La licence CeCILL est en quelque sorte la version française (tant attendue) de la GPL. Elle essayes en plus de tenir compte des spécificité de la loi Française :
http://www.cecill.info/(...)
Je me suis posé la question de l'utilisation de ce genre de licence dans le cas d'applications web. Par exemple, pour des logiciels type serveur, si l'on modifie le logiciel et qu'on le rend accessible depuis le web, doit-on publier le code source ou non ?
C'est par exemple une des raison d'être de la licence Affero, modification dans ce sens de la GPL : http://www.affero.org/oagpl.html(...)
L'idée, généralement acceptée, est que l'utilisation d'un logiciel n'est pas sa distribution, et que donc, un logiciel sous GPL utilisé sur le web n'est pas considéré comme étant distribué.
J'ai quand même posé la question aux contacts de la CeCILL qui m'ont répondu (très rapidement je dois dire) que l'utilisation sur le web correspond à une distribution (note : il m'ont quand même dit qu'ils allaient contacter leurs juristes pour des précisions).
Alors, quid ? Distribution = utilisation web ou non ? Un avis éclairé ?
# J'ai toujours lu le contraire
Posté par un_brice (site web personnel) . Évalué à 4.
Comme la Cecill se veut équivalente à la GPL et en autorise l'utilisation; les clauses (même si elles étaient plus permissives) de la GPL peuvent s'appliquer donc le problème ne se pose pas.
De manière générale, je ne vois pas en quoi les données produites par un programe équivaudraient à une redistribution du programe lui même ou à un "travail dérivé" (les seuls à être soumis à la licence). D'ailleurs car il est interdit de réaliser des travaux dérivés de IIS, ce qui ne l'empêche pas de servir de serveur web.
Les types auxquels tu as parlé ont dû juste vouloir se couvrir.
[^] # Re: J'ai toujours lu le contraire
Posté par Lucas . Évalué à -1.
Attention, les sorties d'un programme sont en général couvertes par la licence du programme. Par exemple, si je modifie phpmyadmin, et que cela influe sur le rendu dans le navigateur, l'auteur peut considérer que j'ai modifié et redistribué son logiciel. Mais c'est une interprétation un peu compliquée, je l'admets.
Le cas le plus courant où cela pose problème est celui des compilateurs. En fait, un compilateur, ca ne fait que recopier des parties de son code (soumis à sa licence) dans un fichier. Donc n'importe quel programme compilé avec gcc serait sous GPL. Dans gcc, flex et bison, certains fichiers sont sous une licence spécifique pour éviter ça.
[^] # Re: J'ai toujours lu le contraire
Posté par grafit . Évalué à 7.
Ah bon ???
(on m'aurait menti ?)
Par exemple si j'écris à ma grand mère avec un traitement de texte sous licence pour le moins restrictive, je ne peux distribuer ma lettre ?
> En fait, un compilateur, ca ne fait que recopier des parties de son code
C'est vraiement restrictif ta vision d'un compilateur, et surtout ta vision du travail d'un programmeur. C'est quand même le programmeur qui choisi de demander ce petit bout d'abord, puis celui là... Qui plus est j'ai un doute sur le fait qu'un compilateur recopie des parties de son code source dans ses sorties.
Les sorties d'un programme ne sont jamais couvertes par la même licence - sauf exception [1]. Ce que tu fais du logiciel est *ta* propriété et tu es libre d'en choisir la licence de distribution. (Donc moi, pour ma lettre à ma grand mère, c'est le domaine publique.)
[1] (les anciennes versions de) Bison, par exemple :
http://www.gnu.org/software/bison/manual/html_mono/bison.html#Condi(...)
Morceaux choisis, traduits: Avant la version 1.24, les parseurs produits par Bison ne pouvaient être utilisés *que* dans des logiciels libres. Les autres outils de dev GNU, comme GCC, n'ont jamais étés soumis à de telles conditions. La raison n'était pas du à une décision spéciale, mais à l'application directe de la GPL au source code de Bison. En effet la sortie de Bison contient une copie conforme, de taille non négligeable, de Bison lui même (la fonction yyparse) (1)
(1) Bison est un "compilateur" qui produit... des "compilateurs" !
> Dans gcc, flex et bison, certains fichiers sont sous une licence spécifique pour éviter ça.
Chez GNU, on ne rigole pas avec les licences libres: ils n'ont pas changé la licence.
Par contre comme ils sont raisonables, ouverts et plein de bon sens :) ils ont donc convenu de permettre l'utilisation de Bison dans les même conditions pratiques que les autres outils de dev GNU.
j'espère que ca clarifie les idées.
[^] # Re: J'ai toujours lu le contraire
Posté par Lucas . Évalué à 3.
Ce qui clarifierait vraiment les idées, ca serait d'écrire une vraie doc sur tous ces problèmes de licences récurrents sur DLFP ... J'avais lancé l'idée il y a quelques mois, sans grand succès ... Si certains sont intéressés, mailez moi à lnu at gnu dot org ...
