Richard M. Stallman sera présent à Paris à l'occasion de la Linux Expo 2002. L'APRIL se propose de lui transmettre une sélection de vos questions les plus intéressantes, une transcription texte et vidéo sera ensuite mise à disposition en ligne.
Vous pouvez soit poser vos questions dans les commentaires, soit les envoyer directement à questions@april.org.
Apprenez tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur RMS sans jamais oser lui demander... :-)
Comment RMS voit-il l'avenir des Logiciels Libres ?
Non, sérieusement, je suis de plus en plus dubitatif. Je pense que fondamentalement, le logiciel libre va à l'encontre de l'évolution actuelle de l'économie.
Et que donc, le logiciel libre n'est qu'un épiphénomène voué à disparaitre ou à rester marginal.
Aujuord'hui, les grandes compagnies l'utilise, mais demain ?
La seule solution est de changer les bases de l'économie plus profondément encore.
RMS devrait répondre à ta question que tu n'as rien compris au mouvement du logiciel libre (dans les termes de la FSF), et que pour lui l'économie n'est pas importante. Seule la liberté est importante.
Si seulement cela pouvait dépasser le domaine du logiciel.
Je ne sais pas quelles vocation à le "modèle" du logiciel libre pour s'étendre à d'autres domaine, la musique libre? l'information libre? La littérature libre?
l'économie n'est pas importante. Seule la liberté est importante.
J'aurais plutôt dit que l'économie ne primait pas sur la liberté, contrairement au modèle propriétaire.
je cromprends que moyennement ta question !
en fait je pense que comme dans tous les combats il y a des moments de legers flottements MAIS ces moments ont un but se faire un peu oublier pour rebondir encore plus haut ...
donc non y a pas de problemes va voir le nombres de signataires de la petitions : Le nombre total de signataires est: 101622
je rappelle l'url en fr : http://petition.eurolinux.org/index.html(...) ...
La petition contre le brevet logiciel c'est pas specialement en rapport avec la fsf.
Le brevet logiciel n'est pas bon pour les societes car une seule d'entre elle a le monopole sur un algorithme. Il empeche egalement d'ameliorer ces algos puisqu'on ne peut pas se baser dessus.
Les deux combats se rapprochent car ils vont dans le sens de la liberte des developpeurs, mais une entreprise qui ne developpe pas de free software peut tres bien etre contre le brevet logiciel...
Je vais me faire l'avocat du diable (ou du bon dieu) :
Le logiciel libre ne va pas à l'encontre de l'économie actuelle, au contraire ! Ceux qui pensent que le LL relève du mouvement libertaire de trompent, le LL relève plus de l'ultra libéralisme que d'un quelconque mouvement social.
La Havanne 1975:
une compagnie d'electricité, une compagnie de transport, une compagnie d'eau, un seul club de foot pour les militaires, un autres pour les cheminots, un autres pour les militants etc.....
Bref, pays socialo/anarchistes (j'ai pris cuba et pas Moscou pour la pseudo anarchie): pas un monopole , comme Microsoft, mais des centaines.
Maintenant, passons au Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord:
quelques compagnies telephoniques qui se tirent la bourre, quelques clubs de foot en bourse qui se tirent la bourre, quelques ICF qui se tirent la bourre (ICF= Inter City Firm, en gros société de chemin de fer).
Linux veux contrer un monopole, il crée une concurrence, donc........
Linux veux contrer un monopole, il crée une concurrence, donc........
Linux ne veut rien du tout, le libre non plus. Ils partagent, ils mettent à disposition, et dans le domaine logiciel, le libre revient à faire une mise en commun des moyens de production. C'est donc plutot libertaire et pas du tout liberal (ou plutot l'adjectif libéral n'a pas grand sens dans ce cadre là). De plus monopole et mise en commun des moyens de production (au sens libertaire) n'ont en fait rien à voir.
Comme le souligne NonPasDuTout Effaces, le fait que les logiciels libres favorise la concurrence par opposition à Microsoft qui représente un monopole digne des pays communistes les plus orthodoxes, est assez troublant. Mais je crois que cette analogie est trompeuse car elle ne tient pas compte du fait que les LL promotionnent une concurrence serte mais une concurrence publique face à un monopole privé. En fait, de ce point de vue, la confrontation LL/Microsoft démontrent surtout que les notions de publique et de privé priment sur les notions de monopole/concurrence.
Là où le système économique des LL se rapport davantage à l'ultra libéralisme qu'au socialisme, c'est par rapport à la notion de valeur du travail. En prônant la gratuité (oui je sais, libre != gratuit, mais dans les faits c'est la gratuité qui est mise en avant et les discours sont souvent ambigus, même chez des personnes comme RMS), des LL déprécient la valeur du travail des programmeurs, ce qui va dans le sens de l'UL pour qui la valeur d'une marchandise doit être fixée par le marché et non par la valeur du travail accomplie. Un système économique social tend à redistribuer les richesses produites en valorisant des salaires. Le but d'un système ultra libérale est de sortir les richesses produites du circuit économique traditionnel pour le capitaliser.
Les logiciels libres, étant développés par des bénévoles, apportent aux entreprises des outils permettant de produire des richesses qui ne seront pas redistribués sous forme de salaire. Si les logiciels libres étaient développés par des entreprises, cette affirmation serait beaucoup moins vraie (seule le gain de production de ces outils du à un développement en commun ne seraient pas redistribués) mais c'est malheureusement très rarement le cas.
Par ailleurs, on dit souvent que le brevet logiciel favorise le monopole des grosses sociétés qui possèdent ces brevets, mais l'absence de brevets favorise également ces grosses sociétés car elles ont un pouvoir de promotion et de diffusion bien supérieure aux petites boites. En outre, l'absence de doit va dans le sens de l'ultra libéralisme qui tend à abolir tout droit pour ne garder qu'une seule loi, celle du plus fort.
Voilà, c'était ma minute anti logiciel libre, je ne suis pas entièrement convaincue par ces arguments mais ils existent.
Non, sérieusement, je suis de plus en plus dubitatif. Je pense que fondamentalement, le logiciel libre va à l'encontre de l'évolution actuelle de l'économie.
Regarder le mouvement du libre comme un affrontement du propriètaire contre le "gratuit" est un non sens.
Le "libre" est une philosophie avant d'être un "buisiness".
Le "libre" n'a pas vocation première de faire de l'argent (c'est toutefois possible d'en faire avec) mais d'échanger des idées.
Le "propriètaire" a pour vocation de faire de l'argent et n'échanger aucune idée.
Le but recherché n'est pas le même. Ce sont 2 mouvements // le propriètaire est bien emmerdé car ils perdent des parts de marchés là ou effectivement le coût d'achat du libre est négligeable par rapport au propriètaire, c'est un effet de bord, mais pas vraiment celui poursuivi par le mouvement du "libre".
Combien utilise le "libre" par pure conviction, sans penser aux éconnomies de porte-monnaie (ce qui est légitime, mais pas "100% pur" :-)
<science fiction>
Il suffirait que Microsoft (ou autre vendeur propriétaire) s'engage financierement sur la fiabilité de leur OS avec une VRAIE GARANTIE FINANCIERE (c'est à dire tu fais un not(licence actuelle) ou il s'engage sur tous les problèmes que tu aurais), pour que le "libre" soit balayé jusqu'à sa portion d'irréductible.
</science fiction>
(Mal?)Heureusement, l'informatique est devenu un tel bordel que ça n'arrivera jamais d'avoir un OS parfait sur un assemblage de matériel aussi hétéroclyte et c'est pour cela que le "libre" est une garantie pour limiter la casse en cas de rupture de service du fournisseur.
P.S. Pourtant, il y a des constructeurs de mécanismes de contrôle qui garantissent leurs produits (et là c'est 100% proprio), mais c'est vrai qu'ils contrôlent toute la chaine (hard+soft) et que les programmes sont simples et font au maximum une centaine de ko.
c'est pour cela que le "libre" est une garantie pour limiter la casse en cas de rupture de service du fournisseur.
Prenons un exemple concret, le développement d'un jeux vidéo
- modèle propriétaire : la boite coule ==> plus rien
- modèle libre : la boite coule ==> un projet sourceforge avec un pourcentage d'activité de 0% et plus de commits sur le CVS depuis des mois
Franchement, au vu des résultats mirobolants du projet Golgotha, je ne pense pas que une boite perde grand chose à avoir un fournisseur qui développe un outil propriétaire.
Le jeu vidéo est vraiment un cas à part puisqu'il ne répond pas un besoin "vital" et demande une grosse quantité de travail dont la plus grosse part est artistique.
De plus, même si le jeu ne bouge plus depuis des mois, il y a une chance que le développement reprenne, alors que s'il est propriétaire, il n'y en a aucune.
- modèle propriétaire : la boite coule ==> plus rien
Là c'est clair, un seul avenir possible.
- modèle libre : la boite coule ==> un projet sourceforge avec un pourcentage d'activité de 0% et plus de commits sur le CVS depuis des mois
Ici, ce n'est qu'un avenir possible parmi d'autres. Si le logiciel avait motivé des gens, il aurait eu des jours meilleurs.
Franchement, au vu des résultats mirobolants du projet Golgotha, je ne pense pas que une boite perde grand chose à avoir un fournisseur qui développe un outil propriétaire.
Généraliser à partir d'un seul exemple n'est pas le signe d'un esprit scientifique, et conduit généralement à des résultats erronés, la preuve. Etant donné que le logiciel libre permet d'avoir plusieurs avenirs pour un logiciel, il est clairement supérieur au logiciel propriétaire pour ce qui est de la perénité.
Oui je parlais surtout de développement "semi-privé" commandé par une boîte pour son usage interne sur une appli existante plutôt que de partir de zéro.
C'est sur que le jeu est un trés mauvais exemple.
