Je tiens quand même à te rappeler que la majorité des motards est aussi automobilistes, donc ils savent comment ça se passe vu d'une voiture.
je n'ai jamais vu de statistiques sur le taux d'accident des motards au volant d'une voiture, mais je ne suis pas certain qu'il soit particulièrement plus bas…
Mouais, ces gens ont aussi le droit de conduire des voitures (certes, pas les enfants) ou de manipuler des couteaux de cuisine… Le fait qu'il existe des gens malhabiles ou handicapés justifie-t-il un changement d'interface? Ce genre de raisonnement peut aller très loin… Au mieux, on va finir par avoir un modèle d'interface "Fisher Price" pour le grand public (gros boutons, aucune option…), et des interfaces efficaces pour les gens qui travaillent réellement avec leurs ordinateurs. Je ne suis pas certain que ça soit un progrès…
Que les débilos de service s'éclatent à 150km/h ou à 200 km/h la tête la première sur ma plage arrière
Aucun rapport avec le bridage
Bien sûr que si, la Vmax dépend forcément de la puissance développée (sauf dans le cas—très peu probable-- qu'à la vitesse max, la moto développe moins de 100ch). Visiblement, passer de 100 à 200ch permet de gagner dans les 40 km/h de Vmax. Ceci dit, 200 km/h peuvent largement être atteints avec une moto bridée…
Les motos savent aussi piler.
Sauf qu'à 250 km/h, c'est nettement plus compliqué.
si tu ne sais pas regarder un rétro, c'est un problème chez toi (voiture ou moto).
Une moto peut être virtuellement invisible dans un rétro (typiquement, interfile de nuit dans un virage). Tant que vous ne comprendrez pas que le taux d'accident voiture vs. moto est très haut parce que les voitures ne vous voient pas ET que vous passez votre temps à les doubler, il n'y aura aucun progrès possible. Vous êtes tout petits, invisibles, et imprévisibles. Alors oui, paf le chien. Les automobilistes ne font quand même pas exprès de dégommer les motards!
Une voiture dans le gueule te fera plus de mal qu'une moto.
1) les camions ne demandent pas à se faire débrider, 2) je serais totalement favorable à un bridage puissance ET Vmax pour les voitures, et 3) une voiture, ça freine, ça tourne, c'est visible, et ça protège son occuppant (et en plus c'est conçu pour absorber les chocs et ne pas envoyer des cadavres dans les pare-brises).
Non, sérieusement, vu la probabilité pour un motard de mourir en moto, je ne vois absolument aucune raison de déboucher le champagne à l'idée que des machines plus puissantes vont être commercialisées. À mes yeux, c'est pareil que ces américains qui se réjouissent de voir des armes de guerre en vente libre, ou ces gens qui traversent les frontières pour acheter des mortiers de feux d'artifice destinés aux professionnels : à part se faire mal, à quoi ça peut bien servir? Est-ce que l'existence du masochisme justifie la vente d'objets dangereux, y compris pour les autres?
Je ne sais pas si c'est une bonne nouvelle. Que les débilos de service s'éclatent à 150km/h ou à 200 km/h la tête la première sur ma plage arrière quand je pilerai pour éviter un hérisson ou quand je changerai de file pour sortir sur une autoroute embouteillée me fait, en principe, ni chaud ni froid. Je commence quand même à me demander si au-dessus d'une certaine vitesse, ils ne risquent pas de me faire mal à moi. Je vais finir par militer contre le port du casque : à cette vitesse, une tête munie d'un casque dur peut faire plus que de rayer la peinture.
Pas seulement, on voit aussi une tendance à l'augmentation de la taille des boutons. Avec une souris, on peut être très précis et cliquer sur de toutes petites icones, or, la taille des icones dans les interfaces modernes tend à augmenter, quitte à prendre toute la place sur l'écran. Les menus de paramétrage sont de plus en plus simples, etc.
Je suis globalement d'accord ; je ne comprends pas la logique de Gnome 3/Unity, je suis passé à Xfce sur ma station de travail. Je suis peut-être ringard ou conservateur, mais je reste tout à fait satisfait de l'organisation classique du bureau, avec des fenêtres assez grandes pour y voir mais qui peuvent se superposer, des barres avec des raccourcis, des applets, et les fenêtres miniaturisées, etc. Je ne vois pas l'intérêt de changer, je suis efficace comme ça.
Seule explication : la tendance à essayer d'uniformiser les interfaces tablette/PC.
La vie sous GNOME 3 se résume donc à ces allers-retours incessants entre deux modes différents.
Bah, les captchas n'ont qu'une efficacité statistique : il faut juste parier que le générateur de captcha n'est pas très courant et que la motivation du dresseur de bot n'est pas assez forte pour défoncer le captcha. À mes yeux, ça ressemble comme deux gouttes d'eau à la sécurité par le secret, dont on se gausse habituellement.
La seule exception étant le ReCaptcha de Google, qui est, il faut bien l'avouer, extrêmement ingénieux : non seulement il est par définition très difficile à casser, mais en plus il est utile.
Dans l'ensemble, je partage complètement l'avis du texte donné en lien. Même s'ils étaient efficaces, les captchas sont une plaie pour les utilisateurs. À mon avis, ce n'est jamais une solution de demander aux utilisateurs une action inutile pour vérifier quelque chose, les utilisateurs sont des êtres humains et ils ont toujours mieux à faire pour occupper 10 secondes de leur temps que de plisser les yeux pour retaper quelques caractères sans aucun sens.
L'idée de la grand-mère qui s'achète un iPhone parce que c'est très facile pour surfer sur le web et qu'elle comprend rien au pc est un mythe.
Je pense même que c'est totalement le contraire : pour utiliser un smartphone, il faut des bons yeux, une bonne coordination et précision des doigts, et plein d'expérience sur l'utilisation d'une interface pas franchement intuitive. Clairement pas possible pour une personne âgée. Je ne vois pas d'où vient ce mythe absurde.
Le principe d'un processus qui tourne en tâche de fond est un détail d'implémentation qui est incompréhensible et qui n'a pas à être compréhensible de toutes façons.
