arnaudus a écrit 5189 commentaires

  • [^] # Re: Rainbow deck

    Posté par  . En réponse au message Open Source et Jeux de sociétés - Gamadaru. Évalué à 3 (+0/-0). Dernière modification le 28 mars 2025 à 18:15.

    je suis circonspect quant au fait qu'on puisse privatiser un symbole qui me semble aussi universel.

    Ça s'appelle une marque, et l'utiliser pour diffuser un produit similaire c'est du parasitisme, et ça peut t'emmener en prison.

    Dans ce contexte, je me demande si on peut me faire un procès : autant c'est totalement de prendre une idée pour gagner les sous a leur place, autant offrir une alternative libre, DIY et écologique (pleins de jeux avec les mêmes cartes, donc - d'impression / papier) autant pour que quelqu'un veuille imprimer sa version du concept et le faire évoluer, c'est cool non ?

    Toute édition d'écrits, de composition musicale, de dessin, de peinture ou de toute autre production, imprimée ou gravée en entier ou en partie, au mépris des lois et règlements relatifs à la propriété des auteurs, est une contrefaçon et toute contrefaçon est un délit.

    La contrefaçon en France d'ouvrages publiés en France ou à l'étranger est punie de trois ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende.

    Tiens c'est bizarre, le code de la propriété intellectuelle ne dit pas "mais quand c'est pour distribuer librement c'est cool".

    En gros c'est plus important pour moi d'être éthique que légal, même si dans l'idéal je préfère être dans les clous, comme reconnaissance officielle de l'éthique de ma démarche.

    Bah pour moi c'est clair, ce que tu proposes ne faire n'est absolument pas éthique. Tu ne proposes pas de distribuer de la nourriture à des gens qui meurent de faim, tu proposes d'aller te servir parce que tu trouves ça cool et tu imagine que le gars qui tient la boutique devrait trouver un autre moyen pour vivre. Comme je l'ai dit plus haut, quand je publie quelque chose sous une licence pas libre, c'est pas libre, et ne pas respecter les conditions de diffusion, c'est comme ne pas respecter les clauses d'une licence libre : c'est pas cool du tout et c'est de la contrefaçon.

  • [^] # Re: Rainbow deck

    Posté par  . En réponse au message Open Source et Jeux de sociétés - Gamadaru. Évalué à 3 (+0/-0).

    Ma réflexion aborde d'ailleurs de manière plus large la propriété intellectuelle : dans notre monde, avec les inégalités croissantes, je la trouve totalement contreproductive.

    Je ne peux pas revenir sur la totalité de ton texte, qui n'a pas toujours beaucoup de sens à mon avis, mais regarde juste ce que tu écris: tu la trouves contre-productive. C'est ton droit, mais si une loi ne te vas pas, il existe des moyens de la faire changer. Dans un état de droit, l'idée de décider de respecter ou non une loi unilatéralement n'a pas de sens.

    Pour ma part, je fais du libre, parfois sous CC0-like, parfois sous copyleft, et je publie parfois des choses non libres. C'est moi qui choisis, en tant qu'auteur, et je pars du principe que ça ne regarde personne d'autre. Ce que je publie en libre, les gens peuvent réutiliser, ce que je publie en "non libre", les gens ne peuvent pas, et j'entends bien qu'ils le fassent et qu'ils ne s'amusent pas à jouer à Robin des Bois du droit d'auteur.

    Dans une société, on se droit mutuellement le respect. Quand quelqu'un publie un jeu et le vend sous licence, tu dois respecter son boulot, tu n'as pas le droit de prendre le truc, d'en faire un clone, et de le diffuser. Tu as encore moins le droit de raconter à tout le monde que c'est libre, parce que c'est faux et que les réutilisateurs de bonne foi risqueraient des poursuites pour contrefaçon parce que tu leur a menti et qu'ils t'ont bêtement fait confiance.

    Donc ce que je permets de te conseiller, c'est de publier tes propres jeux sous la licence de ton choix, mais d'arrêter de faire n'importe quoi avec ce que tu trouves dans les magasins parce que tu trouves que tu devrais avoir le droit de le faire. À mon avis, ça ne sert personne de faire ça, tu risques d'associer une image très négative avec le libre, du style "quand on est sérieux on ne redistribue pas un truc libre parce que la licence est probablement bidonnée". Moi quand je fais du libre, c'est du vrai libre, c'est quelque chose dont je suis auteur et que j'ai délibérément choisi de diffuser librement. Ça n'est pas quelque chose que j'ai pompé et modifié la licence.

