Journal Une histoire de pirate…

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juin
2010
Venez les enfants, venez écouter mes histoires de pirates ! Là, voilààà, ici près du feu tu y seras au chaud mon petit.
Alors quel genre d'histoire allez-vous entendre cette fois-ci ? Une histoire qui fait peur ? Une qui se termine bien ? Ou bien, une histoire d'aventure, d'action, avec des batailles épiques et héroïques ?
D'accord, d'accord. Un peu de tout ça, sinon ce c'est pas une vraie histoire…

Dans ce cas, les enfants, laissez-moi vous conter l'histoire de Barbe-Rousse, le démon des caraïbes.

Au centre de toutes les attentions… hmmmm laissez-moi chercher ça un instant… Ah ! Voilà : un Louis d'Or. Oui, regardez bien comme il brille ce Louis d'Or. Ceci, mes enfants représente tout ce que cherchent les Rois de la filbuste. La richesse? Pas seulement. C'est aussi un symbole de pouvoir ! Autrement dit, c'est aussi en quête de reconnaissance que se lancent ces aventuriers, mais laissez moi vous expliquer…

Dans les Caraïbes, donc, nous avons deux forces en présence: les locaux et les Européens. Ceux qui peuvent se permettre de traverser l'Atlantique sont forcément riche. On a donc des riches d'un coté et d'autres plus pauvres de l'autre. Certes, le commerce avec les Européens enrichit pas mal ! Mais la majorité des indigènes sont loin d'être des commerçants… Les discriminations sont fréquentes, et les Européens considèrent les locaux comme des sous-hommes.

Alors certains se révoltent. Ils prennent les armes et conquièrent par la force ce qu'on ne veut leur donner, ce qu'on ne veut leur vendre. Ils se dressent contre cette hiérarchie artificielle et décident de ne plus suivre ces règles édictées par les Occidentaux qui les rabaissent. Leurs propres règles seront gage d'équité, et de liberté.

Ces révoltés, ce sont les pirates. Ils « pillent », ils « violent », ils s'approprient les biens des Européens. Dans toute la mer intérieure, les pirates sèment la terreur, et particulièrement un : Barbe-Rouge, le démon des Caraïbes !
Barbe-Rouge, personne ne sait vraiment qui il est. On sait juste qu'il a une grande barbe rousse et qu'il est toujours accompagné de ses deux acolytes. On sait aussi que son Quartier Général est à La Baie des Pirates, un endroit mythique dont personne n'est certain de connaître la localisation.


Alors les Enfants vous suivez ? La grande Filbuste est née, dans cette histoire, d'un sentiment de révolte. Des biens trop chers et trop rares, une demande très forte insatisfaite, et surtout une attitude de dédain royal de la part des Européens. Et encore, le mot est faible !
Allez, reprenons cette histoire !

Les Européens, donc, ne virent pas d'un bon œil cette prolifération du piratage, pardon ! de la piraterie. Alors, pour lutter, ils imaginèrent à la suite plusieurs stratégies.

Tout d'abord, ils commencèrent par escorter leurs convois. Ainsi vit-on pour la première fois aux Caraïbes des frégates et des navires amiraux anglais tels le DRM Pearl ou le DRM Jane.

Mais cela ne suffit pas. Les pirates étaient malins et ces vaisseaux, à tirant d'eau important, risquaient de s'échouer dans les bas-fonds ou sur des bancs de sable. De plus leur inertie importante les rendaient patauds faces aux lestes et souples Sloops de la filbusterie.

Ils imaginèrent alors une autre parade. Afin de contrer les assauts de ces satanés pirates qui violaient leurs droits de propriété, ils lancèrent partout sur le continent une vaste chasse aux pirates. Tous les pirates trouvés devaient être pendus. Las ! La chasse ne fut pas fructueuse et rares furent les gibets à s'élever sur la côte.
Les pirates, confortablement tapis dans leur Baie, ne se montraient pas.

Alors que les Européens profitaient de cette accalmie pour reprendre le commerce, Barbe-Rouge frappa un grand coup ! Il monta une embuscade et aborda avec succès deux frégates et un navire amiral. Dans les cales de ces vaisseaux des esclaves qu'il libéra, et en fit des pirates.


Les Européens n'apprécièrent pas cette dernière provocation, et décidèrent alors de jouer le tout pour le tout, et de mettre sur la table leur dernier atout. Puisque les pirates ne respectaient rien, ils ne respecteraient plus rien non plus.
Ainsi naquirent les Corsaires. Pirates officiels payés et subventionnés par les différentes couronnes européennes. Leur but officiel était de chasser les filbustiers, mais si de nombreuses erreurs se glissaient dans les cibles, on pouvait se consoler en disant que de toute façon le butin revenait au royaume et que ces pauvres bougres étaient bien des pirates potentiels !

Comment réagirent Barbe-Rouge et ces compatriotes face à cette concurrence imprévue ? Vous aimeriez le savoir, les enfants, hein ? Ah, mais c'est qu'il se fait tard ! C'est l'heure de se coucher ! Allez filez, revenez demain soir, vous saurez tout !
  • # partie pirate

    Posté par  . Évalué à -1.

    En passant , n'oublie pas de dire que les pirates ont doucement commencer a constituer un partie , pour libérer les trésors de ces navires au main d'une poigné de noble , et les redistribuer a tous , en tant que bien commun ..

    Finalement la flibusterie c'est comme robin des bois mais en haute mer plutot que dans la forêt de Sherwood :)
    • [^] # Re: partie pirate

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

      Et si j'en crois mes cours de socio, ils faisaient face aux coups dur par une caisse commune constituée à mesure des pillages dans laquelle il puisaient quand il fallait payer le chirurgien pour l'un d'entre eux…
      (cours sur la mobilité sociale sous l'ancien régime)
      • [^] # Re: partie pirate

        Posté par  . Évalué à 5.

        Ça existait depuis longtemps ça. Les bouchers te les artisans le faisaient. On appelait ça… des mutuelles!

        Et c'est ce genre d'idée qui a abouti au paternalisme… m'enfin bon c'est pas le sujet.

        D'ailleurs d'un point de vue historique faut pas regarder de trop près, il y a beaucoup d'entorses… Mais bon fallait bien faire une adaptation! :)
      • [^] # Re: partie pirate

        Posté par  . Évalué à 5.

        C'est encore le cas aujourd'hui dans les maffias (cf Gomorra). En Calabre, les familles des mafieux emprisonnés reçoivent un petit pécule mensuel pour compenser la perte de revenus.
      • [^] # Re: partie pirate

        Posté par  . Évalué à 3.

        Si j'en crois un certain nombre de thèses modernes, de plus étayées par les écrits du passé,il y a quand même une certaine différence.

        Les pirates antillais de la grande époque seraient une dérive, un avatar, des opposants politiques anglais déportés et opprimés, qui auraient trouvé ainsi à la fois un exutoire, un mode de subsistance et une revanche. D'ailleurs il faut remarquer qu'en général ils ne massacraient pas les équipages mais jugeaient les officiers pour savoir s'ils avaient ou non été humains avec leurs hommes avant de les pendre gentiment si ce n'était pas le cas...

        Depuis le moyen age jusqu'à une date récente (1856: traité de Paris règlant la fin de la guerre de Crimée et...abolissant la course, mais dont bles USA ne sont pas signataires...)les corsaires sont des navires civils armés et accrédités par une lettre de marque délivrée par un gouvernement, souvent pour pallier les insuffisances de la mrine militaire, ils ont un équipage civil. Aujourd'hui donc le seul pays à utiloiser les corsaires sont les USA au large de la Somalie...

        On voit effectivement que les motivations des corsaires et des pirates n'étaient pas du tout les mêmes, en dehors de l'appropriation du butin, les premiers défendant l'ordre établi, les seconds le combattant ! Anecdotiquement il faut rappeler que cetrains pirates se sont fait une spécialité un temps de pourchasser les négriers pour délivrer les esclves et que d'autres avaient créé à Madagascar une république appelée Libertalia, tout un programme, le libre avant la lettre !
  • # et Robin des bois alors ?

    Posté par  . Évalué à 4.

    Pirates ou Corsaires ?
  • # TL;DR

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à -10.

    TL;DR
  • # le corsaire c'est le direct download ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

    avec aussi ses propres non-règles sans foi ni loi, ses pratiques inavouables, ses sociétés secrètes, son esclavage, son propre cours des richesses ou sa fausse monnaie, qui vient chasser sans pitié sur des mers déjà infestée, et qui dans ce panier de crabe déjà plein à la lie d'assassins et autres coupes-gorge n'a pour seul espoir de réussite dans le crime que d'avoir avec lui le silence convenu voire le soutien des grandes couronnes ?

    http://fr.readwriteweb.com/2010/06/04/a-la-une/direct-downlo(...)

    ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

  • # Ça faisait longtemps..

    Posté par  . Évalué à 10.

    .. qu'on n'avait pas eu un éloge du warez sur LinuxFR.

    Je propose une autre lecture:
    des industries vendent des produits de luxe. Du genre, chaussure qui coûte 1€ à fabriquer et qui est vendue 100€ parce qu'il y a un logo en forme de virgule dessus. Ou alors, sac qui coûte 5€ à fabriquer et est vendu 500€ parce que y'a un logo avec un V et un L imbriqués dessus.
    Et puis, aussi, des CD à 15€, alors que là encore leur coût de fabrication n'a rien à voir avec leur prix de vente.

    Tout cela, ce sont des produits de luxe, qui ont une fonction sociale: montrer aux gens autour de nous que, nous aussi, on a les chaussures à virgule pour courir plus vite, on a le sac à lettres pour mettre des trucs dedans, et qu'on a le CD dont tout le monde subit le premier titre en boucle à la radio.

    Mais, au final, c'est du vent: pour bien moins cher, pour un prix en réel rapport avec le coût de fabrication, on a des produits qui proposent la même fonctionnalité (marcher, mettre des trucs dedans, écouter de la musique), en se fournissant chez des marques moins connues (Dogmazic et Jamendo, pour le dernier point). Simplement, il existe une pression sociale qui fait que "c'est la loose" de porter des chaussures génériques, d'avoir un sac de base, d'écouter de la musique dont l'auteur n'est pas passé sur M6.

