+1. Pour les déménagements d'étudiants, les cartons de récup marchent très bien. Pour les déménagements de darons, tu as what millions de trucs à faire en plus de scotcher des cartons à moitié mouillés récupérés dans les poubelles, au fond d'une cave, ou au marché. Qaund tu te décides à mettre ta bibliothèque dans 24 cartons, tu veux des cartons neufs et tous de la même taille, que tu vas pouvoir empiler et dépiler, qui ne vont pas s'enfoncer ou se déformer… Bref, des cartons à livres, quoi, blancs, avec un endroit tout bien indiqué où tu vas marquer le contenu avec un gros marqueur. Rien que le déplacement en bagnole au marché pour récupérer les cartons risque de coûter plus cher en essence…
Normalement, les cartons sont un peu morts après un déménagement, parce qu'ils sont manipulés 4 ou 5 fois, qu'ils ont monté des étages, fait des virages dans le camion, parce que des gens se sont assis dessus pour se reposer, etc. On peut en faire des choses (mettre des fringues à donner, etc), mais probablement pas redéménager sans prendre le risque d'en avoir un qui s'ouvre par en dessous dans l'escalier…
L'image représente une jeune femme aux longs cheveux blancs assise dans le cockpit d'un vaisseau spatial, aux côtés d'un mecha endommagé, évoquant une scène de bataille spatiale tendue.
L'illustration met en scène une jeune femme aux longs cheveux blancs attachés en deux couettes, aux oreilles pointues, qui lui confèrent une apparence féerique. Elle porte une combinaison de pilote blanche et beige, ornée d'éléments dorés, et est assise dans un cockpit de vaisseau spatial de couleur sombre, avec des éléments technologiques visibles. Son expression est sérieuse, voire pensive. Le cockpit lui-même est riche en détails, avec des écrans d'affichage montrant des images de vaisseaux spatiaux et de petits personnages animés qui semblent communiquer entre eux. À côté de la jeune femme, se trouve un mecha (robot géant) blanc, orange et gris, fortement endommagé, avec des marques de bataille apparentes. Le mecha semble être un allié, voire une extension de la femme, positionné en arrière-plan, comme une présence protectrice ou une indication de la situation de combat. L'arrière-plan est un espace sombre, étoilé, renforçant l'atmosphère de combat spatial. L’ambiance générale est celle d'un conflit intense, combinant technologie futuriste et une esthétique anime qui évoque une histoire épique et potentiellement pleine de suspense. La palette de couleurs est majoritairement froide, avec des tons de blanc, gris et bleu, ponctués de notes plus chaudes apportées par les éléments oranges du mecha et les touches dorées de la combinaison.
J'imagine que le site proposé ici est malveillant, il cherche à induire en erreur sur les capacités des descripteurs d'image, en faisant croire qu'ils sont médiocres (ils ne comprennent rien de ce qu'ils voient sur l'image) et qu'ils hallucinent (ils donnent des informations "horoscopiques" sur le salaire, le statut social, la religion, etc). Les vrais descripteurs d'image ont les mêmes défauts que les LLM grand public, ils sont factuels, plutôt convainquants, plutôt prévisibles, voire ennuyeux, et font des erreurs mineures qui montrent qu'ils sont encore perfectibles. Mais ils ne sont pas extralucides et n'essayent pas de deviner le salaire des gens, sauf si quelqu'un de mal intentionné leur demande.
Et même si comme à chaque fois on va assimiler ça à de l'idôlatrie, mais je n'arrive pas à comprendre comment ce dont on discute peut sembler aussi normal à la plupart d'entre vous. Ce truc là (la description textuelle d'une image hors contexte), c'était de la science-fiction il y a 3 ans! Si on vous montrait un truc capable de vous transporter instantanément à Pékin, vous diriez "bof, c'est juste un téléporteur"?
Non, c'est le monde réel. La dépense publique est soumise à des règles strictes, avec toute une hiérarchie de milliers de règles européennes, de lois, de décrets, et d'ordonnances. Les manques à gagner sur les recettes de l'État ne sont pas de la dépense publique. Si c'était une vraie question (pourquoi les labos de recherche doivent justifier toutes leurs dépenses alors que les labos privés font ce qu'ils veulent des sous du CIR), bah je t'ai apporté une réponse. Si tu veux avoir une discussion de bistro, on se sert une bière et on se dit "ouais c'est tous des pourris", c'est comme tu veux. Je fais ça aussi, parfois (la bière ça aide aussi à s'échapper de la complexité du monde réel), mais quand l'effet de la bière est passé j'accepte de nouveau de vivre dans le monde réel.
croire que l’Etat dépense sans contrôle est plus proche de la fake news que de quelque chose de clairement établi.
Personne ne dit ça, je ne comprends pas d'où tu tires ça. On est en train de discuter depuis tout à l'heure de la complexité de la dépense de l'argent public, donc je ne comprends pas ce qui te fait croire que l'État dépense sans contrôle.
Les choses évoluent également, par exemple depuis un an les frais de repas en mission sont remboursés sans justificatifs, ce qui n'était légalement pas possible avant. Il a donc fallu alerter des parlementaires, expliquer à quel point ça coûtait cher de traiter les facturettes de repas, etc., pour que la loi soit modifiée. Il ne faut pas non plus imaginer que les contraintes administratives viennent d'une lubie, elles sont en général issues de règles votées par le parlement qui ne peuvent pas changer de manière souple.
Par contre spoiler alert c’est compliqué d’évaluer le travail de recherche pour un tas de raisons comme le fait que l’échec est une nécessité.
Alors d'un côté, tu peux dire qu'il est compliqué d'évaluer le travail de recherche, mais d'un autre côté les chercheurs font ça toute la journée: ils évaluent des carrières, ils évaluent des projets, ils évaluent des laboratoires, des thèses, des articles scientifiques. Et globalement, c'est largement possible; il y a des bons articles et des mauvais articles, il y a des bons projets et des mauvais projets, de bonnes thèses et de mauvaises thèses. On peut se tromper quand on évalue, comme dans toute expertise, parfois ça n'est pas très grave (on resoumet l'article à un autre journal), parfois ça remet en jeu un projet ou une carrière; l'existence d'erreurs ne remet pas en cause le bien-fondé de l'évaluation en général. Donc on est d'accord, évaluer la recherche, c'est un travail d'expert, et ça ne se limite pas à compiler des indicateurs bibliométriques, je pense que tout le monde est d'accord avec ça, et d'ailleurs toutes les instances d'évaluation en France ont signé des chartes de qualité sur les pratiques d'évaluation de la recherche (style DORA).
Est-ce que ça n'est pas simplement le résultat de négociations "viriles" entre grandes puissances, des concessions pour obtenir d'autres trucs sur les exportations, etc? Je ne suis pas sûr que "puissances de l'argent contre citoyens" soit la bonne clé de lecture (ne serait-ce que parce qu'il n'y aurait rien à négocier et que ça n'aurait pas besoin de tourner tant que ça autour du pot), j'ai l'impression que c'est "puissances de l'argent vs. puissances de l'argent" dans des domaines différents (du style "tes logiciels sont protégés par des brevets et tu ne taxes pas mon pinard"). Du coup, quand tu dois expliquer ça aux citoyens, ça bloque, parce que les citoyens européens ils verraient bien pas de brevet et libre échange sur le pinard, et les producteurs de pinard veulent ci alors que l'industrie du logiciel veut ça… C'est quand même pas facile à expliquer quand tu es aux responsabilités; "bon, alors les pêcheurs, bah vous allez revendre votre bateau et vous reconvertir dans l'élevage de moules, parce que vous comprenez, LVMH doit vendre des sacs". C'est évident que quand tu n'as pas toute l'histoire, tu ne peux pas comprendre pourquoi ces brevets dont personne ne veut reviennent encore et encore…
Tu peux bien sûr choisir à qui tu donnes les clés du camion, et trouver un moyen de les lui confisquer s'il débloque, mais il n'empêche qu'à un instant donné, tu as bien donné les clés du camion à quelqu'un, et c'est lui qui conduit. Et tu ne veux pas trop limiter ses pouvoirs non plus, parce que tu veux qu'en cas de crise il puisse se concentrer sur la crise et ne rendre des comptes qu'après.
Est-ce qu'un être humain est fait pour être capable de gérer une situation où il faut choisir entre raser un pays ennemi ou prendre le risque de se prendre une autre bombe sur la tête? Rien qu'accepter une telle responsabilité est peut-être un signe de déséquilibre mental, non?
L'argument (que je ne cautionne pas, hein) est qu'un crédit d'impôt n'est pas de l'argent public donné, c'est de l'argent que l'État a renoncé à recevoir. Ça me semble un peu trop subtil et bureaucratique pour être bien solide… Disons que c'est le fondement juridique de la non-évaluation des crédits d'impôt : ce n'est pas une subvention, c'est de l'argent qui appartient aux entreprises et dont elles font ce qu'elles veulent.
Par contre, les politiques de crédit d'impôt sont évaluées, notamment par la cour des comptes. Qui, très régulièrement, démontre leur inefficacité, et ça ne change rien.
Mais bon, sur le fond, donc, les laboratoires de recherche ne bénéficient pas de crédits d'impôts, ils bénéficient de financements publics, qui apparaissent comme des dépenses au budget de l'État, et qui appartiennent donc à l'Etat qui a le devoir de dûment contrôler la manière dont il est dépensé. Quand le laboratoire est adossé à une structure de droit privée (de type association ou fondation), les règles de dépenses sont beaucoup plus souples.
Si il y'avait une garanti de trouver on serait plutôt dans la rechercher appliquée.
Évaluer, ça ne veut pas dire "compter les publications".
