Projet Kaosfantasy et libération de trois séries de fantasy : plus de 5000 pages

Posté par  . Édité par Ysabeau 🧶. Modéré par Ysabeau 🧶. Licence CC By‑SA.
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17
mai
2021
Culture

Avec la toute récente création du projet d’écriture libre Kaosfantasy sur TuxFamily, trois séries de fantasy ont été libérées sous licence CC-By : Le Cycle de Dashvara, Moi, Mor-eldal et Les Pixies du Chaos. Cela représente onze romans pour un total de plus de 5 000 pages.

Couvertures de Dashvara, Mor-eldal et les Pixies du Chaos

Sommaire

De Shaedra à la création du projet Kaosfantasy

Commençons par le début : 1999. Quand j’avais sept ans…

Mon premier livre : Afriqua

Euh… je suis remontée un peu trop loin. Passons à 2012, l’année où j’ai commencé l’écriture du Cycle de Shaedra, ma première série de fantasy qui n’est pas restée dans le tiroir. En 2014, j’avais fait un journal à son sujet. Il n’y avait alors que deux tomes traduits en français, et le cinquième était encore en cours d’écriture en espagnol ; un an plus tard, les aventures de Shaedra étaient finies, avec dix tomes complètement traduits. Mais la fin de ses aventures n’était pas la fin du monde libre d’Haréka !

J’ai ainsi continué à écrire des séries de livres dans ce monde. Cependant, je me suis rendu compte que je n’avais aucune idée de comment atteindre mes lecteurs. En attendant de trouver une réponse à cette question assez fâcheuse, je me suis contentée de continuer à martyriser mon clavier. J’avais quand même envie d’avoir quelques lecteurs, et c’est ainsi que je suis, pour un temps, passée au côté obscur et ai publié sur une plateforme non libre (avec exclusivité temporaire). Libriste dans l’âme, ce système ne me plaisait évidemment pas et je me suis enfin décidée, sept ans plus tard, à gambader avec joie et conviction vers la liberté.

J’ai donc lancé le projet Kaosfantasy sur TuxFamily, libéré tous mes livres et ouvert des comptes sur des plateformes de financement participatif afin de rendre possible le soutien de mon écriture libre.

Les trois séries libérées

Alors, vous vous demandez peut-être quelle sorte de fantasy j’écris ?

C’est de la fantasy avec beaucoup de scènes de tranche de vie, de l’aventure, de la comédie, un peu de drame parfois. C’est même aussi quelquefois psychologique. Le ton reste quand même toujours plutôt positif, sans trop de violence ni de tragédie. Les personnages sont au cœur de mon écriture : ce sont eux qui font bouger l’intrigue.

Comme pour tout écrivain, mon écriture est influencée par mes lectures. Dans mes romans, on trouvera donc des influences non seulement de fantasy occidentale mais aussi de fantasy orientale, en particulier japonaise, comme on peut s’en douter vu le style de dessin de mes couvertures.

Cycle de Dashvara (2016-2018)

Carte de Rocdinfer, Dashvara

Le Cycle de Dashvara est la série que j’ai écrite juste après le Cycle de Shaedra. C’est une trilogie dont l’histoire se déroule dans la partie occidentale du monde de Haréka. Notre protagoniste est un fier guerrier de la steppe de Rocdinfer.

Parmi mes séries, cette histoire se démarque par son côté plus épique et dramatique, mais aussi philosophique. On y parle de philosophie de la vie et d’esclavage. On y découvre un monde avec de nombreux conflits culturels entre sociétés régies par des modèles différents.

Moi, Mor-eldal (2017-2018)

Plan d’Estergat, Mor-eldal

J’ai commencé à écrire l’histoire de Moi, Mor-eldal une fois terminé le deuxième tome du Cycle de Dashvara.

Le processus d’écriture a été… très particulier. Je suis partie de quelques vieux chapitres que j’avais écrits juste avant Shaedra, c’est-à-dire en 2012. S’ensuit une écriture frénétique : c’est à peine si je prends le temps de respirer pendant quelques mois. Puis un jour, enfin, j’ai fini, 1 500 pages. Je prends une bouffée d’air pendant que ma famille lit le résultat. Le verdict : « Impressionnant, y'a pas à dire, mais… c’est quoi ce marathon ?! »

Alors, ça avait sans doute un certain charme, mais c’était quand même un peu n’importe quoi. Les personnages ont eu raison de moi, en particulier l’enfant hyperactif qu’était le protagoniste.

Honnêtement, je ne me suis pas relue une seule fois. J’ai lu quelques passages et je me suis dit : ouh là là, on va repartir de zéro ! :)

C’est ce que j’ai fait. Finalement, trois tomes sont nés, totalement réécrits, avec plus de calme : Le voleur nécromant, Le messager d’Estergat et Le trésor des gwaks. Après coup, je me rends compte que le premier jet m’a quand même aidée à trouver plein d’idées utiles.

L’histoire raconte la vie assez mouvementée d’un enfant des rues dans la ville d’Estergat. C’est de la fantasy urbaine, avec une ambiance plus XIXᵉ siècle. On y découvre le milieu des bas-fonds depuis la perspective d’un gamin toujours curieux et plein de bonne volonté.

Les Pixies du Chaos (2019-2021)

Les Cités de l’Eau, Les Pixies du Chaos

Les Pixies du Chaos est la dernière série en date. Elle est constituée de cinq livres : Les Ragasakis, Le Réveil de Kala, Le Rêve des Pixies, Destruction et Le Cœur d’Irsa. En fait, il y en aura un sixième, qui viendra clore quelques questions qui sont restées en suspens.