    Le reste, les modèles de financements alternatifs etc., bah tu essayes si tu veux. C'est ça qui est super quand on vit dans un pays libre, tu penses que c'est possible pour un auteur de vivre tout en publiant sous licence libre? Fais-le! Mais ne décide pas pour les autres. Ton convictions n'ont aucune légitimité à s'appliquer aux autres parce qu'elles sont "meilleures". Le libre peut tout à fait cohabiter avec le non-libre, donc fais du libre, et ignore le non-libre.

  • [^] # Re: Rainbow deck

    Posté par  . En réponse au message Open Source et Jeux de sociétés - Gamadaru. Évalué à 7 (+4/-0).

    Pour les noms, c'est un problème de droit des marques. Il faut vérifier si le nom des jeux est déposé; "Le nain jaune" n'est pas déposé, mais "Uno" l'est. En fait, si le jeu est commercialisé par un éditeur sous un nom original, on peut partir du principe qu'il l'est. Quand un jeu est commercialisé sous des versions génériques (les petits chevaux, le jeu de l'oie, échelles et serpents…), alors il ne l'est pas. Certains jeux simples (comme le Uno) ont des origines anciennes et se jouaient avec des jeux de cartes standard (le "8 américain"), on peut donc redériver un jeu similaire sans problème, du moment qu'on change le nom et qu'on ne fait référence qu'à l'ancêtre.

    Pour le gameplay, je pense qu'il faut quand même faire super-attention, parce que si on ne peut pas déposer un gameplay générique (du genre "on lance un dé et on avance un pion"), un clone évident sera poursuivi. Si tu vends un truc qui ressemble au Monopoly, tu as intérêt de changer de nombre de cases, le nombre de maisons, déplacer la prison, etc; il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles. Si c'était possible les rayons de supermarché fourmilleraient de clones de Monopoly, et ça n'est pas le cas.

    Et évidemment, pour les éléments graphiques, il faut tout refaire soi-même, puisque là c'est clairement le droit d'auteur qui s'applique. Le droit d'auteur s'appliqué également sur les livrets de règles, donc bien évidemment pas de copier-coller ni de paraphrase.

    Après, sur le plan éthique, c'est autre chose. Autant je trouve sympa de mettre à disposition des jeux libres, autant il y a quelque chose qui me gêne si ces jeux libres ne sont ni des jeux originaux, ni des vieux jeux du domaine public. Cloner un jeu qu'on a trouvé dans un magasin et le distribuer sous licence libre, ça rend service à qui? Non seulement ça fait prendre des risques aux revendeurs et aux distributeurs (le même genre de risques que ceux qui "blanchissent" des licences de photos pour les mettre sur Wikipédia), mais en plus ça associe les licences libres à des produits de contrebande ou de qualité douteuse.

  • [^] # Re: Pourquoi inutile et non pas pertinent ?

    Posté par  . En réponse au journal Même sous GNU/Linux Debian, Chromium ne pourra plus respecter l’utilisateur !. Évalué à 10 (+15/-0).

    Je pense qu'il y a un problème d'expertise. Faire une recherche Google ou taper quelque chose dans ChatGPT, tout le monde sait faire, donc le format du journal n'est pas le bon choix.

    Sur le fond, le problème est bien plus profond, c'est celui de la standardisation des extensions et des fonctionnalités des navigateurs. Il est légitime pour un navigateur de ne pas laisser les extensions faire n'importe quoi, que ce soit pour des raisons de performance, de stabilité, ou pour préserver la sécurité des utilisateurs. Ça ne veut pas dire qu'il est légitime pour Chrome de gêner les bloqueurs de pubs, mais le passage de V2 à V3 c'est beaucoup plus que le bridage des bloqueurs de pubs. Donc la critique "bouh les méchants ils brident les extensions" n'est pas très constructive, puisque comme dans tout écosystème informatique, tu n'as jamais la garantie que l'accès à tes API soit amical.

