L’Espagne s’est dotée de ce dispositif pour les femmes qui souffrent de règles douloureuses, la France y réfléchit et un projet pilote est en cours à Zurich. Le concept, clivant et loin d’aboutir, aborde un tabou dans le monde du travail
S’absenter entre un et cinq jours par mois en continuant de toucher son salaire lorsque l’on souffre de règles douloureuses «fortes» et «régulières»: c’est ce que permettra l’administration zurichoise. Le Conseil municipal a accepté en décembre dernier un projet pilote des Vert·e·s sur le «congé menstruel».
le public ici est assez conservateur …hormis sur des sujets qui font consensus ici…
Exact mais, fréquentant linuxfr.org depuis quasiment le début du site, je constate quand même une évolution certainement due à l'arrivée de nouvelles personnes plus tolérantes et ouvertes au monde; j'allais dire plus "éveillées". La politique des admin permet cela, merci à eux :) . Autre constat, l'argument utilisé pour fusiller certains posts est qu'ils seraient "hors-sujet". Les esprits censeurs qui n'aiment pas ces posts devraient préciser leurs critères de rejet: les "bons hors-sujet" sont à soutenir, les "mauvais hors-sujet" (ceux qui les dérangent) sont à bannir. Finalement, pour moi, le pire est l'indifférence, le fait de ne pas se sentir concerné par des sujet qui pourtant nous touchent de près. Tout est lié, imbriqué, le numérique et le logiciel libre ne vivent pas hors-sol.
La politique des admin permet cela, merci à eux :)
merci pour eux :p (moui, il y a une politique de minimum d'interventionnisme, puis bon la liberté d'expression dans les limites de la loi est respectée aussi, ce qui est le cas ici)
Ce n'est pas une preuve. La question abordée est effectivement importante, mais aussi importante soit-elle, elle est quand même hors sujet ici. Le lien peut donc avoir reçu des -1 seulement pour cela.
Pour ma part la surabondance des hors-sujet me conduit à les moinsser quasi-systématiquement. Ce serait différent s'il y avait une catégorie "Hors-sujet" qu'on pourrait masquer comme la tribune pour ne voir que ce qui est en rapport avec le logiciel libre.
Le hors-sujet sur LinuxFr, c'est la mousse sur le cappuccino, le fromage sur le gratin. On est pas là pour ça, mais j'apprécie les échanges sur tous les sujets. Mon seul reproche serait que les posteurs ont pris l'habitude de créer des liens+commentaire alors que "Les thèmes hors sujet sont à renvoyer vers les journaux"
Rien que ça, c'est déjà pas mal : un contenu complet (lien commenté ici) n'est pas pareil que son fragment (juste le lien ici) plus un commentaire perdu quelque part (il arrive même que ce ne soit pas le premier commentaire).
“It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume
un nourjal est plus élaboré qu'un commentaire et est sous licence CC-by-SA, ce qui permet de le rediffuser, faudrait revoir https://linuxfr.org/regles_de_moderation pour détailller quels contenus sont concernés sous quelle licence précise…
bon, généralement je lis aussi les commentaires, mais oui un nourjal c'est plus construit qu'un lien jeté à la vindicte populaire :p (et pour le HS : j'apprécie le filtre des participants à LinuxFr.org qui montre que le libre s'intéresse aux faits (et méfaits) de notre société)
De plus, quand on arrive sur la page des journaux, on a (en plus du titre et des tags) un petit résumé de chacun avant de décider de lire la suite (si cela nous intéresse) et éventuellement les commentaires (si, après lecture, on a envie d'en débattre.)
À l'inverse, quand on arrive à la page des liens on a juste (en plus du titre et des tags) un lien (sans plus de contexte…) jeté à la vindicte pour en débattre (si, après lecture, on a des choses à dire ou des réponses à faire aux autres commentaires) ou pas (on peut aussi, comme dit ailleurs, se fier juste au titre —et aux tags et à l'adresse éventuellement— pour pertinenter ou inutiliter sans avoir pris connaissance de la page…) Parfois, on va voir les commentaires par curiosité et là on peut en avoir un qui aurait gagné à apparaitre comme le résumé d'un journal… Si on a de la chance, c'est le premier ou le seul/l'unique ; sinon perdu dans le lot. Le truc, c'est qu'il souvent de quoi faire un journal mais on n'ose pas ?
“It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume
Je ne sais pas si la question est posée correctement. Quel est l'avantage de poster un lien + un commentaire quand on peut combiner les 2 en un journal ? Quand les liens sont sortis c'était pour éviter les journaux bookmarks, qui contenaient juste des liens sans plus d'explication. Dans la catégorie liens il y a une limite de taille au titre mais on doit tout de même respecter le titre de l'article d'origine donc il faut parfois de l'ingéniosité pour retranscrire l'idée fidèlement. Donc moins de liberté dans la rédaction, et si on a besoin de rajouter un commentaire, autant faire un journal. Les journaux c'était un peu le "blog perso" de chaque utilisateur et depuis l'arrivée des liens il semblerait qu'ils aient perdu cette caractéristique. J'en veux pour preuve exemple ce lien intéressant ou l'auteur poste un long commentaire, contenant lui-même un autre lien, parce qu'il «n'a pas osé en faire un journal» ! Donc même pour un poste avec un vrai contenu, plusieurs liens, et dans la ligne éditoriale, il a préféré les liens… C'est étrange, et dommage.
Je suis assez perplexe : pourquoi avoir fait un type de congé spécifique, plutôt qu'un arrêt de travail (sans carence quand même) ? Si je suis en arrêt, rien ne m'oblige d'en donner la raison exacte à mon employeur si je n'ai pas envie de le faire, le justificatif du médecin suffit.
