Sommaire
Le 19 octobre 2010, je démarrais le projet Newebe, un réseau social libre et distribué. Et oui, cela fait déjà deux ans que je me suis lancé dans l'aventure du logiciel libre ! Comme une fois n'est pas coutûme, je vous propose ici une rétrospective de l'année écoulée. En effet il y a un an je m'étais déjà prêté à cet exercice et le résultat avait suscité l'intérêt de plusieurs d'entre vous. C'est pourquoi je recommence aujourd'hui.
Ce qui s'est bien passé
Ca marche toujours. Cela va faire près de deux ans que j'utilise Newebe, certes je ne m'en sers qu'avec ma famille et des amis très proches mais dans l'ensemble je suis toujours très satisfait du service qu'il me rend. Mon Newebe s'affiche plus vite que Facebook, je n'y vois que l'essentiel et je ne me sens pas limité sur ce que je raconte comme je le suis sur les autres réseaux sociaux. Et bien sûr retrouver le contrôle n'est pas désagréable non plus.
Newebe a reçu ses premières contributions extérieures conséquentes. Grâce au hackaton de la Pycon, j'ai eu la chance d'avoir deux contributions importantes pour améliorer le packaging de Newebe (merci Majerti !). Recevoir des contributions spontanées accélère vraiment le projet. Cela été aussi l'occasion d'améliorer la qualité du code et de me faire comprendre qu'un bon workflow de développement n'est pas de trop.
Cela m'a amené à monter un projet de startup. L'année dernière, la boite pour laquelle je travaillais a fermé. Je me suis donc retrouvé au chômage, et j'ai dû me demander ce que j'allais faire après. Comme le monde de l'informatique se prête assez bien à entrepreneuriat, j'ai commencé à étudier sérieusement cette option. En faisant de la veille pour Newebe, sur les problématiques liées au cloud, je suis tombé sur une annonce de mon actuel associé qui cherchait des gens pour monter une startup autour de l'auto-hébergement. Ce qui a abouti à Cozy Cloud une plateforme simple de gestion de web apps à auto-héberger.
Je suis sorti de chez moi et j'ai rencontré des gens. Je n'avais pas l'habitude d'aller aux événements informatiques. Dans le cadre de Cozy Cloud, j'ai commencé à participer à quelques un. Cela m'a motivé pour enchaîner avec des événements liés aux logiciels libres et open source. Je pense notamment au FODSDEM, aux repas du libre, aux RMLL et à la PyconFR… J'ai même eu l'occasion de faire deux lightning talks! Je suis d'autant plus statisfait de ces expériences que j'ai vraiment rencontré beaucoup de vrais bons qui ne me prenaient pas de haut et qui partagaient leurs bons tuyaux.
J'ai continué à apprendre et j'ai fait ma première contribution à un autre projet. Et bien sûr tout ça m'a permis de progresser en programmation et en informatique en général (pourtant j'ai mon master!). Maintenant je comprends presque ce que disent les barbus et j'ai une bien meilleure vision des technos que j'utilise (Python et NodeJS). Ces deux dernières années je pense avoir bien plus avancé que durant mes 5 années d'expérience professionnelle précédentes. Et pour couronner le tout j'ai fait ma première contribution à un autre projet (fabtools).
Ce qui s'est mal passé
J'ai la phobie du Dead Project. Certains développement prennent plus de temps que prévu et du coup je m'enlise. Pendant ce temps là rien d'autre ne bouge sur le projet et j'ai l'impression que le peu de gens intéressés va prendre ses jambes à son cou. C'est aussi assez difficile de mener à la fois développement et "animation" du projet. Le plus négatif dans tout ça est que je culpabilise quand je n'ai pas commité depuis une semaine.
Il y a trop peu d'utilisateurs. Je n'ai pas vraiment fait ce qu'il fallait pour créer une communauté utilisateur conséquente. D'après les principes que j'ai appris avec le Lean Startup, je n'ai pas une bonne démarche, donc, pas trop de surprises de côté là. Toutefois, je travaille en ce moment pour rendre l'installation de Newebe la plus simple possible, ce qui devrait faciliter l'adoption. De plus l'intérêt d'un projet libre est de faire ce qu'on veut, on ne cherche pas forcément à plaire à beaucoup de monde.
Il n'y a pas de grosse communauté de contributeurs. Il y a eu des contributions, sous forme de code ou de conseils mais cela reste épisodique. Ceci dit je me rends compte que la plupart des logiciels libres sont des one man projects. Ce qui me console pas mal, mais bon, quand on voit l'activité de Diaspora, ça fait rêver.
Je ne suis pas sûr que ca serve à quelqu'un. Les points précédents me font penser que tout simplement que Newebe n'est pas (encore) la bonne réponse aux problèmes posés par les réseaux sociaux centralisés. C'est tout de même un logiciel qui a le mérite de rendre service à ses quelques utilisateurs.
Et après
Je m'éclate toujours avec ce projet libre qui a vraiment changé mon quotidien et qui me permet d'expérimenter beaucoup de technos. Je vais donc essayer de continuer sur le même rythme que cette année : une release tous les 4 à 6 mois. Coder un logiciel libre est tout de même un bon divertissement. Je crois donc que je vais en reprendre encore un peu :)
Liens
Le projet
Les sources
Article précédent
Article original en anglais
# La route est longue, mais...
Posté par Goffi (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10.
Journal intéressant, je m'y retrouve sur certains points (expérience acquise, difficulté à trouver des contributeurs/faire connaître le projet, communauté d'utilisateurs). Par contre je suis certain que ça sert au moins à quelqu'un: à moi même ;).
J'ai travaillé sur beaucoup de projets dans ma vie, et je me suis rendu compte qu'il est très facile et enthousiasmant de commencer un projet, mais que c'est vraiment tenir sur la durée le plus dur (quand on commence à dépasser les mois de travail). Il faut vraiment être têtu et avoir quelque chose qui nous motive personnellement (et ne pas compter sur les autres pour nous aider: même si ça arrive, c'est rare).