    En réaction à cela, des individus se sont dit que le plus simple était de maintenir les apparences sociales tout en réduisant le coût. Autrement dit, de refuser de financer les publicitaires qui tentent de présenter ces produits comme incontournables, tout en acceptant de se plier aux injonctions de ces mêmes publicitaires. Démarche tordue s'il en est.
    Et, là où il y a demande, il y a offre: d'autres individus se proposent de remplir ce besoin en produits de luxe à prix pas de luxe.
    On nomme ce phénomène "contrefaçon".

    Mais franchement, qu'une majorité de gens qui chantent décident que leur musique sera un produit de luxe, y'a pas de quoi fouetter un chat. Et qu'on habille d'un drapeau noir et qu'on présente comme une nécessité le fait d'accéder à un produit de luxe alors que son prix est une des conditions nécessaires à son attrait*, c'est prendre les vessies pour des lanternes.

    * Ben oui, si les oeuvres propriétaires sont chères, c'est aussi parce qu'elles financent la promotion et l'habillage qui sert à les faire connaître. Sur le CD à 15€, y'a peut-être 1€ pour l'ouvrier de la Sacem qui crée le contenu de luxe, mais sûrement davantage pour le publicitaire qui fait que, finalement, bien plus de monde achètera ce CD, qu'il y aurait eu de monde pour le télécharger sur Dogmazic. Vous êtes sûr que leur modèle économique est dépassé? Moi pas. Il colle encore très bien aux habitudes de consommation.

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    • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

      Posté par  . Évalué à 2.

      hum, je suis d'accord, sauf avec le dernier commentaire :
      premièrement, c'est pas la pub qui se gave, c'est le distributeur, qui malgré ses soit disant couts de fonctionnement ponctionne au moins 1/3 du prix final du CD, vient ensuite la maison de disque qui en consomme un autre tier grosso-modo. Le dernier tier, il est partagé entre l'artiste, la société de droit d'auteur et la promotion.

      Maintenant, si on parle d'un CD d'un seul artiste, je suis d'accord que le label fournissant le studio, le fournisseur ayant le prix de l'essence, le loyer des magasins... c'est justifié. Maintenant, sur 100 artistes (ce qui est peu) et sur environ 200 Cd (c'est un exemple...), tu crois pas que la majorité des frais de ces deux intervenant ont été amorti depuis le temps? on peu donc dire sans trop se tromper qu'ils font grosso-modo 20% de bénéfices sur ce qu'ils touchent...L'artiste peut toujours crever la dale...

      Pour finir, parlons dématérialisé : la, plus de cout de production ou presque, seul reste le prix de la distribution (les serveurs et le réseau) : comment tu justifie que les prix soient toujours aussi élevés, malgré leurs efforts? Il faut savoir qu'aujourd'hui, l'artiste, ben il peu se démerder pour se produire et se distribuer tout seul, alors pourquoi les deux tiers des revenus de sont travail reviendrai à d'autres?

      C'est pourquoi ce système économique est obsolète.
      • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

        Posté par  . Évalué à 7.

        Il faut savoir qu'aujourd'hui, l'artiste, ben il peu se démerder pour se produire et se distribuer tout seul, alors pourquoi les deux tiers des revenus de sont travail reviendrai à d'autres?

        Ben oui. Mais si un artiste décide de confier les deux tiers de ses revenus à un circuit obsolète, et si le public décide de passer par ce circuit, pourquoi est-ce qu'on viendrait se mettre au milieu et leur dire "Nan, c'est pas comme ça qu'il faut faire, changez votre modèle économique?". Ils sont dans leur circuit avec leurs règles, soit on l'accepte et on joue leur jeu, soit on va voir ailleurs. De la même manière que soit on se dit que c'est trop cool de porter des nique, et on va s'en acheter, soit on prend autre chose, mais jouer le faux rebelle en voulant absolument des nique à un prix absolument minimal, et en drapant cette assujétion totale aux recommandations publicitaires dans une pseudo-revendication de liberté (alors que la liberté elle est déjà là, à portée de main ou de clic), c'est bof.

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        • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

          Posté par  . Évalué à 3.

          encore une fois, sur le fond, je suis d'accord avec l'idée, mais tu constatera que ceux qui passent encore par l'ancien circuit sont souvent des "gros", qui sont soit des produits de maison de disque, soit des "vieux" qui ont toujours fait comme ça.

          Pourtant, il y'a de plus en plus d'artiste qui choisisse des méthodes alternatives, qui à mon sens sont plus proche des réalités technologiques actuelles (j'ai pas d'exemples là tout de suite, mais entre les artistes qui vendent leurs morceaux sur leur propre site, ceux qui jouent sur le mécenat, ceux qui vendent leur album en télechargement à prix libre....).

          Alors bien sur, les intermédiaires, ils aiment pas trop! C'est ce genre de rébellions que je cautionne, pas ceux qui télécharge (et a fortiorie, ceux qui s'achète des fausse nike...)
          • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

            Posté par  . Évalué à 3.

            Alors bien sur, les intermédiaires, ils aiment pas trop! C'est ce genre de rébellions que je cautionne, pas ceux qui télécharge
            On est sur la même longueur d'onde: la porte de sortie passe par le boycott du circuit actuel, et par le soutient aux alternatives plus acceptables.

            Par "boycott" j'entends également le fait de s'abstenir de télécharger illégalement, ce serait totalement hypocrite sinon.

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    • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

      Posté par  . Évalué à 6.

      Humm, la musique un produit de luxe, peut être. Loin de vouloir porter haut le piratage, multimédia ou la contrefaçon, l'idée même qu'une paire de 'nique' vendue 100€ ou la paire contrefaite, produise, un revenue de 10 centimes seulement à ceux n'aillant pas eu la chance d'être actionnaire et vivant dans un pays lointain, me fait froid dans le dos.

      L'alimentaire à déjà fait un premier pas vers le commerce équitable, j'en suis pas un grand consommateurs, à part pour le café, que l'idée ce développe aux autres produits de tout les jours serait une bonne chose.

      Acta adopi toussa, on sent bien que c'est pas pour défendre les artistes, petits et grands, c'est juste un moyen pour racler les fonds de tiroirs et que ceux qui n'achetaient pas la music avant ou n'allais pas plus que ça aux cinémas avant, ou n'achetaient pas 10 dvd en moyenne par an, bein qu'ils continuent de ne pas y avoir accés.
      Qui veut me faire croire que mon voisin avec ses 100 divix aux moins à vraiment causé la perte de l'industrie du cinéma ?

      Le piratage, que ce soit bien ou mal ce n'est pas la question, je continue d'aller au cinema, comme avant MAIS en plus je vois des films sans payer, certaine fois. Bref j'en consomme plus sans dépenser moins (ça devait être ça la véritable l'idée derriere un slogan que vous connaissez tous). Je suis presque sur que c'est le cas pour tout le monde à de rares exceptions, trop marginal pour peser dans la balance.

      *Et j'éspere quand même qu'un produit n'attire pas pour son prix mais avant tout par sa qualité et son esthétique.
      Pour m'a part j'ai horreur de me transformer en publicité vivante pour des marques qui me le font payer cher, c'est moi le beau gosse ! Ils devraient me payer pour porter leur truc :)

      Allez tous vous faire spéculer.

      • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

        Posté par  . Évalué à 9.

        Des Nike neuve, je sais où en trouver à moins de 100€.

        http://i83.photobucket.com/albums/j292/rodolphe46/boncoin.jp(...)
        • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

          Posté par  . Évalué à -3.

          Tu ne m'as pas compris, et pourtant mon texte est normalement en face de toi.

          Leve tes bras à l'horizontal, releve les épaules et retourne tes paumes vers le haut, remue les doigts, si tu vois bouger tes doigts tu connaitras ton champ de vision périphérique.

          Je me fout royalement d'une paire de nike à moins de 100€, je suis contre l'esclavage moderne, qu'il ce trouve dans mon pays ou pas. Voila pour l'explication de texte.

          Allez tous vous faire spéculer.

          • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

            Posté par  . Évalué à 4.

            Et toi tu n'as pas bien regardé la photo, je ne crois pas qu'il voulait te montrer des nique a bas prix ;-)
            • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

              Posté par  . Évalué à 10.

              taille 38

              au repos, alors
            • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

              Posté par  . Évalué à 0.

              J'arrive toujours pas à situer sa réponse, je dis que les north face que j'ai au pied et payé 70euro fabriqué en chine a généré un salaire de misère, et lui me répond "pas grave je t'en trouve d'occase à 30" . Ça change rien !

              S'il voulais dire autre chose qu'il s'explique.

              Allez tous vous faire spéculer.

        • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          30 €, c'est vraiment pas cher pour une femme neuve jamais mise (pléonasme ?).
    • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

      Parce que bien évidemment si une œuvre est sous licence propriétaire, c'est forcément de la merde produite par les majors, alors que tout ce qui est licence libre, et bien artistiquement c'est mille fois mieux...

      Des personnes considèrent que dans l'ensemble des œuvres propriétaires, certaine sont plus que le daube purement commerciale. Tu es obligés de les prendre pour des cons avec tes explications sociologiques ?!

      J'ai téléchargé l'intégrale des sonates et des symphonies de Beethoven, ça fait de moi un mouton ? J'aime Queen, Louise Attaque, ça fait de moi un abruti qui n'écoute ça que parce que je suis un lavé du cerveau bavant devant le logo des industries du divertissement ? J'ai vu des films d'art et d'essai (dont certains étaientt vraiment pas mal) que je n'aurais jamais eu l'occasion de voir si je ne les avais récupéré sur la clé USB d'un ami, ça fais de moi un pigeon ?


