Petite sélection de mémoires publiés après 2010 et susceptibles de vous intéresser :
- thèse de Jan Eilhard, soutenue en mai 2010, intitulée « L'implication des entreprises aux logiciels libres » (140 pages, disponible en PDF) ;
- thèse d'Antoine Moreau soutenue en mai 2011, intitulée « Le copyleft appliqué à la création hors logiciel. Une reformulation des données culturelles ? » (800 pages, sous licence Art Libre, disponible en OpenDocument, PDF et ePub) ;
- thèse de Sebastien Broca soutenue en janvier 2012, intitulée « L'utopie du logiciel libre. La construction de projets de transformation sociale en lien avec le mouvement du free software (394 pages, disponible en PDF). À noter la publication déjà signalée ici sous CC CC-By-NC-ND de son ouvrage « Utopie du logiciel libre » de 288 pages aux éditions Le passage clandestin ;
- thèse de Dhakouane Ennifar de mars 2012, intitulée « Les logiciels libres au sein des ministères français » (61 pages, disponible en PDF)
- thèse de Jaap Boender de mai 2012, intitulée « Étude formelle des distributions de logiciel libre (140 pages, disponible en PDF) ;
- mémoire de master de Laurent Costy soutenu en octobre 2013, intitulé « Les associations d’éducation populaire : évolution de leurs rapports aux communs de la connaissance - Quelles appropriations des logiciels libres et des modes libres de diffusion des savoirs par les associations en France ? » (105 pages, sous licence CC By-SA, disponible en OpenDocument et PDF) ;
- mémoire de master d'Ebticem Krouna publié en août 2013 « Le secure Boot : de l'informatique de confiance à l'informatique déloyale » (52 pages, sous licence CC By-Sa, disponible en OpenDocument et PDF).
- mémoire de concours de Benjamin Vidal, en août 2013, intitulé « Le logiciel libre dans le secteur public, un état des lieux en juin 2013 » (59 pages, CC By-Nc-SA, diapos de soutenance)
- en préparation : thèse de Marie Duponchelle sur le Le droit à l'interopérabilité- étude de droit de la consommation (licence encore inconnue)
Sommaire
- Résumé de la thèse « L'implication des entreprises aux logiciels libres »
- Résumé de la thèse « Le copyleft appliqué à la création hors logiciel. Une reformulation des données culturelles ? »
- Résumé de la thèse « L'utopie du logiciel libre. La construction de projets de transformation sociale en lien avec le mouvement du free software »
- Résumé de la thèse « Les logiciels libres au sein des ministères français »
- Résumé de la thèse « Étude formelle des distributions de logiciel libre »
- Résumé du mémoire « Les associations d’éducation populaire : évolution de leurs rapports aux communs de la connaissance »
- Résumé de la thèse en cours « Le droit à l'interopérabilité- étude de droit de la consommation »
Nb.: n'allez surtout pas croire que je les ai tous lus ; pour certains d'entre eux, j'ai été informé par l'auteur de la publication, et je me suis dit autant en faire profiter LinuxFr.org.
Vous pourrez trouver sur Thèses En Ligne (TEL) des thèses sur d'autres sujets (DRM, interopérabilité, etc.) ou plus anciennes. Et sur Hyper Articles en Ligne (HAL) figurent de nombreux articles évoquant le logiciel libre.
Résumé de la thèse « L'implication des entreprises aux logiciels libres »
La participation des entreprises aux logiciels libres touche des domaines différents aux sciences économiques et sciences sociales. Elle est parmi d'autres une expérience naturelle pour la production des biens publics, pour l'innovation collective, pour les technologies disruptives, pour l'externalisation des technologies ou pour les organisations décentralisées. Cette thèse se concentre sur la production des biens publics, l'innovation collective et l'externalisation des technologies. Dans notre analyse, nous utilisons une base de données de 10 000 logiciels libres trouvables sur SourceForge et lions l'information des développeurs aux profils académiques, salariés et bénévoles.