En plus de cela, il est beaucoup plus difficile de lancer un projet aujourd'hui qu'il y a 10 ou 15 ans. Paradoxalement la multiplication des moyens de communication rend plus difficile de rencontrer des gens motivés pour contribuer: il ne suffit plus d'un courriel intéressant sur Usenet. Il y a aussi plus de projets qui se lancent, et donc moins de chance que notre projet particulier intéresse.
Il y a aujourd'hui clairement une partie « marketing » dans le développement d'un projet, ce qui m'insupporte au plus haut point, et est à mon sens une pure perte de temps. Les projets lancés par des personnes plus « visibles électroniquement » ont plus de chances d'attirer l'attention, et je dirais souvent indépendamment de la qualité du projet.
Le choix d'y passer du temps, et les moyens utilisés pour l'« animation de la communauté » sont importants comme tu le soulèves. Maintenant, à moins d'avoir atteint le point où tu as une vraie communauté autour du projet, il est très difficile et risqué de tenir les 2 de front: j'ai vu plusieurs projets qui s'en sortaient bien pour la communication, mais qui ont fini parce péricliter par manque de développement concret.
[^] # Re: La route est longue, mais...
Posté par Nonolapéro . Évalué à 5.
Je crois que Diaspora en est le meilleur exemple malheureusement.
[^] # Re: La route est longue, mais...
Posté par gelnior (site web personnel) . Évalué à 3.
Je suis assez d'accord avec toi, lancer un projet c'est bien mais la vrai difficulté c'est de le faire vivre longtemps. En effet il ne faut pas trop compter sur les autres pour le faire avancer car sinon on peut attendre longtemps, mais d'un autre côté, seul on avance pas vite. J'ai l'impression qu'il faut donc trouver un bon équilibre entre développement et recherche de contributeurs.
Pour la dimension marketing que tu évoques je te rejoins aussi. La montée en puissance des projets libres fait qu'aujourd'hui il faut se démarquer pour attirer l'attention. Là où ça devient un vrai problème c'est que développer un projet libre demande souvent des compétences informatiques assez larges. Ce qui n'est pas de tout repos pour celui qui s'y met. Si en plus on doit y adjoindre des compétences marketing, ça commence à faire beaucoup et risque d'en décourager plus d'un.
Peut être que les prochains projets à succès seront des two-men projects composés d'un "community manager" et d'un développeur.
NB : J'ai aussi constaté qu'il était plus facile de fédérer autour d'un projet type bibliothèque plutôt qu'autour d'une appli complète.
# Workflow
Posté par Sygne (site web personnel) . Évalué à 8.
Excusez mon ignorance : c'est quoi un bon workflow de développement ? Une feuille de route ? Une méthode ?
[^] # Re: Workflow
Posté par gelnior (site web personnel) . Évalué à 4.
Un workflow de développement c'est une manière travailler dans le but de minimiser les problèmes induits par le travail collaboratif, notamment les conflits de modification. Ou plus simplement c'est une manière d'organiser le travail.
Exemple sans workflow : tout le monde modifie directement la branche principale du projet et gère ses fusions à la main sans se soucier du résultat.
Exemple avec un workflow basique : chaque développeur crée une branche sur laquelle il travaille et n'envoie ses modifications sur le dépôt principal que sur cette branche. Une fois qu'il considère qu'il a terminé, il prévient un responsable qui se charge de tester les branches ainsi créées et les fusionne avec la branche de développement officiel. Une fois qu'il s'est assuré que la version de la branche de développement fonctionne bien, il la fusionne à son tour avec la branche principale qui est réputée comme stable.
On peut aussi parler de workflow à un niveau personnel, mais là ça s'apparente plus à une méthode de travail.
Exemple classique : J'écris un test automatique, je constate qu'il échoue, je commite ce test, j'écris le code, je constate que le test fonctionne (si non je debug), je teste à la main, je commit.
[^] # Re: Workflow
Posté par Sygne (site web personnel) . Évalué à 3.
Et donc, dans ton cas, lorsque tu as senti la nécessité d'avoir un bon workflow de développement, c'était plutôt pour gérer correctement l'apport des premières contributions, ou c'était pour ton travail personnel ?
Et quel workflow as-tu choisi ?
[^] # Re: Workflow
Posté par gelnior (site web personnel) . Évalué à 6.
Les deux. Pour mon travail perso, j'avais besoin d'être plus ordonné, j'ai donc décrit un workflow qui me paraissait bien adapté à ce que je fais. Je n'arrive pas vraiment à le suivre à la lettre mais j'essaye de m'en rapprocher le plus possible.
Pour le développement collaboratif je dirai que je suis un workflow github. C'est le même que décrit précédemment mais où chaque collaborateur forke le projet de son côté et envoie ses modifications via une "pull request". Certes, ceci nécessite qu'ils mettent régulièrement leur fork à jour mais permet de préserver un accès assez restreint au dépôt principal.
Pour le nommage des branches, je m'inspire du gitflow en faisant un nommage simple :
feature/ma-feature => dev d'une nouvelle feature
bug/mon-bug => correction de bug
refactoring/mon-refactoring => refactoring
Par contre je dois avouer que quand je suis seul je commit mes debugs directement dans la branche développement ou master.
# Correction Journal
Posté par gelnior (site web personnel) . Évalué à 1.
Est-ce que quelqu'un sait comment modifier son journal une fois qu'il est publié ? Le preview buggait pour les images et du coup je me suis trompé d'URL pour la deuxième image…
[^] # Re: Correction Journal
Posté par Bruno Michel (site web personnel) . Évalué à 3.
Seuls les modérateurs peuvent modifier les journaux. J'ai fait le changement d'image.
[^] # Re: Correction Journal
Posté par gelnior (site web personnel) . Évalué à 1.