      Je suis d'accords quand tu affirmes que la majorité des jeunes qui téléchargent illégalement le font pour consommer des "œuvres" au continu artistique légèrement limité, pour ne pas dire inexistant... Mais il n'empêche que l'on peut trouver révoltant les règles régissant actuellement le copyright car elles freinent l'accès au savoir ou à la culture (la vrai, pas seulement lady gaga et Britney Spears).

      Donc merci de ne pas prendre tous ceux qui sont pour un partage des œuvres sans but lucratif pour des cons sans personnalité !
      • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

        Posté par  . Évalué à 2.

        Mais il n'empêche que l'on peut trouver révoltant les règles régissant actuellement le copyright car elles freinent l'accès au savoir ou à la culture
        Absolument faux.

        Les règles du copyright actuel permettent aux auteurs de diffuser leurs oeuvres ouvertement, voire (avec les clauses du type "copyleft") de forcer à garantir ce droit quand on diffuse l'oeuvre.

        Sans droit d'auteur, il serait parfaitement possible de prendre une oeuvre, de la modifier et de la revendre avec des DRM. Le droit d'auteur permet aux auteurs qui le décident d'empêcher cela.

        Si les auteurs décident, et d'utiliser le copyright le plus restrictif, et de confier les droits d'exploitation à des entreprises qui freinent énormément la diffusion des oeuvres, ce n'est pas la faute des règles sur le copyright.

        Par contre, en refusant le circuit économique actuel, ils auront du mal à se faire connaître. Est-ce que des gens de la Sacem vont les menacer physiquement? Je ne pense pas. Est-ce que leurs oeuvres deviendront tout à coup moins bonnes? Ça m'étonnerait. Est-ce que le public ne s'y intéressera pas? Ah, fort possible. C'est bête alors, on croyait que c'était la faute du copyright et des majors, alors qu'en fait la responsabilité est partagée entre les millions d'anonymes qu'on voit faire la queue devant les caisses de la FNAC le samedi après-midi, avec des CD à 15€ plein les bras, tandis que les serveurs de Jamendo ou de Dogmazic s'ennuient.

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        • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          Les règles du copyright actuel permettent aux auteurs de diffuser leurs œuvres ouvertement, voire (avec les clauses du type "copyleft") de forcer à garantir ce droit quand on diffuse l'œuvre.

          Et elle permettent aussi de restreindre la diffusion, et ça j'aime pas !


          Sans droit d'auteur, il serait parfaitement possible de prendre une oeuvre, de la modifier et de la revendre avec des DRM. Le droit d'auteur permet aux auteurs qui le décident d'empêcher cela.

          Pas de droit d'auteur ne veux pas dire loi de la jungle. On pourrait très bien interdire les DRM.

          Si les auteurs décident, et d'utiliser le copyright le plus restrictif, et de confier les droits d'exploitation à des entreprises qui freinent énormément la diffusion des œuvres, ce n'est pas la faute des règles sur le copyright.

          Salaud de Saint Exupéry, il aurait pu mettre son œuvre sous licence cc ! Plus sérieusement, beaucoup n'imagine pas qu'il est possible de gagner sa vie avec des licences libres (pour les rares qui en ont entendu parlé). Et n'est pas seulement les majors qui pourrisse le copyright, c'est aussi les loi qu'elles que les députés des différents pays votent qui rendent le copyright scandaleux (par exemple pour les 70 ans après la mort de l'auteur)

          qu'en fait la responsabilité est partagée entre les millions d'anonymes
          Mais pourquoi ne traînent ils pas sur LinuxFr ou le Framablog, les deux seuls endroit où l'on parle de Jamendo et Dogmazic ? Parce qu'il ne sont au courant que cela existe ! Parce que la majorité préfèrent écouter la radio que de déplacer la tour du pc dans la cuisine pour écouter une webradio pendant le petit dèj, et que ce qui passe à la radio (et donc ce qu'ils connaissent) est sous copyright restrictif ?

          Par contre, en refusant le circuit économique actuel, ils auront du mal à se faire connaître. Est-ce que des gens de la Sacem vont les menacer physiquement? Je ne pense pas. Est-ce que leurs œuvres deviendront tout à coup moins bonnes?

          Et alors ? J'en ai rien à foutre de ce que pense l'artiste. Par exemple Baudelaire était un vrai trou du cul, pour autant j'adore son œuvre. Bon ben ce n'est pas parce qu'un auteur est un con qui refuse de partager son œuvre que je doit me priver de l'écouter. Un œuvre n'appartient pas à l'auteur mais elle appartient à tous ! À partir du moment où elle est publié on a tous le droit à y accéder quoiqu'en pensent l'auteur.

          Les artistes n'ont pas à restreindre l'accès à leur œuvre ! À la rigueur la licence par défaut devrait être quelque chose comme CC-BY-NC-SA (pas libre, mais au moins librement diffusable).
          • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

            Posté par  . Évalué à 1.

            Ca marche s'il existe un mécanisme pour que l'artiste puisse vivre de son art d'une façon ou d'une autre.
            • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              Effectivement, c'est le nœud du problème. Maintenant en ce qui concerne les musiciens il y a les concert. En ce qui concerne les films, il y a le cinéma. Pour les livres de sciences, il sont souvent écrit par des enseignant ou des chercheurs, donc des fonctionnaires. Et enfin pour les romans, il y a les livres papiers. Si en plus on rajoute le mécénat global, cela devrait être déjà suffisant pour en financer le plus grand nombre.
            • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

              Posté par  . Évalué à 6.

              > Ca marche s'il existe un mécanisme pour que l'artiste puisse vivre de son art d'une façon ou d'une autre.

              et comment on définit qui est un artiste et qui ne l'est pas, et puis aussi qui devrait gagner plus que qui parce qu'il est euh juste meilleur ou plus doué, ou qu'il bosse ou mérite plus ?

              parce que bon, non, les mauvais artistes comme les faux artistes et autres escrocs ou profiteurs, comment dire, non, ils ne doivent pas pouvoir vivre de leur art. tout simplement parce que leur art ne vaut rien ou vraiment pas grand chose.
              • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

                Posté par  . Évalué à 2.

                Je ne faisais qu'ajouter une remarque à l'opinion de Diagonale de Cantor qui consiste à dire que l'art n'appartient pas à son créateur mais à tous. Et j'estimais que ça ne pouvait fonctionner que si les créateurs en question avaient un moyen de gagner leurs vie en faisant de l'art. ( puisqu'ils ne peuvent plus monnayer directement leurs créations )
                Après libre à toi de pinailler sur les détails d'implémentation, mais là ce n'est pas vraiment la question.

                Et je suis persuadé que dans tous les mauvais artistes comme les faux artistes et autres escrocs ou profiteurs qui selon toi ne doivent pas mériter de vivre de leurs créativité, il y en a plein que d'autre que toi qui les considèrent comme des artistes à part entière. Il y a certainement des tas de profiteurs, mais il y a aussi des artistes trop "populaire" (TF1) ou trop abscons et apprécié par une minorité super marginale ?
                • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                  Je ne faisais qu'ajouter une remarque à l'opinion de Diagonale de Cantor qui consiste à dire que l'art n'appartient pas à son créateur mais à tous.

                  Pour faire simple, le droit pour tous à l'accès au savoir et à la culture est un droit fondamental. Vivre de son art, par contre, n'en est pas un. C'est pourquoi, selon moi, l'argument qui consiste à dire qu'il faut trouver un juste milieu entre la propriété intellectuelle et le droit d'accès à la culture est fallacieux, car il met au même niveau la PI et l'accès libre aux œuvres de l'esprit.

                  De plus le terme de propriété intellectuelle, c'est du grand n'importe quoi. Ça veut dire quoi posséder quelque chose de non physique ?

                  Je suis cependant conscient que si on met trop de liberté d'accès, il se peut que la culture ait du mal a être financé et donc que la qualité de la culture diminue fortement. Ainsi le droit d'auteur n'a pas pour objectif de rendre à l'auteur ce qui lui appartient, mais uniquement de favoriser la création et donc d'améliorer l'intérêt de tous.

                  Si maintenant le droit d'auteur ne rempli plus son rôle, il ne faut pas oublier qu'à l'origine le droit à l'accès est un vrai droit fondamental, ce que n'est pas le droit d'auteur. Si il faut en sacrifier un, le choix doit être rapide.

                  La meilleur façon, à mon sens de favoriser la création est de concéder un monopole (relativement court de 5 à 20 selon le type d'œuvre) à l'auteur sur l'usage commercial (et seulement commercial) de son œuvre. Mais l'œuvre appartient malgré tous à l'humanité, c'est juste que l'humanité à conférer momentanément certains droits (et non une propriété) à l'auteur sur son œuvre.
                  • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

                    Posté par  . Évalué à 3.

                    Pour faire simple, le droit pour tous à l'accès au savoir et à la culture est un droit fondamental.

                    De bien grands mots pour désigner 99% du warez.

                    Est-ce que je pourrais invoquer ce droit pour entrer gratuitement à Disneyland? Après tout:
                    - que je vienne ou pas, les infrastructures coûtent le même prix à entretenir,
                    - y'en a qui se cultivent au musée, moi ma culture c'est Disneyland, ne me jugez pas.

                    On en est un peu là aujourd'hui. D'un côté les grands mots (culture, savoir), et quand on s'intéresse aux faits, on voit juste défiler des Go encodés dans des formats propriétaires (marrant, je croyais que le but c'était de libérer la culture, pourquoi l'enchaîner volontairement quand on le choix?), diffusés par les moyens les plus pratiques (ils seraient foutus de les mettre sur pastebin en base64 si c'était ce qui marche le mieux), avec zéro, mais alors zéro réflexion éthique derrière: la pub on s'en fout, le codec propriétaire on s'en fout, quel est l'hébergeur on s'en fout.
                    Le warez n'a absolument rien de politique, c'est juste une démarche qui consiste à avoir les films les plus convoités, les avoir vite, les avoir gratuit. Du "je veux que ça marche" qui ferait passer un utilisateur de Skype sous Ubuntu pour un dangereux intégriste du libre.