Mouais, faut pas abuser quand même, l'idée que jdownloader continue à télécharger pendant qu'on regarde le premier film est quand même assez intuitive. Tout le monde trouve ça bien que Skype fasse bipbip même quand on est en train de glandouiller sur Youtube, ou que les emails arrivent pendant qu'on tape une lettre sous Word.
Du point de vue ergonomie, je m'attends à ce qu'un programme que j'ai minimisé s'ouvre dans l'état exact où je l'ai minimisé, alors qu'un programme que j'ai fermé doit s'ouvrir dans un état "initial" paramétrable (page blanche, page d'accueil, etc). Je suis extrêmement gêné de voir sur mon smartphone que c'est parfois l'un, parfois l'autre. S'il y a un principe important dans la conception d'une interface, c'est que faire deux fois la même chose doit produire deux fois les mêmes effets.
Je pense qu'on ne parle pas de la même chose… Une console de jeux des années 1990 démarre également super vite et fait tourner des trucs parfois à peu près équivalents à ce qu'on trouve en «jeux flash» aujourd'hui, qui nécessitent 100 fois plus de puissance. Je parlais d'une machine sous Linux, avec c'est clair une distrib un peu lourde (une des premières Ubuntu, de mémoire), et la tripotée de trucs modernes qui vont avec : bureau Gnome, navigateur avec plugin flash, outils de bureautique, Gimp, etc. Il faut évidemment comparer des choses qui ont un niveau de fonctionnalité équivalent. La tonalité du journal était qu'on régressait, et je voulais simplement illustrer le fait qu'on s'habituait aussi énormément à la rapidité des machines, et qu'on ne se rappelait pas à quel point les anciennes étaient lentes à fonctions équivalentes.
Il suffit d'ailleurs de prendre un logiciel qui a peu évolué (malheureusement) : Gimp. Aujourd'hui, il se lance super-rapidement ; il y a 10 ans, c'était une application majeure qui bouffait une grosse partie de la RAM et qui mettait une minute à se lancer (je me souviens du splash screen avec la liste des greffons et scripts qui se chargeaient). Là, je viens d'essayer, ça met 3 secondes à se lancer sur ma machine, on voit à peine le splash screen.
Expérience exactement identique. J'ai rebooté il y a quelques mois un portable qui fonctionne très bien mais qui a 15 ans, et je suis resté scotché par la lenteur du boot, le temps de chargement du bureau, etc. Krrr krrr krrr ça swappe à mort, krrr krr krrr malgré un superbe 640 x 480 (bon, peut-être un peu plus, je ne me rappelle plus). On lance firefox des années 2000, Krrr krrrr krrr krrr krrrr krrr… OUvrir un document avec OpenOffice, krrr krrr krrr krrr krrr krr krrr krrr… mince, je me rappelle, il vaut mieux fermer Firefox, krrr krrr krrr krr… En tout cas, les logiciels libres évoluent aussi parfois dans la bonne direction, parce qu'on a bien oublié le boulot d'optimisation qui a été réalisé à partir de bloatwares proprios (netscape, StarOffice…). Ça prouve la diversité et l'efficacité du développement libre, qui va dans plusieurs directions à la fois.
Il faut donner l'autre côté de la pièce : du coup, on dispose de milliers d'applications (certes, pour la plupart inutiles), puisque le temps de développement est considérablement réduit du fait de l'utilisation de langages de haut niveau.
Bah évidemment, le ver était dans le fruit dès le début. C'est inimaginable de mettre un organisme tel qu'il soit devant un tel conflit d'intéret. Ceci dit, la plupart s'en sortent un peu plus honorablement. Par exemple, les revues scientifiques sur le modèle "open access" sont dans le même dilemme (seuls les articles acceptés sont publiés), mais aucune ou presque n'est tombée aussi bas. Il y a certes un problème de conception initial, mais au-dessus de ça, il y a quand même une dose de cynisme et d'incompétence totalement incompatible avec le fonctionnement d'une démocratie moderne. Les gens de l'office des brevets sont partis totalement en live, ont cessé de faire leur boulot (vérification du prior art, de la non-trivialité du brevet, de son utilisation effective, de son potentiel industriel…) pour devenir une chambre d'enregistrement de tout ce qui leur arrive en échange de pognon.
La première solution serait de mettre dans ces institutions des vrais professionnels qui seraient encouragés à rejeter les brevets, pas à les accepter. Il pourrait également être possible de prélever une taxe au moment du dépot du brevet, qu'il soit acceptable ou non. Le dépot pourrait également être accompagné d'une étude de marché sérieuse, listant les brevets existant les plus proches, et détaillant les raisons pour lesquelles la nouvelle invention diffère significativement. Les brevets pourraient également tomber dans le domaine public tous les 5 ans, sauf si le détenteur du brevet fait la preuve d'une application industrielle réelle. Bref, il y aurait des dizaines de moyens de réduire drastiquement le nombre de brevets déposés de manière à s'assurer que les brevets existants sont réels, originaux, exploitables et exploités. Mais il faut garder à l'esprit que ce n'est pas parce qu'on est dans une situation de conflit d'intérêt potentiel qu'il est naturel de céder : rien ne peut justifier le comportement suicidaire des offices de brevets.
Tiens, quelle drôle d'idée? Absolument pas. Le droit d'auteur s'applique aux œuvres de l'esprit, et une œuvre de l'esprit est définie par sa capacité à refléter la personnalité de l'auteur de manière originale. Autrement dit, si un bug super complexe prend un mois à débusquer, et que la solution est finalement de transformer un i++ en un ++i, il n'y a rien d'original, et ça n'ouvre pas de droits d'auteur. Par contre, reprendre un algorithme trivial en renommant les variables de manière originale et pertinente peut très bien ouvrir des droits d'auteur.
Il faut bien distinguer ce qui relève de la technique (appliquer un design pattern, choisir le bon algo pour optimiser un truc, etc) et ce qui relève du droit d'auteur (écrire un truc non-trivial d'une manière unique).
Dans les faits, pour le code, ça doit être parfois compliqué de trancher. La plupart des algos ne sont pas uniques, et j'imagine que souvent, un algo original n'est pas forcément signé d'un programmeur talentueux (original peut simplement vouloir dire que le programmeur ne connaissait pas la solution canonique à son problème). En tout cas, c'est une bonne raison de bien commenter son code, car les commentaires sont beaucoup plus aptes à définir un travail original!
