En deux mots, la vidéo explique que le GIEC s'appuie sur une cinquantaine de modèles pour faire ses projections. Il exclut cependant une classe de modèles appelés les "modèles chauds" car leur "sensibilité climatique" est supérieure à celle évaluée dans les données historiques (y compris sur des périodes remontant à des millions d'années), fait duquel il déduit que ces modèles ne doivent pas être corrects.
Or des études récentes tendent à montrer que ces modèles "chauds" ne devraient pas être exclus, voire même qu'ils sont peut-être les seuls valides dans le contexte climatique actuel, ce qui conduirait à des projections catastrophiques dans un horizon bien plus court que celui dans lequel on se projette actuellement.
De ce que j'ai compris, les modèles "chaud" semble plus juste sur des prévisions a court termes alors que les autres modèles sont plus juste sur des périodes historiques longues.
Peut être que les modèles "chaud" prennent en compte des formes de variabilité qui sont lissées dans le temps. Le climat de la planète changeant très vite à l'échelle géologique du fait de nos émissions massive de GES, il se pourrait bien que la méthodologie qui consiste à valider les modèles sur des échelles de temps longue ne soit, de fait, pas satisfaisante.
Oui, c'est plutôt inquiétant, mais il faut quand même laisser le temps pour la science de se faire.
C'est pas vraiment nouveau ce débat sur la sensibilité des modèles :
Le truc, en fait, c'est surtout qu'on avance dans le noir. Le GIEC a toujours alerté sur la nature de la modélisation, que les modèles ne font pas de prévision, mais des simulations, et qu'il y a toujours une grande marge d'incertitude associé a ces résultats.
Et c'est surtout quand on comprend que l'on avance dans un futur climatique rendu particulièrement incertain du fait de nos activités qu'on commence à s'inquiéter. Mais c'est normal. Ce qui est flippant actuellement, c'est de constater que ça ne fait pas encore assez peur à tout le monde.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
Ce qui m'étonne c'est qu'il semblait que les modèles parvenaient à expliquer le réchauffement des dernières décennies et que même les modèles de l'époque ont prédit plutôt bien l'élévation moyenne de court terme qu'ils devaient anticiper.
Ben actuellement, de ce que j'en sais, ça chauffe plus vite que "prévu". Mais le consensus me semblait plus sur la question de la reduction des émission polluante par les navires de commerce et la diminution de la pollution de l'air (aérosol) et une conjoncture plus tôt favorable a un réchauffement (el-niño phase chaude, pas d'éruptions volcanique hormis une énorme qui a envoyé de la vapeur d'eau dans l'atmosphère et dont on cherche a qualifier l'impact et aussi un cycle solaire plutôt dans sa phase chaude).
Cela dit, encore une fois, ce n'est pas si étonnant vis à vis des modèles si on prend en compte les incertitudes. On est toujours dans la marge d'imprévisibilité de l'exercice, et ce constat fait parti des dernier rapports du GIEC, de ce que j'en sais.
Mais ce qui est discuté dans la vidéo, c'est que les modèles ayant une sensibilité plus importante et qui avait été plus ou moins écarté du fait qu'il n'était pas très bon pour reproduire le climat sur les temps anciens, se révèlent plutôt fiable pour prévoir le changement rapide actuel. Et ça interpelle les scientifiques. Mais pour le moment, c'est difficile d'en tirer des certitudes. ça révèle juste qu'on avance dans un territoire inconnu et donc, par nature, sujet à des "surprises".
Et c'est quand on réalise cela, que l'on peut effectivement commençer à s'inquiéter. Et c'est plutôt sain, comme inquiétude.
Ce problème de l'incertitude des modèles est très bien résumé par Hervé Douville ici:
Il le dit lui même, on comprend de mieux en mieux pourquoi les modèles sont incertain, mais on "évite d'en parler" ou on utilise un vocabulaire mesuré pour ne pas entacher la crédibilité de la science à ce sujet. Mais c'est contreproductif. On devrait au contraire insister sur le fait qu'on a beaucoup d'incertitude sur l'avenir du climat et que cela doit, rationnellement, nous inciter a la prudence.
Mais bon, on est pas spécialement, collectivement en tout cas, trés rationnel sur ces questions.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
«Ce qui m'étonne c'est qu'il semblait que les modèles parvenaient à expliquer le réchauffement des dernières décennies […] »
Normal vu qu'ils sont sélectionner sur ce critère.
« […] et que même les modèles de l'époque ont prédit plutôt bien l'élévation moyenne de court terme qu'ils devaient anticiper. »
Peut-être qu'une grande nuance est dans ce « plutôt ». En gros ils décrivent tous bien une évolution exponentielle des températures, et leurs paramètres calent bien l'exponentiel. Ça reste juste de la cuisine numérique. Du haut de gamme, la meilleur qui se fasse ; mais malheureusement ça ne fait pas de la climatologie une science dur au sens ou on l'entend pour les mathématiques, la physique, ou la chimie.
NB : Ce propos signifie surtout pas qu'il ne faudrait pas s'alarmer. Bien au contraire. Comme déjà mentionné plusieurs fois ici, rien ne garantit que les meilleures projections ne s'avèrent avoir été lénifiantes l'expérience venue. C'est, sauf méprise, l'objet de la vidéo.
Normal vu qu'ils sont sélectionner sur ce critère.
Non, les modèles sont sélectionner sur leur capacité à être scientifiquement cohérents avec les faits.
On a ensuite parmi tous ces modèle tracés plusieurs scénarios possibles pour le futur en fonction des modèles, des incertitudes scientifiques et des incertitudes sur la réaction humaine.
On avait des scénarii "pessismiste" avec un réchauffement important et des scénarii "optimiste" ou le réchauffement était maîtrisé. Là, ce qui inquiète les scientifique, c'est que le réchauffement constaté, est au delà des scénarii pessimistes. Le réchauffement s'emballe plus que prévu et plus fort, pire l'homme limite moins que prévu sa consommation de pétrole. Alors on essaye de ressortir les scénarii mis de côté car trop pessimistes (Faisant trop peur à l'époque), car au final, ils pourraient bien avoir raisons.
L'homme à une propention incroyable à croire que le pire n'est pas possible (Il faut dire, qu'au delà de la mort, il n'y a pas vraiment pire pour lui). Mais si, la Corée du Nord existe et peut-être encore pour longtemps, mais si la Russie communiste à tué des millions de russes pour rien mais si l'Allemagne Nazi à créé des camps de concentration et si, l'Allemagne Nazi aurait pu gagner la guerre.
Aujourd'hui l'homme veut croire qu'il s'aura s'adapter au réchauffement climatique. Et comment dire, oui sûrement mais à quels prix? Au prix de milliards de morts, au prix de milliard d'exclus au prix de ruine économique, au prix d'un retour de l'obscurantisme, de régions plus inhospitalières qu'aujourd'hui? Probablement.