Résumé de la thèse « Le copyleft appliqué à la création hors logiciel. Une reformulation des données culturelles ? »
Le copyleft est une notion juridique issue des logiciels libres qui autorise, dans le respect des droits de l'auteur, la copie, la diffusion et la transformation des œuvres avec l'interdiction d'en avoir une jouissance exclusive. C'est le projet GNU de la Free Software Foundation initié par Richard Stallman avec la première licence libre copyleft pour logiciels : la General Public License.
Notre recherche concerne le copyleft appliqué à la création hors logiciel telle que nous l'avons initiée en 2000 avec la Licence Art Libre. À travers la pratique que nous en avons et par l'observation de ses effets, nous nous interrogeons sur la place de l'auteur à l'ère du numérique et de l'internet. Nous découvrons une histoire, une histoire de l'art, qui n'est plus déterminée par une fin mais qui débouche sur des créations infinies réalisées par une infinité d'artistes mineurs et conséquents. Nous observons que le copyleft n'est pas un processus de création ordinaire, mais de décréation. Il s'agit d'affirmer, par la négative et la faille, non la négation ou la faillite, mais la beauté d'un geste qui s'offre gracieusement. Ce geste conjugue éthique et esthétique, il est « es-éthique ». Nous comprenons qu'avec le copyleft, la technique est au service d'une politique d'ouverture « hyper-démocratique », à l'image de l'hypertexte du web qui troue les pages et ouvre sur l'altérité. Il s'agit d'articuler le singulier au pluriel en un écosystème qui préserve le bien commun de la passion du pouvoir. Une économie élargie excède, sans le nier, le seul marché. Des œuvres copyleft affirment cette réalité politique et culturelle où l'art forme la liberté commune à tous et à chacun.
Résumé de la thèse « L'utopie du logiciel libre. La construction de projets de transformation sociale en lien avec le mouvement du free software »
Dans le mouvement d'extension de la portée sociale du logiciel libre s'est constituée une utopie, qui constitue un pan de l'imaginaire politique contemporain. Cette utopie s'étend désormais bien au-delà de son milieu socio-culturel d'origine (le milieu hacker), du fait des liens tissés entre " libristes " et défenseurs des " biens communs ", du poids croissant de l'approche open source, et à proportion de l'intérêt suscité par le logiciel libre chez certains intellectuels critiques à partir de la fin des années 1990. Reprenant l'idéal cybernétique de libre circulation de l'information, l'utopie du logiciel libre se présente comme une contestation de la vision néolibérale de la propriété intellectuelle, et comme une critique des formes d'organisation du travail caractéristiques du capitalisme industriel. Elle se déploie en tant qu'" utopie concrète " (E. Bloch), mettant en jeu des pratiques de collaboration en ligne, des créations juridiques originales, et des formes de militantisme. Elle embrasse un idéal d'auto-organisation de la société civile, fondé sur la valorisation d'un domaine d'activités sociales distinct tant de l'État que du marché. Elle est toutefois condamnée à demeurer en deçà de cet idéal, et reste par ailleurs toujours menacée par les séductions du mythe et les renoncements de l'idéologie.
Résumé de la thèse « Les logiciels libres au sein des ministères français »
Ce document est divisé en trois parties à travers lesquelles il est présenté une analyse de l’intégration des logiciels libres au sein des ministères français et de leurs administrations. La première partie donne un aperçu du concept ainsi que du monde du libre et des logiciels qui le forment. Le but de cette partie est d’acquérir une meilleure compréhension du domaine « Open source ». On y trouve ainsi la présentation d’un rapide historique, d’une définition du terme et des caractéristiques des logiciels libres, des principaux enjeux qui résultent de cette technologie et de son cadre juridique, tous aspects qui constituent l’environnement dans lequel s’inscrit l’orientation des ministères vers le « libre
».
