Journal L' Affero General Public License (AGPL) n'est pas une licence libre

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juil.
2006
L' Affero General Public License (AGPL) n'est pas une licence libre


Pour moi, c'est un constat, quoiqu'en dit RMS (et la FSF qui la classe en licence libre), l'Affero General Public License (AGPL) n'est pas une licence libre :

Je ne vous refais pas l'historique des licences libres, tout le monde connaît les quatre libertés (Etudier,utiliser, modifier et distribuer).

. L'AGPL organise un mécanisme spécial permettant d'imposer au licencié de distribuer ses sources lorsqu'il utilise son logiciel sur un serveur sur Internet (alors que n'étant pas considéré comme une distribution, il ne devrait pas y être contraint). L'idée est bonne et le but louable : ne pas permettre à des sociétés de profiter du libre sans rien faire pour ce dernier. Encore meilleur en ce que le procédé ne s'enclenche que lorsque le donneur de licence à lui-même fourni son code source lors de l'utilisation du logiciel sur Internet.
. Le procédé me semble par contre contestable : si un des licenciés insère dans le logiciel une fonction qui permet à l'utilisateur de télécharger le code, alors les autres licenciés ne peuvent l'enlever (je mets de côté l'aspect maladroit de la licence qui n'envisage que l’HTML). Donc, l'utilisateur se retrouve limité dans les modifications qu'il peut faire : le but est louable, mais est-ce le bon mécanisme ? Dès lors qu'une partie est intangible, la liberté de modifier n'est plus assurée, la licence n'est donc plus libre.
. La FSF la considère comme libre, je n'ai rien trouvé de tel du côté de l'OSI (même si certains l'affirment) et à Debian, la solution semble être de prôner la non-liberté de la licence.
. Je ne comprends pas pourquoi ils ne se sont pas inspirés de l'OSL, qui, dans les mêmes intentions, a inséré une clause qui assimile l'utilisation sur le réseau à une distribution (il y a peut-être une limitation à l'utilisation, à creuser... ;) )


Ça me rappelle la FDL, RMS la considère bien sûr comme libre, mais pour Debian, elle n'est libre que lorsqu'il n'y a pas de parties intangibles...

Ce n'est pas contre la Free Software Fondation que je m'oppose, je voulais juste souligner que la définition des licences libres n'est peut être plus conforme aux évolutions technologiques qui permettent à un logiciel d'être utilisé sans être distribué.

Cordialement,

Benjamin JEAN
  • # L'affaire launchpad

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    Un peu hs maispas tant que ca, puis on va pas créer un journal dès qu'on veut parler d'une licence non plus...

    launchpad, la plate-forme utilisée par ubuntu entre autre est sous licence libre selon les createurs.
    Or beaucoup s'accordent à dire que s'ils ne voient pas les sources, ( ce qui n'est toujours pas le cas pour le moment malgré le fait que les devs assurent qu'ils sont en train de preparer le code à être releasé ) l'appli est non libre.

    Ici tu as l'air de dire qu'un soft utilisé sur un serveur web n'est pas distribué au public qui l'utilise.
    Par conséquent, launchpad est libre vu que non distribué :)
    • [^] # Re: L'affaire launchpad

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      Je suis allé faire un tour son mon ami Google ;)

      À en croire :
      http://www.livresanspage.net/blog/index.php/2006/06/01/133-l(...)
      Launchpad n'est tout simplement pas open source, c'est un logiciel proprio.
      Mais ce qui est aussi vrai, c'est qu'il pourrait être sous GNU GPL, il ne serait pas distribué par sa simple utilisation web (encore qu'il faille sûrement examiner comment le logiciel interagit avec les utilisateurs).

      C'est vraiment un problème et c'est pour ça que l'Affero GPL n'a pas attendu la GPL 3 pour créer sa propre licence avec l'aide de la FSF, c'était l'unique solution pour permettre le développement de tels logiciels.
  • # trop gros

    Posté par  . Évalué à 1.

    passera pas.

    Quel est l'intérêt de faire trois journaux distincts, traitant d'un même sujet à quelques dizaines de minutes d'intervalle ?

    Pourquoi ne pas avoir tout regroupé dans un même journal. Et ce sur un sujet trollifère.

    Bref je crie \o/ MORT AU TROLL !
    • [^] # Re: trop gros

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      Désolé, ce n'était pas le but.

      Plus logiquement, je ne me serai pas amusé à rédiger plusieurs (4 en fait) articles différents de A à Z si je n'y avais pas trouvé un Intérêt. Pour moine ils sont tous différents de par la spécificité de chaque licence.

      Bien sûr, s'il faut considérer que les licences FLOSS ne méritent pas plusieurs journaux, qu'il suffit de mettre un gros post et que tout est dit... Dans ce cas, j'irai continuer d'en parler ailleurs. À ce compte-là, autant ne faire qu'un seul journal Linux et un autre BSD.

      Personnellement, c'est des sujets que je n'ai pas trouvés sur LinuxFr, qui sont très peu traités en France en général, mais qui méritent à mon avis d'être connu (si la GPL v3 se penche sur la question, ce n'est pas un hasard). Les journaux me permettaient de les soulever de telle façon qu'il faille recherche un tel sujet pour le trouver...

      En séparant ces journaux, qui traitent tous de journaux, mais sont bien différents, je voulais juste éviter que les commentaires embrouillent le tout et qu'il n'y ait personnellement aucune réflexion sur la question.

      Sinon, pour moi un troll, c'est aussi un individu déplaisant qui post des messages inutiles et déplaisants, à bon entendeur.

      Cordialement,
      • [^] # Re: trop gros

        Posté par  . Évalué à 3.

        Merci d'avoir pris le temps de me répondre, et ça en vallait au moins un minimum la peine vu que je suis convaincu.

        Par contre pour la définition de troll je ne suis pas d'accord. C'est quelqu'un qui poste un message subtil sur un sujet sensible pour faire se déchaîner les autres.
  • # Non

    Posté par  . Évalué à 2.

    Tu te base sur ça:

    Donc, l'utilisateur se retrouve limité dans les modifications qu'il peut faire : le but est louable, mais est-ce le bon mécanisme ? Dès lors qu'une partie est intangible, la liberté de modifier n'est plus assurée, la licence n'est donc plus libre.

    Hors c'est faux.
    Dans un programme GPL interactif, s'il y a au démarrage un affichage du copyright et de la limitation de garantie, et de comment faire pour voir la licence en entier, alors tout programme dérivé doit proposer le même affichage / foncitonnalité. (point 2c)

    Dire que la licence GPL est d'hors et déjà non libre à cause de ça me semble tiré par les cheveux.
    • [^] # Re: Non

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à -1.

      "2c) If the modified program normally reads commands interactively when run, you must cause it, when started running for such interactive use in the most ordinary way, to print or display an announcement including an appropriate copyright notice and a notice that there is no warranty (or else, saying that you provide a warranty) and that users may redistribute the program under these conditions, and telling the user how to view a copy of this License. (Exception: if the Program itself is interactive but does not normally print such an announcement, your work based on the Program is not required to print an announcement.)"

      Je ne le comprends pas comme ça : si le programme ... (Pas envie de traduire, mais en simplifié: si tu crées un programme qui lit des commandes inactives au démarrage, alors tu dois afficher le copyright) ce n’est pas pareil...

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