Sous licence Creative common. Lisez, copiez, modifiez faites en ce que vous voulez.
Du haut de gamme, la meilleur qui se fasse ; mais malheureusement ça ne fait pas de la climatologie une science dur au sens ou on l'entend pour les mathématiques, la physique, ou la chimie.
Que ça ne soit pas une science formelle comme les mathématiques ou la logique, d'accord. Par contre, la climatologie rentre très exactement dans la même branche que des disciplines comme la physique ou la chimie : les sciences de la nature (ou sciences naturelles).
On ne devrait pas entendre un sens à "science dure" pour les mathématiques, la physique, ou la chimie. Ce terme est imprécis et ne désigne pas grand chose.
Posté par Big Pete .
Évalué à 4.
Dernière modification le 30 janvier 2024 à 11:32.
C'est que beaucoup de gens ont du mal avec le concept de chaos déterministe et le fait que des systèmes purement déterministes sont impossible à prédire.
C'est pourtant une science "dure" comprise depuis longtemps. le problème a trois corps ça date de Poincaré, et l'attracteur de Lorentz depuis les années 60.
Il y a une conf plutôt bonne de Hervé Zwirn (dans mes souvenirs) sur ce sujet ici (il y en a même plusieurs; faire une recherche sur Hervé Zwirn :
Typiquement, le climat et la météo qui dépendent des équations de la mécanique des fluides sont particulièrement sujettes au problème de la sensibilité aux conditions initiales, et sont donc chaotique, et c'est un résultat dur, cette imprédictibilité est prédite par les équations de la physique elle-même.
Cette imprédictibilité n'est pas un argument réfutant la théorie, ou la rendant faible. C'est un argument simpliste dérivé d'une intuition trompeuse sur la question et parfaitement réfutable avec un peu de connaissance de la question.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
Posté par Thomas Douillard .
Évalué à 5.
Dernière modification le 30 janvier 2024 à 12:11.
Il y a pas que le chaos déterministe comme source d’incertitude, il y a aussi les incertitudes sur le fonctionnement du système, les parties du système qu’on ne connait pas, l’impossibilité pratique de faire des modèles parfaits …
C’est commun à toutes les sciences, les sciences travaillent sur des modèles qui ont leur domaine de validité. L’erreur de beaucoup en trollant sur les science c’est de faire comme si les sciences devaient avoir atteint une sorte de perfection en étant capable de prévoir le résultat de n’importe quelle expérience. Ce n’est pas le cas, même pour les sciences dites dures, pour la plupart des problèmes. Et en en abusant on tombe sur une forme bizarre de scientisme qui exige cette forme de perfection impossible à réaliser pour décrédibiliser tout résultat scientifique qui n’arrangerait pas.
Pour en rester sur les sources d’incertitudes, on essaye en physique de maîtriser cette incertitude fondamentale liée à la physique quantique pour créer des calculateurs quantique …
Le chaos déterministe n'est pas une source d'incertitude, c'est une source d'imprédictibilité. Il y a simplement des systèmes qui ne sont pas prédictible, par leur nature même, et ce n'est pas juste une question de puissance de calcul, ni de qualité de mesure.
C'est ça qui m'agace. La théorie du chaos décrit justement avec précision en quoi les système auxquels elle s'applique sont imprédictible.
Ce n'est pas un problème ni un débat au sujet d'une quelconque incomplétude ou imperfection de la théorie.
Même si je conçois que les sciences appliquées à la nature sont par leur nature même sujette à l'imprécision des mesure et de fait, aux incertitudes des calculs qui en dépendent.
Quand a l'incertitude fondamentale lié a la physique quantique, je ne comprend pas. La physique quantique est justement une science très solide, si ce n'est la plus solide qu'on ait, et avec lequel les expériences sont systématiquement reproduite avec un degré de précision le plus pointu.
Présenté pour la première fois en 1927 par le physicien allemand Werner Heisenberg, le principe énonce que toute amélioration de la précision de mesure de la position d’une particule se traduit par une moindre précision de mesure de sa vitesse et vice-versa. Mais cette formulation peut laisser entendre que la particule possède réellement une position et une vitesse précise avant la mesure, que la mécanique quantique empêche de mesurer, ce qui n'est en fait pas le cas.
Pour limiter ces incompréhensions liées à la terminologie, le nom de « principe d'indétermination » est parfois préféré car le principe ne porte pas sur l'ignorance « subjective » ou technique de grandeurs par l'expérimentateur, mais bien sur une impossibilité fondamentale de les déterminer, et même sur le fait que le concept de grandeur précise n'a pas de sens physique.
Je pense qu'il y a beaucoup d'idées fausses qui tourne au sujet des sciences, et dans le domaine, je pense aussi que la physique quantique, particulièrement contre-intuitive et assez difficile d'accès, tiens le haut du pavé.
Et tout le problème avec les idées fausses en science, c'est qu'il est particulièrement difficile d'en venir à bout, parce qu'il faut soi-même être expert du domaine (ce qui n'est absolument pas mon cas concernant la physique et particulièrement la physique quantique) et qu'il est beaucoup plus difficile de contrer une idée intuitive avec des faits qui sont contre-intuitif, et qu'en plus il faut vaincre la resistance de ses interlocuteurs à admettre qu'ils peuvent avoir eu tord et à reconnaitre leur biais.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
La théorie du chaos fixe en général les limites dans lesquelles un système est prédictible relativement simplement. Le système solaire est chaotique, pourtant on arrive à prévoir avec une bonne prédictibilité à un horizon relativement long le destin du système solaire. Au delà, on sait plus.
En un certain sens, au delà de l’horizon ou l’application des modèles chaotiques diverge, on ne peut plus vraiment prévoir exactement ce qui va se passer dans le vrai monde, alors qu’avant on a de bonne chance qu’en univers contrôlé on arrive a avoir une bonne estimation de si on va avoir pile ou face. Par contre on peut éventuellement avoir une bonne idée de différentes options si jamais plusieurs scénarios type se distinguent, statistiquement en testant divers paramétrages du modèle.
On ne peut pas prévoir, en physique quantique, exactement si on va mesurer un spin up ou spin down par exemple dans une expérience donnée. C’est une incertitude irréductible et fondamentale en physique quantique. Après on peut prévoir de manière statistique, évidemment, pour les systèmes quantiques, on peut exclure des résultats genre "rien du tou la particule va se téléporter sur Mars".
En un certain sens, au delà de l’horizon ou l’application des modèles chaotiques diverge
Non, ce n'est pas une question d'horizon. C'est plus une question que l'on ne sait pas encore. On a pas encore assez éprouvé les modèles aux réalités.