La deuxième partie réunit le résultat d’une phase d’enquêtes menées auprès de différents ministères français, de leurs administrations et des responsables des directions des systèmes d’information respectifs. Il y est exposé les principales migrations vers les logiciels libres au sein de ces ministères avant de caractériser plus précisément le choix de cette reconversion, ses intérêts et ses éventuelles difficultés.La dernière partie de ce document s’attache à examiner les suites de changement. Inévitablement, des réactions antagonistes se manifestent mais qui, n’empêchent pas une réelle réflexion sur l’avenir des logiciels libres au sein des ministères. En tout état de cause, ceux-ci apparaissent comme un tremplin pour les logiciels libres dans les différents secteurs.
Résumé de la thèse « Étude formelle des distributions de logiciel libre »
Les quatre sujets principaux abordés dans cette thèse se résument comme suit :
D’abord, nous présentons un modèle formel qui réunit les propriétés principales des systèmes de paquetage les plus courantes, et nous identifions des relations sémantiques entre paquets qui peuvent être utilisées pour trouver des erreurs et assurer la qualité des distributions de logiciel libre ;
Ensuite, nous présentons des algorithmes efficaces pour manipuler des dépôts de paquets et calculer les relations mentionnées ci-dessus ; tous ces algorithmes ont été implémentés dans la langage de programmation OCaml, et incorporés dans une librairie de manipulation et analyse de paquets qui s’appelle
dose3Nous avons encodé notre modèle dans l’assistant de preuves Coq, et utilisé cet encodage pour vérifier quelques-uns des théorèmes les plus importants qui correspondent aux étapes les plus compliquées des algorithmes déjà présentés ;
Finalement, nous avons validé nos algorithmes sur des distributions de logiciel libre existantes, et nous présentons une analyse extensive de la structure générale de ces distributions, notamment les caractéristiques dites «petit monde» de la structure du graphe sous-jacent.
Résumé du mémoire « Les associations d’éducation populaire : évolution de leurs rapports aux communs de la connaissance »
Les associations d’éducation populaire revendiquent de longue date une mission d’émancipation du citoyen, qui se doit de devenir acteur et d’être impliqué dans la société. Dans une première partie, nous regarderons l'histoire de l'éducation populaire et les valeurs qui la traverse au fil des années. Nous nous attacherons à montrer aussi la difficulté à définir précisément son périmètre et à établir clairement une liste de structures qui la compose.
Plus récemment, au milieu des années 1980, les logiciels libres – que l’on peut qualifier de communs de la connaissance – vont donner naissance à un mouvement qui fonde sa philosophie sur la liberté de circulation de l’information. Nous retracerons les différentes étapes de sa courte histoire et regarderons les figures qui marquent ce mouvement.
Ces deux univers – l’éducation populaire et ce mouvement de « libristes » – sont donc potentiellement liés par cette dimension de partage de la connaissance et de libre circulation de l’information. Pourtant, sur le terrain, même si l’on constate des appropriations avancées de logiciels libres par certaines associations, le processus de coopération peut sembler lent.
Nous nous attacherons donc à faire un état des lieux de l’appropriation de ces communs de la connaissance par les associations d’éducation populaire et montrerons que cette appropriation reste limitée par de nombreux facteurs, à la fois propres à l’histoire des mouvements, mais également imposés par des éléments extérieurs. Nous regarderons enfin comment les intérêts communs de ces deux univers peuvent se rejoindre pour promouvoir
les valeurs de chacun.