Reprenons donc calmement.
Can I use GPL-covered editors such as GNU Emacs to develop non-free programs?
Yes, because the copyright on the editors and tools does not cover the code you write. Using them does not place any restrictions, legally, on the license you use for your code.
Donc pour ta grand-mère, pas de problème.
Can I use GPL-covered tools such as GCC to compile them?
Some programs copy parts of themselves into the output for technical reasons--for example, Bison copies a standard parser program into its output file. In such cases, the copied text in the output is covered by the same license that covers it in the source code. Meanwhile, the part of the output which is derived from the program's input inherits the copyright status of the input.
As it happens, Bison can also be used to develop non-free programs. This is because we decided to explicitly permit the use of the Bison standard parser program in Bison output files without restriction. We made the decision because there were other tools comparable to Bison which already permitted use for non-free programs.
source : http://www.gnu.org/licenses/gpl-faq.html#CanIUseGPLToolsForNF(...)
Concernant GCC, on trouve par exemple dans gcc 3.3.4, dans le fichier crtstuff.c :
In addition to the permissions in the GNU General Public License, the
Free Software Foundation gives you unlimited permission to link the
compiled version of this file into combinations with other programs,
and to distribute those combinations without any restriction coming
from the use of this file. (The General Public License restrictions
do apply in other respects; for example, they cover modification of
the file, and distribution when not linked into a combine
executable.)
Concernant Bison, dans bison 1.875a, on trouve dans data/yacc.c :
/* As a special exception, when this file is copied by Bison into a
Bison output file, you may use that output file without restriction.
This special exception was added by the Free Software Foundation
in version 1.24 of Bison. */
Sur le sujet, lire http://lists.gnu.org/archive/html/fsfe-france/2002-03/msg00085.html(...) et tous les mails suivants dans le thread.
[^] # Re: J'ai toujours lu le contraire
Posté par JoeBar . Évalué à 3.
> Donc pour ta grand-mère, pas de problème.
Ca n'a rien à voir. La GPL spécifie effectivement que les sorties du programme (il y a des conditions, cf le vrai texte) ne sont pas couvertes par la GPL et donc tu en fais ce que tu veux.
En l'occurrence, la lettre écrite à sa grand-mère dépend de la licence du programme utilisé pour l'écrire, et non de la GPL. Si cette licence ne spécifie pas explicitement que le travail produit grâce à ce logiciel est soumis à telle ou telle condition, il est libre d'en faire ce que tu veux (heureusement, pour un traitement de texte) !
Enfin, c'est mon avis, je me trompe peut-être.
[^] # Re: J'ai toujours lu le contraire
Posté par grafit . Évalué à 2.
Non non, elle dépend du droit d'auteur ! Et l'auteur, jusqu'à preuve du contraire, c'est moi !
[^] # Re: J'ai toujours lu le contraire
Posté par grafit . Évalué à 3.
Ma grand-mère te remercie ! Mais elle me fait remarquer que tu sembles faire des généralités à partir d'exceptions.
Annoncer que "les sorties d'un programme sont en général couvertes par la licence du programme" est faux. Il y a certe des exceptions comme par exemple les anciennes versions de Bison.
Dans le cas de ce journal, il est en fait question des applications réseau. Il ne s'agit pas de connaître la licence des sorties, mais de savoir si on peut déployer un logiciel serveur GPL modifié sans en mettre les sources à disposition.
Un hébergeur pourrait voir la situation sous cet angle: "Je fais tourner chez moi un logiciel serveur GPL modifié. Ne sont accessible au public que les sorties du programme. Je ne distribue aucune version du programme, même pas binaire. Donc je ne suis pas soumis à en distribuer les sources."
C'est un contournement de l'esprit de la GPL, qui n'est pas couvert par la GPL version 2. La GPL version 3 devrait clarifier ce point. La licence Affero, citée dans le journal, comble ce vide en attendant.
[^] # Re: J'ai toujours lu le contraire
Posté par Lucas . Évalué à 2.
Hé non, pas de bol, je répondais à Brice Arnould en le citant. Et lui disait :
De manière générale, je ne vois pas en quoi les données produites par un programe équivaudraient à une redistribution du programe lui même ou à un "travail dérivé" (les seuls à être soumis à la licence).
Bref, encore un thread rempli d'incompréhension sur DLFP. Ce n'est décidémment pas le bon endroit pour parler de licences.
Tu maintains que l'exception n'est présente que dans les anciennes versions de bison. C'est faux. Dans la version actuelle, elle est encore présente. Tu as les références pour vérifier toi -même dans mon post au-dessus ...
Concernant les applications web, il est facile de considérer que la sortie (le code HTML) fait effectivement partie de l'application. Et que si tu le modifies en modifiant l'application, tu dois en redistribuer les sources.