C'est surtout pour pouvoir avoir les sources des filtres pour l'échange de données, même si on ne récupére pas le programme original, parce que les specs d'un format c'est bien, mais pour moi le source du filtre c'est le juge final pour des erreurs de filtrage, car il peut y avoir une ou deux différence entre la spec et le filtre codé (en plus ou en moins d'ailleurs du au fait que la doc n'est pas tappé en même temps que le code).
modèle libre : la boite coule ==> un projet sourceforge avec un pourcentage d'activité de 0% et plus de commits sur le CVS depuis des mois
FreeCiv est un beau contre-exemple. Le mainteneur a changé plusieurs fois, et le jeu continue d'évoluer. Je ne connais pas bien CivCTP, mais je n'ai aucun doute sur le fait que FreeCiv le depassera un jour ou l'autre, si ce n'est deja fait.
C'est vrai que FreeCiv fait un peu office d'exception, mais le fait est la: un jeu tombe dans le libre avec des sources propres *peut* etre repris a tout moment, meme si ca peut prendre du temps.
c'est pour cela que le "libre" est une garantie pour limiter la casse en cas de rupture de service du fournisseur.
Une éventuelle possibilité oui, une garantie surement pas, hélas. C'est pas si simple de reprendre ou faire reprendre du code plus ou moins bien fait et documenté.
c'est vrai je suis allé un peu fort avec garantie, une possibilité est plus juste :-)
Je pense surtout à la reprise de code et la maintenance ultérieure d'une appli critique pour une entreprise qui sera prêt à payer, plutôt que de repartir à zéro et repasser tous les tests de validités.
C'est pas pour rien qu'il y a encore pleins de programmes cobol dans les banques. :-)
c'est vrai je suis allé un peu fort avec garantie, une possibilité est plus juste :-)
Ca dépend de l'appli. Si c'est un truc inconnu qui n'intéresse personne, il ne sera sans doute pas repris, pas plus qu'il n'avait de chances d'exister. Pour quelque chose de valable, par contre, on peut souvent parler de garantie (voir au cas par cas, en fonction du logiciel). Pour les logiciels répandus, c'est définitivement une garantie.
J'aurais aimé un poil plus d'arguments...
coonsidérer que le LL est condamné à terme, pkoi pas mais nnombre de personnes/entreprises sont d'un avis contraire et dire que ça merdera n'est pas le démontrer...
J'ai eu un moment envie de répondre à tous les messages, mais vu le niveau, je laisse tombé.
Non, je n'ai pas dit que le LL est condamné par principe.
Par contre, oui il est condamné si le reste de la société (et le fonctionement économique global) n'évolue pas dans un sens similaire.
Il n'y a qu'à voir ce qui se passe autour de nous.
La mainmise sur l'économie de gigantesques consortiums et multinationales, dont la propriété et le secret sont la base. Et ce n'est pas les nouvelles lois sur la sécurité et le copyright qui vont me faire changer d'avis.
Ce n'est pas parceque IBM fait de la pub pour Linux que le LL va tout chambouler (oui, je sais, ce n'est pas un argument).
Mais bon, à quoi bon argumenter avec des fanatiques du [-] et des citations de travers.
Tout de même, je n'ai jamais parlé d'anarchisme ou de je ne sais quoi, jamais parlé de gratuité, ...
La prochaine fois, apprenez à lire, et surtout à réfléchir un peu.
Pour moi, le logiciel libre, c'est plutot l'avenir. Un argument a defaut de preuve: si on compare les logiciels aux systemes politiques.
Un logiciel proprietaire correspond a une dictature.
Un logiciel libre correspond a une democratie.
On a commence par faire des trucs ou chacun etait dans son coin. Apres, on a invente des systemes ou la raison du plus fort etait toujours la meilleure. C'est devenu des dictatures. Puis les democraties sont apparues, et les dictatures disparaissent au fur et a mesure.
Bizarrement, avec les logiciels, c'est pareil! Enfin pour le present, c'est pareil. L'avenir, on verra...
La réussite du Logiciel Libre et de l'OpenSource est grande et pourtant bien petite...
La révolution de l'information et le passage aux techno numériques facilite la libre circulation et le partage de l'information et de la connaissance... et de tout l'immatériel...
> Le Monde est-il prêt ? Doit-on le changer ? Comment ?...
Diable, on croirait entendre parler d'une revolution ?!
Perso, je pense plutot que le libre est au contraire une "non-revolution".
Ce qui a reellement changer la donne fut l'idee que des gens puissent sans scrupules definir une "propriete intellectuelle", mettre un numero sur une idee et dire "c'est la mienne, pas touche".
Le libre, emanance d'une philosophie bien ancienne de l'echange et du partage des idees, s'oppose naturellement a cette idee de "propriete intellectuelle" comme un bon gardien du temple ... Le libre ne va pas changer le monde, il va au contraire le sauvegarder.
Ouais, pas mal comme raisonnement, mais la Propriété Intellectuelle (celle définie par la loi), les brevets, le domaine publique, etc... forment un tout, une sorte de substrat sur lequel le monde fontionne à peu près mécaniquement et de manière bien huilée en ce moment (frontière du 3e millénaire)... les gens considèrent cette mécanique "normale"...
C'est cette "normalité" qu'il faut renverser...
Le temps que ça change, qu'on "revienne" au Libre, que les gens repensent normalement (soient "rééduqués"), que les entreprises qui s'enrichissent sur le dit "substrat" cessent de lutter *contre* la liberté de leurs clients/utilisateurs... ce temps est peut-être là, à nos portes... et c'est l'informatique Libre qui ouvre le bal...
Autre chose : une révolution (c'est bien de révolution dont on parle, mais celle de l'information, pas la révolution du Libre spécifiquement) ne se passe pas sans effusion de sang... ce sang sera virtuel cette fois-ci, du sang immatériel...
Ça va pas être facile d'exprimer mon idée, mais bon, allons y gaiement.
Je ne suis pas contre le fait que tout soit libre. Mais vouloir faire en sorte que tout soit disponible librement me gêne un peu. On peut certes mettre en parrallèle le logiciel et le reste, mais il y a quand même des différences profondes. Quand un musicien publie (sur disque ou sur Internet) une chanson, celle-ci est reproductible sans trop de difficultés (je parle pas ici des accès de démence de la RIAA et autres, c'est une autre histoire). Une bonne oreille, un peu de talent et vous pouvez facilement rejouer un solo de Led Zep sur votre guitare. Librement. Juste quelques limitations dessus, comme l'audience publique interdite.
En quelque sorte, l'auteur de livre ou le musicien met à disposition le «source» de ce qu'il a créé.
Après vient donc la possibilité de faire soit même sa musique, son livre, son tableau. Juste une histoire de talent, de possibilités.
Comment alors mettre ça en rapport avec le logiciel. Autant ça ne me gêne pas de rémunérer un compositeur ou un écrivain pour son travail en achetant ses disques/livres, voire même un auteur de logiciel en lui achetant un bô CD avec une doc papier.
Le grand problème de la «société numérique», c'est que tout devient immatériel, une série d'octets sur un bout de cuivre. Musique, tableau, logiciel, tous dans le même sac. Ça pose tout de même un problème. La personne qui écrit un super logiciel que tout le monde va vouloir utiliser, mais qui ferme les sources de ce logiciel est-il réellement a blâmer? Pas facile de répondre. La suite si vous avez besoin de précisions sur ma profonde réflexion.
« La personne qui écrit un super logiciel que tout le monde va vouloir utiliser, mais qui ferme les sources de ce logiciel est-il réellement a blâmer? »
Quelque part, fermer les sources, ça signifie rendre inrreproductible.
Comme si un artiste interdisait l'accès à ses partitions, à ses tubes de gouaches.
La propriété intellectuelle, selon moi, c'est dire que telle chose appartient à untel : cette chose est de lui, on ne peut pas prétendre que ce n'est pas le cas.
Un logiciel est un tout. Et personne ne nie au tout d'être à telle ou telle personne. Personne ne dit qu'Emacs ne vient pas en partie de RMS.
Aussi, des gens peuvent pomper le code source d'Emacs partiellement et faire un autre logiciel... du vol ?
Je vais donner un exemple que je connais : la plupart des ouvrages d'histoire font références à d'autre ouvrages. Tout simplement parce que lorsqu'on veut avoir des précisions sur la religion romaine, on lit John Scheid, pour ne pas réiventer ce qu'il à déjà dit. Et on s'en sert comme support de travail.
En quelque sorte, on reprend un bout du code... Et on le cite dans sa bibliographie ou dans une note en bas de page lorsqu'on le cite directement.
«Quelque part, fermer les sources, ça signifie rendre inrreproductible.
Comme si un artiste interdisait l'accès à ses partitions, à ses tubes de gouaches.»
Justement, et c'est là où je voulais en venir.
On peut difficilement comparer l'informatique avec le reste. Même si un compositeur ne fournit pas ses partitions, il est possible de la trouver. Par contre, pour un logiciel, ne pas fournir le code, c'est le rendre totalement indisponible.
Je suis d'accord avec toi sur ta définition de la propriété intellectuelle. Mais je réagissais au post de Nico sur «tout doit être libre», et je précisais que je n'étais pas d'accord. Je pense que ce que disais ... bah, je m'en souviens plus, mais ça doit être ESR, ce que disais donc cette personne sur les logiciels: "ils sont immatériels, ce ne sont pas des biens". Pour parler d'une armoire ou d'une voiture, d'accord. Mais penser que chaque produit numérique comme le logiciel (donc comme la musique, un livre, une image) doit être libre, est je pense, passer outre quelquechose. Bon, je pourrais peut-être pas définir cette chose, mais c'est passer outre quand même :-)
Je ne dis pas "Tout ce qui est immatériel doit être Libre"...
Mais "Une grande partie de ce qui est immatériel *devrait* être Libre"...
...et je pose la question au passage, je ne suis pas si catégorique...
Un peu d'éducation de ce Monde dans le sens du Libre lui ferait un grand Bien(C) !
Imagine le code source d'un soft... et les icones, les boutons, les splash-screens, etc... etchnique et "art"...
Compare à une partoche électronique (MIDI, séquenceur ou je-ne-sais-quel-autre format électronique, binaire ou texte) et ses samples...