Complètement d'accord : c'est profondément débile. On construit une base de données avec des milliards d'entrées, on accepte tout et n'importe quoi, et en cas de problème, un procès permettra de trancher. Dans le genre "mauvais design", on ne peut pas faire pire, le coût de l'entretien de la base, de sa consultation, et du traitement manuel des requêtes est gigantesque, elle va être bourrée de duplicats, de trucs caducs, de blagues… Comment peut-on être aussi con?
Ça ne répond pas vraiment à la question. C'est bien beau de permettre deux syntaxes très différentes, mais la lecture d'un code devient alors très compliquée, car il faut absolument connaitre les deux syntaxes. Ça impose de réserver tout plein de mot-clés qui ne sont jamais utilisés, et ça autorise d'écrire en créole, ce qui peut rendre le code franchement illisible. Ce qui semble une solution raisonnable à court terme peut s'avérer difficilement gérable à long terme…
Je suis d'accord pour le <- , très lisible et intuitif. Moins pour le truc qui ne passe pas en ascii :-)
Le == est un problème majeur, je doute qu'une construction syntaxique n'ait jamais créé autant de bugs difficiles à trouver. J'imagine que le seul intérêt de distinguer = de == est de pouvoir retourner la valeur assignée pour =, de manière à construire des trucs comme a = b = 3, vs a = b == 3. À mon avis, le gain est mineur comparé à la catastrophe sémantique qu'est "==".
Posté par arnaudus .
En réponse à la dépêche Linotte 2.0.
Évalué à 10.
Dernière modification le 14 novembre 2012 à 16:56.
Je ne veux pas répondre à sa place, mais j'imagine qu'il faut prendre en compte la possibilité pour les utilisateurs d'évoluer dans leur compréhension de la programmation.
Après, on peut toujours se demander si la difficulté principale pour un débutant est réellement la syntaxe. Est-ce que
si x est égal ou supérieur à 0, fais
x vaut x + 1
est réellement différent de
if (x >= 0)
x = x + 1
en terme de compréhension pour un débutant? J'ai appris les bases de la programmation à l'adolescence, et je ne me rappelle plus vraiment ce qui me posait problème. J'avais par exemple tendance à dupliquer le code, car je me sentais très mal à l'aise avec les boucles while, repeat, et for, dont j'avais du mal à saisir les nuances (à raison d'ailleurs, elles sont totalement redondantes). Plus tard, je me rappelle avoir bien galéré avec les pointeurs et les tableaux, y compris avec l'horrible char** dans les paramètres du main() en C. Mais franchement, je ne crois pas avoir jamais lutté avec des syntaxes comme "x = y + z", ou des trucs comme "if (x < 3)". Je me demande donc si tout ça n'est pas un peu un faux problème.
Je pense qu'il y a deux manières de voir les choses.
1) les jeux commerciaux bénéficient de budgets colossaux, bien plus importants que la plupart des logiciels propriétaires, et sont donc des vitrines de ce que le proprio peut faire de mieux. Les jeux libres n'ont pas le budget suffisant pour rivaliser.
2) les jeux libres sont parmi ce qui se fait de moins bien en libre. Le noyau, les distributions, les outils de base (formattage, boot, etc), les environnements de bureau, les suites office, les logiciels scientifiques, les navigateurs, bref, tous les logiciels utilitaires libres sont pris en charge par des équipes motivées, compétentes, avec éventuellement un financement d'entreprises intéressées. Au contraire, les jeux libres sont souvent des projets d'adolescents, des équipes d'amateurs (qui ne développent pas dans leur vie professionnelle), des gens qui ne savent pas gérer de projet, qui ont souvent les pires difficultés à arriver à des versions stables et à faire progresser le soft, qui trainent de mauvais choix techniques, etc.
Franchement, je pencherais plutôt pour le 2e point. Souvent, l'ambiance dans les forums et les rapports de bugs est assez désagréable sur les jeux libres ; les utilisateurs sont souvent assez puérils, ignorants du fonctionnement d'un projet libre, et les devs sont aussi souvent désagréables et pas beaucoup plus matures. Un truc évident, par exemple, reste la très mauvaise réutilisation du code et de l'artwork entre projets libres. Je ne comprends pas comment on peut sortir un jeu avec des musiques en midi qui font saigner des oreilles alors qu'il existe des milliers de morceaux libres dans tous les styles dont le choix judicieux pourrait donner une ambiance unique. Pareil pour les textures, les personnages, les interfaces utilisateur… À part quelques projets phare, tout ça ressemble à une belle cour de récré désorganisée et incapable de porter un projet de taille raisonnable à maturité. Les mini-projets (solitaire, etc) sont très concurrencés par les jeux flash et les applis mobiles, il ne reste pas beaucoup de place aux jeux libres pour essayer de produire quelque chose de potable.
Je pense qu'il y a des surprimes acceptables, et des surprimes qui ne le sont pas. Je trouve qu'il est normal de payer plus quand on augmente ses risques de manière volontaire : on achète une voiture de sport, on fait du ski hors-pistes, ou du saut en parachute. Par contre, être un homme ou une femme, être blanc ou noir, être handicapé, on ne l'a pas choisi. Il est donc immoral de payer plus pour compenser un risque statistique pour lequel on n'est pas responsable.
Ton nombre de points n'est aucunement un indice de ta dangerosité.
Je pense que tu n'as absolument aucune idée de ce que peut bien être une indication statistique. Tu parles de toi, toi, toi, mais les statistiques ne sont pas faites sur toi. Si je fais des statistiques sur ma gueule, je peux t'affirmer avec autant de prétention que tu le fais que tout le monde est hétéro (d'ailleurs, tout le monde est un homme), tout le monde est brun, et tout le monde a des lunettes. Par contre, personne ne gagne jamais au loto, et tous les fonctionnaires glandent sur Linuxfr. Et qu'il n'y a aucune corrélation entre la taille de la teub et la stature. C'est passionnant, comme statistiques, hein?
Une personne un peu distraite peut se retrouver à repasser son permis à coup de un point enlevé (flash à 56 km/h corrigés à 52 dans une zone limitée à 50).