Super, merci !
[^] # Re: Correction Journal
Posté par gelnior (site web personnel) . Évalué à 1.
Au passage est-ce qu'il est possible de rajouter les références des deux photos creative commons ?
Photo1
Photo2
[^] # Re: Correction Journal
Posté par Bruno Michel (site web personnel) . Évalué à 3.
Oui, les images sont maintenant cliquables et pointent vers les photos sur flickr.
# Expérience similaire
Posté par Ummon . Évalué à 4.
J'ai eu une expérience un peu similaire avec un petit projet[1] que j'avais lancé il y a environ trois ans et sur lequel je développe encore pour m'amuser. Par contre j'ai été très étonné de ne jamais trouver de personnes motivées à m'aider, j'ai eu quelques très petites contributions mais sinon personne ne s'est intéressé au coté développement du projet, j'ai même d'ailleurs très peu de retour au niveau fonctionnel.
Il y a pourtant quelques visites et downloads chaque jour. Je ne perds pas espoir ;)
[1] D-LAN
[^] # Re: Expérience similaire
Posté par Marotte ⛧ . Évalué à 2.
Quels sont les avantages de D-LAN par rapport à BitTorrent ?
[^] # Re: Expérience similaire
Posté par Ummon . Évalué à 4.
D-LAN s'utilise exclusivement en LAN, il permet de naviguer dans les dossiers partagés des utilisateurs. Dans le cas de BitTorrent l'utilisateur doit créer un fichier "torrent" puis le mettre à disposition via un moyen quelconque. De plus il n'y aucun moyen de réaliser une recherche avec BitTorrent, ce n'est pas son but.
C'est difficile des les comparer car leur utilisation reste assez éloignée.
Maintenant j'aurai pu utiliser le protocole BitTorrent comme base et broder tout un tas de truc autour, j'ai préféré créer un protocole à partir de rien pour mieux répondre à mon besoin.
[^] # Re: Expérience similaire
Posté par weeber (site web personnel) . Évalué à 6.
Ce que tu viens de dire n'est peu ou pas visible sur la page principale.
On tombe directement sur une page "téléchargement".
Il manque un peu de marketing pour dire à quoi ça sert, la page features est un bon exemple, les informations les plus importantes sont justes écrites, ca ne saute pas à l’œil.
Par contre les features moins importantes sont illustrées d'images, du coup une personne qui visite ton site va mettre beaucoup de temps à comprendre à quoi ca sert.
Tu peux jeter un œil à getting real de 37 signals ils expliquent un peu cet aspect:
http://gettingreal.37signals.com/
[^] # Re: Expérience similaire
Posté par Ummon . Évalué à 1.
Ouais, je sais, je suis très mauvais pour le coté "marketing"… Je vais voir ce que je peux faire.
[^] # Re: Expérience similaire
Posté par oao . Évalué à 4. Dernière modification le 22 octobre 2012 à 20:00.
Je n'aime pas les sites qui proposent des fichiers, mais demandent l'adresse mail pour les délivrer. Cela sent vraiment la revente de mailing list. Dommage, ça avait l'air intéressant.
[^] # Re: Expérience similaire
Posté par ckyl . Évalué à 6. Dernière modification le 22 octobre 2012 à 13:34.
Bha dans le logiciel libre d'un côté il y a les utilisateurs qui vendent l'éloge de la communauté, de l'entraide, de la contribution spontanée, de l'audit de code à grande échelle, et du c'est toujours mieux par ce que c'est open source et de l'autre il y a les développeurs ;)
[^] # Re: Expérience similaire
Posté par Sygne (site web personnel) . Évalué à 4.
Je ne sais pas pourquoi, mais depuis quelques mois, l'opposition entre développeurs et utilisateurs du logiciel libre est récurrente sur ce site.
Ici, c'est pour rire. Soit. Mais il y en a quand même marre. Elle est délirante cette opposition. :-)
Développer, rapporter un bogue, empaqueter, traduire, documenter, aider les nouveaux sur les forums, promouvoir, sont autant de façons de contribuer au logiciel libre. Et ça coûte le même temps. À peu de choses près, tous les utilisateurs sont des contributeurs, ou le deviendront.
L'opposition entre producteurs et consommateurs convient bien à l'idéologie du logiciel du logiciel privateur, où, en effet, la différence est bien tranchée. Un des effets indirects des licences libres est que ces différences disparaissent, à tel point que certains y voient là le principal intérêt du logiciel libre.
[^] # Re: Expérience similaire
Posté par Dr BG . Évalué à 4.
D'accord, mais les petits projets manquent généralement de tout ça…
[^] # Re: Expérience similaire
Posté par ckyl . Évalué à 5.
Ce n'est pas une opposition juste un constat. D'un côté il est vrai que l'aspect collaboratif est très bons, qu'il arrive de recevoir du boulot sorti de nul part etc. D'un autre côté c'est très très rare et le pourcentage d'implication est très faible (un peu moins dans les projets visant les développeurs).
Et c'est là que le prosélytisme du type "À peu de choses près, tous les utilisateurs sont des contributeurs, ou le deviendront." devient souvent complètement déconnecté de la réalité.
En pratique de toute les taches dont tu parles, celles que font les gens (sortir un paquet qui fait un configure ; make install, faire de la doc, répondre sur les forums, rapporté un bug & co) elles sont tout autant faisable avec du logiciel proprio. Les tâches restantes spécifiques au logiciel libre par contre amènent très rarement à contribution. C'est la vie. Ni voit rien d'amère, simplement essayons de rester dans la réalité.
D'ailleurs linuxfr ne semble pas échapper à la norme si j'en crois son repository git.