Imagine une CVS de musique... et hop, une musique Libre ! ;-)
De même un scénario d'un "Animé" comme ils disent les ricains en nous citant - nous - les froggies... imagine les modèles 3D des persos, tous les objets 3D, les papier peints, les mises en scènes, les animations... les paroles...
... et hop, un film animé Libre !
Ce serait cool, nan ?
Pour exemple, toutes les reprises de chansons par d'autres artistes que les interprêtes originaux... voire plus qu'une reprise, souvent une refonte du travail... Voir les milliards de remixes de Garbage, Portishead, Massive Attack, dans un sens comme dans l'autre : ils remixent les autres, mais se font aussi remixer... mais ils ont les thunes pour payer les "droits", eux... c'est pas tellement juste ça il me semble, pas très fair-play, nan ?
«Mais "Une grande partie de ce qui est immatériel *devrait* être Libre"...»
C'est là que c'est difficile. Maintenant, tout a tendance a devenir immatériel. Musique, arts, livres. Comment dans ce cas faire la part entre ce qui devrait être libre et ce qui ne devrait pas l'être. Le droit d'auteur est je pense une solution pas si mauvaise que ça pour les créations artistiques si les auteurs veulent protéger leurs oeuvres.
Le droit d'auteur, solution "pas si mauvaise"... pour son temps ! Elle a été créée il y a bien longtemps dans le cadre d'alors... et ce cadre change...
Non, Zorel, tout n'a pas tendance à devenir immatériel ! Tout ce que tu cites l'est déjà, les contenu ne font QUE se détacher du matériel jusqu'alors nécessaire, c'est tout. Dans ce cadre, il faut redéfinir tous les circuits, dont ceux de tous les intermédiaires... (plus besoin de certains d'entre eux, ils essaient de se rendre indispensables contre la liberté de l'Utilisateur(TM) )
Le principe de droit d'auteur doit être révisé, ou plutôt son application légale...
Nombre d'artistes ont envie de diffuser largement leur oeuvre, le Libre offre au moins une "meilleure égalité"... le système actuel offre - à certains seulement - la pub, le marketing, le passage en média, le merchandising, la distribution matérielle, l'anti-copie... c'est pas de l'égalité ça... et c'est liberticide... (ne serait-ce que la battage médiatique, le matraquage publicitaire sont des restrictions de choix)
Autre chose, le droit d'auteur ne protège pas forcément CONTRE tout... la GPL protège contre pas mal de choses...
Le système actuel que tu décris est celui du commerce, celui des majors. Les artistes qui veulent publier librement leur créations peuvent le faire. A condition bien sûr qu'elles ne soient pas sous contrat avec une maison de disque qui leur interdit de le faire.
D'ailleurs, dans ce que tu cites: «la pub, le marketing, le passage en média, le merchandising, la distribution matérielle, l'anti-copie.», je pense que seul l'anti-copie est a prohiber, le reste n'est pas contraire à la notion de liberté. Un exemple? IBM passe bien une pub pour Linux. Linux sur ses serveurs, certes, mais pour Linux quand même.
Mais le droit d'auteur reste un moyen de protéger ce que tu as fait. Tu restes propriétaire de ton oeuvre. Cela n'est pas incompatible avec la libre [re]distribution. Le droit d'auteur existe pour chaque logiciel libre, les documentations libres et il est nécessaire pour rendre «hommage» au créateur.
«ce que disais donc cette personne sur les logiciels: "ils sont immatériels, ce ne sont pas des biens". Pour parler d'une armoire ou d'une voiture, d'accord. Mais penser que chaque produit numérique comme le logiciel (donc comme la musique, un livre, une image) doit être libre, est je pense, passer outre quelquechose»
Dans quel sens parles-tu de liberté ?
Au sujet de la liberté de diffusion:
la différence entre un tableau de maître et une image numérique est que celle-ci est reproductible sans surcoût et sans difficulté. Il devient donc difficile de justifier le fait d'interdir la reproduction et la diffusion de ressources (potentiellement) illimitées. On en vient à parler d'Art, ce qui est très subjectif.
Au sujet de la liberté d'utilisation:
L'idée est la même. On peut limiter l'accès à des ressources limitées, mais pas à quelque chose d'immatériel.
Au sujet de la liberté de modification:
une image ou un mp3 ressemblent assez à un logiciel compilé, il n'est pas évident d'en obtenir le "source", qui en a permi l'élaboration. L'équivalent libre serait la succession d'étapes nécessaires pour obtenir le même résultat dans Gimp (pour l'image), ou la partition (pour le son). Dans les deux cas, livrer ce "source" ne permettrait pas grand chose de plus sans "talent", comme avec un logiciel.
Sans talent de graphisme, livrer une "recette" pour faire un logo type dans Gimp ne permettrait au mieux que de changer le texte du logo.
Sans talent musical, livrer une partition ne permettrait que de rejouer le morceau de départ, pas d'en faire quelque chose de neuf.
Sans "talent" de programmation, le code source d'un logiciel ne permet que de faire quelques légères adaptations. Encore que là je remplacerait talent par motivation.
À l'opposée, si on a le talent (ou la motivation), on n'a pas besoin de ces sources pour produire quelque chose. Au contraire la lecture des sources s'apparente souvent:
- à voir "comment il a fait lui"
- à éviter de refaire quelque chose de fastidieux
- à améliorer quelque chose d'existant.
> Comment alors mettre ça en rapport avec le logiciel. Autant ca ne me gêne pas de rémunérer un compositeur ou un écrivain pour son travail en achetant ses disques/livres, voire même un auteur de logiciel en lui achetant un bô CD avec une doc papier.
Ca le libre le permet, voire meme l'encourage. Que ce soit dit, le libre ne veux pas abolir l'argent, ni le commerce et les services.
> La personne qui écrit un super logiciel que tout le monde va vouloir utiliser, mais qui ferme les sources de ce logiciel est-il réellement a blâmer?
C'est comme s'il ecrivait un bouquin et le foutait au feu immediatement ... toutes les idees et innovations contenues dans son soft le suivront dans sa tombe.
C'est bete, hein ?! En poussant a peine, on peut assimiler ca a de l'obscurantisme ... non ?
Une bonne oreille, un peu de talent et vous pouvez facilement rejouer un solo de Led Zep sur votre guitare. Librement. Juste quelques limitations dessus, comme l'audience publique interdite.
En quelque sorte, l'auteur de livre ou le musicien met à disposition le «source» de ce qu'il a créé.
Justement, c'est un très mauvais exemple.
Si tu veux bien faire l'analogie (quoiqu'elle soit douteuse) :
- le morceau de musique joué par Led Zep, c'est comme un programme compilé
- le rejouer avec la bonne oreille et du talent, c'est faire du reverse engineering pour imiter le programme.
Tu veux dire que Britney S. pourrait nous faire un procés a moi et a jr pour avoir joué et distribué une de ses chansons (et en plus au format mp3 que c'est Mal(c)(tm) ...) ?
L'analogie étant douteuse, autant l'éviter. Je l'ai faite pour justement montrer qu'elle était douteuse.
Toutefois, comparer un programme compilé avec un morceau de musique est je pense faux. De même que comparer le reverse engineering avec le «rejouage» du morceau par quelqu'un d'autre.
La comparaison est valable pour un programme qui tourne sans compilation préalable. Un script par exemple.
Chouette. Un peu de théorie sur Linuxfr. Surement une perte de temps pour le logiciel libre, mais c'est du bon temps :-)
Je dois reconnaître que la distinction de nature entre musique et logiciel libre est cohérente : la musique "propriétaire" n'est pas en théorie aussi nuisible à ma liberté que le logiciel propriétaire. Bon, mais en pratique j'utilise les deux, alors...
On peut être éditeur de logiciels propriétaires ET contre les brevets logiciels.
Parmis les fans de logiciels libres, il y en a qui tolèrent le logiciel propriétaire, d'autres qui rêvent secrètement de le faire disparaître de l'univers.
On peut être fan de logiciel libre ET défendre le droit d'auteur traditionnel pour la musique et l'écriture. Mais on peut aussi rêver d'étendre le concept du Libre à tous les autres créations humaines numérisables. Pour y parvenir ces derniers, minoritaires, pensent parfois à essaimer naturellement, par contagion, en utilisant le copyleft.
En ce qui me concerne, je suis encore plus radical (et encore plus minoritaire malheureusement), et je n'hésite pas à avouer que je souhaite par tous les moyens libérer tous les champs numérisables de la créations et du savoir. Une réforme du droit d'auteur qui placerait d'office toute oeuvre diffusée sous licence libre (avec ou sans permission de modification selon les types d'oeuvres) me semble tout à fait acceptable.
Je pense que cela bénéficerait à terme à tous, permettrait de doper la croissance du réseau et des pratiques d'intelligence collective, et permettrait en particulier de rééquilébrer la donne entre le Nord et le Sud (médicaments, semences agricoles, processus industriels...).
Je ne me lasse pas d'imaginer l'immense bibliothèque universelle qui résulterait d'une telle loi, et les conséquences économiques annexes (démarchandisation de la culture, diminution du pouvoir des multinationales, etc...)
Je ne sais pas si ce projet est libertaire, communiste ou ultra-libéral, et je m'en fiche. Je sais par contre qu'il est une utopie, et que les utopies peuvent être dangereuses. Je me contenterais donc (peut-être) de demi-mesures.
Comment ne pas réaliser l'absurdité des lois actuelles de la propriété intellectuelle... avec un peu d'imagination... Je ne dénigre pas tous les arguments en faveur des protections actuelles des auteurs, producteurs, éditeurs et créateurs. Mais ils ne font pas le poids face à mon imagination sans limite :-)
Vive la mutation ! (on peut toujours rêver)
Alors certe, le mouvement des logiciels libres n'a sans doute pas besoin de s'encombrer de grandes utopies... mais j'estime mes opinions aussi respectables et cohérentes que les autres, alors j'm'exprime. Voili, voilà. Sinon j'ai pas des questions à poser à Richard Stallman, j'ai déjà mes réponses préconçues :-)
Moi je voudrais savoir par quel moyen peut on proteger les licences de type GPL et autres face a des grosses boites.