Ta personne un peu distraite roule simplement à 60 au lieu de 50, soit 20% trop vite. Calcule combien ça ferait de gagner 20% de plus ou de moins, tu verras que ça n'est pas une marge acceptable.
D'ailleurs, je ne vois pas la différence entre rouler 12 fois à 60 devant un radar et rouler 12 fois à 60 devant une école.
Et puis, merde, quand on parle du code de la route, on parle de consignes de sécurité à appliquer parce que c'est la loi. C'est comme attacher sa ceinture en avion, passer la visite médicale du travail tous les ans, ou remplir sa déclaration d'impots. Ça fait partie des règles de vie en société, on peut très bien penser qu'une limitation est trop basse (j'en connais), que d'autres sont trop hautes (j'en connais également, mais celles-là, on n'en parle jamais), et alors? Tu vas commencer à remettre tout en cause? Si à la cantine les entrées valent 1,20€, tu ne vas pas demander à payer les carottes râpeés 1€ seulement, parce que les asperges sont aussi à 1,20€ et qu'elles ont plus de valeur. Le code de la route est un truc à prendre dans son entier, il n'y a pas des milliards de petits cas particuliers, il y a un jeu de règles simples qui sont raisonnables la plupart du temps, et il est beaucoup plus reposant de les appliquer tout le temps plutot que de passer ton temps à te demander s'il ne serait pas possible de rouler à 55 entre le rond-point et le virage qui suit.
"en douce" n'est probablement pas le bon mot. Disons qu'il existe un schéma acceptable et éthique, qui consiste à placer systématiquement les logiciels scientifiques sous une licence permissive (accès aux sources, pour des questions de vérifiabilité, et autorisation au moins pour l'utilisation non-commerciale, pour des raisons de reproductibilité). La plupart des scientifiques sont passés d'une pratique un peu archaïque (envoi des sources sans aucune information de licence) à une pratique un peu plus formelle (mise sous licence libre). Cependant, à ma connaissance, l'employeur est officiellement contacté seulement dans le cas de très gros logiciels, dont le financement est spécifique (l'argent a été obtenu dans le but de développer le logiciel). Pour les petits outils, la procédure est totalement inadaptée, et personne ne veut prendre le risque de voir une requête rejetée au bout de 12 mois parce que les gens qui siègent dans ces services sont incompétents. En général, l'outil est mis à disposition au moment de la publication des résultats.
Ceci dit, il existe également un autre cas de transfert de propriété intellectuelle qui n'est pas effectué dans les règles, c'est lors de la publication dans une revue qui demande à remplir un formulaire de transfert de copyright. Les auteurs signent le papier et transfèrent leurs droits à la revue, alors que techniquement cette transmission n'a aucune valeur juridique, puisque les droits appartiennent à l'employeur.
Mon sentiment, c'est que les instituts de recherche se couvrent par des clauses que personne ne respectent, et qui sont éthiquement inacceptables—ne pas publier le code et ne pas permettre la vérification des résultats n'est éthiquement pas concevable. Par conséquent, les chercheurs ont donc tendance à privilégier la simplicité et la pratique éthique de leur boulot, au nez et à la barbe de leur administration, en partant du principe que ces règles absurdes ne les concernent pas vraiment et sont destinées à gérer les cas un peu limite quand des partenariats industriels ou des histoires de gros sous entrent en jeu.
Posté par arnaudus .
En réponse au sondage Le libre et mon activité.
Évalué à 6.
Dernière modification le 12 novembre 2012 à 11:01.
Perso, je développe des applications libres "en douce". Le développement est une activité secondaire pour moi, les softs, scripts et paquets restent des outils de support à mon activité scientifique (par exemple, des outils d'analyse de données, des logiciels de simulation implémentant des modèles très spécifiques, etc). La politique de mon employeur (le plus gros EPST de France, pour ne pas le nommer) est hyper prudente (genre, "All your bases are belong to us, mais faites ce que vous voulez, on s'en branle, sauf que le jour où on s'y intéressera on pourra vous emmerder). Du coup, je mets mes softs sous GPL, ce qui de toutes manières est très sain pour l'activité scientifique—le passage par le service "valorisation" officiel serait de toutes manières beaucoup trop long et nuirait à la publication des résultats.
Cependant, le modèle du bazar a, à mon avis, permis quelques réussites
Je pense qu'on peut aller beaucoup plus loin que ça. Le modèle bazar est le seul modèle de développement qui a jamais démontré qu'il était possible de mettre en place, d'améliorer, et de complexifier un système sans aucune régression bloquante pendant 3 milliards d'années. À côté de ça, quelles sont les réussites d'un système cathédrale? Oui, bon, OK, les cathédrales. Les constitutions démocratiques les plus anciennes ont à peine plus de 2 siècles, et de toutes manières on voit bien que les systèmes juridiques se développent selon le modèle du bazar. Il semble que le fonctionnement de type cathédral soit limité à des projets de taille réduite, et surtout au développement limité dans le temps (une cathédrale est finie, on n'y touche plus). Dès qu'il faut maintenir l'objet, le faire évoluer, le complexifier, le rendre robuste à un environnement imprévisible, le développement cathédrale ne peut tout simplement plus tenir la route—et plus on s'approche du point de rupture, plus il faut d'énergie pour continuer à faire progresser le bouzin.
[^] # Re: Bonne nouvelle?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Fin de la limitation de la puissance des motocyclettes à 100ch en France. Évalué à -5.
je n'ai jamais vu de statistiques sur le taux d'accident des motards au volant d'une voiture, mais je ne suis pas certain qu'il soit particulièrement plus bas…
[^] # Re: Difficilement contestable
Posté par arnaudus . En réponse au journal L'ergonomie de GNOME 3. Évalué à 8.
Mouais, ces gens ont aussi le droit de conduire des voitures (certes, pas les enfants) ou de manipuler des couteaux de cuisine… Le fait qu'il existe des gens malhabiles ou handicapés justifie-t-il un changement d'interface? Ce genre de raisonnement peut aller très loin… Au mieux, on va finir par avoir un modèle d'interface "Fisher Price" pour le grand public (gros boutons, aucune option…), et des interfaces efficaces pour les gens qui travaillent réellement avec leurs ordinateurs. Je ne suis pas certain que ça soit un progrès…
[^] # Re: Bonne nouvelle?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Fin de la limitation de la puissance des motocyclettes à 100ch en France. Évalué à 1.
