L'usage des polices sans empattement est conseillé pour l'affichage sur écran car elles sont plus faciles à lire. Pour un document Word ou LibreOffice destiné à être directement lu sur écran ou transformé en PDF, ça semble logique d'utiliser le Sans Serif. C'est certes pas pareil en impression, vu que l'empattement trace une sorte de ligne virtuelle qui facilite la lecture, mais il y a une bien logique derrière le conseil. Ce n'est pas réellement un question d'accessibilité, mais de lisibilité tout court. D'ailleurs l'article en lien a un chapitre intitulé "Faciliter l’accès à toutes et tous, y compris vous !". C'est sûr qu'un EPUB serait plus recommandé, car les dispositifs de lecture permettent d'adapter la taille et la police de caractères (sur Android par exemple, l'excellent Cool Reader téléchargeable depuis F-Droid me permet de désactiver la CSS interne des ebook et d'avoir une lecture plus confortable).
L'usage parcimonieux des notes de bas de page est logique également. Imaginez que vous avez des difficultés à lire et que vous tombez sur une page estropiée de la moitié, parce qu'il y a une note de bas de page tous les deux mots, ça va tout de suite ruiner et votre expérience de lecture et votre concentration.
Pour les rivières (ou lézardes, vous savez ces lignes blanches généralement latérales que l'on perçoit à travers un texte quand on plisse un peu les yeux) par contre, il marque un point. Quel défi technique cela pose-t-il aux développeurs des traitements de texte ? ça il faut leur demander, ça ne m'étonnerait pas s'il y avait une raison valable. Un traitement de texte, c'est un code monstrueux et hyper-complexe avec des choix historiques d'affichage qu'il n'est peut-être pas aisé de revoir. Pendant ce temps, il y a des logiciels comme Scribus en libre ou QuarkXpress et Adobe InDesign ou plus récemment Affinity Publisher pour faire de la véritable mise en page destinée à l'imprimerie et de produire un gris typographique d'excellence.
Par ailleurs, tous les reproches qu'il fait à Word accablent aussi LibreOffice généralement parlant.
Au final, le problème réel est celui du rapport outil-compétences. J'ai l'impression que le "Guide de la création de documents scientifiques accessibles" dont parle l'auteur (en lien dans son texte) est un compromis entre la facilité d'édition dans les traitements de texte et la toute-puissance de LaTeX qui peut régurgiter du texte sous toutes ses formes à partir d'un seul fichier source, plus quelques outils (et encore j'en suis pas certain pour l'accessibilité, vu mon utilisation antédiluvienne de LaTeX). Le but n'est pas de créer le document universel parfait sur tous les points, mais de créer un document relativement structuré, relativement joli, relativement accessible et éditable avec un niveau relativement bas de compétences. C'est juste un positionnement optimal du curseur de l'édition à défaut d'être idéal.
Pour les rivières (ou lézardes, vous savez ces lignes blanches généralement latérales que l'on perçoit à travers un texte quand on plisse un peu les yeux)
J'ai toujours entendues "des rues" dans le milieu de la typo.
Quel défi technique cela pose-t-il aux développeurs des traitements de texte ?
Il y en a plein lorsque le texte est étroit, même avec un bon outil de PAO. Les typographes et metteurs en page d'autrefois y veillaient avec plus ou moins de bonheur. Le français n'admettant pas n'importe quelle coupure de mots j'imagine que ce n'est pas très simple à régler.
L'usage des polices sans empattement est conseillé pour l'affichage sur écran car elles sont plus faciles à lire. Pour un document Word ou LibreOffice destiné à être directement lu sur écran ou transformé en PDF, ça semble logique d'utiliser le Sans Serif.
Il me semble que l'idée d'éviter les polices à empattement pour la lecture sur écran date d'une époque ou les résolutions courantes bien plus faible qu'aujourd'hui. De nos jours, je ne crois pas que l'utilisation de polices de ce type pose de problème.
À titre personnel et c'est peut-être un conditionnement de l'époque 800 × 600 pixels, j'ai une nette préférence pour les polices sans empattements, les polices Serif me gênent à la lecture sur un écran 1920 × 1080. Il y a comme un effet d'artifice qui perturbe ma vision (réessayé à l'instant en changeant la famille de polices dans l'inspecteur, je trouve ça plus difficile à lire, les caractères semblent comprimés, je vois des barres verticales partout).
Linuxéférien.ne.s, avez-vous une expérience différente en lecture sur écrans des polices à empattement de type Times New Roman ou Liberation Serif ?
C'est pas l'outil qu'il faut incriminer mais la mauvaise connaissance de l'outil ! LibreOffice est un traitement de texte extrêmement, faut juste savoir l'utiliser. Et ce n'est pas très compliqué.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
De toute façon, si l’enjeu c’est de créer des expériences de lecture qui soient non seulement de qualité mais accessibles, pour moi c’est HTML qui s’impose – pas nécessairement comme unique format de sortie, mais comme plus petit dénominateur commun d’une conception documentaire exigente.
Voilà, moi, je suis d'accord avec ça. Le traitement de texte, c'est souvent utilisé, et c'est souvent très peu adapté, sauf quand le but c'est d'imprimer le contenu.
# L'auteur n'a pas tort sur tout, mais chipote un peu quand même
Posté par abbe_sayday . Évalué à 6.