Par exemple si Microsoft se decide a prendre le source d'un programme GPL pour en faire un soft estampille MS, quels moyens a l'auteur du programme pour se defendre ?
Je pensais que le role de la FSF serait d'appuyer les auteurs du libre face au grandes puissances, mais a priori ca n'a pas l'air d'etre le cas :-/
Si jamais une boîte s'amusais à ce genre de choses, elle risque à coup sûr le procès. Mais c'est pas si simple. Imagine que dans Photoshop (pour pas prendre toujours Microsoft comme exemple), on détecte un jour une fonction dont la «méthodologie» (pour rester vague) ressemble à un truc sous licence GPL.
Déjà, comment prouver que le bout de code qui gère le machin est sous GPL?
- Décompilation? C'est illégal dans beaucoup de pays, dont les US.
- Demander gentilement à Adobe de montrer leur code? Ben voyons.
- Attaquer en justice comme ça, pour voir? Ça demande beaucoup d'argent, et souvent ni l'auteur, ni la FSF (qui est une asso et qui doit pas rouler sur l'or), n'ont les moyens de soutenir une action en justice contre les "puissants".
Par contre, s'il s'avère au bout du compte que c'est effectivement un bout de code sous GPL qui gère le truc, la boîte risque l'obligation de publier tout le code du logiciel sous GPL.
Mais je suis pas persuadé que des boîtes jouent avec le feu ainsi. Et donc elles prennent un bout de code sous Licence BSD. Comme pour la pile IP de Windows.
Le probleme est effectivement celui-ci: tant que le code reste ferme, il est strictement impossible de pouvoir prouver une quelconque violation de la GPL (une reappropriation du code quoi).
C'est a mon sens un des problemes, pour ne pas dire le principal probleme de la GPL: c'est une licence basee avant tout sur la confiance, ce qui implique une totale honnetete morale des societes developpant les logiciels, mais aussi de leurs developpeurs. Or, nous le voyons tous les jours, le theme de l'honnetete morale est laisse de cote des qu'il est question de milions d'euros.
Je me permet alors de me poser une question: face a la multiplication des mouchards en tout genre, ne va-t-on pas (enfin) voir une saine reaction des gouvernants et des utilisateurs exigeant un code ouvert pour toutes les applications commercialisees?
Perso, comme je tourne 100% sous GPL (et un peu de licence BSD parfois quand le logiciel n'existe pas sous GPL), je ne me fais plus trop de soucis du cote de ma vie privee :)
Par ailleurs, j'invite aussi (regulierement) les entreprises a passer sous un systeme ouvert ne serait-ce que pour la protection de leurs donnees confidentielles, et je vous invote a faire de meme.
Le probleme est effectivement celui-ci: tant que le code reste ferme, il est strictement impossible de pouvoir prouver une quelconque violation de la GPL (une reappropriation du code quoi).
Si on ne s'intéresse qu'au logiciel proprement dit. Mais prenons le cas d'une entreprise qui généraliserait les violations de GPL dans ses logiciels. Tu peux etre sur que ces violations apparaitront quelque part, sur papier, dans leurs documents. Meme si c'est de la diffusion interne, la mise en oeuvre (surtout si elle est importante) laisse des traces. Celles-ci peuvent etre gardées secretes, bien sur, mais on n'est jamais à l'abris d'une erreur, d'un employé pas content, etc. Ca pourrait apparaitre aussi dans des newsgroups si la personne s'en fout ou ne fait pas assez attention a ses propos. Il y a surement d'autres cas, mais il ne faut pas prendre en compte uniquement la réalité du code source, il faut penser à tous les éléments qui peuvent "trahir" une telle utilisation.
- Attaquer en justice comme ça, pour voir? Ça demande beaucoup d'argent, et souvent ni l'auteur, ni la FSF (qui est une asso et qui doit pas rouler sur l'or), n'ont les moyens de soutenir une action en justice contre les "puissants".
Justement c'est la ou est le probleme !
Quand on voit comment trainent les affaires et comment au US ce sont les plus riches qui le plus de chances de gagner, cela fait peur.
Ce qui m'interesse c'est de savoir quelle valeur a REELLEMENT une licence devant un tribunal ?
Voila en fait quel etait le sujet principal de ma question.
Qu'est-ce qui différencie la lutte pour le Logiciel Libre dans le secteur des systèmes d'exploitation et logiciels "techniques"/d'infrastructure de la lutte dans le secteur des applications Internet ?
Par contre, j'aimerais bien qu'il donne sont point de vue sur les annonces de Ximian concernant un avenir propriétaire. Mais je ne pense pas qu'il puisse se le permettre.
Titre : Breveter le Brevetage
******
Ne serait-il pas possible de "détruire" la notion de brevets logiciels
en se servant des paradoxes mathématiques liées à son utilisation : par exemple, en
brevetant le maximum de méthodes liées à l'activité de brevetage ?
Ainsi, les offices de brevet du monde entier devront payer des
royalties à la FSF (et on s'arrangera pour que ça soit cher
;-)... Plus sérieusement, ça nous permettrait de pointer les paradoxes
logiques de ce système de brevetage.
Deuxième question sur la FDF (Free Documentation Licence)
Titre : is FDL FDL ?
*******
Toujours dans le domaine de l'auto-référence (c'est le sujet de ma
thèse), est ce que la licence de documentation libre peut s'appliquer
à elle-même ? C'est à dire constitue t'elle un document libre ?
Si elle ne l'est pas, il me semble que c'est en contradiction avec la
notion de liberté proné par RMS. Si elle l'est, cela veut dire que je
peux la modifier de telle manière à en faire une licence de
documentation non libre... Par extension, est ce que la licence GNU
GPL est FDL ?
Même si mes questions ne sont pas posées à RMS, pouvez vous m'indiquer
les listes de diffusion/newsgroups anglais ou français les plus
appropriées pour poster ces questions ?
Je pense que c'est une piste interessante à étudier. Ce système de brevet logiciel est absurde. En le numérisant et en le filant à une bonne machine de Turing, ca devrait nous sortir un brevet sur le brevetage.
is FDL FDL ?
Le système du Libre n'est pas absurde et il n'est pas auto-référent. Ce qui est important pour la FSF, c'est la notion de liberté. On définit donc des licences qui vont bien pour préserver la liberté des différents objets. on considère que les objets sont par nature différents et qu'ils ont besoin de licences de natures différentes.
Ainsi on a une licence pour les softs, une autre pour les librairies, une autre pour la doc.
La licence pour la doc permet les modifications. Mais Stallman explique que la modification n'est pas un droit en soi, absolu, lié intimement à la liberté.
Par exemple, je ne crois pas que vous ou moi devrions nous sentir obligés de donner la permission de modifier des articles tels que celui-ci, qui décrivent nos actions et nos positions. http://www.gnu.org/philosophy/free-doc.fr.html(...)
Ca devient coton à comprendre quand on passe à la partie qui se regarde le nombril : La licence est aussi un objet. Cet objet ressemble à un texte de loi demandant aux gens d'adhérer, par nature. On n'a pas vraiment besoin de liberté pour un texte de lois autre que celle de l'accepter ou de la refuser. Il faut aussi que le texte de loi soit tres clair pour être soutenu devant un tribunal.
C'est pourquoi la licence sur le texte de loi mis au point par la FSF n'est pas la FDL. On ne peut pas permettre aux gens de remettre en cause un texte de loi en le modifiant. Ce n'est pas en contradiction avec l'esprit de liberté.
La licence concernant les licences ressemble donc beaucoup à une licence de freeware. Droit de diffuser tel quel. Aucune modif possible.
Everyone is permitted to copy and distribute verbatim copies of this license document, but changing it is not allowed.
J'aimerai savoir si Stallman n'a pas été profondément écoeuré en voyant la moustache de Noël Mamère.
J'aimerai savoir où Stallman place la limite entre la liberté et la censure. Il me semble que ce doit être assez simple à gérer au niveau d'un individu, mais beaucoup plus délicat au niveau d'une organisation comme la FSF.
Voici quelques citations pour illustrer que ce débat est présent dans la communauté:
Software which OpenBSD uses and redistributes must be free to all, for any purpose they wish to use it, including modification, use, peeing on, or even integration into baby mulching machines or atomic bombs to be dropped on Australia. -- Theo de Raadt http://www.openbsd.org/cgi-bin/cvsweb/src/usr.sbin/ipftest/Attic/Ma(...)
By continuing, you warrant that you are not obtaining the information with the intent to commit a crime. -- Alan Cox (?) http://www.thefreeworld.net/non-US/(...)
This source code is subject to the U.S. Export Administration Regulations and other U.S. law, and may not be exported or re-exported to certain countries (currently Afghanistan (Taliban controlled areas), Cuba, Iran, Iraq, Libya, North Korea, Sudan and Syria). -- Mozilla.org http://www.mozilla.org/releases/(...)
RMS a "rencontré" Noël MAMERE (présidentiable) et l'assemblée nationale (LE Législatif en France)...
Comment voit-il son influence sur le débat politique (voire plus) en période pré-électorale sur des sujets comme les brevets (logiciels), le Libre dans l'éducation et dans les structures publiques ?
A-t-il rencontré de même les hautes sphères politiques d'autres pays ? Dans quelles conditions ?
Facultative :
RMS s'est présenté :
- à la GNOME Foundation Board
- en tant que développeur Debian...
Prochaine étape ? Succession de la Bush Family(R) à la White House(TM) ?
# Une question
Posté par Badam Mitsui . Évalué à -10.
Non, sérieusement, je suis de plus en plus dubitatif. Je pense que fondamentalement, le logiciel libre va à l'encontre de l'évolution actuelle de l'économie.
Et que donc, le logiciel libre n'est qu'un épiphénomène voué à disparaitre ou à rester marginal.
Aujuord'hui, les grandes compagnies l'utilise, mais demain ?
La seule solution est de changer les bases de l'économie plus profondément encore.
Qu'en pense RMS ?
[^] # Re: Une question
Posté par Anonyme . Évalué à 10.
