« Editeurs et Atos ont donc réussi à trouver un terrain d’entente, à savoir pour les clients d’avoir un guichet unique sur l’expertise open source française qui est fragmentée »
Il était urgent de défragmenter ça , et d'envoyer les clients faire la queue au guichet d'un prestataire reconnu pour … euh… pour être une grosse SSII. Qui va donc refragmenter en dispatchant chez les prestas référencés par ses soins.
Discussions en français sur la création de jeux videos : IRC libera / #gamedev-fr
J'y vois un symptôme du cancer français : l'État ne traite qu'avec les grandes entreprises, pour ne pas dire leurs patrons.
Je me souviens d'un gouvernement précédent qui voulait traiter avec "les dirigeants d'internet".
Les choix politiques, économiques mais aussi de société, sont faits après consultation des patrons des grandes entreprises, reçus en grande pompe, même étrangères (les entreprises, pas les pompes).
C'est une différence avec l'Allemagne, il me semble, qui ne s'arrête pas aux arbres qui cachent la forêt et prend en compte les PME qui forment le tissu économique, avec un résultat sur le chômage bien meilleur [référence nécessaire, mais flemme]
Je vais faire l'avocat du diable un peu. Trouver une société potentiellement différente pour chacun des 200 logiciels est aussi compliqué et chronophage. C'est bien plus simple d'avoir un point de contact unique et de ne pas avoir pour chaque problème la question de qui contacter dès que deux logiciels interagissent ensemble.
Je ne suis pas sûr que ce soit pour de bonnes raisons que ce soit a été fait, ni que ce sera bien géré. Mais dans l'absolu, avoir un seul point de contact ne me semble pas une mauvaise chose.
« Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche
je peux le comprendre. Mais que le point de contact soit une grande société plutôt qu'un syndicat ou une association ouverte et transparente… attention aux remèdes pire que le mal !
Avec cette association, Atos a créé un groupement inédit réunissant un panel de 7 éditeurs et sociétés françaises spécialisés (Alterway, Arawa, BlueMind, FactorFX, Maarch, Oslandia, Worteks).
J'aimerais savoir comment ce panel a été créé, eu égard à ma conception d'une association ouverte et transparente, pour te répondre. En attendant je ne donne pas de blanc seing.
Arawa, est une petite entreprise dont le patron est le président de La Mouette, association pour une bureautique libre (surtout LibreOffice), c’est lui qui s’occupe du « cloud » de l’association avec Collabora Office. Mais, ne cherche pas le site de La Mouette, il est en rade depuis l’incendie d’OVH.
BlueMind, j’imagine que tu sais que c’est un éditeur d’une solution de courriel.
Les autres, je ne connais pas mais ce sont tous fort probablement des adhérents du CNLL.
Moi ce qui m’inquiète c’est de savoir quelle synergie il y a entre eux tous vu l’étendue de l’appel d’offres et des logiciels concernés et s’il y a une obligation de résultats ou, au moins, des contraintes fortes avec des contrôles à la clé histoire de ne pas recommencer avec les trucs qui nous ont coûté fort cher pour pas grand-chose dans le passé. Je suis assez pessimiste.
Au niveau de la TDF on pense que c'est bien pour LibreOffice.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
J'imagine comme dans toute réponse à appel d'offre : Atos a décidé de répondre et a cherché à s'adjoindre les compétences qui lui manquaient. Il a présenté ce groupement à l'émetteur de l'appel d'offre qui l'a trouvé plus pertinent que les autres propositions.
En particulier plus pertinent que la proposition du titulaire du précédent marché.
J'ai cru comprendre qu'une des demandes fortes était une réelle interaction avec les communautés des logiciels supportés, en particulier avec la communauté LibreOffice.
Sur ce plan on peut être optimiste avec Arawa, ça ne peut être que beaucoup mieux qu'avec le précédent titulaire.
J'imagine comme dans toute réponse à appel d'offre : Atos a décidé de répondre et a cherché à s'adjoindre les compétences qui lui manquaient.
"Afin de connaître l'offre d'expertise présente sur le marché", des appels à compétences pour le support de logiciels libres avaient été publiés fin 2019. En commentaire, @genmaindiquait alors:
Nous (Atos OpenSource Center, là où je travaille comme certain.e.s le savent déjà) avons répondu à ces RFI en nous positionnant sur les différents sujets. Nous continuons notre travail de mise en place de partenariat pour impliquer les entreprises de tailles plus petites / humaines ; l’idée étant de faire ensemble et avec celles et ceux qui ont l’expertise.
ah, Oslandia, c'est cool qu'ils y soient. C'est une petite équipe (sympa) française qui travaille dans le monde du SIG libre, qui est un assez gros contributeur à QGIS, comme on peut le lire dans les différents changelogs.