Résumé de la thèse en cours « Le droit à l'interopérabilité- étude de droit de la consommation »
L'interopérabilité est indispensable au développement d'outils numériques. Ainsi, le temps de l'ordinateur comme unique porte d'accès au monde numérique est révolu. De nouvelles plates-formes de communication bousculent les habitudes de consommation de contenus numériques et la connexion devient nomade avec le développement des smartphones ou des tablettes tactiles. Les téléphones, les téléviseurs, mais aussi les véhicules sont, de nos jours, connectés, voire interconnectés et leurs utilisateurs veulent pouvoir accéder à leurs contenus, de manière indifférenciée, sur l'un ou l'autre de leurs outils. Or, impossible de répondre à cette attente de l'utilisateur si lesdits outils ne peuvent se comprendre, partager les informations qu'ils contiennent et réutiliser les informations échangées. En d'autres termes, une société numérique ne peut se construire sans interopérabilité. Un acteur est au cœur de cette exigence : le consommateur. Incontestablement, c'est principalement vers lui, en qualité d'utilisateur final, que sont tournés les développements des outils numériques. Dès lors, il convient de s'attarder sur l'interopérabilité au-delà de son aspect purement technique et de s'interroger sur la pertinence d'un « droit à l'interopérabilité », non plus seulement pour les professionnels du secteur des technologies de l'information et de la communication, mais bien pour le consommateur.
# Merci
Posté par Sébastien . Évalué à 2.
Merci pour cette sélection.
Pour le moment, je prends la thèse de Sébastien Broca. Il était l'invité de Place de la toile du 28/12/13. L'émission traite de la politique du logiciel libre. Elle revient sur son histoire et sur la différence fondamentale entre le logiciel libre et l'open source (ou entre Stallman et Torvalds) …
Quel bon sujet pour dredi ou pour se défaire des vapeurs d'alcool accumulées durant les fêtes de fin d'année :D
[^] # Re: Merci
Posté par El Titi . Évalué à 7.
Pas moi par contre.
Rien qu'en lisant le résumé on sent le parti pris:
Quelle est la définition du terme néoliberal hormis la définition consensuelle de personnes auto-convaincues que le libéralisme est forcément néfaste et emploie ce terme péjoratif comme d'autre parle de logiciels "privateurs"
La propriété intellectuelle est-elle inhérente au "néoliberalisme" comme le sous entend l'auteur ?
Lisez cet excellent article de cet autre auteur au sujet de la PI:
http://lemennicier.bwm-mediasoft.com/displayArticle.php?articleId=125
et ce papier:
http://www.euro92.com/acrob/lemennicierbrevets.pdf
Attention on a affaire à un anarcho-capitaliste:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bertrand_Lemennicier
[^] # Re: Merci
Posté par El Titi . Évalué à 3.
Relisez aussi la position de Rothbard, un libertarien qui fait autorité:
http://lemennicier.bwm-mediasoft.com/displayArticle.php?articleId=197
On y retrouve une vision assez partagée ici.
- Oui au droit d'auteur, non aux brevets de tout ordre.
- L'invention ou la découverte simultanée est permise par le droit d'auteur tout en évitant le plagiat
- La concurrence stimule l'effort de recherche alors que les brevets endiguent le progrès en décourageant les concurrents et en permettant au détenteur de se reposer sur ses lauriers
- Quels critères pour évaluer le bon investissement en recherche
- Les initiatives communautaires non exclusives encouragées,
…
Clairement les brevets ne sont pas liés intrinsèquement au libéralisme.
Seul point qui mérite débat et qu'un interlocuteur avait abordé ici-même (sans réponse d'ailleurs)
: Le domaine public
J'avoue que j'ai un peu du mal à me convaincre que le marché ne vas pas nous faire acheter de l'air en bouteille un jour alors qu'un peu de régulation maintenant changerait cette destinée, mais bon …
[^] # Re: Merci
Posté par Antoine . Évalué à 1.
Différence fondamentale qui n'existe pas puisque les mêmes logiciels peuvent être qualifiés indifféremment de logiciels open source ou de logiciels libres. Et beaucoup d'auteurs de LL utilisent indifféremment les deux termes. La « distinction » concerne en réalité uniquement deux groupes tous deux minoritaires : la FSF d'un côté (et ses quelques partisans), ce qu'il reste de l'OSI de l'autre.