Dans cette série, on suit les aventures de Drey Arunaeh, un jeune homme à la personnalité assez calme et réfléchie. L’histoire explore certaines questions assez psychologiques, telles : que se passerait-il si nous ne pouvions pas ressentir d’émotions extrêmes ? Comment agirions-nous si nous ne pouvions pas haïr, ressentir l’euphorie ou être morts de peur ?

Autrement, on y découvre un sentiment d’appartenance à une communauté et un côté familial. L’aspect plus coloré et individualisé des personnages, typique des mangas japonais, se retrouve particulièrement dans cette série.

,Concernant la magie, elle est plus présente ici, avec un côté pseudo-scientifique plus marqué. Elle a une influence certaine sur la technologie qui va au-delà du médiéval, voire au-delà de notre temps sur certains aspects. Entre autres, on y trouvera des téléphériques poussés à l’aide de l’énergie orique ainsi que des engins et sortilèges bréjiques capables de manipuler voire programmer les esprits.

Les Ragasakis

Frundis: outil libre d’écriture

Passons à quelque chose de plus technique ! Parce qu’il faut bien avoir des outils pour écrire, surtout quand on a à gérer plus de vingt romans dans deux langues différentes.

J’écris mes livres en Frundis. C’est quoi Frundis ? C’est un langage de balisage conçu pour écrire des documents et les exporter à EPUB, HTML, ou LaTeX (PDF). J’avais fait une présentation au Capitole du Libre il y a deux ans, du point de vue d’une non-technicienne. En résumé, les trucs qui m’aident le plus pour mon projet : créer des styles personnalisés pour marquer le contenu, avoir des messages d’erreurs simples et précis pour les balises mal utilisées et pouvoir réutiliser les mêmes styles et définitions pour tous mes livres. J’utilise un fichier commun à toutes mes séries contenant des macros, conditions et variables pour contrôler l’affichage de tel ou tel texte en fonction de la plateforme où je publie, en fonction de la langue, du numéro de tome, ou d’autres choses factorisables qui peuvent varier. J’utilise aussi un fichier commun à tout pour la licence et le titre.

Frundis continue d’évoluer, il a, d’ailleurs, un nouveau site web tout récent. Il ne répond pas seulement à mes besoins d’écriture : je l’utilise pour un peu tout. J’ai fait le site web du projet Kaosfantasy avec, par exemple. Par ailleurs, lorsque quelque chose manquait, je n’avais qu’à appeler « au secours ! » auleéveloppeur, mon frère, pour qu’il ajoute une fonctionnalité :)

Outils de dessin

Un roman est souvent plus visible avec une couverture attrayante !

Vers 2012, j’avais commencé à manier Gimp pour la première fois. Étant donné mes compétences, nulles, en dessin, les résultats n’étaient pas mirobolants (cf. les couvertures de Shaedra). Aujourd’hui, je ne suis pas une professionnelle non plus, mais je pense qu’au moins les couvertures des nouvelles séries reflètent pas mal l’ambiance de chaque histoire. Par ailleurs, il y a quelques années, je me suis aussi mise à Krita et l’utilise de plus en plus souvent. Je m’en suis servie en particulier pour adapter le début des Pixies du Chaos en version BD. Voilà l’une des pages :

BD des Pixies du Chaos, page 74

Appel à contributions

J’en ai parlé en introduction, j’ai décidé de passer à un modèle de financement où les lecteurs peuvent me soutenir avec des donations. C’est la première fois que je tente ça. J’ai donc fait mes premiers pas avec Liberapay, Patreon et Tipeee. Je suis, à vrai dire, beaucoup plus à l’aise avec un système de donation : je pense qu’il est plus sympa d’être payé en guise de remerciement ou pour m’encourager à continuer à écrire qu’en échange d’un accès au livre. Je ne sais pas trop à quoi m’attendre, surtout avec mes compétences en matière de publicité, mais bon, qui ne tente rien n'a rien.

Je suis consciente que, typiquement, les écrivains sont censés faire de la communication régulièrement pour chaque nouveau bouquin… moi, j’en fais un peu une fois toutes les 5 000 pages :D Je suis par contre toujours contente de répondre aux retours personnels que je reçois !

Vers un monde nouveau

Voilà pour les trois séries libérées. J’espère que, si vous les lisez, vous passerez un bon moment !

De mon côté, je vais continuer à écrire librement les livres que j’aime. Depuis décembre, j’ai commencé une nouvelle série dans un nouveau monde. Ça raconte l’histoire d’un lycéen mort-vivant, sympathique mais assez cancre, dans un univers où la technologie a pas mal de points communs avec la nôtre, mais aussi beaucoup de différences. Ça parle de nécromancie high-tech, de ki, de super-pouvoirs, et peut-être aussi surtout de la vie quotidienne de notre mort-vivant et de son nécromancien.

Pour changer, la série n’est pas écrite en espagnol : j’écris ça en anglais et fais une traduction en français. Ça se passe en fait plutôt bien, je suis assez surprise. J’avais tenté l’expérience il y a quelques années et j’avais arrêté, car je pensais plus à l’anglais qu’à l’histoire. Maintenant, ça ne me coupe plus l’inspiration, au contraire, ça m’a peut-être même permis de renouveler un peu mon style. On évolue avec chaque nouvelle expérience !

Je repasserai vous dire comment ça s’est passé, une fois que la série sera publiée.

Aller plus loin

  • # Bravo !

