Journal Les Cheveux de Tom Hanks

Le réalisateur du "Da Vinci Code" aurait lui même trouvé le St Graal ? Si il y a bien quelque chose qui choque dans les premières images de ce qui sera le prochain grand tapage médiatique, c'est bien la chevelure rock'n'roll de Tom Hanks. Quoi ? Oui Tom Hanks a peine à approcher les 30 ans.

Nous sommes, finalement, restés très primaire, même après un bon siècle de fièvre innovatrice, de motorisation, de miniturisation, de numérisation, de capitalisation etc.. Nous restons très humain. Les égyptiens, qui ont connu des ères très profiliques en terme de modernité, étaient dans les premiers à opérer la momification. Enfermer les "idôles" dans un sarcophage physico-chimique pour les conserver à l'abri du temps avant la résurection divine.

Alors Tom hanks, on lui donne combien dans le "Da Vinci Code" ?

Les sarcophages chimiques sont toujours d'actualités, ils ont même évolué avec le numérique. Regardez les photos, dans les magazines, les iconnes du PAF, les présentateurs (et les hybrides présentateurs/producteurs) sont enfermés dans les couches digitalo-chimiques du maquillage. On les conserve, ils ne veillissent pas, ils sont atemporel, ils deviennent médiateurs universels à travers les dimensions de la réalité.

Tom Hanks a été retouché numériquement pour être plus jeune ? Quand bien même! Tant que ce gomage, à la limite de la schyzophrénie, ne limite pas ses talents! Simulons sa jeunesse, sa force de vivre, ses capacitées infinies. Et surement une sorte d'héroïsme a pouvoir tenir n'importe quel age dans ses roles, mais il finira comme les héros grecques, mort dans une acceleration inanttendue du malheur, et la presse people sera là pour l'acceuillir. Mais mystifions quand même le personnage en faisant de lui un être, qui à défaut du temps, ne subit que les aléas des modes. Simulons son atemporalité.

Et vous faites pâles visages devant Lenine conservé aux yeux du public sur la place rouge ? Quel est le pire, momifier un mort ou un vivant ? Si Christophe Dechavane approche les 50 ans, il faut que le public soit préservé d'une peur de voir le temps passer (ça pourrait le faire sortir de chez lui pour profiter de la vie, qui sait, passer moins de temps devant son poste). Le maquillage et tout les autres artifices du simulacre de la jeunesse télévisuelle s'occupe de montrer une contuinitée impertubable.

Seul Arthur et ses "plus beaux moments de télévision" a ce droit sacré de montrer que le temps passe, même à la télévision. L'institutionnalisation du temps qui passe permet effectivement de produire un concept, qui dissocié d'une réalité télévisuelle insensible ce même ineluctable écoulement, prend une valeur contraste attirante.

Que les banlieux flambent ! Bientot la télévision montrera des immeubles en parfait état, et par "Flash Back" absorbera l'evenement comme un objet télévisuel immortel, et la contuinité sera préservée. A la télévision, le temps ne passe qu'une seule fois lors du grand zapping, dans lequel le paf se noie avec bonheur (tout aussi simulé) à chaque fin d'anné. Encore une fois contraste de vitesse temporel, on ne peut qu'être omnubilé par cette soudaine acceleration, et enfin reprendre son soufle le lendemain lorsque notre présentateur quotidien sous son "masquillage" vous ponctuera le temps dans une légèreté proche du Zero.

Les cheveux de Tom Hanks n'ont qu'a bien se tenir, Harrison Ford va reprendre le role de Indiana Jones...