Encore un évenement aux RMLL. Au cours de la dernière scéance plénière, M. Abdouaye Diakité sera présent au nom de l'UNESCO. M. Richard M. Stallman, et un groupe de développeurs de logiciels libre, remettront officiellement à M. Diakité des copies de logiciels GNU, d'AbulEdu et de la distribution Debian.
Aller plus loin
# Réduire la "fracture électronique"
Posté par yosch . Évalué à 9.
On pourrait penser qu'un accès à ce type de technologie n'est pas un besoin fondamental pour quelqu'un qui vit, ou plutôt survit, dans un pays où fuir les tensions politiques, l'exploitation et la pauvreté, trouver de l'eau potable et apprendre à lire et à écrire sont bien plus important que créer son site perso, par exemple.
Mais c'est une platforme, un bon outil pour faire avancer les choses: l'accès libre et indépendant à l'information et à ses outils est évidemment déterminant en termes d'éducation, d'indépendance, de liberté (presse, association....), de démocratie, de justice... etc.
Je pense que la prise de position claire de cet organisme inter-état lance un signal fort aux gouvernements. Ca donne surtout une plus grande légitimité au mouvement du logiciel libre dans le monde des ONGs.
Voilà quelques articles assez intéressants à lire sur le sujet par l'organisation qui s'occupe de ça directement. L'avantage, c'est qu'il y a des études de cas pragmatiques et pas simplement des résolutions avec plein de longs mots de décideurs^HHdiplomates dedans:
http://www.un.org/millennium/media/UNITeS.htm(...)
http://www.unites.org/Html/Resource/resource.htm(...)
Pour info, l'ONU affirme haut et fort sa volonté de faire changer les choses:
"Les chefs d'état et de gouvernements sont vivement encouragés à mettre en oeuvre les stratégies suivantes:
Réduire la fracture électronique: examiner leurs méthodes et leurs façon de faire pour retirer les lois et directives qui font obstacle à l'accès à Internet, et s'assurer de ce que les citoyens ne se voient pas exclus des possibilités offertes par la révolution électronique.
Et donc développer des partenariats fort avec le secteur privé, au niveau national comme international, pour combattre la pauvreté dans tous ses ascpects."
http://www.un.org/millennium/sg/report/key.htm(...)
Je suis assez content de voir que le flou de l'expression "secteur privé" se clarifie. Et que l'UNESCO encourage des effort libres. C'est une vrai chance pour les ONGs et, en fin de compte, c'est plutôt logique si on pense aux valeurs de coopération et d'appropriation de l'ONG lambda qui ne voit pas les choses en termes de part de marché mais plutôt en termes de besoin humains.
Pour l'avenir technologique, et surtout pour la liberté d'un pays, il est bon qu'il y ait un autre choix que celui de devenir un autre bastion du logiciel propriétaire. Autant que les pays en voie de développement ne tombent pas dans ce piège-là. On parle beaucoup de "développement durable", "sustainability" en anglais, ce mot se retrouve quasiment partout dans le monde des ONGs, et je vois pas comment le logiciel propriétaire peut apporter quoi que ce soit dans ce domaine, c'est plutôt l'esprit contraire qui est encouragé.
A ce propos, cet article sur les dernières démarches Redmondiennes au Pérou est assez ahurissant: http://www.advogato.org/article/517.html(...)
Si l'on y pense, une bonne partie des contributions aux logiciels libres actuels, de ce patrimoine de l'humanité, ne vient pas des pays du Nord. Il y a un gros blob en Europe mais aussi du monde dans l'hémisphère sud: http://www.fsfeurope.org/coposys/index.fr.html(...)
Si le virage est bien négocié et que la communauté du libre fait bien son travail, je pense qu'on utilisera bientôt du logiciel venant de coin dont on a jamais entendu parler...
Le libre, la chance technologique - mais pas seulement - du Sud??
Ca sonne bien je trouve.
[^] # Re: Réduire la "fracture électronique"
Posté par Benoît Sibaud (site web personnel) . Évalué à 4.
Dans les pays du sud, il existe aussi une administration, une éducation nationale, etc qui peuvent tirer parti des logiciels libres (indépendance, meilleure adaptation à leurs besoins, pas de course folle au matériel, coûts inférieurs, etc). D'autre part, même pour le secteur privé, il est bien plus intéssant de mettre en place des solutions libres en télécom par exemple, ainsi que pour les entreprises qui utiliseraient de l'informatique.
> Si l'on y pense, une bonne partie des contributions aux logiciels libres actuels, de ce patrimoine de l'humanité, ne vient pas des pays du Nord. Il y a un gros blob en Europe mais aussi du monde dans l'hémisphère sud: www.fsfeurope.org/coposys/index.fr.html
Il y avait plus de 10 pays africains représentés aux RMLL, au moins une roumaine, etc, etc. Clairement les pays du sud sont très intéressés par le libre, et participent de plus en plus. Le premier exemple majeur de contribution de l'Afrique au libre a été évoqué durant la conférence « Migration d'un système propriétaire de gestion et de comptabilité vers un système basé sur les logiciels libres : une expérience en Côte d'Ivoire » aux RMLL par Didier Kla, si je ne m'abuse.
Suivre le flux des commentaires
Note : les commentaires appartiennent à celles et ceux qui les ont postés. Nous n’en sommes pas responsables.