Arte propose en replay jusqu'au 3 septembre (4 septembre sur ma freebox) le documentaire Les nettoyeurs du web.
Il est question de réseaux sociaux, de modération… l'envers du décor sur le filtrage des contenus.
C'est pas joli joli - des passages où un coeur bien accroché peut dépanner… mais vraiment très intéressant.
À ne pas regarder un jour de déprime… mais à regarder si on aime « savoir comment ça marche ».
Et si vous aimez savoir comment les choses fonctionnent mais n'êtes pas dans un jour de gros mental, démoulez vous parce qu'il reste que 3 jours ;)
# Qarte
Posté par Space_e_man (site web personnel) . Évalué à 9.
Merci aux développeurs de Qarte, un outil bien utile dans une telle situation :)
[^] # Re: Qarte
Posté par Bilbo . Évalué à 10.
youtube-dl fonctionne aussi très bien si tu cherches un outil en CLI.
[^] # Re: Qarte
Posté par Space_e_man (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 03 septembre 2018 à 11:40.
Je fais beaucoup de choses en lignes de commandes…
Les vidéos de Arte se trouvent-elles en réalité sur Youtube ?
L'outil youtube-dl permet-il de télécharger des vidéos qui ne sont pas sur Youtube ? (genre ils ont commencé le projet pour Youtube et ensuite auront étendu les possibilités à de nombreux sites web proposant des vidéos ?)
youtube-dl permet-il de connaître facilement l'ensemble des vidéos disponibles sur Arte+7 ? … avec les résumés ?
youtube-dl permet-il de connaître l'ensemble des déclinaisons d'une même vidéo en terme de doublage, sous-titres format de fichier et résolution d'image ? de sélectionner la langue, le format et la résolution de ce que l'on souhaite télécharger ?
Car en somme, je suis pas sûr que youtube-dl puisse être considéré comme "équivalent" à Qarte.
[^] # Re: Qarte
Posté par Dareg . Évalué à 7. Dernière modification le 03 septembre 2018 à 12:34.
youtube-dl ne permets pas de savoir quelles sont les vidéos disponibles sur arte.tv, il ne sert qu'à télécharger des vidéos, et n'a pas vocation à être un catalogue. Mais il permet effectivement de télécharger des vidéos hébergées par d'autres sites que youtube.com, dont celles d'arte.tv
L'option '-F' permet de connaitre les différents formats disponibles pour une vidéo, et cela semble indiquer les versions disponibles avec celles d'arte.tv, exemple:
[^] # Re: Qarte
Posté par Benoît Bailleux (Mastodon) . Évalué à 3. Dernière modification le 03 septembre 2018 à 09:45.
Yep. C'est bien grâce à Qarte que j'ai regardé ce documentaire hier, et je recommande aussi.
Même s'il aurait pu être un peu plus concis (bien que la durée vient appuyer un peu l'effet de gravité), c'est un document qui vaut la peine et qui est vraiment marquant.
Je tire mon chapeau, bien bas, aux protagonistes, et regarderai avec encore plus de circonspection ce qui est posté sur les réseaux dit « sociaux » (du moins ce qui arrive jusque moi, puisque je n'en suis pas utilisateur)
[^] # Re: Qarte
Posté par HL . Évalué à 1. Dernière modification le 03 septembre 2018 à 10:51.
Avec les outils de développement Web de Firefox (ctrl-shift-k), on peut aussi trouver l'url en surveillant les flux réseaux XHR.
Mise à jour : l'explication est donnée dans ce post.
# Téléchargement + question licence vidéo
Posté par nico4nicolas . Évalué à 7. Dernière modification le 03 septembre 2018 à 10:49.
Comme je suis paresseux et qu'il ne m'était pas évident d'installer Qarte sur un poste Windows sans python, j'ai fait ce que doit faire Qarte à la main :
Quelle est la légalité de cette opération ? Sous quelle licence sont publiées les vidéos en ligne sur le site d'Arte ? J'avais pour souvenir qu'une émission passée à la télévision peut être enregistrée et conservée pour un usage privé, en est-il de même avec ces vidéos ?
[^] # Re: Téléchargement + question licence vidéo
Posté par HL . Évalué à 4. Dernière modification le 03 septembre 2018 à 11:00.
De ce que j'ai compris, le téléchargement se fait depuis une source autorisée (Arte). Donc pas de recel.
D'autre part, le droit ne semble pas faire la différence entre une consultation en streaming et un enregistrement (c'est toujours du contenu que tu reçois en mémoire).
Par contre en cas de DRM, il est illégal de casser la protection. Là encore, ça ne veut forcément dire que tu n'as pas le droit de stocker l'information une fois le déchiffrement normal effectué.
Pour le partage de l'enregistrement, il y a aussi la question de la copie privée.
Je n'ai pas sourcé ce post, donc rectifications et sources bienvenues.
[^] # Re: Téléchargement + question licence vidéo
Posté par Colargol . Évalué à 4.
Les auteurs de captvty (logiciel du même genre sous windows) ont une argumentation développée à ce sujet dans leur faq.