Pour l'économie, merci de voir le mouvement Open Source. Voir là http://www.fsf.org/philosophy/philosophy.fr.html(...) pour la philosophie de la FSF, et là http://www.opensource.org(...) pour l'Open Source Initiative, et en particulier cet extrait:
"Open Source Initiative exists to make this case to the commercial world."
[^] # Re: Une question
Posté par Wei Long . Évalué à 3.
Si seulement cela pouvait dépasser le domaine du logiciel.
Je ne sais pas quelles vocation à le "modèle" du logiciel libre pour s'étendre à d'autres domaine, la musique libre? l'information libre? La littérature libre?
[^] # Re: Une question
Posté par Toufou (site web personnel) . Évalué à 4.
J'aurais plutôt dit que l'économie ne primait pas sur la liberté, contrairement au modèle propriétaire.
[^] # euh ...NON !
Posté par David Derisbourg . Évalué à -3.
en fait je pense que comme dans tous les combats il y a des moments de legers flottements MAIS ces moments ont un but se faire un peu oublier pour rebondir encore plus haut ...
donc non y a pas de problemes va voir le nombres de signataires de la petitions :
Le nombre total de signataires est: 101622
je rappelle l'url en fr : http://petition.eurolinux.org/index.html(...) ...
voila
[^] # Re: euh ...NON !
Posté par Benoit Rousseau . Évalué à 10.
Le brevet logiciel n'est pas bon pour les societes car une seule d'entre elle a le monopole sur un algorithme. Il empeche egalement d'ameliorer ces algos puisqu'on ne peut pas se baser dessus.
Les deux combats se rapprochent car ils vont dans le sens de la liberte des developpeurs, mais une entreprise qui ne developpe pas de free software peut tres bien etre contre le brevet logiciel...
[^] # Re: Une question
Posté par Brice Favre (site web personnel) . Évalué à 10.
Et vu où va l'économie actuelle, les mouvements qui vont à son encontre sont terriblement indispensables.
[^] # Re: Une question
Posté par gndl (site web personnel) . Évalué à 1.
Le logiciel libre ne va pas à l'encontre de l'économie actuelle, au contraire ! Ceux qui pensent que le LL relève du mouvement libertaire de trompent, le LL relève plus de l'ultra libéralisme que d'un quelconque mouvement social.
[^] # Re: Une question
Posté par Annah C. Hue (site web personnel) . Évalué à 3.
Pourrais-tu argumenter maintenant afin d'argumenter ta thèse ?
[^] # j'argument à sa place
Posté par ogallos . Évalué à -7.
une compagnie d'electricité, une compagnie de transport, une compagnie d'eau, un seul club de foot pour les militaires, un autres pour les cheminots, un autres pour les militants etc.....
Bref, pays socialo/anarchistes (j'ai pris cuba et pas Moscou pour la pseudo anarchie): pas un monopole , comme Microsoft, mais des centaines.
Maintenant, passons au Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord:
quelques compagnies telephoniques qui se tirent la bourre, quelques clubs de foot en bourse qui se tirent la bourre, quelques ICF qui se tirent la bourre (ICF= Inter City Firm, en gros société de chemin de fer).
Linux veux contrer un monopole, il crée une concurrence, donc........
[^] # Re: j'argument à sa place
Posté par Brice Favre (site web personnel) . Évalué à -2.
Ce que je vois c'est que dans un cas c'est pas très joli et dans l'autre c'est presque pire (notamment les chemins de fer).
Es tu un adepte de la troisième voie?
[^] # Re: j'argument à sa place
Posté par #3588 . Évalué à 5.
Linux ne veut rien du tout, le libre non plus. Ils partagent, ils mettent à disposition, et dans le domaine logiciel, le libre revient à faire une mise en commun des moyens de production. C'est donc plutot libertaire et pas du tout liberal (ou plutot l'adjectif libéral n'a pas grand sens dans ce cadre là). De plus monopole et mise en commun des moyens de production (au sens libertaire) n'ont en fait rien à voir.
[^] # Re: Une question
Posté par gndl (site web personnel) . Évalué à 2.
Là où le système économique des LL se rapport davantage à l'ultra libéralisme qu'au socialisme, c'est par rapport à la notion de valeur du travail. En prônant la gratuité (oui je sais, libre != gratuit, mais dans les faits c'est la gratuité qui est mise en avant et les discours sont souvent ambigus, même chez des personnes comme RMS), des LL déprécient la valeur du travail des programmeurs, ce qui va dans le sens de l'UL pour qui la valeur d'une marchandise doit être fixée par le marché et non par la valeur du travail accomplie. Un système économique social tend à redistribuer les richesses produites en valorisant des salaires. Le but d'un système ultra libérale est de sortir les richesses produites du circuit économique traditionnel pour le capitaliser.
Les logiciels libres, étant développés par des bénévoles, apportent aux entreprises des outils permettant de produire des richesses qui ne seront pas redistribués sous forme de salaire. Si les logiciels libres étaient développés par des entreprises, cette affirmation serait beaucoup moins vraie (seule le gain de production de ces outils du à un développement en commun ne seraient pas redistribués) mais c'est malheureusement très rarement le cas.
Par ailleurs, on dit souvent que le brevet logiciel favorise le monopole des grosses sociétés qui possèdent ces brevets, mais l'absence de brevets favorise également ces grosses sociétés car elles ont un pouvoir de promotion et de diffusion bien supérieure aux petites boites. En outre, l'absence de doit va dans le sens de l'ultra libéralisme qui tend à abolir tout droit pour ne garder qu'une seule loi, celle du plus fort.
Voilà, c'était ma minute anti logiciel libre, je ne suis pas entièrement convaincue par ces arguments mais ils existent.
[^] # Re: Une question
Posté par darkleon (site web personnel) . Évalué à 10.
Regarder le mouvement du libre comme un affrontement du propriètaire contre le "gratuit" est un non sens.
Le "libre" est une philosophie avant d'être un "buisiness".
Le "libre" n'a pas vocation première de faire de l'argent (c'est toutefois possible d'en faire avec) mais d'échanger des idées.
Le "propriètaire" a pour vocation de faire de l'argent et n'échanger aucune idée.
Le but recherché n'est pas le même. Ce sont 2 mouvements // le propriètaire est bien emmerdé car ils perdent des parts de marchés là ou effectivement le coût d'achat du libre est négligeable par rapport au propriètaire, c'est un effet de bord, mais pas vraiment celui poursuivi par le mouvement du "libre".
Combien utilise le "libre" par pure conviction, sans penser aux éconnomies de porte-monnaie (ce qui est légitime, mais pas "100% pur" :-)
<science fiction>
Il suffirait que Microsoft (ou autre vendeur propriétaire) s'engage financierement sur la fiabilité de leur OS avec une VRAIE GARANTIE FINANCIERE (c'est à dire tu fais un not(licence actuelle) ou il s'engage sur tous les problèmes que tu aurais), pour que le "libre" soit balayé jusqu'à sa portion d'irréductible.
</science fiction>
(Mal?)Heureusement, l'informatique est devenu un tel bordel que ça n'arrivera jamais d'avoir un OS parfait sur un assemblage de matériel aussi hétéroclyte et c'est pour cela que le "libre" est une garantie pour limiter la casse en cas de rupture de service du fournisseur.
P.S. Pourtant, il y a des constructeurs de mécanismes de contrôle qui garantissent leurs produits (et là c'est 100% proprio), mais c'est vrai qu'ils contrôlent toute la chaine (hard+soft) et que les programmes sont simples et font au maximum une centaine de ko.
[^] # Re: Une question
Posté par Stephane JUTIN . Évalué à 2.
Prenons un exemple concret, le développement d'un jeux vidéo
- modèle propriétaire : la boite coule ==> plus rien
- modèle libre : la boite coule ==> un projet sourceforge avec un pourcentage d'activité de 0% et plus de commits sur le CVS depuis des mois
Franchement, au vu des résultats mirobolants du projet Golgotha, je ne pense pas que une boite perde grand chose à avoir un fournisseur qui développe un outil propriétaire.
[^] # Re: Une question
Posté par Toufou (site web personnel) . Évalué à 3.
De plus, même si le jeu ne bouge plus depuis des mois, il y a une chance que le développement reprenne, alors que s'il est propriétaire, il n'y en a aucune.
[^] # Re: Une question
Posté par Annah C. Hue (site web personnel) . Évalué à 10.
Là c'est clair, un seul avenir possible.
- modèle libre : la boite coule ==> un projet sourceforge avec un pourcentage d'activité de 0% et plus de commits sur le CVS depuis des mois
Ici, ce n'est qu'un avenir possible parmi d'autres. Si le logiciel avait motivé des gens, il aurait eu des jours meilleurs.
Franchement, au vu des résultats mirobolants du projet Golgotha, je ne pense pas que une boite perde grand chose à avoir un fournisseur qui développe un outil propriétaire.
Généraliser à partir d'un seul exemple n'est pas le signe d'un esprit scientifique, et conduit généralement à des résultats erronés, la preuve. Etant donné que le logiciel libre permet d'avoir plusieurs avenirs pour un logiciel, il est clairement supérieur au logiciel propriétaire pour ce qui est de la perénité.
[^] # Re: Une question
Posté par darkleon (site web personnel) . Évalué à 3.
C'est sur que le jeu est un trés mauvais exemple.
C'est surtout pour pouvoir avoir les sources des filtres pour l'échange de données, même si on ne récupére pas le programme original, parce que les specs d'un format c'est bien, mais pour moi le source du filtre c'est le juge final pour des erreurs de filtrage, car il peut y avoir une ou deux différence entre la spec et le filtre codé (en plus ou en moins d'ailleurs du au fait que la doc n'est pas tappé en même temps que le code).
[^] # Re: Une question
Posté par Johann Deneux . Évalué à 3.
FreeCiv est un beau contre-exemple. Le mainteneur a changé plusieurs fois, et le jeu continue d'évoluer. Je ne connais pas bien CivCTP, mais je n'ai aucun doute sur le fait que FreeCiv le depassera un jour ou l'autre, si ce n'est deja fait.
