Le Google Summer of Code est un programme de sponsoring financé par Google pour les contributeurs et contributrices à des projets opensource.
Le fonctionnement a été beaucoup modifié pour les éditions 2021 et 2022 afin de s’adapter au contexte et également aux demandes des projets participants.
Les projets souhaitant participer au Google Summer of Code peuvent soumettre leur candidature à partir du 7 février 2022.
Sommaire
Historique
Le projet a été lancé par Google en 2005 sur une idée des deux fondateurs de l’entreprise, Larry Page et Sergey Brin.
L’idée (en dehors de faire de la publicité pour Google) était, d’une part, de financer indirectement des projets de logiciels libres, et, d’autre part, d’encourager les étudiants en informatique (ou dans d’autres domaines) à participer à des projets hors du monde académique, afin qu’ils sortent de leur formation mieux préparés aux besoins des projets de logiciels libres (et des entreprises).
En 2005, 41 projets opensource ont accueilli un total de 419 étudiants (seulement 200 étaient prévus, mais le gros succès du GSoC a fait que Google a décidé d’augmenter le budget).
Ces nombres ont grossi progressivement, et ce sont maintenant environ 200 projets qui participent tous les ans et encadrent entre 1000 et 1300 participants.
Le programme se déroule entièrement à distance, les participants peuvent donc rester chez eux (ou voyager, à condition de ne pas s’éloigner d’une connexion Internet et d’avoir le droit de travailler dans les pays qu’ils traversent).
Nouveautés 2022
Source : annonce du GSoC 2022
Depuis l’an dernier, le Google Summer of Code se transforme.
Certaines de ces évolutions sont inspirées d’autres programmes similaires, par exemple Google Season of Documentation ou Outreachy de l’association Software Freedom Conservancy.
Durée des projets
Initialement, le Google Summer of Code finançait des projets de 350 heures (12 semaines de 30 heures).
En 2021, la durée des stages avait été réduite de moitié à 175 heures, permettant de s’adapter au contexte compliqué avec un calendrier bousculé pour certaines universités. Les étudiants pouvaient donc travailler 15 heures par semaine sur le Google Summer of Code en parallèle de leurs études, ou bien attendre leurs congés d’été et travailler à plein temps sur une durée plus courte.
En 2022, chaque stage pourra être de soit 175 soit 350 heures, selon la disponibilité du contributeur et la complexité du travail à réaliser.
Ouverture des candidatures
Initialement, le Google Summer of Code était réservé aux étudiants. Un certificat de scolarité (ou équivalent selon les pays) était demandé lors de l’inscription.
En 2021, cette règle avait été assouplie en autorisant les participants à des boot camps (formations accélérées et pas forcément dispensées par des universités).
En 2022, la participation est ouverte à tout le monde. Les employés de Google sont donc déchargés du travail de vérification du statut d’étudiant des personnes inscrites. Et les participants auront moins de difficultés à s’inscrire (dans certaines universités, obtenir un certificat de scolarité officiel pendant une période de pandémie et de fermeture partielle était très compliqué).
Possibilité de prolongation
Il est maintenant possible d’étaler le travail sur une plus longue période (jusqu’à 22 semaines). Les personnes ayant peu de temps libre (par exemple cumulant le Google Summer of Code avec un autre emploi ou une autre occupation) pourront bénéficier de cette possibilité pour participer tout de même.
Qui peut participer
Les participants et participantes (mais pas forcément les mentors) doivent avoir plus de 18 ans. De plus, les conditions suivantes doivent être remplies :
- être autorisé à avoir un travail rémunéré pendant leur participation (pas possible avec certains types de visas dans certains pays) ;
- être un contributeur ou une contributrice opensource débutant (le but n’est pas de payer des contributeurs existants) ;
- ne pas avoir déjà participé plus d’une fois au GSoC ;
- les personnes résidant dans des pays sous embargo des États-Unis sont également exclus.
Comment s’inscrire
Les dates à retenir sont listées sur le site du GSoC.