Bien sûr que si, la Vmax dépend forcément de la puissance développée (sauf dans le cas—très peu probable-- qu'à la vitesse max, la moto développe moins de 100ch). Visiblement, passer de 100 à 200ch permet de gagner dans les 40 km/h de Vmax. Ceci dit, 200 km/h peuvent largement être atteints avec une moto bridée…
Sauf qu'à 250 km/h, c'est nettement plus compliqué.
Une moto peut être virtuellement invisible dans un rétro (typiquement, interfile de nuit dans un virage). Tant que vous ne comprendrez pas que le taux d'accident voiture vs. moto est très haut parce que les voitures ne vous voient pas ET que vous passez votre temps à les doubler, il n'y aura aucun progrès possible. Vous êtes tout petits, invisibles, et imprévisibles. Alors oui, paf le chien. Les automobilistes ne font quand même pas exprès de dégommer les motards!
1) les camions ne demandent pas à se faire débrider, 2) je serais totalement favorable à un bridage puissance ET Vmax pour les voitures, et 3) une voiture, ça freine, ça tourne, c'est visible, et ça protège son occuppant (et en plus c'est conçu pour absorber les chocs et ne pas envoyer des cadavres dans les pare-brises).
Non, sérieusement, vu la probabilité pour un motard de mourir en moto, je ne vois absolument aucune raison de déboucher le champagne à l'idée que des machines plus puissantes vont être commercialisées. À mes yeux, c'est pareil que ces américains qui se réjouissent de voir des armes de guerre en vente libre, ou ces gens qui traversent les frontières pour acheter des mortiers de feux d'artifice destinés aux professionnels : à part se faire mal, à quoi ça peut bien servir? Est-ce que l'existence du masochisme justifie la vente d'objets dangereux, y compris pour les autres?
# Bonne nouvelle?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Fin de la limitation de la puissance des motocyclettes à 100ch en France. Évalué à 10. Dernière modification le 26 novembre 2012 à 13:18.
Je ne sais pas si c'est une bonne nouvelle. Que les débilos de service s'éclatent à 150km/h ou à 200 km/h la tête la première sur ma plage arrière quand je pilerai pour éviter un hérisson ou quand je changerai de file pour sortir sur une autoroute embouteillée me fait, en principe, ni chaud ni froid. Je commence quand même à me demander si au-dessus d'une certaine vitesse, ils ne risquent pas de me faire mal à moi. Je vais finir par militer contre le port du casque : à cette vitesse, une tête munie d'un casque dur peut faire plus que de rayer la peinture.
[^] # Re: Difficilement contestable
Posté par arnaudus . En réponse au journal L'ergonomie de GNOME 3. Évalué à 2.
Pas seulement, on voit aussi une tendance à l'augmentation de la taille des boutons. Avec une souris, on peut être très précis et cliquer sur de toutes petites icones, or, la taille des icones dans les interfaces modernes tend à augmenter, quitte à prendre toute la place sur l'écran. Les menus de paramétrage sont de plus en plus simples, etc.
# Difficilement contestable
Posté par arnaudus . En réponse au journal L'ergonomie de GNOME 3. Évalué à 10.
Je suis globalement d'accord ; je ne comprends pas la logique de Gnome 3/Unity, je suis passé à Xfce sur ma station de travail. Je suis peut-être ringard ou conservateur, mais je reste tout à fait satisfait de l'organisation classique du bureau, avec des fenêtres assez grandes pour y voir mais qui peuvent se superposer, des barres avec des raccourcis, des applets, et les fenêtres miniaturisées, etc. Je ne vois pas l'intérêt de changer, je suis efficace comme ça.
Seule explication : la tendance à essayer d'uniformiser les interfaces tablette/PC.
Ça n'a jamais dérangé les gens sous vi :-)
[^] # Re: Captcha
Posté par arnaudus . En réponse au journal GcaptchaZ : générateur de CAPTCHA en ligne de commande. Évalué à 1.
Bah, les captchas n'ont qu'une efficacité statistique : il faut juste parier que le générateur de captcha n'est pas très courant et que la motivation du dresseur de bot n'est pas assez forte pour défoncer le captcha. À mes yeux, ça ressemble comme deux gouttes d'eau à la sécurité par le secret, dont on se gausse habituellement.
La seule exception étant le ReCaptcha de Google, qui est, il faut bien l'avouer, extrêmement ingénieux : non seulement il est par définition très difficile à casser, mais en plus il est utile.
Dans l'ensemble, je partage complètement l'avis du texte donné en lien. Même s'ils étaient efficaces, les captchas sont une plaie pour les utilisateurs. À mon avis, ce n'est jamais une solution de demander aux utilisateurs une action inutile pour vérifier quelque chose, les utilisateurs sont des êtres humains et ils ont toujours mieux à faire pour occupper 10 secondes de leur temps que de plisser les yeux pour retaper quelques caractères sans aucun sens.
[^] # Re: Fermer un programme
Posté par arnaudus . En réponse au journal Moment de détente. Évalué à 7.
Je pense même que c'est totalement le contraire : pour utiliser un smartphone, il faut des bons yeux, une bonne coordination et précision des doigts, et plein d'expérience sur l'utilisation d'une interface pas franchement intuitive. Clairement pas possible pour une personne âgée. Je ne vois pas d'où vient ce mythe absurde.
[^] # Re: Fermer un programme
Posté par arnaudus . En réponse au journal Moment de détente. Évalué à 10.
Mouais, faut pas abuser quand même, l'idée que jdownloader continue à télécharger pendant qu'on regarde le premier film est quand même assez intuitive. Tout le monde trouve ça bien que Skype fasse bipbip même quand on est en train de glandouiller sur Youtube, ou que les emails arrivent pendant qu'on tape une lettre sous Word.
Du point de vue ergonomie, je m'attends à ce qu'un programme que j'ai minimisé s'ouvre dans l'état exact où je l'ai minimisé, alors qu'un programme que j'ai fermé doit s'ouvrir dans un état "initial" paramétrable (page blanche, page d'accueil, etc). Je suis extrêmement gêné de voir sur mon smartphone que c'est parfois l'un, parfois l'autre. S'il y a un principe important dans la conception d'une interface, c'est que faire deux fois la même chose doit produire deux fois les mêmes effets.