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

    Bravo, je suis impressionné ! il faut absolument que j'en lise un peu, mais ma pile de livres à lire est déjà tellement remplie…

    D'ailleurs c'est un peu dramatique : depuis tout petit, j'aime à la fois découvrir de nouveaux livres et relire des livres, et plus particulièrement, des cycles de livres que j'ai beaucoup appréciés et qui me semblent fondamentaux dans la culture littéraire de la SF et du fantasy. Quand j'avais quinze ans, ça allait : je relisais de temps en temps Le Seigneur des Anneaux et puis voilà. S'y sont ensuite ajoutés : les cycles des Robots et de Fondation d'Asimov, Dune de Frank Herbert, des nouvelles et romans de Phil K. Dick, l'intégralité des cycles de fantasy de Robin Hobb, Les Annales du disque-monde de Terry Pratchett, Les Cantos d'Hypérion de Dan Simmons, Le Cycle du Ā d'A. E. van Vogt… Plus ça va, plus le nombre de livres à relire augmente et je me rends compte que c'est intenable, comme approche !

    Là, c'est magnifique, ton travail, mais avant de me lancer dans la lecture du total de 5000 pages d'affilée, je serais preneur de suggestions pour déterminer par quel livre commencer pour bien me faire une idée de comment je vais lire ça !

    • [^] # Re: Bravo !

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4. Dernière modification le 17 mai 2021 à 18:20.

      Alors, si tu commences avec Shaedra, si tu es comme moi, tu ne vas pas pouvoir t’arrêter avant la fin, la fin de la série et en plus, tu lui trouveras limite un goût de « trop peu » ☺.

      Sinon, ben commence par Shaedra (le premier).

      « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

      • [^] # Re: Bravo !

        Posté par  . Évalué à 2.

        Le bon côté de commencer par Shaedra, c'est que le lecteur découvre Haréka exactement comme je l'ai découvert, petit à petit. C'est ma première série, donc je n'avais pas forcément autant d'expérience question narration, surtout dans les deux premiers tomes, mais c'est aussi avec elle que j'ai appris et créé mon propre style :)

    • [^] # Re: Bravo !

      Posté par  . Évalué à 3.

      j'en ai lu quelques uns et j'ai bien aimé, en particulier "L'Espion de Simraz", qui est un roman indépendant, et qui si ma mémoire est bonne, présente moins les particularités exotique du monde. Je garde un très bon souvenir de tout ceci… il faudra que j'aille explorer les autres romans. Merci pour ce travail et pour avoir rendu tout ceci sous une licence libre !

      « Le pouvoir des Tripodes dépendait de la résignation des hommes à l'esclavage. » -- John Christopher

    • [^] # Re: Bravo !

      Posté par  . Évalué à 3.

      D'ailleurs c'est un peu dramatique : depuis tout petit, j'aime à la fois découvrir de nouveaux livres et relire des livres

      Je comprends bien cette sensation :) En même temps, les auteurs sont sûrement contents de savoir que des lecteurs relisent plusieurs fois leurs livres !

      je serais preneur de suggestions pour déterminer par quel livre commencer

      Les quatre séries sont indépendantes et peuvent se lire en désordre. Par contre, les tomes de chaque série se suivent comme une seule histoire.

      Il y a quelques rares clins d'œil entre les séries, mais ça n'a pas d'influence sur l'intrigue principale. Les quatre histoires se déroulent à peu près à la même époque (vers 5620), mais dans des parties de Haréka très différentes.

      Donc, à choisir selon l'envie et le résumé qui t'accroche le plus :)

  • # je suis content pour ma bibliothèque

    Posté par  . Évalué à 4.

    Comme Tanguy je ne peux dire qu'un énorme Bravo et merci pour cette libération. Ta façon d'écrire m'épate, je n'ai jamais eu cette capacité de bosser longtemps et d'une traite sur une création. Et aussi j'imagine que changer de langue te permet une bonne distance de relecture ?
    Je vais lire et partager avec d'autres lecteurs.
    Tu n'as jamais voulu contacter d'éditeur ?

    • [^] # Re: je suis content pour ma bibliothèque

      Posté par  . Évalué à 6.

      Et aussi j'imagine que changer de langue te permet une bonne distance de relecture ?

      Cela m'aide beaucoup, oui, je fais toujours une relecture globale simultanée des deux versions, en espagnol et français. Je change souvent des trucs dans la version originale lors de cette phase.

      Je vais lire et partager avec d'autres lecteurs.

      Merci ! :)

      Tu n'as jamais voulu contacter d'éditeur ?

      Eh bien, à une époque j'y avais pensé, mais plus maintenant. Je suis à l'aise avec ma façon de travailler. D'ailleurs, de plus en plus d'écrivains choisissent de publier de façon indépendante. Dans mon cas, de toute façon, rien n'empêche une maison d'édition de publier mes livres sans me consulter !

      • [^] # Re: je suis content pour ma bibliothèque

        Posté par  . Évalué à 5.

        J'ai commencé Les Pixies du Chaos cette nuit… c'est très prenant ! J'ai dévoré un bon tiers de ce gros pavé jusqu'à 2h du matin. Et failli le reprendre vers 5h. Tu construits de beaux récits mademoiselle :-)
        Il y a de très rares petits défauts, mais c'est inhérents à l'auto-publication ou au code en solitaire dans le logiciel libre. C'est justement le travail d'un éditeur de corriger les détails (par exemple, tout un paragraphe au passé simple, 2ème pluriel, où on finit par remarquer les temps au lieu de l'action, ou des petites confusions quand il y a plein de personnages et que le récit va vite). Et pour toi qui souhaite en vivre, un éditeur est une bonne solution. Ce ne sont pas des méchants ! D'ailleurs les nouveaux éditeurs sont beaucoup plus concernés par les pratiques vertueuses que par la poursuite des soi-disant « pirates » et prennent des risques courageux avec les auteurs (je pense au Bélial, ActuSF, …).

