Journal Les pique-assiettes de l'open source

Posté par  (site web personnel) . Licence CC By‑SA.
25
11
oct.
2024

Chers utilisateurs, contributeurs et passionnés de Debian,

Je travaille dans l'informatique depuis plus de vingt ans, essentiellement sur Debian. J'ai tendance à privilégier les activités non informatiques pendant mon temps libre, c'est pourquoi je ne contribue pas vraiment à Debian, du moins pas directement.

J'ai néanmoins un projet open source personnel qui s'appuie sur Debian en déjà fait la promotion, et j'y consacre encore du temps. Je fais de gros efforts sur la documentation, ainsi que sur l'utilisation exclusive de paquets Debian. Je signale parfois des bugs ou j'envoie des messages détaillés pour reproduire ou contourner les problèmes aux mainteneurs de paquets.

Je travaille actuellement pour une entreprise qui utilise intensivement des serveurs Debian, à la fois sur site et sur un fournisseur de cloud majeur et bien connu. Malheureusement, je constate que tout service, qui n'est pas directement implémenté par Debian, est systématiquement remplacé par des services propriétaires de fournisseurs tiers.

Voici quelques exemples simples, qui peuvent être pertinents ou non pour notre utilisation, mais certains d'entre vous sont certainement familiers avec :

  • Une société externe fournit un système de détection d'intrusion basé (IDS) et des mises à jour automatiques, en utilisant des forks propriétaires des logiciels open source Wazuh et Nessus et une console agréable hébergée dans le cloud.
  • Un antivirus propriétaire est installé, au lieu d'utiliser ou de contribuer aux bases de données de virus ClamAV ou aux modules de sécurité du noyau Linux.
  • Une plateforme d'hébergement de code source git centralisée, où git n'a en fait pas besoin d'être centralisé.
  • Un système de suivi des bogues hébergé dans le cloud, un wiki, etc…
  • etc…

La plupart du temps, le discours commercial de ces entreprises est le suivant : « concentrez-vous sur votre activité principale et laissez-nous gérer le reste ». Ou quelque chose qui s'en rapproche. Je sais que sur de nombreux aspects, l'utilisation de ces outils propriétaires est avantageuse. Ils sont souvent plus aboutis, plus modernes que le « vieil » outil open source que personne ne maintenait plus.

Cependant, d'après mon expérience, il y a quelques problèmes, à la fois mineurs et majeurs. Je vais commencer par les mineurs, pour finir par le majeur, à mon humble avis. Vous pouvez être en désaccord avec les côtés mineur et majeur, selon votre expérience.

Les problèmes « mineurs » :

  • L'intégration avec Debian, ou même Linux FHS, n'est pas très bonne, voire inexistante (genre télécharger et extraire ce fichier zip, et exécuter install.sh). La plupart du temps, ils s'en moquent.
  • Ces plateformes cloud sont verrouillées (vendor lock-in), il est difficile de les quitter, vers un autre fournisseur. Le jour où vous voulez vous les quitter, c'est trop tard, trop coûteux et trop complexe.
  • Elles introduisent des dépendances envers un service ou un site tiers, qui lorsqu'ils sont cassés prenne votre activité en otage.
  • Elles « attirent » des groupes pirates, car il devient extrêmement intéressant d'injecter une porte dérobée sur leur site (attaques de chaîne d'approvisionnement / supply chain attack).
  • Elles contribuent à centraliser Internet entre les mains de gros monopoles, alors qu'internet était initialement pensé comme un réseau décentralisé et libre.
  • On se retrouve avec des boîtes noires sur nos serveurs, auxquels nous devons faire aveuglément confiance sur nos systèmes.

Maintenant, le dernier point, le plus important, du moins à mon avis : toute cette attitude contribue à la lente agonie des logiciels « libres » et/ou « open source ». Pour la plupart de ces entreprises, les contributions à Debian — ou même à Linux, ou aux logiciels open source — sont souvent très faibles, voire inexistantes.

Je pense aussi aux nombreux projets open source qui ont péri parce qu'il n'y avait qu'un ou quelques développeurs.

Je pense aussi aux vulnérabilités récemment découvertes, ou aux portes dérobées introduites dans les principales bibliothèques open source, qui s'appuyaient sur le temps libre d'un développeur. La réaction hypocrite des grandes entreprises qui « découvrent » soudainement que la bibliothèque qu'elles utilisaient était le travail d'une seule personne, décident de lancer une « nouvelle » version du même logiciel, parfois avec une licence non libre.

Le pire, c'est que, la plupart du temps, l'argent dépensé pour ces services tiers pourrait être utilisé pour embaucher des développeurs, profiter aux communautés open source et obtenir de meilleurs résultats.

Suis-je trop pessimiste ? Pensez-vous, comme moi, que ces entreprises sont des « profiteurs » de l'open source ?

  • # profiteurs

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4 (+12/-11). Dernière modification le 11 octobre 2024 à 20:26.

    L'idée d'ėtre profiteur ou pas, c'est un faux débat.

    Quand quelqu'un utilise un logiciel proprio, on ne dit pas qu'il profite des logiciels proprios.

    Bref la question n'a aucun sens.

    Pour le reste, les logiciels open source ne souffrent pas spécialement parce que les logiciels proprios existent.

    Si l'existence du proprio t'emmerde, écrits à ton député qu'il propose une loi qui interdirait d'utilisation et de vente tout logiciel qui ne respecte pas les 4 libertés fondamentales des logiciels libre.

    • [^] # Re: profiteurs

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5 (+5/-2).

      « Si l'existence du proprio t'emmerde, écrits à ton député qu'il propose une loi qui interdirait d'utilisation et de vente tout logiciel qui ne respecte pas les 4 libertés fondamentales des logiciels libre. »

      Quoi privilégier les libertés et la valeur travail sur le capital « intellectuel » immatériel. Vil communiste !

      « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

    • [^] # Re: profiteurs

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à -2 (+4/-7).

      Quand quelqu'un utilise un logiciel proprio il paye donc on ne peut pas dire qu'il profite. La comparaison n'a pas de sens.
      A la limite tu pourrais le dire pour les freeware mais on a pas le code et généralement les freeware embarquent une backdoor. Donc c'est plutôt le freeware qui profite de la crédulité de l'utilisateur que l'inverse.
      Et pour ce qui est de la période d'essai c'est pareil c'est pour mieux te captiver…

      Sous licence Creative common. Lisez, copiez, modifiez faites en ce que vous voulez.

      • [^] # Re: profiteurs

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 6 (+4/-1). Dernière modification le 12 octobre 2024 à 16:31.

        La licence n'a rien à voir avec le prix.

      • [^] # Re: profiteurs

        Posté par  . Évalué à 4 (+2/-0).

        Quand quelqu'un utilise un logiciel proprio il paye

        Quand quelqu'un utilise un logiciel libre, il paye également mais d'une autre manière, par le fait qu'il permet de faire progresser ce logiciel en témoignant de son expérience, des bugs, etc…A la différence du proprio où sévit le "chacun pour soi" (puisque on l'acheté), le libre partage les compétences, même les plus anodines en apparence.

    • [^] # Re: profiteurs

      Posté par  . Évalué à 10 (+22/-13).

      L'idée d'ėtre profiteur ou pas, c'est un faux débat.

      Bien au contraire ! Ce fil permet justement de rappeler que le seul et unique objectif d’une entreprise capitaliste est de faire du profit.

      Tous les beaux discours sur « l’entreprise responsable » et bla & bla ne sont que du vent, et servent à garder les compétences de personnes naïves qui sans ces « belles valeurs », feraient peut-être d’autres choses. Le fait est qu’il y a encore beaucoup de monde qui croit que la capitalisme est une bonne chose, malgré la démonstration éclatante en France des ravages causés par celui-ci depuis des siècles, et notamment depuis l’après-guerre.

      Les capitalistes sont contre les institutions sociales. Ce n’est pas un fantasme, un certain Denis KESSLER, ancien vice président du MEDEF l’a même écrit noir sur blanc en 2007. Il faut bien noter l’usage de l’adverbe « méthodiquement ». Car, s’il est facile de penser que la macronie est un repaire d’incapables, c’est parce qu’encore une fois, beaucoup pense encore que ces gens sont au services du bien commun ou de l’intérêt général. Il suffit de prendre le point de vue des dominants pour comprendre que la macronie est en réalité très compétente :
      - elle détruit consciencieusement les services publics et la sécurité sociale en asséchant leurs ressources (le déficit N’EST PAS dû à un surcroit de dépenses, mais bien à un manque de recette),
      - et remplace lentement mais gentiment l’état de droit par l’état policier — il faut quand même bien réaliser la gravité de la sortie du nouveau sinistre de l’intérieur.

      Bref, bientôt, tout sera en place pour pouvoir faire des affaire sans que quiconque ne puisse avoir à en redire, quelqu’en soit les conséquences sociales (et environnementales).

      Alors, les bisounours, il va falloir à un moment ouvrir les yeux et appeler un chat un chat. Oui, trois fois oui, les capitalistes sont des profiteurs !

      « Y a même des gens qui ont l’air vivant, mais ils sont morts depuis longtemps ! »

      • [^] # Re: profiteurs

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10 (+11/-0).

        d’une entreprise capitaliste est de faire du profit.

        Le sujet n'est pas tant de faire du profit ou de ne pas en faire. Le sujet est plutôt, qui décide, qui produit et qui bénéficie du profit.

        Tous les beaux discours sur « l’entreprise responsable » et bla & bla ne sont que du vent, et servent à garder les compétences de personnes naïves qui sans ces « belles valeurs », feraient peut-être d’autres choses.

        J'aimerais préciser que c'est pas lié au statut juridique d'une organisation. C'est valable pour de nombreuses associations, SCOP, fondations.

        Ce qui est important, c'est de s'interroger sur la gouvernance de l'organisation, et les trois points ci-dessus : décideurs, travailleurs, bénéficiaires.

        Le statut juridique n'est qu'un outil.

        #tracim pour la collaboration d'équipe __ #galae pour la messagerie email __ dirigeant @ algoo

        • [^] # Re: profiteurs

          Posté par  . Évalué à 3 (+2/-2).

          Les actionnaires capitalistes qui ont un gros pouvoir de décision n'ont de cesse de lutter contre toute vélléité d'établir une Responsabilité Sociale des Entreprises https://shs.cairn.info/revue-comptabilite-controle-audit-2017-3-page-97?lang=fr et sont tout à fait à l'aise avec l'idée que le seul objet d'une entreprise est d'enrichir ses possesseurs.

          C'est évidemment lié avec l'idée de capitalisme qui pose comme présupposé que la recherche du profit est nécessaire et profitera à tous. Si tu poses ça comme axiome, évidemment la question de la responsabilité de l'entreprise ne se pose pas puisque c'est axiomatiquement vertueux de chercher le profit.

          Qui en bénéficie ? Bah ça va ruisseler :) Ou pas.

          En fait tu expliques que ce n'est pas un problème lié au statut juridique d'une organisation, cette histoire de qui en bénéficie et pourquoi. Sauf que c'est juste un moyen d'évacuer totalement la question finalement. On a des entreprises dont on prouve qu'elles sont utiles à la société parce qu'elles feraient du profit, offre et demande toussa, si il y a des clients c'est que c'est bon pour eux d'être client et qu'ils sont près à mettre les sommes adéquates.

          Par contre la question de ce qu'on fait de leur argent une fois qu'il est passé dans les mains des entreprises, c'est les actionnaires qui sont jugés suffisamment malins pour avoir récupéré cet argent et donc sauront prendre les bonnes décisions pour réinvestir pour refaire encore plus d'argent avec, ce qui prouve axiomatiquement que c'était bon pour la société.

          Le statut juridique n'est qu'un outil.

          Tu te mets dans la peau de la personne qui va fonder une organisation. En pratique … on voit des cas comme OpenAI. Fondé comme une organisation sans but lucratif, parce que l'outil est de servir au bien commun. Jusqu'à la ruée vers l'or. Il s'agit bien de faire du profit, t'es très content d'être fondateur et de pouvoir jouer sur l'outil en question. Qu'est-ce qui se passe pour le consommateur ? Ben il va être à terme obligé d'interagir avec une administration dopée à l'IA pour le meilleur et pour le pire sans avoir demandé grand chose au final.

          Et de voir le climat se dégrader et les pauvres en crever sans qu'OpenAI n'ait aucun compte à rendre, juste parce que c'est très bien axiomatiquement s'ils font du profit et tant pis pour eux si ils font faillite avec une bulle financière de l'IA qui crève en entraînant une crise financière globale au passage.

          • [^] # Re: profiteurs

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 8 (+6/-0).

            "Non mais je fais confiance à OpenAI : c'est une association, c'est pas une boîte privée".

            Eh bah en fait si, ça le devient.

            En prenant l'exemple dOpenAI tu vas précisément dans mon sens : il ne faut pas plus se fier à une typologie de structure qu'à une autre : ce qui compte ce sont les décideurs, la gouvernance (pour savoir comment ils sont nommés) qui travaille et qui profite.

            Il n'y a pas que des entreprises du CAC 40 dans le monde, il y a tout un tas de structures et qui sont exploitées selon des modalités distinctes.

            Et appuyant ton jugement sur un statut juridique pour savoir si tu dois faire confiance ou pas, tu es sûr que tu vas te faire avoir.

            #tracim pour la collaboration d'équipe __ #galae pour la messagerie email __ dirigeant @ algoo

            • [^] # Re: profiteurs

              Posté par  . Évalué à 5 (+4/-2).

              Si ton point c'est qu'il peut exister des tromperies quelque soit la forme de l'organisation, très certainement.

              Mais pour une entreprise cotée en bourse il n'y a pas de mystère, c'est des entreprises qui ont décidées que le marché déciderait. Et le marché n'a pas d'âme, c'est une entité impersonnelle, la bourse ne s'intéresse qu'à la spéculation et aux montant des dividendes, et va mettre de l'argent dans l'Atlas Network. Alors oui l'Ifrap n'est pas côté en bourse. Mais on sait à quoi s'en tenir c'est écrit sur la porte d'entrée et leur raison sociale.