Mais ce n'est pas une question d’imprédictibilité. On ne peut pas prédire le trajet des particules d'un gaz, pourtant on peut prédire sa température. De même, on ne peut pas prédire avec certitude le temps qu'il fera dans 8, 15 jours ou 1 mois, par contre on peut prédire le climat. On sait de façon parfaitement certaine que l'on aura pas un climat chaud et désertique en Arctique ni en Antarctique même après un super-réchauffement climatique, même dans 10 000 ans. Et pourquoi le sait'on? Pas parce que ça a toujours été comme ça et qu'il n'y a pas de raison que ça change. Mais au vue de l'énergie apporté par le soleil, et des transferts d'énergie, entre l'équateur et les pôle. Et ça, c'est prédictible.
Il en est de même pour les modèle: On pourrait prédire parfaitement le climat, si notre connaissance du climat était plus parfaite. Cependant, on peut déjà le prédire, mais avec une marge d'incertitude. De facto, la plus grosse marge d'incertitude aujourd'hui, elle n'est pas vraiment sur les modèles (Enfin dans beaucoup de cas) mais sur les émissions futures de l'homme et ses autres actions. Et ça, ce n'est pas une question de modèle scientifique dure mais une question de sociologie… Un autre domaine scientifique qui essaye de trouver des lois mais qui n'est pas une sciences dure.
Sous licence Creative common. Lisez, copiez, modifiez faites en ce que vous voulez.
Je suis relativement d'accord avec ça. Les modèles sont certainement pas assez mauvais pour qu'on puisse les rejeter.
Après la réaction des humains est difficile à prévoir. Il y a pas vraiment de modèle équivalent, quantitatif, et des retroactions. On voit des marches avant et des marches arrières dans les législations, et les peuples en mode survie feront pas attention à leur empreinte écologique.
Ce qu'on peut constater : on en fait pas assez et on procrastine. Et ça il y a pas besoin de modèle sophistiqué pour le constater, c'est le présent. Les économistes préconisent un prix du carbone, les gouvernements ont les jetons et reculent devant la grogne quand ils ont la volonté d'en imposer.
Devant ça bon, le troll sur la sociologie science dure il est pas passionnant, désolé. On est pas à la hauteur et on est dans le cote autodestruction consciente, et on le sait parfaitement. Il n'y a que ça a savoir.
On pourrait prédire parfaitement le climat, si notre connaissance du climat était plus parfaite. Cependant, on peut déjà le prédire, mais avec une marge d'incertitude.
C'est faux, ou plus exactement ton raisonnement est une tautologie.
Si tu veux une façon plus juste de dire la même chose :
Pour finir, une critique plus sophistiquée concerne la non-linéarité du système climatique*. Il serait inutile d’après certains de se prétendre capable de le prévoir. Pourtant, un modèle climatique pourrait être démarré avec n’importe quelles conditions initiales sans que cela en modifie la conclusion : le réchauffement global. La hausse de température globale est issue de la physique de base, comprise depuis le XIXe siècle avec les travaux d’Arrhenius. Et le paramètre que l’on modifie n’est pas une petite perturbation : il va changer l’équilibre de notre climat.
Cela ne veut pas dire que le climat de l’avenir est entièrement prévisible. Des discussions stimulantes ont lieu sur les éventuels changements de régimes météorologiques. De plus, de nombreux processus non linéaires entrent aussi en jeu dans le système climatique aux échelles de temps plus longues (e.g. les rétroactions concernant les nuages, la circulation océanique ou des calottes glaciaires…). Un changement de paramètre peut mener à une modification rapide du comportement du système. Une chose est sûre : prévisible ou non, il est dangereux de changer progressivement un des paramètres clés du système. Si les effets sont proportionnels aux causes, c’est préoccupant. Si les effets prennent des proportions supérieures aux causes, c’est encore plus préoccupant. Nos prévisions sur la réponse climatique aux activités anthropiques contiennent des incertitudes. Mais le réchauffement global ne fait pas partie de ces incertitudes. Le niveau de la mer va monter. Les populations seront déplacées. Et ces conséquences ne pourront pas être masquées par la population mondiale de papillons.
Auteur : Nick Hall
Spécialiste en dynamique de l’atmosphère et de l’océan, Professeur des universités, LEGOS, Toulouse.
J'ai cherché un avis d'expert, ne l'étant pas moi-même. ça ne remet pas en cause ce que tu dit sur le fond, mais juste le fait que pour le dire, tu utilise et propage une idée fausse. Il existe une variabilité naturelle du climat, avec une composante chaotique lié a la dynamique non-linéaire des systèmes mis en jeu, ça ne remet pas en cause l'origine anthropique de la hausse actuelle des températures moyenne, mais ça ne rend pas pour autant le système climatique prévisible.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
D'accord sur le fond, mais on a quand même beaucoup plus d'éléments. On sait parfaitement, que 3°C de réchauffement, ce ne sera pas 3°C répartie uniformément dans le temps et l'espace. On sait que c'est plutôt 10°C de plus par endroits/moment, on sait que c'est une aridification générale (Surtout sachant que en conséquence, l'humain va raser un peu plus la forêt pour gagner des terres arables), on sait que ce sont des cyclones plus violents et pas 3% pour 3°C… Tout ça ce n'est pas des variables que aléatoire et imprévisible. Ce que l'on a beaucoup plus de mal à prédire, c'est la manière et la vitesse à laquelle les changements vont avoir lieux, c'est aussi les régions et la manières exact dont elles seront touchées. Pour cela il faudrait une connaissance plus parfaite. Mais c'est pas parce qu'on est pas capable de prédire le temps qu'il fera dans 8 jours, que l'on ne sait pas prédire la fonte des glaciers et les tensions hydriques que cela va créer. Et pour ça, l'historique récents ne trompe pas. Même sans modèles, on sait parfaitement que l'homme en est la cause et qu'il y a bien peu de conséquences bénéfiques pour nous (Contrairement à e que pensent les Russes entre autre).
Au final, ce qui nous importe, ce n'est pas qu'elle temps il fera en France le 15 août 2053. C'est là mon propos.
Sous licence Creative common. Lisez, copiez, modifiez faites en ce que vous voulez.
Sur la "perfection" des sciences dures, j'ai vu hier cette citation de Zach Weinersmith (l'auteur de " Saturday Morning Breakfast Cereal") sur l'état de la physique, qui m'a bien plu :
tout fonctionne […] à peu près correctement, à part pour les choses petites, les choses grandes, les choses chaudes, froides, rapides, lourdes, sombres, la turbulence et le concept de temps.
J'ai de difficulté à comprendre comment le domaine de validité des anciens modèles pourraient perdurer. Il y a tellement de variables qui ont changé cette dernière décennie, je ne sais pas sur quelle période ont été validé les anciens modèles (plusieurs dizaines, plusieurs centaines … millions d'années)..
Je ne regarderai pas la vidéo car le début n'est pas factuel. Il y a de l’angoisse, de l'auto-promo, du sensationnalisme, très peu pour moi. On peut avoir l'air fin en parlant de modèle d'évolution du climat et considérer avec mépris ceux pensant les conclusions différemment.
Les scientifiques du GIEC sont financés pour modéliser le climat, et rapporter leurs avancés et leurs incertitudes (assez nombreuses et fondamentales, c'est dommage de publier peu cet aspect).