                    Ça me rappelle le Parti Pirate qui publie un .doc:
                    http://www.numerama.com/magazine/15907-le-parti-pirate-veut-(...)
                    Ç'aurait été l'UMP, on leur aurait tapé dessus avec acharnement.
                    C'est vraiment avec cette démarche-là qu'on va construire un monde meilleur? Beurk.

                    L'accès au savoir, tu l'as déjà, y'a pas besoin de warez pour ça. Les brevets logiciels posent effectivement des problèmes de ce point de vue, mais l'information scientifique et technique est disponible, ça n'a rien à voir avec la question des droits d'auteur.


                    De plus le terme de propriété intellectuelle, c'est du grand n'importe quoi.

                    "Droit de conserver le monopôle sur la diffusion de l'oeuvre", si tu préfères. Tout simplement parce que si n'importe qui peut diffuser l'oeuvre sur laquelle tu veux faire un business, ton business tombe totalement à l'eau. Autrement dit, l'idée c'est d'interdire aux gens qui reçoivent une copie, de concurrencer celui à qui l'auteur à confié les droits. Afin que l'éditeur ne soit pas sauvagement concurrencé par des copies gratuites alors qu'il essaie d'en vendre.
                    Je sais, avec le numérique c'est difficile d'empêcher la copie. Mais ce n'est pas parce que quelque chose est techniquement possible que c'est automatiquement souhaitable. C'est tout aussi difficile d'empêcher la diffusion des informations personnelles, des propos racistes ou de la diffamation, ce n'est pas pour autant qu'on va dire "Ah, Internet le permet, inutile de lutter, on accepte."


                    La meilleur façon, à mon sens de favoriser la création est de concéder un monopole (relativement court de 5 à 20 selon le type d'œuvre) à l'auteur sur l'usage commercial (et seulement commercial) de son œuvre.

                    Comment veux-tu faire une exploitation commerciale si n'importe qui peut te faire de la concurrence gratuite? Sur le logiciel tu peux vendre du service, sur le contenu audiovisuelle ce n'est pas envisageable.

                    En bref, ce n'est pas parce que c'est techniquement possible, et que y'en a à qui ça fait envie, qu'il faut accepter sans réserve l'idée de copie à volonté des oeuvres, indépendamment de la volonté de leurs auteurs.

                    Surtout étant donné le très faible engagement de la majorité des téléchargeurs illégaux en faveur d'une réelle liberté informatique. Peut-être que quand on verra les release se faire dans des formats libres, que les bénéfices des boards de warez seront en partie reversés aux artistes qui adoptent des licences libres, qu'on trouvera une offre plus diversifiée que "les 100 blockbusters les plus vendus", une promotion en faveur des oeuvres (logicielles, audiovisuelles) libres, bref un réel engagement en faveur, et de la culture, et de la liberté, ce discours serait crédible. Pour l'instant, ça fait surtout "caprice".

                    THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

                    • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

                      De bien grands mots pour désigner 99% du warez.
                      Non mais t'es lourd à la fin ! Tu pourrais arrêter de tous nous mettre dans le sac ? Je dit que je suis pour le droit pour tous à l'accès au savoir et à la culture et que le droit d'auteur à l'heure actuelle, parce qu'il permet de bloquer la diffusion, doit être revu. Et tous ce que tu trouve à me répondre c'est que des Kevins utilisent des argument vaguement similaire pour télécharger le dernier Spiderman. Et alors ? Ce n'est pas parce que des abrutis prétendent être (à tort) pour la diffusion de la culture que mon argumentation est à remettre en cause.

                      C'est plus subtil qu'une attaque ad hominem (t'es stupide donc t'as tort), mais tout aussi rigoureux (des gens stupides affirment la même chose, donc t'as tort). Je sais qu'on est vendredi, mais de là à massacrer la rigueur intellectuelle...

                      Est-ce que je pourrais invoquer ce droit pour entrer gratuitement à Disneyland? Après tout:
                      - que je vienne ou pas, les infrastructures coûtent le même prix à entretenir,


                      Bon on reprends tous en cœur : le monde matériel et le monde immatériel ne sont pas comparables ! Le cas du parc d'attraction est soumis à des problèmes de rareté (pas assez de place pour tout le monde, la matériel s'use et ne peux pas se copier à l'infini...)

                      On en est un peu là aujourd'hui. D'un côté les grands mots (culture, savoir), et quand on s'intéresse aux faits, on voit juste défiler des Go encodés dans des formats propriétaires (marrant, je croyais que le but c'était de libérer la culture, pourquoi l'enchaîner volontairement quand on le choix?), diffusés par les moyens les plus pratiques (ils seraient foutus de les mettre sur pastebin en base64 si c'était ce qui marche le mieux), avec zéro, mais alors zéro réflexion éthique derrière: la pub on s'en fout, le codec propriétaire on s'en fout, quel est l'hébergeur on s'en fout.

                      Merci de ne pas tous nous mettre dans le même panier. Est ce que j'ai dit que le piratage tel qu'il est pratiqué aujourd'hui est sans défault ? Non ! Est ce pour autant que le droit d'auteur doit être laissé en l'état ? Non !

                      mais l'information scientifique et technique est disponible, ça n'a rien à voir avec la question des droits d'auteur.

                      Et la marmotte met le chocolat dans la papier d'allu... Quand par exemple, en lisant le monde, un article te parle d'une étude scientifique. Tu as souvent essayé d'aller récupérer le papier original ? Et si oui, tu as trouver cela normale de devoir payer 40€ pour lire autre chose que l'abstract ? Si tu prends l'œuvre de Bourbaki (un série de livre de math écrite à partir des années 30 qui ont eu une énorme influence), très souvent en rupture de stock et ce que l'on peut trouver coûtent dans les 50€ (je te laisse calculer le prix de la collection complète). Tu appelles ça accessible ? Tu pensent que cela tuerait les auteurs (des fonctionnaires français, dont une bonne partie sont déjà mort) de mettre les livres en libre accès ?

                      Si tu prends l'œuvre de Glenn Gould (mort en 1982) qu'est ce qui justifie que ses interprétations de Bach (parmi les meilleurs que l'on connaisse) ne soient pas librement accessible ?


                      Et tu sait quel est le point commun à toutes ces limitations ? Le droit d'auteur !

                      De plus le terme de propriété intellectuelle, c'est du grand n'importe quoi.
                      "Droit de conserver le monopôle sur la diffusion de l'oeuvre", si tu préfères. Tout simplement parce que si n'importe qui peut diffuser l'oeuvre sur laquelle tu veux faire un business, ton business tombe totalement à l'eau.


                      À mon sens, un monopole sur la diffusion à but lucratif devrait être suffisant.

                      Je sais, avec le numérique c'est difficile d'empêcher la copie. Mais ce n'est pas parce que quelque chose est techniquement possible que c'est automatiquement souhaitable. C'est tout aussi difficile d'empêcher la diffusion des informations personnelles, des propos racistes ou de la diffamation, ce n'est pas pour autant qu'on va dire "Ah, Internet le permet, inutile de lutter, on accepte."

                      Tu compares à "pirater" à "tenir des propos racistes". Tu es à cours d'argument pour tenter un point Godwin vaguement dissimulé ? ;)

                      Plus sérieusement, la diffusion libre de la culture est du savoir est un droit fondamentale, donc si c'est possible, c'est souhaitable.

                      Comment veux-tu faire une exploitation commerciale si n'importe qui peut te faire de la concurrence gratuite? Sur le logiciel tu peux vendre du service, sur le contenu audiovisuelle ce n'est pas envisageable.

                      Au hasard, les concert, le cinéma, la vente de livre papier, le mécénat global, les impôts (les livres écrit par des chercheurs où des enseignants devraient être librement diffusable par Internet)...

                      En bref, ce n'est pas parce que c'est techniquement possible, et que y'en a à qui ça fait envie, qu'il faut accepter sans réserve l'idée de copie à volonté des oeuvres, indépendamment de la volonté de leurs auteurs.

                      Non, tu as raison. C'est parce que le libre accès au savoir et à la culture est un droit fondamental qu'il faut accepter sans réserve l'idée de copie à volonté des œuvres, indépendamment de la volonté de leurs auteurs.

                      Surtout étant donné le très faible engagement de la majorité des téléchargeurs illégaux en faveur d'une réelle liberté informatique.
                      Et une très grande majorité des propos tenu par les gens sont stupide et sans intérêts. Stop à la liberté d'expression. Peu de personnes lisent le JO. Stop à la transparence. Peu de personne utilisant Linux on lu son code source ? Rendont Linux propriétaire ! T'as vu, moi aussi je sais utiliser des arguments foireux.


                      Le problème c'est que le droit d'auteur ne s'applique seulement à la merde diffusée par les majors, mais elle s'applique à tout ! Et de nombreuses œuvres qui mériteraient d'être diffusés ne peuvent pas l'être à cause de ce même droit d'auteur. Cette limitation avantage les œuvres ultra-commerciales qui poussent la culture vers la bas, car les vrai œuvres ne sont pas forcement aussi rentables qu'avatar. Donc les gens ne téléchargent que de la merde, car ils ne connaissent que de la merde ! Un exemple tout bête, un enseignant pourrai donner à ses élèves une liste de documentaire et de film d'art et d'essai stockés sur le serveur de l'Academie. Les élèves pourrait alors les télécharger et le regarder chez eux. Mais un tel modèle n'est pour l'instant pas possible.

                      Tu vas me répondre, à juste titre, «Et les licences libres ?». Et tu auras raison ! Les licences libres (ou presque libre) seraient la solution, mais hélas, elles ne sont quasiment jamais utilisées alors que cela devrait être la norme. La meilleur solution serait, àmhu, de l'imposer par la loi (en considérant que restreindre l'utilisation non commercial est une clause abusive de la licence).
                      • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

                        Posté par  . Évalué à 1.