    Ce que je trouve plus discutable par exemple, c'est bien le fait de faire reposer l'hyhiène numérique sur les extensions. Même Firefox a du mal à sortir de ce paradigme: le navigateur est conçu pour respecter les standards (donc, factellement, d'obéir aveuglement aux requêtes du serveur distant), et charge à l'utilisateur d'installer des extensions pour empêcher certaines de ces requêtes. En ça, les navigateurs ont 20 ans de retard sur les standards en terme de sécurité informatique; n'importe quel OS digne de ce nom s'installe avec des règles par défaut qui garantissent la sécurité de la machine (typiquement, la plupart des ports sont fermés, il y a un compte admin par défaut, les fichiers ne sont pas en écriture pour les autres utilisateurs, etc). Bien sûr, les choses progressent pour les navigateurs puisqu'il est maintenant quand même assez établi qu'Internet doit par défaut être considéré comme une zone hostile, mais je trouve ça assez dingue que même sous Firefox, il faut activement bloquer les redirections automatiques, les pop-ups, l'affichage de widgets qui se superposent à la page visitée, etc.

  • [^] # Re: j'ai comme un doute

    Posté par  . En réponse au lien Faites attention aux invitations dans votre groupe signal… surtout pour planifier des bombardements. Évalué à 8 (+5/-0).

    Bah, ça n'a jamais été vraiment nos "amis", mais nos alliés, oui. C'est même assez factuel, nous avions une alliance militaire avec eux, ce sont donc nos "alliés". Maintenant, on a encore formellement une alliance, mais POTUS raconte à tout le monde qu'il ne se bougera pas si on est attaqués, donc en fait il a dénoncé publiquement l'alliance.

    Au moins avec Donald, y'a même plus de masque.

    Je ne pense pas que ça soit simplement un changement diplomatique. Il s'agit d'un vrai basculement des équilibres internationaux; les présidents précédents croyaient toujours à leurs histoires de "leader du monde libre" et étaient prêts à faire parler la poudre pour défendre les pays qu'il considéraient comme leur empire économique. Quand un esclavagiste sortait son fusil pour défendre ses esclaves, ça n'est pas parce qu'il était ami avec ses esclaves, c'est qu'il les considérait comme faisant partie de ses possessions. Et les esclaves bénéficiaient de cette protection, sans évidemment que ça justifie l'esclavage. Là, c'est un peu pareil, les US nous auraient défendus militairement pas parce qu'ils nous aimaient bien, mais parce qu'on faisait partie des intérêts qu'ils souhaitaient défendre. Et là, paf, changement de géopolitique, on ne fait plus partie des intérêts; l'esclavagiste affiche un panneau "Je ne défends plus mes esclaves, faites-en ce que vous en voulez". Bah du coup ça crée de l'insécurité chez les esclaves, et c'est normal. Ça ne veut pas dire qu'ils étaient contents d'être esclaves…

    Il existe encore une ambiguité sur à quel point tout ça c'est du bluff. Trump est peut-être le meilleur bluffeur de tous les temps parce que lui-même n'a pas de plan. Pour le Groënland et le Canada, c'est du bluff ou pas? Je suis sincèrement persuadé qu'il n'en sait rien lui-même, ça le rend super-dangereux pour tout le monde.

  • [^] # Re: j'ai comme un doute

    Posté par  . En réponse au lien Faites attention aux invitations dans votre groupe signal… surtout pour planifier des bombardements. Évalué à 10 (+9/-0).

    Ce qui est peut-être moins drôle, c'est que Vance a affiché son désaccord avec Trump parce qu'il trouvait que rétablir le trafic maritime dans le canal de Suez bénéficiait aux Européens alors que le but de Trump était de ruiner l'économie Européenne. Je pense qu'on n'a pas idée d'à quel point ces gens sont en réalité des ennemis—des vrais, qui seraient contents de voir "nos" bateaux attaqués. (bon, en fait, des bateaux remplis de merdouilles en plastoc Made in China, mais quand même).

  • [^] # Re: citation

    Posté par  . En réponse au lien Faites attention aux invitations dans votre groupe signal… surtout pour planifier des bombardements. Évalué à 10 (+8/-0).

    C'est systématiquement débile, mais c'est toujours inattendu.