        • [^] # Re: je suis content pour ma bibliothèque

          Posté par  . Évalué à 5.

          Je suis contente que la lecture te plaise ! :)

          Pour ce qui est de l'édition, je ne doute pas de la bonne foi de beaucoup d'éditeurs, bien sûr. Mais en ce qui concerne la correction, comme mes livres sont libres, tout le monde peut participer à l'édition, corriger, faire des suggestions… C'est le beau côté du libre : tout le monde peut apporter son grain de sable au château ou faire un fork :)

          Et pour toi qui souhaite en vivre, un éditeur est une bonne solution.

          J'ai l'impression que le monde de l'écriture en France a beaucoup changé ces dernières années et suit un peu avec du retard la tendance vers l'auto-édition que l'on voit dans les pays anglophones. Les deux approches, tant l'auto-édition que l'édition, sont difficiles à rendre économiquement viables pour un écrivain. Quel est le choix le plus facile ? Ça doit dépendre des cas. J'imagine que quelqu'un qui vit à Paris doit trouver plus d'occasions pour promouvoir ses livres de manière présentielle. En ce qui me concerne, j'habite dans un coin perdu, plus près d'Haréka que de Paris, donc c'est compliqué ;)

          • [^] # Re: je suis content pour ma bibliothèque

            Posté par  . Évalué à 5.

            Mais en ce qui concerne la correction, comme mes livres sont libres, tout le monde peut participer à l'édition, corriger, faire des suggestions…

            Bon d'accord, je t'enverrai mes retouches ;-)

            J'imagine que quelqu'un qui vit à Paris doit trouver plus d'occasions pour promouvoir ses livres de manière présentielle.

            C'est un sentiment très répandu dans le milieu du théâtre, des arts plastiques et de l'édition, 3 domaines dans lesquels j'ai travaillé. Mais c'est faux : Paris est très encombré parce que tout le monde y va. En province, les médias et libraires sont demandeurs et c'est facile d'obtenir un article de presse ou une journée de signature. Idem pour les subventions, résidences et bourses d'écriture : la DRAC Normandie (par exemple) ne croûle pas sous les dossiers. Il y a quelques années il y en avait même trop peu.
            Et puis en province il y a des réseaux de libraires indépendants. Par exemple les éditions Monsieur Toussaint Louverture tournent beaucoup dans ces librairies.

            Les deux approches, tant l'auto-édition que l'édition, sont difficiles à rendre économiquement viables pour un écrivain.

            Je connais bien :)
            On vit rarement des ventes. La notoriété ou la spécialisation (comme toi dans la Fantasy) amènent des demandes sur diverses interventions comme des ateliers d'écriture, des articles, des colloques, des chroniques, des collaborations, des lectures de manuscrits, etc.
            Et puis la France est un cas particulier à cause du système des subventions. Plus qu'ailleurs en Europe et sans commune mesure avec le monde anglo-saxon, notre système d'aide est fondé sur des prélèvements et des redistributions par l'État (les anglo-saxons passent plus par le privé). Les auteurs obtiennent des bourses ou résidences d'écritures et des aides du CNL, des DRACs, de la SACD, etc. Plus tous les petits prix littéraires.
            Mais… il faut un éditeur.

            • [^] # Re: je suis content pour ma bibliothèque

              Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 18 mai 2021 à 17:29.

              Bon d'accord, je t'enverrai mes retouches ;-)

              Super, merci :)

              On vit rarement des ventes. La notoriété ou la spécialisation (comme toi dans la Fantasy) amènent des demandes sur diverses interventions comme des ateliers d'écriture, des articles, des colloques, des chroniques, des collaborations, des lectures de manuscrits, etc.

              Ouh là, ça a l'air plus compliqué que la magie orique, tout ça :D C'est une toute autre façon de vivre l'écriture. Quand j'écris, je suis à fond dans mon histoire, je change complètement de monde pendant des mois. Je vis avec mes personnages. On est plutôt nombreux… ^^

              Mais oui, je vois ce que tu veux dire, je me fais à peu près une idée de la vie d'un écrivain dans le monde de l'édition.

              • [^] # Re: je suis content pour ma bibliothèque

                Posté par  . Évalué à 3.

                Sur la partie bourses, résidences et subventions, il y avait la même chose aux États-Unis pendant la 2ème guerre mondiale, avec des «colonies d'artistes», et en URSS (c'est très bien caricaturé dans Le Maître et Marguerite de Boulgakov). Bref, il y a toujours des aides pour écrire dans de meilleures conditions financières.

        • [^] # Re: je suis content pour ma bibliothèque

          Posté par  . Évalué à 4.

          Mon dieu que c'est bien Les Pixies du chaos ! Heureusement que je n'ai pas fini. C'est plein de vie, pleins de petits événements qui tissent le réel, plein de gens qui se croisent avec leur histoire et leur famille, leur joie de vivre. Grâce à ça on est immédiatement proches de tes personnages puisque tu décris la vie courante dont on fait tous l'expérience. C'est le «pétillement événementiel» dont parlait Fernand Braudel. Avec cette richesse du quotidien, tu installes tes personnages en mémoire et l'action générale du roman est lente. C'est très agréable.

  • # Romans indépendants

    Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 18 mai 2021 à 09:33.

    Salut,
    tu ne parles que des séries et pas des romans indépendants https://kaosfantasy.tuxfamily.org/#romans… ils n'ont pas été encore libérés ?

    Et pour les séries, tu ne parles pas non plus de toutes, c'est pour la même raison ?

    • [^] # Re: Romans indépendants

      Posté par  . Évalué à 8. Dernière modification le 18 mai 2021 à 09:44.