Comme quoi, la sélection est sans doute obscure mais sur cet acteur, si je n'avais qu'un seul nom à citer de boîte de référence française sur la partie Système d'Information Géographiques libres, ça aurait été Oslandia. Après, ils ne sont sans doute pas les seuls mais c'est les plus (re)connus dans le domaine.
"Trouver une société potentiellement différente pour chacun des 200 logiciels est aussi compliqué et chronophage."
Oui, c'est ce qui est délégué à Atos. Je ne suis pas sûr que l'état soit gagnant à la fin. Quelle est la garantie que Atos fasse les meilleurs choix pour l'Etat ? Quel est le moyen pour l'état de contrôler Atos ?
Si vous voulez savoir quels sont les logiciels supportés, vous pouvez consulter le SILL (Socle Interministériel de Logiciels Libres), plus précisément ici : https://sill.etalab.gouv.fr/fr/software
Il suffit de cocher la case "Support" pour ne voir que les logiciels couverts par le marché de support interministériel. Sinon pour chaque logiciel l'icône en forme de poignée de mains indique que le logiciel est couvert par ce marché.
Je serais curieux d'avoir un bilan des réelles contributions aux logiciels supportés à la fin de ces grands contrats de support logiciels libres ultra médiatisés.
J'ai vu des bugs ouverts parfois mais des vraies contributions concrètes sur le long terme des sociétés contractées avec des développeurs vraiment impliqués dans les communautés, je n'ai pas vu grand chose. Après, je ne suis pas tout d'où l'intérêt d'avoir un bilan des actions concrètes.
Et je ne parle pas de ceux pour lesquels l'éditeur est dans le contrat mais de tous les autres logiciels libres dont les développeurs principaux ne touchent pas d'argent sur ces contrats (alors qu'ils passent du temps à corriger les problèmes et quand ils sont chanceux relire les patches et itérer dessus avec les auteurs).
Bref, ce serait cool qu'une partie de cet argent aille vraiment aux gens qui maintiennent ces logiciels au quotidien.
J'ai vu des bugs ouverts parfois mais des vraies contributions concrètes sur le long terme des sociétés contractées avec des développeurs vraiment impliqués dans les communautés, je n'ai pas vu grand chose.
C'est bien pour ça que le marché précédent a été jugé très négativement, tant coté communautés LL que, je crois, coté État. On peut légitimement espérer que ce nouveau groupement contribuera à développer l'écosystème des entreprises du logiciel libre en France.
Mouais. D'un autre côté, tout le monde savait depuis le début que ça allait tourner comme ça. Comme à peu près tous les marchés de ce type en France jusque là.
En quoi celui-ci sera différent concernant les logiciels qui ne sont pas directement édités par un des participants ?
Donc d'après toi, quelle que soit l'entreprise titulaire du marché et quoi que fasse l'État, ça se passera mal. Si tous les acteurs pensent pareil, il normal que le marché du logiciel libre ne se développe pas en France. C'est confortable comme position, ça donne une bonne excuse pour ne pas chercher à améliorer les choses. Mais, désolé, tant du coté des entreprises que du coté de l'État, il y a des gens qui pensent qu'on peut améliorer la situation et qui essayent de le faire. Oui, je sais, c'est triste, ils risquent de réussir, mais on trouvera quand même un prétexte pour râler et continuer à se complaire dans l'échec.
As-tu lu ce que j'ai écrit ? J'ai parlé du passé et j'ai demandé en quoi celui-ci serait différent ? C'était une question sincère. Vu que tu partages l'info et que tu avais l'air d'en savoir un peu plus, c'était une vraie question.
Les autres n'ont pas marché, comment ce marché a été construit pour que cette fois-ci il puisse fonctionner et profiter aussi aux logiciels libres et aux mainteneurs et pas qu'aux entreprises titulaires ?
