Un des points de l'article concerne l'Edge computing. J'ai du mal à croire qu'un edge computing d'IA soit plus vertueux qu'un modèle centralisé.
Je rappelle que 50% de la création de CO2 d'un produit électronique est sa fabrication (80% en France, grâce au nucléaire). Donc, on a un NR (un cout non récurrent) très important à amortir sur la durée de vie de l'objet. Il faut donc 2 choses : une longue durée de vie et un taux d'usage important. Or les 2 sont faibles sur un portable.
Avoir une IA qui tourne sur le device est important pour la vie privé, mais je ne crois pas vraiment aux cotés vert.
Avoir une IA qui tourne sur le device est important pour la vie privé, mais je ne crois pas vraiment aux cotés vert.
Cela dépend de beaucoup de paramètres, notamment de l'évolution de ces IA et de la nécessité de renouveler le matériel pour pouvoir les exécuter.
Admettons qu'un téléphone peut raisonnablement exécuter une IA pendant 5-10 ans malgré ses évolutions. C'est la durée de vie du téléphone, l'IA ne participera pas au renouvellement accéléré du périphérique et comme les gens ont un téléphone par ailleurs pour autre chose que l'IA, l'ajouter dans le téléphone ne change rien niveau impact environnemental des périphériques.
Alors que dans ce même modèle, en admettant que le nombre d'utilisateur augmente, il faudra renouveler ou ajouter du matériel aux datacenter pour gérer la charge occasionnée par ces usages supplémentaires. Bilan environnemental assez défavorable donc.
Par contre je pense que cela s'inverse si par exemple il est irréaliste pour un téléphone de suivre le rythme d'évolution des IA et que pour profiter de ces fonctionnalités il faut racheter des appareils. Renouveler ceux des datacenter est moins coûteux que de renouveler le parc des téléphones et autres machines des utilisateurs.
Après il n'est pas improbable qu'on soit dans une situation hybride en vrai, certains usages de l'IA seront probablement assez stables dans le temps sans nécessiter d'avoir une machine plus performante, d'autres qui évolueront trop vite pour que le suivi en local soit raisonnable.
Un accélérateur d'IA n'est pas petit sur une puce (c'est une grosse puissance de calcul), ce n'est pas négligeable en terme de CO2 et son taux d'usage sera ridicule.
# Edge computing
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 6.
Un des points de l'article concerne l'Edge computing. J'ai du mal à croire qu'un edge computing d'IA soit plus vertueux qu'un modèle centralisé.
Je rappelle que 50% de la création de CO2 d'un produit électronique est sa fabrication (80% en France, grâce au nucléaire). Donc, on a un NR (un cout non récurrent) très important à amortir sur la durée de vie de l'objet. Il faut donc 2 choses : une longue durée de vie et un taux d'usage important. Or les 2 sont faibles sur un portable.
Avoir une IA qui tourne sur le device est important pour la vie privé, mais je ne crois pas vraiment aux cotés vert.
D'ailleurs pour avoir un siri open source cf : https://commonvoice.mozilla.org/fr
"La première sécurité est la liberté"
[^] # Re: Edge computing
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 4.
Cela dépend de beaucoup de paramètres, notamment de l'évolution de ces IA et de la nécessité de renouveler le matériel pour pouvoir les exécuter.
Admettons qu'un téléphone peut raisonnablement exécuter une IA pendant 5-10 ans malgré ses évolutions. C'est la durée de vie du téléphone, l'IA ne participera pas au renouvellement accéléré du périphérique et comme les gens ont un téléphone par ailleurs pour autre chose que l'IA, l'ajouter dans le téléphone ne change rien niveau impact environnemental des périphériques.
Alors que dans ce même modèle, en admettant que le nombre d'utilisateur augmente, il faudra renouveler ou ajouter du matériel aux datacenter pour gérer la charge occasionnée par ces usages supplémentaires. Bilan environnemental assez défavorable donc.
Par contre je pense que cela s'inverse si par exemple il est irréaliste pour un téléphone de suivre le rythme d'évolution des IA et que pour profiter de ces fonctionnalités il faut racheter des appareils. Renouveler ceux des datacenter est moins coûteux que de renouveler le parc des téléphones et autres machines des utilisateurs.
Après il n'est pas improbable qu'on soit dans une situation hybride en vrai, certains usages de l'IA seront probablement assez stables dans le temps sans nécessiter d'avoir une machine plus performante, d'autres qui évolueront trop vite pour que le suivi en local soit raisonnable.
[^] # Re: Edge computing
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 4.
Un accélérateur d'IA n'est pas petit sur une puce (c'est une grosse puissance de calcul), ce n'est pas négligeable en terme de CO2 et son taux d'usage sera ridicule.
"La première sécurité est la liberté"
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