      En fait, les romans indépendants et le Cycle de Shaedra étaient déjà libres depuis leur première publication. En 2015 pour L'Espion de Simraz, 2014 pour Au Cœur de l'Ombre. D'ailleurs, ce dernier a été écrit en 2010 et est très différent des autres. Je m'étais beaucoup inspirée d'Ulysse de James Joyce, du coup c'est un peu le genre de livre qu'on aime beaucoup ou qu'on déteste :)

      Pour que ce soit clair, tous mes livres sont libres maintenant !

  • # Comment te fais-tu connaître ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

    Merci Kaoseto pour ton partage.

    Mais justement à propos de partage, comment te fais-tu connaître ?

    Tu dis dans ton article que tu es "passée au côté obscur et as publié sur une plateforme non libre" pour revenir au monde libre avec le projet Kaosfantasy.
    Mais à part cet article sur LinuxFR, utilises-tu d'autres plateformes pour faire connaître ton projet Kaosfantasy ?

    • [^] # Re: Comment te fais-tu connaître ?

      Posté par  . Évalué à 6.

      Eh bien, non, pas encore. Je n'ai pas vraiment beaucoup d'idées, non plus. J'ai déjà écrit une ou deux fois dans un forum d'écriture il y a plusieurs années, entre deux séries. Mes livres sont encore sur Amazon, mais sans exclusivité. Il y a toujours des ventes, même si les romans ont un peu moins de visibilité qu'avant.

      En 2020, j'ai ouvert mon premier compte sur Instagram et Facebook et posté quelques images. Je ne sais pas trop si ça a eu un effet. Enfin, j'ai eu quelques “j'aime”, et j'en ai mis moi aussi quelques-uns pour la première fois de ma vie. Ça fait longtemps que je n'y poste plus rien, d'ailleurs. Pour ce qui est des réseaux sociaux, je suis au niveau +1 au-delà du niveau Catastrophe.

      J'ai quelques idées pour faire connaître la nouvelle série que j'écris en anglais, mais pour le français, pas trop, donc.

      Je compte sur mes lecteurs pour qu'ils fassent connaître Haréka jusqu'aux quatre points du globe ! :-)

  • # Merci

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3.

    Merci beaucoup pour le lien vers ton travail. J'ai commencé Les Pixies du Chaos avec plaisir. Impatient de lire la suite ;)

    Merci aussi pour les infos sur tes outils. Je ne connaissais pas du tout Frundis qui semble offrir pas mal de possibilités (perso, c'est Markdown/Crowbook + scripts custo, et là j'ai commencé à explorer Org-mode).

    • [^] # Re: Merci

      Posté par  . Évalué à 2.

      Merci à toi !

      N'hésite pas à poser des questions sur Frundis si tu te décides à découvrir l'outil.

      • [^] # Re: Merci

        Posté par  . Évalué à 5.

        Justement quel est l'avantage sur Latex ? c'est plus simple avec moins de balises ? Yal a fait un journal tout récent au sujet des outils de l'écrivain.

        • [^] # Re: Merci

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2.

          Je n'ai pas vu si le lien a déjà été proposé, mais en cherchant plus d'infos sur ce language je suis tombé sur une petite présentation faite par Kaoseto, en 2019: Frundis et autres outils libres pour l'écrivain où elle parle du côté sémantique de fruntis et du fait que, contrairement à LaTeX, il est pensé dès le départ pour permettre un export PDF et non-print (epub, HTML).

          J'ai regardé l'un des fichiers sources de ses romans. Du peu que j'en connais, le balisage de frundis ressemble pas mal à du Groff. Donc, c'est plus léger que LaTeX mais ça reste sensiblement plus lourd que Markdown (difficile de faire plus léger que lui, cela dit vu qu'il y a presque aucun balisage ;)

          J'avoue que si je peux envisager LaTeX, ou un truc plus lourd que Markdown, pour écrire un essai ou un texte 'sérieux', l'idée de baliser chaque paragraphe, chaque dialogue ou emphase, lorsque j'écris une histoire me fait un peu hésiter — mais là, c'est surtout mes a priori (ainsi que ma paresse et mes mauvaises habitudes) qui ouvrent leur grande bouche sans savoir de quoi ils parlent ;)

          J'avoue que j'aimerais en savoir plus moi aussi, Kaoseta. Surtout dans la façon dont tu l'utilises pendant que tu écris (tu fais tout à la main?) ;)

          • [^] # Re: Merci

            Posté par  . Évalué à 8.

            Dans la FAQ de Frundis, il y a une courte réponse à ta question, orfenor.

            J'ai utilisé LaTeX, au début, pour les premiers tomes de Shaedra. Ça me posait quelques problèmes, puisque:

            • LaTeX n'est pas conçu pour exporter à HTML et EPUB. Du coup, les rares outils (comme pandoc) qui permettent de faire quelque chose en ce sens produisent des résultats qui ne sont pas très bons et assez imprévisibles. Avec Frundis, par exemple, je sais exactement quels éléments et classes HTML vont apparaître dans le résultat. Ça me permet de personnaliser la feuille de style comme je veux. Or, en pratique, dans mon cas, EPUB et HTML sont les deux formats les plus importants. Enfin, si je veux faire une version PDF, je peux exporter en LaTeX avec Frundis.

            • Avec LaTeX, j'ai toujours eu beaucoup de mal avec les messages d'erreurs : il se perd facilement à la moindre accolade manquante, et il faut souvent corriger les erreurs une par une, ce qui n'est pas efficace, surtout que ça prend plein de temps à compiler. Avec Frundis, lorsque j'oublie de fermer une balise, il me dit exactement la ligne et le nom de la balise ouvrante qui n'a pas été fermée. Cet avantage s'applique même aux balises qu'on définit. J'ai par exemple une balise qui permet d'ouvrir et de fermer des dialogues sans devoir écrire les guillemets manuellement. Frundis m'assure que je ferme toujours bien les guillemets.