                        Les licences libres (ou presque libre) seraient la solution, mais hélas, elles ne sont quasiment jamais utilisées alors que cela devrait être la norme. La meilleur solution serait, àmhu, de l'imposer par la loi (en considérant que restreindre l'utilisation non commercial est une clause abusive de la licence).
                        Par la loi, ça me parait un peu fort. Sauf peut-être pour les documents scientifiques et techniques (le savoir me semble plus important que la culture artistique).
                        Mais si déjà, on parlait des licences libres ailleurs que sur linuxfr, au lieu de pondre des lois qui favorisent des nouveaux profiteurs en remplacement du libre échange (voir les « corsaires » plus haut), on ferait déjà un grand pas...
                      • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

                        Posté par  . Évalué à 1.

                        > Je dit que je suis pour le droit pour tous à l'accès au savoir et à la culture

                        c'est déjà le cas, il suffit de payer un peu, mais pas des sommes déraisonnables. c'est donc accessible pour tous. vraiment.

                        ceux qui se plaindront d'un pouvoir d'achat insuffisant pour s'offrir plus que deux DVD ou CD de zik et etc par mois confondent culture et consommation.

                        les DRMs ne posent pas problème ici : ils gênent la REdistribution, pas l'accès au savoir ou à la culture. et le cout d'une machine DRM-compatible n'est pas exorbitant non plus.

                        > et que le droit d'auteur à l'heure actuelle, parce qu'il permet de bloquer la diffusion, doit être revu

                        c'est le plus gros problème. des oeuvres restent au placard parce qu'elles ne seraient pas rentables (couteraient trop cher à exploiter) ou parce que d'autres personnes que l'artiste les gardent sous le bras et fond un caca nerveux.

                        le Numérique a l'avantage de faire baisser les couts de diffusion et va donc régler 99 % du premier cas. pour le second cas, bah, tout oeuvre (genre déposée à l'INA) devrait être disponible à la vente ou location à un tarif raisonnable, sinon elle tombe de facto dans le domaine public. et pouf !
                        • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

                          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                          c'est déjà le cas, il suffit de payer un peu, mais pas des sommes déraisonnables. c'est donc accessible pour tous. vraiment.

                          Et à ton avis pourquoi le niveau de culture générale d'une personne est en partie en rapport avec ses revenues ? Pourquoi chez les gens où il y a plein de CD de classique, des grandes bibliothèques et de nombreux films les enfants sont cultivés ? Alors oui, on peut avoir accès à la culture en étant pauvre, mais c'est plus difficile.

                          Je me permet de m'auto-citer pour continuer à te répondre :

                          Et la marmotte met le chocolat dans la papier d'allu... Quand par exemple, en lisant le monde, un article te parle d'une étude scientifique. Tu as souvent essayé d'aller récupérer le papier original ? Et si oui, tu as trouver cela normale de devoir payer 40€ pour lire autre chose que l'abstract ? Si tu prends l'œuvre de Bourbaki (un série de livre de math écrite à partir des années 30 qui ont eu une énorme influence), très souvent en rupture de stock et ce que l'on peut trouver coûtent dans les 50€ (je te laisse calculer le prix de la collection complète). Tu appelles ça accessible ?

                          Ce que je raconte ci-dessus, c'est de l'histoire vécu. Des articles ou des livres auquel je n'ai pas eu accès pour des raisons aussi stupide qu'arbitraire. Donc non, y'a encore des progrès à faire...


                          ceux qui se plaindront d'un pouvoir d'achat insuffisant pour s'offrir plus que deux DVD ou CD de zik et etc par mois confondent culture et consommation.

                          Et elle sort d'où cette limite arbitraire ? Si je regarde un film et demi par mois, je suis dans quelle catégorie ? Regarder un film par semaine (ce qui est loin d'être un rythme scandaleux) c'est quatre films par mois. À 20€ le film, ça fait 80€ par mois... Mais c'est très accessible ça monsieur ! D'autant plus que l'argent que les gens ne dépensent pas pour des choses qu'il pourrait avoir gratuitement, il peuvent le re-dépenser pour aller au cinéma, au concert, acheter des livres... Pourquoi faire des choix et se restreindre alors que ce n'est pas nécessaire ?

                          les DRMs ne posent pas problème ici : ils gênent la REdistribution, pas l'accès au savoir ou à la culture. et le cout d'une machine DRM-compatible n'est pas exorbitant non plus.

                          Parce que tu crois qu'interdire le prêt ou le partage ne s'oppose pas à la diffusion de la culture ? On t'as jamais prêter un livre ? Moi il y a plein de livre que j'ai découvert ainsi, et c'est entre autre pour ça que je suis lecteur régulier.
                          • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

                            Posté par  . Évalué à 1.

                            > Alors oui, on peut avoir accès à la culture en étant pauvre, mais c'est plus difficile.

                            d'aucuns te diraient que la classe dirigeante a diverses raisons de te maintenir dans ton caca culturel, c'est à dire de t'abrutir avec Nagui, Dechavannes et Arthur plutot que Arte. et d'enfoncer les classes moyennes pour le rabaisser avec le prolétariat. mais chut.

                            mais sinon donc dans un cas on force les gosses à subir de la Culture, dans l'autre on les laisse jouer dans la rue ou sur des consoles, peu importe pourvu qu'ils se taisent quand papa rentre du boulot. c'est l'éducation (des parents) le différentiel, pas les revenus.


                            ensuite les papiers de recherche scientifique, Nature tout ça, je classe ça dans la catégorie escroqueries légales. il suffirait que les gens, enfin les universités, n'achètent plus, et c'est réglé. surtout à l'heure d'Internet...


                            > Et elle sort d'où cette limite arbitraire ?

                            c'était un cihffre à la con, si tu veux 4 ça sera 4...

                            > regarder un film par semaine (ce qui est loin d'être un rythme scandaleux) c'est quatre films par mois. À 20€ le film, ça fait 80€ par mois...

                            ...ah là si tu achètes des DVD au lieu de les louer pour les regarder une seule fois, il y a un problème. à part quelques films cultes, je vois mal l'intéret, ou alors tu collectionnes, enfin tu entreposes...

                            > Parce que tu crois qu'interdire le prêt ou le partage ne s'oppose pas à la diffusion de la culture ?

                            quand j'entends le mot 'partage', je sors mon revolver. les fans du p2p se servent comme des gorets, en pur égoïsme. ils sont fiers d'avoir laissé leur film 20 minutes encore après la fin de son téléchargement avant de couper, ou de l'avoir laissé tourner une partie de la nuit parce qu'ils s'étaient couché. les seeders donnent 100% du fichier, les téléchargeurs donnent un peu de leur upload contre du download, j'ai du mal à voir le partage là-dedans. pas de bande passante, en tout cas (parce que ça ne veut pas dire grand chose)

                            et avec Rapidshare et ses clones, je ne vois plus du tout où est le partage. on est revenu au niveau du ftp et de ses listes de 0dayz. ah si, on partage des listes de sites pirates^W^Wbonnes adresses. ah c'est ça le partage, en fait. ok ok ok.

                            euh bref. interdire le pret s'oppose à la diffusion de la culture ?

                            j'estime ici qu'elle est déjà diffusée de manière raisonnablement abordable. ça m'arrache la gueule de le dire, mais ce n'est pas prohibitif. cher au point que les ventes se sont effondrées grâce au gratuit légal ou pas sur Internet, oui, sans problème.

                            et que les prêts entre particuliers et autres "partages" (allez, les bibliothèques, ça c'est du partage, madame) sont des rediffusions, les ouvrages sont déjà disponibles, ailleurs. ce n'est pas les interdire qui va baisser le niveau culturel d'une population (pauvre ou pas, les riches piratent aussi, c'est plus rapide que d'aller à la FNAC), c'est la baisse de qualité de ces contenus culturels qui abrutira la population. exactement comme la pornographie produite industriellement dans 1984.
                            • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

                              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                              c'est l'éducation (des parents) le différentiel, pas les revenus.
                              Je suis d'accord, mais c'est quand même plus compliqué. La culture coûte relativement chère, aller au cinéma (il n'y a pas que des super production), les livres à acheter, les CD à acheter...

                              Alors, oui c'est surement abordable, mais les familles moins riches et moins éduquées vont préférer acheter le super grand écran pour regarder le foot, alors que dans une famille plus éduqué les gens auront une plus petite télé, mais un plus gros budget culture. Je ne suis pas sociologue, mais il me semble que si la culture était encore moins chère, elle serait quand même moins inégalitaire. Je donnais précédemment l'exemple de fichier multimédia culturel en libre accès sur les serveurs des écoles (ou des académies), cela pourrait être des documentaires, des pièces de théâtres, ou autres choses.

                              La possibilité de télécharger gratuitement change tout, car le jeune ne se posera pas la question de savoir si ça vaut vraiment le coup de dépenser 5€. L'effort à faire sera aussi plus faible. Il ne sera pas obligé d'aller dans une bibliothèque pour récupérer le contenu multimédia. Ce sont des détails tous bêtes, mais c'est ce genre de détail qui fait que quelqu'un qui est né dans un milieu peu éduqué aura quand même plus de facilité à se cultiver (du moins au début).

                              Après, je suis d'accord, c'est plus une petite avancée qu'une méthode magique qui va tout résoudre.

                              ensuite les papiers de recherche scientifique, Nature tout ça, je classe ça dans la catégorie escroqueries légales. il suffirait que les gens, enfin les universités, n'achètent plus, et c'est réglé. surtout à l'heure d'Internet...

                              Pour le coup de l'escroqueries légales, je ne peux qu'être d'accord avec toi.
                              C'est quand même plus compliqué pour deux raisons. La première c'est que la revue dans laquelle tu publies est censée refléter le niveau de tes recherches. Donc en publiant dans des revue libre un chercheur sera considéré moins bon qui s'il publie dans Nature par exemple. C'est donc un geste qui représente un bien plus grand sacrifice que d'utiliser Linux par exemple. La seconde, c'est qu'à partir du moment où tu es chercheur dans une université, tu as un libre accès à toutes les revues qu'elles soit gratuite ou payante. Les chercheurs des grandes université ne subissant pas directement le problème sont moins enclin à en prendre conscience.

