Lors du Ubuntu Developer Summit, Mark Shuttleworth a annoncé vouloir mener Ubuntu vers les smartphones, les tablettes et appareils embarqués intelligents. Canonical avait déjà fait le chemin des ordinateurs de bureau et portables vers les ultra‐portables (netbooks), mais s’attaquer au segment des nouvelles interfaces tactiles semble osé.
Avec son interface Unity adaptée aux écrans multi‐tactiles, la Ubuntu 14.04 tournera sur processeurs Intel/AMD (x86 et x86-64) et ARM, et présentera une intégration desktop, serveur et cloud.
Derrière le succès planétaire de Google Android et Apple iOS, on a des Linux sur HP/Palm WebOS et Maemo/Meego qui ont échoué, et un LiMo qui a un « succès » très relatif en Asie. De l’autre côté, Microsoft a beaucoup de mal avec son Windows Phone, et veut pousser Windows sur tablette. RIM BlackBerry perd des parts de marché, bien que vendant plus, avec une porte de sortie en BBX. Symbian se retrouve cantonné aux pays émergents.
Alors, Canonical peut‐il s’offrir des parts de marché dans ce contexte ?
À la différence de Windows 8 et son interface Metro, Unity est déjà dans les mains des développeurs. Les constructeurs pourraient bien chercher des alternatives à Android et Windows Phone, car dans les deux cas, ils se retrouvent rackettés et/ou enchaînés (Nokia ayant le rôle de premier de la classe). La plupart des échecs (hormis le suicide HP) dans le monde mobile Linux ont pour point commun un consortium ou une organisation multi‐vendeur d’un type proche : dans ce cas, on peut sans doute prédire qu’une société seule aura plus de facilité à maintenir une feuille de route.
Une très grosse question est : mais qu’est‐ce qui va faire que les utilisateurs‐clients vont acheter du Ubuntu mobile ? La cohérence à travers tous les types d’appareils ?
Autre nouvelle, Canonical et Dell vont ouvrir pas moins de 220 magasins en Chine.