Je suis un peu étonné que Broca insiste tant (selon toi) là-dessus, son livre est plus équilibré sur le sujet.
[^] # Re: Merci
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 4.
La différence existe et est uniquement idéologique. Pour la FSF et l'OSI, ils savent que juridiquement les deux termes sont équivalents comme deux faces d'une même pièce.
Pour eux, l'intérêt réside dans le message, la FSF tente de transmettre la volonté de libérer les utilisateurs dont l'aspect économique n'est qu'un moyen alors que pour l'OSI c'est vu comme un argument marketing pour attirer les entreprises l'aspect financier devenant presque un but.
Donc oui, il y a des différences mais pas au niveau des licences. En général tu utiliseras préférentiellement le terme qui te semble le plus proche de ta volonté de le faire.
[^] # Re: Merci
Posté par Antoine . Évalué à 3.
Je reformule : la différence est une différence entre deux idéologies. Mais (ce que pas mal d'observateurs extérieurs / intellos / journalistes ont du mal à concevoir) aucune de ces deux idéologies n'est en réalité l'idéologie du libre dans son ensemble. On a d'un côté l'idéologie de la FSF et de l'autre l'idéologie de l'OSI. Aucun de ces deux sous-groupes (groupuscules serait un terme plus exact) n'a la taille nécessaire pour prétendre représenter le libre.
Quant au fait que le libre libère les utilisateurs, je ne sais pas s'il faut encore y croire. Pour moi le libre libère avant tout les développeurs (et là-dessus Sébastien Broca analyse bien la chose : le libre est un changement profond du rapport au travail).
[^] # Re: Merci
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 2.
Non parce que une licence libre n'oblige la diffusion du code qu'à celui qui reçoit le programme. Donc les "développeurs" en général c'est faux, si tu n'es pas client tu n'auras aps le code source du programme (sauf si le gars développe communautairement son programme mais c'est autre chose).
Mais il est vrai que l'utilisateur informaticien est clairement avantagé par rapport à l'utilisateur ne sachant pas programmer.
[^] # Re: Merci
Posté par Antoine . Évalué à 2.
Je ne parle pas du développeur lambda, mais de celui qui contribue au logiciel (ou qui le forke, etc.).
[^] # Re: Merci
Posté par ariasuni . Évalué à 3.
Pour moi le principal avantage des logiciels libres est que ce sont souvent les logiciels qui respectent beaucoup mieux l’utilisateur: les chances de trouver une porte dérobée sont énormément réduites, le logiciel n’essaie pas de forcer l’utilisateur à installer 3 barres d’outils ou à modifier ton moteur de rechercher par défaut, ils utilisent souvent des standards, etc.
Je pense également très fortement aux licences obscures des logiciels non-libres, alors que les licences de logiciel libre sont dans un nombre limité et rédiger dans l’intérêt des utilisateurs (et développeurs). Du coup, c’est quand même vachement plus facile d’avoir confiance.
On peut aussi citer le fait que souvent la personne peut participer au développement, en particulier financièrement si elle ne connait rien à l’informatique (et de plus en plus souvent en finançant les fonctionnalités de son choix grâce au financement participatif).
Jusque là ça n’a pas vraiment de rapport direct avec la liberté, pour moi le plus gros avantage pour les utilisateurs finaux c’est de pouvoir utiliser et partager le logiciel dans n’importe quel condition.
Écrit en Bépo selon l’orthographe de 1990
[^] # Re: Merci
Posté par Kerro . Évalué à 3.
Tout se perd mon bon monsieur : pdfcreator
Certes, le logiciel « de base » n'a pas de soucis, mais il est bien pratique d'utiliser l'instaleur lorsqu'on est monsieur tout le monde.
Pour tous les avantages que tu cites, et malgré des inconvénients ici et là, j'ai souvent tendance à dire que le libre permet de ne pas se prendre la tête avec des choses non informatiques (restrictions à la con, tarifs surdimensionnés par rapport au produit, impossibilité d'aider à corriger les bugs, etc).