L'autre soucis avec le financement va aux labos qui publient des succès donne invariablement des succès. Sauf que lorsque d'autre chercheurs prennent la suite, ils perdent beaucoup de temps a vérifier les papiers précédents
J'ai du mal à comprendre la logique… Évidemment, tu n'as pas besoin de reproduire un résultat qui n'a pas été produit, donc ça te fait gagner du temps, mais de là à sous-entendre qu'il vaut mieux être un labo dont rien ne sort, la logique m'échappe un peu.
Sans compter qu'on peut sans problème publier des résultats négatifs; on ne pourra probablement pas atteindre le même niveau de popularité des résultats publiés, mais une bonne manip qui donne un résultat négatif est un résultat scientifique. Ce qu'on ne peut pas publier, ce sont les manips ratées, mal conçues, mal exécutées, ou pas assez puissantes statistiquement. Et là, ce sont des choses qui arrivent évidemment, mais ce sont surtout des choses qui arrivent quand on travaille mal.
Et comme on demande de justifier les dépenses, y'a une part non négligeable qui part justement dans la justification des dépenses.
Mais le but du contrôle des dépenses de l'argent public n'a jamais été l'efficacité. C'est peut-être ce que certains politiciens populistes prétendent à la télé, mais aucun bureaucrate un minimum éveillé sait que les règles de gestion de l'argent public sont hautement inefficaces en terme d'efficacité. L'objectif de ce contrôle c'est la transparence et le contrôle démocratique de la dépense publique, pas l'efficacité. Ça a un coût, et on peut bien sûr l'estimer trop élevé, mais c'est sûr que si on part du principe que l'objectif est l'efficacité comme dans une entreprise, alors on va forcément conclure que c'est trop cher. C'est le coût de la transparence, si on veut.
mais on ceux mis en place aujourd'hui sont contre productifs.
Contre-productifs par rapport à quoi? Est-ce que la recherche est une boîte noire dans laquelle on met de l'argent et de laquelle on veut retirer le maximum de connaissance? Est-ce qu'on évalue les entorses à l'éthique des laboratoires "trop" productifs? (santé mentale et précarité des personnels, souffrance animale, éthique scientifique?) Est-ce qu'on évalue les retombées socio-économiques? La formation des étudiants? Est-ce que les tutelles cherchent à vérifier si les laboratoires mettent en place les consignes qu'elles donnent (sécurité, organisation du travail, thématiques scientifiques)? L'évaluation des laboratoires est mise en place par la "société" au sens large, pour servir une diversité d'acteurs bien plus large que les laboratoires évalués. Pour oser un parallèle douteux, c'est un peu comme l'évaluation de la police et des policiers; les acteurs vont trouver que c'est intrusif, non-nécessaire, que ça leur prend du temps, bref, que c'est contre-productif, surtout si au final seuls des problèmes mineurs sont remontés. Sauf que pour la société, c'est très important d'avoir une évaluation des services de police, et c'est important même si l'évaluation n'a rien trouvé de répréhensible. Bref, mon argument c'est que l'efficacité de l'évaluation ne peut pas être évaluée par les laboratoires, puisque ça n'est pas (seulement) pour les laboratoires qu'elle est faite.
Reste que le problème de l'évaluation n'est pas réglé par l'honnêteté scientifique. Quand tu as des institutions académiques financées par les deniers publics, l'évaluation de la qualité et de la productivité est légitime, et elle est même indispensable à la confiance que la société peut avoir dans les discours scientifiques.
Il y a de nombreux cas de fraudes ou d'inconduites scientifiques documentées à tous les niveaux : individus, instituts, et disciplines. Le plus dommageable pour la science reste la dérive disciplinaire (typiquement, psychanalyse), puisque les modes d'évaluation traditionnels (par les pairs) ne fonctionnent pas, les spécialistes de la discipline étant sincèrement persuadés du bien-fondé de leurs approches.
Je sais bien que le sentiment dominant dans les instituts scientifiques, c'est "faites le chèque et faites-nous confiance", mais c'est aussi là qu'on peut comprendre que la science pure n'existe pas; la science est une construction sociale qui est implémentée dans une réalité, et cette réalité impose des contraintes (financières, réglementaires, éthiques…) qui s'opposent directement ou indirectement aux progrès de la connaissance.
J'ai l'impression que c'est typiquement ce qui motive les raisonnements du style de notre interlocuteur climatoseptique par exemple : quels sont les conflits d'intérêts des scientifiques? Comme il ne comprends pas ce qui motive les scientifiques, il imagine ces conflits d'intérêt : politiques, économiques, ou fantaisisto-complotistes quand il n'arrive pas à trouver. Nier les conflits d'intérêt politiques dans le milieu académique, ça n'a aucun sens : non seulement ça ne sert à rien parce que même si c'était vrai ça ne convaincrait personne, mais en plus c'est totalement faux, c'est évident que les scientifiques sont comme tout le monde et qu'ils ont des convictions, que ces convictions influencent les questions qu'ils se posent et leur manière de travailler. Ce sur quoi il faut insister, ça n'est pas une prétendue neutralité de scientifiques "au-dessus des considérations de ce monde" dans les questions ou dans les analyses, parce que ça serait faux ; ce qu'il faut mettre en avant c'est la transparence du processus de collecte et d'analyse de données. En gros, oui, ce scientifique a bien mis en place un suivi des populations d'amphibiens parce qu'il est inquiet de la perte de la biodiversité est qu'il est politiquement convaincu qu'il faudrait limiter la croissance économique pour la préserver, c'est bien ça qui le motive à répondre à des appels à projets et à passer une partie de son temps les pieds dans la gadoue (et l'autre partie de son temps derrière un écran). C'est un fait, il n'est pas du tout désintéressé idéologiquement de la question, ça n'est pas une IA à qui on aurait demandé de travailler sur cette question et qui autrement aurait pu travailler sur l'importance de la taille de la maille sur l'élasticité des chaussettes. Par contre, le fait que ce scientifique soit intéressé par cette question est décorrélé du fait que ses données montrent que les amphibiens disparaissent à cause de la pollution et de l'artificialisation des sols. Et c'est ça qui est important, ça n'est pas qui prétend ci ou ça pour telle raison, c'est que les données indiquent que telle observation ou que telle hypothèse est vraie. Il faut toujours ramener la discussion sur les données, sur les hypothèses, sur la validité des conclusions, et détourner la conversation de "qui" et de "pourquoi il a intérêt à dire ça".
La classification par NN marche super bien mais reste totalement incompréhensible.
Est-ce que la structure d'un CPU moderne est "compréhensible"? Est-ce que la stratégie de Stockfish quand il jour à 3600 Elo est "compréhensible"? Je ne vois pas où tu veux en venir.
On fixe une graine (seed), on fixe l'ordre des données et le programme devient deterministe
Bah les NN ont exactement le même type de reproductibilité, je ne comprends pas où tu veux en venir. Il s'agir de machines de Turing, tu entres la même chose dans les mêmes conditions initiales et tu obtiens le même résultat.
C'est un pré-requis nécessaire quand on veut comparer les perfs d'un algorithme d'apprentissage
Je ne comprends pas cette phrase. Si tu entends par "perfs" la performance algorithmique (cycles CPU, RAM, etc), alors peut-être, mais j'ai l'impression que ça n'est pas du tout ce dont on parle là. Pour les heuristiques qui se basent sur une procédure d'échantillonnage, les perfs ne se mesurent pas en fixant la graine, mais au contraire en moyennant les perfs sur un gros échantillonnage de graines aléatoires, pour déterminer la performance attendue de l'algo quand il est utilisé.
Je vois bien que tu essayes de dire quelque chose, mais je ne comprends pas quoi. Pour toi, quelle est la différence fondamentale entre un algorithme de classification "traditionnel" et un algorithme de classification par ML, qui rendrait la classification ML "non souhaitable"?
Ce n'est pas consubstantiel au concept de classification exclusive? Si je te donne une image à classer en "chat" vs "non-chat", il y a forcément un moment où changer un seul pixel va te faire changer de catégorie.
En informatique, on aime bien la stabilité et la reproductibilité, non ?
Il faudrait faire une dissertation sur le concept de "bien aimer", mais j'ai l'impression qu'une gigantesque proportion d'algorithmes ne sont pas "reproductibles" selon tes critères. En fait, toutes les heuristiques basées sur des générateurs de nombres aléatoires sont dans cette situation (random forest, MCMC, simulated annealing, k-means…), et une foultitude d'heuristiques déterministes dépendent de l'ordre (arbitraire) des données. Donc en pratique, j'ai l'impression qu'au contraire, qu'on aime ou qu'on aime pas, les algorithmes qu'on utilise au quotidien ne sont ni plus stables, ni plus reproductibles que les sorties d'un LLM.
Au fond, on demande des choses paradoxales aux LLMs. On leur demande de reproduire (ou simuler) l'intelligence humaine, et d'être reproductibles. C'est juste impossible, un humain n'est pas reproductible du tout. Si l'argument, c'est de dire que de confier par exemple le standard téléphonique des impôts à un LLM c'est n'importe quoi parce que si tu poses plusieurs fois la même question tu n'auras pas exactement la même réponse, c'est que tu n'as jamais appelé un service où tu avais des humains au téléphone!
Il est facile de se tromper en pensant que comme ils semblent s'exprimer comme une entité intelligente, alors ils le seraient réellement.