C'est vrai que FreeCiv fait un peu office d'exception, mais le fait est la: un jeu tombe dans le libre avec des sources propres *peut* etre repris a tout moment, meme si ca peut prendre du temps.
[^] # Re: Une question
Posté par Guillaume Laurent (site web personnel) . Évalué à 1.
Une éventuelle possibilité oui, une garantie surement pas, hélas. C'est pas si simple de reprendre ou faire reprendre du code plus ou moins bien fait et documenté.
[^] # Re: Une question
Posté par darkleon (site web personnel) . Évalué à 0.
Je pense surtout à la reprise de code et la maintenance ultérieure d'une appli critique pour une entreprise qui sera prêt à payer, plutôt que de repartir à zéro et repasser tous les tests de validités.
C'est pas pour rien qu'il y a encore pleins de programmes cobol dans les banques. :-)
[^] # Re: Une question
Posté par #3588 . Évalué à 1.
Ca dépend de l'appli. Si c'est un truc inconnu qui n'intéresse personne, il ne sera sans doute pas repris, pas plus qu'il n'avait de chances d'exister. Pour quelque chose de valable, par contre, on peut souvent parler de garantie (voir au cas par cas, en fonction du logiciel). Pour les logiciels répandus, c'est définitivement une garantie.
[^] # Re: Une question
Posté par Piksou . Évalué à -1.
coonsidérer que le LL est condamné à terme, pkoi pas mais nnombre de personnes/entreprises sont d'un avis contraire et dire que ça merdera n'est pas le démontrer...
[^] # Re: Une question
Posté par Badam Mitsui . Évalué à -3.
Non, je n'ai pas dit que le LL est condamné par principe.
Par contre, oui il est condamné si le reste de la société (et le fonctionement économique global) n'évolue pas dans un sens similaire.
Il n'y a qu'à voir ce qui se passe autour de nous.
La mainmise sur l'économie de gigantesques consortiums et multinationales, dont la propriété et le secret sont la base. Et ce n'est pas les nouvelles lois sur la sécurité et le copyright qui vont me faire changer d'avis.
Ce n'est pas parceque IBM fait de la pub pour Linux que le LL va tout chambouler (oui, je sais, ce n'est pas un argument).
Mais bon, à quoi bon argumenter avec des fanatiques du [-] et des citations de travers.
Tout de même, je n'ai jamais parlé d'anarchisme ou de je ne sais quoi, jamais parlé de gratuité, ...
La prochaine fois, apprenez à lire, et surtout à réfléchir un peu.
--
Moi, assez surpris malgré tout.
[^] # Re: Une question
Posté par a_jr . Évalué à 3.
Un logiciel proprietaire correspond a une dictature.
Un logiciel libre correspond a une democratie.
On a commence par faire des trucs ou chacun etait dans son coin. Apres, on a invente des systemes ou la raison du plus fort etait toujours la meilleure. C'est devenu des dictatures. Puis les democraties sont apparues, et les dictatures disparaissent au fur et a mesure.
Bizarrement, avec les logiciels, c'est pareil! Enfin pour le present, c'est pareil. L'avenir, on verra...
Le bonjour chez vous,
Yves
# Free Software vs Free World (patent pending)
Posté par Nÿco (site web personnel) . Évalué à 10.
La réussite du Logiciel Libre et de l'OpenSource est grande et pourtant bien petite...
La révolution de l'information et le passage aux techno numériques facilite la libre circulation et le partage de l'information et de la connaissance... et de tout l'immatériel...
Des "alternatives" non-logicielles du concept du Libre font leur apparition :
- La doc : http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html(...) http://opencontent.org/openpub/(...)
- La musique : http://www.ram.org/ramblings/philosophy/fmp/freemusic.html(...)
- La conception hardware : http://www.f-cpu.org/(...) http://www.opencores.org/(...) sans oublier http://features.linuxtoday.com/news_story.php3?ltsn=1999-06-22-005-(...)
- Les visuels : http://www.gnuart.org/(...)
- Les scénarios : http://www.geocities.com/ResearchTriangle/Facility/6309/(...)
...pour ne citer qu'eux...
On peut quasiment tout libérer...
Le Monde est-il prêt ? Doit-on le changer ? Comment ?...
[^] # Re: Free Software vs Free World (patent pending)
Posté par Bruno Stévant . Évalué à 0.
Diable, on croirait entendre parler d'une revolution ?!
Perso, je pense plutot que le libre est au contraire une "non-revolution".
Ce qui a reellement changer la donne fut l'idee que des gens puissent sans scrupules definir une "propriete intellectuelle", mettre un numero sur une idee et dire "c'est la mienne, pas touche".
Le libre, emanance d'une philosophie bien ancienne de l'echange et du partage des idees, s'oppose naturellement a cette idee de "propriete intellectuelle" comme un bon gardien du temple ... Le libre ne va pas changer le monde, il va au contraire le sauvegarder.
[^] # Re: Free Software vs Free World (patent pending)
Posté par Nÿco (site web personnel) . Évalué à 1.
C'est cette "normalité" qu'il faut renverser...
Le temps que ça change, qu'on "revienne" au Libre, que les gens repensent normalement (soient "rééduqués"), que les entreprises qui s'enrichissent sur le dit "substrat" cessent de lutter *contre* la liberté de leurs clients/utilisateurs... ce temps est peut-être là, à nos portes... et c'est l'informatique Libre qui ouvre le bal...
Autre chose : une révolution (c'est bien de révolution dont on parle, mais celle de l'information, pas la révolution du Libre spécifiquement) ne se passe pas sans effusion de sang... ce sang sera virtuel cette fois-ci, du sang immatériel...
[^] # Re: Free Software vs Free World (patent pending)
Posté par Anonyme . Évalué à 0.
Je ne suis pas contre le fait que tout soit libre. Mais vouloir faire en sorte que tout soit disponible librement me gêne un peu. On peut certes mettre en parrallèle le logiciel et le reste, mais il y a quand même des différences profondes. Quand un musicien publie (sur disque ou sur Internet) une chanson, celle-ci est reproductible sans trop de difficultés (je parle pas ici des accès de démence de la RIAA et autres, c'est une autre histoire). Une bonne oreille, un peu de talent et vous pouvez facilement rejouer un solo de Led Zep sur votre guitare. Librement. Juste quelques limitations dessus, comme l'audience publique interdite.
En quelque sorte, l'auteur de livre ou le musicien met à disposition le «source» de ce qu'il a créé.
Après vient donc la possibilité de faire soit même sa musique, son livre, son tableau. Juste une histoire de talent, de possibilités.
Comment alors mettre ça en rapport avec le logiciel. Autant ça ne me gêne pas de rémunérer un compositeur ou un écrivain pour son travail en achetant ses disques/livres, voire même un auteur de logiciel en lui achetant un bô CD avec une doc papier.
Le grand problème de la «société numérique», c'est que tout devient immatériel, une série d'octets sur un bout de cuivre. Musique, tableau, logiciel, tous dans le même sac. Ça pose tout de même un problème. La personne qui écrit un super logiciel que tout le monde va vouloir utiliser, mais qui ferme les sources de ce logiciel est-il réellement a blâmer? Pas facile de répondre. La suite si vous avez besoin de précisions sur ma profonde réflexion.
[^] # Re: Free Software vs Free World (patent pending)
Posté par Anonyme . Évalué à 0.
Quelque part, fermer les sources, ça signifie rendre inrreproductible.
Comme si un artiste interdisait l'accès à ses partitions, à ses tubes de gouaches.
La propriété intellectuelle, selon moi, c'est dire que telle chose appartient à untel : cette chose est de lui, on ne peut pas prétendre que ce n'est pas le cas.
Un logiciel est un tout. Et personne ne nie au tout d'être à telle ou telle personne. Personne ne dit qu'Emacs ne vient pas en partie de RMS.
Aussi, des gens peuvent pomper le code source d'Emacs partiellement et faire un autre logiciel... du vol ?
Je vais donner un exemple que je connais : la plupart des ouvrages d'histoire font références à d'autre ouvrages. Tout simplement parce que lorsqu'on veut avoir des précisions sur la religion romaine, on lit John Scheid, pour ne pas réiventer ce qu'il à déjà dit. Et on s'en sert comme support de travail.
En quelque sorte, on reprend un bout du code... Et on le cite dans sa bibliographie ou dans une note en bas de page lorsqu'on le cite directement.
[^] # Re: Free Software vs Free World (patent pending)
Posté par Anonyme . Évalué à -3.
Comme si un artiste interdisait l'accès à ses partitions, à ses tubes de gouaches.»
Justement, et c'est là où je voulais en venir.
On peut difficilement comparer l'informatique avec le reste. Même si un compositeur ne fournit pas ses partitions, il est possible de la trouver. Par contre, pour un logiciel, ne pas fournir le code, c'est le rendre totalement indisponible.
Je suis d'accord avec toi sur ta définition de la propriété intellectuelle. Mais je réagissais au post de Nico sur «tout doit être libre», et je précisais que je n'étais pas d'accord. Je pense que ce que disais ... bah, je m'en souviens plus, mais ça doit être ESR, ce que disais donc cette personne sur les logiciels: "ils sont immatériels, ce ne sont pas des biens". Pour parler d'une armoire ou d'une voiture, d'accord. Mais penser que chaque produit numérique comme le logiciel (donc comme la musique, un livre, une image) doit être libre, est je pense, passer outre quelquechose. Bon, je pourrais peut-être pas définir cette chose, mais c'est passer outre quand même :-)
[^] # Re: Free Software vs Free World (patent pending)
Posté par Nÿco (site web personnel) . Évalué à -1.
Je ne dis pas "Tout ce qui est immatériel doit être Libre"...
Mais "Une grande partie de ce qui est immatériel *devrait* être Libre"...
...et je pose la question au passage, je ne suis pas si catégorique...
Un peu d'éducation de ce Monde dans le sens du Libre lui ferait un grand Bien(C) !
Imagine le code source d'un soft... et les icones, les boutons, les splash-screens, etc... etchnique et "art"...
Compare à une partoche électronique (MIDI, séquenceur ou je-ne-sais-quel-autre format électronique, binaire ou texte) et ses samples...