[^] # Re: Téléchargement + question licence vidéo
Posté par nico4nicolas . Évalué à 4.
Merci pour le lien qui offre quelques lectures intéressantes, ça répond exactement à la question. Pour ceux qui n'auraient pas envie de suivre le lien, je copie un extrait de l'article L331-9 en guise de réponse à la question posée :
[^] # Re: Téléchargement + question licence vidéo
Posté par flagos . Évalué à 4.
Ou sinon sur Android, ouvrir le lien avec Chrome, clic long sur la vidéo, et télécharger la vidéo.
Clairement, Arte ne semble pas vraiment pas protéger ses vidéos contre le téléchargement.
# Plusieurs dimensions
Posté par funkygoby . Évalué à 3. Dernière modification le 04 septembre 2018 à 20:39.
D'abord merci pour le lien.
J'ai trouvé intéressant les différents thèmes abordés:
Quel que chose d'important qui ne me semble pas être mentionné c'est que l'humain se retrouve confronté à du contenu venant du monde entier. Parfois de la violence, parfois des fleurs. Dans les 2 cas ce n'est plus sa réalité et je ne pense pas que l'être humain soit en réelle mesure d'encaisser ça.
Au lieu de construire sa réalité autour de choses qui nous concernent directement, on se retrouve à raisonner avec des élèments que l'on a très peu de chances d'appréhender correctement (surtout pas via Facebook).
[^] # Re: Plusieurs dimensions
Posté par barmic . Évalué à 0.
Je n'ai pas vu la vidéo, mais plus faible que quand ? Avant internet nous n'avons pas accès à ce genre de contenu. Si vraiment il y a des choses à voir elles peuvent sortir sur des parties non filtrées d'Internet.
Je ne dois pas que c'est pas grave, juste qu'il faut peut-être pas y voir un danger plus grand qu'il ne l'est.
Pour l'exploitation humaine j'ai pas compris.
[^] # Re: Plusieurs dimensions
Posté par nico4nicolas . Évalué à 10.
Je vais tenter une réponse qui ne vaut pas plus que ce qu'elle est : un point de vue.
Comme souvent, le mot "démocratie" est employé à tort. Plutôt que ce mot employé à toutes les sauces, il faut comprendre "expression contestataire". L'exemple politique le plus marquant du documentaire est celui de la Turquie qui n'autorise pas (= tente de censurer) toute expression critique du pouvoir en place. Une chose que j'ai trouvé "choquante" est la collaboration des réseaux sociaux qui semblent s'exécuter assez promptement lorsqu'un gouvernement leur demande de bannir un type de contenu. Cela vient en contre poids de mon apriori qui me faisait voir ces géants du web comme des tout puissant. Pour revenir à la question initiale, c'est bien la censure qui affaiblit cette expression par rapport à l'absence de censure. Ce n'est pas une comparaison par rapport à quand mais une comparaison par rapport à quoi.
En voyant le reportage, on se demande vraiment comment les censeurs qui sont exposés à une catégorie de contenu (sexe ou violence principalement) en permanence (8h/jour) peuvent ne pas tomber dans la folie. Dans le reportage, est abordé le cas d'un censeur qui s'est suicidé. Une autre raconte avoir commencé à rêver de pénis la nuit, à en voir partout. Je trouve que son témoignage résume bien à quel point cette exposition continue transforme la personne. C'est un traitement "inhumain" que d'exposer des personnes à de telles choses, c'est dans ce sens qu'il s'agit "d'exploitation humaine".
[^] # Re: Plusieurs dimensions
Posté par barmic . Évalué à 4.
C'est vraiment subtile comme sujet. Entre opposant, fake news, vidéo de propagande terroriste, contenu de revenge porn,… dans quel cas doivent-ils être rapide et dans quel cas se poser en opposant ? Si c'est juste une question de légalité du pays alors il ne faut pas s'émouvoir de google en Chine par exemple. C'est la question de la moralité qui est en jeu. C'est notre moralité personnelle qui est remise en question à travers ça. Quelle morale doivent-ils appliquer ?
Hum je vois, mais là encore des boulot "inhumains" on en a pleins. Plus que la remise en cause du métier, c'est la manière dont on traite ce métier qui devrait, je pense être revu. Limitation du nombre d'heures, suivi psy, etc. C'est pour moi dans la même veine que les syndromes de soldats ou ce que peux vivre un urgentiste peut être (je pense que le débit de violence psychologique qu'ils prennent est plus faible).
[^] # Re: Plusieurs dimensions
Posté par nico4nicolas . Évalué à 5.
Je partage ton point de vue et j'étends ma réflexion sur mon sentiment. Ce qui est choquant n'est pas tant le contenu bloqué mais la décision unilatérale et sans consultation populaire. Nous en mesure de contester une loi étatique ou le règlement d'un établissement parce qu'ils sont écrits et disponibles et consultables. La censure dont il est question est arbitraire, sans fondement écrit et sans aucun recours possible. La question morale que tu soulèves peut être plus contestable dans le cadre de certaines lois que de certaines censures arbitraires.