Est-ce que cela ne va pas avoir pour conséquence d'inciter encore davantage à privilégier l'emploi d'un homme plutôt que d'une femme ? On se farcit déjà les "les femmes ça peut partir en congé maternité", sera-t-il vraiment bénéfique d'y rajouter "peut-être qu'elle va partir tous les mois en congé menstruel, dans le doute prenons plutôt le monsieur" ?
(je n'ai pas accès à l'article, peut-être qu'il y a des éléments de réponse dedans)
Je te rejoins sur l'aspect exceptionnel qui fait que l'on se retrouve à communiquer sur ses/son règles/cycle avec des inconnus qui de plus ont un rapport de pouvoir (pardon juste hiérarchique) :-/
“It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume
Je connais et j'ai connu des femmes avec des règles très douloureuses, cela n'a rien à voir avec une maladie (exemple endométriose). Si mes souvenirs sont bons, en prévision de cela, l'Éducation nationale accorde un certain nombre de jours de congé par an aux femmes profs
Je connais et j'ai connu des femmes avec des règles très douloureuses, cela n'a rien à voir avec une maladie (exemple endométriose). Si mes souvenirs sont bons, en prévision de cela, l'Éducation nationale accorde un certain nombre de jours de congé par an aux femmes profs
Une douleur empêche de travailler, peu importe la cause sous-jacente. Cela peut être une maladie, une blessure ou psychologique.
L'employeur n'a pas à en savoir la nature exacte, ni l'assurance maladie, juste s'assurer si c'est réel et c'est au médecin de prendre cela en charge comme d'autres situations. Quitte à donner des congés facilement aux patientes qui sont dans ce cas même sans autre trouble identifié.
Ce qui est important c'est de sensibiliser le public et la médecine que ces cas existent, mais pas besoin à mon sens d'un congé spécial, juste pouvoir considérer qu'une règle douloureuse rentre dans la prise en charge existante.
Ce qui est important c'est de sensibiliser le public et la médecine que ces cas existent, mais pas besoin à mon sens d'un congé spécial, juste pouvoir considérer qu'une règle douloureuse rentre dans la prise en charge existante.
Sauf que dans ce cas là, avec les carences d'indemnités de 3 jours, c'est équivalent de proposer à ces femmes un congé sans solde ou presque (les règles douloureuses, la durée est variable mais c'est pas non plus à rallonge) à chaque cycle.
Limite quand tu dis "sensibiliser le public et la médecine que ces cas existent, mais pas besoin à mon sens d'un congé spécial", tu es surtout en train de dire "c'est bon, on a compris, ça existe, maintenant tes douleurs, si tu pouvais les avoir en silence dans ton coin et bien sûr en rognant sur ta paie. La société va pas non plus payer pour tes douleurs! T'es née femme, pas de bol, tant pis pour toi!"
Sans compter que devoir demander un document au docteur tous les mois est un bon moyen de simplement empêcher énormément de femmes d'accéder à ce droit (comme expliqué dans mon autre commentaire, avoir des RDVs médicaux en temps et en heure est une gageure de nos jours).
Donc si, il faut traiter cela spécialement, car c'est bien différent. Ce n'est pas une maladie qu'on a exceptionnellement, une fois, et pendant une longue durée d'affilée (et donc la carence est acceptable). Ce n'est d'ailleurs pas une "exception" du tout pour ces femmes qui ont ce problème. Il n'y a rien à envier à leur condition et leur accorder ce type de congé pour se reposer ne devrait même pas être en question d'après moi.
Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]
Sauf que dans ce cas là, avec les carences d'indemnités de 3 jours, c'est équivalent de proposer à ces femmes un congé sans solde ou presque (les règles douloureuses, la durée est variable mais c'est pas non plus à rallonge) à chaque cycle.
J'avais oublié ce détail, merci du rappel.
Après je pense que des interruptions récurrentes pour maladie ou douleur ce n'est pas propre aux règles, il faudrait un dispositif plus large que ça à mon sens, pour éviter de devoir avoir rendez-vous le jour J des douleurs à chaque fois alors que la condition est chronique.
Donc si, il faut traiter cela spécialement, car c'est bien différent. Ce n'est pas une maladie qu'on a exceptionnellement, une fois, et pendant une longue durée d'affilée (et donc la carence est acceptable). Ce n'est d'ailleurs pas une "exception" du tout pour ces femmes qui ont ce problème. Il n'y a rien à envier à leur condition et leur accorder ce type de congé pour se reposer ne devrait même pas être en question d'après moi.
Je pense que tu m'as mal compris : je pense que oui il faut indemniser les femmes concernées par cela. Mais je pense que le champ d'action doit être le plus large possible, des douleurs chroniques ce n'est pas propre aux règles et il n'y a pas de raison que cela ne puisse pas s'inclure dans un dispositif plus large.
Et bien soit : commençons par prendre en charge une affliction spécifique aux femmes pour une fois (si c’étaient les hommes qui la subissaient, ça serait pris en charge depuis longtemps à mon avis et il y aurait tout un protocole pour les règles), et nous l'étendrons à d'autres cas (car comme tu le fais remarquer il y en a sûrement d'autres)
La parenthèse est fausse puisqu'il existe bien des affection qui touchent aussi les hommes mais qui restent tout aussi tabous. Exemples qui me viennent à l'esprit : les crises d'hémorroïdes, de gouttes, de drépanocytose, etc., mais aussi sigmoïdites, calculs rénaux, cystites, SOPK, salpingite, kystes, etc. On parle de "crises" parce-que ce n'est pas continue comme les maladies chroniques (comme classiquement défini) mais les personnes qui en souffrent subissent le calvaire dans ces périodes ; et mis bout à bout on n'atteint pas deux semaines en tout dans l'année. La remarque de Renaut est justement de profiter pour mettre en place une solution plus générale au lieu des habituels bout de sparadrap et traitement de cas par cas. Rien n'empêche qu'un dispositif pensé globalement s'applique d'abord aux règles puis soit étendu progressivement ; alors que là il faudra rebatailler pour les autres.