Pour info, je bosse dans le logiciel libre depuis 18 ans (13 ans en SSLL et 5 chez un éditeur). J'ai vu de tout du bon et du moins bon (y compris un grand groupe européen qui fabrique des avions que je ne citerai pas qui m'a demandé de prendre l'engagement de relire leurs patches rapidement et de les intégrer tout aussi rapidement, le tout gratuitement, parce qu'ils payaient une autre société pour les écrire et que bon je comprenais hein ?). Et depuis le temps que ces marchés existent, j'espère juste qu'il y a maintenant des mécanismes en place pour éviter ce genre de dysfonctionnements.
Parce que le vrai gros problème, ce n'est pas de financer les sociétés de services qui reçoivent les tickets et ouvrent des bugs (et parfois, trop rarement, créent des patches), le problème c'est de financer tout le boulot de maintenance upstream.
Et si ce marché est bien pensé pour cela et bien tant mieux.
Ça me rappelle ce gros groupe SSII qui m'avait demandé de passer en urgence, et gratuitement sur mon temps perso, les aider à débloquer un projet qu'ils avaient mal mis en place pour un grand groupe pétrolier (ils avaient laissé l'architecture à des stagiaires…).
Quand je leur avait dit que bah non je travaillais c'était juste pas possible, j'avais eu l'appel du "mettre ici gros titre de directeur de tout le sud ouest de la SSII" qui m'insultait littéralement en disant que c'était inadmissible que je ne vienne pas les aider, que Microsoft eux ils venaient toujours les aider, blablabla. Je me demande toujours si le gus c'était juste des menaces en espérant que je vienne, ou si vraiment il n'avait RIEN compris au principe de l'Open Source.
J'espère que ça a changé depuis le temps, mais j'ai comme un doute avec ce genre de gus aux commandes qui ont comme unique objectif à l'année de maximiser leur marge sur le projet :p
# la queue au guichet
Posté par jseb . Évalué à 8.
« Editeurs et Atos ont donc réussi à trouver un terrain d’entente, à savoir pour les clients d’avoir un guichet unique sur l’expertise open source française qui est fragmentée »
Il était urgent de défragmenter ça , et d'envoyer les clients faire la queue au guichet d'un prestataire reconnu pour … euh… pour être une grosse SSII. Qui va donc refragmenter en dispatchant chez les prestas référencés par ses soins.
Discussions en français sur la création de jeux videos : IRC libera / #gamedev-fr
[^] # Re: la queue au guichet
Posté par antistress (site web personnel) . Évalué à 7. Dernière modification le 15 avril 2021 à 12:23.
J'y vois un symptôme du cancer français : l'État ne traite qu'avec les grandes entreprises, pour ne pas dire leurs patrons.
Je me souviens d'un gouvernement précédent qui voulait traiter avec "les dirigeants d'internet".
Les choix politiques, économiques mais aussi de société, sont faits après consultation des patrons des grandes entreprises, reçus en grande pompe, même étrangères (les entreprises, pas les pompes).
C'est une différence avec l'Allemagne, il me semble, qui ne s'arrête pas aux arbres qui cachent la forêt et prend en compte les PME qui forment le tissu économique, avec un résultat sur le chômage bien meilleur [référence nécessaire, mais flemme]
[^] # Re: la queue au guichet
Posté par claudex . Évalué à 9.
Je vais faire l'avocat du diable un peu. Trouver une société potentiellement différente pour chacun des 200 logiciels est aussi compliqué et chronophage. C'est bien plus simple d'avoir un point de contact unique et de ne pas avoir pour chaque problème la question de qui contacter dès que deux logiciels interagissent ensemble.
Je ne suis pas sûr que ce soit pour de bonnes raisons que ce soit a été fait, ni que ce sera bien géré. Mais dans l'absolu, avoir un seul point de contact ne me semble pas une mauvaise chose.
« Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche
[^] # Re: la queue au guichet
Posté par antistress (site web personnel) . Évalué à 1. Dernière modification le 15 avril 2021 à 12:37.
je peux le comprendre. Mais que le point de contact soit une grande société plutôt qu'un syndicat ou une association ouverte et transparente… attention aux remèdes pire que le mal !
[^] # Re: la queue au guichet
Posté par claudex . Évalué à 4.
Pour le coup, je ne vois pas bien ce que ça change.
« Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche
[^] # Re: la queue au guichet
Posté par antistress (site web personnel) . Évalué à 3. Dernière modification le 15 avril 2021 à 12:53.
J'aimerais savoir comment ce panel a été créé, eu égard à ma conception d'une association ouverte et transparente, pour te répondre. En attendant je ne donne pas de blanc seing.