  • [^] # Re: j'ai comme un doute

    Posté par  . En réponse au lien Faites attention aux invitations dans votre groupe signal… surtout pour planifier des bombardements. Évalué à 10 (+11/-0).

    Le journaliste s’est alors connecté au groupe pour y lire une avalanche de messages de congratulations, dignes d’échanges entre ados dopés aux émojis. Michael Waltz a, par exemple, enchaîné les emoji "fist bump" (check avec le poing), drapeau américain et flamme. Steve Witkoff a préféré deux émojis prière, un autre représentant un muscle et deux drapeaux américains.

    Ce qui est certain c'est que les gars du Gorafi sont au chômage, la réalité s'est vengée.

  • [^] # Re: j'ai comme un doute

    Posté par  . En réponse au lien Faites attention aux invitations dans votre groupe signal… surtout pour planifier des bombardements. Évalué à 10 (+8/-0).

    Les deux, probablement. Apparemment, le but était de discuter sur un canal parallèle pour échapper à l'archivage des communications officielles (parce que même avec le secret défense, il y a des gens qui peuvent y avoir accès, les juges peuvent demander la levée du secret, etc). Et donc du coup, pour ne pas "laisser de trace", ils sont passés à un réseau social. Donc à la fois incompétence ET malveillance.

  • [^] # Re: Problème très courant

    Posté par  . En réponse au lien Un dessin humoristique de Boulet sur l'entraide technique [date de 2023]. Évalué à 4 (+1/-0).

    Il arrive pourtant que ça soit la bonne réponse.

    Oui, mais pas dans le cas présenté. Si ta question c'est "je n'arrive pas à faire une anamorphose dans le champs droit de ma photo avec MSPaint", alors c'est normal qu'on te réponde "change d'outil". C'est un bon conseil. Par contre si tu poses la même question avec Adobe Photoshop, alors "change d'outil" n'est pas un bon conseil.

  • [^] # Re: gros boulet

    Posté par  . En réponse au lien Un dessin humoristique de Boulet sur l'entraide technique [date de 2023]. Évalué à 9 (+9/-3).

    À mon avis, il a oublié quelque chose de fondamental : il a acheté Windows en donnant des sous à une entreprise. S'il n'arrive pas à faire marcher le produit, il contacte le service après-vente, pas des bénévoles qui moulent sur Internet.

    Après, ça montre peut-être que ce genre de discours n'est absolument pas constructif. Plutôt que de lui dire "Vire Windaube", peut-être qu'il est plus constructif de répondre "désolé, je ne peux pas t'aider, j'utilise Linux".

  • [^] # Re: D'où l'intérêt...

    Posté par  . En réponse au journal changer de genre est un droit garanti par le RGPD. Évalué à 5 (+2/-0).

    Fallait préciser le contexte.

    Bah c'était clair, je parlais de la solution "officielle".

    Et cela revient à indiquer une fausse identité.

    Pas plus qu'une translittération des noms à partir d'un autre alphabet… Ça revient à trouver une solution à un problème insoluble : chaque état étant souverain, il a ses propres règles d'état civil, qui n'ont aucune raison d'être compatibles avec celles des autres pays du monde. Et quand tu changes de pays, il faut faire des papiers dans cet autre pays, et il faut s'adapter. C'est bien qu'il existe des conventions qui permettent de ne pas bloquer le système.

    En fait, il faut juste admettre que ton nom puisse se décliner différemment (ordre et orthographe des noms et prénoms) dans différents pays, ce n'est pas des fausses identités.

  • [^] # Re: D'où l'intérêt...

    Posté par  . En réponse au journal changer de genre est un droit garanti par le RGPD. Évalué à 3 (+1/-1).

    Mais non, ça n'est pas un bricolage, c'est LA solution, la manière dont l'administration gère cette situation. Tu te pointes à la banque avec une carte de séjour qui dit "Martin MARTIN" et tu auras "Martin MARTIN" écrit sur ta carte bancaire, il faut arrêter d'inventer des problèmes qui n'existent pas. La seule chose qui est stressante c'est quand on ne sait pas remplir les formulaires, parce qu'évidemment ils ne veulent pas de champs vides.