Le problème c'est que tu ne peux aller nulle part avec ce raisonnement. "Ils simulent l'intelligence", "ils ne font que reformuler les informations qu'ils ont acquises par leur entrainement", etc. Évidemment, on parle d'intelligence artificielle. L'objectif d'une intelligence artificielle est de se comporter comme si elle était intelligente, et quand elle arrive à le faire avec une grande précision, alors elle est intelligente. Parce que c'est le seul moyen de qualifier quelque chose d'autre que toi comme "intelligent" : tu n'as pas accès aux experiences subjectives de ton voisin de palier, donc quand il te dit "j'ai eu peur quand l'electricité a été coupée", tu pars du principe qu'il a vraiment eu peur. Pourtant, ça pourrait juste être un zombie qui simule la peur sans la ressentir, mais tu ne peux as utiliser cette possibilité. Donc, avec une IA, c'est la même chose, il faut admettre que simuler l'intelligence de manière convaincante, c'est faire preuve d'intelligence. Sinon tu pourras toujours nier : "elle fait semblant de comprendre mais en fait elle ne comprend pas", etc.
de là à dire qu'ils sont réellement une entité artificielle douée d'une intelligence comparable à celle d'entités dotées de cerveaux organiques, j'ai de sérieux doutes
Je ne sais pas ce que tu appelles "comparable". Il vaut probablement mieux distinguer différentes tâches, et de considérer que sur certaines tâches, elles font mieux que le meilleur humain, sur d'autres elles font mieux que la plupart des humains, pour d'autres elles sont dans la moyenne, et sur d'autres elles font moins bien. Progressivement, tous les ans, les listes de tâches vont glisser d'une catégorie à l'autre. À quel moment tu accepteras que ces logiciels ont atteint un niveau que tu acceptes de qualifier d'"intelligent"?
Chacun peut avoir ses critères. Ces logiciels sont capables de faire beaucoup mieux que moi sur beaucoup de tâches intellectuelles dont j'aurais considéré il y a quelques années être l'apanage d'un être humain. Inventer une histoire illustrée pour les enfants, faire le résumé d'un texte, écrire un poème en vers, écrire le plan d'un cours de 3h pour des étudiants de licence, coder une fonction en C à partir d'une description textuelle des entrées et des sorties… Pour la plupart de ces tâches, les LLM font moins bien que le meilleur des humains, mais bien mieux que la moyenne, et bien mieux que moi. Quand j'ai ce genre de discussions avec des gens qui pensent que "mouais c'est pas un signe d'intelligence", je me demande si mes critères sont particulièrement faibles, ou si ces gens ne s'inventent pas juste des excuses pour refuser de voir que ces IA font exactement, voire même beaucoup mieux, que toutes les descriptions d'IA de la littérature scientifique et/ou SF. Parce que oui, au XIXe siècle, le summum de l'intelligence humaine, c'était le jeu d'échecs. Puis quand les machines sont devenues meilleures que nous, ça a été le test de Turing. Et maintenant les LLM défoncent le test du Turing, donc on bouge encore les poteaux, et maintenant on leur impose des tests littéralement "inhumains". Vous n'êtes pas en train de nier l'évidence? Si on avait une conversation par radio avec une civilisation extra-terrestre de même nature que celle d'un chatbot de 2025, jamais, absolument jamais personne ne prétendrait qu'on n'est pas en train de dialoguer avec des êtres intelligents, même bien plus intelligents que nous sur beaucoup de points. Prétendre que les LLM ne sont pas intelligentes, c'est juste parce qu'on croit savoir de leur fonctionnement qu'il est impossible qu'elles soient intelligentes "pour de vrai", mais c'est de toutes manières un point de vue qui va au fil des années devenir intenable.
Pour avoir expérimenté au boulot ce que ça peut devenir quand on nomme un chef qui n'a pas tellement envie de l'être, je doute largement du bien-fondé de l'idée d'aller coller des décisions importantes dans les mains de quelqu'un qui n'a pas tellement envie de jouer de rôle.
Évidemment qu'il faut être narcissique pour briguer de telles responsabilités, mais est-ce que justement ce n'est pas un pré-requis pour le poste? On a eu des présidents dont le costard était clairement trop grand pour eux, et ils n'ont pas laissé un souvenir impérissable, non?
La réalité, c'est peut-être que jamais de telles responsabilités ne devraient reposer sur une personne, que ça soit un random, un dictateur bienveillant, ou un élu. Mais à moins de confier les décisions urgentes à une AI, comme on ne va pas convoquer un référendum électronique à 2h du mat sur la question "Le pays X vient de nous balancer une bombe nucléaire, est-ce qu'on répond?", on n'est pas sortis du problème.
La seule manière de lutter contre ça c'est … d'être correctement informé, c'est à dire d'avoir un système qui donne aux scientifiques les moyens de bosser raisonnablement, […]
Ça semble très complexe et très coûteux si l'objectif est de mettre en place une forme de scientisme. Tu voudrais mettre en place un système pour que les gens comprennent qu'il faut faire confiance aux scientifiques et finalement voter pour ceux qui proposent de faire confiance aux scientifiques.
Si ton système ne permet pas à la population de s'opposer aux scientifiques et de dire "je m'en fous je veux cramer du pétrole et on va tous crever", est-ce qu'il est réellement démocratique? Je trouve que l'élection de Trump est un cas d'école, il n'a pas réellement prétendu que les prévisions scientifiques étaient erronées, il a juste dit "yolo dig baby dig!".
Croire que collectivement on a tous un même objectif semble assez idéaliste, et au-delà de ce qu'un système d'éducation peut t'apporter. J'imagine qu'un retraité sans enfants par exemple, même bien informé, peut très bien voter pour celui qui propose d'augmenter les retraites de 200% pour ceux qui y sont déja et de décaler l'âge de départ à 80 ans pour ceux qui n'y sont pas.
Qui servent évidemment ceux qui ça doit servir.
Mais est-ce si évident que ça ne va pas servir, du moins temporairement, à une majorité? Est-ce que des gusses comme Trump ou même Musk sont capables de se projeter sur 10 ou 50 ans? Un gars qui vient de perdre son boulot dans les ex-régions industrielles, il va avoir l'impression que c'est bien pour lui de rouvrir les puits de pétrole. Les gens qui aiment bien se déguiser en miliciens et de tirer sur des noirs en faisant des tours de pick-up, ils vont être plutôt servis par le pouvoir en place. Le discours de la "manipulation", ça part du principe que les gens sont des abrutis qui votent contre leurs intérêts. Et je ne suis pas sûr que ça soit si évident que ça, parce que 1) si c'est vrai, alors il y en a de tous les côtés et pas qu'à l'extrême droite (sinon c'est trop facile, ça revient à affirmer que les cons sont ceux qui ne sont pas d'accord avec nous), et 2) la démocratie impose que la majorité décide, pas que la majorité a raison. Si on veut que ceux qui ont raison décident, alors ça n'est pas la démocratie.
Sans rien changer d'autre, ça n'est pas très rassurant; tu préfèrerais donner le pouvoir à un américain random plutôt qu'à Trump? Oui, bon, OK, dans la situation actuelle, ça serait peut-être séduisant, mais en temps normal, c'est plutôt bizarre, surtout à cause de l'effet d'échantillonnage.
C'est justement la différence entre "techniquement possible" et "légalement envisageable" dont on parle ici. Si on héberge nos données sur un cloud US, il est légalement envisageable que le gouvernement US y ait accès grâce à l'arsenal législatif dont ils disposent. Si tu héberges tes données dans la Drôme par une entreprise française qui utilise Windows server, il est techniquement possible que le serveur soit piraté, mais ni plus ni moins que n'importe quel système informatique, et je ne suis pas sûr du tout qu'utiliser un logiciel US change les risques d'intrusion de la part du gouvernement US.
Le pire que tu puisses imaginer, c'est plutôt une collaboration de ton prestataire, qui "offrirait" les données sans y être contraint, pour des raisons plus ou moins claires, stratégiques ou économiques. Mais là encore, tu ne peux pas y faire grand chose.
Tu es sûr pour la contrefaçon de droit d'auteur? D'après https://www.inpi.fr/valoriser-vos-actifs/faire-face-la-contrefacon , pour le droit d'auteur, seul l'auteur est en droit d'agir. Le consommateur d'un produit acheté contrefait peut signaler à la répression des fraudes, mais je ne suis pas sûr que les poursuites s'apparentent à des poursuites pour contrefaçon, là ça serait plutôt au niveau du code de la consommation (tromperie, vice caché, etc).
Concrètement, j'imagine de toutes manières que les chances que le procureur engage des poursuites si tu lui signales qu'un logiciel a ajouté ces clauses à la licence originale sont assez proches de 0.
C'est deux visions, évidemment que si on est démocrate on doit combattre la deuxième
Si ça revient à reformuler l'idée que la gauche étant plus démocrate par essence que la droite, préserver la démocratie ne peut être fait qu'en maintenant la gauche au pouvoir, je ne pense pas nécessaire d'expliquer en quoi c'est problématique.
Sans compter que c'est historiquement pas évident, parce qu'on a aussi beaucoup considéré au XXe siècle qu'il n'était pas légitime d'être contre la dictateur du peuple, ce qui fait qu'on devait mettre en prison ceux qui ne voulaient pas voter pour le Parti… Ce n'est pas comme si le populisme ou l'autoritarisme était fondamentalement de droite.
Bon, en plus, tu es en train plus ou moins de sous-entendre que les élites qui ont pourtant accès à la meilleure éducation voteraient d'une manière fondamentalement différente à un peuple qui aurait hypothétiquement cette même éducation, ce qui me semble assez paradoxal. L'argument semble assez circulaire : si tu veux que les gens votent pour des démocrates humanistes, il faudrait qu'ils aient accès à une éducation démocrate et humaniste. Sauf que ça me semble très miroir à l'idée que si tu veux que les gens votent pour des populistes égoïstes, le plus simple est qu'ils aient accès à une éducation où les valeurs populistes et égoïstes soient attractives. Donc en fait, l'idée semble être de "manipuler" l'éducation pour que les gens votent "bien"—c'est pas très en phase avec ma vision du libre arbitre.