De nombreuses informations et documentations sont également disponibles sur ce même site.
Si vous êtes un projet de logiciel libre
Les inscriptions sont ouvertes du 7 au 21 février. La liste des projets acceptés est publiée le 7 mars (après sélection par l’équipe chargée du GSoC chez Google).
Vous devez fournir une liste d’idées de projets pour les contributeurs et vous assurer d’avoir suffisamment de « mentors » pour encadrer les participants.
Si vous participez pour la première fois, attendez-vous à encadrer un ou deux participants maximum. Les projets participant depuis plus longtemps peuvent accueillir plus de monde.
Consultez le guide du mentor pour en savoir plus.
Si vous souhaitez participer en tant que nouveau contributeur
Les candidatures sont ouvertes du 4 au 19 avril. Cependant il est fortement recommandé de contacter les projets qui vous intéressent dès que possible afin d’avoir le temps de discuter avec les mentors éventuels.
Pour candidater vous devez fournir un document de quelques pages présentant ce sur quoi vous pensez travailler. Chaque projet peut avoir des questions spécifiques, ou vous demander de contribuer au moins un patch montrant votre bonne compréhension des outils de développement et votre capacité à écrire du code qui compile et à corriger un bug.
Consultez le guide du participant pour en savoir plus.
Aller plus loin
- Site du GSoC (52 clics)
# ROCm - HIP - OpenCL - Mesa - OpenGL - Vulkan - Blender
Posté par Maxzor . Évalué à 3. Dernière modification le 28 janvier 2022 à 03:45.
Je me pose la question de savoir si c'est légitime de m'inscrire au GSoC 2022.
La collection d'APIs ROCm d'AMD permet de faire de l'accélération GPU pour diverses applications.
Pour l'instant elle ne supporte pas l'interop avec les applications graphiques, c'est-à-dire que la partie API GPGPU style OpenCL, et la partie rendu type OpenGL et Vulkan, ne communiquent pas facilement, au grand dam de Blender et son moteur de rendu Cycles par example.
J'ai contribué avec l'équipe dédiée chez Debian à empaqueter cette pile logicielle ROCm, on est pas [trop trop] loin d'avoir terminé. Je suis aussi en train d'écrie l'article wikipédia sus-cité.
On m'a dit récemment que le focus chez AMD est à l'interop avec ses drivers propriétaires (côté windows uniquement?) qui pourrait voir le jour avec la publication imminente de ROC 5.1. La contribution et le sujet GSoC que j'envisage seraient donc de développer l'interop entre ROCm (HIP/OpenCL) avec Mesa, la pile graphique libre (OpenGL, Vulkan 1.3). C'est un sujet carrefour donc potentiellement compliqué d'établir clairement qui est sponsor, entre AMD, Mesa, un projet comme Blender/DarkTable…
[^] # Re: ROCm - HIP - OpenCL - Mesa - OpenGL - Vulkan - Blender
Posté par Maxzor . Évalué à 1.
Si le besoin existe déjà, ce qui n'est pas du tout clair vu la communication d'AMD…
[^] # Re: ROCm - HIP - OpenCL - Mesa - OpenGL - Vulkan - Blender
Posté par pulkomandy (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.
Du point de vue de Google, peu importe, tant qu'il y a quelqu'un pour faire l'encadrement du projet.
Cela dit, c'est mieux si c'est une organisation qui a déjà participé auparavant. Peut être Blender en effet, ou alors la Linux Foundation? (tous les deux ont participé en 2021).
Le plus simple est d'essayer de contacter les responsables GSoC de ces deux organisations pour voir si ça peut les intéresser.
Chez Haiku il nous est aussi arrivé de mettre en place des projets un peu en dehors de ce qu'on fait d'habitude, par exemple le développement d'un backend natif pour SDL2 pour Haiku. Dans ce cas, l'étudiant qui avait fait le développement était officiellement encadré par Haiku, mais un développeur de la libSDL avait rejoint notre mailing list pour fournir également un peu d'aide.
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