Prend t-on en compte l'activité solaire exceptionnel de ces 15 dernières années ?
L'activité volcanique est négligeable sur les émissions de CO2, on l'a bien compris, mais le CO2 n'est-il pas négligeable dans les gaz émis lors d'une éruption (sans compter les micro-particule), or il y a beaucoup d’éruptions volcanique, terrestre et sous-marines en ce moment, juste, les réponses parlent uniquement du CO2,
Enfin, les émissions humaines ont évolué plus que ce qu'il était possible d'envisager il y a seulement 15 ans. Les anciens modèles pouvaient-il tenir compte de cela ?
Ce qui me rend perplexe par rapport à ces anciens modèles, c'est aussi qu'un modèle est couplé avec le HW qui va l'exécuter durant une certaine période. Ce ne sont pas des modèles de math analytique, limite, les modèles sont configurer en fonction de la quantité de mémoire, et des capacités des FPU (Floating Point Unit) à un moment donné.
En France, il n'y a pas de module d'analyse numérique pour les grandes écoles et université (un peu de Python et d'IA, plus de java ou C), j'ai du mal à comprendre qui, en France donc, pourrait participer à l'implémentation d'un modèle numérique de prévision du climat…
Je ne regarderai pas la vidéo car le début n'est pas factuel. Il y a de l’angoisse, de l'auto-promo, du sensationnalisme, très peu pour moi.
C'est ton droit et je suis un peu d'accord avec ces critiques même s'il faut aussi considérer le public visé sur ce sujet en particulier (toutes ses vidéos n'ont pas ce ton-là, il n'y a que le sponsoring qui est un peu agaçant mais il est en général en fin de vidéo donc peu gênant).
Cependant, ce faisant, tu n'as pas vu la partie "présentation scientifique" du sujet et les questions que tu poses dans ton commentaire sont certes liées au réchauffement climatique en général mais quand même un peu hors-sujet par rapport au lien.
Posté par Big Pete .
Évalué à 9.
Dernière modification le 29 janvier 2024 à 15:54.
Les scientifiques du GIEC sont financés pour modéliser le climat, et rapporter leurs avancés et leurs incertitudes (assez nombreuses et fondamentales, c'est dommage de publier peu cet aspect).
C'est une idée largement répandue mais non. ce n'est pas le GIEC qui fait tourner les modèles, et ils ne sont pas financés pour ça. Le GIEC a pour objet de rassembler l'état de la science à ce sujet, pas de la faire. évidement, les chercheurs experts du domaine collaborant aux rapports du GIEC travaillent forcément dans le domaine.
Le GIEC n’est pas un laboratoire ni une structure commanditant et finançant ses propres recherches. C’est un lieu d’expertise collective visant à synthétiser les travaux menés dans les laboratoires du monde entier.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
Merci pour ce rappel utile. Pour le rapport AR6 WGI de 2021, qui traite des bases physiques du climat, ce sont 234 scientifiques, expert des sciences du climat, qui ont fait une synthèse critique de plus de 14 000 études scientifiques.
Il faut aussi savoir que les auteurs du GIEC sont tous bénévoles, c'est à dire qu'ils ne sont pas payés par le GIEC pour rédiger les rapports et doivent trouver leur propre financement pour travailler sur les rapports du GIEC. Généralement, les organisations, pour lesquelles travaillent les auteurs, acceptent qu'ils rédigent les rapports sur leur temps de travail. Cependant, cela ne suffit pas, car la charge de travail, en tant qu'auteur du GIEC, est considérable et il n'est pas rare que les auteurs travaillent en plus de leurs horaires de travail, tard les soirs et les week-ends.
Le GIEC prend en compte tous les paramètres envisageables, et cela inclut évidemment l'activité solaire récente. Son dernier rapport en parle en page 297. Conclusions : l'activité solaire a été relativement haute depuis la fin du XIXe siècle, mais pas exceptionnelle, et cela s'est traduit par une petite contribution dans l'accroissement de l'effet de serre. L'irradiation solaire n'a pas changé significativement entre 1986 et 2019.
Pour les volcans, c'est page 298. Au cours du dernier siècle, la quantité d'aérosol atmosphériques (émis essentiellement par les volcans) a été 14% plus faible que la moyenne des 24 derniers siècles. L'effet de serre associé ne semble pas non plus inhabituel par rapport aux 24 derniers siècles.
En France, il n'y a pas de module d'analyse numérique pour les grandes écoles et université
L'enseignement supérieur s'est-il autant dégradé au cours des 15 dernières années ? Il y avait en tout cas de tels enseignements à l'époque, et une recherche rapide sur Google suggère qu'il y en a toujours. Par ailleurs, pour faire des simulations et de l'analyse numérique, on peut souvent se contenter d'un langage de haut niveau, à l'aide de bibliothèques performantes : Scipy, Matlab, R, …
Attention aussi à bien dissocier analyse numérique et modèle numérique : l'analyse numérique, ça marche très bien pour des modèles assez théoriques, pour peu qu'il existe des solutions analytiques à ces modèles. Là, on touche entre autres aux équations de Navier-Stokes, dans un environnement très multifactoriel, c'est chaud… Alors que la puissance de calcul et la mémoire coûtent de moins en moins cher. L'analyse numérique reste très pertinente pour optimiser certains sous-calculs, mais on ne peut pas tout en attendre.
Et il crée différents scénarios, d’émission de gaz à effet de serre de la part des humains notamment. Il ne semble pas qu’on se soit significativement écarté en terme d’émission d’un scénario type "business as usual" au pire. De ce côté là on est dans les fourchettes envisagées, on sort pas des paramètres des modèles.
Un scientifique comme Michael Mann, celui de la courbe, répète régulièrement qu’il ne note pas vraiment d’accélération dans les tendances récentes : https://twitter.com/MichaelEMann/status/1713331966563549546 enfin jusqu’à il y a quelques mois, malgré tous ceux qui impliquent qu’il y a une accélération (qui à cause de la chute des aérosols avec les normes antipollution dans l’atlantique, thèse populaire cet été, notamment auprès des promoteurs de géoingénierie athmosphérique), qui d’autre chose.
Je ne regarderai pas la vidéo car le début n'est pas factuel. Il y a de l’angoisse, de l'auto-promo, du sensationnalisme, très peu pour moi.
T'es sur YT :)
Moi perso, j'ai bien aimé le ton et les petites pointes d'humour.
Elle est lucide, intéresser les gens au sujet du changement climatique, c'est vraiment dur. J'aime bien regarder le téléphone des gens dans les transports en commun. Enfin je vais dire que j'aime bien me faire du mal. Car en gros, les filles regardent des vidéos de maquillage et les gars regardent des vidéos de foot. Certains regardent des vidéos de complotistes/gourous/religieux/prédicateurs/enfumeurs de première. Certains lisent aussi. On doit être dans des proportions 90/9/1.