# Préparation
Posté par Thom (site web personnel) . Évalué à -1.
Bon courage Marie.
La réalité, c'est ce qui continue d'exister quand on cesse d'y croire - Philip K. Dick
# Médiocrité de l'expression
Posté par rogo . Évalué à 10. Dernière modification le 06 janvier 2014 à 12:53.
J'ai lu les titres et les résumés de ces mémoires, et je suis attristé de leur médiocrité d'expression. Certes, ce n'est pas fondamental, et errare humanum est, mais j'aurais souhaité plus d'attention à la forme, notamment dans des mémoires de doctorat. Pour ajouter à ma déception, l'un des résumés était à mes yeux un charabia dénué de rigueur qui me rappelait le charlatanisme lacanien.
Florilège personnel…
J'ai sursauté à la lecture de cette formule, jamais rencontrée jusqu'ici. Le Littré et le Trésor de la langue française confirment mon impression de barbarisme.
Quelle méconnaissance de la typographie ! Les guillemets anglais n'ont pas d'espaces intérieures, à la différence des guillemets français. D'ailleurs leur apparence ne s'y prête pas. Je ne suis pas puriste au point de m'offusquer que les espaces ne soient pas « fines » mais, de grâce, pas de bizarreries disgracieuses.
Pourquoi cette forme passive abusive, probable anglicisme ? « Y sont exposées les migrations […] » est tout aussi efficace et grammaticalement correct.
Aïe. Les valeurs qui traversent l'éducation populaire.
[^] # Re: Médiocrité de l'expression
Posté par ariasuni . Évalué à 4.
Ce ne sont pas des guillemets anglais, mais des guillemets droits… Les guillemets anglais sont “”. On peut les repérer facilement, ils sont courbés et ce sont deux symboles différents. Les guillemets droits ne devraient être réservés qu’à la programmation et autres disciplines informatiques.
Écrit en Bépo selon l’orthographe de 1990
[^] # Re: Médiocrité de l'expression
Posté par rogo . Évalué à 1.
Je suis d'accord sur la distinction, mais je plaide pour une plus grande tolérance. Autrement dit, je ne suis pas choqué de voir des guillemets droits utilisés comme guillemets anglais. D'abord parce qu'il n'est pas toujours aisé d'écrire de vrais guillemets anglais. Et ensuite parce que la similitude d'apparence atténue la transgression. D'ailleurs, selon les critères stricts de la typographie française, aucun des résumés ci-dessus n'est valide, pas plus que mon commentaire : utilisation de tirets courts au lieu de tirets cadratins, espaces inconsistantes, apostrophes droites au lieu d'apostrophes typographiques, mots anglais sans italique…
À vrai dire, ce n'est qu'en relisant ton commentaire pour y répondre que j'ai réalisé que tu utilisais une apostrophe typographique. Bravo !
[^] # Re: Médiocrité de l'expression
Posté par ariasuni . Évalué à 1.
J'ai pas dit que j'allais bouffer ceux qui utilisent des guillemets droits (mais si je préfèrerais largement qu'ils utilisent des guillemets français, ou à défaut au moins les anglais).
Mais faut pas confondre.
À vrai dire j’utilise plein de symboles typographiques (sauf l’apostrophe typographique quand je suis sur mon téléphone). Mais je suis fermement opposé à l’utilisation de l’espace insécable, je ne l'utilise donc pas. Je ne suis donc pas vraiment un exemple à suivre si on veut se conformer aux règles «officielles».
Écrit en Bépo selon l’orthographe de 1990
[^] # Re: Médiocrité de l'expression
Posté par lejocelyn (site web personnel) . Évalué à -3.
J'ai sursauté à la lecture de cette formule, jamais rencontrée jusqu'ici. Le Littré et le Trésor de la langue française confirment mon impression de barbarisme.