            • Mes alpha-lecteurs lisent souvent un diff lorsque je change des parties qu'ils ont déjà lues, or il est difficile de lire un diff d'un document écrit en LaTeX. C'est difficile de vérifier à l'œil qu'il n'y a pas d'erreurs dans le contenu, puisqu'en LaTeX la syntaxe n'est pas orientée ligne : les accolades peuvent apparaître n'importe où dans un paragraphe. En Frundis, il n'y a pas d'accolades, mais des retours à la ligne, et donc une claire séparation entre les balises et le contenu.

            Par ailleurs, comme Frundis est orienté ligne, il est facile (pas pour moi, pour mon frère) d'écrire des petits scripts pour analyser le texte et, par exemple, s'assurer qu'il y a le même nombre de dialogues et de paragraphes dans la version espagnole et la version française, et que les balises en général apparaissent dans le même ordre. Le script me dit aussi : à tel paragraphe, ligne tant de la version française, ligne tant de la version espagnole, il y a un point d'interrogation en plus ! Et des trucs comme ça.

            Surtout dans la façon dont tu l'utilises pendant que tu écris (tu fais tout à la main?) ;)

            Oui, j'écris les .P et .D des paragraphes et dialogues à la main. Au début, je pensais moi aussi que ça allait me déconcentrer, mais en fait, pas du tout, je n'y pense même plus. J'ai même l'impression d'avancer avec plus de confiance et de pouvoir me concentrer davantage sur l'histoire, sachant que Frundis m'informera après coup, quand je compile, s'il y a des problèmes de forme.

            Par contre, pour les balises que j'ai définies, j'utilise des Snippets dans Vim. Par exemple, pour les balises Bdia et Edia des dialogues, je n'ai qu'à écrire 'd' et tab et les deux balises apparaissent, avec mon curseur au milieu, prêt à ajouter ce que dit le personnage.

            Bref, je suis très contente avec ce langage.

            • [^] # Re: Merci

              Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3.

              Mes alpha-lecteurs lisent souvent un diff lorsque je change des parties qu'ils ont déjà lues

              Tu leur fait directement lire la source Frundis, à tes relecteurs ?

              Bref, je suis très contente avec ce langage.

              Ça se sent, ici comme sur ton site, et même dans ta vidéo. Et c'est la meilleure 'pub' qui soit, imo :)

              En fait, la seule raison qui fait que je ne l'ai pas déjà testé après t'avoir lue et écoutée, c'est qu'il faut installer et configurer l'outil à la main: comme je suis tout sauf un expert de l’installation d'applications sous Linux (je suis un vrai noob, mais j'ai déjà pris l'habitude de tout trouver de dispo dans Manjaro, au pire dans le AUR), ben, j'ai repoussé.

              • [^] # Re: Merci

                Posté par  . Évalué à 4.

                Tu leur fait directement lire la source Frundis, à tes relecteurs ?

                Que lorsqu'il y a des changements. Ils n'ont jamais eu de problème avec ça.

                Je ne suis pas une experte non plus en installation et compilation. Dans le cas de Frundis, pas de dépendances particulières, il n'y a qu'à installer Go via le système de paquets, puis lancer une commande dans l'archive décompressée (0.12.1, dernière version actuellement) contenant les sources de frundis : go install ./cmd/frundis. Le binaire de Frundis apparaît dans le dossier ~/go/bin.

                Rien de spécial à configurer. On utilise le langage directement. Pas de gros préambule à faire comme en LaTeX, Frundis fait tous les trucs de base automatiquement. On peut ensuite personnaliser si on veut, mais rien qu'une ligne avec du texte est déjà un fichier frundis valide. De toute façon, Frundis te dit si quelque chose manque !

                • [^] # Re: Merci

                  Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

                  Merci ! C'est installé. Je ferai un essai ce soir.

                  Il fait son poids G(r)o, quand même. Ok, je sors.

                • [^] # Re: Merci

                  Posté par  . Évalué à 5.

                  0.12.1, dernière version actuellement

                  Petite note: J'ai publié cette version de Frundis il y a un peu plus d'une semaine et introduit une petite régression en voulant changer la version d'EPUB par défaut de 2 à 3 : pour avoir de l'EPUB 3, il faut spécifier la version manuellement .X set epub-version 3 (comme kaoseto le faisait déjà depuis plusieurs années), ou bien passer à la version 0.12.2 qui corrige cela. Autrement, par défaut l'EPUB généré était encore en version 2, mais avec une navigation EPUB 3, qui était juste ignorée au profit de la navigation version 2, toujours incluse de toute façon pour gérer les vieilles liseuses.

            • [^] # Re: Merci

              Posté par  . Évalué à 2.

              Oui, j'écris les .P et .D des paragraphes et dialogues à la main. Au début, je pensais moi aussi que ça allait me déconcentrer, mais en fait, pas du tout, je n'y pense même plus. J'ai même l'impression d'avancer avec plus de confiance et de pouvoir me concentrer davantage sur l'histoire, sachant que Frundis m'informera après coup, quand je compile, s'il y a des problèmes de forme.

              J'ai souvent remarqué une distraction provoquée par les traitements de textes : on a tendance à retoucher le format au lieu d'écrire.
              Finalement tu es plus proche de l'écriture papier, avec le même découpage logique (à la ligne, paragraphe, chapitre, …).

              LaTeX n'est pas conçu pour exporter à HTML et EPUB.