[^] # Re: Expérience similaire
Posté par Christophe Turbout . Évalué à 1.
en même temps il faut aussi trouver un intérêt quelconque au projet en question… si on prend l'exemple du journal qui est très bien écrit et sert sans aucun doute le besoin de son créateur, il n'a pour moi strictement aucun intérêt de prime abord et je me verrai mal aller faire une quelconque contribution sur un truc qui ne m'intéresse en rien.
dans la liste, je ne vois que le dernier point qui puisse arriver dans le monde du proprio et généralement, il te demande des thunes pour les corriger, les bugs.
[^] # Re: Expérience similaire
Posté par ckyl . Évalué à 3.
Mais ca s'applique à quasiment tout les projets libre. Il suffit d'ouvrir un peu les yeux, de télécharger les repos quand on a un problème ou quand on veut voir quelque chose et de regarder un peu la tête des contributions. Il suffit aussi de parler avec les devs sur ces mêmes projets pour avoir plus ou moins toujours le même son de cloche. Il suffit aussi de regarder ce qu'on fait soit même.
Je note ca comme une bonne idée pour encourager les contributions ! ;) Ils mangent les enfants si tu payes pas aussi ?
[^] # Re: Expérience similaire
Posté par Sygne (site web personnel) . Évalué à 5.
À mon avis, la réalité c'est que la plupart des utilisateurs peuvent difficilement contribuer aux logiciels (même pour la documentation, ou la traduction, il faut un minimum de savoir faire). Leurs contributions se font plus généralement autour des distributions (documentation en ligne, aide sur les fora, installation chez les tiers), ou sous forme de promotion du libre en général (favoriser le logiciel libre au boulot par exemple).
Oui, la réalité c'est que quand on se lance dans un projet personnel, recevoir des contributions est exceptionnel. Ça ne signifie pas que les contributeurs sont rares, ça signifie que les contributions se font peu autour des petits projets, car elles se font plutôt ailleurs.
J'ai probablement beaucoup moins d'expérience dans le logiciel libre que beaucoup ici, néanmoins, il me semble évident que si on veut faire du libre communautaire, le meilleur moyen d'échouer c'est de se lancer dans un projet personnel. Mieux vaut soit intégrer un projet communautaire (ils sont toujours besoin de main d'œuvre, et avec le temps, on peut se faire une place) soit monter un projet avec des personnes que l'on connaît déjà.
Je trouve très beau de se lancer dans un projet personnel, c'est un peu comme une longue traversée du désert, une méditation solitaire sur son propre travail, rythmée par quelques rencontres exceptionnelles.
[^] # Re: Expérience similaire
Posté par ckyl . Évalué à 4.
Ce n'est pas une question de projet personnel ou pas. Seuls quelques projets très visible attirent quelques contributeurs. Va voir du côté des gros projets tu seras très surpris de la taille effective des équipes.
La je suis pas forcément entièrement d'accord. Il est très facile de contribuer sur les petits projets. La base de code est assez petite, la pile logicielle généralement minimaliste, c'est assez peu technique et ça ne traîne pas 10 ans d'évolution et de dette technique. Quand il manque un truc ou que tu trouves un bug dans un petit projet c'est souvent facile de s'y coller et de faire quelque chose d'utile. Sur un projet fort le ticket d'entré est beaucoup beaucoup plus haut tant en compétence, qu'en temps à investir, qu'en investissement humain.
Tiens ce journal est parfaitement dans le ton. Combien ont déjà fait, et vont faire, des pull requests pour proposer les fonctionnalités qu'ils souhaitent ?
[^] # Re: Expérience similaire
Posté par devnewton 🍺 (site web personnel) . Évalué à 1.
C'est assez de difficile de contribuer à un gros projet.
Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.
[^] # Re: Expérience similaire
Posté par ckyl . Évalué à 2.
Exemple typique du "mais" qui fait que finalement les contributions sont très théoriques ;)
C'est pas gros comme code, pas très complexe non plus. Même sans connaître les technos tu vas trouver ton chemin ca reste des modifications mineures. L'installation tu as raison mais après on à l'envie de contribuer ou pas… Y'aura toujours quelque chose.
Heu non. C'est juste comme ça que tout développement censé se passe. C'est juste la manière de le faire qui peut changer suivant les technos/plateformes/coutumes d'où tu tombes.
[^] # Re: Expérience similaire
Posté par gelnior (site web personnel) . Évalué à 4.
C'est peut être dû aussi au fait que nous préférons monter un projet qu'on mène et sur lequel on peut faire ce qu'on veut et à notre rythme plutôt que de contribuer à un projet existant sur lequel on doit se plier à certaines contraintes.
# L'esprit du libre disparait...
Posté par cpc6128 (site web personnel) . Évalué à 6.
Article très intéressant et qui résume très bien certains points que j'ai déjà rencontrés.
En tant que créateur d'un logiciel libre depuis 7 ans, j'ai remarqué qu'il était très difficile de trouver des développeurs pour travailler sur mon projet.
Je pense que l'esprit du logiciel libre à changé. Il n'est pas celui que j'ai connu il y a 15 ans.
Il y a 15 ans, nous pouvions installer un logiciel écrit par une personne, le tester et s'en servir.
Souvenez-vous de l'époque où vous étiez tout émoustiller car vous aviez compilé un logiciel écrit par russe, un polonais, un américain. Vous étiez fière de découvrir une nouvelle communauté.
Aujourd'hui, si le projet n'a pas une communauté importante, le logiciel a peu de chance d'être utilisé.
Je compte pas les fois où j'ai lu des personnes écrire qu'il ne fallait pas utiliser mon logiciel car il risquait de disparaitre…
Le monde libre s'est ubuntu-éisé, et facebook-éisé, tout le monde veut utiliser les mêmes logiciels que ses voisins.
Bon courage pour la suite.
[^] # Re: L'esprit du libre disparait...
Posté par gelnior (site web personnel) . Évalué à 2.