                              Maintenant, je ne suis pas sûr qu'il faille être trop pessimiste. Par exemple Harvard à gueulé un coup et à interdit à ses chercheurs de publier dans des revues qui freinent la diffusion. Alors ce qu'ils se passe maintenant, c'est que les chercheurs ont le droit de mettre dans leur site perso et celui de leur institution (Inria, Université...) le papier qu'ils ont publié, mais sans la mise en pages de l'éditeur (mais c'est pas génant). Le problème étant que ces mêmes chercheurs ne le font pas automatiquement.

                              Je crois que les math et la physique sont assez en avance pour ces pratique (en particulier avec le site arXiv), l'informatique est un peu plus à la traine. Mais beaucoup de domaine (sciences sociales par exemples) n'ont pas encore compris l'intérêt des publications "libres".

                              Bref il reste encore beaucoup à faire...

                              ...ah là si tu achètes des DVD au lieu de les louer pour les regarder une seule fois, il y a un problème. à part quelques films cultes, je vois mal l'intéret, ou alors tu collectionnes, enfin tu entreposes...

                              Tous d'abords, mon père louant beaucoup de DVD, le choix est quand même assez limité dans les vidéoclubs. Et cela rajoute plein de contrainte : finir le DVD pendant le weekend, cela ne marche pas pour regarder des film dans le train (pour des trajet de 5 heures, c'est appréciable), car la location ne dure que quelques jours, on ne peut pas prêter...

                              Rien de bien graves, mais ces limites sont arbitraires ! Pourquoi les conserver ? Et je préfère que les gens payent pour des vrais services (cinéma) pour financer la création, que de perdre leur argent dans un modèle dépassé...


                              quand j'entends le mot 'partage', je sors mon revolver.

                              Je le répète, je ne pense pas que le p2p, tel qu'il est pratiqué aujourd'hui, soit un modèle. Moi quand j'étais petit, avec les amis, on se gravait nos CD, puis on s'échangait nos clé USB, puis nos disque dur. Et à chaque fois on se conseillait des films ou des chansons, et cela n'empêchait pas d'acheter à côté, au contraire. Avec les DRM c'est plus possible. Donc oui, les DRM tuent le partage (et les bébés chats).

                              et avec Rapidshare et ses clones
                              Là je t'autorise à utiliser ton révolver ;)


                              les ouvrages sont déjà disponibles, ailleurs
                              L'intérêt du partage et du gratuit c'est de tester et de découvrir autrement que par la pub qui passe en boucle...
                              • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

                                Posté par  . Évalué à 5.

                                Euh, juste une remarque, pauvres ou riches, tout le monde télécharge en France. L'accès à la culture n'est matériellement pas un problème, entre les bibliothèques publiques, les grands entrepôts à ciel ouvert que sont les réseaux p2p, etc...

                                Par contre, il y a des cultures plus ou moins légitimes. Certains n'auront pas lu Molière, d'autres auront lu Molière, quelques pièces seulement, d'autres auront vu une fois une pièce à la télé, d'autres auront assisté à une représentation, et tout au bout, d'autres auront vu plusieurs interprétations et auront appris à commenter ces interprétations. Et ça ça change tout.

                                C'est comme quand tu t'intéresses à un type de musique. Tu peux ne t'intéresser qu'aux grands du genre et les écouter en travers ou connaître le milieu et savoir qui fait quoi comment. Télécharger beaucoup ne fait pas forcément de toi quelqu'un qui aura une culture reconnue valable. Le rap est plus difficile à caser dans un article de journal qu'une citation d'un chanteur comme Sardou. Sardou est difficile à caser dans une copie d'histoire de l'art sans paraître ridicule.

                                Bref, l'accès matériel est une chose, et une bonne chose quand il est le plus large possible, mais être un gros téléchargeur n'est pas une condition suffisante pour monter dans la hiérarchie sociale, à mon avis. Je ne dis pas que c'est ce que tu as dit ou vous avez dit, mais je précise.

                                Cela dit, a priori il vaut mieux laisser la possibilité aux gens de s'instruire que de déclarer que puisqu'ils ne le font pas comme on le voudrait quand on leur en laisse la possibilité, et ben on coupe les vivres. Ce serait ridicule.
                                • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

                                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                                  Bref, l'accès matériel est une chose, et une bonne chose quand il est le plus large possible, mais être un gros téléchargeur n'est pas une condition suffisante pour monter dans la hiérarchie sociale, à mon avis. Je ne dis pas que c'est ce que tu as dit ou vous avez dit, mais je précise.

                                  Tous a fait d'accord. Et c'est même le plus gros problème des réseaux p2p. Ce genre de réseau favorise les œuvres commerciales aux dépends d'autres œuvres plus originales, mais ayant un public plus restreint.

                                  Cela dit, a priori il vaut mieux laisser la possibilité aux gens de s'instruire que de déclarer que puisqu'ils ne le font pas comme on le voudrait quand on leur en laisse la possibilité, et ben on coupe les vivres. Ce serait ridicule.

                                  +1

                                  Je me permettrait de rajouter que le p2p (qui est une technologie superbe) a surtout été choisit pour son côté décentralisation extrême qui "protège" les pirates : il est plus facile d'attaquer un gros que plein de petit. L'inconvénient de cette technologie est qu'elle a tendance à favoriser les œuvres ultra-commerciales, comme dit plus haut, car un fichier est d'autant plus accessible que de nombreuses personnes l'ont déjà téléchargé.

                                  L'intérêt d'autoriser le partage à but non lucratif est que cela pourrait permettre de créer des bases de données plus conséquentes correspondant à des nouvelles bibliothèques d'Alexandrie (ce qui pour l'heure n'est pas franchement possible à cause des droits d'auteurs) libres d'accès, dans lequel, même les œuvres moins célèbres pourront être trouvée. Un exemple parmi d'autre : des représentations de théâtre pour les œuvres de Molière (que l'on ne trouve pas par exemple sur The Pirate Bay).
                                  • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

                                    Posté par  . Évalué à 2.

                                    Tu veux dire que puisqu'on n'aurait pas de problème de chiffrement etc pour le partage, on ne partagerait pas uniquement les oeuvres qui sont les plus téléchargées, mais on pourrait aussi partager l'esprit tranquille sur soulseek des tas de trucs plus anecdotiques, de niche?

                                    C'est-à-dire qu'en élargissant le spectre, l'ensemble des fichiers légalement téléchargeables, on permettrait aux musiques/vidéos de niche d'être plus facilement accessibles par p2p qu'elles ne le sont maintenant?
                                    • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

                                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                                      C'est l'idée, oui. À une nuances prêt, je ne suis pas sûr que les protocoles p2p soient les protocoles les plus adaptés pour les œuvres plus anecdotiques et moins téléchargées.
                                      • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

                                        Posté par  . Évalué à 2.

                                        Toi, tu es parti pour remplacer les bibilothèques classiques de cd/dvd par des médiathèques numériques publiques accessibles par Internet. On a déjà wikipédia et wikisource qui sont des initiatives privées, qui jouent un peu sur le même plan que gallica. Mais là ce serait la même chose concernant les films, musiques, etc...

                                        C'est une idée, mais je suis pas sûr que l'accès gratuit à la culture vu comme ça amuse beaucoup le gouvernement. Et si on demande au Louvre de mettre en ligne toutes ses collections en haute résolution, et à tous les artistes financés par le public de mettre en ligne libres de droits leurs performances, ça va râler aussi.

                                        C'est pas toujours l'esprit des gens qui travaillent là-dedans que de faire ça. Les artistes/musées/salles de concert aiment bien avoir la maîtrise de la diffusion de leurs oeuvres. Cela dit je suis d'accord avec toi pour tendre à leur ôter cette maîtrise de la main, si c'est le résultat au final.
                                  • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

                                    Posté par  . Évalué à 1.

                                    « Ce genre de réseau favorise les œuvres commerciales aux dépends d'autres œuvres plus originales, mais ayant un public plus restreint. »
                                    Oui, mais d'un autre côté, je trouvais sur soulseek et sur la mule des oeuvres que je ne trouvait pas dans le commerce. Même si je mettais deux semaines à télécharger le fichier.
                                    De plus, les oeuvres les plus téléchargées sont aussi la cible des « fakes », ce qui équilibre un peu plus la balance.
                                    Ceci dit, c'est moins vrai pour les torrents, à ce que j'ai vu.

                                    Je concède que ça ne fait pas du p2p la solution pour l'exposition des « petits » pour autant...
                      • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

                        Posté par  . Évalué à 5.

                        Je dit que je suis pour le droit pour tous à l'accès au savoir et à la culture et que le droit d'auteur à l'heure actuelle, parce qu'il permet de bloquer la diffusion, doit être revu. Et tous ce que tu trouve à me répondre c'est que des Kevins utilisent des argument vaguement similaire pour télécharger le dernier Spiderman. Et alors ? Ce n'est pas parce que des abrutis prétendent être (à tort) pour la diffusion de la culture que mon argumentation est à remettre en cause.

                        Si, car une légalisation (ou dépénalisation) du partage de toutes les oeuvres aurait pour conséquence le fait de rendre légal le téléchargement du dernier Spiderman en screener le jour de sa sortie. Et je ne considère pas comme souhaitable le fait de permettre d'avoir gratuitement quelque chose qui a coûté cher à donner envie aux gens. Autrement dit: je respecte le business qui consiste à faire un film à gros budget, à dépenser plein d'argent pour convaincre le Kevin moyen qu'il faut aller le voir, et à compter sur un ROI excellent en vendant des places de ciné et des BlueRay. Business qui serait mis à mal par la
                        De plus: sans mettre en place de limites (une chronologie de médias, par exemple), la disponibilité immédiate et gratuite des oeuvres dès leur publication, si elle devenait légale, me semble réellement de nature à mettre en danger tout financement des oeuvres. Et j'ai des doutes quand à l'auto-discipline des téléchargeurs si on disait "Vous pouvez télécharger seulement 2 semaines après la sortie du BlueRay."