Imagine une CVS de musique... et hop, une musique Libre ! ;-)
De même un scénario d'un "Animé" comme ils disent les ricains en nous citant - nous - les froggies... imagine les modèles 3D des persos, tous les objets 3D, les papier peints, les mises en scènes, les animations... les paroles...
... et hop, un film animé Libre !
Ce serait cool, nan ?
Pour exemple, toutes les reprises de chansons par d'autres artistes que les interprêtes originaux... voire plus qu'une reprise, souvent une refonte du travail... Voir les milliards de remixes de Garbage, Portishead, Massive Attack, dans un sens comme dans l'autre : ils remixent les autres, mais se font aussi remixer... mais ils ont les thunes pour payer les "droits", eux... c'est pas tellement juste ça il me semble, pas très fair-play, nan ?
[^] # Re: Free Software vs Free World (patent pending)
Posté par Anonyme . Évalué à 1.
C'est là que c'est difficile. Maintenant, tout a tendance a devenir immatériel. Musique, arts, livres. Comment dans ce cas faire la part entre ce qui devrait être libre et ce qui ne devrait pas l'être. Le droit d'auteur est je pense une solution pas si mauvaise que ça pour les créations artistiques si les auteurs veulent protéger leurs oeuvres.
[^] # Re: Free Software vs Free World (patent pending)
Posté par Nÿco (site web personnel) . Évalué à 1.
Non, Zorel, tout n'a pas tendance à devenir immatériel ! Tout ce que tu cites l'est déjà, les contenu ne font QUE se détacher du matériel jusqu'alors nécessaire, c'est tout. Dans ce cadre, il faut redéfinir tous les circuits, dont ceux de tous les intermédiaires... (plus besoin de certains d'entre eux, ils essaient de se rendre indispensables contre la liberté de l'Utilisateur(TM) )
Le principe de droit d'auteur doit être révisé, ou plutôt son application légale...
Nombre d'artistes ont envie de diffuser largement leur oeuvre, le Libre offre au moins une "meilleure égalité"... le système actuel offre - à certains seulement - la pub, le marketing, le passage en média, le merchandising, la distribution matérielle, l'anti-copie... c'est pas de l'égalité ça... et c'est liberticide... (ne serait-ce que la battage médiatique, le matraquage publicitaire sont des restrictions de choix)
Autre chose, le droit d'auteur ne protège pas forcément CONTRE tout... la GPL protège contre pas mal de choses...
[^] # Re: Free Software vs Free World (patent pending)
Posté par Anonyme . Évalué à 1.
D'ailleurs, dans ce que tu cites: «la pub, le marketing, le passage en média, le merchandising, la distribution matérielle, l'anti-copie.», je pense que seul l'anti-copie est a prohiber, le reste n'est pas contraire à la notion de liberté. Un exemple? IBM passe bien une pub pour Linux. Linux sur ses serveurs, certes, mais pour Linux quand même.
Comme il est dit pour la Free Music (un site que tu as toi même donné d'ailleur): http://www.ram.org/ramblings/philosophy/fmp.html#economics(...)
Mais le droit d'auteur reste un moyen de protéger ce que tu as fait. Tu restes propriétaire de ton oeuvre. Cela n'est pas incompatible avec la libre [re]distribution. Le droit d'auteur existe pour chaque logiciel libre, les documentations libres et il est nécessaire pour rendre «hommage» au créateur.
[^] # Re: Free Software vs Free World (patent pending)
Posté par Yusei (Mastodon) . Évalué à 1.
Dans quel sens parles-tu de liberté ?
Au sujet de la liberté de diffusion:
la différence entre un tableau de maître et une image numérique est que celle-ci est reproductible sans surcoût et sans difficulté. Il devient donc difficile de justifier le fait d'interdir la reproduction et la diffusion de ressources (potentiellement) illimitées. On en vient à parler d'Art, ce qui est très subjectif.
Au sujet de la liberté d'utilisation:
L'idée est la même. On peut limiter l'accès à des ressources limitées, mais pas à quelque chose d'immatériel.
Au sujet de la liberté de modification:
une image ou un mp3 ressemblent assez à un logiciel compilé, il n'est pas évident d'en obtenir le "source", qui en a permi l'élaboration. L'équivalent libre serait la succession d'étapes nécessaires pour obtenir le même résultat dans Gimp (pour l'image), ou la partition (pour le son). Dans les deux cas, livrer ce "source" ne permettrait pas grand chose de plus sans "talent", comme avec un logiciel.
Sans talent de graphisme, livrer une "recette" pour faire un logo type dans Gimp ne permettrait au mieux que de changer le texte du logo.
Sans talent musical, livrer une partition ne permettrait que de rejouer le morceau de départ, pas d'en faire quelque chose de neuf.
Sans "talent" de programmation, le code source d'un logiciel ne permet que de faire quelques légères adaptations. Encore que là je remplacerait talent par motivation.
À l'opposée, si on a le talent (ou la motivation), on n'a pas besoin de ces sources pour produire quelque chose. Au contraire la lecture des sources s'apparente souvent:
- à voir "comment il a fait lui"
- à éviter de refaire quelque chose de fastidieux
- à améliorer quelque chose d'existant.
Aucun de ces points n'est condamnable en soi.
[^] # Re: Free Software vs Free World (patent pending)
Posté par Bruno Stévant . Évalué à -1.
Ca le libre le permet, voire meme l'encourage. Que ce soit dit, le libre ne veux pas abolir l'argent, ni le commerce et les services.
> La personne qui écrit un super logiciel que tout le monde va vouloir utiliser, mais qui ferme les sources de ce logiciel est-il réellement a blâmer?
C'est comme s'il ecrivait un bouquin et le foutait au feu immediatement ... toutes les idees et innovations contenues dans son soft le suivront dans sa tombe.
C'est bete, hein ?! En poussant a peine, on peut assimiler ca a de l'obscurantisme ... non ?
[^] # Re: Free Software vs Free World (patent pending)
Posté par Anonyme . Évalué à 0.
En quelque sorte, l'auteur de livre ou le musicien met à disposition le «source» de ce qu'il a créé.
Justement, c'est un très mauvais exemple.
Si tu veux bien faire l'analogie (quoiqu'elle soit douteuse) :
- le morceau de musique joué par Led Zep, c'est comme un programme compilé
- le rejouer avec la bonne oreille et du talent, c'est faire du reverse engineering pour imiter le programme.
[^] # Re: Free Software vs Free World (patent pending)
Posté par choocroot . Évalué à -1.
[^] # Re: Free Software vs Free World (patent pending)
Posté par Anonyme . Évalué à 1.
Toutefois, comparer un programme compilé avec un morceau de musique est je pense faux. De même que comparer le reverse engineering avec le «rejouage» du morceau par quelqu'un d'autre.
La comparaison est valable pour un programme qui tourne sans compilation préalable. Un script par exemple.
[^] # Re: Free Software vs Free World (patent pending)
Posté par Nÿco (site web personnel) . Évalué à -3.
Retrouvez les meilleures blagues de Zorel en GNU FDL sur Zorel.arg
Allez -1, et puis cartonnez de [-] !
[^] # Re: Free Software vs Free World (patent pending)
Posté par Séverin Tagliante-Saracino . Évalué à 2.
Je dois reconnaître que la distinction de nature entre musique et logiciel libre est cohérente : la musique "propriétaire" n'est pas en théorie aussi nuisible à ma liberté que le logiciel propriétaire. Bon, mais en pratique j'utilise les deux, alors...
On peut être éditeur de logiciels propriétaires ET contre les brevets logiciels.
Parmis les fans de logiciels libres, il y en a qui tolèrent le logiciel propriétaire, d'autres qui rêvent secrètement de le faire disparaître de l'univers.
On peut être fan de logiciel libre ET défendre le droit d'auteur traditionnel pour la musique et l'écriture. Mais on peut aussi rêver d'étendre le concept du Libre à tous les autres créations humaines numérisables. Pour y parvenir ces derniers, minoritaires, pensent parfois à essaimer naturellement, par contagion, en utilisant le copyleft.
En ce qui me concerne, je suis encore plus radical (et encore plus minoritaire malheureusement), et je n'hésite pas à avouer que je souhaite par tous les moyens libérer tous les champs numérisables de la créations et du savoir. Une réforme du droit d'auteur qui placerait d'office toute oeuvre diffusée sous licence libre (avec ou sans permission de modification selon les types d'oeuvres) me semble tout à fait acceptable.
Je pense que cela bénéficerait à terme à tous, permettrait de doper la croissance du réseau et des pratiques d'intelligence collective, et permettrait en particulier de rééquilébrer la donne entre le Nord et le Sud (médicaments, semences agricoles, processus industriels...).
Je ne me lasse pas d'imaginer l'immense bibliothèque universelle qui résulterait d'une telle loi, et les conséquences économiques annexes (démarchandisation de la culture, diminution du pouvoir des multinationales, etc...)
Je ne sais pas si ce projet est libertaire, communiste ou ultra-libéral, et je m'en fiche. Je sais par contre qu'il est une utopie, et que les utopies peuvent être dangereuses. Je me contenterais donc (peut-être) de demi-mesures.
Comment ne pas réaliser l'absurdité des lois actuelles de la propriété intellectuelle... avec un peu d'imagination... Je ne dénigre pas tous les arguments en faveur des protections actuelles des auteurs, producteurs, éditeurs et créateurs. Mais ils ne font pas le poids face à mon imagination sans limite :-)
Vive la mutation ! (on peut toujours rêver)
Alors certe, le mouvement des logiciels libres n'a sans doute pas besoin de s'encombrer de grandes utopies... mais j'estime mes opinions aussi respectables et cohérentes que les autres, alors j'm'exprime. Voili, voilà. Sinon j'ai pas des questions à poser à Richard Stallman, j'ai déjà mes réponses préconçues :-)
# Protection des licences
Posté par spim . Évalué à 5.
Par exemple si Microsoft se decide a prendre le source d'un programme GPL pour en faire un soft estampille MS, quels moyens a l'auteur du programme pour se defendre ?