    Bien sûr, de temps en temps tu vas tomber sur un site codé avec les pieds qui va refuser, et il faudra s'arranger : si ça n'est pas important, tu modifies une lettre de ton prénom, et si c'est important tu as toujours un numéro de téléphone. L'ancien ministre Cédric O avait un jour expliqué qu'il n'a jamais pu commander un billet d'avion normalement, parce que les systèmes informatiques refusaient son nom et qu'il fallait toujours éditer la base de données à la main.

  • [^] # Re: robot.txt

    Posté par  . En réponse au lien Drew Devault : Please stop externalizing your costs directly into my face . Évalué à 5 (+3/-1).

    Le problème, c'est que les lois ne te protègent que des gens qui sont soumis à ces lois, en théorie ou en pratique.

    Si tu veux pouvoir poursuivre en justice un malotru européen, tu peux tenter le coup. Mais si c'est un ado Philippin qui passe par un proxy aux Malouines, tu as autant de recours légaux que si tu portes plainte contre une météorite pour homicide involontaire.

    Il ne semble pas exister d'autres solutions que de protéger les serveurs de manière logicielle, et sélectionnant les requêtes en fonction de critères qui ne semblent pas impossible à définir, en espérant de ne pas avoir trop de faux positifs.

  • [^] # Re: D'où l'intérêt...

    Posté par  . En réponse au journal changer de genre est un droit garanti par le RGPD. Évalué à 3 (+0/-0).

    Ah ah, on a eu le même problème, et une solution officielle existe, il faut mettre la même chose dans 'nom' et 'prénom'. Une fois que c'est sur le permis de séjour, tout le reste (banque, sécu, etc.) reprend ce formalisme. Il faut juste le savoir.

  • [^] # Re: D'où l'intérêt...

    Posté par  . En réponse au journal changer de genre est un droit garanti par le RGPD. Évalué à 4 (+1/-0).

    Je suis presque sûr que ça s'applique à également à tout ce qui est pari en ligne. Et probablement plein d'autres.

    J'imagine qu'un bon point de départ c'est tout ce qui nécessite de produire une pièce d'identité ou un justificatif officiel : billet d'avion ou de train, ticket nominatif (concert, évènement sportif…), consommation d'alcool, etc.

    Et puis, dès que tu payes en ligne, il faut bien que tu fournisses correctement tes coordonnées bancaires (RIB, chèque, carte de payement) sur lesquelles figurent ton nom et ton prénom. Et si tu fais établir une facture à "Guillaume Martin" alors que tu t'appelles "Martin Guillaume", bah c'est une fausse facture, tout simplement. Donc oui, c'est évident qu'on n'a pas à te demander ton nom si tu achètes un paquet de chips en liquide, mais dès que tu sors des cas simples, tu as intérêt à savoir exactement ce que tu fais. Si tu ne reçois pas ton colis parce que tu as fais le malin avec les cases "nom/prénom", que tu ne peux pas justifier d'un achat pour faire jouer la garantie parce que ça n'est pas le bon nom sur la facture, etc., tu vas accumuler tout un tas de problèmes et tu risques de devoir aller faire valoir des droits en justice avec pas mal de cas où c'est probablement du 50/50 (et bonjour les frais d'avocat).

  • [^] # Re: La Hongrie...

    Posté par  . En réponse au journal changer de genre est un droit garanti par le RGPD. Évalué à 1 (+1/-3).

    Bah, ça n'est pas la première fois qu'il y a des frictions entre la cour de justice Européenne et les droits nationaux… J'ai parcouru l'arrêt, et j'imagine que l'État Hongrois est en droit de le contester, parce qu'il utilise une entourloupe un peu grosse pour s'asseoir sur la hiérarchie des normes. Jusqu'à preuve du contraire, l'établissement de registres d'état civil est du domaine du régalien, donc un règlement comme le RGPD ne peut pas imposer aux États la liste des documents nécessaire à des modifications d'état civil. Le réglement d'ailleurs prévoit spécifiquement que dans de telles conditions le droit de modification est conditionné à la production de pièces justificatives, et c'est le rôle des États d'établir ces listes. Il est évident qu'on ne peut pas aller à la mairie comme ça pour faire changer son nom ou sa nationalité, c'est très différent que de faire changer son adresse sur un contrat de téléphone mobile.