              Jamais essayé avec Lyx ? il le fait directement.

              • [^] # Re: Merci

                Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1. Dernière modification le 19 mai 2021 à 11:56.

                Tu n'as pas de souci avec la typographie FR? J'ai essayé (justement parce que son export m'intéressais) et, que ce soit sur un fichier existant ou à partir d'un fichier vierge crée dans Lyx, il m'a fait des erreurs.

                J'ai supposé que c'était un prob de config, virer toutes les prefs n'a rien changé. Même chose en changeant de 'template'.

                Bref, comme c'était avant tout de la curiosité de ma part, j'ai laissé tomber en me disant que ce n’était pas un outil pour moi.

              • [^] # Re: Merci

                Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 19 mai 2021 à 12:06.

                Jamais essayé avec Lyx ? il le fait directement.

                Je ne me rappelle plus si j'avais testé ça quand j'utilisais LaTeX. J'étais très rapidement passée à utiliser Vim. À ce que j'ai compris, Lyx, c'est une interface pour écrire du LaTeX. Ça présente a priori donc les mêmes limitations que LaTeX pour obtenir un EPUB avec un style personalisé.

                LaTeX est très bien pour produire des PDF de grande qualité, mais je trouve problématique de dépendre de toute une distribution LaTeX pour produire de l'HTML ou du EPUB. Frundis, à côté, c'est un binaire de 5 Mo ;)

                • [^] # Re: Merci

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Dans Lyx tu ne mets par de code Latex (sauf pour des hacks). Il est généré. Je n'ai pas testé l'export epub qui est tout récent.

                  D'ailleurs tes epub sont assez fantastiques. La table des matières en accueil et la navigation entre chapitres sont très agréables. Ça vient de Frundis ou de toi ?

                  • [^] # Re: Merci

                    Posté par  . Évalué à 2.

                    Ça vient de Frundis. Il génère la table des matières et la navigation automatiquement pour EPUB.

            • [^] # Re: Merci

              Posté par  . Évalué à 1.

              WoW impressionné par tout ce travail!
              Personnellement j'écris très peu. J'avais essayé d'écrire directement en LaTeX, même essayé en HTML, mais je me suis vite aperçu que les langages de balises me gênaient quand je me relisais.
              Si j'ai bien compris tu écris directement avec Frundis, et donc PAS avec un outil qui génère du Frundis.

              Avec mes recherches j'ai préféré les outils d'écrivain qui permettent de gérer à un seul endroit les personnages, les lieux, les scènes, chapitres…. (yWriter dans mon cas, il génère du LaTeX, mais il en existe plein d'autres).
              D'ailleurs tu gères ça comment?

              En tous cas bravo pour tout ça, dès que j'ai terminé ma lecture actuelle, je me lance sur tes livres ;)

              • [^] # Re: Merci

                Posté par  . Évalué à 2.

                Si j'ai bien compris tu écris directement avec Frundis, et donc PAS avec un outil qui génère du Frundis.

                Oui, c'est bien ça.

                D'ailleurs tu gères ça comment?

                J'aime bien avoir tout un tome dans un même fichier, mais il est parfaitement possible aussi d'écrire chaque chapitre dans un fichier individuel, puis d'inclure avec la balise If les chapitres dans un fichier commun.

                Pour les personnages, j'ai d'habitude un fichier à part, en frundis aussi, avec des balises spécifiques que j'ai définies pour ça. Pareil pour la documentation du monde. Je jongle facilement entre mes différents fichiers depuis Vim.

                • [^] # Re: Merci

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Sinon il y a la méthode G.R.R. Martin qui fait tout sous Dos.
                  Mais autant j'aimais coder sous dos, là j'ai besoin de mon confort maintenant

                  • [^] # Re: Merci

                    Posté par  . Évalué à 6. Dernière modification le 19 mai 2021 à 18:04.

                    Beaucoup d'auteurs écrivent encore avec WordStar sous DOS. À cause de la simplicité des raccourcis claviers. Une réécriture sous le nom WordTsar est en cours, en libre et multi-plateformes avec Qt — pour laquelle je veux écrire une dépêche.

                    • [^] # Re: Merci

                      Posté par  . Évalué à 3.

                      Je suis étonné, par le "beaucoup", tu aurais dit quelques auteurs (2, 10, 100 ?…), ça m'aurait pas fait trop tiqué mais le beaucoup m'interpelle. Comment le sais-tu ? et beaucoup c'est combien à peu près, par exemple est-ce que tu penses que plus de 0.01% d'auteurs vivants écrivent avec wordstar?

                      (la définition d'auteur est très vague, mais on prendra celle que tu souhaites (si tu prend comme définition, un auteur est une personne qui a écrit game of thrones, alors on pourra dire que 100% des auteurs utilisent wordStar))

                      • [^] # Re: Merci

                        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 1.

                        Personnellement, je ne connais aucun auteur écrivant avec Wordstar :-) et je connais quelques auteurs, en me comptant.

                        « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

                        • [^] # Re: Merci

                          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 21 mai 2021 à 17:21.

                          Les auteurs n'écrivent pas sur des machines à écrire mécaniques en fumant et en buvant des whiskys ? ça brise ma vision de l'auteur. (en dehors celles et ceux qui ne sont pas passés au tapuscrit et qui font des manuscrits à la plume).

                          • [^] # Re: Merci

                            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

                            Ils n'écrivent pas non plus en robe de chambre et en buvant du champagne si tu veux tout savoir (même si Pratchett dit que oui).

                            (et en plus j'ai horreur du whisky).

                            Désolée de briser cette part de rêve, j'espère que tu t'en remettras.