[^] # Re: moi aussi
Posté par arnaudus . En réponse au journal De l'inéluctable progrès de l'informatique, ou pas.. Évalué à 7.
Je pense qu'on ne parle pas de la même chose… Une console de jeux des années 1990 démarre également super vite et fait tourner des trucs parfois à peu près équivalents à ce qu'on trouve en «jeux flash» aujourd'hui, qui nécessitent 100 fois plus de puissance. Je parlais d'une machine sous Linux, avec c'est clair une distrib un peu lourde (une des premières Ubuntu, de mémoire), et la tripotée de trucs modernes qui vont avec : bureau Gnome, navigateur avec plugin flash, outils de bureautique, Gimp, etc. Il faut évidemment comparer des choses qui ont un niveau de fonctionnalité équivalent. La tonalité du journal était qu'on régressait, et je voulais simplement illustrer le fait qu'on s'habituait aussi énormément à la rapidité des machines, et qu'on ne se rappelait pas à quel point les anciennes étaient lentes à fonctions équivalentes.
Il suffit d'ailleurs de prendre un logiciel qui a peu évolué (malheureusement) : Gimp. Aujourd'hui, il se lance super-rapidement ; il y a 10 ans, c'était une application majeure qui bouffait une grosse partie de la RAM et qui mettait une minute à se lancer (je me souviens du splash screen avec la liste des greffons et scripts qui se chargeaient). Là, je viens d'essayer, ça met 3 secondes à se lancer sur ma machine, on voit à peine le splash screen.
[^] # Re: moi aussi
Posté par arnaudus . En réponse au journal De l'inéluctable progrès de l'informatique, ou pas.. Évalué à 10.
Expérience exactement identique. J'ai rebooté il y a quelques mois un portable qui fonctionne très bien mais qui a 15 ans, et je suis resté scotché par la lenteur du boot, le temps de chargement du bureau, etc. Krrr krrr krrr ça swappe à mort, krrr krr krrr malgré un superbe 640 x 480 (bon, peut-être un peu plus, je ne me rappelle plus). On lance firefox des années 2000, Krrr krrrr krrr krrr krrrr krrr… OUvrir un document avec OpenOffice, krrr krrr krrr krrr krrr krr krrr krrr… mince, je me rappelle, il vaut mieux fermer Firefox, krrr krrr krrr krr… En tout cas, les logiciels libres évoluent aussi parfois dans la bonne direction, parce qu'on a bien oublié le boulot d'optimisation qui a été réalisé à partir de bloatwares proprios (netscape, StarOffice…). Ça prouve la diversité et l'efficacité du développement libre, qui va dans plusieurs directions à la fois.
[^] # Re: Méthodes de développement
Posté par arnaudus . En réponse au journal De l'inéluctable progrès de l'informatique, ou pas.. Évalué à 10.
Il faut donner l'autre côté de la pièce : du coup, on dispose de milliers d'applications (certes, pour la plupart inutiles), puisque le temps de développement est considérablement réduit du fait de l'utilisation de langages de haut niveau.
[^] # Re: Brevets à la source ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal L'avantage farfelu du brevet des coins arrondis. Évalué à 4.
Bah évidemment, le ver était dans le fruit dès le début. C'est inimaginable de mettre un organisme tel qu'il soit devant un tel conflit d'intéret. Ceci dit, la plupart s'en sortent un peu plus honorablement. Par exemple, les revues scientifiques sur le modèle "open access" sont dans le même dilemme (seuls les articles acceptés sont publiés), mais aucune ou presque n'est tombée aussi bas. Il y a certes un problème de conception initial, mais au-dessus de ça, il y a quand même une dose de cynisme et d'incompétence totalement incompatible avec le fonctionnement d'une démocratie moderne. Les gens de l'office des brevets sont partis totalement en live, ont cessé de faire leur boulot (vérification du prior art, de la non-trivialité du brevet, de son utilisation effective, de son potentiel industriel…) pour devenir une chambre d'enregistrement de tout ce qui leur arrive en échange de pognon.
La première solution serait de mettre dans ces institutions des vrais professionnels qui seraient encouragés à rejeter les brevets, pas à les accepter. Il pourrait également être possible de prélever une taxe au moment du dépot du brevet, qu'il soit acceptable ou non. Le dépot pourrait également être accompagné d'une étude de marché sérieuse, listant les brevets existant les plus proches, et détaillant les raisons pour lesquelles la nouvelle invention diffère significativement. Les brevets pourraient également tomber dans le domaine public tous les 5 ans, sauf si le détenteur du brevet fait la preuve d'une application industrielle réelle. Bref, il y aurait des dizaines de moyens de réduire drastiquement le nombre de brevets déposés de manière à s'assurer que les brevets existants sont réels, originaux, exploitables et exploités. Mais il faut garder à l'esprit que ce n'est pas parce qu'on est dans une situation de conflit d'intérêt potentiel qu'il est naturel de céder : rien ne peut justifier le comportement suicidaire des offices de brevets.
[^] # Re: Code supprimé
Posté par arnaudus . En réponse au journal VLC passe à la LGPL. Évalué à 4.
Tiens, quelle drôle d'idée? Absolument pas. Le droit d'auteur s'applique aux œuvres de l'esprit, et une œuvre de l'esprit est définie par sa capacité à refléter la personnalité de l'auteur de manière originale. Autrement dit, si un bug super complexe prend un mois à débusquer, et que la solution est finalement de transformer un i++ en un ++i, il n'y a rien d'original, et ça n'ouvre pas de droits d'auteur. Par contre, reprendre un algorithme trivial en renommant les variables de manière originale et pertinente peut très bien ouvrir des droits d'auteur.
Il faut bien distinguer ce qui relève de la technique (appliquer un design pattern, choisir le bon algo pour optimiser un truc, etc) et ce qui relève du droit d'auteur (écrire un truc non-trivial d'une manière unique).