              • [^] # Re: profiteurs

                Posté par  . Évalué à 3 (+1/-1).

                Je m'auto-répond pour rajouter un truc.

                Dans un asso on a quand même structurellement pas tout à fait la même approche que dans une entreprise côtée. L'adhésion peut être libre et chacun à sa voie pour décider de la poursuite de l'action ou pas. Si c'est laissé au marché la logique est tout autre, l'accession aux responsabilités a un ticket d'entrée surtout financier et le plus gros portefeuille l'emporte. Le plus gros portefeuille étant évidemment probablement celui qui cherche le plus le profit par ailleurs, la logique s'entretient elle même.

        • [^] # Re: profiteurs

          Posté par  . Évalué à 2 (+1/-0).

          Ce qui est important, c'est de s'interroger sur la gouvernance de l'organisation, et les trois points ci-dessus : décideurs, travailleurs, bénéficiaires.

          Les travailleurs - hors bénévolat - en sont aussi bénéficiaires puisqu'ils sont salariés.

          • [^] # Re: profiteurs

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2 (+0/-0).

            les décideurs en sont aussi bénéficiaires puisqu'ils décident (ils ne vont pas se tirer une balle dans le pied ! ah, quoique pour certains…)

        • [^] # Re: profiteurs

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4 (+2/-0).

          Le statut juridique n'est qu'un outil.

          Exactement. De mon point de vue, personnel, donc, l'arrivée des concepts de "capitalisme" ou de "communisme" dans le débat ne m'intéresse pas (d'ailleurs, je ne suis affilié à aucun parti :-) ).

          Une entreprise « égoïste », comprenez qui se sert dans le bien commun sans jamais contribuer ; agira de la même façon, quel que soit le régime politique en place. Le résultat sera peut-être légèrement différent, mais l'impact pour la société dans son ensemble sera toujours négatif.

          • [^] # Re: profiteurs

            Posté par  . Évalué à 7 (+5/-1).

            Ça m'a l'air absurde comme affirmation. Le régime en place, quelle que soit son organisation politique d'ailleurs, à le pouvoir de faire voter et appliquer par exemple des règles environnementales qui peuvent absolument tout changer sur des histoires comme le réchauffement climatique.

            De la même manière il a la possibilité de démanteler ce type d'entreprise ou de décourager certains comportements, les comportements criminels par exemples. La mafia est mauvaise quelle que soit le régime. Sauf que dans certains régimes … la mafia est le régime.

            Donc non, « Une entreprise « égoïste », comprenez qui se sert dans le bien commun sans jamais contribuer ; agira de la même façon, quel que soit le régime politique en place. ». Dans certains régime ou organisation politique en générale, dans certaines démocratie ou démocrature, elle sera potentiellement empêchée d'adopter les pires comportements, dans d'autre on la laissera faire, et d'autres enfin elle sera encouragée.

            Dire que ça ne change des choses qu'à la marge c'est un peu un raisonnement de laisser faire qui est typiquement du raisonnement de capitaliste libéral moderne, c'est la vie c'est comme ça l'homme est égoiste et si on met des règles la première des choses est qu'elles seront contournées, la société ne peut fonctionner que sur l’appât du gain …

      • [^] # Re: profiteurs

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3 (+6/-5). Dernière modification le 12 octobre 2024 à 14:55.

        Oui, trois fois oui, les capitalistes sont des profiteurs !

        Ce qui est rigolo ici c'est que tu as fait tout une tirade avant cette phrase qui n'a absolument rien à voir avec ta conclusion. Par "profiteurs" ici tu ne fais que décrire que des gens utilisent les libertés du libre. tu pourrais du coup dire : je déteste X car X utilise la liberté que j'aime donner (oui, complètement incohérent, mais c'est ta logique).
        On a l'impression que tu as ta conclusion toute faite d'un méchant facile et qu'ensuite tu cherches par tous les moyens d'y arriver sauf une véritable analyse (pour la simple raison qu'aucun analyse ne peut arriver à ta conclusion, par définition des mots).
        Perso j'en conclue surtout que tu ne sais pas pourquoi tu balances ta phrase prise ailleurs sans savoir pourquoi à part quelle te plaît.

        Comme le titre du journal hors sujet, ça critique X ou Y car ne fait pas comme lui il veut mais il n'y a aucun lien avec "Les pique-assiettes de l'open source", absolument rien de ce qui est décrit étant mal vu par la définition du libre, juste des gens qui n'aiment pas que le libre soit plus libre que ce qu'ils voudraient (si vous n'aimez pas le libre, assumez et arrêtez de traiter ceux qui utilisent les libertés du libre de pique-assiettes, le libre est là justement pour que les autres aient des libertés que vous n'aimez pas, celle que vous aimez on s'en fout un peu car vous les fileriez sans besoin de vous mettre de pression à faire du libre).

        • [^] # Re: profiteurs

          Posté par  . Évalué à 1 (+3/-3).

          Il s’agissait juste pour moi de revenir sur l’essence du capitalisme, afin que certains comprennent bien qu’il y a rien à attendre d’autres des capitalistes que la recherche du profit. Ce sont donc bien des profiteurs au sens propre.

          Pour ce qui est du fait que ces mêmes capitalistes ne font qu’utiliser les libertés qu’on leur accorde, je n’ai rien à y redire, j’y souscrit même : les libertés qu’on accorde ne s’arrêtent au fait d’aimer ou pas celui qui l’exerce.

          « Y a même des gens qui ont l’air vivant, mais ils sont morts depuis longtemps ! »

      • [^] # Re: profiteurs

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 5 (+7/-5).

        Ça n'a rien à voir avec la choucroute.

        Le sujet du journal en gros se résume à:

        J'ai laissé un canapé en bas de mon immeuble avec un panneau écrit "servez-vous".

        Et 2 heures plus tard

        Ouiiin ouiiinnn quelqu'un s'est assis sur mon canapé. Et plus tard un autre a embarqué le canapé! Quelle bande de profiteurs!

        Ben oui une license libre est faite pour que l'on puisse profiter des libertés offertes. Si tu veux donner ton logiciel gratuitement que à des gens qui vont y contribuer, ben il faut lui donner une license propriétaire.

        • [^] # Re: profiteurs

          Posté par  . Évalué à 3 (+4/-3).

          En dehors du fait que ton résumé est simpliste et ta caricature insultante, l'analogie des canapés est grossièrement incorrecte. Le coût marginal de production des objets numériques est essentiellement nul, pas le coût marginal de production d'un bien matériel comme un canapé.

          Donc prétendre que le journal se plaint que qq'un prend le canapé, c'est passer complètement à côté du sujet.

          • [^] # Re: profiteurs

            Posté par  . Évalué à 10 (+8/-0).

            Le coût marginal de production des objets numériques est essentiellement nul

            Si tu ne paies pas tes stagiaires, c'est vrai ;).

          • [^] # Re: profiteurs

            Posté par  (Mastodon) . Évalué à 7 (+7/-3).

            Tu confonds le coût de production avec celui de reproduction.

            Mais bon au final on s'en fout. Si tu n'es pas près à accepter que l'on puisse jouir des libertés offertes par une licence libre, c'est que tu penses comme quelqu'un qui veut faire du proprio et dans ce cas il ne faut pas donner ces libertés.

            • [^] # Re: profiteurs

              Posté par  . Évalué à 4 (+3/-1).

              Tu confonds le coût de production avec celui de reproduction.

              c'est assez savoureux que tu interprètes de travers un commentaire qui pointe que tu interprètes le journal de travers. Je n'ai pas parlé du coût de production, mais du coût marginal de production (en gros, ce que ce ça te coûte de produire une unité supplémentaire une fois que tu as mis ta chaîne de production en place). Pour les objets numérique, c'est essentiellement une simple copie, ce qui, par rapport au coût de production de l'objet numérique initial (logiciel, jeu de donnée, musique, vidéo, …) est proche de zéro.

              Après, t'es en roue libre. Je vois pas comment tu peux déduire de ce simple rappel quoi que ce soit sur ce que je pense du logiciel libre. Et, à ma grande pas du tout surprise, tu déduis n'importe quoi.

              Le fond de la question du journal, de mon point de vue, c'est le financement du logiciel libre. La seule raison pour laquelle ça peut piquer que des entreprises utilisent massivement du LL sans jamais contribuer, c'est parce qu'on a pas de mécanisme de financement de LL indépendant du fonctionnement économique actuel.

              • [^] # Re: profiteurs

                Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4 (+3/-2).

                Si en tant que developpeur indépendant et bénévole de logiciel libre, tu n'es pas content du financement de ton projet, la solution est simple. Tu fais grève. Et tu n'as même pas besoin de donner un préavis. Magique.

                Ou tu peux faire comme redhat et ne distribuer ton logiciel qu'à ceux qui te payent. Mais bizarrement quand une boite qui fait du libre fait ça et se finance, d'autre libristes lèvent les bras en l'air et pleurnichent que c'est pas juste, c'est pas dans l'esprit du libre.

                Du coup il faut savoir, le libre ça doit être financé où c'est juste pour les freeloaders?

                • [^] # Re: profiteurs

                  Posté par  . Évalué à 5 (+3/-0).

                  c'est fou ça. je ne suis pas développeur indépendant et bénévole de logiciel libre. Tu déduis encore à côté de la plaque.

                  Je dis que c'est un problème systémique, mais que notre système économique n'a pas de mécanisme satisfaisant pour financer les LL. Y a évidemment une valeur économique directe pour les entreprises a utiliser du LL, mais pas de d'incitation économique à le financer à court terme, et donc les entreprises utilisatrices de LL ne le font souvent pas. C'est évidemment immoral, mais le système capitaliste est amoral, c'est donc attendu. Je ne suis ni énervé, ni choqué, je dis juste que c'est un problème pour le LL.

                  Je pense qu'on pourrait voir les LL comme des biens communs, et décider que ça pourrait avoir du sens d'en financer une partie via des budgets collectifs.

                  ps: encore une fois, tu fais dans la caricature et la moquerie, et une bonne question rhétorique à 2 balles pour conclure. Je suis pas sûr que la conversation va continuer très longtemps.

                  • [^] # Re: profiteurs

                    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2 (+1/-2). Dernière modification le 16 octobre 2024 à 12:03.

                    Si je résume tu prône pour un impôt, où une redevance proche de la redevance TV ou SACEM pour financer les LL?

                    D'une part si on parle de redevance il faudrait une collaboration importante au niveau du droit international pour que ça fonctionne. S'il n'y avait justement pas de licence libre donnant explicitement des droits de diffusion, ce serait envisageable.

                    Mais comment tu résouds le fait de dire "je donnes des droits irrevocables" dans une licence, et derrière avoir un état qui dit "mais il faut quand même payer"? Ça revient à partir sur une imposture.

                    • [^] # Re: profiteurs

                      Posté par  . Évalué à 3 (+2/-0). Dernière modification le 16 octobre 2024 à 20:46.

                      Mais comment tu résouds le fait de dire "je donnes des droits irrevocables" dans une licence, et derrière avoir un état qui dit "mais il faut quand même payer"? Ça revient à partir sur une imposture.

                      Pour faire disparaitre « l’imposture », il suffit de considérer que les logiciels libres sont un service public, et y affecter des fonctionnaires garants de leur maintient. Point besoin d’accords internationaux pour ça.

                      Une analogie valant ce qu’elle vaut peut se faire avec la voirie : chaque pays finance l’entretien de son réseau, qui est financé nationalement, ce qui n’empêche pas un touriste de l’utiliser gratuitement (hors autoroute évidemment).

                      « Y a même des gens qui ont l’air vivant, mais ils sont morts depuis longtemps ! »

                      • [^] # Re: profiteurs

                        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3 (+0/-0).

                        Ce que je veux dire par là, c'est que tu ne sais pas du tout, en lisant la licence libre, si le developeur désire que ses utilisateurs paient pour cela.

                        Et aussi qui est payé et selon quels critères? Parce que je peux uploader 3 millions de scripts que j'ai écrit ces 25 dernières années et réclamer de l'argent alors que ça n'intéresse probablement personne.

                        Et comment tu fais avec la myriade de projet dont les devs viennent de pays différents?

                        • [^] # Re: profiteurs

                          Posté par  . Évalué à 2 (+1/-0).

                          Je ne comprends pas bien ce qu’il faut comprendre de cette histoire de prix, le libre a pourtant permis de clarifier la situation : ce qu’on paye, c’est le travail du développeur, pas l’usage du logiciel.

                          Ce qui en réalité est vrai pour toute production : l’unique réelle valeur que possède un bien est celle correspondant aux salaires qu’il a fallu dépensé pour payer les travailleurs ayant concouru à sa production, rien d’autre.

                          Le logiciel libre ne permettant pas de « valoriser » le bien (puisque son coût de reproduction est nul et que libre permet la redistribution gratuite), à de rares exception près, le seul modèle économique viable à long terme du LL est la socialisation de sa production.

                          Pour le dernier point, je pense avoir répondu avec l’analogie de la voirie.

                          « Y a même des gens qui ont l’air vivant, mais ils sont morts depuis longtemps ! »

                          • [^] # Re: profiteurs

                            Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4 (+1/-0).

                            Pour le dernier point, je pense avoir répondu avec l’analogie de la voirie.

                            Hmmm si tu considères que tu rémunères les travailleurs oui, si tu considères qu'il faut financer les projets dans leur ensemble, c'est différent.

                            Parce que le financement des logiciels libres, c'est pas juste le salaire du codeur. Tout projet d'une certaine taille a besoin d'infra. Ce n'est pas pour rien que la majorité des gros projets montent une fondation. Je ne suis pas sûr que le contribuable français soit d'accord que la France finance par exemple l'infra utilisé par tout le projet KDE, Gnome ou Archlinux, juste parce qu'il y a quelques dev français qui développent dessus.

          • [^] # Re: profiteurs

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0 (+0/-2).

            En dehors du fait que ton résumé est simpliste et ta caricature insultante, l'analogie des canapés est grossièrement incorrecte.

            Complètement d'accord, en tout cas, sur le fond.

            Donc prétendre que le journal se plaint que qq'un prend le canapé, c'est passer complètement à côté du sujet.

            Je pense que c'est volontaire, j'ai beau chercher, je ne vois pas d'autre explication.

        • [^] # Re: profiteurs

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10 (+9/-1).

          Je ne suis pas d'accord avec la comparaison.

          Je pense plutôt aux boîtes à livres dans les villes. Si tout le monde prend un livre sans jamais en laisser, au bout d'un moment, il n'y a plus de livres.

          Pourtant, il n'est écrit nulle part "svp, laissez un livre si vous en prenez un". C'est juste une affaire de savoir-vivre, de déontologie.

          De même, si je suis invité dans une soirée, j'apporte quelque chose, même si on ne me le demande pas. C'est une affaire de politesse.

          Profiter sans contribuer n'est pas illégal, juste immoral.

          • [^] # Re: profiteurs

            Posté par  . Évalué à 3 (+2/-0).

            Je pense plutôt aux boîtes à livres dans les villes. Si tout le monde prend un livre sans jamais en laisser, au bout d'un moment, il n'y a plus de livres.
            Pourtant, il n'est écrit nulle part "svp, laissez un livre si vous en prenez un". C'est juste une affaire de savoir-vivre, de déontologie.

            La comparaison est pertinente et la conclusion tout autant : c'est une affaire d'attitude et de savoir-vivre.

            Mais sur le fond, l'essence des licences libres est la liberté. Y compris la liberté d'utiliser … ou de ne pas utiliser.
            Les logiciels libres ont gagné beaucoup de terrain depuis l'origine. Ils ont des avantages, mais aussi - selon le cas - des inconvénients comme une gouvernance pas toujours orientée utilisateur. S'ils se sont répandus dans les entreprises, c'est que beaucoup ont fait preuve d'un bon rapport avantages/inconvénients, bien qu'il existe des concurrents non libres qui ont des avantages réels aussi. On peut donc penser que cette dynamique positive va se poursuivre sans renier la liberté de leurs licences.

            • [^] # Re: profiteurs

              Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4 (+2/-1).

              La boite à livre, ça ne fonctionne qu'à petite échelle.

              Tu contribues à combien de projets libres, que ce soit en rapport de bug, pièces sonnantes et trébuchantes, ou code? Et ça représnte quel pourcentage de ce que tu utilises vraiment? Moi je ne contribue qu'à une infime partie. Le savoir-vivre et de la déontologie, c'est mignon mais ça ne passe pas à l'échelle, raison pour laquelle on édite des lois…et qu'on écrit des licenses d'utilisation.

          • [^] # Re: profiteurs

            Posté par  . Évalué à 10 (+8/-0).

            Anecdote : à un vide-grenier, j'avais entre autres choses une bonne caisse de vêtements pour bébé à me débarrasser (tout en gardant le bébé). Comme j'avais la flemme de négocier pour 50 centimes le body ou les chaussures pointure 4,5 toute la journée, j'avais mis "servez-vous" sur cette caisse. En somme, je donnais les vêtements. Arrive une dame, qui me demande si c'est vrai et si elle peut tout prendre, en annonçant que c'est pour les revendre sur son stand quelques mètres plus loin.

            J'étais un peu pris de court, mais je me suis dit que oui, si elle voulait faire l'effort de vendre, je n'avais rien à dire. Elle est repartie avec la pile de fringue, et est devenue millionnaire :).

          • [^] # Re: profiteurs

            Posté par  (Mastodon) . Évalué à 5 (+3/-1).

            Pourtant, il n'est écrit nulle part "svp, laissez un livre si vous en prenez un". C'est juste une affaire de savoir-vivre, de déontologie.

            En l'occurence c'est faux. Sur la majeur partie d'entre elles il y a des invitations à donner.

            • [^] # Re: profiteurs

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à -1 (+0/-3). Dernière modification le 15 octobre 2024 à 12:49.

              En l'occurence c'est faux. Sur la majeur partie d'entre elles il y a des invitations à donner.

              Oh, tu pourrais nous montrer ta source ? Une page internet ? Une feuille Excel avec des liens vers Google Street View ? L'œil de Sauron qui voit tout ? Une boule de cristal ?

              Parce que, honnêtement, je ne sais pas comment tu sors cette affirmation, ni si tu y crois toi même.

              • [^] # Re: profiteurs

                Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4 (+2/-1). Dernière modification le 15 octobre 2024 à 13:27.

                En plus de mon expérience personnelle des boîtes à livre où j'ai vécu, si tu fais une recherche par image dans ton moteur de recherche avec boite à livre et tu verras que pour une grande partie, il y a une mention de partager/donner en sus de se servir d'un livre sur la dite boîte.

                C'est pas dur, juste fais le.

                • [^] # Re: profiteurs

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1 (+2/-3). Dernière modification le 15 octobre 2024 à 14:20.

                  Selon le site mentionné plus bas (https://www.boites-a-livres.fr/carte-de-france)

                  J'arrive à 11153 boîtes à livres en France. En admettant que tu sois extrêmement habile avec la souris, je compte trois minutes pour, 1) trouver la boîte à livre sur Google Street View, 2) rechercher l'inscription et 3) mettre à jour ta feuille Excel.

                  Ce qui nous fait donc, 11153 x trois minutes, puis divisé par 3600 pour obtenir les heures : 11153×3÷3600: Neuf heures !!!

                  Franchement, chapeau, je m'incline. Passer neuf heures sur internet, pour vérifier ta théorie, c'est vraiment trop fort.
                  Je te fais donc confiance, et je te présente mes plus plates excuses, et une admiration sans bornes pour cette performance hors du commun.

                • [^] # Re: profiteurs

                  Posté par  . Évalué à 0 (+1/-2).

                  C’est tellement pas dur qu’il y a un exemple dans la photo qui illustre l’article dont j’ai donné le lien. La dernière phrase des conditions d’utilisation est : « accès libre et gratuit pour la promotion de l'échange et du partage ».

                  « Y a même des gens qui ont l’air vivant, mais ils sont morts depuis longtemps ! »

                  • [^] # Re: profiteurs

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0 (+0/-2). Dernière modification le 15 octobre 2024 à 16:42.

                    C'est gentils de filer les balles contre toi.
                    Dans "accès libre et gratuit pour la promotion de l'échange et du partage", tout ce qui est après "pour" est une demande, une incitation, pas une obligation, donc on retient "accès libre et gratuit" donc sans obligation d'échanger ni de partager (d'ailleurs, bon, si on veut jouer, je partage avec un pote, lui n'est pas lié aux premières conditions, il peut donc vendre; on peut aussi échanger avec le pote après avoir pris puis vendre, rien ne dit que l'échange doit être avec la source ni ce qu'il faut faire après un échange).
                    à noter qu'il n'y a pas non plus de limite par personne, donc une personne peut tout prendre et respecte les conditions.
                    C'est chiant hein quand on veut limiter sans montrer qu'on veut limiter, les gens utilisent les libertés (de la boite à livre ou du libre, c'est même comportement, ceux qui filent des libertés râle,t quand on utilise ces libertés).

                    Caramba, encore raté.

                    PS : revenons au libre, la libre c'est la liberté de partager, c'est encore plus clair : on peut, mais on ne doit pas, c'est dans la définition que certains oublient que pouvoir n'est pas du tout devoir.

          • [^] # Re: profiteurs

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à -2 (+3/-7). Dernière modification le 13 octobre 2024 à 22:05.

            Profiter sans contribuer n'est pas illégal, juste immoral.

            Quand tu n'as plus d'arguments, mets-y la morale, on ne sait jamais, ça peut marcher.
            On voit surtout que tu n'as pas d'arguments, donc :

            Si tout le monde prend un livre sans jamais en laisser, au bout d'un moment, il n'y a plus de livres.

            Ben il y a plus, et on attend qu'un autre ai envie (et pas moralement obligé) d'en remettre.

            C'est juste une affaire de savoir-vivre, de déontologie.

            La déontologie serait plutôt de ne pas se plaindre quand quelqu'un fait ce que tu dis être autorisé de faire.

            De même, si je suis invité dans une soirée, j'apporte quelque chose, même si on ne me le demande pas. C'est une affaire de politesse.

            C'est souvent sous-entendu, une autre histoire car le libre ne sous-entend rien. De plus, tu es libre de ne pas réinviter cette personne à ta soirée comme tu es libre de ne plus offrir ton code libre, si tu continues à offrir à cette personne du libre tout en pensant qu'il ne mérite pas, le problème est ton incohérence et pas une morale ou déontologie.

            Lâchez les gens avec morale, mot utilisé pour mettre pression comme par exemple contre les homos ou d'autre qui ne font pas comme vous vous voulez, si les gens ne font pas comme vous voulez adaptez vos conditions ou acceptez vos propres conditions sans mettre de pression moralisante.

            Le libre, c'est exactement la liberté de faire quelque chose qui ne vous plaît pas, pour ce qu'il vous plaît pas besoin de libre car on peut vous demander. Le libre c'est la liberté de se foutre complet de celui qui fournit (la définition du libre s’intéresse à celui qui reçoit, jamais à celui qui fournit, l'idée du libre est d'être indépendant de celui qui fournit, ça semble être un truc qui vous fait bondir).

            Si vous n'aimez pas le libre, ne faites pas de libre (et n'en prenez pas sa réputation, la déontologie ou morale, si il faut en mettre, est surtout de ne pas prendre la réputation d'un principe que vous n'aimez pas).

            • [^] # Re: profiteurs

              Posté par  . Évalué à 7 (+6/-1).

              Tiens, j'ai découvert cette expression et ce concept ce week-end : Lettre et esprit de la loi.

              Extrait :

              La lettre et l'esprit de la loi désigne un débat de philosophie du droit. Il s'agit de deux manières de concevoir le respect dû à la loi, qu'elle soit une loi civile ou religieuse. L'obéissance à la lettre de la loi signifie adopter une position littérale (prendre quelque chose « au pied de la lettre »), au risque de ne pas saisir l'intention des auteurs de la loi et ainsi d'agir contrairement à leur volonté. À l'inverse, l'obéissance à l'esprit de la loi peut entrer en conflit avec le texte interprété au sens premier, ou donner une trop grande latitude au juge.

              Les deux approches sont sans doute valables, selon la sensibilité de chacun et chacune. Dire que le libre ne sous-entend rien, c'est une question de surdité individuelle :), même si ça n'est pas contraignant juridiquement.

              À mon niveau, c'est à dire qui utilise des logiciels libres à titre personnel et professionnel, je trouve les deux aspects (moral et légal) aussi importants l'un que l'autre.

              • [^] # Re: profiteurs

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1 (+4/-5).

                L'esprit de la loi du libre est de s’intéresser à celui qui reçoit, et de ce qu'il peut (qui ne veut jamais dire doit) faire avec ce qu'il reçoit.
                Tu remarqueras que les gens qui parlent de morale & co s’intéressent à celui qui fournit, complètement hors sujet que ce soit la lettre ou esprit de la loi.

                C'est bien le problème que certains fantasment que l'esprit du libre serait de s’intéresser à un truc qu'il ne mentionne jamais (bon, ok, à part un enrobage marketing parfois, mais bon dans ce cas ça serait comme des gens qui frappent leur gamin pour son bien, ce n'est pas parce que c'est enrobé marketing que c'est factuellement bien, ce marketing n'engagent que ceux qui y croient).

                Le libre n'a rien à faire de celui qui fournit, ce n'est pas un bug, c'est une fonctionnalité, le principe étant de ne pas dépendre de celui qui fournit (remettez l'histoire de l'imprimante de RMS en tête, RMS ne pense jamais au bien du fournisseur de pilote de l'imprimante et de si RMS devrait pas lui rendre un truc un jour, jamais).

                Bref, moral ou légal, le libre est tout sauf s’intéresser à celui qui fournit, si celui qui fournit vous intéresse il faut y ajouter d'autres principes (qui peuvent être en conflit avec le libre, des fois faut choisir quoi prioriser, et l'assumer et accepter que d'autres ont le principe du libre sans avoir votre autre principe).

          • [^] # Re: profiteurs

            Posté par  (Mastodon) . Évalué à 5 (+2/-0).

            De même, si je suis invité dans une soirée, j'apporte quelque chose, même si on ne me le demande pas. C'est une affaire de politesse.

            Celui qui t'invite en soirée ne te fais pas d'abord signer un contrat de 15 à 20 pages (à peu près la taille de la GPLv3 imprimée en pdf dans une taille normalement usitée) compréhensible dans ses moindres détails que par un juriste.

            Quand on te refile un contrat d'usage et de redistribution, on n'est plus vraiment dans les non-dits et les règles sociales implicites.

          • [^] # Re: profiteurs

            Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4 (+2/-0).

            Je pense plutôt aux boîtes à livres dans les villes. Si tout le monde prend un livre sans jamais en laisser, au bout d'un moment, il n'y a plus de livres.

            J'ai lu il y a quelques semaines une étude sur les « pilleurs de boites à livres » : des chercheurs ont marqués des centaines de livres déposés ensuite dans des boites. Et ils en ont retrouvé plus tard quelques dizaines dans des bouquineries ou des sites de vente en ligne…
            Monde de merde…

            Et sinon, pour les amateurs de boites à livres, un site trop choupi essaye de toutes les répertorier :)

            • [^] # Re: profiteurs

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2 (+4/-4). Dernière modification le 14 octobre 2024 à 21:59.

              Monde de merde…

              Le but est que le livre vit sa vie ou que vous décidiez de qui a le droit à votre offre?
              Décidez-vous, et ne venez pas vous plaindre ensuite que les gens fassent ce que vous leur autorisez à faire.
              qui décide que des gens font partie de votre "monde de merde" et ceux qui font partie de votre "monde de gentils"?
              C'est quoi la limite? 1, 2, 10, 100? "non commercial" (rappel : incompatible complet avec le libre)? bizarrement ce n'est même pas écrit dessus, comme si personne n'était vraiment d'accord, ce n'est alors même pas un non respect de conditions : "servez-vous" signifie quelque soit X ou Y pas écrit, c'est servez-vous.

              Et je note dans un de tes liens un truc rigolo :

              contre-don

              Oui, bon, en gros à la base ce n'est donc pas un don, un don étant sans contrepartie il ne peut y avoir une contrepartie demandée, donc pas de contre-don demandé.
              Décidez-vous et assumez, soit c'est un don soit ça ne l'est pas.

              Comme "le libre mais pense quand même à l'auteur" n'est pas le libre qui n'a rien à faire de l'auteur (il veut s'en défaire, même).

              Il y a dans ces fantasmes pas mal d'imaginaire de don alors que les gens veulent négocier donc plus un don (l y a une contrepartie demandée), livres ou libre, les gens ne sont pas si altruistes qu'ils veulent l'afficher, ils voudraient bien pouvoir sélectionner suivant leur vision du bien et du mal.

              Note : à côté de chez moi on a une place réservée aux dons, ça arrive et ça repart des fois très vite d'un coup, perso je mets la des choses car je veux donner, ça m'arrange car flemme de mettre en vente tout comme flemme d'aller à la déchetterie, ça me va très bien que certains fassent le commerce que j'ai la flemme de faire en échange de m'éviter d'aller à la déchetterie : je souhaite à mes objets la meilleure vie du monde, quoique soit le commerce qui en serait fait.

              ça ne vous plaît pas? mais dites clairement vos conditions alors plutôt que de vous plaindre de conditions que vous ne dites pas en avance.

              PS : le plus amusant dans ces complaintes est que souvent ce sont les mêmes heureux de ne pas respecter les conditions mises par écrit par d'autres (que ce soit Warner ou vous, l'égalité devant la loi fait que c'est pareil). 2 poids, 2 mesures.

              • [^] # Re: profiteurs

                Posté par  (Mastodon) . Évalué à 8 (+9/-3).

                Le but est que le livre vit sa vie ou que vous décidiez de qui a le droit à votre offre?

                Le but c'est que les livres que je met dans la boite à livres du village à coté de chez moi soit lu et retourne dans une autre boite à livres, pas qu'il se retrouve dans le bon coin ou ebay, c'est pourtant simple !!!

                Décidez-vous, et ne venez pas vous plaindre ensuite que les gens fassent ce que vous leur autorisez à faire.

                Ah, tu peux me donner une liste précise des autorisations que j'accorde aux gens quand je dépose un livre dans la boite ? Il y a un contrat à signer ?

                qui décide que des gens font partie de votre "monde de merde" et ceux qui font partie de votre "monde de gentils"?

                Dans ce cas, oui, j'ai décidé que les gens qui volent des livres dans les boites sont de sales crevards, et je ne vois pas où tu veut en venir avec ton C'est quoi la limite? 1, 2, 10, 100? "non commercial" (rappel : incompatible complet avec le libre)?. Franchement parfois tu dis n'importe quoi !

                • [^] # Re: profiteurs

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à -3 (+0/-5). Dernière modification le 14 octobre 2024 à 22:21.

                  Tu n'as toujours pas donné tes règles écrites, juste ici sans aucun engagement (bizarre… Ou pas, fou comme il y a fuite quand on demande les règles précises où toutes les personnes devraient être d'accord).

                  Ah, tu peux me donner une liste précise des autorisations que j'accorde aux gens quand je dépose un livre dans la boite ? Il y a un contrat à signer ?

                  Du coup, comme pas de règles c'est illégal (la loi est claire : pas de licence = interdit de tout faire) pour n'importe quelle personne de prendre le moindre livre, si on te prend au pied de la lettre.
                  Monde de merde, avec des gens qui viennent se servir en prenant un livre même si il en mettent un en échange, tu ne les as pas autorisé donc pas permis.

                  en pratique, c'est laissé ouvert à tous et les flics rigoleront bien si tu vas leur dire que tu ne voulais pas que X prenne Y livres.

                  Franchement parfois tu dis n'importe quoi !

                  Oui, on me dit souvent que c'est n'importe quoi quand je dis que le NC serait pas incompatible avec le libre, dommage que FSF/OSI/Debian confirment en vrai.

                  Du coup, c'est combien de livre max par personne et écrit où?

                  Le but c'est que les livres que je met dans la boite à livres du village à coté de chez moi soit lu et retourne dans une autre boite à livres, pas qu'il se retrouve dans le bon coin ou ebay, c'est pourtant simple !!!

                  on doit mettre ailleurs donc contrepartie, on est d'accord que ça n'a rien à voir avec un don par définition du mot? Juste pour être sûr que tu sais que tu n'as aucun lien avec la notion de don dans ton discours (souvent les gens ayant ce discours se croient faire des dons, comme des gens aimant le NC pensent faire du libre).

                  • [^] # Re: profiteurs

                    Posté par  . Évalué à 4 (+4/-1).

                    Une « boîte à livre » est une micro-biliothèque.

                    Généralement, les règles de fonctionnement sont écrites sur la boîte, et précisent donc souvent que :
                    - soit il faut ramener le livre emprunté au bout d’un certain temps ;
                    - soit il faut ramener un autre livre.

                    Rappelons au passage qu’un contrat n’est pas nécessairement écrit (ça vaut même pour un contrat de travail) et donc a fortiori signé (de son sang).

                    Au final donc, les livres mis à disposition dans une micro-bibliothèque n’ont pas vocation à pour confisqués pour être vendus. Il existe des dispositifs différents pour une récupération sans engagement.

                    « Y a même des gens qui ont l’air vivant, mais ils sont morts depuis longtemps ! »

                    • [^] # Re: profiteurs

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à -2 (+0/-4). Dernière modification le 15 octobre 2024 à 10:00.

                      il faut […] d’un certain temps ;

                      Je cite ton lien : "il n'y a aucuns frais d'abonnement et donc aucuns frais de retard, ni d'attente de retour des livres empruntés".

                      Voila, merci d'avoir joué, ceux critiqués respectent bien tout ça, et ce qu'il y a écrit sur ton lien est en contradiction avec ce que toi tu imagines (pas de "il faut").

                      On s'amuse bien, vous vous flinguez vous-même en donnant des liens qui disent le contraire de ce que vous pensez ou des liens qui parlent de "don" sans comprendre ce que ça signifie.

                      on revient au début du journal, traiter de pique-assiette ceux qui respectent les règles (mais on peut y ajouter les règles qu'on ne force pas, demandez-vous si vous, êtres parfaits, vous ne prendriez pas 1 millions d'€ mis en "servez vous, par 1 €" et que personne ne vous punira si vous prenez tout; pas besoin de m'écrire la réponse, c'est dans votre conscience ;-) ).

                      PS : je sais très bien quelle est l'idée derrière les boites à livre, mais il y a aussi la vie, un peu comme les gens ayant des idées politiques qui demandent à ce que tout le monde soit un Bisounours, la vraie vie n'existe pas, surtout quand ce que vous critiquez remplit les critères que vous mettez en voulant être ouverts à tous "sauf". Si le résultat de votre tentative ne vous plaît pas, vous êtes libres de changer les règles, faut juste assumer ne pas être si "universel" que ça.

                      • [^] # Re: profiteurs

                        Posté par  . Évalué à 3 (+2/-0).

                        Voila, merci d'avoir joué, ceux critiqués respectent bien tout ça, et ce qu'il y a écrit sur ton lien est en contradiction avec ce que toi tu imagines (pas de "il faut").

                        J’avoue ne pas avoir fait attention à ce paragraphe. Ça n’enlève rien au fait que sur celle de ma ville, il est explicitement écrit dessus qu’il faut rendre le livre ou en ramener un autre (j’ai généralisé à tort, désolé).

                        D’ailleurs, sur le lien que j’ai donné, il écrit un peu plus bas :

                        Si une boîte à livres est localisée de façon accessible, tout en étant dotée d'un matériel suffisant, elle peut bénéficier d'une certaine notoriété. Certaines font l'objet de vandalisme et d'autres sont également pillées à des fins marchandes par des professionnels abusant du système, censé être participatif

                        À part pour Zenitram, même quand le retour des livres n’est pas obligatoire, le fait de faire une marchandise n’est pas considéré comme normal.

                        Je le vois déjà venir sur ses grand chevaux : « oui, mais le logiciel libre n’interdit pas un usage commercial ». Effectivement, ça ne pose pas de problème puisque ça n’empêche pas la redistribution gratuite, ce que ne permet pas le caractère physique d’un livre. Le gratuit et le commercial peuvent coexister pour le même « objet » (en vrai pour une instance de l’objet) dans le monde logiciel, pas dans le monde physique.

                        « Y a même des gens qui ont l’air vivant, mais ils sont morts depuis longtemps ! »

                        • [^] # Re: profiteurs

                          Posté par  (site web personnel) . Évalué à -1 (+1/-4). Dernière modification le 15 octobre 2024 à 10:45.

                          il est explicitement écrit dessus qu’il faut rendre le livre ou en ramener un autre (j’ai généralisé à tort, désolé).

                          OK, c'est déjà un mieux, en notant que tu as généralisé sans savoir que tout le monde ne fait pas comme ça, comme si tu ne connaissais pas vraiment le sujet.
                          Par curiosité, j'aimerai bien avoir l'écrit exact, souvent les gens interprètent comme ça leur convient.
                          Mais pour ton cas… Quelle pénalité si on ne le fait pas? Un "il faut" sans pénalité si on ne le fait pas ce n'est pas "il faut", c'est comme la loi qui ne met pas de punition si tu ne respecte pas, en vrai c'est "ça serait sympa que".

                          Encore une fois, je connais bien le principe et l'idée sous-jacente, je ne traite juste pas de "pique-assiette" ou "monde de merde" ceux qui ne font pas comme je voudrais alors que je leur ai permis (explicitement ou implicitement) et je montre que vous n'êtes pas ce que vous pensez être (vous ne faites pas de don car c'est sous condition, par exemple, l'idée est qu'on respecte ce que vous pensez être bien, vous y mettez votre morale… Comme le copyleft n'est pas non plus un don à une quelconque communauté mais la diffusion d'un morale, pour revenir au libre; rien de mal, juste pas sans arrière pensée).

                          • [^] # Re: profiteurs

                            Posté par  . Évalué à 7 (+6/-1).

                            Arrête de faire semblant d'être idiot.
                            Non ce n'est pas illégal, mais c'est pas cool, et c'est ça qui est critiqué.

                            Rien n'interdit de ne pas aider une vieille aveugle à traverser la route et faire comme si tu n'étais pas la. Ce n'est pas illégal mais c'est un comportement de merde.
                            Rien n'interdit de prendre un livre dans une boîte à livres pour faire tourner ton commerce. Ce n'est pas illégal mais c'est un comportement de merde.

                            • [^] # Re: profiteurs

                              Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4 (+2/-1).

                              Rien n'interdit de ne pas aider une vieille aveugle à traverser la route et faire comme si tu n'étais pas la. Ce n'est pas illégal mais c'est un comportement de merde.

                              En l'occurence ce n'est pas universel et l'aide non sollicitée est parfois considérée comme impolie par une large portion de personnes vivant en situation de handicap et qui préfère qu'on les prenne en compte dans les infrastructures pour ne pas qu'elles aient besoin d'aide justement.

                              • [^] # Re: profiteurs

                                Posté par  . Évalué à 4 (+2/-0).

                                C'est une analogie, tu peux mettre autre chose à la place.

                                Pour ce cas précis je pensais à une voisine aveugle depuis seulement quelques années qui peut passer beaucoup de temps à attendre devant le passage piéton parce qu'elle n'a aucun moyen de savoir de quelle couleur est le feu, et qui demande de temps en temps si il y a quelqu'un autour.

                                • [^] # Re: profiteurs

                                  Posté par  (Mastodon) . Évalué à 7 (+5/-1).

                                  Dans tous les cas si je reprends ton commentaire précédent:

                                  Rien n'interdit de prendre un livre dans une boîte à livres pour faire tourner ton commerce. Ce n'est pas illégal mais c'est un comportement de merde.

                                  L'analogie n'est pas représentative de ce qui se passe à l'utilisation d'un logiciel. Celui qui se sert dans la boîte à livre pour des motifs commerciaux retire quelque chose aux autres utilisateurs. Celui qui utilise un logiciel libre dans son entreprise ne retire rien ni au développeur, ni aux autres utilisateurs et ce quelque soit son niveau de contribution.

                            • [^] # Re: profiteurs

                              Posté par  (site web personnel) . Évalué à -2 (+1/-5).

                              c'est un comportement de merde.

                              … Suivant ta morale.
                              (tu oublies cette partie mais elle change tout : on doit adhérer à ton référentiel décidé par toi sinon pas bien)

                              PS : et je rejoins Psychofox, il y a des gens qui en ont marre des "bon samaritain" qui les prennent parfois pour des neuneus. Et aider des gens est parfois (souvent) contre-productif (incitation à na pas faire soit-même, c'est documenté) et les seuls gagnants sont les gens qui rentrent chez eux heureux d'avoir "aidé" en se foutant des dommages qu'ils font en vrai.
                              Quitte à me répéter : ton référentiel n'est pas forcément universel.

          • [^] # Re: profiteurs

            Posté par  . Évalué à 2 (+1/-0).

            Au passage, un peu de réclame pour OSM DATA, qui permet de (re)trouver facilement les micro-bibliothèques.

            « Y a même des gens qui ont l’air vivant, mais ils sont morts depuis longtemps ! »

    • [^] # Re: profiteurs

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8 (+8/-2).

      Quand quelqu'un utilise un logiciel proprio, on ne dit pas qu'il profite des logiciels proprios.

      C'est normal, il paye. La comparaison n'a pas de sens.

      Pour le reste, les logiciels open source ne souffrent pas spécialement parce que les logiciels proprios existent.

      Ce n'est pas ce que je dis.

      Si l'existence du proprio t'emmerde, écrits à ton député qu'il propose une loi qui interdirait d'utilisation et de vente tout logiciel qui ne respecte pas les 4 libertés fondamentales des logiciels libre.

      Idem, ce n'est pas ce que je dis.

      Beaucoup d'entreprises utilisent des logiciels libres, ne contribuent jamais, et se tournent vers un logiciel proprio dès que la version libre ne fait pas exactement ce dont ils ont besoin. L'argent dépensé pourrait l'être à contribuer.

      L'existence de logiciels propriétaires ne me dérange pas.

      • [^] # Re: profiteurs

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4 (+4/-3). Dernière modification le 13 octobre 2024 à 13:48.

        Quand quelqu'un utilise un logiciel proprio, on ne dit pas qu'il profite des logiciels proprios.

        C'est normal, il paye. La comparaison n'a pas de sens.

        Pas forcément. La licence n'a rien à voir avec le prix ni avec la notion de vente. Et accessoirement il y a aussi des gens qui payent pour utiliser des logiciels libre et avoir accès au support: rhel, des versions variées de kubernetes, etc.

  • # Mon avis à moi

    Posté par  . Évalué à 9 (+8/-1). Dernière modification le 11 octobre 2024 à 21:32.

    Cet article de blog, de l'auteur initial de Ruby On Rails, est intéressant sur la dualité "c'est libre mais en fait partage le pognon ou je me fâche" qui fait la une de la presse depuis quelques temps déjà : Automattic is doing open source dirty.

    La concentration sur quelques acteurs est problématique, et l'est d'autant plus que souvent c'est des boîtes américaines, avec les problèmes de souveraineté que ça pose. Couplée à la difficulté d'obtenir des versions "à installer chez soi" (on premises) de ces logiciels, on se retrouve avec une exfiltration forcée des données. C'est TRÈS problématique.

    Concernant le vendor lock-in, c'est aussi vrai quand tu passes d'un outil libre à un autre. Si Spip avait un module d'import depuis un blog Wordpress, ce serait étonnant que l'inverse existe et que l'équipe de Spip fournisse un joli outil pour aller de Spip à Wordpress. Je ne crois pas que personne ait de solution à ça, sauf à utiliser le plus petit dénominateur commun, genre IMAP pour migrer ses mails, Webdav pour les fichiers…

    Sur l'intégration des install.sh des outils proprios, j'ai une expérience plutôt positive finalement. En général c'est prévu pour RHEL/CentOS à minima, de plus en plus souvent pour Ubuntu, et retrouver les libs manquantes est facile. Et souvent, ça fonctionne quand même bien sans rien faire.

    l'argent dépensé pour ces services tiers pourrait être utilisé pour embaucher des développeurs, profiter aux communautés open source et obtenir de meilleurs résultats.

    Sur ce point, je suis totalement d'accord et je te fais un câlin :). Parfois on remplace un Redmine pour un Jira parce qu'il y a plein de fonctions sexy, mais dont on pourrait se passer sans souffrir plus que ça. Ou bien on trouve que Blender c'est compliquay1 (oui, c'est compliqué, mais Maya aussi c'est compliqué).

    Elles introduisent des dépendances envers un service ou un site tiers, qui lorsqu'ils sont cassés prenne votre activité en otage

    Oui ! Et c'est un vrai problème. Très peu d'entreprises ont un schéma ou une matrice permettant de montrer à quel endroit tel ou tel composant (interne ou externe) intervient, pour détecter les points chauds et préparer de la redondance. Même sans parler d'analyse de risque, dès que tu es sur des petites structures, il n'y a pas de plan B. Et comme les TPE/PME sont l'immense majorité des entreprises en France, ben ça tache quand AWS est en carafe…

    Pour finir, je vais être un peu cruel, mais ClamAV ou d'autres anti-virus qui ne fonctionnent que par signature statique, non, en 2024, ça ne sert quasiment plus à rien. Il faut un EDR à minima, et les outils proprios sont malheureusement vraiment en avance sur ce terrain :(.


    1. La killer feature de Blender ? Avoir inversé le bouton gauche et droite pour les sélections. 

    • [^] # Re: Mon avis à moi

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10 (+19/-2).

      "Les entreprises", c'est le méchant facile. Les premiers concernés sont les libristes eux-mêmes qui, pour la majorité d'entre eux, ne font pas la promotion de la diversité.

      Dès lors qu'on est à miser sur le plus fort, ça va dans le sens d'un appauvrissement de l'écosystème, de l'apparition de leaders démesurés.

      Les grands acteurs monopolistiques ne sont que la partie émergée de l'iceberg, l'iceberg étant le monde tel qu'il tourne aujourd'hui : des humains qui ont besoin de suivre les quelques leaders dans leur domaine.

      Quelques exemples, juste pour illustrer les logiciels très largement promus par "la communauté" : gitlab (vend des licences propriétaires), mattermost (vend des licences propriétaires), vscode (bel outil de stratégie de leadership logiciel à des fins commerciales), chrome (vous savez, le navigateur dont presque tout le code est opensource…), Android (mais c'est trop tard), onlyoffice (vend des licences propriétaires) … mais aussi des services tels que protonmail (c'est pas interopérable, c'est Opensource côté client - mais comme ils font une fondation, ça va), Amazon (les plus gros utilisateurs et exploitants économique de l'outillage technique opensource - mais c'est tellement puissant qu'on le plébiscite et qu'on le conseille à tout bout de champ), …

      Les entreprises répondent à un marché. Beaucoup de libristes sont de véritables technophiles et s'intéressent à la technologie avant la philosophie des produits qu'ils affectionnent et ne s'intéressent pas aux enjeux et aux conséquences car c'est pas ce qui les intéresse (et c'est tout à fait leur droit).

      Les entreprises ne font que surfer sur cette vague avec beaucoup d'habileté et d'ingéniosité.

      Celles et ceux qui ont vécu les débuts de Google le savent. Don't be evil. Google c'est génial c'est des pro libre. D'ailleurs c'est tellement des libristes que Android, c'est un ersatz de AOSP avec toutes les couches stratégiques remplacées par des versions propriétaires. Google a viré le protocole CalDAV de ses mobiles tellement c'était pas intéressant d'être interopérable. Idem pour leur messagerie historiquement XMPP (et compatible avec les serveurs alternatifs).

      Mais s'ils ont pu faire ça, c'est pas juste parce qu'ils étaient fourbes. Toute une communauté de passionnés les soutenait, en faisait la promotion et balayait d'un revers de main les arguments de méfiance. Les autres - qui n'y comprenaient rien, n'ont fait que suivre ce mouvement.

      Si j'en reviens à l'article de blog du directeur technique de Basecamp je trouve son intervention très intéressante. Il parle de ruby on rails qui est un outil pour son business et donne son avis sur WordPress qui est le coeur du business de Automatic. C'est radicalement différent.

      Parenthèse, Basecamp a posé son infra chez Amazon pendant des années. Amazon c'est pas vraiment l'acteur-contributeur du logiciel libre. Il a alimenté la bête.

      Et en même temps, j'ai beau chercher et j'ai toujours pas trouvé le repo de code source de Basecamp (ironie). Pourquoi il vient donner des leçons à Automatic ?

      #tracim pour la collaboration d'équipe __ #galae pour la messagerie email __ dirigeant @ algoo

      • [^] # Re: Mon avis à moi

        Posté par  . Évalué à 0 (+1/-2).

        "Les entreprises", c'est le méchant facile.

        N'est-il pas plus commode de mettre la faute, comme tu le fais, sur ceux qu'elles ont trompés ?

        Une entreprise a juré être gentille et des tas de libristes sans culture politique ont été assez naïfs pour se laisser berner, pensant alors qu'une structure à but lucratif pourrait faire passer le bien commun avant (ou avec) le profit. Mais le profit équivaut, selon l'échelle, à la survie ou à la recherche d'une situation monopolistique et à ce titre, si éclatants de bienveillance que soient les beaux desseins affichés, il passe avant tout.

        Tout cela n'aurait pas été bien difficile à comprendre si cela n'était pas arrivé après près de trente ans de lessivage idéologique généralisé du collectivisme par les reagan, pinochet, thatcher ou, plus près d'ici, par le toujours nuisible parti socialiste, lessivage qui en conduit encore aujourd'hui à considérer les apparents revirements de google et des autres, et les errements de leurs victimes, comme des fautes morales ou du moins contingentes.

      • [^] # Re: Mon avis à moi

        Posté par  . Évalué à 8 (+6/-0).

        Merci, c'est toujours intéressant de te lire.

        Parenthèse, Basecamp a posé son infra chez Amazon pendant des années. Amazon c'est pas vraiment l'acteur-contributeur du logiciel libre. Il a alimenté la bête.

        Oui, et ils en sont partis pour l'essentiel (il reste un gros bout du stockage S3 pour les documents attachés), en documentant le processus et les coûts associés, et en produisant un orchestrateur de containers sous licence MIT, Kamal.

        Sur Wordpress, il y a un truc étonnant qui ne me frappe que maintenant. Ma femme s'en sert pour son site pro, n'a jamais donné un euro à Wordpress, mais a payé pour avoir un thème qui lui plaît, et bien sûr paye pour l'hébergement.

        • [^] # Re: Mon avis à moi

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5 (+4/-1).

          Attention, je ne dis pas que David Heinemeier Hansson / 37signals ne sont pas des contributeurs. C'est très bien ce qu'ils font.

          Mais quand David vient expliquer qu'une boîte qui fait du business sur du libre (donc pérennise directement une activité de production de logiciel libre) fait de la merde alors que lui est juste contributeur, je me dis que chacun devrait parler des sujets qu'il connait.

          Sur Wordpress, il y a un truc étonnant qui ne me frappe que maintenant. Ma femme s'en sert pour son site pro, n'a jamais donné un euro à Wordpress, mais a payé pour avoir un thème qui lui plaît, et bien sûr paye pour l'hébergement.

          Sur ce genre d'activité on est souvent sur un modèle de vente indirect. Par exemple, si je ne dis pas de bêtises, Gandi est client de Alinto qui édite le webmail SOGo.

          Dans le cas de Wordpress qui me semble avoir une posture double prestataire/hébergeur et éditeur (financement des travaux de R&D, c'est assez naturel de s'attendre à avoir des clients de type hébergeur comme WP Engine qui bénéficient des travaux de R&D et aussi de la marque WordPress (s'ils s'appelaient GH engine, par exemple, et que nulle part ils ne communiquent sur le terme WordPress, je pense que leur chiffre d'affaires serait largement réduit). Mais on n'est plus dans une problématique "logiciel libre" mais plutôt une question de pérennité de l'écosystème pour que chacun bénéficie de l'activité à sa juste rémunération (et j'avoue que j'ai vraiment aucune idée de ce qui peut être considéré comme "juste")

          #tracim pour la collaboration d'équipe __ #galae pour la messagerie email __ dirigeant @ algoo

      • [^] # Re: Mon avis à moi

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6 (+4/-0).

        Beaucoup de libristes sont de véritables technophiles et s'intéressent à la technologie avant la philosophie des produits qu'ils affectionnent et ne s'intéressent pas aux enjeux et aux conséquences car c'est pas ce qui les intéresse.

        C'est quoi ta définition de libriste? Là c'est un peu comme si tu disais "beaucoup de végétariens mangent de la viande".

        Un LUG en Lorraine : https://enunclic-cappel.fr

      • [^] # Re: Mon avis à moi

        Posté par  . Évalué à 1 (+0/-0).

        Celles et ceux qui ont vécu les débuts de Google le savent. Don't be evil. Google c'est génial c'est des pro libre. D'ailleurs c'est tellement des libristes que Android, c'est un ersatz de AOSP avec toutes les couches stratégiques remplacées par des versions propriétaires. Google a viré le protocole CalDAV de ses mobiles tellement c'était pas intéressant d'être interopérable. Idem pour leur messagerie historiquement XMPP (et compatible avec les serveurs alternatifs).

        Mais s'ils ont pu faire ça, c'est pas juste parce qu'ils étaient fourbes. Toute une communauté de passionnés les soutenait, en faisait la promotion et balayait d'un revers de main les arguments de méfiance. Les autres - qui n'y comprenaient rien, n'ont fait que suivre ce mouvement.

        Bonjour,

        J'ai lu votre commentaire, et j'admets que même si vous semblez avoir bien suivi la chose, il y a différentes notions qui font que oui, l'inévitable s'est dessinée pour avoir le duopole Google/Apple sur le segment du smartphone, aujourd'hui :

        1. les gens n'acclament pas l'arrivée de google ou d'android : ils ont juste pas le choix. Et s'ils voulaient autre chose, leur entourage les forcerait : le principe de pression sociale (sinon FB et whatsapp seraient des PME)
        2. tout le monde ne suit pas autant de près les évolutions technologiques du secteur pour voir qu'un mouton blanc devient un mouton noir.
        3. android/iOS sont arrivés au moment où le marché se formentait : manquerait plus qu'on reproche aux consommateurs de choisir soit airbus soit boeing, sachant qu'ils ne pourront être consommateurs sans ces deux marques. L'abstention imaginable dans notre société? Non.
        4. c'est trop facile de refaire l'histoire après la guerre.

        (..et je vais surement compléter par différentes réponses à ma réponse, comme l'édit est sur un délai de dix minutes au lieu de dix ans..)

    • [^] # Re: Mon avis à moi

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 1 (+4/-4).

      ce serait étonnant que l'inverse existe et que l'équipe de Spip fournisse un joli outil pour aller de Spip à Wordpress.

      Oh dans le domaine de l'open-surce il y a toujours un bidouiller à être tomber sur le problème et à te proposer une solution même partielle…

      Sous licence Creative common. Lisez, copiez, modifiez faites en ce que vous voulez.

    • [^] # Re: Mon avis à moi

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6 (+3/-0).

      Concernant le vendor lock-in, c'est aussi vrai quand tu passes d'un outil libre à un autre. Si Spip avait un module d'import depuis un blog Wordpress, ce serait étonnant que l'inverse existe et que l'équipe de Spip fournisse un joli outil pour aller de Spip à Wordpress.

      L'extension d'import d'un blog Wordpress vers SPIP n'a pas été maintenue et ne peut plus être utilisée. Quand j'ai voulu me débarrasser de Wordpress et tout mettre sur SPIP, j'avais demandé de l'aide sur la liste d'entr'aide. La solution non-dev (donc à ma portée) consiste à mettre en forme les tables dans LibreOffice Calc et ensuite à les réinjecter dans PhPMyAdmin. À la suite de ça, j'ai fait un tutoriel, qui a eu pas mal de succès (si j'en crois les retours) et qui peut servir pour d'autres cas de figure, notamment SPIP vers Drupal pour les retours que j'ai eus.

      Il existe (ou existait) des modules qui exportaient de SPIP vers Wordpress, mais évidemment pas faits par la communauté SPIP.

      « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

  • # problème réel mais pas critique

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6 (+6/-1). Dernière modification le 12 octobre 2024 à 08:30.

    Le problème est réel. Il est clair que certaines entreprises abusent… cependant il faut préciser :

    • il y a les petites PME qui bien souvent utilisent l'open-source en profitant et vont voir le proprio quand c'est ce qu'elle trouve. Il n'y a pas d'abus généralement. Il arrive qu'un de leurs employé soit pro-open-source et favorise le domaine mais c'est rare. D'un autre coté leur choix est assez limité.

    • Les entreprises un peu plus grosse ou plus "informatique" ont souvent les moyen de choisir et choisissent effectivement souvent de profiter et d'abuser du système. (Mais pas toujours)

    • Les géants généralement ont de gros moyens et les sommes réclamées par les soft proprios sont si importants et aliénant qu'elle finissent par créer leur propre soft et le mettre en open-source pour bénéficier de la contribution de bénévoles et de l'image…

    Et mine de rien ce système suffit à garantir une bonne dynamiue et croissance à l'open-source. On est passé, il y a 20 ans d'un cancer à un système qui n'a plus grand chose à envier au propriétaire. Du moins il y a souvent une solution open-source tout à fait honorable même si elle n'est pas toujours au même niveau.

    Je ne te ferrai pas l'affront de citer les soft open-source bien puissant et qui ont écrasés tout les logiciels propriétaire. Mais dans la recherche, les LLLM open-source sont les plus puissant et donc, il y a peu de chance que l'open-source périsse demain.

    A nous de militer pour convaincre que plus d'entreprises contribuent…

    Sous licence Creative common. Lisez, copiez, modifiez faites en ce que vous voulez.

    • [^] # Re: problème réel mais pas critique

      Posté par  . Évalué à 5 (+6/-1).

      On est passé, il y a 20 ans d'un cancer à un système qui n'a plus grand chose à envier au propriétaire.

      GNU/Linux n'a pas beaucoup progressé en 20 ans pour l'utilisation grand-public. En 2023, il n'y avait que 3,8 % d'ordinateurs de Bureau sous Linux. Source: next.

      Le jour où il y en aura 30 %, les entreprises comme Microsoft et Google s'inquiéteront et commenceront peut-être à s'arranger avec les constructeurs d'ordinateur pour n'offrir que des machines verrouillées. Pour Google, ça semble déjà le cas avec les Chromebooks.

      il y a peu de chance que l'open-source périsse demain.

      Il ne périra peut-être pas, mais se sera pas forcément disponible pour le grand public.

      Dans le domaine des smartphones, l'offre open-source libre est chère, souvent en rupture de stock, et le matériel peu puissant comparé aux machines sous Android. C'est quasiment inaccessible pour le grand-public, et je doute que l'open source libre prenne sont essor un jour dans le domaine des smartphones.

      Le propriétaire commence même à toucher les PC portables, y compris en x86_64, avec les Chromebooks qui semblent verrouillés pour empêcher l'installation de systèmes d'exploitation open-source libres.

      Il n'est pas impossible qu'un jour l'open-source libre disparaisse de l'offre grand public, et soit réservé aux entreprises et aux universités.

      A nous de militer pour convaincre que plus d'entreprises contribuent…

      Comment faire pour les convaincre ? Les actionnaires veulent du profit, ils veulent rester riches et le devenir encore plus. J'ai l'impression que la philosophie du libre ne les intéresse pas.

      • [^] # Re: problème réel mais pas critique

        Posté par  . Évalué à 7 (+8/-2).

        Les actionnaires veulent du profit, ils veulent rester riches et le devenir encore plus.

        Les salariés aussi. Les informaticiens veulent les mêmes salaire dans le libre que ce qu'il y a dans le propriétaire. A un moment, faut être honnête aussi, on peut pas critiquer les grosses entreprises qui font plein de pognon, en écrasant tout le monde, et pour cela en payant grassement ses salariés. Puis vouloir des entreprises clean, qui ne gagnerais pas trop d'argent, respectueuse de tout le monde, mais qui paierai quand même grassement les informaticiens.

        Je me rappelle de ma première année aux JDLL (2018 ou 2019) où un visiteur, nous accusait de pas être une scop (que l'on devrait mettre la pression à notre patron pour qu'il transforme son entreprise en scop), que c'était pas bien quand on est une entreprise qui édite des logiciels libre, qu'il faut ce type de structure qui ne chercherait pas le profit (une scop à quand même pourtant besoin de gagner de l'argent, rien que pour pouvoir investir dans sa survie (renouvellé de matériels, achats de locaux si elle grossit, etc)). Puis quand on lui a demandé son métier (développeur) et dans quel entreprise il travaillait, il nous a repondu que lui était dans une boîte de logiciels propriétaires et qu'il avait pas le choix car il avait besoin de gagner de l'argent pour vivre (genre nous on aurait juste besoin d'amour et d'eau fraîche pour vivre).

        Les entreprises capitaliste existe aussi car ya des gens qui acceptent d'y travailler. Faut arrêter de les présenter comme les seuls sources de nos problèmes. Comme disait coluche "quand on pense qu'il suffirait que les gens n'achète pas pour que ça ne se vende pas". Si le propriétaire marche si bien, c'est que les gens paye pour cela. Et l'argument du "pas le choix", ba avec le catalogue de logiciels opensource disponible, ya aucune excuse valable.

        C'est tjrs compliqué le ratio "conviction pour un monde meilleur" et "application à soit même". La période politique et financière actuelle de l'état le montre bien en ce moment. Chacun souhaite que les autres fasse des efforts financiers, mais personne ne veut être impacté soit même.

        Pour en revenir au sujet, les particuliers sont bien plus nombreux que les entreprises. Pourtant, peu de particulier paie pour du support à l'utilisation de logiciel libre. Les gens sont prêts à payer une licence d'utilisation propriétaire (sans support dans 90% des cas), mais ne sont pas prêt à payer la même somme pour un logiciel libre, qui leur donnerait du support. Pour moi le "problème" est là, et je pense que c'est un souci d'éducation et de sensibilisation.

        Le problème est avant tout de comprendre à quoi sert l'argent. Personne ne veut payer d'impôts, et tout le monde veut du service public. Pour moi c'est la même approche. Je pense que dans l'inconscient des gens, le service public et l'Open Source c'est pareil. C'est accessible "gratuitement", ça appartient à tout le monde, donc ça ne devrait rien coûter (les fonctionnaires sont en quelques sortes, l'équivalent des salariés qui édite du logiciel libre. Il faut les payer eux aussi, pour que les solutions fonctionnent).

        🤓🕵️‍♂️

        • [^] # Re: problème réel mais pas critique

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3 (+1/-0). Dernière modification le 12 octobre 2024 à 13:13.

          « Les entreprises capitaliste existe aussi car ya des gens qui acceptent d'y travailler. Faut arrêter de les présenter comme les seuls sources de nos problèmes. »

          Votre propos me semble traduire un quiproquo. Le problème n'est certes pas « les entreprises capitalistes ». En effet, tout le monde à besoin de manger, de sécurité, de motivation… Et l'entreprise capitaliste ou la propriété privée sont des éléments d'organisation sociale pas nécessairement nuisibles au regard de ces objectifs. Ce qui pose problème c'est un système politique qui, au lieu de tenir le capitalisme au service du bien commun, se met à son service, et lui assujetti l'intérêt général.

          « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

        • [^] # Re: problème réel mais pas critique

          Posté par  . Évalué à 6 (+6/-3).

        • [^] # Re: problème réel mais pas critique

          Posté par  . Évalué à 5 (+3/-0).

          le profit (une scop à quand même pourtant besoin de gagner de l'argent, rien que pour pouvoir investir dans sa survie (renouvellé de matériels, achats de locaux si elle grossit, etc))

          On entend généralement profit pour l'excédent budgétaire ça n'est pas ce que tu décrit et la seule structure qui réglemente ça c'c'est l'association loi de 1901 (l'excédent doit servir le statut de l'association et le statut de l'association ne peut pas être l'enrichissement).

          https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

        • [^] # Re: problème réel mais pas critique

          Posté par  . Évalué à 4 (+5/-2).

          Le problème est avant tout de comprendre à quoi sert l'argent. Personne ne veut payer d'impôts, et tout le monde veut du service public.

          Après le capitaliste peut être gentil si on lui demande, le poncif « c’est la faute dégens ».

          Pas de bol, il y quelques années, plein dégens qui en avait marre d’être exploité par les capitalistes sont sortis dans rue pour exprimer leur ras-le-bol. Pour faire diversion et peaufiner l’image du « bon capitaliste » malgré une répression féroce — il faut cependant remarquer qu'éborgner à coup de fash-ball est encore vu comme une marque d’affection pour certains qui pense que le capitalisme est « juste et bon » —, le grand chef a décidé de lancé une collecte des doléances de « ceux qui ne sont rien ».

          Et bien c’est bizarre, mais quand légen s’expriment, et pas quand on leur fait dire ce qu’on pense d’eux au travers de son mépris de classe, et bien JAMAIS ils ne demandent de plus payer d’impôts : ils en demandent une meilleure progressivité.

          « Y a même des gens qui ont l’air vivant, mais ils sont morts depuis longtemps ! »

    • [^] # Re: problème réel mais pas critique

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6 (+4/-0).

      Il y a aussi des boîtes, pas forcément grosses, qui organisent des après-midi ou des journées "libres", où leurs employés travaillent sur un projet open-source de leur choix.

      PS: Merci de la réponse. Pendant un moment, en lisant le premier commentaire, j'ai cru que je ne savais plus écrire en français.

    • [^] # Re: problème réel mais pas critique

      Posté par  . Évalué à 5 (+4/-0).

      Cette vision des gentilles PME et méchants gros groupes qui abusent est caricaturale. Je travaille dans un gros groupe qui utilise abondamment le libre, y contribue, a mis sur le marché (oui, c'est bien un marché même si fourni gratuitement) des outils libres ambitieux et qui a son repository github.

      Contribuer au libre suppose de pouvoir financer des développeurs sans retour financier à court terme. Une grande entreprise peut plus facilement se le permettre qu'une PME parce qu'elle a plus de marges de manœuvre. À condition qu'elle soit rentable. Hé oui, le profit n'est pas le mal :-)

      • [^] # Re: problème réel mais pas critique

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 1 (+0/-0).

        Gentilles PME et méchants gros groupes

        Ce n'est pas ce que j'ai dis. J'ai dis que le PME (plutôt petites) n'avaient pas vraiment les compétences et l'argent pour se préoccupé réellement de l'open-source. Que les géants étaient généralement pro-open-source. Que le problème venait surtout des boîtes de tailles intermédiaire mais pas de toutes. C'est toujours pareil les généralités englobe plein d'exceptions.

        Sous licence Creative common. Lisez, copiez, modifiez faites en ce que vous voulez.

  • # après le no code, la no stratégie

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6 (+6/-3).

    Sur la dépendance à des solutions privatrices dont il est difficile de sortir, cela montre surtout que les entreprises sont mal dirigées : un investissement dans un outil, un service ou un fournisseur doit prévoir un plan de réversibilité.

    Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

    • [^] # Re: après le no code, la no stratégie

      Posté par  . Évalué à -2 (+1/-4).

      Je n'ai pas compris le jugement sur le fait que les entreprises serait mal dirigé.

      Ou plutôt, pourquoi il y a tant de monde qui sait comment il faudrait faire, comment être un bon dirigeant, mais que ces personnes là, se cantonne a un simple rôle de salarié.

      Notre monde serait bien plus agréable si les sachant prenait le pouvoir, en montant des supers entreprises, respectueuse de tout, en ne faisant que les bon choix pour un monde meilleur.

      Pensez-vous réellement, que les dirigeants se lèvent le matin en se disant : "comment vais-je réussir à mal gerer mon entreprise aujourd'hui, il faut vraiment que je trouve une solution pour faire que de la merde, sinon je risque la faillite car je ferais les choses bien".

      Franchement, à votre niveau, vous êtes le dirigeant de votre vie, si je vous audit, vous êtes en mesure de justifier 100% d'interopérabilité de tous ce que vous utilisez, sans effort ? (Sans effort = ça a été refléchi dès le début et c'est faisable en un clic sans avoir à réfléchir et 100% fonctionnelle le jours où il y aura besoin ?). Et ce, que ce soit du logiciel ou le reste ?

      Chacun fait des choix, et ils ne sont pas forcément "bon" mais se sont nos choix et en général on apprécie pas trop que les autres les remette en cause juste car ils ont vu "10%" du sujet.

      un investissement dans un outil, un service ou un fournisseur doit prévoir un plan de réversibilité.

      Le temps c'est de l'argent. L'argent que l'on dépense n'est pas mis autre part. En tant que salarié, très souvent, je vais préférer que mon entreprise améliore mes conditions de travail actuel, choississe de bon projet, plutôt qu'elle me garantisse que telle ou telle solution, si demain ont doit en changer, se sera transparent pour moi.

      Et pour les fournisseurs, j'ai des doutes que vous ayez, même à votre niveau, choisi à 100% à chaque fois, un fournisseur car vous aviez la garantie d'avoir la même chose chez un autre fournisseur. Si c'est le cas, chapeau 👏

      • [^] # Re: après le no code, la no stratégie

        Posté par  . Évalué à 5 (+3/-0).

        Pensez-vous réellement, que les dirigeants se lèvent le matin en se disant : "comment vais-je réussir à mal gerer mon entreprise aujourd'hui, il faut vraiment que je trouve une solution pour faire que de la merde, sinon je risque la faillite car je ferais les choses bien".

        La question n'est pas posée ainsi … ce serait plutôt "Comment je vais réussir à maximiser les profits de mon entreprise (et de mes actionnaires) aujourd'hui pour pouvoir augmenter mes propres profits et mes bonus, au moins pendant les 3 à 5 ans durant lesquels je serai à la tête de celle-ci ?". On a quelques exemples sympa en France, Atos étant le dernier en date, mais il y a eu des précédents (Vivendi, Alcatel, Arcelor, etc …) ou le but a été de se faire le max de pognon quitte à mettre les entreprises en faillite.

        Après ce n'est pas une généralité : pour certaines strutures plus petite, la queston est de pouvoir survivre en faisant des compromis sur le court/moyen terme car le libre est parfois un investissement qui s'averera payant que sur le long terme.

      • [^] # Re: après le no code, la no stratégie

        Posté par  . Évalué à 5 (+5/-0).

        Pensez-vous réellement, que les dirigeants se lèvent le matin en se disant : "comment vais-je réussir à mal gerer mon entreprise aujourd'hui, il faut vraiment que je trouve une solution pour faire que de la merde, sinon je risque la faillite car je ferais les choses bien".

        Y'a des fois, on se demande si ça ne serait pas le cas, quand on voit sur le marché certains produits privateurs, parfois difficilement utilisables, et verrouillés contre les logiciels libres.

        Notre monde serait bien plus agréable si les sachant prenait le pouvoir, en montant des supers entreprises, respectueuse de tout, en ne faisant que les bon choix pour un monde meilleur.

        Oui, si la satisfaction des utilisateurs était la priorité des entreprises, alors je pense que le monde serait meilleur. Mais là, c'est la satisfaction, le profit des actionnaires qui est la priorité.

        Et c'est le cas même pour les entreprises qui contribuent au développement de logiciels libres, la satisfaction des utilisateurs de ces logiciels libres passe après la satisfaction des actionnaires de ces multinationales.

        On entend dire "Le client est roi", mais en réalité c'est l'actionnaire qui est roi. Et le client, ou l'utilisateur, doit se plier à la volonté des actionnaires en se soumettant au contrat de licence, sinon il est privé d'ordinateur, de logiciel, de service informatique, de smartphone, ou même privé d'internet.

        Il s'agit bien de soumission, car les gens sont contraint de dire "J'accepte", contraint de signer le contrat, sinon il sont privés de services et d'activités informatiques qui de nos jours sont devenus incontournables pour avoir une vie normale.

        Je pense qu'il faut remplacer les "j'accepte" des contrats de licence, par "je me soumets". Et les "lu et approuvé" par "non-lu car jargon juridique et texte trop long, non-approuvé, mais je signe quand même pour avoir une vie normale dans le monde moderne".

        Les petites entreprises sont dans le même cas que le grand public, contraintes de se soumettre car elle n'ont pas les moyens financiers de développer leur propre solution.

      • [^] # Re: après le no code, la no stratégie

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4 (+3/-2). Dernière modification le 13 octobre 2024 à 09:00.

        Je ne sais pas ce que se que se disent les dirigeants qui choisissent de mettre leurs bases sur Oracle, leurs documents chez Microsoft et leur gestion de projet chez Atlassian le matin en se levant.

        Je sais par contre ce qu'ils ne se disent pas: comment récupérer mes données ?

        Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

        • [^] # Re: après le no code, la no stratégie

          Posté par  . Évalué à 0 (+3/-4).

          Mon propos cest qu'il faut arrêter d'être un mouton.

          Je ne sais pas ce que se que se disent les dirigeants qui choisissent de mettre leurs bases sur Oracle, leurs documents chez Microsoft et leur gestion de projet chez Atlassian le matin en se levant.

          Mais franchement, tu ne connais personne qui ne soit pas un "patron" et qui fait pareil ?? (Les gens qui courent chez amasson et microflot, sont que des dirigeants ???)

          Vous me faites marrer (pas juste vous, les messages au dessus aussi), car les salariés serait tous de gentils personnages qui penserait collectif alors que le patron penserait juste à lui et aux actionnaires. Énormément de salariés pousse leur patron à utiliser du propriétaire car ils ont les mêmes outils chez eux, et qu'ils ont pas envie d'avoir a apprendre d'autres outils au boulot. (Pareil avec l'opencore)

          Et c'est valable aussi pour le libre. Chez nous on avait des salariés qui voulait changer les outils libre utilisè dans l'entreprise, par les outils libre que eux utilisait chez eux, car ils les connaissait mais ne connaissait pas les nôtres, dèjà en place et fonctionnel. Leur demande n'était pas lié a un meilleur support ou autre, mais juste au fait de pas vouloir apprendre à utiliser d'autres outils. Si dans une boîte, tous le monde milite pour avoir LibreOffice, je ne pense pas que beaucoup de dirigeants imposerait quand même la suite Office, car ils se dirais "ahaha, je vais faire de la merde pour faire chier mes salariés et pour qu'ils soient moins productif". Ça arrive sûrement dans de très grosses structures, mais la majorité des boîtes et emploi en France, c'est pas des boîtes du CAC40.

          Pour ce qui est du sujet des profits, qui ne serait que l'adage des dirigeants et actionnaires, en pensant qu'a eux, je suis désolée, mais il ne me semble pas, que lors des négociations de salaire lors du processus de recrutement, il y ai beaucoup de candidats qui se pose la question du salaire des salariés déjà en place (pour ne pas créer de distorsion et possible tension avec ses futurs collègues). Dans cette phase, chacun ne pense qu'à lui (et cela ne choque personne il me semble). Méme attitude finalement que les actionnaires, non ? (Je me fait l'avocat du "diable" car c'est l'échange d'idée qui me semble être intéressant pour faire évoluer son point de vue. J'espère des réponses pour peut être changer ma vision des choses 🤓 ).

          Je le redis, pourquoi nos entreprises ne sont-elles pas créé et dirigé par toutes les âmes sensibles et respectueuse que l'on trouve dans les discussions ici ?
          En gros, ya les méchants, ya les gentils, et personne ne veut prendre la place des méchants. Cela me pose question sur comment on peut autant détester un système, avoir les bonnes solutions, mais préférez rester dans le système pourri. Monter une boîte, c'est quand même super simple chez nous, et vu le nombre de clients insatisfait des entreprises ici, il ne devrait pas y avoir de difficulté pour écraser le marché (sous entendu, remplacer les méchants capitaliste par de gentils entrepreneurs), embaucher tous le monde et que chacun soit joyeux et y trouve son compte.

          Je ne défend pas le capitalisme et les grands "patron", mais je n'aime pas l'idée qu'il y aurait le Camp des méchants et le camp des gentils. C'est trop facile comme positionnement et ça ne fait pas avancer le schmilblick. Surtout, il y a quand même beaucoup de "gentil" qui continue à faire grossir les méchants, et je ne comprends pas le principe.

          • [^] # Re: après le no code, la no stratégie

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2 (+1/-0).

            En gros, ya les méchants, ya les gentils, et personne ne veut prendre la place des méchants. Cela me pose question sur comment on peut autant détester un système, avoir les bonnes solutions, mais préférez rester dans le système pourri. Monter une boîte, c'est quand même super simple chez nous, et vu le nombre de clients insatisfait des entreprises ici, il ne devrait pas y avoir de difficulté pour écraser le marché (sous entendu, remplacer les méchants capitaliste par de gentils entrepreneurs), embaucher tous le monde et que chacun soit joyeux et y trouve son compte.

            Sur le fond tu as raison, on ne peut pas tout le temps critiquer le système en étant assis au loin, sans essayer de faire sa part.
            Là où je te renvoie l'angélisme que tu dénonces, c'est que notre société n'est pas forcément aussi "simple" que tu l'évoques. Si nous étions dans un libéralisme juste et pragmatique, avec des agents économiques ayant le temps, les moyens et les compétences pour tendre vers des choix judicieux, oui, un "gentil" qui monterait sa boîte pourrais faire vaciller celle qui propose le même service mais avec un "méchant".
            Pareil pour les promotions dans les grandes entreprises, si les RH et la direction étaient attentives à bien faire le travail qu'on attend d'elles pour assurer l'avenir et des profits justes, il y aurait peut-être moins de critiques de "gauchistes" dans les commentaires.
            Dans mon expérience en entreprise (26 ans, 4 boîtes de tailles différentes), j'ai vu de tout, des "gentils" qui faisaient avancer tout le monde et apportaient des bons retours sur investissement, comme des "méchants" qui ne bossaient que pour leur gueule et leur avancement, et qui souvent généraient des problèmes et des surcoûts par leur incompétence. Ainsi que différentes déclinaisons de ces extrêmes.
            Et c'est peut-être parce que j'approche des 50 ans et que je deviens aigri comme tout vieux qui se respecte, mais je trouve que la tendance des 10 dernières années est plutôt à la prise de pouvoir des "méchants" du haut en bas des hiérarchies, et à la mise sur la touche des "gentils". Schumpeter me semble avoir un peu trop de zélotes ces derniers temps.

            • [^] # Re: après le no code, la no stratégie

              Posté par  . Évalué à 2 (+0/-0).

              Si nous étions dans un libéralisme juste et pragmatique, avec des agents économiques ayant le temps, les moyens et les compétences pour tendre vers des choix judicieux, oui, un "gentil" qui monterait sa boîte pourrais faire vaciller celle qui propose le même service mais avec un "méchant".

              Je n'en suis pas aussi sûr. Il y a une différence entre résoudre un problème d'ingénierie et résoudre un problème économique. Certes l'article part d'un tweet de Musk, mais pour une fois qu'une ineptie ne sort pas de sa bouche, c'est remarquable :

              Le problème des ingénieurs intelligents, c'est d'optimiser des choses qui ne devraient pas exister.

              Qu'un ingénieur ne comprennent pas toujours le volet économique des problèmes est manifeste dans le commentaire d'origine de devnewton. ;-)

              Alors ils peuvent toujours monter leur boîte pour concurrencer les grands méchants mais, s'ils ne prennent pas la tournure d'esprit de l'entrepreneur, la viabilité économique de l'entreprise n'est pas garantie.

              Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

            • [^] # Re: après le no code, la no stratégie

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3 (+2/-2).

              Sur le fond tu as raison, on ne peut pas tout le temps critiquer le système en étant assis au loin, sans essayer de faire sa part.

              Sur linuxfr la plupart des moules ne sont pas assis au loin.

              Elles sont même souvent debout au premier rang pour parler des logiciels libres, des formats ouverts, de l’interopérabilité…

              Mais les dirigeants, c'est comme les constructeurs ou les politiques, ça a tendance à se boucher les oreilles et crier LALALALA J'ENTENDS PAS.

              Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

              • [^] # Re: après le no code, la no stratégie

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6 (+4/-0).

                Elles sont même souvent debout au premier rang pour parler des logiciels libres, des formats ouverts, de l’interopérabilité…

                Et ces mêmes personnes sont souvent au premier rang pour travailler dans le non libre, les formats fermés, et pas d'interopérabilité, "car tu comprends je dois bien vivre" (et tu crois que je fais comment, hein? Excuse, tu as choisis tes priorités, n'en ait pas honte et assume).

                Il y a une très grosse différence entre ce que les gens affichent et ce qu'ils font en vrai : Beaucoup ont de belles théories mais dans la pratique pas foule (ça marche aussi en politique, à fond pour la solidarité mais quand on explicite que c'est aussi à eux alors de participer à l'effort pour des moins bien lotis qu'eux il y a beaucoup moins de monde).

                • [^] # Re: après le no code, la no stratégie

                  Posté par  . Évalué à 2 (+1/-0).

                  Je ne suis pas tjrs en phase avec tes propos sur linuxfr Zenitram 😁, mais là je suis 100% d'accord avec toi 😎

                  J'ai côtoyé de super libriste, hyper convaincu, hyper convainquant, qui prône les systèmes horizontaux dans les entreprises, mais qui pas de chance, n'avait jamais la possibilité de venir avec nous sur les salons pour faire la promotion du libre et de nos produits (pourtant 100% open source). Pas trop le temps pour échanger avec les clients, pas trop envie de devoir communiquer pour faire la promotion de leur entreprise qui fait du libre.

                  Une bonne partie, est partie dans une autre aventure professionnelle (c'est la vie), mais ceux ayant eu les plus beaux discours, ceux qui savait le mieux ce qu'il fallait faire et comment, sont tous partie dans des boîtes qui ne font pas du libre, et qui ne font pas forcément de management horizontal (car bon, c'est mieux payé, avec de meilleurs conditions).
                  Pourtant, ils m'avaient presque convaincu que c'est eux qui avait raison sur toute la ligne. Finalement, ils ont été rattrapé par l'intérêt personnel (les 💶💶💶 avant le reste. Ils ne sont pas dirigeants et pourtant ils ont la même attitude. Que doit-on en conclure,? Qu'ils sont juste victimes des méchants dirigeants ou que l'appât du profit n'est pas juste un truc de dirigeants ?).