En effet c'est un peu dommage, je suis un peu attristé qu'on te dise que ton logiciel ne doit pas être utilisé car il y a un risque qu'il ne soit plus maintenu. S'il est arrivé à un stade où il fait ce qu'il doit faire, il est encore utilisable. C'est un peu l'effet pervers des méthodes itératives, si un projet ne progresse pas en permanence, on considère que le projet est mort.
De plus, comme le disait Goffi, certains logiciels ont une grosse communauté et pourtant ne sont ni pertinents ni fonctionnels.
[^] # Re: L'esprit du libre disparait...
Posté par devnewton 🍺 (site web personnel) . Évalué à 8.
Peut être que linuxfr pourrait consacrer une section de son site au "recrutement"? On peut commencer sur le wiki par exemple.
Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.
[^] # Re: L'esprit du libre disparait...
Posté par Epy . Évalué à 3.
On m'a déconseillé de faire ce que je m'apprête à faire*, mais ça ne pourrait être "pire" que de ne rien faire alors je vais exposer ici (peut-être un journal plus tard selon les réponses) une idée, un projet que j'avais envie de lancer mais qui n'a toujours pas dépassé le stade de projet faute de temps et de compétences solides en développement.
Je voulais monter un site de "petites annonces pour le Libre" même si ce titre est un peu réducteur
Il faudrait que les membres de toute sorte de projet puissent venir y déposer une demande pour de l'aide ponctuelle, pour une tâche bien précise.
Le tout classé par langue et par catégorie "Documentation / Tests / Traduction / Développement web (vitrine) / 'Marketing (recruter des nouveaux contributeurs ou utilisateurs)' … "
Avec évidemment une petite note expliquant la tâche précisément et une "fiche du projet" quelle concerne (commune à chaque annonce postée par ce projet)
Et donc que n'importe qui puisse se signaler comme motivé pour s'y atteler, éventuellement donner un délai estimé de réalisation, sans que cela n'empêche plusieurs "motivés" d'y répondre en même temps évidemment.
Ainsi ils effectuent la tâche en question, l'annonce est cloturée et on passe à la suivante.
Ensuite, et cette idée n'est pas de moi, cela pourrait même être intégré aux trackers des projets (en ajoutant un plugin aux logiciels trackers) afin que la tâche puisse être créée automatiquement à la création d'une "feature request" par exemple
Bref, voilà l'idée je trouvais le thread approprié pour en parler puisque ce manque de contributions touche tout le monde, j'essaie d'apporter ma pierre à l'édifice Libre.
(Nous lui avons déjà trouvé un petit nom et un slogan ;)
* On m'avait déconseillé de présenter ce projet ici sans avoir de version quasi fonctionnelle, mais le temps que je la crée les poules auront des dents.
[^] # Re: L'esprit du libre disparait...
Posté par devnewton 🍺 (site web personnel) . Évalué à 2.
Je ne la retrouve pas, mais une news linuxfr présentait un projet proche bien que plus orienté dans le sens où des gens passent une commande (payante) pour des fonctionnalités sur un logiciel libre.
Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.
[^] # Re: L'esprit du libre disparait...
Posté par Yakulu . Évalué à 1.
Peut-être Elveos ?
Malheureusement, l'équipe a du se désengager en début d'année.
Quant à l'idée, elle me parait plutôt bonne, moyennant le plus difficile point AMHA : atteindre une masse critique de projets l'employant. Et tu touches un point important : beaucoup de projets souhaitent avoir leur liste de tâches sur leur système de gestion de projet. Travailler sur une intégration forte avec pas mal de solutions existantes me parait dans ce cas très important.
[^] # Re: L'esprit du libre disparait...
Posté par devnewton 🍺 (site web personnel) . Évalué à 3.
Avant de créer un nouveau site, on peut déjà commencer ici en listant nos projets: https://linuxfr.org/wiki/projets_libres_linuxfr
Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.
[^] # Re: L'esprit du libre disparait...
Posté par Epy . Évalué à 2.
Merci pour vos commentaires positifs
En effet il y a/avait des projets avec une demande rémunérée mais je pense que beaucoup de projets auraient besoin d'aide sans pouvoir/vouloir rémunérer pour ces tâches, seulement pour les aider à avancer plus vite, s'ils doivent payer ils préfèreront attendre et le faire eux mêmes plus tard.
Oui effectivement, on manque toujours de "communicants" dans le libre en général, de quoi faire connaître un projet.
En démarrant une base de code solide il serait plus facile d'intéresser un projet de tracker, si possible important (mantis, flyspray … ou mieux encore, je n'en connais que très peu)
Ensuite les quelques projets qui l'utilisent vont remplir de demandes, si ça fonctionne bien ça devrait faire boule de neige avec les autres trackers qui s'y mettrons dès qu'un bénévole en aura eu besoin.
Niveau "pub" on peut montrer ça comme un gigantesque annuaire de projets libres, mais centralisé.. je sais que c'est un défaut pour pas mal de choses, mais dans ce cas bien précis c'est de centralisation dont on manque, pour éviter l'éparpillement qu'on reproche régulièrement.
Ça répond à un besoin perso en tout cas, j'ai parfois l'envie et le temps devant moi pour me lancer dans une "petite traduction" ou une aide pour de la doc (orthographe, grammaire par exemple, ou la vraie rédaction de doc si je connais le projet) mais dans ces moments là ça n'est pas évident de faire le tour de chaque projet, de s'inscrire, de lire l'historique des listes pour trouver un besoin assez précis, vérifier qu'il n'a pas déjà été accompli .. bref, très rapidement décourageant.
Si j'ai du courage et du temps pour démarrer quelque chose un de ces jours je le ferai, sinon je donne l'idée en espérant la voire naître un jour.
[^] # Re: L'esprit du libre disparait...
Posté par ckyl . Évalué à 2.
A l'époque Sourceforge avait une section help wanted. Je crois pas que ca ait fait son chemin jusqu'aux plateformes d'aujourd'hui.
D'une manière générale le problème c'est que assez difficile de faire un truc avec un bon ratio bruit/signal et avec de l'info pertinente.
