Une analyse de Bradley Kuhn (de la Software for Freedom Conservancy) parue il y a quelques jours répond d'avance à ce billet de Red Hat :
La façon dont Red Hat gagne des sous les conduit à négliger certains aspects de la license (avant le rachat par IBM, la SFC pointait leurs erreurs et Red Hat faisait machine arrière). D'ailleurs ce passage du billet de Red Hat ne mentionne pas toutes leurs obligations vis à vis de la GPL :
I feel that much of the anger from our recent decision around the downstream sources comes from either those who do not want to pay for the time, effort and resources going into RHEL or those who want to repackage it for their own profit. This demand for RHEL code is disingenuous.
…
Simply rebuilding code, without adding value or changing it in any way, represents a real threat to open source companies everywhere. This is a real threat to open source, and one that has the potential to revert open source back into a hobbyist- and hackers-only activity."
Plus encore, il accorde beaucoup plus de valeur à l'assemblage de composants (c'est à dire la distribution RHEL) qu'aux composant eux-mêmes. C'est ce que signalait Gregory Kurtzer (fondateur de Centos et Rocky Linux) en expliquant la necessité de créer des clones (voir l'intro de ma dépêche).
Enfin ça :
those who want to repackage it for their own profit
C'est leur critique justifiée d'Oracle, mais ça n'a pas beaucoup de sens vis à vis des clones commerciaux qui visent des marchés que Red Hat ne peut prendre (car trop cher en Europe de l'Est ou pas adapté à l'Asie) — voir la liste dans ma dépêche, et c'est une critique absurde si elle concerne les clones communautaires.
# ça mérite approfondissements
Posté par orfenor . Évalué à 5.
Une analyse de Bradley Kuhn (de la Software for Freedom Conservancy) parue il y a quelques jours répond d'avance à ce billet de Red Hat :
La façon dont Red Hat gagne des sous les conduit à négliger certains aspects de la license (avant le rachat par IBM, la SFC pointait leurs erreurs et Red Hat faisait machine arrière). D'ailleurs ce passage du billet de Red Hat ne mentionne pas toutes leurs obligations vis à vis de la GPL :
Plus encore, il accorde beaucoup plus de valeur à l'assemblage de composants (c'est à dire la distribution RHEL) qu'aux composant eux-mêmes. C'est ce que signalait Gregory Kurtzer (fondateur de Centos et Rocky Linux) en expliquant la necessité de créer des clones (voir l'intro de ma dépêche).
Enfin ça :
C'est leur critique justifiée d'Oracle, mais ça n'a pas beaucoup de sens vis à vis des clones commerciaux qui visent des marchés que Red Hat ne peut prendre (car trop cher en Europe de l'Est ou pas adapté à l'Asie) — voir la liste dans ma dépêche, et c'est une critique absurde si elle concerne les clones communautaires.
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