Le tout en naturalisant la chose : c'est bien parce que « l'intelligence des électeurs » poserait question qu'elle se justifie
Je ne suis pas sûr de comprendre l'argument, mais je maintiens quand même que les élections US ne semblent pas avoir violé les principes de base d'une élection démocratique, sauf à imaginer qu'un parti populiste ne devrait pas par essence avoir le droit de briguer le pouvoir, ou qu'un peuple de cons ne devrait pas avoir le droit de choisir ses dirigeants.
Probablement pas, mais c'est pour ça que je pose la question. En fait, je ne suis même pas certain que la GPL ait le même statut dans tous les pays (contrat commercial vs. cession des droits d'auteur?). En France par exemple il semble être beaucoup plus facile de faire sauter des clauses illégales dans un contrat, parce que le consommateur est protégé. Mais du coup ça voudrait aussi dire que certaines clauses de la GPL sont valides pour un professionnel mais pas pour un particulier, des choses comme ça, c'est vraiment pas évident.
Mais bon, dans tous les cas, il faudra m'expliquer par quel mécanisme on peut imaginer ne pas respecter les clauses d'une licence sur la base qu'un tiers (l'auteur initial) s'est fait léser. La "contagiosité" n'a pas d'existence légale, le principe est plutôt que soit ta copie d'un logiciel GPL est sous GPL, soit la copie est une contrefaçon. Est-ce qu'en fonction du contexte un juge pourrait considérer que la contrefaçon d'une contrefaçon est légale? Peut-être, mais ça ne me semble pas du tout évident.
Qu'importe que nos serveurs soient dans la Drôme, le Nord ou en Lozère : si le logiciel qui les pilote est sous licence américaine, ou si l'entreprise que les héberge est détenue par des capitaux américains, nos données restent vulnérables.
J'ai un doute pour le coup du logiciel. Si tu héberges tes données dans la Drome sur un serveur Windows, tu pars du principe que 1) Microsoft a accès à tes données, et 2) le gouvernement US a légalement (au moins selon le droit US) le droit d'y accéder? Si on va par là, Linux n'est pas un logiciel français… Je me demande s'il n'y a quand même pas du FUD là-dedans. On peut reprocher plein de trucs à Windows, mais de là à imaginer que le gouvernement US a un accès légal à toutes les données des ordinateurs qui font tourner Windows, ça me semble un chouilla exagéré.
Pour les clouds en France, il semble que l'usage est de les faire gérer par les filiales françaises de ces entreprises US, qui ne sont pas soumises au droit US. On peut douter en pratique de la solidité du truc, mais apparemment ça a au moins convaincu l'État français qui héberge de cette manière des données confidentielles (coffre-fort numérique des administrations, etc).
D'une manière générale, la démocratie n'est pas très résiliente quand une majorité de la population est convaincue qu'elle n'est pas nécessaire. Je veux dire que ces dictateurs de pacotille ne seraient rien s'il n'arrivaient pas à convaincre les "gueux" qu'il seraient plus heureux sans démocratie. Dans le cas qui nous préoccupe, il n'y a pas réellement de tentative de renverser le pouvoir par des moyens malhonnêtes ou détournés, tout est assumé : l'assaut du capitole, les discours masculinistes, racistes, suprémacistes, la personnalité du leader et de ses acolytes… Ils ont réellement réussi à convaincre une majorité des votants qu'ils allaient mieux gérer le pays que leurs opposants.
Il y a bien sûr l'argument de la manipulation des foules, le populisme, ou l'aliénation par les puissances du capital, la communication, le contrôle des médias et des rézosocio, etc. Mais j'ai toujours trouvé cet argument insoutenable, puisque la démocratie, c'est basé sur la puissance de conviction. Le principe de la démocratie ne peut pas admettre qu'un vote ou une opinion n'est pas valide quand on a été convaincu par une manoeuvre, parce que les convictions politiques naissent dans des contextes (familiaux, sociaux, économiques…) spécifiques à chacun. Si c'était vrai qu'un vote populiste n'était pas valide parce qu'il est inspiré par CNews, alors le vote pour la droite traditionnelle dans une famille d'entrepreneurs n'est pas non plus valide, et le vote communiste quand on a grandi dans une famille d'ouvriers non plus. La démocratie n'a pas le droit de questionner l'origine des opinions; elle peut éventuellement essayer de rendre la communication un peu plus égalitaire dans les médias, mais dans la vie en général c'est assez absurde; autant demander à ce que toutes les opinions soient également représentées au bistro du coin ou à un repas de famille. En fait, j'ai l'impression que la démocratie n'a pas le droit de remettre en question l'intelligence des électeurs, parce que la seule alternative serait… l'absence de démocratie (par exemple avec une sélection des électeurs selon certains critères de connaissance des institutions, des biais cognitifs, etc).
J'ai déja assisté au bureau de vote à un scandale organisé par une petite vieille qui voulait voter pour Marine Le Pen aux élections municipales de mon bled, et qui ne comprenait pas pourquoi il n'y avait pas son nom sur les bulletins. Je veux dire, pourquoi son vote compte autant que le mien? Bah, parce que c'est le principe de la démocratie. Et quand la majorité vote n'importe quoi, les élus sont n'importe qui. Je ne vois pas comment contrer ça sans partir du principe que les électeurs ne sont pas des débiles influençables.
Avec cette interprétation, avec 6 mégots le clochard pourrait se fumer 2,33 cigarettes : il fait 2 clopes avec les 6 mégots, puis 2/3 de clope avec les 2 mégots qu'il reste, qu'il pourra fumer jusqu'à se cramer les doigts.
Mais alors du coup je crois que je n'ai pas compris la bonne réponse attendue et je vois mal comment un LLM pourrait s'en sortir alors que le problème semble particulièrement pas clair (en tout cas pour un non-fumeur).
Est-ce que vous savez si des juristes dont c'est le boulot ont déja explicité qui est en droit de faire respecter les licences? Si je comprends bien, c'est particulièrement complexe dans le cas ici.
A publie un logiciel X1 sous licence libre. B modifie ce logiciel et publie X2 sous licence libre + restrictions. C reprend X2 et republie X3 sous licence libre sans restrictions, parce que la licence de X1 lui en donne le droit. Sauf que B n'est pas content et porte plainte contre C pour contrefaçon. Comment C peut-il faire valoir ses droits? Le droit de retirer les clauses supplémentaires ne lui est pas donné dans la licence de X2, il faut donc se référer à la licence de X1. Clairement, la licence de X2 est en violation de la licence de X1, mais seul A a le droit de poursuivre B pour contrefaçon, pas C, puisque B n'a jamais violé les droits d'auteur de C. En conséquence, je me demande comment C peut être légalement fondé à ignorer les restrictions de la licence X2 sans attenter une action conjointe avec A.
Je trouve la situation assez problématique, surtout si A a disparu (l'entreprise a coulé, le type est Bronsonisé ou est passé à autre chose). Dans le fonctionnement du droit d'auteur, seul l'auteur ou ses ayant-droits ont le droit de poursuivre les auteurs de contrefaçon, ne serait-ce que parce que si l'auteur s'en fout ou qu'il est corruptible, il peut très bien céder ses droits contre quelque chose (ou rien s'il s'en fiche) au contrefacteur, ce qui fait qu'un tiers éventuel qui se plaint pourrait se retrouver lui-même à être accusé de poursuites abusives.
En conséquence de quoi, il me semble qu'il n'est pas légitime de forker un logiciel qu'on estime ne pas respecter une licence libre, en partant du principe que ce logiciel est "en réalité" sous licence libre. C'est pourtant parfois le raisonnement pour Wikipédia (on copie un document considéré comme "propriétaire" par son auteur parce qu'on a de bonnes raisons de penser qu'il est en réalité sous licence libre parce que dérivé d'un truc libre). Peut-être une forme d'incompréhension sur la nature du pouvoir "contaminant" des licences libres?
Tu as essayé en anglais? C'est peut-être un exercice qui est beaucoup plus culturel qu'on imaginerait?
Bon, LeChat ne s'en sort pas mieux:
Monsieur et Madame Saigne pourraient appeler leur fille "Béatrice".
Parce que "Saigne" et "Béatrice" forment un jeu de mots avec "saigne béatrice", qui sonne comme "saigner" (faire couler le sang) et "béat" (heureux, béatifique). C'est une sorte de blague ou de jeu de mots basé sur les noms de famille.
C'est d'ailleurs assez marrant, parce que l'incapacité des IA à comprendre et manier l'humour c'est vraiment un classique de la SF (voir Terminator par exemple).
C'est un jeu de mots sur "Pèlèlsa" qui sonne comme "Pelle Elsa", en référence à la Reine des Neiges ("Elsa" et une pelle pour la neige).
Est-ce que c'est un manque d'humour ou une forme d'humour qui nous dépasse complètement? Bon, j'ai essayé de tester l'humour de chatGPT dans le Chat, et ça marche moyen:
En tant qu'IA, je peux comprendre la structure et la mécanique des jeux de mots, mais je n'ai pas la capacité de ressentir des émotions ou de trouver quelque chose "drôle" de la même manière qu'un humain le ferait. Je peux analyser pourquoi une blague est censée être amusante en identifiant les éléments de surprise, les doubles sens ou les jeux de mots, mais je ne peux pas éprouver le sentiment d'amusement.
Dans le cas de "Monsieur et Madame Pèlèlsa ont une fille, Elsa", le jeu de mots repose sur la similitude phonétique entre "Pèlèlsa" et "pelle Elsa", faisant référence à la Reine des Neiges. C'est cette association inattendue et ludique qui crée l'effet comique pour ceux qui apprécient ce type d'humour.
[^] # Re: Retour d'expérience suite à des déménagements multiples
Posté par arnaudus . En réponse au message [HS] Trouver des cartons pour déménagement. Évalué à 4 (+1/-0).
