genre aprĂšs 1995).

            « Tak ne veut pas quÊŒon pense Ă  lui, il veut quÊŒon pense », Terry Pratchett, DĂ©raillĂ©.

            • [^] # Re: Les femmes dans l'informatique

              Posté par  . Évalué à 3.

              Au dĂ©but de la carriĂšre de Frances Allen, les fonds d’écran n’existaient pas, les Ă©crans non plus d’ailleurs.

              Certes, mais nous avions les calendriers sexy et les posters, ainsi que les pages centrales des magazines type Playboy. Ah, et des posters de logo de groupes de MĂ©tal, et de voitures puissantes, voire d'affiches de films de science-fiction, j'allais les oublier. Ou des photos d'avions de chasse pour ma part (faute d'avoir suffisamment de place en internat pour placer tous les autres).

              CÎté filles, c'était des posters du visage de leurs acteurs et chanteurs préférés.

              De mon point de vue, une diffĂ©rence trĂšs nette de centres d'intĂ©rĂȘts, effectivement.

            • [^] # Re: Les femmes dans l'informatique

              Posté par  . Évalué à 4. DerniĂšre modification le 08 septembre 2020 Ă  22:51.

              Personnellement, en 30 ans de mĂ©tier, je n'ai jamais vu de fonds d'Ă©cran "plus qu’à la limite du pornographique". Ou alors quelques dessins issus de mangas avec des filles un peu dĂ©nudĂ©es. Est-ce cela "Ă  la limite de la pornographie ?"
              On ne doit pas frĂ©quenter les mĂȘmes barbus


              • [^] # Re: Les femmes dans l'informatique

                Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 1. DerniĂšre modification le 08 septembre 2020 Ă  22:58.

                Moi j'ai vu ça chez des clients et c'était à peine plus léger que certains calendriers d'imprimeur !

                « Tak ne veut pas quÊŒon pense Ă  lui, il veut quÊŒon pense », Terry Pratchett, DĂ©raillĂ©.

            • [^] # Re: Les femmes dans l'informatique

              Posté par  . Évalué à 5.

              Je me demande dans quelle limite ces fonds d’écran n’avaient pas pour objectif de faire partir les femmes :-)

              C'est un peu de ça que je me moquais, je ne pense pas que la désaffection des femmes pour les métiers de l'informatique soit due à un complot, ni que ça soit une évolution consciente du domaine.
              Il n'y a pas de groupe d'hommes complotant pour que les femmes aient le moins possible accÚs aux métiers valorisants et rémunérateurs.

              La vérité est ailleurs.

              • [^] # Re: Les femmes dans l'informatique

                Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

                Je sais bien que c'était une blague et que ça n'a pas de rapport avec la disparition des femmes du secteur informatique (je pense que les raisons données plus haut sont les explications les plus valables). Mais, en l'occurrence, il est possible que les types qui avaient ce type de fonds d'écran ne voulaient pas voir débarquer de collÚgues féminines (donc pas forcément informaticiennes) dans leurs antres (et c'était vraiment l'expression consacrée).

                « Tak ne veut pas quÊŒon pense Ă  lui, il veut quÊŒon pense », Terry Pratchett, DĂ©raillĂ©.

                • [^] # Re: Les femmes dans l'informatique

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  La raison la plus probable est simplement qu'ils apprécient la plastique des (belles) femmes nues

                  Comme d'autres aiment les photos de grosses voitures rutilantes, de beaux chevaux ou de beaux joueurs de rugby musclés.
                  Personnellement, je ne me sens pas offusquĂ© par ce genre de photos, mais je trouve cela dĂ©placĂ© dans un contexte professionnel. Je me sens plus offusquĂ© par les photos de violence, de guerre ou tout ce qui peut ĂȘtre agressif, et par les gens qui veulent m'interdire ceci ou cela pour des raisons de "morale".
                  Mais encore une fois, je n'ai jamais de photos de femmes nues en fond d'Ă©cran chez un client ou mĂȘme sur le PC d'un collaborateur. Je pense que les clients de toute façon l'interdiraient.

                  • [^] # Re: Les femmes dans l'informatique

                    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 1.

                    Non franchement, ce que j'ai vu ce n'Ă©taient pas seulement des femmes lĂ©gĂšrement vĂȘtues ou pas du tout, je suis loin d'ĂȘtre la seule Ă  avoir vu ça. Soit dit en passant Kiki Novak dans son bouquin DĂ©buter sur Linux mentionne aussi ce goĂ»t particulier pour ce genre de fonds d'Ă©cran. Et, effectivement, c'est surtout le fait que c'est dĂ©placĂ© dans un contexte professionnel qui est choquant.

                    C'est peut-ĂȘtre une question de types d'entreprises, je ne sais pas.

                    « Tak ne veut pas quÊŒon pense Ă  lui, il veut quÊŒon pense », Terry Pratchett, DĂ©raillĂ©.

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