Dans les faits, pour le code, ça doit être parfois compliqué de trancher. La plupart des algos ne sont pas uniques, et j'imagine que souvent, un algo original n'est pas forcément signé d'un programmeur talentueux (original peut simplement vouloir dire que le programmeur ne connaissait pas la solution canonique à son problème). En tout cas, c'est une bonne raison de bien commenter son code, car les commentaires sont beaucoup plus aptes à définir un travail original!
[^] # Re: Brevets à la source ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal L'avantage farfelu du brevet des coins arrondis. Évalué à 3.
Complètement d'accord : c'est profondément débile. On construit une base de données avec des milliards d'entrées, on accepte tout et n'importe quoi, et en cas de problème, un procès permettra de trancher. Dans le genre "mauvais design", on ne peut pas faire pire, le coût de l'entretien de la base, de sa consultation, et du traitement manuel des requêtes est gigantesque, elle va être bourrée de duplicats, de trucs caducs, de blagues… Comment peut-on être aussi con?
[^] # Re: syntaxe simplifiée ?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Linotte 2.0. Évalué à 5.
Ça ne répond pas vraiment à la question. C'est bien beau de permettre deux syntaxes très différentes, mais la lecture d'un code devient alors très compliquée, car il faut absolument connaitre les deux syntaxes. Ça impose de réserver tout plein de mot-clés qui ne sont jamais utilisés, et ça autorise d'écrire en créole, ce qui peut rendre le code franchement illisible. Ce qui semble une solution raisonnable à court terme peut s'avérer difficilement gérable à long terme…
[^] # Re: syntaxe simplifiée ?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Linotte 2.0. Évalué à 0.
Je suis d'accord pour le <- , très lisible et intuitif. Moins pour le truc qui ne passe pas en ascii :-)
Le == est un problème majeur, je doute qu'une construction syntaxique n'ait jamais créé autant de bugs difficiles à trouver. J'imagine que le seul intérêt de distinguer = de == est de pouvoir retourner la valeur assignée pour =, de manière à construire des trucs comme a = b = 3, vs a = b == 3. À mon avis, le gain est mineur comparé à la catastrophe sémantique qu'est "==".
[^] # Re: syntaxe simplifiée ?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Linotte 2.0. Évalué à 10. Dernière modification le 14 novembre 2012 à 16:56.
Je ne veux pas répondre à sa place, mais j'imagine qu'il faut prendre en compte la possibilité pour les utilisateurs d'évoluer dans leur compréhension de la programmation.
Après, on peut toujours se demander si la difficulté principale pour un débutant est réellement la syntaxe. Est-ce que
est réellement différent de
en terme de compréhension pour un débutant? J'ai appris les bases de la programmation à l'adolescence, et je ne me rappelle plus vraiment ce qui me posait problème. J'avais par exemple tendance à dupliquer le code, car je me sentais très mal à l'aise avec les boucles while, repeat, et for, dont j'avais du mal à saisir les nuances (à raison d'ailleurs, elles sont totalement redondantes). Plus tard, je me rappelle avoir bien galéré avec les pointeurs et les tableaux, y compris avec l'horrible char** dans les paramètres du main() en C. Mais franchement, je ne crois pas avoir jamais lutté avec des syntaxes comme "x = y + z", ou des trucs comme "if (x < 3)". Je me demande donc si tout ça n'est pas un peu un faux problème.
# Qualité de l'offre libre
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le store d'Ubuntu et les logiciels proprios. Évalué à 7. Dernière modification le 13 novembre 2012 à 17:32.
Je pense qu'il y a deux manières de voir les choses.
1) les jeux commerciaux bénéficient de budgets colossaux, bien plus importants que la plupart des logiciels propriétaires, et sont donc des vitrines de ce que le proprio peut faire de mieux. Les jeux libres n'ont pas le budget suffisant pour rivaliser.
2) les jeux libres sont parmi ce qui se fait de moins bien en libre. Le noyau, les distributions, les outils de base (formattage, boot, etc), les environnements de bureau, les suites office, les logiciels scientifiques, les navigateurs, bref, tous les logiciels utilitaires libres sont pris en charge par des équipes motivées, compétentes, avec éventuellement un financement d'entreprises intéressées. Au contraire, les jeux libres sont souvent des projets d'adolescents, des équipes d'amateurs (qui ne développent pas dans leur vie professionnelle), des gens qui ne savent pas gérer de projet, qui ont souvent les pires difficultés à arriver à des versions stables et à faire progresser le soft, qui trainent de mauvais choix techniques, etc.
Franchement, je pencherais plutôt pour le 2e point. Souvent, l'ambiance dans les forums et les rapports de bugs est assez désagréable sur les jeux libres ; les utilisateurs sont souvent assez puérils, ignorants du fonctionnement d'un projet libre, et les devs sont aussi souvent désagréables et pas beaucoup plus matures. Un truc évident, par exemple, reste la très mauvaise réutilisation du code et de l'artwork entre projets libres. Je ne comprends pas comment on peut sortir un jeu avec des musiques en midi qui font saigner des oreilles alors qu'il existe des milliers de morceaux libres dans tous les styles dont le choix judicieux pourrait donner une ambiance unique. Pareil pour les textures, les personnages, les interfaces utilisateur… À part quelques projets phare, tout ça ressemble à une belle cour de récré désorganisée et incapable de porter un projet de taille raisonnable à maturité. Les mini-projets (solitaire, etc) sont très concurrencés par les jeux flash et les applis mobiles, il ne reste pas beaucoup de place aux jeux libres pour essayer de produire quelque chose de potable.
[^] # Re: Personne n'est contre ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Assurance auto : égalité hommes/femmes. Évalué à 6.
Je pense qu'il y a des surprimes acceptables, et des surprimes qui ne le sont pas. Je trouve qu'il est normal de payer plus quand on augmente ses risques de manière volontaire : on achète une voiture de sport, on fait du ski hors-pistes, ou du saut en parachute. Par contre, être un homme ou une femme, être blanc ou noir, être handicapé, on ne l'a pas choisi. Il est donc immoral de payer plus pour compenser un risque statistique pour lequel on n'est pas responsable.
[^] # Re: Et ailleurs ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Assurance auto : égalité hommes/femmes. Évalué à 10. Dernière modification le 13 novembre 2012 à 14:43.
