Retour de la conférence annuelle de la communauté OW2 pour une huitième édition les 12 et 13 juin prochains. Son thème central cette année est la « Maturité industrielle de l’Open Source ».
C’est une rencontre internationale de deux jours, en anglais, au sud de Paris, dans les locaux d’Orange Labs à Châtillon où l’on croise experts, architectes, développeurs et chefs de projets liés au monde du Libre et de l’open source.
OW2con est ouvert à toutes et tous, l’évènement est gratuit (inscription obligatoire) et les conférences se tiennent en anglais. La synthèse du programme est en seconde partie.
Programme OW2con’19
Le thème central de l’OW2con cette année est « Open Source : vers la maturité industrielle ». Alors que l’open source se généralise, les développeurs informatiques, les fournisseurs, les utilisateurs et même les organisations open source telles qu’OW2 doivent s’adapter. Les fusions à coups de milliards de dollars annoncées en 2018 démontrent que l’open source atteint sa maturité. Les projets open source deviennent de plus en plus concurrentiels et de plus en plus critiques et tous les développeurs, fournisseurs et utilisateurs informatiques doivent avoir une stratégie open source.
Plusieurs thèmes technologiques seront couverts lors de ces deux journées de présentations, démonstrations, tables rondes et ateliers parallèles :
- les applications d’entreprise ;
- la sécurité ;
- l’accessibilité ;
- l’open cloud ;
- l’Internet des objets ;
- la blockchain ;
- l’intelligence artificielle ;
- la qualité et les tests logiciels ;
- les modèles économiques et la gouvernance des logiciels libres ;
- l’open source dans les grandes villes.
Il aura aussi des keynotes d’entreprises qui se sont mises au premier plan du secteur (via l’actualité ou leurs projets) et qui donneront leur vision de la maturité de l’open source, incluant IBM (Aomar Bariz), Deutsche Telekom (Karsten Reincke), Siemens (Oliver Fendt), Nokia (Jonne Soininen et Timo Perälä), Ericsson (Gunnar Nilsson) et Orange, principalement le premier jour. Cependant, les éditeurs et intégrateurs plus modestes seront aussi présents : XWiki, Rudder, Teclib, OpenSides, etc. Et n’oublions pas les intervenants issus de la communauté, et souvent bien connus de nos lecteurs, ne seront pas en reste pour la seconde journée :
- Simon Phipps, président de l’Open Source Initiative ;
- Bastien Guerry, référent logiciels libres à la DINSIC ;
- Nicolas Vérité, fondateur de Nayego et pilier de LinuxFr.org ;
- Benjamin Jean, PDG d’Inno3 et juriste de référence sur l’Open* ;
- Clément Oudot, alias KPTN, Identity Solutions Manager chez Worteks et compositeur libriste ;
- etc.
OW2
Pour rappel, OW2 est une communauté open source internationale et indépendante, dédiée au développement de logiciels d’infrastructure de qualité industrielle. OW2 regroupe des entreprises, des collectivités et des organismes de recherche de premier plan dont Orange, Inria, la Mairie de Paris, Cap Gemini et Airbus Défense.
Aller plus loin
- Site web OW2con’19 (115 clics)
- Le programme de l’OW2con’19 (68 clics)
- Inscription à l’OW2con’19 (gratuite mais requise) (34 clics)
- OW2 (32 clics)
- Informations pratiques d’accès (27 clics)
# L’ingénierie collaborative.
Posté par Egidius . Évalué à 5.
Ça se passe à Orange Labs.
Étrange, Orange c'est l'antinomie de l'opensource.
L'ingénierie à la française, c'est totalement vertical, très hiérarchisé.
Sur Internet et dans les technologies de l'information ce modèle est en échec complet. En tout cas rien à voir avec la collaboration horizontale et l'autonomie au sein des équipes, encore moins avec la consultation préalable avant prise de décision.
Tous les tenants obstinés du modèle propriétaire courent après Google qui domine outrageusement les marchés grâce à son investissement précoce dans l'opensource.
Ça ne me dit rien qui vaille, ces organisations viscéralement attachées à ne jamais céder le moindre droit sur les softs qu'elles proposent à part celui de l'utiliser provisoirement, essayeront à un moment ou à un autre de tirer des profits de l'opensource au prétexte de la propriété intellectuelle et des brevets.
[^] # Re: L’ingénierie collaborative.
Posté par Florent Zara (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6.
Pas plus que pour Microsoft par exemple. Qu'ils ne soient pas précurseurs comme Google pour reprendre ton exemple, voire un peu à la bourre c'est clair. Dire que c'est antinomique, c'est objectivement faux. Ils ont des pages dédiées qui centralisent ce qu'ils font :
Et ils ont joué le jeu dès 2009 avec la publication des sources modifiées de la Livebox quand Free se prenait un procès pour non-respect des licences.