+1. Pour les déménagements d'étudiants, les cartons de récup marchent très bien. Pour les déménagements de darons, tu as what millions de trucs à faire en plus de scotcher des cartons à moitié mouillés récupérés dans les poubelles, au fond d'une cave, ou au marché. Qaund tu te décides à mettre ta bibliothèque dans 24 cartons, tu veux des cartons neufs et tous de la même taille, que tu vas pouvoir empiler et dépiler, qui ne vont pas s'enfoncer ou se déformer… Bref, des cartons à livres, quoi, blancs, avec un endroit tout bien indiqué où tu vas marquer le contenu avec un gros marqueur. Rien que le déplacement en bagnole au marché pour récupérer les cartons risque de coûter plus cher en essence…
Normalement, les cartons sont un peu morts après un déménagement, parce qu'ils sont manipulés 4 ou 5 fois, qu'ils ont monté des étages, fait des virages dans le camion, parce que des gens se sont assis dessus pour se reposer, etc. On peut en faire des choses (mettre des fringues à donner, etc), mais probablement pas redéménager sans prendre le risque d'en avoir un qui s'ouvre par en dessous dans l'escalier…
[^] # Re: Quelque part, c’est rassurant…
Posté par arnaudus . En réponse au lien Comment Google interprète vos photos. Évalué à 4 (+4/-3).
Super, on manquait de fulgurances Trumpistes en ce moment.
[^] # Re: Quelque part, c’est rassurant…
Posté par arnaudus . En réponse au lien Comment Google interprète vos photos. Évalué à 8 (+5/-0).
Voila ce qu'on obtient avec un descripteur d'image grand public (au pif, https://imagedescriber.online).
J'imagine que le site proposé ici est malveillant, il cherche à induire en erreur sur les capacités des descripteurs d'image, en faisant croire qu'ils sont médiocres (ils ne comprennent rien de ce qu'ils voient sur l'image) et qu'ils hallucinent (ils donnent des informations "horoscopiques" sur le salaire, le statut social, la religion, etc). Les vrais descripteurs d'image ont les mêmes défauts que les LLM grand public, ils sont factuels, plutôt convainquants, plutôt prévisibles, voire ennuyeux, et font des erreurs mineures qui montrent qu'ils sont encore perfectibles. Mais ils ne sont pas extralucides et n'essayent pas de deviner le salaire des gens, sauf si quelqu'un de mal intentionné leur demande.
Et même si comme à chaque fois on va assimiler ça à de l'idôlatrie, mais je n'arrive pas à comprendre comment ce dont on discute peut sembler aussi normal à la plupart d'entre vous. Ce truc là (la description textuelle d'une image hors contexte), c'était de la science-fiction il y a 3 ans! Si on vous montrait un truc capable de vous transporter instantanément à Pékin, vous diriez "bof, c'est juste un téléporteur"?
[^] # Re: C'est surtout de la pub non ?
Posté par arnaudus . En réponse au lien Comment Google interprète vos photos. Évalué à 3 (+0/-0).
Ouais, ou carrément de la malveillance (politique ou économique).
[^] # Re: Liberté & démocratie
Posté par arnaudus . En réponse au lien C'est la peau de la démocratie qu'ils veulent. Évalué à 3 (+0/-0). Dernière modification le 05 mars 2025 à 16:42.
Non, c'est le monde réel. La dépense publique est soumise à des règles strictes, avec toute une hiérarchie de milliers de règles européennes, de lois, de décrets, et d'ordonnances. Les manques à gagner sur les recettes de l'État ne sont pas de la dépense publique. Si c'était une vraie question (pourquoi les labos de recherche doivent justifier toutes leurs dépenses alors que les labos privés font ce qu'ils veulent des sous du CIR), bah je t'ai apporté une réponse. Si tu veux avoir une discussion de bistro, on se sert une bière et on se dit "ouais c'est tous des pourris", c'est comme tu veux. Je fais ça aussi, parfois (la bière ça aide aussi à s'échapper de la complexité du monde réel), mais quand l'effet de la bière est passé j'accepte de nouveau de vivre dans le monde réel.
Personne ne dit ça, je ne comprends pas d'où tu tires ça. On est en train de discuter depuis tout à l'heure de la complexité de la dépense de l'argent public, donc je ne comprends pas ce qui te fait croire que l'État dépense sans contrôle.
Les choses évoluent également, par exemple depuis un an les frais de repas en mission sont remboursés sans justificatifs, ce qui n'était légalement pas possible avant. Il a donc fallu alerter des parlementaires, expliquer à quel point ça coûtait cher de traiter les facturettes de repas, etc., pour que la loi soit modifiée. Il ne faut pas non plus imaginer que les contraintes administratives viennent d'une lubie, elles sont en général issues de règles votées par le parlement qui ne peuvent pas changer de manière souple.
Alors d'un côté, tu peux dire qu'il est compliqué d'évaluer le travail de recherche, mais d'un autre côté les chercheurs font ça toute la journée: ils évaluent des carrières, ils évaluent des projets, ils évaluent des laboratoires, des thèses, des articles scientifiques. Et globalement, c'est largement possible; il y a des bons articles et des mauvais articles, il y a des bons projets et des mauvais projets, de bonnes thèses et de mauvaises thèses. On peut se tromper quand on évalue, comme dans toute expertise, parfois ça n'est pas très grave (on resoumet l'article à un autre journal), parfois ça remet en jeu un projet ou une carrière; l'existence d'erreurs ne remet pas en cause le bien-fondé de l'évaluation en général. Donc on est d'accord, évaluer la recherche, c'est un travail d'expert, et ça ne se limite pas à compiler des indicateurs bibliométriques, je pense que tout le monde est d'accord avec ça, et d'ailleurs toutes les instances d'évaluation en France ont signé des chartes de qualité sur les pratiques d'évaluation de la recherche (style DORA).
[^] # Re: Nuance
Posté par arnaudus . En réponse au journal Il y a du chemin avant que nos dirigeants intègrent la notion de souveraineté à l'heure du numérique. Évalué à 5 (+2/-0).
Est-ce que ça n'est pas simplement le résultat de négociations "viriles" entre grandes puissances, des concessions pour obtenir d'autres trucs sur les exportations, etc? Je ne suis pas sûr que "puissances de l'argent contre citoyens" soit la bonne clé de lecture (ne serait-ce que parce qu'il n'y aurait rien à négocier et que ça n'aurait pas besoin de tourner tant que ça autour du pot), j'ai l'impression que c'est "puissances de l'argent vs. puissances de l'argent" dans des domaines différents (du style "tes logiciels sont protégés par des brevets et tu ne taxes pas mon pinard"). Du coup, quand tu dois expliquer ça aux citoyens, ça bloque, parce que les citoyens européens ils verraient bien pas de brevet et libre échange sur le pinard, et les producteurs de pinard veulent ci alors que l'industrie du logiciel veut ça… C'est quand même pas facile à expliquer quand tu es aux responsabilités; "bon, alors les pêcheurs, bah vous allez revendre votre bateau et vous reconvertir dans l'élevage de moules, parce que vous comprenez, LVMH doit vendre des sacs". C'est évident que quand tu n'as pas toute l'histoire, tu ne peux pas comprendre pourquoi ces brevets dont personne ne veut reviennent encore et encore…
[^] # Re: Liberté & démocratie
Posté par arnaudus . En réponse au lien C'est la peau de la démocratie qu'ils veulent. Évalué à 3 (+0/-0).
Tu peux bien sûr choisir à qui tu donnes les clés du camion, et trouver un moyen de les lui confisquer s'il débloque, mais il n'empêche qu'à un instant donné, tu as bien donné les clés du camion à quelqu'un, et c'est lui qui conduit. Et tu ne veux pas trop limiter ses pouvoirs non plus, parce que tu veux qu'en cas de crise il puisse se concentrer sur la crise et ne rendre des comptes qu'après.
Est-ce qu'un être humain est fait pour être capable de gérer une situation où il faut choisir entre raser un pays ennemi ou prendre le risque de se prendre une autre bombe sur la tête? Rien qu'accepter une telle responsabilité est peut-être un signe de déséquilibre mental, non?
[^] # Re: Liberté & démocratie
Posté par arnaudus . En réponse au lien C'est la peau de la démocratie qu'ils veulent. Évalué à 3 (+0/-0). Dernière modification le 05 mars 2025 à 15:13.
L'argument (que je ne cautionne pas, hein) est qu'un crédit d'impôt n'est pas de l'argent public donné, c'est de l'argent que l'État a renoncé à recevoir. Ça me semble un peu trop subtil et bureaucratique pour être bien solide… Disons que c'est le fondement juridique de la non-évaluation des crédits d'impôt : ce n'est pas une subvention, c'est de l'argent qui appartient aux entreprises et dont elles font ce qu'elles veulent.
Par contre, les politiques de crédit d'impôt sont évaluées, notamment par la cour des comptes. Qui, très régulièrement, démontre leur inefficacité, et ça ne change rien.
Mais bon, sur le fond, donc, les laboratoires de recherche ne bénéficient pas de crédits d'impôts, ils bénéficient de financements publics, qui apparaissent comme des dépenses au budget de l'État, et qui appartiennent donc à l'Etat qui a le devoir de dûment contrôler la manière dont il est dépensé. Quand le laboratoire est adossé à une structure de droit privée (de type association ou fondation), les règles de dépenses sont beaucoup plus souples.
[^] # Re: Liberté & démocratie
Posté par arnaudus . En réponse au lien C'est la peau de la démocratie qu'ils veulent. Évalué à 2 (+0/-1).
Évaluer, ça ne veut pas dire "compter les publications".