[^] # Re: la queue au guichet
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5. Dernière modification le 15 avril 2021 à 13:55.
Arawa, est une petite entreprise dont le patron est le président de La Mouette, association pour une bureautique libre (surtout LibreOffice), c’est lui qui s’occupe du « cloud » de l’association avec Collabora Office. Mais, ne cherche pas le site de La Mouette, il est en rade depuis l’incendie d’OVH.
BlueMind, j’imagine que tu sais que c’est un éditeur d’une solution de courriel.
Les autres, je ne connais pas mais ce sont tous fort probablement des adhérents du CNLL.
Moi ce qui m’inquiète c’est de savoir quelle synergie il y a entre eux tous vu l’étendue de l’appel d’offres et des logiciels concernés et s’il y a une obligation de résultats ou, au moins, des contraintes fortes avec des contrôles à la clé histoire de ne pas recommencer avec les trucs qui nous ont coûté fort cher pour pas grand-chose dans le passé. Je suis assez pessimiste.
Au niveau de la TDF on pense que c'est bien pour LibreOffice.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: la queue au guichet
Posté par Jean-Baptiste Faure . Évalué à 3.
J'imagine comme dans toute réponse à appel d'offre : Atos a décidé de répondre et a cherché à s'adjoindre les compétences qui lui manquaient. Il a présenté ce groupement à l'émetteur de l'appel d'offre qui l'a trouvé plus pertinent que les autres propositions.
En particulier plus pertinent que la proposition du titulaire du précédent marché.
J'ai cru comprendre qu'une des demandes fortes était une réelle interaction avec les communautés des logiciels supportés, en particulier avec la communauté LibreOffice.
Sur ce plan on peut être optimiste avec Arawa, ça ne peut être que beaucoup mieux qu'avec le précédent titulaire.
[^] # Re: la queue au guichet
Posté par Pilou . Évalué à 1.
"Afin de connaître l'offre d'expertise présente sur le marché", des appels à compétences pour le support de logiciels libres avaient été publiés fin 2019. En commentaire, @genma indiquait alors:
[^] # Re: la queue au guichet
Posté par Médéric RIBREUX (site web personnel) . Évalué à 4.
Hello,
ah, Oslandia, c'est cool qu'ils y soient. C'est une petite équipe (sympa) française qui travaille dans le monde du SIG libre, qui est un assez gros contributeur à QGIS, comme on peut le lire dans les différents changelogs.
Comme quoi, la sélection est sans doute obscure mais sur cet acteur, si je n'avais qu'un seul nom à citer de boîte de référence française sur la partie Système d'Information Géographiques libres, ça aurait été Oslandia. Après, ils ne sont sans doute pas les seuls mais c'est les plus (re)connus dans le domaine.
[^] # Re: la queue au guichet
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 7.
Oui, c'est ce qui est délégué à Atos. Je ne suis pas sûr que l'état soit gagnant à la fin. Quelle est la garantie que Atos fasse les meilleurs choix pour l'Etat ? Quel est le moyen pour l'état de contrôler Atos ?
"La première sécurité est la liberté"
# Les logiciels supportés
Posté par Jean-Baptiste Faure . Évalué à 2.
Si vous voulez savoir quels sont les logiciels supportés, vous pouvez consulter le SILL (Socle Interministériel de Logiciels Libres), plus précisément ici : https://sill.etalab.gouv.fr/fr/software
Il suffit de cocher la case "Support" pour ne voir que les logiciels couverts par le marché de support interministériel. Sinon pour chaque logiciel l'icône en forme de poignée de mains indique que le logiciel est couvert par ce marché.
# Contributions
Posté par Guillaume Smet (site web personnel) . Évalué à 3.
Je serais curieux d'avoir un bilan des réelles contributions aux logiciels supportés à la fin de ces grands contrats de support logiciels libres ultra médiatisés.
J'ai vu des bugs ouverts parfois mais des vraies contributions concrètes sur le long terme des sociétés contractées avec des développeurs vraiment impliqués dans les communautés, je n'ai pas vu grand chose. Après, je ne suis pas tout d'où l'intérêt d'avoir un bilan des actions concrètes.
Et je ne parle pas de ceux pour lesquels l'éditeur est dans le contrat mais de tous les autres logiciels libres dont les développeurs principaux ne touchent pas d'argent sur ces contrats (alors qu'ils passent du temps à corriger les problèmes et quand ils sont chanceux relire les patches et itérer dessus avec les auteurs).