[^] # Re: L’ingénierie collaborative.
Posté par Egidius . Évalué à 7.
Orange autant que Microsoft utilisent l'Opensource pour transférer à leur avantage des technologies dont ils ont besoin.
Ce qu'ils font en opensource, c'est symbolique, peanuts par rapport à ce qu'ils produisent majoritairement.
Je suis désolé mais l'organisation des équipes d'Orange et même de Microsoft n'a pas à voir avec le mode de fonctionnement de l'Opensource. Ces sociétés ne tolèrent qu'un nombre réduit de personnels à travailler en mode logiciel libre.
Je maintiens : leur modèle économique auquel ils n'ont pas renoncé du tout, c'est les logiciels et les service propriétaires.
Leur ingénierie n'est globalement pas collaborative.
Microsoft peine à maintenir sa position dominante et s'est fait évincer de nombreux marchés. Orange est un nain technologique qui est toujours incapable d'innover.
[^] # Re: L’ingénierie collaborative.
Posté par 41px . Évalué à 1.
https://octoverse.github.com/projects#repositories lire la rubrique "ORGANIZATIONS COMMITTING TO OPEN SOURCE"
[^] # Re: L’ingénierie collaborative.
Posté par Benoît Sibaud (site web personnel) . Évalué à 7.
Toutes les grandes boîtes font du libre/de l'opensource : voir par exemple https://linuxfr.org/news/nous-aussi-nous-utilisons-ou-faisons-du-libre (dont Orange https://opensource.orange.com/fr/accueil/ ). Après ce n'est pas forcément la majeure partie de leur activité.
[^] # Re: L’ingénierie collaborative.
Posté par Egidius . Évalué à 4.
C'est le moins que l'on puisse dire. Leur modèle économique qu'ils défendent farouchement et tentent de déployer encore plus c'est le modèle propriétaire.
Protégé par les brevets et le droit de propriété intellectuelle, ils tirent d'importantes royalties de l'utilisation de leurs produits par d'autres entreprises.
Ils ne cèdent absolument rien aux clients qui doivent payer très cher le seul usage de leurs softs et services avec des CGU léonines et très restrictives et ce, pour un temps limité.
Copyright for ever and every where!
[^] # Re: L’ingénierie collaborative.
Posté par barmic . Évalué à 5. Dernière modification le 14 mai 2019 à 11:16.
Peut être que c'est des employés qui se sont bougés pour permettre à l'organisation OW2.
J'en est sérieusement mare de votre chasse aux sorcières. On a eu une dépêche sur Linux et une sur GCC, vous allez lister tous les contributeurs pour dire qu'Intel, nVIDIA, AMD et autres IBM sont des antithèses du libre, qu'ils font de l'open-washing etc ?
[^] # Re: L’ingénierie collaborative.
Posté par pygibello . Évalué à 3.
Orange Labs (pardon, son ancêtre, France Télécom R&D) fut parmi les premiers fondateurs d'OW2 (pardon, de son ancêtre, ObjectWeb).
C'était en 1997 je crois, en tout cas au siècle dernier : me souviens pas de la date exacte, mais l'open-source n'était pas très vieux et certains trolls n'étaient même pas nés :)
[^] # Re: L’ingénierie collaborative.
Posté par Jean Parpaillon (site web personnel) . Évalué à 2.
La news commence à dater mais je voudrais quand même répondre :)
D'une part, s'il est vrai qu'Orange est loin d'être un contributeur majeur à l'open source, il a pourtant une activité open source non négligeable… dont le support constant à OW2 depuis le début est une belle preuve.
Mais pour moi, le plus important n'est pas là. (Quasiment) toutes les grandes entreprises ont aujourd'hui une activité open source, plus ou moins importante, et pour des motifs très différents. À OW2, nous refusons catégoriquement la vision manichéenne des "bons" et des "mauvais" contributeurs. Sans faire AUCUNE concession sur la définition de l'open source et les valeurs du logiciel libre, nous avons choisi d'aider les bonnes volontés dans chacune de ses entreprises. Nous sommes convaincus que c'est cette démarche qui pourra aider à développer le logiciel libre dans ces entreprises influentes.
En ce qui concerne l'idéologie, nous nous associons régulièrement avec la FSF quand il s'agit de défendre des politiques publiques favorables au logiciel libre. En ce qui concerne les aspects juridiques, notre définition de l'open source est celle de l'OSI, ni plus ni moins, avec qui nous travaillons également en étroite collaboration.
"Liberté, Sécurité et Responsabilité sont les trois pointes d'un impossible triangle" Isabelle Autissier
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