Pour la traduction et pour le francais en particulier tu devrais aller jeter un oeil à traduc.org. De longues années que j'y ai pas mis le pied et je ne sais absolument pas ce que c'est devenu mais normalement c'est quelque chose comme ca que tu cherches.
[^] # Re: L'esprit du libre disparait...
Posté par Epy . Évalué à 2.
Merci pour l'info, ce que je souhaitais surtout c'est qu'il n'y ait pas un site (ou plutôt des tonnes) de traduction (launchpad, traduc.org .. ), d'autres pour la doc, d'autres pour le code
Mais j'y jetterai un œil en tout cas, surtout que mes compétences se limitent à la traduction et encore, je ne peux faire que anglais <-> français
[^] # Re: L'esprit du libre disparait...
Posté par Philippe F (site web personnel) . Évalué à 7.
Depuis 15 ans, ça doit bien faire la 15e fois que je vois ce type de projet: aider les projets à trouver des développeurs. Aucun n'a marché, bien qu'à chaque fois, tout le développement technique ait ét fait.
Pourquoi ça ne marche pas ? Parce que il n'y a aucun marché tout simplement. Pour avoir un marché, il faut des vendeurs et des acheteurs (des proposeurs et des réalisateurs dans ton cas).
Bien sur qu'il y a des vendeurs/proposeurs: 100% des logiciels libres pourraient utiliser un peu d'aide dans n'importe quel domaine: documentation, traduction, portage, correction de bug, nouvelle fonctionnalité, amélioration d'interface, plus de test, etc etc. C'est pas comme si un projet avait plus besoin d'aide qu'un autre.
Du côté des acheteurs/réalisateurs, qui trouve-t-on ? En grande majorité des développeurs pour travailler sur le code, quelque fois des utilisateurs avancés qui peuvent contribuer de l'aide, des traductions ou des suggestions intelligentes.
Cette population là n'a pas besoin de toi pour s'intéresser à un logiciel. Perso, je suis développeur. Si je veux contribuer à un logiciel, je vais choisir un logiciel que j'utilise, ou qui me plait par son concept. Je vais d'abord m’intéresser un peu à la communauté, m'inscrire à des mailing list, suivre un peu les versions qui sortent, le rythme, etc. Une fois que je suis familier, je vais contribuer quelque chose à ma portée.
Pour certains logiciels, petits, je peux avoir un élan spontané et corriger un bug ou me lancer dans un sujet précis (fonctionnalité, portage, …).
Dans tout ce processus, je n'ai eu aucun besoin d'intermédiaire, et ton système de petites annonces ne m'apporterait rien.
C'est pour ça que tous ces projets se plantent au bout de 6 mois ou 1 an.
[^] # Re: L'esprit du libre disparait...
Posté par Epy . Évalué à 3.
Salut
Merci pour ta réponse, j'ignorais qu'il y avait eu de nombreuses tentatives ratées à ce niveau, dommage.
Je comprends effectivement pourquoi ça peut ne pas marcher (restons positifs) avec ton explication.
Peut-être que le fonctionnement peut être un peu différent, c'est à dire qu'une personne ayant envie d'aider va chercher dans ce genre de site le nom d'un des projets qu'elle utilise et regarder ce dont ils ont besoin, de façon plus claire et concise qu'ailleurs.
Mais si cette façon de fonctionner est trop rare pour que ce site fonctionne, ça n'est pas grave je trouverai une autre idée pour participer peut-être un jour :)
[^] # Re: L'esprit du libre disparait...
Posté par freem . Évalué à 2.
Autant je comprend ceux qui t'on déconseillé, autant je ne suis pas d'accord avec les points abordés dans diverses réponses.
Je suis un contributeur jeune (je reprend depuis presque un an un projet* qui était mort depuis… 2006 je crois) mais ce genre d'outil existe, et fonctionne.
Sourceforge et savannah (qui ont la même base logicielle à l'origine) ont effectivement un outil pour que les gens d'un projet demandent des contributions. Et mon expérience actuelle montre qu'en moins de 2 semaines on peut se retrouver avec une 15aine de réponses. Certes, rien ne me dis qu'ils contribueront réellement, et même je doute avoir plus de 3 réels contributeurs dans cette masse, mais il me semble que le fonctionnement est réel.
D'un autre côté, ce projet, même s'il est mort (0 contrib depuis 6 ans) reste quand même à près de 600 dl/semaine. Je récupère donc une base d'utilisateurs non négligeable plutôt que de partir de rien du tout, ça doit aider à attirer (malgré une réécriture totale du code, pour rendre la bête utilisable en natif sur linux).
Autre point, ce logiciel était bien foutu côté simplicité d'utilisation (public visé: joueurs de jdr sur table/papier, pour créer des cartes et plans) et les dev ont donc eu une certaine reconnaissance. Parce que je sais pas pour vous, mais je pense que les logiciels de dessin simple à manier sous linux, à part xpaint (qui est mieux que mspaint mais quand même assez cru) ne sont pas légion.
En fait, même sous windows, on parle toujours de photoshop ou gimp… mais ce ne sont pas exactement des logiciels simples d'accès.
Du coup, le public visé est potentiellement large (tout en étant assez spécifique puisque centré sur les "rôlistes du papier" qui ne sont pas légion).
Après, il est évident que si on veut créer un logiciel, tant qu'aucune version exploitable n'existe, ça va être dur d'avoir des contributions.
Il est aussi évident que si le logiciel en question est YATEFD (Yet Another Text Editor For Developpers) ça va pas attirer: l'offre existante est déjà tellement conséquente.