Bref, ce serait cool qu'une partie de cet argent aille vraiment aux gens qui maintiennent ces logiciels au quotidien.
[^] # Re: Contributions
Posté par Jean-Baptiste Faure . Évalué à 3.
C'est bien pour ça que le marché précédent a été jugé très négativement, tant coté communautés LL que, je crois, coté État. On peut légitimement espérer que ce nouveau groupement contribuera à développer l'écosystème des entreprises du logiciel libre en France.
[^] # Re: Contributions
Posté par Guillaume Smet (site web personnel) . Évalué à 2.
Mouais. D'un autre côté, tout le monde savait depuis le début que ça allait tourner comme ça. Comme à peu près tous les marchés de ce type en France jusque là.
En quoi celui-ci sera différent concernant les logiciels qui ne sont pas directement édités par un des participants ?
[^] # Re: Contributions
Posté par Jean-Baptiste Faure . Évalué à 5.
Donc d'après toi, quelle que soit l'entreprise titulaire du marché et quoi que fasse l'État, ça se passera mal. Si tous les acteurs pensent pareil, il normal que le marché du logiciel libre ne se développe pas en France. C'est confortable comme position, ça donne une bonne excuse pour ne pas chercher à améliorer les choses. Mais, désolé, tant du coté des entreprises que du coté de l'État, il y a des gens qui pensent qu'on peut améliorer la situation et qui essayent de le faire. Oui, je sais, c'est triste, ils risquent de réussir, mais on trouvera quand même un prétexte pour râler et continuer à se complaire dans l'échec.
Ça me rappelle ce bouquin : https://fr.wikipedia.org/wiki/Comment_réussir_à_échouer
et celui-ci du même : https://fr.wikipedia.org/wiki/Faites_vous-même_votre_malheur
[^] # Re: Contributions
Posté par Guillaume Smet (site web personnel) . Évalué à 2.
As-tu lu ce que j'ai écrit ? J'ai parlé du passé et j'ai demandé en quoi celui-ci serait différent ? C'était une question sincère. Vu que tu partages l'info et que tu avais l'air d'en savoir un peu plus, c'était une vraie question.
Les autres n'ont pas marché, comment ce marché a été construit pour que cette fois-ci il puisse fonctionner et profiter aussi aux logiciels libres et aux mainteneurs et pas qu'aux entreprises titulaires ?
Pour info, je bosse dans le logiciel libre depuis 18 ans (13 ans en SSLL et 5 chez un éditeur). J'ai vu de tout du bon et du moins bon (y compris un grand groupe européen qui fabrique des avions que je ne citerai pas qui m'a demandé de prendre l'engagement de relire leurs patches rapidement et de les intégrer tout aussi rapidement, le tout gratuitement, parce qu'ils payaient une autre société pour les écrire et que bon je comprenais hein ?). Et depuis le temps que ces marchés existent, j'espère juste qu'il y a maintenant des mécanismes en place pour éviter ce genre de dysfonctionnements.
Parce que le vrai gros problème, ce n'est pas de financer les sociétés de services qui reçoivent les tickets et ouvrent des bugs (et parfois, trop rarement, créent des patches), le problème c'est de financer tout le boulot de maintenance upstream.
Et si ce marché est bien pensé pour cela et bien tant mieux.
[^] # Re: Contributions
Posté par Jean Gabes (site web personnel) . Évalué à 4.
Ça me rappelle ce gros groupe SSII qui m'avait demandé de passer en urgence, et gratuitement sur mon temps perso, les aider à débloquer un projet qu'ils avaient mal mis en place pour un grand groupe pétrolier (ils avaient laissé l'architecture à des stagiaires…).
Quand je leur avait dit que bah non je travaillais c'était juste pas possible, j'avais eu l'appel du "mettre ici gros titre de directeur de tout le sud ouest de la SSII" qui m'insultait littéralement en disant que c'était inadmissible que je ne vienne pas les aider, que Microsoft eux ils venaient toujours les aider, blablabla. Je me demande toujours si le gus c'était juste des menaces en espérant que je vienne, ou si vraiment il n'avait RIEN compris au principe de l'Open Source.
J'espère que ça a changé depuis le temps, mais j'ai comme un doute avec ce genre de gus aux commandes qui ont comme unique objectif à l'année de maximiser leur marge sur le projet :p
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