En résumé, ce qui est choquant n'est pas tant la décision de censure que son côté arbitraire mais il s'agit d'un sentiment qui est personnel et pas vraiment raisonné.
Pour le deuxième point que tu soulèves, personne ne conteste le fait que d'autres métiers soient aussi "dénaturant" que celui de censeur. Peut être que la découverte de cette activité surprend et pousse à avoir ce sentiment d'indignation vis-à-vis du métier. Tout le monde sait que le soldat qui part en guerre va être confronté à une certaine violence alors que pour le censeur, c'est une découverte. C'est d'autant plus perturbant que le lieu de travail est un bureau climatisé, le confort du lieu contraste avec l'inconfort de l'esprit.
[^] # Re: Plusieurs dimensions
Posté par barmic . Évalué à 2.
Tu parlais de demande étatique, il me semble. Du coup on est plus entrain de parler d'une conséquence d'un état non-démocratique que d'une cause. Même si ça supprime effectivement un outil potentiellement révolutionnaire pour la population, ça n'est pas amha le plus gros de leur problème. Et je ne me vois pas reprocher à un GAFAM de ne pas être révolutionnaire. Sinon ils vont se mettre à faire de la politique et à devoir choisir quelle faction en Syrie a le droit de vivre sur leur plateforme. Il existe des outils sans censure aucune.
Je suis totalement d'accord. Ça me fait penser au nouveau travail du ministère de la défense américain : pilote de drone. Il paraît que tuer des gens par vidéo interposé vous rend dépressif… On peut aussi penser à ce nouveau job super classe : youtubeur ! Mais apparemment la pression peut aussi rendre dépressif.
On vit une société formidable.
[^] # Re: Plusieurs dimensions
Posté par nico4nicolas . Évalué à 4.
Cette réflexion est très intéressante car, en regardant le reportage, j'ai compris tout à fait l'inverse. L'objectivité de la plateforme sociale serait de se contenter de suivre son règlement (ex : pas de nudité, même artistique sur Facebook) et les lois d'un pays (la difficulté étant que le contenu est accessible dans le monde entier et que les lois sont nationales). Au passage, la notion "d'état démocratique" est compliquée. Suivre les demandes d'un pays (typiquement, censurer l'opposition) est justement un acte politique.
Le documentaire aborde la question de la Syrie sous un angle différent. La violence étant censurée, toutes les images et les vidéos montrant de façon explicite des blessés ou des morts va être censurée. Ces médias sont le plus souvent capturés par des amateurs qui se servent des réseaux sociaux pour les publier. Du fait de la censure, ces témoignages de guerre ne parviennent pas au reste du monde. Le reportage montre une association (néerlandaise ?) qui tente de repérer et enregistrer ces vidéos avant qu'elles ne soient censurées, cela afin d'avoir des informations sur ce qui se passe vraiment. Pour caricaturer, le membre de l'association explique que sans ces informations, on ne sait pas ce qui se passe, qu'on peut raconter n'importe quoi et modifier ce qui deviendra un peu plus tard l'Histoire.
[^] # Re: Plusieurs dimensions
Posté par modr123 . Évalué à -2. Dernière modification le 05 septembre 2018 à 15:25.
le web ce n'est pas que les reseaux sociaux
[^] # Re: Plusieurs dimensions
Posté par nico4nicolas . Évalué à 5.
Je paraphrase le reportage : "Au Banglasdesh, les gens se connectent avec leur téléphone, pour eux, l'Internet c'est Facebook. La plupart d'entre eux n'ont jamais dû envoyer un email."
[^] # Re: Plusieurs dimensions
Posté par funkygoby . Évalué à 3.
Je vais tenter de répondre à ta première question. Pour le reste @nico4nicolas a tout dit.
Je ne parlais pas de la censure ou du contenu rendu inaccessible. Je parlais plutôt du fait que les réseaux sociaux créent un environnement aseptisé qui simplifie l'opinion et réduit le sens critique des gens qui ne vont pas chercher plus loin.
2 passages en particulier (et mon interprétation):
Le résultat est qu'on observe des courants de pensée de plus en plus enracinés. La "confrontation" à des opinions différentes devient systématiquement violente.
# censure
Posté par steph1978 . Évalué à 3.
J'avais enregistré ce documentaire et l'ai regardé.
Merci Arte pour la qualité de ses documentaires.
Pour moi, il s'agit ni plus ni moins de censure.
Pour exister dans un pays une plateforme doit suivre les exigences du gouvernement en place qui décrète ce qui est visible ou non par leur population.
Si on peut s'entendre quasi universellement sur certains contenus qui ne devrait pas être publiés et même réprimés ; pédophilie, ?. Le reste est souvent dans la zone grise ; le nue artistique. Et beaucoup sont purement et simplement de la censure d'état ; l'image du drapeau (du Kurdistan en Turquie (de mémoire).
Sans parler du traumatisme de ceux qui doivent exercer ce métier pour nourrir leurs familles.
Solution : passons à des plateformes décentralisées, sans but lucratif et en choisissant bien ses amis.
Suivre le flux des commentaires
Note : les commentaires appartiennent à celles et ceux qui les ont postés. Nous n’en sommes pas responsables.