Dans le cas qui t'intéresse, tu parles d'une fonctionnalité de forge logicielle. Ca implique:
_ public très restreint: techniciens seulement
_ nécessité d'intégration dans l'existant, pas évident vu le nombre de forge existantes
_ fonctionnalité déjà existante
_ nécessité d'auto hébergement, donc d'auto administration, alors que les contributeurs vont vouloir un truc qui permet de renter rapidement sur le projet auquel ils veulent contribuer
Sans vouloir être négatif, je doute effectivement que des gens soient attirés…
Quant au fait que "l'esprit du libre disparaisse"… Il m'a fallu 10 ans pour passer d'utilisateur à contributeur, et encore, je ne me sens pas capable de contribuer du code à ce que j'utilise quotidiennement: Codeblocks, linux, i3, lxterminal, vim, wxwidgets… trop complexe pour moi tout ça. (Il y avait bien flare qui m'intéressais, mais la politique de faire d'abord du code qui tombe en marche avant de refactorer ne m'a pas trop séduit).
Ce n'est pas surprenant qu'il y ait moins de contributions: avant, le libre était moins répandu, ceux qui le connaissaient savaient à quoi s'attendre et on édifié des logiciels impressionnants. Y contribuer du code rapidement n'est clairement pas à la portée de tous, et les petits projets, qui sont accessibles, sont les moins connus. Les gros projets séduisent parce qu'ils sont complets (y font même le café pour certains… et ce, même quand on aime pas le café) mais font peur aux contributeurs potentiels.
Mais pour autant, dire que l'esprit du libre disparaît… le public apprend l'existance de linux, pour certains, ils l'utilisent comme successeur aux logiciels fermés. On ne peut pas attendre de tout ces gens qu'ils contribuent. Il y aura toujours plus de sangsues que de gens pour aider, mais ça ne veut pas dire qu'il y a moins de contributeurs.
*: le projet en question sourceforge.net/projects/autorealm dès fois que ;)
# Code pour toi avant tout
Posté par moules . Évalué à 10.
Je me demande à quel point ce n'est pas faire fausse route que de chercher à tout prix à ce que les logiciels libres que l'on développe doivent servir à un maximum de gens. Il ne faut pas perdre de vue que c'est une activité bénévole, et par conséquent que tu ne dois rien à personne.
Certes il y a une satisfaction personnelle à ce que ses projets libres aient du succès, et je mentirais en disant que je retire rien du succès (relatif) de minbif ou de weboob. D'autant plus que même si on en tire pas de bénéfices immédiats, ça a des répercutions positives professionnellement. Et par la suite on peut également démarrer une activité commerciale à partir de ça.
Mais pour ma part, j'ai toujours démarré des projets pour chercher à répondre à mes propres besoins. Certain n'ont pas eu beaucoup d'utilisateurs, mais ça ne change rien au fait que je continue à les utiliser.
Après, il ne faut pas négliger de faire un peu de prosélytisme, mais il ne faut pas oublier plusieurs points :
Je finirai en rajoutant que tu dois trouver plaisir à faire de la communication autour de ton projet. Il faut que ce soit fun, non seulement c'est le meilleur moyen d'attirer des gens, mais aussi ça te permet d'en retirer du plaisir. Les dépêches que j'écris ici, la provocation sexiste qui fait réagir les plus primaires d'entre vous (_en bien ou en mal, tant qu'on parle de moi_), les conférences que je fais, je passerais moins de temps à ça si je n'y prenais pas du plaisir.
[^] # Re: Code pour toi avant tout
Posté par gelnior (site web personnel) . Évalué à 2.
Merci pour tout ces précieux conseils, j'en prends note !
[^] # Commentaire supprimé
Posté par Anonyme . Évalué à 3.
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[^] # Re: Code pour toi avant tout
Posté par rzx . Évalué à 1.
Lorsque tu démarres un projet, en général c'est pour faire quelque chose de nouveau, avec une idée novatrice. C'est là dessus que déjà, dès le départ, ton projet se démarque des autres et attirera des gens.
Si la fonctionnalité demandée était vraiment importante au point que sans elle tes utilisateurs se détourneraient du projet, c'est soit que de toute façon le concept de base n'était pas suffisamment intéressant, soit tu y trouveras probablement un intérêt à tout de même l'implémenter. Mais pour le genre de fonctionnalités auxquelles je pensais, c'était plutôt des trucs secondaires mais difficile à faire.
J'ai l'impression que pour toi, le développeur de logiciels libres est aveuglément au service de ses utilisateurs sans contrepartie. Sauf que si c'était le cas, ça créerait un déséquilibre important. Et si l'utilisateur n'est pas content, il peut soit payer le développeur (un mec de weboob me donne régulièrement des bouteilles de vin pour me remercier du projet et des fonctionnalités que je code pour lui), soit fermer sa gueule.
Et ce n'est pas s'en branler des utilisateurs que de refuser certaines fonctionnalités, c'est juste s'y retrouver et ne pas se transformer en esclave à faire des choses chiantes à contre cœur.
[^] # Commentaire supprimé
Posté par Anonyme . Évalué à 0.
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[^] # Re: Code pour toi avant tout
Posté par rzx . Évalué à -2.
Eh bien je ne parle pas de ces projets là. Si tu avais compris ce que je disais, je ne prenais en compte que les projets novateurs, pour les micro-projets github développés par des losers, je ne m'en préoccupe même pas.
Je n'ai pas dit de ne pas les écouter, mais de ne pas te faire bouffer, faut arrêter avec la sur-interprétation désagréable.
Je me demande comment ça se fait qu'avec mon comportement de connard il y ait une quarantaine de contributeurs à weboob et des centaines d'utilisateurs.
[^] # Commentaire supprimé
Posté par Anonyme . Évalué à 1.
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[^] # Re: Code pour toi avant tout
Posté par ckyl . Évalué à 4.
Ca n'a rien de particulier au logiciel libre. Dès qu'un projet à des utilisateurs tu as une liste de chose qu'ils voudraient longue comme le bras que tu ne pourras jamais faire. Donc tu prioritises ce que tu veux selon tes critères. Ca s'applique que tu sois tout seul ou dans une équipe de 100 personnes.