Le Littré est davantage un dictionnaire historique qu'un dictionnaire de la langue française actuelle. Il a été écrit durant la deuxième moitié du 19e siècle… Cette formule ne me choque pas, je suis presque certain de l'avoir déjà rencontrée et une petite recherche avec un moteur de recherche (implications des * aux *) me retourne beaucoup de résultats. La tournure n'est en tout cas pas nouvelle.
Quant à voir des anglicismes dans des formulations possiblement maladroites (abusives ?), je suis légèrement perplexe. Quelles seraient ces formulations équivalentes issues de la langue des perfides ?
Pour les guillemets, ouais, bon, c'est nul mais de là à se scandaliser et à déprécier la valeur du discours, il y a un pas que je ne ferai pas.
[^] # Re: Médiocrité de l'expression
Posté par Antoine . Évalué à 10.
On dit impliqué dans, pas impliqué à. Que la faute soit répandue (elle résulte peut être d'une confusion avec appliqué à) n'en fait pas moins une faute.
[^] # Re: Médiocrité de l'expression
Posté par Kerro . Évalué à 1.
Les fautes répandues deviennent comme même petit à petit la bonne manière d'écrire.
[^] # Re: Médiocrité de l'expression
Posté par Lutin . Évalué à 2.
S'est bien vrai, sa fait du bien d'enfin lire sa.
[^] # Re: Médiocrité de l'expression
Posté par El Titi . Évalué à 3.
Ah !
Et dans
"
La participation des entreprises aux logiciels libres touche des domaines différents aux sciences économiques et sciences "
Rien ne te choque.
J aurais écrit :La participation des entreprises aux logiciels libres touche des domaines différents comme les sciences économiques ou les sciences sociales.
Surtout, ce qui "nous" interloque en général (Moi et Moi) c est surtout que toutes ces pompeuses productions individuelles semblent émaner de plusieurs personnes. Un chercheur vaudrait il plusieurs grouillots?
La modestie n etouffe pas les doctorants.
Cette condescendance nuit a la fluidité du discours.
N est il pas , Charles Henri ?
En tout cas ça fait tache avec des fautes grammaticales grossières.
[^] # Re: Médiocrité de l'expression
Posté par lejocelyn (site web personnel) . Évalué à 4.
Bon, après lecture complet du paragraphe, effectivement le résumé est dans un français approximatif. Après une courte recherche, ça s'explique sûrement par le fait que ce ne soit pas la langue maternelle de l'auteur.
Sinon, l'utilisation du «nous» lors de la rédaction de la thèse est une contrainte imposée au doctorant.
[^] # Re: Médiocrité de l'expression
Posté par rogo . Évalué à 2.
Je soupçonne que ce « différent aux » n'est pas une simple erreur de grammaire, mais la confusion de deux termes. Tel quel, cela ne veut rien dire, et j'imagine trois formulations correctes — sur le plan de la langue uniquement, je suis plus réservé sur le sens — de ce que voulait exprimer l'auteur :
– « des domaines différents des sciences économiques et sciences sociales »
– « des domaines différents comme les sciences économiques et sciences sociales »
– « des domaines afférents aux sciences économiques et aux sciences sociales »
La dernière me semble plus probable, car dans la deuxième formule, il est difficile de deviner de quoi ces domaines sont différents. La première serait une absurdité. Au final, l'auteur a probablement voulu exprimer que l'étude de la participation des entreprises aux logiciels libres ne relève pas seulement des sciences économiques mais aussi des sciences sociales.
J'ai toujours bien aimé les travaux d'exégèse, mais je ne pensais pas les pratiquer un jour sur la première phrase d'un mémoire de doctorat !
# Thèse sur le P2P...
Posté par calandoa . Évalué à 6.
…ayant obtenu récemment une récompense de la CNIL.
Consultable ici : Nains sans géants : architecture décentralisée et services Internet.
# Un de plus
Posté par Benoît Sibaud (site web personnel) . Évalué à 3.
(ajouté à la dépêche)
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