Or, s'informer c'est un peu la première étape pour ensuite penser agir. Mais notre système nous incite à ne pas penser : consommez, travaillez et tout ira bien.
Posté par Big Pete .
Évalué à 4.
Dernière modification le 01 février 2024 à 09:59.
Elle est lucide, intéresser les gens au sujet du changement climatique, c'est vraiment dur. J'aime bien regarder le téléphone des gens dans les transports en commun. Enfin je vais dire que j'aime bien me faire du mal. Car en gros, les filles regardent des vidéos de maquillage et les gars regardent des vidéos de foot. Certains regardent des vidéos de complotistes/gourous/religieux/prédicateurs/enfumeurs de première. Certains lisent aussi. On doit être dans des proportions 90/9/1.
Ta méthodo est quand même un poil discutable d'un point de vue sociologique. Et t'en a pas vu un seul sur linuxfr ? Note que si les utilisateurs de linuxfr passent leur temps dans les transport à regarder les téléphones des autres, ça peut expliquer qu'on n'en observe pas qui soient entrain de regarder le leur.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
Ce n'est pas un debunkage en règle mais plutôt quelques rectificatifs instructifs qui changent quand même un peu la tonalité de la vidéo de Sabine (sans pour autant qu'on ait matière à être optimiste). L'auteur en profite aussi ans sa conclusion pour mettre en évidence le potentiel effet contre-productif du titre choisi par Sabine.
# Le GIEC trop optimiste ?
Posté par mahikeulbody . Évalué à 10.
En deux mots, la vidéo explique que le GIEC s'appuie sur une cinquantaine de modèles pour faire ses projections. Il exclut cependant une classe de modèles appelés les "modèles chauds" car leur "sensibilité climatique" est supérieure à celle évaluée dans les données historiques (y compris sur des périodes remontant à des millions d'années), fait duquel il déduit que ces modèles ne doivent pas être corrects.
Or des études récentes tendent à montrer que ces modèles "chauds" ne devraient pas être exclus, voire même qu'ils sont peut-être les seuls valides dans le contexte climatique actuel, ce qui conduirait à des projections catastrophiques dans un horizon bien plus court que celui dans lequel on se projette actuellement.
[^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?
Posté par Big Pete . Évalué à 10.
De ce que j'ai compris, les modèles "chaud" semble plus juste sur des prévisions a court termes alors que les autres modèles sont plus juste sur des périodes historiques longues.
Peut être que les modèles "chaud" prennent en compte des formes de variabilité qui sont lissées dans le temps. Le climat de la planète changeant très vite à l'échelle géologique du fait de nos émissions massive de GES, il se pourrait bien que la méthodologie qui consiste à valider les modèles sur des échelles de temps longue ne soit, de fait, pas satisfaisante.
Oui, c'est plutôt inquiétant, mais il faut quand même laisser le temps pour la science de se faire.
C'est pas vraiment nouveau ce débat sur la sensibilité des modèles :
https://www.carbonbrief.org/guest-post-how-climate-scientists-should-handle-hot-models/
Le truc, en fait, c'est surtout qu'on avance dans le noir. Le GIEC a toujours alerté sur la nature de la modélisation, que les modèles ne font pas de prévision, mais des simulations, et qu'il y a toujours une grande marge d'incertitude associé a ces résultats.
Et c'est surtout quand on comprend que l'on avance dans un futur climatique rendu particulièrement incertain du fait de nos activités qu'on commence à s'inquiéter. Mais c'est normal. Ce qui est flippant actuellement, c'est de constater que ça ne fait pas encore assez peur à tout le monde.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 3.
Ce qui m'étonne c'est qu'il semblait que les modèles parvenaient à expliquer le réchauffement des dernières décennies et que même les modèles de l'époque ont prédit plutôt bien l'élévation moyenne de court terme qu'ils devaient anticiper.
Il y a des choses nouvelles ?
[^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?
Posté par mahikeulbody . Évalué à 3.
As-tu vu la vidéo ?
[^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?
Posté par Big Pete . Évalué à 4.
Ben actuellement, de ce que j'en sais, ça chauffe plus vite que "prévu". Mais le consensus me semblait plus sur la question de la reduction des émission polluante par les navires de commerce et la diminution de la pollution de l'air (aérosol) et une conjoncture plus tôt favorable a un réchauffement (el-niño phase chaude, pas d'éruptions volcanique hormis une énorme qui a envoyé de la vapeur d'eau dans l'atmosphère et dont on cherche a qualifier l'impact et aussi un cycle solaire plutôt dans sa phase chaude).
Cela dit, encore une fois, ce n'est pas si étonnant vis à vis des modèles si on prend en compte les incertitudes. On est toujours dans la marge d'imprévisibilité de l'exercice, et ce constat fait parti des dernier rapports du GIEC, de ce que j'en sais.
Mais ce qui est discuté dans la vidéo, c'est que les modèles ayant une sensibilité plus importante et qui avait été plus ou moins écarté du fait qu'il n'était pas très bon pour reproduire le climat sur les temps anciens, se révèlent plutôt fiable pour prévoir le changement rapide actuel. Et ça interpelle les scientifiques. Mais pour le moment, c'est difficile d'en tirer des certitudes. ça révèle juste qu'on avance dans un territoire inconnu et donc, par nature, sujet à des "surprises".
Et c'est quand on réalise cela, que l'on peut effectivement commençer à s'inquiéter. Et c'est plutôt sain, comme inquiétude.
Ce problème de l'incertitude des modèles est très bien résumé par Hervé Douville ici:
Entretien avec Hervé Douville : Les incertitudes du GIEC
Il le dit lui même, on comprend de mieux en mieux pourquoi les modèles sont incertain, mais on "évite d'en parler" ou on utilise un vocabulaire mesuré pour ne pas entacher la crédibilité de la science à ce sujet. Mais c'est contreproductif. On devrait au contraire insister sur le fait qu'on a beaucoup d'incertitude sur l'avenir du climat et que cela doit, rationnellement, nous inciter a la prudence.
Mais bon, on est pas spécialement, collectivement en tout cas, trés rationnel sur ces questions.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 2.
Normal vu qu'ils sont sélectionner sur ce critère.
Peut-être qu'une grande nuance est dans ce « plutôt ». En gros ils décrivent tous bien une évolution exponentielle des températures, et leurs paramètres calent bien l'exponentiel. Ça reste juste de la cuisine numérique. Du haut de gamme, la meilleur qui se fasse ; mais malheureusement ça ne fait pas de la climatologie une science dur au sens ou on l'entend pour les mathématiques, la physique, ou la chimie.
NB : Ce propos signifie surtout pas qu'il ne faudrait pas s'alarmer. Bien au contraire. Comme déjà mentionné plusieurs fois ici, rien ne garantit que les meilleures projections ne s'avèrent avoir été lénifiantes l'expérience venue. C'est, sauf méprise, l'objet de la vidéo.