                            « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

                      • [^] # Re: Merci

                        Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 21 mai 2021 à 23:26.

                        Ça me vient de discussions autour de WordStar et de WordTsar. Ce sont les auteurs romanciers eux-mêmes qui le disaient, et non des moindres. J'aurais du préciser que ce sont tous des anglo-saxons.

                        • [^] # Re: Merci

                          Posté par  . Évalué à 2.

                          Beaucoup c'est parce que les auteurs précisaient que d'autres faisaient pareil, mais effectivement je n'ai aucune idée du nombre. On va dire que c'est générationnel et que ça concerne les romanciers hommes de plus de 50 ans.

          • [^] # Re: Merci

            Posté par  . Évalué à 4.

            Sur frundis, il y a plusieurs journaux ici. le dernier : https://linuxfr.org/users/anaseto/journaux/frundis-un-langage-de-balisage-semantique-qui-murit

            par exemple ce commentaire détaillé me semble intéressant

  • # cartographie du monde

    Posté par  . Évalué à 2.

    Dans le tome 1 des Pixies, en essayant de comprendre où a été explosé le tunnel, je me suis demandé comment se superposent les cartes des souterrains et de la superficie ?

    • [^] # Re: cartographie du monde

      Posté par  . Évalué à 2.

      Firassa est un tout petit peu au nord d'Ambarlain, et le fleuve de la Spirale zigzague sous les montagnes de Skabra, en passant sous le cratère, qui est indiqué avec une petite étoile sur le zoom de la carte de Rosehack.

      J'avais calculé l'échelle à peu près, pour chaque carte. Celle des souterrains des Cités de l'Eau est zoomée par rapport à l'autre. Pour te faire une idée, Dagovil est juste sous le volcan à côté de Dérelm.

      • [^] # Re: cartographie du monde

        Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 21 mai 2021 à 16:08.

        D'ailleurs, je m'aperçois que je n'ai pas dessiné le fleuve de la Spirale assez loin. En fait, il y a une partie qui arrive jusqu'à la partie supérieure du Bourbier, qui est près du cratère. Je vais corriger ça :)

        Ah, par contre, j'ai revérifié : Dagovil c'est entre Dérelm et Trasta.

      • [^] # Re: cartographie du monde

        Posté par  . Évalué à 2.

        Merci !
        À propos, dans l'epub les cartes sont minuscules, on n'y voit rien.

        • [^] # Re: cartographie du monde

          Posté par  . Évalué à 2.

          Je ne mets pas de style particulier pour les images des cartes dans les Epub ; du coup, a priori, elles prennent la place qu'elles peuvent mais sans se déformer. Par exemple, la carte des Cités de l'Eau fait 1080 de large dans l'epub. Si tu peux zoomer sur l'image, ça devrait devenir lisible. Autrement, les cartes en taille maximale et en couleur sont sur le site, par exemple celle de Rosehack.

          • [^] # Re: cartographie du monde

            Posté par  . Évalué à 2.

            Hélas, la liseuse ne zoome pas sur l'image.

          • [^] # Re: cartographie du monde

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            Ce n’est peut être pas l’endroit, mais dans le tome 1 des pixies du chaos, « les Ragasakis », il y a une coquille juste en bas de la page 633.

            « C’est pourquoi que je suis encore plus intrigué […] »

            Félicitations pour ce travail, qui semble vraiment très bon vu d’un seul tome à la lecture encore inachevée. Mon commentaire pourrait être plus dithyrambique, à la mesure de l’impression faite par cette œuvre, mais pour une fois j’éviterai d’être prolixe. Bravo et merci.

            « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

            • [^] # Re: cartographie du monde

              Posté par  . Évalué à 3.

              N'hésite pas à être prolixe au contraire ! Tu peux écrire sur la liste de diffusion du projet, ça lui fera très plaisir.

            • [^] # Re: cartographie du monde

              Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 02 juillet 2021 à 18:28.

              Merci, je viens de corriger la coquille :) Je te souhaite une bonne lecture et, comme dit orfenor, n'hésite pas à commenter sur la liste de diffusion ou même directement par mail. Je suis tout le temps contente d'avoir des retours !

      • [^] # Re: cartographie du monde

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

        À la lecture de ce commentaire et en regardant la carte afférente, je n'ai pu m'empêcher de penser à ça :-).

        Pour nous émanciper des géants du numérique : Zelbinium !

  • # une communauté

    Posté par  . Évalué à 4.

    après avoir lu pas mal de choses sur ton site (ton travail sur la géographie, le man de la fantasy, la liste de discussion, …) je crois mieux comprendre ce que tu veux dire par libérer : tu souhaites qu'on participe c'est bien ça ? qu'il y ait d'autres récits dans ce monde, qu'on reprenne les éventuels défauts de tes livres, qu'on diffuse, … bref c'est une communauté autour d'Hareka que tu veux réunir, un peu comme le jeu autour de Khaganat ?

    • [^] # Re: une communauté

      Posté par  . Évalué à 3.

      J'ai surtout libéré mes livres parce que j'aime le libre et que je ne voyais pas de raison particulière de ne pas le faire après avoir décidé de ne plus donner d'exclusivité à Amazon. Mais bien sûr je serais heureuse si une communauté venait à se créer autour de Haréka. Le monde est vaste et présente beaucoup de possibilités. Si d'autres créateurs décident de l'utiliser, ça serait assurément super !

      Quant à la documentation du monde, je l'ai faite surtout pour m'aider pendant mon écriture et par passion du worldbuilding. L'ayant laissée à peu près présentable, j'ai aussi partagé ça.

      Je connais un peu le monde de Khaganat, et oui, des idées similaires pourraient s'appliquer :)

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