Je pense que tu n'as absolument aucune idée de ce que peut bien être une indication statistique. Tu parles de toi, toi, toi, mais les statistiques ne sont pas faites sur toi. Si je fais des statistiques sur ma gueule, je peux t'affirmer avec autant de prétention que tu le fais que tout le monde est hétéro (d'ailleurs, tout le monde est un homme), tout le monde est brun, et tout le monde a des lunettes. Par contre, personne ne gagne jamais au loto, et tous les fonctionnaires glandent sur Linuxfr. Et qu'il n'y a aucune corrélation entre la taille de la teub et la stature. C'est passionnant, comme statistiques, hein?
Ta personne un peu distraite roule simplement à 60 au lieu de 50, soit 20% trop vite. Calcule combien ça ferait de gagner 20% de plus ou de moins, tu verras que ça n'est pas une marge acceptable.
D'ailleurs, je ne vois pas la différence entre rouler 12 fois à 60 devant un radar et rouler 12 fois à 60 devant une école.
Et puis, merde, quand on parle du code de la route, on parle de consignes de sécurité à appliquer parce que c'est la loi. C'est comme attacher sa ceinture en avion, passer la visite médicale du travail tous les ans, ou remplir sa déclaration d'impots. Ça fait partie des règles de vie en société, on peut très bien penser qu'une limitation est trop basse (j'en connais), que d'autres sont trop hautes (j'en connais également, mais celles-là, on n'en parle jamais), et alors? Tu vas commencer à remettre tout en cause? Si à la cantine les entrées valent 1,20€, tu ne vas pas demander à payer les carottes râpeés 1€ seulement, parce que les asperges sont aussi à 1,20€ et qu'elles ont plus de valeur. Le code de la route est un truc à prendre dans son entier, il n'y a pas des milliards de petits cas particuliers, il y a un jeu de règles simples qui sont raisonnables la plupart du temps, et il est beaucoup plus reposant de les appliquer tout le temps plutot que de passer ton temps à te demander s'il ne serait pas possible de rouler à 55 entre le rond-point et le virage qui suit.
[^] # Re: En douce
Posté par arnaudus . En réponse au sondage Le libre et mon activité. Évalué à 8.
"en douce" n'est probablement pas le bon mot. Disons qu'il existe un schéma acceptable et éthique, qui consiste à placer systématiquement les logiciels scientifiques sous une licence permissive (accès aux sources, pour des questions de vérifiabilité, et autorisation au moins pour l'utilisation non-commerciale, pour des raisons de reproductibilité). La plupart des scientifiques sont passés d'une pratique un peu archaïque (envoi des sources sans aucune information de licence) à une pratique un peu plus formelle (mise sous licence libre). Cependant, à ma connaissance, l'employeur est officiellement contacté seulement dans le cas de très gros logiciels, dont le financement est spécifique (l'argent a été obtenu dans le but de développer le logiciel). Pour les petits outils, la procédure est totalement inadaptée, et personne ne veut prendre le risque de voir une requête rejetée au bout de 12 mois parce que les gens qui siègent dans ces services sont incompétents. En général, l'outil est mis à disposition au moment de la publication des résultats.
Ceci dit, il existe également un autre cas de transfert de propriété intellectuelle qui n'est pas effectué dans les règles, c'est lors de la publication dans une revue qui demande à remplir un formulaire de transfert de copyright. Les auteurs signent le papier et transfèrent leurs droits à la revue, alors que techniquement cette transmission n'a aucune valeur juridique, puisque les droits appartiennent à l'employeur.
Mon sentiment, c'est que les instituts de recherche se couvrent par des clauses que personne ne respectent, et qui sont éthiquement inacceptables—ne pas publier le code et ne pas permettre la vérification des résultats n'est éthiquement pas concevable. Par conséquent, les chercheurs ont donc tendance à privilégier la simplicité et la pratique éthique de leur boulot, au nez et à la barbe de leur administration, en partant du principe que ces règles absurdes ne les concernent pas vraiment et sont destinées à gérer les cas un peu limite quand des partenariats industriels ou des histoires de gros sous entrent en jeu.
# En douce
Posté par arnaudus . En réponse au sondage Le libre et mon activité. Évalué à 6. Dernière modification le 12 novembre 2012 à 11:01.
Perso, je développe des applications libres "en douce". Le développement est une activité secondaire pour moi, les softs, scripts et paquets restent des outils de support à mon activité scientifique (par exemple, des outils d'analyse de données, des logiciels de simulation implémentant des modèles très spécifiques, etc). La politique de mon employeur (le plus gros EPST de France, pour ne pas le nommer) est hyper prudente (genre, "All your bases are belong to us, mais faites ce que vous voulez, on s'en branle, sauf que le jour où on s'y intéressera on pourra vous emmerder). Du coup, je mets mes softs sous GPL, ce qui de toutes manières est très sain pour l'activité scientifique—le passage par le service "valorisation" officiel serait de toutes manières beaucoup trop long et nuirait à la publication des résultats.
[^] # Re: Réussites historiques
Posté par arnaudus . En réponse au journal A Generation Lost in the Bazaar. Évalué à 3.
Bah c'est un soft unique, avec des millions de forks et de projets qui disparaissent. Mais c'est le même logiciel depuis le début.
# Réussites historiques
Posté par arnaudus . En réponse au journal A Generation Lost in the Bazaar. Évalué à 10.
Je pense qu'on peut aller beaucoup plus loin que ça. Le modèle bazar est le seul modèle de développement qui a jamais démontré qu'il était possible de mettre en place, d'améliorer, et de complexifier un système sans aucune régression bloquante pendant 3 milliards d'années. À côté de ça, quelles sont les réussites d'un système cathédrale? Oui, bon, OK, les cathédrales. Les constitutions démocratiques les plus anciennes ont à peine plus de 2 siècles, et de toutes manières on voit bien que les systèmes juridiques se développent selon le modèle du bazar. Il semble que le fonctionnement de type cathédral soit limité à des projets de taille réduite, et surtout au développement limité dans le temps (une cathédrale est finie, on n'y touche plus). Dès qu'il faut maintenir l'objet, le faire évoluer, le complexifier, le rendre robuste à un environnement imprévisible, le développement cathédrale ne peut tout simplement plus tenir la route—et plus on s'approche du point de rupture, plus il faut d'énergie pour continuer à faire progresser le bouzin.