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
[^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?
Posté par abriotde (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2. Dernière modification le 29 janvier 2024 à 23:54.
Non, les modèles sont sélectionner sur leur capacité à être scientifiquement cohérents avec les faits.
On a ensuite parmi tous ces modèle tracés plusieurs scénarios possibles pour le futur en fonction des modèles, des incertitudes scientifiques et des incertitudes sur la réaction humaine.
On avait des scénarii "pessismiste" avec un réchauffement important et des scénarii "optimiste" ou le réchauffement était maîtrisé. Là, ce qui inquiète les scientifique, c'est que le réchauffement constaté, est au delà des scénarii pessimistes. Le réchauffement s'emballe plus que prévu et plus fort, pire l'homme limite moins que prévu sa consommation de pétrole. Alors on essaye de ressortir les scénarii mis de côté car trop pessimistes (Faisant trop peur à l'époque), car au final, ils pourraient bien avoir raisons.
L'homme à une propention incroyable à croire que le pire n'est pas possible (Il faut dire, qu'au delà de la mort, il n'y a pas vraiment pire pour lui). Mais si, la Corée du Nord existe et peut-être encore pour longtemps, mais si la Russie communiste à tué des millions de russes pour rien mais si l'Allemagne Nazi à créé des camps de concentration et si, l'Allemagne Nazi aurait pu gagner la guerre.
Aujourd'hui l'homme veut croire qu'il s'aura s'adapter au réchauffement climatique. Et comment dire, oui sûrement mais à quels prix? Au prix de milliards de morts, au prix de milliard d'exclus au prix de ruine économique, au prix d'un retour de l'obscurantisme, de régions plus inhospitalières qu'aujourd'hui? Probablement.
Sous licence Creative common. Lisez, copiez, modifiez faites en ce que vous voulez.
[^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?
Posté par Yala . Évalué à 3.
Que ça ne soit pas une science formelle comme les mathématiques ou la logique, d'accord. Par contre, la climatologie rentre très exactement dans la même branche que des disciplines comme la physique ou la chimie : les sciences de la nature (ou sciences naturelles).
On ne devrait pas entendre un sens à "science dure" pour les mathématiques, la physique, ou la chimie. Ce terme est imprécis et ne désigne pas grand chose.
[^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?
Posté par Big Pete . Évalué à 4. Dernière modification le 30 janvier 2024 à 11:32.
C'est que beaucoup de gens ont du mal avec le concept de chaos déterministe et le fait que des systèmes purement déterministes sont impossible à prédire.
C'est pourtant une science "dure" comprise depuis longtemps. le problème a trois corps ça date de Poincaré, et l'attracteur de Lorentz depuis les années 60.
Il y a une conf plutôt bonne de Hervé Zwirn (dans mes souvenirs) sur ce sujet ici (il y en a même plusieurs; faire une recherche sur Hervé Zwirn :
DÉTERMINISME ET IMPRÉDICTIBILITÉ
Typiquement, le climat et la météo qui dépendent des équations de la mécanique des fluides sont particulièrement sujettes au problème de la sensibilité aux conditions initiales, et sont donc chaotique, et c'est un résultat dur, cette imprédictibilité est prédite par les équations de la physique elle-même.
Cette imprédictibilité n'est pas un argument réfutant la théorie, ou la rendant faible. C'est un argument simpliste dérivé d'une intuition trompeuse sur la question et parfaitement réfutable avec un peu de connaissance de la question.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?
Posté par Thomas Douillard . Évalué à 5. Dernière modification le 30 janvier 2024 à 12:11.
Il y a pas que le chaos déterministe comme source d’incertitude, il y a aussi les incertitudes sur le fonctionnement du système, les parties du système qu’on ne connait pas, l’impossibilité pratique de faire des modèles parfaits …
C’est commun à toutes les sciences, les sciences travaillent sur des modèles qui ont leur domaine de validité. L’erreur de beaucoup en trollant sur les science c’est de faire comme si les sciences devaient avoir atteint une sorte de perfection en étant capable de prévoir le résultat de n’importe quelle expérience. Ce n’est pas le cas, même pour les sciences dites dures, pour la plupart des problèmes. Et en en abusant on tombe sur une forme bizarre de scientisme qui exige cette forme de perfection impossible à réaliser pour décrédibiliser tout résultat scientifique qui n’arrangerait pas.
Pour en rester sur les sources d’incertitudes, on essaye en physique de maîtriser cette incertitude fondamentale liée à la physique quantique pour créer des calculateurs quantique …
[^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?
Posté par Big Pete . Évalué à 5.
Le chaos déterministe n'est pas une source d'incertitude, c'est une source d'imprédictibilité. Il y a simplement des systèmes qui ne sont pas prédictible, par leur nature même, et ce n'est pas juste une question de puissance de calcul, ni de qualité de mesure.
C'est ça qui m'agace. La théorie du chaos décrit justement avec précision en quoi les système auxquels elle s'applique sont imprédictible.
Ce n'est pas un problème ni un débat au sujet d'une quelconque incomplétude ou imperfection de la théorie.
Même si je conçois que les sciences appliquées à la nature sont par leur nature même sujette à l'imprécision des mesure et de fait, aux incertitudes des calculs qui en dépendent.
Quand a l'incertitude fondamentale lié a la physique quantique, je ne comprend pas. La physique quantique est justement une science très solide, si ce n'est la plus solide qu'on ait, et avec lequel les expériences sont systématiquement reproduite avec un degré de précision le plus pointu.
Voir : Sept idées fausses sur la physique quantique
et sur le principe d'incertitude de Heinsenberg, la page wikipédia est plutôt bien faite pour aborder ce point difficile :
Je pense qu'il y a beaucoup d'idées fausses qui tourne au sujet des sciences, et dans le domaine, je pense aussi que la physique quantique, particulièrement contre-intuitive et assez difficile d'accès, tiens le haut du pavé.
Et tout le problème avec les idées fausses en science, c'est qu'il est particulièrement difficile d'en venir à bout, parce qu'il faut soi-même être expert du domaine (ce qui n'est absolument pas mon cas concernant la physique et particulièrement la physique quantique) et qu'il est beaucoup plus difficile de contrer une idée intuitive avec des faits qui sont contre-intuitif, et qu'en plus il faut vaincre la resistance de ses interlocuteurs à admettre qu'ils peuvent avoir eu tord et à reconnaitre leur biais.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?
Posté par Thomas Douillard . Évalué à 3.
La théorie du chaos fixe en général les limites dans lesquelles un système est prédictible relativement simplement. Le système solaire est chaotique, pourtant on arrive à prévoir avec une bonne prédictibilité à un horizon relativement long le destin du système solaire. Au delà, on sait plus.