Je pensais que le role de la FSF serait d'appuyer les auteurs du libre face au grandes puissances, mais a priori ca n'a pas l'air d'etre le cas :-/
[^] # Re: Protection des licences
Posté par Anonyme . Évalué à 5.
Déjà, comment prouver que le bout de code qui gère le machin est sous GPL?
- Décompilation? C'est illégal dans beaucoup de pays, dont les US.
- Demander gentilement à Adobe de montrer leur code? Ben voyons.
- Attaquer en justice comme ça, pour voir? Ça demande beaucoup d'argent, et souvent ni l'auteur, ni la FSF (qui est une asso et qui doit pas rouler sur l'or), n'ont les moyens de soutenir une action en justice contre les "puissants".
Par contre, s'il s'avère au bout du compte que c'est effectivement un bout de code sous GPL qui gère le truc, la boîte risque l'obligation de publier tout le code du logiciel sous GPL.
Mais je suis pas persuadé que des boîtes jouent avec le feu ainsi. Et donc elles prennent un bout de code sous Licence BSD. Comme pour la pile IP de Windows.
[^] # Re: Protection des licences
Posté par - neuro (site web personnel) . Évalué à 1.
C'est a mon sens un des problemes, pour ne pas dire le principal probleme de la GPL: c'est une licence basee avant tout sur la confiance, ce qui implique une totale honnetete morale des societes developpant les logiciels, mais aussi de leurs developpeurs. Or, nous le voyons tous les jours, le theme de l'honnetete morale est laisse de cote des qu'il est question de milions d'euros.
Je me permet alors de me poser une question: face a la multiplication des mouchards en tout genre, ne va-t-on pas (enfin) voir une saine reaction des gouvernants et des utilisateurs exigeant un code ouvert pour toutes les applications commercialisees?
Perso, comme je tourne 100% sous GPL (et un peu de licence BSD parfois quand le logiciel n'existe pas sous GPL), je ne me fais plus trop de soucis du cote de ma vie privee :)
Par ailleurs, j'invite aussi (regulierement) les entreprises a passer sous un systeme ouvert ne serait-ce que pour la protection de leurs donnees confidentielles, et je vous invote a faire de meme.
[^] # Re: Protection des licences
Posté par #3588 . Évalué à 1.
Si on ne s'intéresse qu'au logiciel proprement dit. Mais prenons le cas d'une entreprise qui généraliserait les violations de GPL dans ses logiciels. Tu peux etre sur que ces violations apparaitront quelque part, sur papier, dans leurs documents. Meme si c'est de la diffusion interne, la mise en oeuvre (surtout si elle est importante) laisse des traces. Celles-ci peuvent etre gardées secretes, bien sur, mais on n'est jamais à l'abris d'une erreur, d'un employé pas content, etc. Ca pourrait apparaitre aussi dans des newsgroups si la personne s'en fout ou ne fait pas assez attention a ses propos. Il y a surement d'autres cas, mais il ne faut pas prendre en compte uniquement la réalité du code source, il faut penser à tous les éléments qui peuvent "trahir" une telle utilisation.
[^] # Re: Protection des licences
Posté par Guillaume Laurent (site web personnel) . Évalué à 0.
Tu es sur ? Il me semble que non, et encore moins quand il s'agit de prouver une fraude.
[^] # Re: Protection des licences
Posté par spim . Évalué à 1.
- Attaquer en justice comme ça, pour voir? Ça demande beaucoup d'argent, et souvent ni l'auteur, ni la FSF (qui est une asso et qui doit pas rouler sur l'or), n'ont les moyens de soutenir une action en justice contre les "puissants".
Justement c'est la ou est le probleme !
Quand on voit comment trainent les affaires et comment au US ce sont les plus riches qui le plus de chances de gagner, cela fait peur.
Ce qui m'interesse c'est de savoir quelle valeur a REELLEMENT une licence devant un tribunal ?
Voila en fait quel etait le sujet principal de ma question.
# Question à RMS : Mono et DotGNU
Posté par Nÿco (site web personnel) . Évalué à 6.
Question :
Ne pensez-vous pas que Mono http://www.go-mono.com/(...) et DotGNU http://www.gnu.org/projects/dotgnu/(...) sont un jeu dangereux face à MS .NET http://www.microsoft.com/net/(...) ? Une collaboration est-elle possible ? Et les autres acteurs du propriétaire ?
Qu'est-ce qui différencie la lutte pour le Logiciel Libre dans le secteur des systèmes d'exploitation et logiciels "techniques"/d'infrastructure de la lutte dans le secteur des applications Internet ?
[^] # Re: Question à RMS : Mono et DotGNU
Posté par Anonyme . Évalué à 0.
Par contre, j'aimerais bien qu'il donne sont point de vue sur les annonces de Ximian concernant un avenir propriétaire. Mais je ne pense pas qu'il puisse se le permettre.
# GNOME Foundation Board
Posté par Nÿco (site web personnel) . Évalué à 0.
Comment interprêtez-vous les rejet de votre candidature ?
# 2 Questions-Paradoxes pour RMS
Posté par sam . Évalué à -1.
Première question sur les brevets :
Titre : Breveter le Brevetage
******
Ne serait-il pas possible de "détruire" la notion de brevets logiciels
en se servant des paradoxes mathématiques liées à son utilisation : par exemple, en
brevetant le maximum de méthodes liées à l'activité de brevetage ?
Ainsi, les offices de brevet du monde entier devront payer des
royalties à la FSF (et on s'arrangera pour que ça soit cher
;-)... Plus sérieusement, ça nous permettrait de pointer les paradoxes
logiques de ce système de brevetage.
Deuxième question sur la FDF (Free Documentation Licence)
Titre : is FDL FDL ?
*******
Toujours dans le domaine de l'auto-référence (c'est le sujet de ma
thèse), est ce que la licence de documentation libre peut s'appliquer
à elle-même ? C'est à dire constitue t'elle un document libre ?
Si elle ne l'est pas, il me semble que c'est en contradiction avec la
notion de liberté proné par RMS. Si elle l'est, cela veut dire que je
peux la modifier de telle manière à en faire une licence de
documentation non libre... Par extension, est ce que la licence GNU
GPL est FDL ?
Même si mes questions ne sont pas posées à RMS, pouvez vous m'indiquer
les listes de diffusion/newsgroups anglais ou français les plus
appropriées pour poster ces questions ?
[^] # Re: 2 Questions-Paradoxes pour RMS
Posté par cornofulgur . Évalué à 2.
Je pense que c'est une piste interessante à étudier. Ce système de brevet logiciel est absurde. En le numérisant et en le filant à une bonne machine de Turing, ca devrait nous sortir un brevet sur le brevetage.
is FDL FDL ?
Le système du Libre n'est pas absurde et il n'est pas auto-référent. Ce qui est important pour la FSF, c'est la notion de liberté. On définit donc des licences qui vont bien pour préserver la liberté des différents objets. on considère que les objets sont par nature différents et qu'ils ont besoin de licences de natures différentes.
Ainsi on a une licence pour les softs, une autre pour les librairies, une autre pour la doc.
La licence pour la doc permet les modifications. Mais Stallman explique que la modification n'est pas un droit en soi, absolu, lié intimement à la liberté.
Ca devient coton à comprendre quand on passe à la partie qui se regarde le nombril : La licence est aussi un objet. Cet objet ressemble à un texte de loi demandant aux gens d'adhérer, par nature. On n'a pas vraiment besoin de liberté pour un texte de lois autre que celle de l'accepter ou de la refuser. Il faut aussi que le texte de loi soit tres clair pour être soutenu devant un tribunal.
C'est pourquoi la licence sur le texte de loi mis au point par la FSF n'est pas la FDL. On ne peut pas permettre aux gens de remettre en cause un texte de loi en le modifiant. Ce n'est pas en contradiction avec l'esprit de liberté.
La licence concernant les licences ressemble donc beaucoup à une licence de freeware. Droit de diffuser tel quel. Aucune modif possible.
# liberté et censure
Posté par cornofulgur . Évalué à 4.
J'aimerai savoir si Stallman n'a pas été profondément écoeuré en voyant la moustache de Noël Mamère.J'aimerai savoir où Stallman place la limite entre la liberté et la censure. Il me semble que ce doit être assez simple à gérer au niveau d'un individu, mais beaucoup plus délicat au niveau d'une organisation comme la FSF.
Voici quelques citations pour illustrer que ce débat est présent dans la communauté:
Software which OpenBSD uses and redistributes must be free to all, for any purpose they wish to use it, including modification, use, peeing on, or even integration into baby mulching machines or atomic bombs to be dropped on Australia. -- Theo de Raadt
http://www.openbsd.org/cgi-bin/cvsweb/src/usr.sbin/ipftest/Attic/Ma(...)
By continuing, you warrant that you are not obtaining the information with the intent to commit a crime. -- Alan Cox (?)
http://www.thefreeworld.net/non-US/(...)
This source code is subject to the U.S. Export Administration Regulations and other U.S. law, and may not be exported or re-exported to certain countries (currently Afghanistan (Taliban controlled areas), Cuba, Iran, Iraq, Libya, North Korea, Sudan and Syria). -- Mozilla.org
http://www.mozilla.org/releases/(...)
Of course no issue is black and white, and there are many who feel that censorship is a good thing in some circumstances. -- Freenet Project
http://freenetproject.org/cgi-bin/twiki/view/Main/Philosophy(...)
# Politique française et présidentielles
Posté par Nÿco (site web personnel) . Évalué à 0.
RMS a "rencontré" Noël MAMERE (présidentiable) et l'assemblée nationale (LE Législatif en France)...
Comment voit-il son influence sur le débat politique (voire plus) en période pré-électorale sur des sujets comme les brevets (logiciels), le Libre dans l'éducation et dans les structures publiques ?
A-t-il rencontré de même les hautes sphères politiques d'autres pays ? Dans quelles conditions ?
Facultative :
RMS s'est présenté :
- à la GNOME Foundation Board
- en tant que développeur Debian...
Prochaine étape ? Succession de la Bush Family(R) à la White House(TM) ?
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