                        Bon on reprends tous en cœur : le monde matériel et le monde immatériel ne sont pas comparables ! Le cas du parc d'attraction est soumis à des problèmes de rareté (pas assez de place pour tout le monde, la matériel s'use et ne peux pas se copier à l'infini...)

                        Les contraintes financières sont similaires. Pour le matériel, tu as un coût de production fixe et élevé, et un coût par utilisateur très faible. Pour l'immatériel, le coût par utilisateur est nul (dès qu'on accepte l'idée de ne pas utiliser que des supports matériels pour distribuer).
                        Pourtant, les deux peuvent compter sur un modèle économique qui consiste à rentabiliser le coût de départ en faisant payer les utilisateurs plus cher que le coût réel d'une utilisation.
                        Si on veut vraiment faire coller le coût payé par l'utilisateur, aux coûts réels, récupérer une copie d'un film serait certes gratuit, à condition que tous les utilisateurs se cotisent pour pré-financer l'oeuvre, bien avant sa réalisation finale. Quid de ceux qui n'ont pas pré-financé et qui, réflexion faite, trouvent l'oeuvre intéressante?
                        C'est d'ailleurs une des raisons d'être des entreprises du divertissement/de la culture: elles ont une réserve d'argent qui leur permet de balancer des millions dans la production d'une oeuvre, en les récupérant plus tard grâce à la vente de droits d'utilisation qui, certes, ne reflètent pas le coût réel à ce moment-là. C'est une avance d'argent.
                        Libérer la redistribution implique de trouver d'abord une solution pour le gros financement éventuellement nécessaire à la création d'une oeuvre: même une chanson demande un studio avec du matériel. Qui est prêt à mettre la main à la poche avant même d'avoir l'oeuvre?

                        les livres écrit par des chercheurs où des enseignants devraient être librement diffusable par Internet
                        Totalement d'accord: tout ce qui est financé avec de l'argent public, même partiellement, devrait être sous licence libre avec une clause copyleft. Mais ça ne remet pas en cause le droit d'auteur lui-même. Il se trouve que des gens sont payés par les citoyens pour créer des oeuvres qui ne sont pas librement réutilisables. Le problème serait le même si on finançait des routes avec le budget de l'état, pour en faire ensuite la propriété privée des riverains: une telle situation ne mettrait pas en cause la notion de propriété privée, mais poserait la question d'une conception très très particulière de l'intérêt public.

                        Donc, oui, toute oeuvre financée par de l'argent public devrait être sous licence libre, comme les routes en fait: tu peux utiliser la route librement, y compris de façon commerciale (pas de clause NC), à condition de ne pas entraver l'usage d'autrui (clause copyleft), c'est à dire ne pas l'encombrer, ne pas mettre en danger les autres usagers.


                        Au hasard, les concert, le cinéma, la vente de livre papier, le mécénat global

                        Ce qui reviendrait à contraindre les auteurs à trouver des niches dans lesquelles la technologie ne permet pas d'avoir le même confort avec la copie gratuite. C'est assez dangereux: si l'encre électronique se généralise, ou si la légalisation des copies gratuites entraîne l'habitude de se retrouver à quelques dizaines pour louer une salle ou un vidéo-projecteur afin d'y regarder un film, ça finit de détruire l'économie sur ces oeuvres là.
                        Autrement dit, tu constates que, à l'instant T, certains usages de l'oeuvre sont possibles sans surcoût (regarder une vidéo sur petit écran, écouter une musique sur son baladeur), et tu proposes de financer via les créneaux qui, pour l'instant, impliquent un surcoût (louer une salle de cinéma, imprimer des livres, organiser un concert) donc un circuit commercial, donc une rémunération. C'est une solution insatisfaisante, car se basant sur un défaut actuel de la société. Ceux qui ont su s'organiser pour échanger des copies gratuites peuvent s'organiser pour louer des salles de cinéma à prix coûtant et faire leur propre projection, pourquoi pas?

                        Autrement dit, ce que je critique ce n'est pas tant la déconstruction du système actuel, que le manque de construction d'alternatives viables à long terme. On casse tout le système des droits d'auteur, ok, mais on met quoi à la place? Ce n'est en tout cas pas le milieu actuel du warez qui est prêt à construire un autre modèle. Va faire la quête en faveur d'un logiciel libre sur un board de warez, tu verras ce que je veux dire.

                        THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

                        • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

                          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                          Autrement dit: je respecte le business qui consiste à faire un film à gros budget, à dépenser plein d'argent pour convaincre le Kevin moyen qu'il faut aller le voir, et à compter sur un ROI excellent en vendant des places de ciné et des BlueRay. Business qui serait mis à mal par la

                          Faux, on constate que le p2p n'as aucune influence négative sur le commerce des œuvre les plus téléchargées... Autrement dit, dans le cas des gros films à gros budget, il y à déjà un téléchargement à grande échelle et cela ne remet pas en cause le modèle économique.

                          De plus: sans mettre en place de limites (une chronologie de médias, par exemple), la disponibilité immédiate et gratuite des oeuvres dès leur publication, si elle devenait légale, me semble réellement de nature à mettre en danger tout financement des oeuvres. Et j'ai des doutes quand à l'auto-discipline des téléchargeurs si on disait "Vous pouvez télécharger seulement 2 semaines après la sortie du BlueRay."

                          Il suffit de respecter la chronologie des médias. À partir du moment ou tu télécharges les œuvres légalement sur le sites des majors par exemple (contre un abonnement à cinq euro par mois), tu ne fréquentes plus les milieux warez et donc tu préfèreras attendre la sortie du film sur le site officiel pour le télécharger légalement que d'aller sur ces réseaux. Le problème c'est qu'en interdisant le téléchargement sans but lucratif, ils ont pousser une partie de la population vers l'illégalité. Par exemple tu trouves des fichiers de cd Red Hat illégalement après la sortie d'un nouvelle Red Hat ? Non, car les gens préfèreront attendre quelque jour la sortie légale de Centos. La plaie du p2p, c'est que les gens s'habituent à être dans l'illégalité. Mais si l'offre légale est juste un peu moins bien que l'offre illégale, la majorité préfèrera l'offre légale.

                          Qui est prêt à mettre la main à la poche avant même d'avoir l'oeuvre?
                          Dans le cas de la musique, il y a les concerts. L'argent des concerts devrait suffire. Ensuite je crois vraiment au mécénat global.

                          Les contraintes financières sont similaires. Pour le matériel, tu as un coût de production fixe et élevé, et un coût par utilisateur très faible. Pour l'immatériel, le coût par utilisateur est nul (dès qu'on accepte l'idée de ne pas utiliser que des supports matériels pour distribuer).

                          Tu as tous dit. Se faire de l'argent sur une marge (même importante) d'un produit ne me dérange pas (Dans tous les cas il faut que je débourse de l'argent). Mais se faire de l'argent sur quelque chose qui ne coûte rien (si je copie un fichier de mon ordi sur l'ordi d'un copain par exemple) est absurde, car dans ce dernier cas l'acte de payer est artificiel ! De plus l'exemple de Disney Land est foireux. Quand tu vas dans un parc d'attraction tu payes pour un service (l'accès au parc). L'équivalent serait, si tu fait ton propre parc d'attraction dans ton jardin pour tes propres enfants et que ce parc est une copie de l'originale, alors à chaque fois que tes enfants l'utilisent, il doivent donner de l'argent à Disney Land.

                          Ce qui reviendrait à contraindre les auteurs à trouver des niches dans lesquelles la technologie ne permet pas d'avoir le même confort avec la copie gratuite.
                          C'est vrai que les concert et le livre papier c'est vraiment une niche... Si tu rajoute le fait que ceux qui vont le plus au cinéma sont souvent des gros téléchargeurs, tu penses vraiment que le libre accès aux œuvres mettra en danger le cinéma ?

                          C'est assez dangereux: si l'encre électronique se généralise
                          On est très loin pour l'instant d'avoir le confort du livre papier...

                          Autrement dit, ce que je critique ce n'est pas tant la déconstruction du système actuel, que le manque de construction d'alternatives viables à long terme.
                          C'est d'ailleurs avec des argument comme ça que tout le monde pensait que RMS était un illuminé (qui peut de faire de l'argent avec du Logiciel Libre ?). L'argument qui consiste à mettre l'économique avant les libertés me gène un peu. On restreint les libertés pour des raison de pognons. Cette approche me dérange.

                          D'autant que ce sont justement les œuvres qui rapportent le plus qui sont le plus téléchargées ! Donc libérer le téléchargement ne changera rien pour ces œuvres, mais facilitera au contraire l'accès aux œuvres plus anecdotiques.

                          Ce n'est en tout cas pas le milieu actuel du warez qui est prêt à construire un autre modèle.
                          ni le milieu des footballeurs ou celui de la prostitution. Et quel est le rapport ? Je t'ai déjà dit que moi (ainsi que d'autres personnes qui sont pour une diffusion libre de la culture) ne se reconnaissent pas les warez. Et je te rejoint, ce n'est pas un modèle à suivre.
                          • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

                            Posté par  . Évalué à 3.

                            Faux, on constate que le p2p n'as aucune influence négative sur le commerce des œuvre les plus téléchargées... Autrement dit, dans le cas des gros films à gros budget, il y à déjà un téléchargement à grande échelle et cela ne remet pas en cause le modèle économique.

                            Ça, c'est dans un contexte où le téléchargement est illégal, donc:
                            - risqué (P2P),
                            - ou pénible (captcha, limite de débit sur les plateformes de DDL),
                            - ou quand même payant (VPN, compte sur les plateformes de DDL).

                            Ça m'étonnerait qu'il y ait du monde pour acheter des DVD si c'était parfaitement légal-gratuit-sans risque d'en récupérer le contenu en torrent. Il y a des gens qui achètent car ils considèrent ça comme amoral de télécharger (si si, j'en connais), ou trop risqué. En donnant le feu vert sur le téléchargement, ça risque de mettre une sacré claque au marché.