J'ai du mal à comprendre la logique… Évidemment, tu n'as pas besoin de reproduire un résultat qui n'a pas été produit, donc ça te fait gagner du temps, mais de là à sous-entendre qu'il vaut mieux être un labo dont rien ne sort, la logique m'échappe un peu.
Sans compter qu'on peut sans problème publier des résultats négatifs; on ne pourra probablement pas atteindre le même niveau de popularité des résultats publiés, mais une bonne manip qui donne un résultat négatif est un résultat scientifique. Ce qu'on ne peut pas publier, ce sont les manips ratées, mal conçues, mal exécutées, ou pas assez puissantes statistiquement. Et là, ce sont des choses qui arrivent évidemment, mais ce sont surtout des choses qui arrivent quand on travaille mal.
Mais le but du contrôle des dépenses de l'argent public n'a jamais été l'efficacité. C'est peut-être ce que certains politiciens populistes prétendent à la télé, mais aucun bureaucrate un minimum éveillé sait que les règles de gestion de l'argent public sont hautement inefficaces en terme d'efficacité. L'objectif de ce contrôle c'est la transparence et le contrôle démocratique de la dépense publique, pas l'efficacité. Ça a un coût, et on peut bien sûr l'estimer trop élevé, mais c'est sûr que si on part du principe que l'objectif est l'efficacité comme dans une entreprise, alors on va forcément conclure que c'est trop cher. C'est le coût de la transparence, si on veut.
Contre-productifs par rapport à quoi? Est-ce que la recherche est une boîte noire dans laquelle on met de l'argent et de laquelle on veut retirer le maximum de connaissance? Est-ce qu'on évalue les entorses à l'éthique des laboratoires "trop" productifs? (santé mentale et précarité des personnels, souffrance animale, éthique scientifique?) Est-ce qu'on évalue les retombées socio-économiques? La formation des étudiants? Est-ce que les tutelles cherchent à vérifier si les laboratoires mettent en place les consignes qu'elles donnent (sécurité, organisation du travail, thématiques scientifiques)? L'évaluation des laboratoires est mise en place par la "société" au sens large, pour servir une diversité d'acteurs bien plus large que les laboratoires évalués. Pour oser un parallèle douteux, c'est un peu comme l'évaluation de la police et des policiers; les acteurs vont trouver que c'est intrusif, non-nécessaire, que ça leur prend du temps, bref, que c'est contre-productif, surtout si au final seuls des problèmes mineurs sont remontés. Sauf que pour la société, c'est très important d'avoir une évaluation des services de police, et c'est important même si l'évaluation n'a rien trouvé de répréhensible. Bref, mon argument c'est que l'efficacité de l'évaluation ne peut pas être évaluée par les laboratoires, puisque ça n'est pas (seulement) pour les laboratoires qu'elle est faite.
[^] # Re: Liberté & démocratie
Posté par arnaudus . En réponse au lien C'est la peau de la démocratie qu'ils veulent. Évalué à 3 (+1/-1).
Reste que le problème de l'évaluation n'est pas réglé par l'honnêteté scientifique. Quand tu as des institutions académiques financées par les deniers publics, l'évaluation de la qualité et de la productivité est légitime, et elle est même indispensable à la confiance que la société peut avoir dans les discours scientifiques.
Il y a de nombreux cas de fraudes ou d'inconduites scientifiques documentées à tous les niveaux : individus, instituts, et disciplines. Le plus dommageable pour la science reste la dérive disciplinaire (typiquement, psychanalyse), puisque les modes d'évaluation traditionnels (par les pairs) ne fonctionnent pas, les spécialistes de la discipline étant sincèrement persuadés du bien-fondé de leurs approches.
Je sais bien que le sentiment dominant dans les instituts scientifiques, c'est "faites le chèque et faites-nous confiance", mais c'est aussi là qu'on peut comprendre que la science pure n'existe pas; la science est une construction sociale qui est implémentée dans une réalité, et cette réalité impose des contraintes (financières, réglementaires, éthiques…) qui s'opposent directement ou indirectement aux progrès de la connaissance.
J'ai l'impression que c'est typiquement ce qui motive les raisonnements du style de notre interlocuteur climatoseptique par exemple : quels sont les conflits d'intérêts des scientifiques? Comme il ne comprends pas ce qui motive les scientifiques, il imagine ces conflits d'intérêt : politiques, économiques, ou fantaisisto-complotistes quand il n'arrive pas à trouver. Nier les conflits d'intérêt politiques dans le milieu académique, ça n'a aucun sens : non seulement ça ne sert à rien parce que même si c'était vrai ça ne convaincrait personne, mais en plus c'est totalement faux, c'est évident que les scientifiques sont comme tout le monde et qu'ils ont des convictions, que ces convictions influencent les questions qu'ils se posent et leur manière de travailler. Ce sur quoi il faut insister, ça n'est pas une prétendue neutralité de scientifiques "au-dessus des considérations de ce monde" dans les questions ou dans les analyses, parce que ça serait faux ; ce qu'il faut mettre en avant c'est la transparence du processus de collecte et d'analyse de données. En gros, oui, ce scientifique a bien mis en place un suivi des populations d'amphibiens parce qu'il est inquiet de la perte de la biodiversité est qu'il est politiquement convaincu qu'il faudrait limiter la croissance économique pour la préserver, c'est bien ça qui le motive à répondre à des appels à projets et à passer une partie de son temps les pieds dans la gadoue (et l'autre partie de son temps derrière un écran). C'est un fait, il n'est pas du tout désintéressé idéologiquement de la question, ça n'est pas une IA à qui on aurait demandé de travailler sur cette question et qui autrement aurait pu travailler sur l'importance de la taille de la maille sur l'élasticité des chaussettes. Par contre, le fait que ce scientifique soit intéressé par cette question est décorrélé du fait que ses données montrent que les amphibiens disparaissent à cause de la pollution et de l'artificialisation des sols. Et c'est ça qui est important, ça n'est pas qui prétend ci ou ça pour telle raison, c'est que les données indiquent que telle observation ou que telle hypothèse est vraie. Il faut toujours ramener la discussion sur les données, sur les hypothèses, sur la validité des conclusions, et détourner la conversation de "qui" et de "pourquoi il a intérêt à dire ça".
[^] # Re: Qu'en dit Donald Knuth ?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Une intelligence artificielle libre est-elle possible ?. Évalué à 4 (+1/-0).
Est-ce que la structure d'un CPU moderne est "compréhensible"? Est-ce que la stratégie de Stockfish quand il jour à 3600 Elo est "compréhensible"? Je ne vois pas où tu veux en venir.
Bah les NN ont exactement le même type de reproductibilité, je ne comprends pas où tu veux en venir. Il s'agir de machines de Turing, tu entres la même chose dans les mêmes conditions initiales et tu obtiens le même résultat.
Je ne comprends pas cette phrase. Si tu entends par "perfs" la performance algorithmique (cycles CPU, RAM, etc), alors peut-être, mais j'ai l'impression que ça n'est pas du tout ce dont on parle là. Pour les heuristiques qui se basent sur une procédure d'échantillonnage, les perfs ne se mesurent pas en fixant la graine, mais au contraire en moyennant les perfs sur un gros échantillonnage de graines aléatoires, pour déterminer la performance attendue de l'algo quand il est utilisé.
Je vois bien que tu essayes de dire quelque chose, mais je ne comprends pas quoi. Pour toi, quelle est la différence fondamentale entre un algorithme de classification "traditionnel" et un algorithme de classification par ML, qui rendrait la classification ML "non souhaitable"?
[^] # Re: Qu'en dit Donald Knuth ?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Une intelligence artificielle libre est-elle possible ?. Évalué à 3 (+0/-0).
Ce n'est pas consubstantiel au concept de classification exclusive? Si je te donne une image à classer en "chat" vs "non-chat", il y a forcément un moment où changer un seul pixel va te faire changer de catégorie.
Il faudrait faire une dissertation sur le concept de "bien aimer", mais j'ai l'impression qu'une gigantesque proportion d'algorithmes ne sont pas "reproductibles" selon tes critères. En fait, toutes les heuristiques basées sur des générateurs de nombres aléatoires sont dans cette situation (random forest, MCMC, simulated annealing, k-means…), et une foultitude d'heuristiques déterministes dépendent de l'ordre (arbitraire) des données. Donc en pratique, j'ai l'impression qu'au contraire, qu'on aime ou qu'on aime pas, les algorithmes qu'on utilise au quotidien ne sont ni plus stables, ni plus reproductibles que les sorties d'un LLM.
Au fond, on demande des choses paradoxales aux LLMs. On leur demande de reproduire (ou simuler) l'intelligence humaine, et d'être reproductibles. C'est juste impossible, un humain n'est pas reproductible du tout. Si l'argument, c'est de dire que de confier par exemple le standard téléphonique des impôts à un LLM c'est n'importe quoi parce que si tu poses plusieurs fois la même question tu n'auras pas exactement la même réponse, c'est que tu n'as jamais appelé un service où tu avais des humains au téléphone!
[^] # Re: Pourquoi dire IA si on ne parle que des réseaux de neurones ?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Une intelligence artificielle libre est-elle possible ?. Évalué à 2 (+0/-1). Dernière modification le 03 mars 2025 à 16:58.