L'usage des polices sans empattement est conseillé pour l'affichage sur écran car elles sont plus faciles à lire. Pour un document Word ou LibreOffice destiné à être directement lu sur écran ou transformé en PDF, ça semble logique d'utiliser le Sans Serif. C'est certes pas pareil en impression, vu que l'empattement trace une sorte de ligne virtuelle qui facilite la lecture, mais il y a une bien logique derrière le conseil. Ce n'est pas réellement un question d'accessibilité, mais de lisibilité tout court. D'ailleurs l'article en lien a un chapitre intitulé "Faciliter l’accès à toutes et tous, y compris vous !". C'est sûr qu'un EPUB serait plus recommandé, car les dispositifs de lecture permettent d'adapter la taille et la police de caractères (sur Android par exemple, l'excellent Cool Reader téléchargeable depuis F-Droid me permet de désactiver la CSS interne des ebook et d'avoir une lecture plus confortable).
L'usage parcimonieux des notes de bas de page est logique également. Imaginez que vous avez des difficultés à lire et que vous tombez sur une page estropiée de la moitié, parce qu'il y a une note de bas de page tous les deux mots, ça va tout de suite ruiner et votre expérience de lecture et votre concentration.
Pour les rivières (ou lézardes, vous savez ces lignes blanches généralement latérales que l'on perçoit à travers un texte quand on plisse un peu les yeux) par contre, il marque un point. Quel défi technique cela pose-t-il aux développeurs des traitements de texte ? ça il faut leur demander, ça ne m'étonnerait pas s'il y avait une raison valable. Un traitement de texte, c'est un code monstrueux et hyper-complexe avec des choix historiques d'affichage qu'il n'est peut-être pas aisé de revoir. Pendant ce temps, il y a des logiciels comme Scribus en libre ou QuarkXpress et Adobe InDesign ou plus récemment Affinity Publisher pour faire de la véritable mise en page destinée à l'imprimerie et de produire un gris typographique d'excellence.
Par ailleurs, tous les reproches qu'il fait à Word accablent aussi LibreOffice généralement parlant.
Au final, le problème réel est celui du rapport outil-compétences. J'ai l'impression que le "Guide de la création de documents scientifiques accessibles" dont parle l'auteur (en lien dans son texte) est un compromis entre la facilité d'édition dans les traitements de texte et la toute-puissance de LaTeX qui peut régurgiter du texte sous toutes ses formes à partir d'un seul fichier source, plus quelques outils (et encore j'en suis pas certain pour l'accessibilité, vu mon utilisation antédiluvienne de LaTeX). Le but n'est pas de créer le document universel parfait sur tous les points, mais de créer un document relativement structuré, relativement joli, relativement accessible et éditable avec un niveau relativement bas de compétences. C'est juste un positionnement optimal du curseur de l'édition à défaut d'être idéal.
Nec spe, nec metu
[^] # Re: L'auteur n'a pas tort sur tout, mais chipote un peu quand même
Posté par orfenor . Évalué à 3.
J'ai toujours entendues "des rues" dans le milieu de la typo.
Il y en a plein lorsque le texte est étroit, même avec un bon outil de PAO. Les typographes et metteurs en page d'autrefois y veillaient avec plus ou moins de bonheur. Le français n'admettant pas n'importe quelle coupure de mots j'imagine que ce n'est pas très simple à régler.
[^] # Re: L'auteur n'a pas tort sur tout, mais chipote un peu quand même
Posté par Yala . Évalué à 5.
Il me semble que l'idée d'éviter les polices à empattement pour la lecture sur écran date d'une époque ou les résolutions courantes bien plus faible qu'aujourd'hui. De nos jours, je ne crois pas que l'utilisation de polices de ce type pose de problème.
[^] # Re: L'auteur n'a pas tort sur tout, mais chipote un peu quand même
Posté par abbe_sayday . Évalué à 2.
Remarque pertinente en effet.
À titre personnel et c'est peut-être un conditionnement de l'époque 800 × 600 pixels, j'ai une nette préférence pour les polices sans empattements, les polices Serif me gênent à la lecture sur un écran 1920 × 1080. Il y a comme un effet d'artifice qui perturbe ma vision (réessayé à l'instant en changeant la famille de polices dans l'inspecteur, je trouve ça plus difficile à lire, les caractères semblent comprimés, je vois des barres verticales partout).
Linuxéférien.ne.s, avez-vous une expérience différente en lecture sur écrans des polices à empattement de type Times New Roman ou Liberation Serif ?
Nec spe, nec metu
[^] # Re: L'auteur n'a pas tort sur tout, mais chipote un peu quand même
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.
C'est pas l'outil qu'il faut incriminer mais la mauvaise connaissance de l'outil ! LibreOffice est un traitement de texte extrêmement, faut juste savoir l'utiliser. Et ce n'est pas très compliqué.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
# Pas Word
Posté par Glandos . Évalué à 6.
Voilà, moi, je suis d'accord avec ça. Le traitement de texte, c'est souvent utilisé, et c'est souvent très peu adapté, sauf quand le but c'est d'imprimer le contenu.
[^] # Re: Pas Word
Posté par Gil Cot ✔ (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.
On peut utiliser krosoft word pour massacrer du contenu, fut-il en HTML…
“It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume
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