                            Par exemple tu trouves des fichiers de cd Red Hat illégalement après la sortie d'un nouvelle Red Hat ? Non, car les gens préfèreront attendre quelque jour la sortie légale de Centos.
                            Red Hat et CentOS ne s'adressent pas du tout au même public que Spiderman et Avatar.

                            La plaie du p2p, c'est que les gens s'habituent à être dans l'illégalité.
                            Oui, très juste: dans la situation actuelle, l'illégalité est tellement courante dans ce domaine, que les excès sont la norme. Si, de toute façon, télécharger un peu ou beaucoup, du récent ou de l'introuvable, c'est pareil, autant ne pas se gêner. Donc, effectivement, une légalisation partielle du téléchargement actuellement illégal devrait en effet pousser les utilisateurs raisonnables à un usage raisonnable (légal), et permettre de sanctionner plus clairement les abus.

                            Dans le cas de la musique, il y a les concerts. L'argent des concerts devrait suffire. Ensuite je crois vraiment au mécénat global.
                            Si par "mécénat global" tu sous-entends le fait de faire payer tout le monde dans un grand pot commun, c'est une très mauvaise idée. Ça prive le spectateur de la liberté de choisir quelles oeuvres il soutient.

                            Se faire de l'argent sur une marge (même importante) d'un produit ne me dérange pas (Dans tous les cas il faut que je débourse de l'argent). Mais se faire de l'argent sur quelque chose qui ne coûte rien (si je copie un fichier de mon ordi sur l'ordi d'un copain par exemple) est absurde, car dans ce dernier cas l'acte de payer est artificiel !
                            Pas d'accord. Payer 20€ l'entrée d'un parc (18€ pour rembourser les frais fixes, 2€ pour le coût réel de l'entrée) ou payer 20€ un film (20€ de frais fixes, 0€ de frais de copie) ça me paraît tout aussi absurde si on vise un modèle économique qui colle aux prix réels.
                            Autrement dit, considérer qu'une copie de plus ne coûte rien, donc ne rien payer, c'est comme considérer qu'une entrée de plus (dans un concert, par exemple) coûte très peu donc vouloir payer très peu. Dans les deux cas on ferme les yeux sur les frais fixes qui représentent la majorité du prix.

                            C'est d'ailleurs avec des argument comme ça que tout le monde pensait que RMS était un illuminé (qui peut de faire de l'argent avec du Logiciel Libre ?).
                            L'immense différence est que RMS a proposé quelque chose de nouveau sans agresser frontalement le modèle existant (bien qu'il ne le portait pas dans son coeur).
                            Si le libre avait consisté à réclamer la légalisation des copies gratuites de logiciels propriétaires, je doute qu'on en serait là aujourd'hui. Autrement dit, le libre a construit des logiciels différents, des modèles de développement différents, des licences qui s'appuient intelligemment sur le copyright afin de garantir les libertés de l'utilisateur. Le changement est bien plus profond que si on avait eu le droit de s'échanger Windows et Photoshop gratuitement sur la mule.

                            L'argument qui consiste à mettre l'économique avant les libertés me gène un peu. On restreint les libertés pour des raison de pognons. Cette approche me dérange.
                            Moi pas. Ce ne sont pas des libertés fondamentales. On ne t'empêche ni de survivre, ni de vivre, en t'imposant de respecter la volonté de l'auteur d'une oeuvre. Tu peux créer ta propre oeuvre et choisir sa licence, tu peux accéder aux oeuvres sous licence libre. Les idées circulent, la connaissance aussi, surtout en Europe où les brevets logiciels n'ont heureusement pas cours. Autant je suis d'accord sur le fait que devoir dépenser pas mal d'argent pour avoir une copie d'un film est inconfortable, autant je trouve exagéré d'assimiler cela à la privation d'une liberté. Et ce, d'autant plus qu'il n'existe aucun mécanisme qui vise à t'empêcher de faire de la copie entre amis: quelqu'un que tu connais a un DVD qui t'intéresse? Tu lui demandes une copie de la main à la main (ou en privé via Internet), personne ne te poursuivra. Ce n'est vraiment que la publication "au monde entier" des copies qui est poursuivie.

                            Donc libérer le téléchargement ne changera rien pour ces œuvres, mais facilitera au contraire l'accès aux œuvres plus anecdotiques.
                            Je suis persuadé du contraire: libérer l'accès à toutes les oeuvres risque de favoriser celles qui sont les plus connues, tandis qu'on peut encore espérer qu'en limitant le choix par une pression économique, les consommateurs capables de faire un choix judicieux se mettent à réfléchir: zut, je ne peux acheter qu'un seul DVD, ça ne vaut peut-être pas le coup d'acheter une bouse commerciale que j'ai déjà vue chez des amis.

                            THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

                            • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

                              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                              Ça m'étonnerait qu'il y ait du monde pour acheter des DVD(...)
                              Exact. Il serait intéressant de savoir si dans les revenues associé à un film, ceux provenant du cinéma suffisent à amortir l'œuvre.

                              Red Hat et CentOS ne s'adressent pas du tout au même public que Spiderman et Avatar.
                              Exact. Et dieu merci, l'humanité n'est pas composé que de Kevin... Donc en supposant que les Kevins sont relativement minoritaire mon argument tiens toujours.

                              Si par "mécénat global" tu sous-entends le fait de faire payer tout le monde dans un grand pot commun, c'est une très mauvaise idée. Ça prive le spectateur de la liberté de choisir quelles oeuvres il soutient.
                              Non, ça c'est la licence globale. Le mécénat global ce de pouvoir faire des micro-dons (entre 1€ et 5€ par exemple) pour une œuvre qui te plait. On peut supposer que les gens seront d'autant plus généreux que l'œuvre est anecdotique. On donnera plus pour le groupe du coin qui fait de la musique pas mal et original que pour Johnny Halliday. Un système généralisé comme ça (et un grand changement de mentalité, c'est peut être la plus grosse difficulté) permettrait d'apporter une source importante de revenue supplémentaire.


                              Pas d'accord. Payer 20€ l'entrée d'un parc (18€ pour rembourser les frais fixes, 2€ pour le coût réel de l'entrée) ou payer 20€ un film (20€ de frais fixes, 0€ de frais de copie) ça me paraît tout aussi absurde si on vise un modèle économique qui colle aux prix réels.
                              Autrement dit, considérer qu'une copie de plus ne coûte rien, donc ne rien payer, c'est comme considérer qu'une entrée de plus (dans un concert, par exemple) coûte très peu donc vouloir payer très peu. Dans les deux cas on ferme les yeux sur les frais fixes qui représentent la majorité du prix.


                              L'exemple du parc d'attraction étant foireux (à mon sens), on va prendre un autre exemple. Il me semble que sur le livre papier les marge sont énormes (largement plus de 50% du prix). Mais ça me dérange pas, car que l'on paye à prix coûtant ou à prix avec marge, et bien dans les deux cas il faut sortir le portefeuille. Par contre quand je fais une copie d'une clé USB sur une autre, l'acte de payer n'a rien de naturel ! Ce qui me dérange, c'est l'ajout contre nature d'un paiement. On fait payer quelque chose qui ne coûte rien (et entre rien et pas beaucoup, la différence est grande).

                              je suis d'accord sur le fait que devoir dépenser pas mal d'argent pour avoir une copie d'un film est inconfortable,

                              Et c'est la le problème. En suivant ton raisonnement, couper Internet n'est pas une atteinte à la liberté d'expression, car je peux toujours aller de ville en ville et gueuler mon point de vue dans la rue... Bon d'accord, c'est inconfortable, mais c'est pas grave.

                              Rajouter un inconfort artificiel qui concerne une liberté fondamentale est une atteinte à cette liberté.

                              zut, je ne peux acheter qu'un seul DVD, ça ne vaut peut-être pas le coup d'acheter une bouse commerciale que j'ai déjà vue chez des amis.

                              À mon avis le raisonnement que les gens tiennent est plutôt «zut, je ne peux acheter qu'un seul DVD, autant acheter une bouse commerciale. Au moins je suis sûr que ce sera quelque chose qui me plaira vaguement, alors que le film d'art et d'essai, ça peut être soit génial soit pourri »

                              À ton avis, le fait que les distrib linux soit toutes accessibles gratuitement, ça avantage les petites ou les grosses ?
                • [^] # Re: Ça faisait longtemps..

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  > j'estimais que ça ne pouvait fonctionner que si les créateurs en question avaient un moyen de gagner leurs vie en faisant de l'art

                  > Après libre à toi de pinailler sur les détails d'implémentation, mais là ce n'est pas vraiment la question

                  bah si. sinon ça ne tient même pas debout. il faut définir clairement les "créateurs" et autres "artistes avec du talent", pour paraphraser la SACEM. si tu veux en faire une caste, il faut l'assumer tout de suite.

                  une société avec que des artistes ou créateurs, ça ne peut pas marcher : on le paye déjà assez cher avec un pays qui croit pouvoir vivre quasi exclusivement du secteur tertiaire, du service. et une société qui ne vise que la rentabilité des artistes, ça abrutit la population.


                  c'est donc quand même un peu le problème de base depuis que l'offre dépasse la demande : récompenser, encourager, entretenir le talent, mais pas entretenir une énorme machine de guerre qui visera le plus rentable et poussera du caca sur le devant de la scène, nous assomera avec ses chansons de l'été et ses boyz bands, et à coté laissera crever un Nougaro (ou un Corbier, pourtant adulé) de faim

                  je dis pas que j'ai la solution. mais je vais pas me gêner pour cracher sur toute solution bancale, c'est à dire mort-née


                  après, ceux qui confondent société du spectacle et société du savoir et de la culture, je ne peux plus rien pour eux
  • # Il faudrait jeter aux requins...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    ...les traducteurs de la saga Harlock, alias Albator, ainsi que Barbelivien pour avoir préféré le terme corsaire, qui devait sonner plus "gentil" que pirate, mais qui est carrément à côté de la plaque...

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