Le problème c'est que tu ne peux aller nulle part avec ce raisonnement. "Ils simulent l'intelligence", "ils ne font que reformuler les informations qu'ils ont acquises par leur entrainement", etc. Évidemment, on parle d'intelligence artificielle. L'objectif d'une intelligence artificielle est de se comporter comme si elle était intelligente, et quand elle arrive à le faire avec une grande précision, alors elle est intelligente. Parce que c'est le seul moyen de qualifier quelque chose d'autre que toi comme "intelligent" : tu n'as pas accès aux experiences subjectives de ton voisin de palier, donc quand il te dit "j'ai eu peur quand l'electricité a été coupée", tu pars du principe qu'il a vraiment eu peur. Pourtant, ça pourrait juste être un zombie qui simule la peur sans la ressentir, mais tu ne peux as utiliser cette possibilité. Donc, avec une IA, c'est la même chose, il faut admettre que simuler l'intelligence de manière convaincante, c'est faire preuve d'intelligence. Sinon tu pourras toujours nier : "elle fait semblant de comprendre mais en fait elle ne comprend pas", etc.
Je ne sais pas ce que tu appelles "comparable". Il vaut probablement mieux distinguer différentes tâches, et de considérer que sur certaines tâches, elles font mieux que le meilleur humain, sur d'autres elles font mieux que la plupart des humains, pour d'autres elles sont dans la moyenne, et sur d'autres elles font moins bien. Progressivement, tous les ans, les listes de tâches vont glisser d'une catégorie à l'autre. À quel moment tu accepteras que ces logiciels ont atteint un niveau que tu acceptes de qualifier d'"intelligent"?
Chacun peut avoir ses critères. Ces logiciels sont capables de faire beaucoup mieux que moi sur beaucoup de tâches intellectuelles dont j'aurais considéré il y a quelques années être l'apanage d'un être humain. Inventer une histoire illustrée pour les enfants, faire le résumé d'un texte, écrire un poème en vers, écrire le plan d'un cours de 3h pour des étudiants de licence, coder une fonction en C à partir d'une description textuelle des entrées et des sorties… Pour la plupart de ces tâches, les LLM font moins bien que le meilleur des humains, mais bien mieux que la moyenne, et bien mieux que moi. Quand j'ai ce genre de discussions avec des gens qui pensent que "mouais c'est pas un signe d'intelligence", je me demande si mes critères sont particulièrement faibles, ou si ces gens ne s'inventent pas juste des excuses pour refuser de voir que ces IA font exactement, voire même beaucoup mieux, que toutes les descriptions d'IA de la littérature scientifique et/ou SF. Parce que oui, au XIXe siècle, le summum de l'intelligence humaine, c'était le jeu d'échecs. Puis quand les machines sont devenues meilleures que nous, ça a été le test de Turing. Et maintenant les LLM défoncent le test du Turing, donc on bouge encore les poteaux, et maintenant on leur impose des tests littéralement "inhumains". Vous n'êtes pas en train de nier l'évidence? Si on avait une conversation par radio avec une civilisation extra-terrestre de même nature que celle d'un chatbot de 2025, jamais, absolument jamais personne ne prétendrait qu'on n'est pas en train de dialoguer avec des êtres intelligents, même bien plus intelligents que nous sur beaucoup de points. Prétendre que les LLM ne sont pas intelligentes, c'est juste parce qu'on croit savoir de leur fonctionnement qu'il est impossible qu'elles soient intelligentes "pour de vrai", mais c'est de toutes manières un point de vue qui va au fil des années devenir intenable.
[^] # Re: Liberté & démocratie
Posté par arnaudus . En réponse au lien C'est la peau de la démocratie qu'ils veulent. Évalué à 3 (+0/-0).
Pour avoir expérimenté au boulot ce que ça peut devenir quand on nomme un chef qui n'a pas tellement envie de l'être, je doute largement du bien-fondé de l'idée d'aller coller des décisions importantes dans les mains de quelqu'un qui n'a pas tellement envie de jouer de rôle.
Évidemment qu'il faut être narcissique pour briguer de telles responsabilités, mais est-ce que justement ce n'est pas un pré-requis pour le poste? On a eu des présidents dont le costard était clairement trop grand pour eux, et ils n'ont pas laissé un souvenir impérissable, non?
La réalité, c'est peut-être que jamais de telles responsabilités ne devraient reposer sur une personne, que ça soit un random, un dictateur bienveillant, ou un élu. Mais à moins de confier les décisions urgentes à une AI, comme on ne va pas convoquer un référendum électronique à 2h du mat sur la question "Le pays X vient de nous balancer une bombe nucléaire, est-ce qu'on répond?", on n'est pas sortis du problème.
[^] # Re: Liberté & démocratie
Posté par arnaudus . En réponse au lien C'est la peau de la démocratie qu'ils veulent. Évalué à 3 (+2/-2).
Ça semble très complexe et très coûteux si l'objectif est de mettre en place une forme de scientisme. Tu voudrais mettre en place un système pour que les gens comprennent qu'il faut faire confiance aux scientifiques et finalement voter pour ceux qui proposent de faire confiance aux scientifiques.
Si ton système ne permet pas à la population de s'opposer aux scientifiques et de dire "je m'en fous je veux cramer du pétrole et on va tous crever", est-ce qu'il est réellement démocratique? Je trouve que l'élection de Trump est un cas d'école, il n'a pas réellement prétendu que les prévisions scientifiques étaient erronées, il a juste dit "yolo dig baby dig!".
Croire que collectivement on a tous un même objectif semble assez idéaliste, et au-delà de ce qu'un système d'éducation peut t'apporter. J'imagine qu'un retraité sans enfants par exemple, même bien informé, peut très bien voter pour celui qui propose d'augmenter les retraites de 200% pour ceux qui y sont déja et de décaler l'âge de départ à 80 ans pour ceux qui n'y sont pas.
Mais est-ce si évident que ça ne va pas servir, du moins temporairement, à une majorité? Est-ce que des gusses comme Trump ou même Musk sont capables de se projeter sur 10 ou 50 ans? Un gars qui vient de perdre son boulot dans les ex-régions industrielles, il va avoir l'impression que c'est bien pour lui de rouvrir les puits de pétrole. Les gens qui aiment bien se déguiser en miliciens et de tirer sur des noirs en faisant des tours de pick-up, ils vont être plutôt servis par le pouvoir en place. Le discours de la "manipulation", ça part du principe que les gens sont des abrutis qui votent contre leurs intérêts. Et je ne suis pas sûr que ça soit si évident que ça, parce que 1) si c'est vrai, alors il y en a de tous les côtés et pas qu'à l'extrême droite (sinon c'est trop facile, ça revient à affirmer que les cons sont ceux qui ne sont pas d'accord avec nous), et 2) la démocratie impose que la majorité décide, pas que la majorité a raison. Si on veut que ceux qui ont raison décident, alors ça n'est pas la démocratie.
[^] # Re: Liberté & démocratie
Posté par arnaudus . En réponse au lien C'est la peau de la démocratie qu'ils veulent. Évalué à 4 (+2/-1).
Sans rien changer d'autre, ça n'est pas très rassurant; tu préfèrerais donner le pouvoir à un américain random plutôt qu'à Trump? Oui, bon, OK, dans la situation actuelle, ça serait peut-être séduisant, mais en temps normal, c'est plutôt bizarre, surtout à cause de l'effet d'échantillonnage.
[^] # Re: Nationalité du logiciel?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Il y a du chemin avant que nos dirigeants intègrent la notion de souveraineté à l'heure du numérique. Évalué à 4 (+3/-2).
C'est justement la différence entre "techniquement possible" et "légalement envisageable" dont on parle ici. Si on héberge nos données sur un cloud US, il est légalement envisageable que le gouvernement US y ait accès grâce à l'arsenal législatif dont ils disposent. Si tu héberges tes données dans la Drôme par une entreprise française qui utilise Windows server, il est techniquement possible que le serveur soit piraté, mais ni plus ni moins que n'importe quel système informatique, et je ne suis pas sûr du tout qu'utiliser un logiciel US change les risques d'intrusion de la part du gouvernement US.
Le pire que tu puisses imaginer, c'est plutôt une collaboration de ton prestataire, qui "offrirait" les données sans y être contraint, pour des raisons plus ou moins claires, stratégiques ou économiques. Mais là encore, tu ne peux pas y faire grand chose.
[^] # Re: Un gpl killer? TAN !
Posté par arnaudus . En réponse au lien FYI: An appeals court may kill a GNU GPL software license. Évalué à 5 (+2/-0).
Tu es sûr pour la contrefaçon de droit d'auteur? D'après https://www.inpi.fr/valoriser-vos-actifs/faire-face-la-contrefacon , pour le droit d'auteur, seul l'auteur est en droit d'agir. Le consommateur d'un produit acheté contrefait peut signaler à la répression des fraudes, mais je ne suis pas sûr que les poursuites s'apparentent à des poursuites pour contrefaçon, là ça serait plutôt au niveau du code de la consommation (tromperie, vice caché, etc).
Concrètement, j'imagine de toutes manières que les chances que le procureur engage des poursuites si tu lui signales qu'un logiciel a ajouté ces clauses à la licence originale sont assez proches de 0.
[^] # Re: Liberté & démocratie
Posté par arnaudus . En réponse au lien C'est la peau de la démocratie qu'ils veulent. Évalué à 5 (+3/-1). Dernière modification le 03 mars 2025 à 11:38.
Si ça revient à reformuler l'idée que la gauche étant plus démocrate par essence que la droite, préserver la démocratie ne peut être fait qu'en maintenant la gauche au pouvoir, je ne pense pas nécessaire d'expliquer en quoi c'est problématique.
Sans compter que c'est historiquement pas évident, parce qu'on a aussi beaucoup considéré au XXe siècle qu'il n'était pas légitime d'être contre la dictateur du peuple, ce qui fait qu'on devait mettre en prison ceux qui ne voulaient pas voter pour le Parti… Ce n'est pas comme si le populisme ou l'autoritarisme était fondamentalement de droite.