    La clé, c'est que la CEDH (qui, pour le coup, est supérieure aux droits nationaux) a déja établi que pour le changement de sexe, un certificat médical pouvait être demandé, mais qu'un certificat de chirurgie contrevenait aux droits de l'Homme. Donc, la CJUE se base sur une jurisprudence de la CEDH pour faire passer le RGPD au-dessus du droit national Hongrois. On peut quand même s'étonner au minimum de cette situation, parce qu'à la base, le RGPD n'est pas du tout censé pouvoir faire ça; cette décision semblerait un peu similaire à condamner le régime Nazi parce qu'il n'a pas respecté le consentement des prisonniers juifs à figurer sur les registres des camps de concentration. Je ne suis pas certain qu'il soit "bon" d'une manière générale de se réjouir qu'on puisse exploiter la complexité des montages juridiques parce que la décision rendue est "bonne"; si le RGPD commence à être utilisé de manière indirecte pour modifier les lois nationales dans un cadre qui n'a rien à voir avec le traitement des données personnelles, il risque d'être modifié ou supprimé, et c'est tout le monde qui y perdra.

  • [^] # Re: Retour d'expérience suite à des déménagements multiples

    Posté par  . En réponse au message [HS] Trouver des cartons pour déménagement. Évalué à 4 (+1/-0).

    +1. Pour les déménagements d'étudiants, les cartons de récup marchent très bien. Pour les déménagements de darons, tu as what millions de trucs à faire en plus de scotcher des cartons à moitié mouillés récupérés dans les poubelles, au fond d'une cave, ou au marché. Qaund tu te décides à mettre ta bibliothèque dans 24 cartons, tu veux des cartons neufs et tous de la même taille, que tu vas pouvoir empiler et dépiler, qui ne vont pas s'enfoncer ou se déformer… Bref, des cartons à livres, quoi, blancs, avec un endroit tout bien indiqué où tu vas marquer le contenu avec un gros marqueur. Rien que le déplacement en bagnole au marché pour récupérer les cartons risque de coûter plus cher en essence…

    Normalement, les cartons sont un peu morts après un déménagement, parce qu'ils sont manipulés 4 ou 5 fois, qu'ils ont monté des étages, fait des virages dans le camion, parce que des gens se sont assis dessus pour se reposer, etc. On peut en faire des choses (mettre des fringues à donner, etc), mais probablement pas redéménager sans prendre le risque d'en avoir un qui s'ouvre par en dessous dans l'escalier…

  • [^] # Re: Quelque part, c’est rassurant…

    Posté par  . En réponse au lien Comment Google interprète vos photos. Évalué à 4 (+4/-3).

    D’une certaine manière, c’est un peu ce qui se passe en archéologie

    Super, on manquait de fulgurances Trumpistes en ce moment.

  • [^] # Re: Quelque part, c’est rassurant…

    Posté par  . En réponse au lien Comment Google interprète vos photos. Évalué à 8 (+5/-0).

    Voila ce qu'on obtient avec un descripteur d'image grand public (au pif, https://imagedescriber.online).

    L'image représente une jeune femme aux longs cheveux blancs assise dans le cockpit d'un vaisseau spatial, aux côtés d'un mecha endommagé, évoquant une scène de bataille spatiale tendue.

    L'illustration met en scène une jeune femme aux longs cheveux blancs attachés en deux couettes, aux oreilles pointues, qui lui confèrent une apparence féerique. Elle porte une combinaison de pilote blanche et beige, ornée d'éléments dorés, et est assise dans un cockpit de vaisseau spatial de couleur sombre, avec des éléments technologiques visibles. Son expression est sérieuse, voire pensive. Le cockpit lui-même est riche en détails, avec des écrans d'affichage montrant des images de vaisseaux spatiaux et de petits personnages animés qui semblent communiquer entre eux. À côté de la jeune femme, se trouve un mecha (robot géant) blanc, orange et gris, fortement endommagé, avec des marques de bataille apparentes. Le mecha semble être un allié, voire une extension de la femme, positionné en arrière-plan, comme une présence protectrice ou une indication de la situation de combat. L'arrière-plan est un espace sombre, étoilé, renforçant l'atmosphère de combat spatial. L’ambiance générale est celle d'un conflit intense, combinant technologie futuriste et une esthétique anime qui évoque une histoire épique et potentiellement pleine de suspense. La palette de couleurs est majoritairement froide, avec des tons de blanc, gris et bleu, ponctués de notes plus chaudes apportées par les éléments oranges du mecha et les touches dorées de la combinaison.