Je comprends parfaitement la remarque qui est a comprendre comme "si tu ne vois pas l'intêret ET que ca te fait chier de le faire
ne le fait pas". Évidement que si tu en vois l'intêret pour ton projet et que le coût est raisonnable tu vas le faire; enfin si il arrive un jour en haut des priorités.
[^] # Commentaire supprimé
Posté par Anonyme . Évalué à 1.
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[^] # Re: Code pour toi avant tout
Posté par ckyl . Évalué à 3.
si ca t'emmerde…
[^] # Commentaire supprimé
Posté par Anonyme . Évalué à 1.
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[^] # Re: Code pour toi avant tout
Posté par ckyl . Évalué à 3.
Tu as une vision bêtement binaire. Tout temps de developpement est limité, il faut donc toujours définir les priorités. Ce qui est complexe et dont tu ne vois pas l'intêret, où dont l'intêret n'équivaut pas au coût, va inévitablement partir à la poubelle. C'est le principe de la "business value" d'une fonctionnalité.
Si ca a une forte "business value" pour ton projet alors de toute facon ca va pas t'emmerder de le coder vu que ca va nettement ammeillorer ton projet.
Envoyer des demandes à la poubelle ca arrive tout le temps. Même à des clients qui signent des chèques à 5,6 ou 7 chiffres. Si ca fait pas son chemin en haut du backlog rapidement alors ca sera jamais fait. La bande passante est bornée.
Même pour un projet personnel il y a plein de chose à tirer des méthodes agiles. Notament sur toute la planification, découpage, et focus. Cela force à devoir penser avant et à se donner des objectifs clair. Ce qui peut éviter l'éparpillement, ton en gardant la motivation avec des résultats concrets à court terme. En travaillant tout seul sur un temps limité des objectifs clairs avec une approche "good enough" prend tout son sens. Ca peut aussi donner une très bonne visibilité de l'état du projet et de son avenir probable.
[^] # Commentaire supprimé
Posté par Anonyme . Évalué à 1.
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[^] # Re: Code pour toi avant tout
Posté par gelnior (site web personnel) . Évalué à 2.
Ce que moules voulait dire c'est qu'un projet libre c'est déjà quelque chose de difficile à réaliser et ce n'est pas toujours facile de se motiver. Je ne l'ai pas évoqué dans mon journal mais parfois on traverse des "bas" où on a vraiment envie de tout arrêter. Donc si tu te lances dans un développement long à contrecoeur, pour lequel personne ne t'aidera (dans la majorité des cas), tu risques juste de te dégoûter et de réduire ta motivation en cendres. Et une fois que tu auras arrêté, tes utilisateurs seront aussi perdants, car ils ne verront plus jamais d'évolutions.
Il ne faut pas oublier qu'un dev de logiciel libre n'est pas une bonne poire que l'on exploite, mais quelqu'un qui veut faire profiter tout le monde de ses devs personnels en échange de notoriété ou par pure sympathie. Il faut donc accepter le fait que son propre besoin et son moral rentre en compte dans la gestion des priorités, ou plutôt qu'il choisisse comment positionner le curseur entre besoin personnel et notoriété/sympathie.
[^] # Commentaire supprimé
Posté par Anonyme . Évalué à 1.
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[^] # Re: Code pour toi avant tout
Posté par Juke (site web personnel) . Évalué à 3.
Peut etre que la fonctionalité n'est importante que pour toi et qu'il faut se prendre par la main.
Si un logiciel repond deja exactement à ton problème et à tes contraintes de prix ou de license pourquoi en utiliser un autre ?
Que le projet soit libre ou proprio ne change rien à ça.
[^] # Commentaire supprimé
Posté par Anonyme . Évalué à 0.
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[^] # Re: Code pour toi avant tout
Posté par Juke (site web personnel) . Évalué à 2.
Dans ce cas là tu n'aura pas de mal à trouver du monde pour la financer ou la coder.
tu dis plus haut :
Je ne comprend pas qu'ils puisse y avoir des fonctions plus importantes que celles d'un programme qui fait déjà exactement le truc que tu veux.
ce n'est pas propre au logiciel propriétaire.
Encore uen fois ce n'est pas propre au logiciel proprietaire. Un logiciel propriètaire a un prix plus modique qu'un logiciel proprioetaire ?
Si tu estimes qu'une fonctionalité coute 5€ ou 5000€ quelle est l'importance du montant depensé par les autres ?
Si nous transposons ton analyse au logiciel propriétaire, le premier client va payer la fonctionalité 5000 € et aussi le deuxieme (ou le prix va baisser) qu'est ce ça change ?
Peux tu encore m'expliquer le monde vrai ?
[^] # Commentaire supprimé
Posté par Anonyme . Évalué à 0.
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[^] # Re: Code pour toi avant tout
Posté par Juke (site web personnel) . Évalué à 2.
Tu peux :
apprendre à coder.
faire une page d'appel au financement.
monter ta boite.
ça tombe bien avec le logiciel libre tu peux reunir ces autres personnes pretes à payer un prix modique et payer un dev / payer des cours de dev pour que quelqun ajoute cette fonctionalité. Avec le logiciel proprietaire, meme avec du pognon, tu l'a dans le cul.
Si il y a un projet proprio payant qui fait deja le truc et pas de logiciel libre c'est effectivement plus rapide.
Dans tout les autres cas, la license ne change rien.
Si le dev proprio decide de t'envoyer te faire cuire chez les grecs c'est la meme mais tu ne pourra pas faire evoluer le soft, avec un soft libre si.
[^] # Re: Code pour toi avant tout
Posté par Juke (site web personnel) . Évalué à 3.
Y'a une difference entre refuser et reclamer.
Est interessant de le depasser ?
Emacs cherche t-il à depasser vim ?
Attirer des developpeurs ? Eviter de tout perdre en cas de décès ?
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