En un certain sens, au delà de l’horizon ou l’application des modèles chaotiques diverge, on ne peut plus vraiment prévoir exactement ce qui va se passer dans le vrai monde, alors qu’avant on a de bonne chance qu’en univers contrôlé on arrive a avoir une bonne estimation de si on va avoir pile ou face. Par contre on peut éventuellement avoir une bonne idée de différentes options si jamais plusieurs scénarios type se distinguent, statistiquement en testant divers paramétrages du modèle.
On ne peut pas prévoir, en physique quantique, exactement si on va mesurer un spin up ou spin down par exemple dans une expérience donnée. C’est une incertitude irréductible et fondamentale en physique quantique. Après on peut prévoir de manière statistique, évidemment, pour les systèmes quantiques, on peut exclure des résultats genre "rien du tou la particule va se téléporter sur Mars".
[^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?
Posté par abriotde (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.
Non, ce n'est pas une question d'horizon. C'est plus une question que l'on ne sait pas encore. On a pas encore assez éprouvé les modèles aux réalités.
Mais ce n'est pas une question d’imprédictibilité. On ne peut pas prédire le trajet des particules d'un gaz, pourtant on peut prédire sa température. De même, on ne peut pas prédire avec certitude le temps qu'il fera dans 8, 15 jours ou 1 mois, par contre on peut prédire le climat. On sait de façon parfaitement certaine que l'on aura pas un climat chaud et désertique en Arctique ni en Antarctique même après un super-réchauffement climatique, même dans 10 000 ans. Et pourquoi le sait'on? Pas parce que ça a toujours été comme ça et qu'il n'y a pas de raison que ça change. Mais au vue de l'énergie apporté par le soleil, et des transferts d'énergie, entre l'équateur et les pôle. Et ça, c'est prédictible.
Il en est de même pour les modèle: On pourrait prédire parfaitement le climat, si notre connaissance du climat était plus parfaite. Cependant, on peut déjà le prédire, mais avec une marge d'incertitude. De facto, la plus grosse marge d'incertitude aujourd'hui, elle n'est pas vraiment sur les modèles (Enfin dans beaucoup de cas) mais sur les émissions futures de l'homme et ses autres actions. Et ça, ce n'est pas une question de modèle scientifique dure mais une question de sociologie… Un autre domaine scientifique qui essaye de trouver des lois mais qui n'est pas une sciences dure.
Sous licence Creative common. Lisez, copiez, modifiez faites en ce que vous voulez.
[^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?
Posté par Thomas Douillard . Évalué à 5.
Je suis relativement d'accord avec ça. Les modèles sont certainement pas assez mauvais pour qu'on puisse les rejeter.
Après la réaction des humains est difficile à prévoir. Il y a pas vraiment de modèle équivalent, quantitatif, et des retroactions. On voit des marches avant et des marches arrières dans les législations, et les peuples en mode survie feront pas attention à leur empreinte écologique.
Ce qu'on peut constater : on en fait pas assez et on procrastine. Et ça il y a pas besoin de modèle sophistiqué pour le constater, c'est le présent. Les économistes préconisent un prix du carbone, les gouvernements ont les jetons et reculent devant la grogne quand ils ont la volonté d'en imposer.
Devant ça bon, le troll sur la sociologie science dure il est pas passionnant, désolé. On est pas à la hauteur et on est dans le cote autodestruction consciente, et on le sait parfaitement. Il n'y a que ça a savoir.
[^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?
Posté par Big Pete . Évalué à 7.
C'est faux, ou plus exactement ton raisonnement est une tautologie.
Si tu veux une façon plus juste de dire la même chose :
source : https://books.openedition.org/editionscnrs/11487?lang=fr
Auteur : Nick Hall
Spécialiste en dynamique de l’atmosphère et de l’océan, Professeur des universités, LEGOS, Toulouse.
J'ai cherché un avis d'expert, ne l'étant pas moi-même. ça ne remet pas en cause ce que tu dit sur le fond, mais juste le fait que pour le dire, tu utilise et propage une idée fausse. Il existe une variabilité naturelle du climat, avec une composante chaotique lié a la dynamique non-linéaire des systèmes mis en jeu, ça ne remet pas en cause l'origine anthropique de la hausse actuelle des températures moyenne, mais ça ne rend pas pour autant le système climatique prévisible.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?
Posté par abriotde (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.
D'accord sur le fond, mais on a quand même beaucoup plus d'éléments. On sait parfaitement, que 3°C de réchauffement, ce ne sera pas 3°C répartie uniformément dans le temps et l'espace. On sait que c'est plutôt 10°C de plus par endroits/moment, on sait que c'est une aridification générale (Surtout sachant que en conséquence, l'humain va raser un peu plus la forêt pour gagner des terres arables), on sait que ce sont des cyclones plus violents et pas 3% pour 3°C… Tout ça ce n'est pas des variables que aléatoire et imprévisible. Ce que l'on a beaucoup plus de mal à prédire, c'est la manière et la vitesse à laquelle les changements vont avoir lieux, c'est aussi les régions et la manières exact dont elles seront touchées. Pour cela il faudrait une connaissance plus parfaite. Mais c'est pas parce qu'on est pas capable de prédire le temps qu'il fera dans 8 jours, que l'on ne sait pas prédire la fonte des glaciers et les tensions hydriques que cela va créer. Et pour ça, l'historique récents ne trompe pas. Même sans modèles, on sait parfaitement que l'homme en est la cause et qu'il y a bien peu de conséquences bénéfiques pour nous (Contrairement à e que pensent les Russes entre autre).
Au final, ce qui nous importe, ce n'est pas qu'elle temps il fera en France le 15 août 2053. C'est là mon propos.
Sous licence Creative common. Lisez, copiez, modifiez faites en ce que vous voulez.
[^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?
Posté par hugotrip . Évalué à 2.
Sur la "perfection" des sciences dures, j'ai vu hier cette citation de Zach Weinersmith (l'auteur de " Saturday Morning Breakfast Cereal") sur l'état de la physique, qui m'a bien plu :
[^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?
Posté par YBoy360 (site web personnel) . Évalué à 3.
J'ai de difficulté à comprendre comment le domaine de validité des anciens modèles pourraient perdurer. Il y a tellement de variables qui ont changé cette dernière décennie, je ne sais pas sur quelle période ont été validé les anciens modèles (plusieurs dizaines, plusieurs centaines … millions d'années)..
Je ne regarderai pas la vidéo car le début n'est pas factuel. Il y a de l’angoisse, de l'auto-promo, du sensationnalisme, très peu pour moi. On peut avoir l'air fin en parlant de modèle d'évolution du climat et considérer avec mépris ceux pensant les conclusions différemment.
Les scientifiques du GIEC sont financés pour modéliser le climat, et rapporter leurs avancés et leurs incertitudes (assez nombreuses et fondamentales, c'est dommage de publier peu cet aspect).
Ce qui me rend perplexe par rapport à ces anciens modèles, c'est aussi qu'un modèle est couplé avec le HW qui va l'exécuter durant une certaine période. Ce ne sont pas des modèles de math analytique, limite, les modèles sont configurer en fonction de la quantité de mémoire, et des capacités des FPU (Floating Point Unit) à un moment donné.