Bon, en plus, tu es en train plus ou moins de sous-entendre que les élites qui ont pourtant accès à la meilleure éducation voteraient d'une manière fondamentalement différente à un peuple qui aurait hypothétiquement cette même éducation, ce qui me semble assez paradoxal. L'argument semble assez circulaire : si tu veux que les gens votent pour des démocrates humanistes, il faudrait qu'ils aient accès à une éducation démocrate et humaniste. Sauf que ça me semble très miroir à l'idée que si tu veux que les gens votent pour des populistes égoïstes, le plus simple est qu'ils aient accès à une éducation où les valeurs populistes et égoïstes soient attractives. Donc en fait, l'idée semble être de "manipuler" l'éducation pour que les gens votent "bien"—c'est pas très en phase avec ma vision du libre arbitre.
Je ne suis pas sûr de comprendre l'argument, mais je maintiens quand même que les élections US ne semblent pas avoir violé les principes de base d'une élection démocratique, sauf à imaginer qu'un parti populiste ne devrait pas par essence avoir le droit de briguer le pouvoir, ou qu'un peuple de cons ne devrait pas avoir le droit de choisir ses dirigeants.
[^] # Re: Un gpl killer? TAN !
Posté par arnaudus . En réponse au lien FYI: An appeals court may kill a GNU GPL software license. Évalué à 3 (+0/-0).
Probablement pas, mais c'est pour ça que je pose la question. En fait, je ne suis même pas certain que la GPL ait le même statut dans tous les pays (contrat commercial vs. cession des droits d'auteur?). En France par exemple il semble être beaucoup plus facile de faire sauter des clauses illégales dans un contrat, parce que le consommateur est protégé. Mais du coup ça voudrait aussi dire que certaines clauses de la GPL sont valides pour un professionnel mais pas pour un particulier, des choses comme ça, c'est vraiment pas évident.
Mais bon, dans tous les cas, il faudra m'expliquer par quel mécanisme on peut imaginer ne pas respecter les clauses d'une licence sur la base qu'un tiers (l'auteur initial) s'est fait léser. La "contagiosité" n'a pas d'existence légale, le principe est plutôt que soit ta copie d'un logiciel GPL est sous GPL, soit la copie est une contrefaçon. Est-ce qu'en fonction du contexte un juge pourrait considérer que la contrefaçon d'une contrefaçon est légale? Peut-être, mais ça ne me semble pas du tout évident.
# Nationalité du logiciel?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Il y a du chemin avant que nos dirigeants intègrent la notion de souveraineté à l'heure du numérique. Évalué à -2 (+2/-7). Dernière modification le 03 mars 2025 à 11:18.
J'ai un doute pour le coup du logiciel. Si tu héberges tes données dans la Drome sur un serveur Windows, tu pars du principe que 1) Microsoft a accès à tes données, et 2) le gouvernement US a légalement (au moins selon le droit US) le droit d'y accéder? Si on va par là, Linux n'est pas un logiciel français… Je me demande s'il n'y a quand même pas du FUD là-dedans. On peut reprocher plein de trucs à Windows, mais de là à imaginer que le gouvernement US a un accès légal à toutes les données des ordinateurs qui font tourner Windows, ça me semble un chouilla exagéré.
Pour les clouds en France, il semble que l'usage est de les faire gérer par les filiales françaises de ces entreprises US, qui ne sont pas soumises au droit US. On peut douter en pratique de la solidité du truc, mais apparemment ça a au moins convaincu l'État français qui héberge de cette manière des données confidentielles (coffre-fort numérique des administrations, etc).
[^] # Re: Liberté & démocratie
Posté par arnaudus . En réponse au lien C'est la peau de la démocratie qu'ils veulent. Évalué à 4 (+3/-2).
D'une manière générale, la démocratie n'est pas très résiliente quand une majorité de la population est convaincue qu'elle n'est pas nécessaire. Je veux dire que ces dictateurs de pacotille ne seraient rien s'il n'arrivaient pas à convaincre les "gueux" qu'il seraient plus heureux sans démocratie. Dans le cas qui nous préoccupe, il n'y a pas réellement de tentative de renverser le pouvoir par des moyens malhonnêtes ou détournés, tout est assumé : l'assaut du capitole, les discours masculinistes, racistes, suprémacistes, la personnalité du leader et de ses acolytes… Ils ont réellement réussi à convaincre une majorité des votants qu'ils allaient mieux gérer le pays que leurs opposants.
Il y a bien sûr l'argument de la manipulation des foules, le populisme, ou l'aliénation par les puissances du capital, la communication, le contrôle des médias et des rézosocio, etc. Mais j'ai toujours trouvé cet argument insoutenable, puisque la démocratie, c'est basé sur la puissance de conviction. Le principe de la démocratie ne peut pas admettre qu'un vote ou une opinion n'est pas valide quand on a été convaincu par une manoeuvre, parce que les convictions politiques naissent dans des contextes (familiaux, sociaux, économiques…) spécifiques à chacun. Si c'était vrai qu'un vote populiste n'était pas valide parce qu'il est inspiré par CNews, alors le vote pour la droite traditionnelle dans une famille d'entrepreneurs n'est pas non plus valide, et le vote communiste quand on a grandi dans une famille d'ouvriers non plus. La démocratie n'a pas le droit de questionner l'origine des opinions; elle peut éventuellement essayer de rendre la communication un peu plus égalitaire dans les médias, mais dans la vie en général c'est assez absurde; autant demander à ce que toutes les opinions soient également représentées au bistro du coin ou à un repas de famille. En fait, j'ai l'impression que la démocratie n'a pas le droit de remettre en question l'intelligence des électeurs, parce que la seule alternative serait… l'absence de démocratie (par exemple avec une sélection des électeurs selon certains critères de connaissance des institutions, des biais cognitifs, etc).
J'ai déja assisté au bureau de vote à un scandale organisé par une petite vieille qui voulait voter pour Marine Le Pen aux élections municipales de mon bled, et qui ne comprenait pas pourquoi il n'y avait pas son nom sur les bulletins. Je veux dire, pourquoi son vote compte autant que le mien? Bah, parce que c'est le principe de la démocratie. Et quand la majorité vote n'importe quoi, les élus sont n'importe qui. Je ne vois pas comment contrer ça sans partir du principe que les électeurs ne sont pas des débiles influençables.
[^] # Re: Pourquoi dire IA si on ne parle que des réseaux de neurones ?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Une intelligence artificielle libre est-elle possible ?. Évalué à 3 (+0/-0).
Avec cette interprétation, avec 6 mégots le clochard pourrait se fumer 2,33 cigarettes : il fait 2 clopes avec les 6 mégots, puis 2/3 de clope avec les 2 mégots qu'il reste, qu'il pourra fumer jusqu'à se cramer les doigts.
Mais alors du coup je crois que je n'ai pas compris la bonne réponse attendue et je vois mal comment un LLM pourrait s'en sortir alors que le problème semble particulièrement pas clair (en tout cas pour un non-fumeur).
[^] # Re: Un gpl killer? TAN !
Posté par arnaudus . En réponse au lien FYI: An appeals court may kill a GNU GPL software license. Évalué à 5 (+2/-0).
Est-ce que vous savez si des juristes dont c'est le boulot ont déja explicité qui est en droit de faire respecter les licences? Si je comprends bien, c'est particulièrement complexe dans le cas ici.
A publie un logiciel X1 sous licence libre. B modifie ce logiciel et publie X2 sous licence libre + restrictions. C reprend X2 et republie X3 sous licence libre sans restrictions, parce que la licence de X1 lui en donne le droit. Sauf que B n'est pas content et porte plainte contre C pour contrefaçon. Comment C peut-il faire valoir ses droits? Le droit de retirer les clauses supplémentaires ne lui est pas donné dans la licence de X2, il faut donc se référer à la licence de X1. Clairement, la licence de X2 est en violation de la licence de X1, mais seul A a le droit de poursuivre B pour contrefaçon, pas C, puisque B n'a jamais violé les droits d'auteur de C. En conséquence, je me demande comment C peut être légalement fondé à ignorer les restrictions de la licence X2 sans attenter une action conjointe avec A.
Je trouve la situation assez problématique, surtout si A a disparu (l'entreprise a coulé, le type est Bronsonisé ou est passé à autre chose). Dans le fonctionnement du droit d'auteur, seul l'auteur ou ses ayant-droits ont le droit de poursuivre les auteurs de contrefaçon, ne serait-ce que parce que si l'auteur s'en fout ou qu'il est corruptible, il peut très bien céder ses droits contre quelque chose (ou rien s'il s'en fiche) au contrefacteur, ce qui fait qu'un tiers éventuel qui se plaint pourrait se retrouver lui-même à être accusé de poursuites abusives.
En conséquence de quoi, il me semble qu'il n'est pas légitime de forker un logiciel qu'on estime ne pas respecter une licence libre, en partant du principe que ce logiciel est "en réalité" sous licence libre. C'est pourtant parfois le raisonnement pour Wikipédia (on copie un document considéré comme "propriétaire" par son auteur parce qu'on a de bonnes raisons de penser qu'il est en réalité sous licence libre parce que dérivé d'un truc libre). Peut-être une forme d'incompréhension sur la nature du pouvoir "contaminant" des licences libres?
[^] # Re: Pourquoi dire IA si on ne parle que des réseaux de neurones ?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Une intelligence artificielle libre est-elle possible ?. Évalué à 4 (+1/-0).
Tu as essayé en anglais? C'est peut-être un exercice qui est beaucoup plus culturel qu'on imaginerait?
Bon, LeChat ne s'en sort pas mieux:
C'est d'ailleurs assez marrant, parce que l'incapacité des IA à comprendre et manier l'humour c'est vraiment un classique de la SF (voir Terminator par exemple).
Est-ce que c'est un manque d'humour ou une forme d'humour qui nous dépasse complètement? Bon, j'ai essayé de tester l'humour de chatGPT dans le Chat, et ça marche moyen: