Le tribunal fédéral des brevets allemand vient d'invalider un brevet de Microsoft lié au système de fichiers
FAT déposé à l'
Office Européen des Brevets (ou OEB). Ce brevet définit un moyen de faire cohabiter un nom long et un nom court (8 caractères + 3 caractères d'extension) pour désigner un même fichier. L'intérêt de cette méthode étant de permettre à l'utilisateur d'utiliser des noms de fichiers longs tout en gardant une compatibilité ascendante avec des programmes ne supportant que des noms courts.
Cette décision a été motivée par la preuve de réalisations antérieures (prior art) comme la spécification du
Rock Ridge Interchange Protocol (sur la lecture des fichiers depuis un
cédérom) publiée le 24 juillet 1991 ou des contributions sur les groupes de discussion comp.os.bsd et comp.os.linux publiées le 12 décembre 1992.
Cette contestation n'est pas une première puisque l'office des brevets américains avait déjà remis en cause la validité de brevets similaires avant de finalement trancher en faveur de Microsoft.
Le système de fichier
FAT est encore couramment utilisé, en version FAT32, dans des périphériques de stockage comme les clés USB et les cartes mémoire. La validation de ces brevets permettrait à Microsoft de toucher des redevances de la part de constructeurs voulant utiliser ce système de fichiers pour formater leurs produits.