    J'imagine que le site proposé ici est malveillant, il cherche à induire en erreur sur les capacités des descripteurs d'image, en faisant croire qu'ils sont médiocres (ils ne comprennent rien de ce qu'ils voient sur l'image) et qu'ils hallucinent (ils donnent des informations "horoscopiques" sur le salaire, le statut social, la religion, etc). Les vrais descripteurs d'image ont les mêmes défauts que les LLM grand public, ils sont factuels, plutôt convainquants, plutôt prévisibles, voire ennuyeux, et font des erreurs mineures qui montrent qu'ils sont encore perfectibles. Mais ils ne sont pas extralucides et n'essayent pas de deviner le salaire des gens, sauf si quelqu'un de mal intentionné leur demande.

    Et même si comme à chaque fois on va assimiler ça à de l'idôlatrie, mais je n'arrive pas à comprendre comment ce dont on discute peut sembler aussi normal à la plupart d'entre vous. Ce truc là (la description textuelle d'une image hors contexte), c'était de la science-fiction il y a 3 ans! Si on vous montrait un truc capable de vous transporter instantanément à Pékin, vous diriez "bof, c'est juste un téléporteur"?

  • [^] # Re: C'est surtout de la pub non ?

    Posté par  . En réponse au lien Comment Google interprète vos photos. Évalué à 3 (+0/-0).

    C'est 100% un coup marketing.

    Ouais, ou carrément de la malveillance (politique ou économique).

  • [^] # Re: Liberté & démocratie

    Posté par  . En réponse au lien C'est la peau de la démocratie qu'ils veulent. Évalué à 3 (+0/-0). Dernière modification le 05 mars 2025 à 16:42.

    Sincèrement c’est beaucoup de blabla

    Non, c'est le monde réel. La dépense publique est soumise à des règles strictes, avec toute une hiérarchie de milliers de règles européennes, de lois, de décrets, et d'ordonnances. Les manques à gagner sur les recettes de l'État ne sont pas de la dépense publique. Si c'était une vraie question (pourquoi les labos de recherche doivent justifier toutes leurs dépenses alors que les labos privés font ce qu'ils veulent des sous du CIR), bah je t'ai apporté une réponse. Si tu veux avoir une discussion de bistro, on se sert une bière et on se dit "ouais c'est tous des pourris", c'est comme tu veux. Je fais ça aussi, parfois (la bière ça aide aussi à s'échapper de la complexité du monde réel), mais quand l'effet de la bière est passé j'accepte de nouveau de vivre dans le monde réel.

    croire que l’Etat dépense sans contrôle est plus proche de la fake news que de quelque chose de clairement établi.

    Personne ne dit ça, je ne comprends pas d'où tu tires ça. On est en train de discuter depuis tout à l'heure de la complexité de la dépense de l'argent public, donc je ne comprends pas ce qui te fait croire que l'État dépense sans contrôle.

    Les choses évoluent également, par exemple depuis un an les frais de repas en mission sont remboursés sans justificatifs, ce qui n'était légalement pas possible avant. Il a donc fallu alerter des parlementaires, expliquer à quel point ça coûtait cher de traiter les facturettes de repas, etc., pour que la loi soit modifiée. Il ne faut pas non plus imaginer que les contraintes administratives viennent d'une lubie, elles sont en général issues de règles votées par le parlement qui ne peuvent pas changer de manière souple.

    Par contre spoiler alert c’est compliqué d’évaluer le travail de recherche pour un tas de raisons comme le fait que l’échec est une nécessité.