                  • [^] # Re: après le no code, la no stratégie

                    Posté par  . Évalué à 1 (+1/-3).

                    Que ce soit zenitral et son "a fond pour la solidarité" là haut, la solidarité c'est potentiellement simplement ne pas rechigner a payer des impôts, qu'il y ait des aides sociales ou ne pas se plaindre qu'un employé municipal en difficulté soit moyen performant mais garde son boulot, ou toi dans ta réponse, vous raisonnez dans un monde sans lequel on a érigé la performance et la concurrence généralisée entre les salariés en règle.

                    Il est évident que tenir un discours à contre courant, et des actes aussi à contre courant, peut fermer bien des portes et te mettre dans la merde. C'est bien plus simple de jouer le jeu, évidemment surtout quand on a un niveau de qualif et des compétences qui sont bien valorisées.

                    Ça fait évidemment penser à l'écologie. Si tu prêche la sobriété mais que tu as gardé une voiture tu es disqualifié ? Heureusement une partie de la société est pour un mode de vie sans voiture et ça devient plus facile, c'est un changement de mentalité. Mais quand tu es pionnier, tu dois vivre une vie monacale et invisible pour être pris au sérieux ?

                    • [^] # Re: après le no code, la no stratégie

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2 (+1/-1).

                      la solidarité c'est potentiellement simplement ne pas rechigner a payer des impôts, qu'il y ait des aides sociales

                      La on est d'accord… Beaucoup oublient que quand ils râlent contre des gens qui ne seraient as assez solidaires, si c'est gens se barrent il ont moins, pareil pour le libre où ça tapent souvent sur les non "puristes" (ne parlons pas des copyfree qui ne font certes du libre mais "mal").

                      Mais…

                      ou ne pas se plaindre qu'un employé municipal en difficulté soit moyen performant mais garde son boulot

                      … un autre gros problème est justement de tout mélanger, parce que ton exemple n'a absolument rien à voir avec la solidarité. ça, c'est surtout quand on veut ensuite se victimiser quand les gens en ont marre de ton tout ou rien et te laissent avec rien.

                      Perso tu me donnes le choix entre tout ton package ou rien, je prend rien de suite car pas question de ne pas prendre le mieux pour le peuple pour qu'une personne unique profite, tant pis pour la première partie tant que tu lâchera pas la deuxième partie de ton message.

                      Et ça sera ta responsabilité. Tout comme ce qu'il se passe en politique française en ce moment, au passage.

                      Il est évident que tenir un discours à contre courant, et des actes aussi à contre courant, peut fermer bien des portes et te mettre dans la merde. C'est bien plus simple de jouer le jeu, évidemment surtout quand on a un niveau de qualif et des compétences qui sont bien valorisées.

                      Ha ha ha. Bien évidement que non.
                      Pour le libre, c'est bien mieux de se la jouer libriste dans les soirées + prendre ce qui rapporte le plus en se foutant du libre en journée, tu es bien vu par des gens qui ne réfléchissent pas trop (on choisit ses soirées et les gens dedans…) tout en gagnant bien.
                      C'est plus compliqué d'être cohérent, surtout quand être incohérent n'est pas sanctionné par tes amis.

                      Si tu prêche la sobriété mais que tu as gardé une voiture tu es disqualifié ?

                      Au moins un gros moins.

                      Mais quand tu es pionnier, tu dois vivre une vie monacale et invisible pour être pris au sérieux ?

                      Disons que quand tu fais le contraire de ce que tu dis, ça montre surtout que tu t'amuses à flatter ton égo mais tu n'as rien à faire de l'écologie. ça marche aussi pour le libre.

                      Perso je me suis déjà amusé à démontrer que moi pas à fond dans l'écologie ou le libre j'étais moins pollueur ou plus utile au libre que des personnes qui se disent avec une énorme fibre écolo ou libriste. Simplement parce que ces personnes sont fausses, elles ont un verni mais il y a largement plus important (une grande maison à pas cher est plus important pour la personne que de se loger dans suffisamment grand pour soit à côté d'un métro/TER/alimentation, par exemple, elle choisit d'avoir "besoin" d'une voiture pour se déplacer et prendre une voiture électrique ne fera qu'un verni de plus car le fond ne change pas : l'écologie n'est pas prioritaire en vrai, il y a plus important et non négociable).
                      Ou le Lyon-Turin bloqué par des pseudo écolos qui préfèrent les camions gazole (et les électriques seront toujours plus polluant sur le cycle de vie que le train), ou hier préférer les voitures à la LGV Bordeaux-Toulouse (en vrai, l'écologie est une excuse pour être contre avec une autre idée moins glorieuse en tête qu'on n'a affiche pas car on sait que ça fera juste rire).

                      Bref, sans "une vie monacale et invisible" (je ne fais pas de tout ça), quand tu te dis pionnier et que tu fais moins que moi qui ne le suis pas, je rigole fort.

                      Voila, rage bien :-D.

                      • [^] # Re: après le no code, la no stratégie

                        Posté par  . Évalué à 1 (+0/-2).

                        "rager" ouais, si tu veux.

                        Juste sur le fait de vivre près d'une bouche de métro quitte à le faire dans un petit appart, c'est un jeu a somme nulle, si ça n'avait pas été toi quelqu'un d'autre l'aurait occupé, aucune différence globale. Par contre c'est pour aller bosser dans une entreprise bien rémunérée qui fait pas de libre non ? :p

                        • [^] # Re: après le no code, la no stratégie

                          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2 (+1/-1). Dernière modification le 14 octobre 2024 à 09:50.

                          si ça n'avait pas été toi quelqu'un d'autre l'aurait occupé

                          OK, j'avoue, le coup "je pollue plus parce que si je pollue moins un autre ne pourra pas polluer moins" pour ton propre confort, je ne l'avais pas vu venir comme excuse rigolote pour justifier polluer en affichant écolo.

                          Tu m'as eu, bravo.
                          (mais merci d'apporter un autre exemple à ce que j'écrivais)

                          • [^] # Re: après le no code, la no stratégie

                            Posté par  . Évalué à 3 (+1/-1).

                            Donc, se sachant potentiellement faible et faillible face aux tentations et envies du monde collectif, il ne serait pas convenable de militer pour l'établissement de règle globales régulant des comportements qu'on peut se savoir adopter ?

                            Combien de personnes prennent l'avion en se sentant coupable ? Elles devraient du coup garder leurs scrupules pour elles ou se faire basher par zenitram, si je te suis.

                            On sait bien que ce qui pourra faire bouger l'écologie c'est des batailles législatives, des solutions globales et pas les comportements individuels. On pourra pas densifier infiniment Paris et ce serait de toute façon contre-productif.

                      • [^] # Re: après le no code, la no stratégie

                        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4 (+3/-2).

                        Bref tu ramènes tout à ta petite personne :-)

                        Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

                        • [^] # Re: après le no code, la no stratégie

                          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0 (+1/-3). Dernière modification le 14 octobre 2024 à 09:51.

                          Tu peux ramener à la moyenne ou médiane, "moi" ici signifiant une personne lambda qui ne s'affiche pas super guerrier du libre ou de l'écologie, ça ne change rien au fond.
                          Tu cherches des excuses pour ne pas voir en face ce qui est écrit, pour ne pas voir que tu n'es pas autant dans le "bien" que ce que tu affiches à tes amis.

                          (et rien de nouveau, je sais, on déteste toujours quand on se fait retirer le verni et qu'on voit ce qu'il y a derrière, bon moinssage)

                      • [^] # Re: après le no code, la no stratégie

                        Posté par  . Évalué à 6 (+6/-1).

                        Simplement parce que ces personnes sont fausses, elles ont un verni mais il y a largement plus important (une grande maison à pas cher est plus important pour la personne que de se loger dans suffisamment grand pour soit à côté d'un métro/TER/alimentation, par exemple, elle choisit d'avoir "besoin" d'une voiture pour se déplacer et prendre une voiture électrique ne fera qu'un verni de plus car le fond ne change pas : l'écologie n'est pas prioritaire en vrai, il y a plus important et non négociable).

                        Encore quelqu’un qui ne veut pas comprendre les effets de systèmes !

                        Ah, les dégâts incommensurables de la fable du colibri !

                        Avoir à cœur de changer le système ne change pas le système pour autant : il faut vivre avec et suivre ses règles, même à contre-cœur. Comme le dit Friot « je n’ai rien contre l’ouvrier qui défend son emploi de merde puisqu’il en va de sa survie ».

                        Il faut distinguer ce qui relève de l’individu et du système, en notant que jamais aucun système n’a pu changer par des actions individuelles : c’est par les actions de masse que les choses changent, et cela nécessite la prise de conscience de classe, point de départ nécessaire à l’émergence d’une organisation.

                        C’est en cela que la fable du colibri est un poison : elle renvoie à l’individu la responsabilité d’un changement qu’il est bien incapable ne serait-ce que d’amorcer. Ça n’enlève rien au fait que chacun peut agir selon ses convictions, mais sans coordination, sans mouvement de masse, ces (minuscules) actions n’auront aucun effet global.

                        L’exemple le plus frappant à mon sens est celui de l’eau : ça n’est pas en prenant des douches courtes que la situation de l’eau va changer, la consommation domestique d’eau ne pesant qu’environ 10 % de la consommation globale d’eau. Je le répète : ça n’empêche pas à chacun de faire ce qu’il pense le mieux, simplement, il faut avoir conscience que ça ne changera rien au sujet de la problématique de l’eau.

                        NB : le corollaire de ce qui précède est qu’il est très malvenu de critiquer celles et ceux qui ne peuvent pas, bien souvent sous la contrainte de conditions de vie difficiles, se conformer à la fable du colibri, se débattre pour survivre étant déjà compliqué. Sans oublier que bien souvent, cette frange de la population est en réalité malgré elle plutôt bonne élève en matière d’émissions, lesquelles dépendent étroitement du niveau de vie.

                        « Y a même des gens qui ont l’air vivant, mais ils sont morts depuis longtemps ! »

                  • [^] # Re: après le no code, la no stratégie

                    Posté par  . Évalué à 1 (+1/-0).

                    Une bonne partie, est partie dans une autre aventure professionnelle (c'est la vie), mais ceux ayant eu les plus beaux discours, ceux qui savait le mieux ce qu'il fallait faire et comment, sont tous partie dans des boîtes qui ne font pas du libre, et qui ne font pas forcément de management horizontal (car bon, c'est mieux payé, avec de meilleurs conditions).

                    Il me semble important de souligner les raisons sous-jacentes qui ne sont pas toujours visibles de l'extérieur. En effet, il est facile de mettre l'accent sur des questions de rémunération, mais cela ne reflète pas toute la réalité. Le climat de travail et les conditions dans l’entreprise sont tout aussi, sinon plus, déterminants dans ces décisions.

                    Quand des salariés partent à cause d’un burn-out, d’un épuisement professionnel, ou d’un environnement devenu difficile à supporter, cela montre bien que les causes vont au-delà des conditions salariales. Si certains choisissent de se réorienter ou de partir en mission parce que le libre ne suffit plus à répondre aux attentes financières ou professionnelles, c’est aussi révélateur d’une difficulté à concilier passion et réalité économique. Il faut aussi noter que plusieurs de ces départs ont impliqué des conditions moins avantageuses ou des rémunérations plus basses, ce qui montre que ce n'était pas simplement une question d'argent. Le départ de plus de la moitié des salariés en un an est de mon point de vue compliqué à justifier uniquement par l'argument qu'ils sont attirés par l'argent.

                    Quant à l’intérêt personnel, il devient légitime lorsqu’il s’agit de préserver la santé des salariés. Le choix entre un idéal, comme celui du logiciel libre, et une qualité de vie plus saine n’est jamais simple.

                    Un exemple parlant concerne la mise en place de mesures demandées par les employés, comme le forfait mobilité durable (FMD). Pendant plusieurs années, cette demande est restée sans réponse, malgré des besoins exprimés clairement. Ce n'est que lorsque certaines personnes influentes au sein de l'entreprise ont adopté ces pratiques que la mesure a finalement été instaurée. Même s’il n’y a peut-être pas de lien direct, cela soulève des questions sur la prise en compte des besoins des salariés et sur la façon dont les décisions sont réellement priorisées en interne.

                    Un autre point à mentionner est la mise en place d’une "entreprise libérée", souvent évoquée comme un objectif. Pourtant, après deux ans dans l'entreprise, aucun progrès concret n’a été réalisé dans cette direction. Les promesses de management horizontal et de structure plus participative n’ont pas vraiment pris forme, laissant un décalage entre les discours et les faits. Cela aussi pèse dans la balance quand les salariés se questionnent sur leur avenir dans l’entreprise.

                    En fin de compte, quand il faut choisir entre travailler dans une ambiance saine ou continuer dans une structure qui prône un management horizontal mais dans un climat dégradé, je comprends ceux qui privilégient leur bien-être, et ce avant même le salaire, contrairement à ce que tu semble dire.

                    C’est un équilibre complexe à trouver, et personne ne devrait être jugé pour avoir choisi la voie qui lui permet de mieux vivre au quotidien.

                • [^] # Re: après le no code, la no stratégie

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3 (+2/-2). Dernière modification le 14 octobre 2024 à 09:00.

                  Pour gagner, il faut des gens à l'intérieur et à l'extérieur des lignes ennemis, au cœur des opérations et en support.

                  On apprends ça en maternelle d'opérations militaires multidomaines, de communisme intégral, de commerce international, de logiciels libres et d'élections de délégués de classe !

                  Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

      • [^] # Re: après le no code, la no stratégie

        Posté par  . Évalué à 3 (+3/-0). Dernière modification le 13 octobre 2024 à 10:08.

        Ou plutôt, pourquoi il y a tant de monde qui sait comment il faudrait faire, comment être un bon dirigeant, mais que ces personnes là, se cantonne a un simple rôle de salarié.

        Les sachants sachent que rien ne vaut la tranquillité d'une planque et méprisent la vanité des hommes.

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