La même remarque s'applique pour les événements traumatiques de la vie. On commence par prévoir les jours pour perte de parents, puis il faut batailler des années pour avoir le même traitement quand on perd un enfin, etc., alors qu'on aurait pu faire un truc plus général pour le deuil de proches directs s'appliquant au départ aux parents et dans lesquels on aurait facilement rajouté les conjoins et les enfants.
Dans un autre commentaire, il été fait mention de l'endométriose utérine. Sauf qu'outre l'adénopyose, il y a d'autres douleurs menstruelles et d'autres cas d'endométrites. Et il est à parier qu'on va passer à côté en ne traitant qu'un cas particulier et en faisant l'affichage. Jdçjdr.
“It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume
Je comprends ton point de vue mais ton argument ne fausse pas mon hypothèse
(d'ailleurs qui sait comment serait le monde s'il était différent ? ;)
Et je ne parlais pas du tabou mais des inconvénients subis (qui, selon moi, aurait provoqué une réaction différente si ils concernaient les hommes)
Si je suis en arrêt, rien ne m'oblige d'en donner la raison exacte à mon employeur si je n'ai pas envie de le faire, le justificatif du médecin suffit.
D'une, je sais pas comment ça se passe par chez vous, mais avoir des RDVs médicaux devient de plus en plus difficile. Il n'est pas rare de prendre un RDV chez son médecin traitant pour dans 2 semaines (d'ici là ta maladie a largement eu le temps de disparaître, par contre entretemps, tu as bien souffert, sans médicaments, et sans justificatif; de même pour les règles si une femme devait avoir un justificatif juste pour ça!). Et encore, c'est si tu as un médecin traitant tout court. Je sais pas si tu as entendu parler du problème des déserts médicaux (un peu partout en France). Après un déménagement, j'ai été sans médecin traitant pendant 3 ans (enfin non, officiellement j'avais encore l'ancien, à quelques centaines de KMs de là et qui refusait de faire des ordonnances, etc. en télé-RDV; ce que je comprends aussi bien sûr). Et c'était pas faute d'avoir appelé tous les médecins environnants très régulièrement pendant ces 3 ans. Je n'ai d'ailleurs réussi à avoir un nouveau médecin que par chance très récemment.
De deux, l'arrêt maladie a un délai de carence de 3 jours. 3 jours sans paie donc à chaque arrêt. On parle donc d'un évènement régulier de quelques jours à chaque fois. J'espère que tu vois le problème. En gros, ce serait comme dire qu'on a le droit de prendre un congé mais il n'y a pas d'indemnité, ou presque. En fait, je pense même que c'est déjà faisable ce que tu proposes.
Au contraire, un mécanisme adapté à ces douleurs récurrentes éviterait ces écueils, à savoir la perte de temps pour obtenir un justificatif (voire l'impossibilité tout court si pas de médecin traitant ou si les RDVs rapides sont impossibles) et la perte de salaire. Je me dis qu'un système avec un document du médecin unique, une fois (pour justifier qu'une femme est suivie pour des problèmes de règles douloureuses), serait suffisant. Après tout, on parle de gens qui ont des douleurs lourdes et récurrentes. Ce n'est pas une fois par an. Et c'est vraiment pas drôle pour ces femmes là.
rien ne m'oblige d'en donner la raison exacte à mon employeur si je n'ai pas envie de le faire
Je suppose que ce qui motive cette phrase est le tabou de parler des règles. Je pense qu'on est entre adultes et si certains rigolent encore de ce types de sujets, faudrait juste qu'ils grandissent. Entretenir un tabou n'est jamais le moyen pour améliorer les choses.
Là on parle quand même d'un phénomène qui est tout à fait naturel et arrive à à peu près la moitié de la population mondiale. Franchement, entretenir encore du tabou autour du sujet des règles féminines est ridicule.
On se farcit déjà les "les femmes ça peut partir en congé maternité", sera-t-il vraiment bénéfique d'y rajouter "peut-être qu'elle va partir tous les mois en congé menstruel, dans le doute prenons plutôt le monsieur" ?
Alors je dis pas qu'il n'y a pas d'idiots qui vont réagir ainsi. Il est même probable qu'il y en ait beaucoup plus que je n'ose imaginer. Néanmoins c'est comme le tabou. C'est pas en disant "oui mais y a des idiots donc faisons comme si de rien n'était et cachons le malaise de société" que les choses évolueront. À un moment donné, il faut un peu rentrer dedans pour faire changer les mentalités justement. Ou alors ce sera encore un problème dans 50 ans (comme ça l'était déjà y a 50 ans, et depuis toujours, mais jusque là justement, les gens ne faisaient rien parce que… y avait toujours une bonne raison quoi!).
Je voudrais tout de même noter que cela ne coûte de toutes façons rien à l'employeur (si on se base sur le système de congé maladie actuel, sauf qu'on retirerait les 3 jours de carence pour ce cas particulier). Les indemnités sont versées par la sécurité sociale et les indemnités complémentaires employeurs ne sont dûes qu'avec une carence de 7 jours (donc sur ce sujet, un employeur ne paierait vraisemblablement rien, ou rarement et très peu). Ceci dit, si des employeurs sont dans de bonnes situations financières et faisaient des accords/contrats pour compléter le salaire sans carence, honnêtement dans ce cas, je ne trouverais pas cela une mauvaise idée du tout. On travaille mieux dans de bonnes conditions de travail!
Enfin si le problème est non pas le coût mais le temps d'arrêt. Honnêtement, quelques jours par mois, faut arrêter de croire que c'est un problème (seuls les mauvais employeurs aux tendances mini-dictateur a ce type de discours). Si votre entreprise est en péril car des employées doivent s'absenter quelques jours par mois, vous avez un sérieux problème et ce n'est pas dû au fait que vous engagiez des femmes! Je crois que beaucoup trop de gens sont juste tellement habitués à l'absurdité du système entreprenariale moderne pour ne plus se rendre compte de l'absurdité grandissante de beaucoup de parties de ce système. Quand je travaille avec une femme et qu'elle doit s'absenter quelques jours pour douleurs… ben sérieux, ça change quoi? On attendra quelques jours pour certains trucs dont cette femme est responsable, et pour les choses dont on est responsables, on peut continuer de travailler. Les problèmes que certains ne manquent pas d'évoquer:
Si vous étiez à quelques jours près dans le projet et ne pouvez vous permettre du retard. Typiquement, deadline avec client mécontent et possiblement même des pénalités de retard. Ben là j'ai envie de dire, faut revoir vos techniques de gestion de projets. C'est typique le problème des mauvais managers qui mettent la pression aux employés, promettent des projets aux dates impossibles aux clients sans consulter ceux qui font réellement le boulot, etc. Le problème n'est pas les personnes en arrêt maladie dans ce cas, c'est le manager.
Si vous ne pouvez pas continuer votre boulot car vous êtes dépendant du résultat de l'absente. Ben encore une fois, faut questionner les méthodes de travail. Et vous comptiez faire quoi pendant quelques jours en attendant que cette personne finisse? Vous tourner les pouces? Ou alors c'est juste que votre emploi ne sert à rien et que vous reposez entièrement sur le boulot réel effectué par la femme absente (donc son absence met à jour l'inutilité des autres, et c'est ça le vrai problème).
Si c'est un boulot qui doit se faire en continu et il n'y a personne pour remplacer. Si la continuité du boulot est un prérequis, ce n'est pas la faute de l'employée si cela ne peut être assuré. L'employée, en dehors de règles douloureuses régulières, peut aussi tomber malade, peut prendre des jours de congés, voire de longues vacances, etc. En quoi cela serait-il différent?
Etc.
En gros, il n'y a vraiment que de mauvaises raisons de penser que c'est un problème.
Perso si je travaille avec quelqu'un, c'est que je considère que cette personne fait du bon boulot. Donc j'ai choisi de travailler avec elle. Pas en fonction de son genre. Et dans ce contexte, choisir quelqu'un d'autre sur un critère aussi futile n'a simplement aucun sens. Tu pourrais aussi bien "prendre le monsieur" et rien ne dit qu'il ne va pas juste pointer présent tous les jours en glandant au bureau.
Enfin voilà, pour moi, c'est une bonne étape et c'est limite honteux que ce sujet ne commence à être évoqué politiquement que maintenant (d'ailleurs c'est pas encore voté, donc faut pas crier victoire trop vite). Quant aux freins psychologiques, encore une fois, je dis pas qu'ils n'existent pas, mais ce n'est pas en freinant encore plus fort qu'on les fera sauter. Au contraire, il faut aller de l'avant et faire évoluer les mentalités. De toutes façons dans une entreprise avec de bonnes conditions de travail et une mentalité professionnelle et saine, un tel congé menstruel ne serait absolument pas un problème pour le travail, je l'ai montré plus haut.
Bien au contraire! En permettant de bonnes conditions sociales et de santé des employés, on ne peut qu'améliorer la qualité du travail: parce que forcer une femme avec de fortes douleurs, et qui ne fera donc pas grand chose de toutes façons, à être présente, ça a un intérêt limité; alors que bien reposée, elle n'en serait que plus productive à son retour.
(je n'ai pas accès à l'article, peut-être qu'il y a des éléments de réponse dedans)
J'y ai pas accès non plus, mais j'ai trouvé d'autres articles (par exemple celui-ci). Je note d'ailleurs que ta peur de la discrimination à l'embauche est partagée par beaucoup de femmes aussi (77% des personnes évoquent cette peur dans un sondage apparemment, d'après cet article).
Je pense aussi que même chez les femmes, beaucoup n'ont pas de problèmes de règles vraiment douloureuses (après tout, c'est un problème qui touche une femme sur 10, ce qui est à la fois beaucoup et à la fois veut dire que 9 femmes sur 10 ne voient peut-être juste pas le problème, ou pas autant).
Perso j'en connais et même juste vu de l'extérieur, c'est pas drôle du tout. Je n'ai envie de souhaiter cela à personne et la seule chose que j'aurais envie de dire à une employée qui aurait ce type de douleurs régulières, c'est de rentrer chez elle et de prendre sa journée, au moins dans les pires journées.
En même temps, je suis quelqu'un qui promeut l'idée qu'on ne devrait pas avoir à travailler autant, qu'on ne devrait travailler que dans de bonnes conditions, que le télé-travail, c'est bien, qu'avoir une vie sociale épanouie, c'est ce que je souhaite à tous, etc.
Donc perso, je suis à 100% pour une telle loi, et j'espère qu'elle passera (avec suffisamment de jours et une bonne indemnisation).
Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]
# TL;DR
Posté par antistress (site web personnel) . Évalué à 3. Dernière modification le 19 avril 2023 à 09:59.
L’Espagne s’est dotée de ce dispositif pour les femmes qui souffrent de règles douloureuses, la France y réfléchit et un projet pilote est en cours à Zurich. Le concept, clivant et loin d’aboutir, aborde un tabou dans le monde du travail
[^] # Re: TL;DR
Posté par Maderios . Évalué à 0. Dernière modification le 19 avril 2023 à 21:30.
Pour preuve la note lamentable (-1) qu'obtient cette info importante en France sur un site majoritairement fréquenté par les mecs.
[^] # Re: TL;DR
Posté par Gil Cot ✔ (site web personnel, Mastodon) . Évalué à -2.
J'ai plussé et j'espère que t'en as fait autant.
Après, le public ici est assez conservateur …hormis sur des sujets qui font consensus ici…
“It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume
[^] # Re: TL;DR
Posté par Maderios . Évalué à 0.
Exact mais, fréquentant linuxfr.org depuis quasiment le début du site, je constate quand même une évolution certainement due à l'arrivée de nouvelles personnes plus tolérantes et ouvertes au monde; j'allais dire plus "éveillées". La politique des admin permet cela, merci à eux :) . Autre constat, l'argument utilisé pour fusiller certains posts est qu'ils seraient "hors-sujet". Les esprits censeurs qui n'aiment pas ces posts devraient préciser leurs critères de rejet: les "bons hors-sujet" sont à soutenir, les "mauvais hors-sujet" (ceux qui les dérangent) sont à bannir. Finalement, pour moi, le pire est l'indifférence, le fait de ne pas se sentir concerné par des sujet qui pourtant nous touchent de près. Tout est lié, imbriqué, le numérique et le logiciel libre ne vivent pas hors-sol.
[^] # Re: TL;DR
Posté par BAud (site web personnel) . Évalué à 2.
merci pour eux :p (moui, il y a une politique de minimum d'interventionnisme, puis bon la liberté d'expression dans les limites de la loi est respectée aussi, ce qui est le cas ici)
[^] # Re: TL;DR
Posté par Jean-Baptiste Faure . Évalué à 1.
Ce n'est pas une preuve. La question abordée est effectivement importante, mais aussi importante soit-elle, elle est quand même hors sujet ici. Le lien peut donc avoir reçu des -1 seulement pour cela.
Pour ma part la surabondance des hors-sujet me conduit à les moinsser quasi-systématiquement. Ce serait différent s'il y avait une catégorie "Hors-sujet" qu'on pourrait masquer comme la tribune pour ne voir que ce qui est en rapport avec le logiciel libre.
[^] # Re: TL;DR
Posté par Faya . Évalué à 3.
Le hors-sujet sur LinuxFr, c'est la mousse sur le cappuccino, le fromage sur le gratin. On est pas là pour ça, mais j'apprécie les échanges sur tous les sujets. Mon seul reproche serait que les posteurs ont pris l'habitude de créer des liens+commentaire alors que "Les thèmes hors sujet sont à renvoyer vers les journaux"
[^] # Re: TL;DR
Posté par antistress (site web personnel) . Évalué à 3. Dernière modification le 20 avril 2023 à 14:18.
Jolie métaphore :)
Quels seraient, au delà du rappel de la règle, les avantages d'un journal pour toi ? (vraie question)
[^] # Re: TL;DR
Posté par Gil Cot ✔ (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2. Dernière modification le 20 avril 2023 à 18:06.
Dans le rappel, je n'ai pas trouvé la définition du H-S pour les liens (on y parle que des dépêches.)
L'avantage du journalien semble être de pouvoir avoir le(s) commentaire(s) contenu(s) avec le lien et, j'ajouterai, de pouvoir les grouper.
“It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume
[^] # Re: TL;DR
Posté par antistress (site web personnel) . Évalué à 3.
Et c'est tout ?
[^] # Re: TL;DR
Posté par Gil Cot ✔ (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2. Dernière modification le 20 avril 2023 à 19:02.
Rien que ça, c'est déjà pas mal : un contenu complet (lien commenté ici) n'est pas pareil que son fragment (juste le lien ici) plus un commentaire perdu quelque part (il arrive même que ce ne soit pas le premier commentaire).
“It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume
[^] # Re: TL;DR
Posté par antistress (site web personnel) . Évalué à 3.
Je n'ai pas compris les deux hypothèses
[^] # Re: TL;DR
Posté par BAud (site web personnel) . Évalué à 3.
un nourjal est plus élaboré qu'un commentaire et est sous licence CC-by-SA, ce qui permet de le rediffuser, faudrait revoir https://linuxfr.org/regles_de_moderation pour détailller quels contenus sont concernés sous quelle licence précise…
bon, généralement je lis aussi les commentaires, mais oui un nourjal c'est plus construit qu'un lien jeté à la vindicte populaire :p (et pour le HS : j'apprécie le filtre des participants à LinuxFr.org qui montre que le libre s'intéresse aux faits (et méfaits) de notre société)
[^] # Re: TL;DR
Posté par Gil Cot ✔ (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.
De plus, quand on arrive sur la page des journaux, on a (en plus du titre et des tags) un petit résumé de chacun avant de décider de lire la suite (si cela nous intéresse) et éventuellement les commentaires (si, après lecture, on a envie d'en débattre.)
À l'inverse, quand on arrive à la page des liens on a juste (en plus du titre et des tags) un lien (sans plus de contexte…) jeté à la vindicte pour en débattre (si, après lecture, on a des choses à dire ou des réponses à faire aux autres commentaires) ou pas (on peut aussi, comme dit ailleurs, se fier juste au titre —et aux tags et à l'adresse éventuellement— pour pertinenter ou inutiliter sans avoir pris connaissance de la page…) Parfois, on va voir les commentaires par curiosité et là on peut en avoir un qui aurait gagné à apparaitre comme le résumé d'un journal… Si on a de la chance, c'est le premier ou le seul/l'unique ; sinon perdu dans le lot. Le truc, c'est qu'il souvent de quoi faire un journal mais on n'ose pas ?
“It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume
[^] # Re: TL;DR
Posté par Faya . Évalué à 3.
Je ne sais pas si la question est posée correctement. Quel est l'avantage de poster un lien + un commentaire quand on peut combiner les 2 en un journal ? Quand les liens sont sortis c'était pour éviter les journaux bookmarks, qui contenaient juste des liens sans plus d'explication. Dans la catégorie liens il y a une limite de taille au titre mais on doit tout de même respecter le titre de l'article d'origine donc il faut parfois de l'ingéniosité pour retranscrire l'idée fidèlement. Donc moins de liberté dans la rédaction, et si on a besoin de rajouter un commentaire, autant faire un journal. Les journaux c'était un peu le "blog perso" de chaque utilisateur et depuis l'arrivée des liens il semblerait qu'ils aient perdu cette caractéristique. J'en veux pour
preuveexemple ce lien intéressant ou l'auteur poste un long commentaire, contenant lui-même un autre lien, parce qu'il «n'a pas osé en faire un journal» ! Donc même pour un poste avec un vrai contenu, plusieurs liens, et dans la ligne éditoriale, il a préféré les liens… C'est étrange, et dommage.[^] # Re: TL;DR
Posté par antistress (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 20 avril 2023 à 18:58.
Oui, et je pense qu'on peut même affiner (le fromage) :
Je te donnerais raison dans le 3è cas pour ma part.
[^] # Re: TL;DR
Posté par Psychofox (Mastodon) . Évalué à 4.
Il serait intéressant de voir si ces dispositifs sont utilisés dans les pays qui en ont.
[^] # Re: TL;DR
Posté par Eldermê (site web personnel) . Évalué à 4.
Je suis assez perplexe : pourquoi avoir fait un type de congé spécifique, plutôt qu'un arrêt de travail (sans carence quand même) ? Si je suis en arrêt, rien ne m'oblige d'en donner la raison exacte à mon employeur si je n'ai pas envie de le faire, le justificatif du médecin suffit.
Est-ce que cela ne va pas avoir pour conséquence d'inciter encore davantage à privilégier l'emploi d'un homme plutôt que d'une femme ? On se farcit déjà les "les femmes ça peut partir en congé maternité", sera-t-il vraiment bénéfique d'y rajouter "peut-être qu'elle va partir tous les mois en congé menstruel, dans le doute prenons plutôt le monsieur" ?
(je n'ai pas accès à l'article, peut-être qu'il y a des éléments de réponse dedans)
[^] # Re: TL;DR
Posté par Gil Cot ✔ (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.
Je te rejoins sur l'aspect exceptionnel qui fait que l'on se retrouve à communiquer sur ses/son règles/cycle avec des inconnus qui de plus ont un rapport de pouvoir (pardon juste hiérarchique) :-/
“It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume
[^] # Re: TL;DR
Posté par Maderios . Évalué à 1.
"L'arrêt de travail", c'est l'arrêt maladie
Il est déclenché en cas de maladie.
Les règles des femmes ne sont pas une maladie.
[^] # Re: TL;DR
Posté par antistress (site web personnel) . Évalué à 4.
Et pour les règles douloureuses ?
[^] # Re: TL;DR
Posté par antistress (site web personnel) . Évalué à 4.
aka l'endométriose
[^] # Re: TL;DR
Posté par Maderios . Évalué à 1.
Je connais et j'ai connu des femmes avec des règles très douloureuses, cela n'a rien à voir avec une maladie (exemple endométriose). Si mes souvenirs sont bons, en prévision de cela, l'Éducation nationale accorde un certain nombre de jours de congé par an aux femmes profs
[^] # Re: TL;DR
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 3.
Une douleur empêche de travailler, peu importe la cause sous-jacente. Cela peut être une maladie, une blessure ou psychologique.
L'employeur n'a pas à en savoir la nature exacte, ni l'assurance maladie, juste s'assurer si c'est réel et c'est au médecin de prendre cela en charge comme d'autres situations. Quitte à donner des congés facilement aux patientes qui sont dans ce cas même sans autre trouble identifié.
Ce qui est important c'est de sensibiliser le public et la médecine que ces cas existent, mais pas besoin à mon sens d'un congé spécial, juste pouvoir considérer qu'une règle douloureuse rentre dans la prise en charge existante.
[^] # Re: TL;DR
Posté par Jehan (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6. Dernière modification le 21 avril 2023 à 15:05.
Sauf que dans ce cas là, avec les carences d'indemnités de 3 jours, c'est équivalent de proposer à ces femmes un congé sans solde ou presque (les règles douloureuses, la durée est variable mais c'est pas non plus à rallonge) à chaque cycle.
Limite quand tu dis "sensibiliser le public et la médecine que ces cas existent, mais pas besoin à mon sens d'un congé spécial", tu es surtout en train de dire "c'est bon, on a compris, ça existe, maintenant tes douleurs, si tu pouvais les avoir en silence dans ton coin et bien sûr en rognant sur ta paie. La société va pas non plus payer pour tes douleurs! T'es née femme, pas de bol, tant pis pour toi!"
Sans compter que devoir demander un document au docteur tous les mois est un bon moyen de simplement empêcher énormément de femmes d'accéder à ce droit (comme expliqué dans mon autre commentaire, avoir des RDVs médicaux en temps et en heure est une gageure de nos jours).
Donc si, il faut traiter cela spécialement, car c'est bien différent. Ce n'est pas une maladie qu'on a exceptionnellement, une fois, et pendant une longue durée d'affilée (et donc la carence est acceptable). Ce n'est d'ailleurs pas une "exception" du tout pour ces femmes qui ont ce problème. Il n'y a rien à envier à leur condition et leur accorder ce type de congé pour se reposer ne devrait même pas être en question d'après moi.
Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]
[^] # Re: TL;DR
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 3.
J'avais oublié ce détail, merci du rappel.
Après je pense que des interruptions récurrentes pour maladie ou douleur ce n'est pas propre aux règles, il faudrait un dispositif plus large que ça à mon sens, pour éviter de devoir avoir rendez-vous le jour J des douleurs à chaque fois alors que la condition est chronique.
Je pense que tu m'as mal compris : je pense que oui il faut indemniser les femmes concernées par cela. Mais je pense que le champ d'action doit être le plus large possible, des douleurs chroniques ce n'est pas propre aux règles et il n'y a pas de raison que cela ne puisse pas s'inclure dans un dispositif plus large.
[^] # Re: TL;DR
Posté par antistress (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 21 avril 2023 à 16:05.
Et bien soit : commençons par prendre en charge une affliction spécifique aux femmes pour une fois (si c’étaient les hommes qui la subissaient, ça serait pris en charge depuis longtemps à mon avis et il y aurait tout un protocole pour les règles), et nous l'étendrons à d'autres cas (car comme tu le fais remarquer il y en a sûrement d'autres)
[^] # Re: TL;DR
Posté par Gil Cot ✔ (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.
La parenthèse est fausse puisqu'il existe bien des affection qui touchent aussi les hommes mais qui restent tout aussi tabous. Exemples qui me viennent à l'esprit : les crises d'hémorroïdes, de gouttes, de drépanocytose, etc., mais aussi sigmoïdites, calculs rénaux, cystites, SOPK, salpingite, kystes, etc. On parle de "crises" parce-que ce n'est pas continue comme les maladies chroniques (comme classiquement défini) mais les personnes qui en souffrent subissent le calvaire dans ces périodes ; et mis bout à bout on n'atteint pas deux semaines en tout dans l'année. La remarque de Renaut est justement de profiter pour mettre en place une solution plus générale au lieu des habituels bout de sparadrap et traitement de cas par cas. Rien n'empêche qu'un dispositif pensé globalement s'applique d'abord aux règles puis soit étendu progressivement ; alors que là il faudra rebatailler pour les autres.
La même remarque s'applique pour les événements traumatiques de la vie. On commence par prévoir les jours pour perte de parents, puis il faut batailler des années pour avoir le même traitement quand on perd un enfin, etc., alors qu'on aurait pu faire un truc plus général pour le deuil de proches directs s'appliquant au départ aux parents et dans lesquels on aurait facilement rajouté les conjoins et les enfants.
Dans un autre commentaire, il été fait mention de l'endométriose utérine. Sauf qu'outre l'adénopyose, il y a d'autres douleurs menstruelles et d'autres cas d'endométrites. Et il est à parier qu'on va passer à côté en ne traitant qu'un cas particulier et en faisant l'affichage. Jdçjdr.
“It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume
[^] # Re: TL;DR
Posté par antistress (site web personnel) . Évalué à 3. Dernière modification le 21 avril 2023 à 17:59.
Je comprends ton point de vue mais ton argument ne fausse pas mon hypothèse
(d'ailleurs qui sait comment serait le monde s'il était différent ? ;)
Et je ne parlais pas du tabou mais des inconvénients subis (qui, selon moi, aurait provoqué une réaction différente si ils concernaient les hommes)
[^] # Re: TL;DR
Posté par antistress (site web personnel) . Évalué à 3. Dernière modification le 21 avril 2023 à 16:03.
effacé
(j'ai pas répondu sous le bon commentaire, désolé)
[^] # Re: TL;DR
Posté par Jehan (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 8.
D'une, je sais pas comment ça se passe par chez vous, mais avoir des RDVs médicaux devient de plus en plus difficile. Il n'est pas rare de prendre un RDV chez son médecin traitant pour dans 2 semaines (d'ici là ta maladie a largement eu le temps de disparaître, par contre entretemps, tu as bien souffert, sans médicaments, et sans justificatif; de même pour les règles si une femme devait avoir un justificatif juste pour ça!). Et encore, c'est si tu as un médecin traitant tout court. Je sais pas si tu as entendu parler du problème des déserts médicaux (un peu partout en France). Après un déménagement, j'ai été sans médecin traitant pendant 3 ans (enfin non, officiellement j'avais encore l'ancien, à quelques centaines de KMs de là et qui refusait de faire des ordonnances, etc. en télé-RDV; ce que je comprends aussi bien sûr). Et c'était pas faute d'avoir appelé tous les médecins environnants très régulièrement pendant ces 3 ans. Je n'ai d'ailleurs réussi à avoir un nouveau médecin que par chance très récemment.
De deux, l'arrêt maladie a un délai de carence de 3 jours. 3 jours sans paie donc à chaque arrêt. On parle donc d'un évènement régulier de quelques jours à chaque fois. J'espère que tu vois le problème. En gros, ce serait comme dire qu'on a le droit de prendre un congé mais il n'y a pas d'indemnité, ou presque. En fait, je pense même que c'est déjà faisable ce que tu proposes.
Au contraire, un mécanisme adapté à ces douleurs récurrentes éviterait ces écueils, à savoir la perte de temps pour obtenir un justificatif (voire l'impossibilité tout court si pas de médecin traitant ou si les RDVs rapides sont impossibles) et la perte de salaire. Je me dis qu'un système avec un document du médecin unique, une fois (pour justifier qu'une femme est suivie pour des problèmes de règles douloureuses), serait suffisant. Après tout, on parle de gens qui ont des douleurs lourdes et récurrentes. Ce n'est pas une fois par an. Et c'est vraiment pas drôle pour ces femmes là.
Je suppose que ce qui motive cette phrase est le tabou de parler des règles. Je pense qu'on est entre adultes et si certains rigolent encore de ce types de sujets, faudrait juste qu'ils grandissent. Entretenir un tabou n'est jamais le moyen pour améliorer les choses.
Là on parle quand même d'un phénomène qui est tout à fait naturel et arrive à à peu près la moitié de la population mondiale. Franchement, entretenir encore du tabou autour du sujet des règles féminines est ridicule.
Alors je dis pas qu'il n'y a pas d'idiots qui vont réagir ainsi. Il est même probable qu'il y en ait beaucoup plus que je n'ose imaginer. Néanmoins c'est comme le tabou. C'est pas en disant "oui mais y a des idiots donc faisons comme si de rien n'était et cachons le malaise de société" que les choses évolueront. À un moment donné, il faut un peu rentrer dedans pour faire changer les mentalités justement. Ou alors ce sera encore un problème dans 50 ans (comme ça l'était déjà y a 50 ans, et depuis toujours, mais jusque là justement, les gens ne faisaient rien parce que… y avait toujours une bonne raison quoi!).
Je voudrais tout de même noter que cela ne coûte de toutes façons rien à l'employeur (si on se base sur le système de congé maladie actuel, sauf qu'on retirerait les 3 jours de carence pour ce cas particulier). Les indemnités sont versées par la sécurité sociale et les indemnités complémentaires employeurs ne sont dûes qu'avec une carence de 7 jours (donc sur ce sujet, un employeur ne paierait vraisemblablement rien, ou rarement et très peu). Ceci dit, si des employeurs sont dans de bonnes situations financières et faisaient des accords/contrats pour compléter le salaire sans carence, honnêtement dans ce cas, je ne trouverais pas cela une mauvaise idée du tout. On travaille mieux dans de bonnes conditions de travail!
Enfin si le problème est non pas le coût mais le temps d'arrêt. Honnêtement, quelques jours par mois, faut arrêter de croire que c'est un problème (seuls les mauvais employeurs aux tendances mini-dictateur a ce type de discours). Si votre entreprise est en péril car des employées doivent s'absenter quelques jours par mois, vous avez un sérieux problème et ce n'est pas dû au fait que vous engagiez des femmes! Je crois que beaucoup trop de gens sont juste tellement habitués à l'absurdité du système entreprenariale moderne pour ne plus se rendre compte de l'absurdité grandissante de beaucoup de parties de ce système. Quand je travaille avec une femme et qu'elle doit s'absenter quelques jours pour douleurs… ben sérieux, ça change quoi? On attendra quelques jours pour certains trucs dont cette femme est responsable, et pour les choses dont on est responsables, on peut continuer de travailler. Les problèmes que certains ne manquent pas d'évoquer:
En gros, il n'y a vraiment que de mauvaises raisons de penser que c'est un problème.
Perso si je travaille avec quelqu'un, c'est que je considère que cette personne fait du bon boulot. Donc j'ai choisi de travailler avec elle. Pas en fonction de son genre. Et dans ce contexte, choisir quelqu'un d'autre sur un critère aussi futile n'a simplement aucun sens. Tu pourrais aussi bien "prendre le monsieur" et rien ne dit qu'il ne va pas juste pointer présent tous les jours en glandant au bureau.
Enfin voilà, pour moi, c'est une bonne étape et c'est limite honteux que ce sujet ne commence à être évoqué politiquement que maintenant (d'ailleurs c'est pas encore voté, donc faut pas crier victoire trop vite). Quant aux freins psychologiques, encore une fois, je dis pas qu'ils n'existent pas, mais ce n'est pas en freinant encore plus fort qu'on les fera sauter. Au contraire, il faut aller de l'avant et faire évoluer les mentalités. De toutes façons dans une entreprise avec de bonnes conditions de travail et une mentalité professionnelle et saine, un tel congé menstruel ne serait absolument pas un problème pour le travail, je l'ai montré plus haut.
Bien au contraire! En permettant de bonnes conditions sociales et de santé des employés, on ne peut qu'améliorer la qualité du travail: parce que forcer une femme avec de fortes douleurs, et qui ne fera donc pas grand chose de toutes façons, à être présente, ça a un intérêt limité; alors que bien reposée, elle n'en serait que plus productive à son retour.
J'y ai pas accès non plus, mais j'ai trouvé d'autres articles (par exemple celui-ci). Je note d'ailleurs que ta peur de la discrimination à l'embauche est partagée par beaucoup de femmes aussi (77% des personnes évoquent cette peur dans un sondage apparemment, d'après cet article).
Je pense aussi que même chez les femmes, beaucoup n'ont pas de problèmes de règles vraiment douloureuses (après tout, c'est un problème qui touche une femme sur 10, ce qui est à la fois beaucoup et à la fois veut dire que 9 femmes sur 10 ne voient peut-être juste pas le problème, ou pas autant).
Perso j'en connais et même juste vu de l'extérieur, c'est pas drôle du tout. Je n'ai envie de souhaiter cela à personne et la seule chose que j'aurais envie de dire à une employée qui aurait ce type de douleurs régulières, c'est de rentrer chez elle et de prendre sa journée, au moins dans les pires journées.
En même temps, je suis quelqu'un qui promeut l'idée qu'on ne devrait pas avoir à travailler autant, qu'on ne devrait travailler que dans de bonnes conditions, que le télé-travail, c'est bien, qu'avoir une vie sociale épanouie, c'est ce que je souhaite à tous, etc.
Donc perso, je suis à 100% pour une telle loi, et j'espère qu'elle passera (avec suffisamment de jours et une bonne indemnisation).
Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]
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