    Alors d'un côté, tu peux dire qu'il est compliqué d'évaluer le travail de recherche, mais d'un autre côté les chercheurs font ça toute la journée: ils évaluent des carrières, ils évaluent des projets, ils évaluent des laboratoires, des thèses, des articles scientifiques. Et globalement, c'est largement possible; il y a des bons articles et des mauvais articles, il y a des bons projets et des mauvais projets, de bonnes thèses et de mauvaises thèses. On peut se tromper quand on évalue, comme dans toute expertise, parfois ça n'est pas très grave (on resoumet l'article à un autre journal), parfois ça remet en jeu un projet ou une carrière; l'existence d'erreurs ne remet pas en cause le bien-fondé de l'évaluation en général. Donc on est d'accord, évaluer la recherche, c'est un travail d'expert, et ça ne se limite pas à compiler des indicateurs bibliométriques, je pense que tout le monde est d'accord avec ça, et d'ailleurs toutes les instances d'évaluation en France ont signé des chartes de qualité sur les pratiques d'évaluation de la recherche (style DORA).

  • [^] # Re: Nuance

    Posté par  . En réponse au journal Il y a du chemin avant que nos dirigeants intègrent la notion de souveraineté à l'heure du numérique. Évalué à 5 (+2/-0).

    Est-ce que ça n'est pas simplement le résultat de négociations "viriles" entre grandes puissances, des concessions pour obtenir d'autres trucs sur les exportations, etc? Je ne suis pas sûr que "puissances de l'argent contre citoyens" soit la bonne clé de lecture (ne serait-ce que parce qu'il n'y aurait rien à négocier et que ça n'aurait pas besoin de tourner tant que ça autour du pot), j'ai l'impression que c'est "puissances de l'argent vs. puissances de l'argent" dans des domaines différents (du style "tes logiciels sont protégés par des brevets et tu ne taxes pas mon pinard"). Du coup, quand tu dois expliquer ça aux citoyens, ça bloque, parce que les citoyens européens ils verraient bien pas de brevet et libre échange sur le pinard, et les producteurs de pinard veulent ci alors que l'industrie du logiciel veut ça… C'est quand même pas facile à expliquer quand tu es aux responsabilités; "bon, alors les pêcheurs, bah vous allez revendre votre bateau et vous reconvertir dans l'élevage de moules, parce que vous comprenez, LVMH doit vendre des sacs". C'est évident que quand tu n'as pas toute l'histoire, tu ne peux pas comprendre pourquoi ces brevets dont personne ne veut reviennent encore et encore…

  • [^] # Re: Liberté & démocratie

    Posté par  . En réponse au lien C'est la peau de la démocratie qu'ils veulent. Évalué à 3 (+0/-0).

    Tu peux bien sûr choisir à qui tu donnes les clés du camion, et trouver un moyen de les lui confisquer s'il débloque, mais il n'empêche qu'à un instant donné, tu as bien donné les clés du camion à quelqu'un, et c'est lui qui conduit. Et tu ne veux pas trop limiter ses pouvoirs non plus, parce que tu veux qu'en cas de crise il puisse se concentrer sur la crise et ne rendre des comptes qu'après.

    Est-ce qu'un être humain est fait pour être capable de gérer une situation où il faut choisir entre raser un pays ennemi ou prendre le risque de se prendre une autre bombe sur la tête? Rien qu'accepter une telle responsabilité est peut-être un signe de déséquilibre mental, non?

  • [^] # Re: Liberté & démocratie

    Posté par  . En réponse au lien C'est la peau de la démocratie qu'ils veulent. Évalué à 3 (+0/-0). Dernière modification le 05 mars 2025 à 15:13.

    L'argument (que je ne cautionne pas, hein) est qu'un crédit d'impôt n'est pas de l'argent public donné, c'est de l'argent que l'État a renoncé à recevoir. Ça me semble un peu trop subtil et bureaucratique pour être bien solide… Disons que c'est le fondement juridique de la non-évaluation des crédits d'impôt : ce n'est pas une subvention, c'est de l'argent qui appartient aux entreprises et dont elles font ce qu'elles veulent.

    Par contre, les politiques de crédit d'impôt sont évaluées, notamment par la cour des comptes. Qui, très régulièrement, démontre leur inefficacité, et ça ne change rien.

    Mais bon, sur le fond, donc, les laboratoires de recherche ne bénéficient pas de crédits d'impôts, ils bénéficient de financements publics, qui apparaissent comme des dépenses au budget de l'État, et qui appartiennent donc à l'Etat qui a le devoir de dûment contrôler la manière dont il est dépensé. Quand le laboratoire est adossé à une structure de droit privée (de type association ou fondation), les règles de dépenses sont beaucoup plus souples.