En France, il n'y a pas de module d'analyse numérique pour les grandes écoles et université (un peu de Python et d'IA, plus de java ou C), j'ai du mal à comprendre qui, en France donc, pourrait participer à l'implémentation d'un modèle numérique de prévision du climat…
[^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?
Posté par mahikeulbody . Évalué à 3.
C'est ton droit et je suis un peu d'accord avec ces critiques même s'il faut aussi considérer le public visé sur ce sujet en particulier (toutes ses vidéos n'ont pas ce ton-là, il n'y a que le sponsoring qui est un peu agaçant mais il est en général en fin de vidéo donc peu gênant).
Cependant, ce faisant, tu n'as pas vu la partie "présentation scientifique" du sujet et les questions que tu poses dans ton commentaire sont certes liées au réchauffement climatique en général mais quand même un peu hors-sujet par rapport au lien.
[^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?
Posté par Big Pete . Évalué à 9. Dernière modification le 29 janvier 2024 à 15:54.
C'est une idée largement répandue mais non. ce n'est pas le GIEC qui fait tourner les modèles, et ils ne sont pas financés pour ça. Le GIEC a pour objet de rassembler l'état de la science à ce sujet, pas de la faire. évidement, les chercheurs experts du domaine collaborant aux rapports du GIEC travaillent forcément dans le domaine.
https://www.ecologie.gouv.fr/comprendre-giec
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?
Posté par Lawless . Évalué à 7.
Merci pour ce rappel utile. Pour le rapport AR6 WGI de 2021, qui traite des bases physiques du climat, ce sont 234 scientifiques, expert des sciences du climat, qui ont fait une synthèse critique de plus de 14 000 études scientifiques.
Il faut aussi savoir que les auteurs du GIEC sont tous bénévoles, c'est à dire qu'ils ne sont pas payés par le GIEC pour rédiger les rapports et doivent trouver leur propre financement pour travailler sur les rapports du GIEC. Généralement, les organisations, pour lesquelles travaillent les auteurs, acceptent qu'ils rédigent les rapports sur leur temps de travail. Cependant, cela ne suffit pas, car la charge de travail, en tant qu'auteur du GIEC, est considérable et il n'est pas rare que les auteurs travaillent en plus de leurs horaires de travail, tard les soirs et les week-ends.
[^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?
Posté par sobriquet . Évalué à 3.
Le GIEC prend en compte tous les paramètres envisageables, et cela inclut évidemment l'activité solaire récente. Son dernier rapport en parle en page 297. Conclusions : l'activité solaire a été relativement haute depuis la fin du XIXe siècle, mais pas exceptionnelle, et cela s'est traduit par une petite contribution dans l'accroissement de l'effet de serre. L'irradiation solaire n'a pas changé significativement entre 1986 et 2019.
Pour les volcans, c'est page 298. Au cours du dernier siècle, la quantité d'aérosol atmosphériques (émis essentiellement par les volcans) a été 14% plus faible que la moyenne des 24 derniers siècles. L'effet de serre associé ne semble pas non plus inhabituel par rapport aux 24 derniers siècles.
L'enseignement supérieur s'est-il autant dégradé au cours des 15 dernières années ? Il y avait en tout cas de tels enseignements à l'époque, et une recherche rapide sur Google suggère qu'il y en a toujours. Par ailleurs, pour faire des simulations et de l'analyse numérique, on peut souvent se contenter d'un langage de haut niveau, à l'aide de bibliothèques performantes : Scipy, Matlab, R, …
Attention aussi à bien dissocier analyse numérique et modèle numérique : l'analyse numérique, ça marche très bien pour des modèles assez théoriques, pour peu qu'il existe des solutions analytiques à ces modèles. Là, on touche entre autres aux équations de Navier-Stokes, dans un environnement très multifactoriel, c'est chaud… Alors que la puissance de calcul et la mémoire coûtent de moins en moins cher. L'analyse numérique reste très pertinente pour optimiser certains sous-calculs, mais on ne peut pas tout en attendre.
[^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?
Posté par Thomas Douillard . Évalué à 3.
Et il crée différents scénarios, d’émission de gaz à effet de serre de la part des humains notamment. Il ne semble pas qu’on se soit significativement écarté en terme d’émission d’un scénario type "business as usual" au pire. De ce côté là on est dans les fourchettes envisagées, on sort pas des paramètres des modèles.
Un scientifique comme Michael Mann, celui de la courbe, répète régulièrement qu’il ne note pas vraiment d’accélération dans les tendances récentes : https://twitter.com/MichaelEMann/status/1713331966563549546 enfin jusqu’à il y a quelques mois, malgré tous ceux qui impliquent qu’il y a une accélération (qui à cause de la chute des aérosols avec les normes antipollution dans l’atlantique, thèse populaire cet été, notamment auprès des promoteurs de géoingénierie athmosphérique), qui d’autre chose.
[^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?
Posté par sobriquet . Évalué à 4.
La fable de la grenouille n'a jamais été aussi littérale qu'actuellement :(
[^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?
Posté par steph1978 . Évalué à 2.
T'es sur YT :)
Moi perso, j'ai bien aimé le ton et les petites pointes d'humour.
Elle est lucide, intéresser les gens au sujet du changement climatique, c'est vraiment dur. J'aime bien regarder le téléphone des gens dans les transports en commun. Enfin je vais dire que j'aime bien me faire du mal. Car en gros, les filles regardent des vidéos de maquillage et les gars regardent des vidéos de foot. Certains regardent des vidéos de complotistes/gourous/religieux/prédicateurs/enfumeurs de première. Certains lisent aussi. On doit être dans des proportions 90/9/1.
Or, s'informer c'est un peu la première étape pour ensuite penser agir. Mais notre système nous incite à ne pas penser : consommez, travaillez et tout ira bien.
[^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?
Posté par Big Pete . Évalué à 4. Dernière modification le 01 février 2024 à 09:59.
Ta méthodo est quand même un poil discutable d'un point de vue sociologique. Et t'en a pas vu un seul sur linuxfr ? Note que si les utilisateurs de linuxfr passent leur temps dans les transport à regarder les téléphones des autres, ça peut expliquer qu'on n'en observe pas qui soient entrain de regarder le leur.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
# La vidéo en lien commentée par un climatologue
Posté par mahikeulbody . Évalué à 2.
https://www.youtube.com/watch?v=q4EuvpDzlUY
Ce n'est pas un debunkage en règle mais plutôt quelques rectificatifs instructifs qui changent quand même un peu la tonalité de la vidéo de Sabine (sans pour autant qu'on ait matière à être optimiste). L'auteur en profite aussi ans sa conclusion pour mettre en évidence le potentiel effet contre-productif du titre choisi par Sabine.
Suivre le flux des commentaires
Note : les commentaires appartiennent à celles et ceux qui les ont postés. Nous n’en sommes pas responsables.