# qu'est ce qu'il ne faut pas entendre
Posté par Arnaud (site web personnel) . Évalué à 1.
y'en a qui cherchent à se faire lyncher ;-)
[^] # Re: qu'est ce qu'il ne faut pas entendre
Posté par bonnaud frederic (site web personnel) . Évalué à 1.
[^] # Re: qu'est ce qu'il ne faut pas entendre
Posté par Benoît Sibaud (site web personnel) . Évalué à 4.
Une nouvelle licence de logiciel libre : CeCILL
http://linuxfr.org/2004/07/07/16748.html(...)
CeciLL, je t’aime : une licence Libre à adopter !
http://www.linuxfrench.net/cecill_je_t_aime_une_licence_libre_a_ado(...)
Licence libre compatible GPL de l'INRIA, du CNRS et du CEA
http://lists.gnu.org/archive/html/fsfe-france/2004-07/msg00016.html(...)
Résumé : elle ne fait pas l'unanimité, ce n'est pas la version officielle française de la GPL
[^] # Re: qu'est ce qu'il ne faut pas entendre
Posté par nojhan (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.
Le fait est tout de même que la version française de la GPL, on l'attends toujours, et que, même si RMS n'est pas content, la CeCILL peut se targuer de remplir une case vide...
[^] # Re: qu'est ce qu'il ne faut pas entendre
Posté par bonnaud frederic (site web personnel) . Évalué à 3.
Perso, je pense que c'est de l'enculage de mouche et qu'il faut un texte francophone pour une license de logiciel distribué en France quitte à diffuser le logiciel sous double licence : GPL + CeCILL.
[^] # Re: qu'est ce qu'il ne faut pas entendre
Posté par Antoine . Évalué à 5.
Et qui va s'assurer que ces textes sont bien compatibles deux à deux ?
[^] # Re: qu'est ce qu'il ne faut pas entendre
Posté par bonnaud frederic (site web personnel) . Évalué à 2.
Pour le développeur qui reprend un programme GPL c'est pas trop grave puisqu'il est plus que probable qu'il parlera l'anglais (au moins assez pour savoir lire une documentation). Mais pour un utilisateur, c'est différent.
Je pense que c'est aux vendeurs de vérifier que la licence avec laquelle ils vendent leur produit est correctement traduite, applicable dans le droit du pays dans lequel ils vendent, et que toutes les licences sont compatibles entre elles.
Pour répondre à ta question, je pense qu'il faut N textes différents (1 par législation). Pour ce qui est de la validité, je ne sais pas. Mais comme je ne sais pas non plus qu'elle est la validité de la GPL elle-même non plus...
[^] # Re: qu'est ce qu'il ne faut pas entendre
Posté par Elly . Évalué à 3.
Sauf qu'un utilisateur se fout à la limite de la licence. Il a le droit de l'utiliser, cool, il me semble que si c'est pas dans sa langue ça peut ne pas être pas valide et donc y'a pas plus de restrictions nécessaires sur l'utilisation. En même temps, il n'y en a pas dans la GPL*, donc c'est pas grave.
Donc c'est vrai, en théorie un type peut porter plainte parce que la GPL n'est pas valide en france. Donc soit le tribunal reconnait qu'il perd, et il perd, soit il reconnait qu'il devait respecter le copyright en absence de licence, et donc c'est plus restrictif, et donc il perd aussi.
Enfin, c'est comme ça que je vois les choses, et il me semble que c'est comme ça que Moglen expliquait pourquoi la GPL n'avait jamais été testée devant un tribunal.
*: sauf à la limite sur l'absence de garantie, ce qui pourrait éventuellement être effectivement gênant...
[^] # Re: qu'est ce qu'il ne faut pas entendre
Posté par nojhan (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.
Je cite http://www.cecill.info/faq.fr.html#pourquoi(...) :
La GNU GPL comporte des stipulations problématiques au regard du droit français :
[^] # Re: qu'est ce qu'il ne faut pas entendre
Posté par lasher . Évalué à 1.
La CeCILL comble le vide. Et la GPL presque, mais pas tout à fait (d'où l'existence de ladite CeCILL).
Il ne faut pas oublier que la GPL a d'abord été écrite en accord avec le droit US, pas des autres pays !
Donc oui, il faudra très certainement avoir plusieurs variations de la GPL à cause de certaines restrictions légales dans certains pays !
[^] # Re: qu'est ce qu'il ne faut pas entendre
Posté par durandal . Évalué à 2.
J'avais cru comprendre qu'une traduction était en cours ;), et avec l'aval de RMS. Le projet de traduction en Français est le seul accepté par la FSF : http://www.fsffrance.org/gpl/traduction-gpl.fr.html(...)
Mais ça semble avancer plutôt lentement (depuis 2001), il y a un très gros travail d'adaptation au droit Français à faire.
[^] # Re: qu'est ce qu'il ne faut pas entendre
Posté par Arnaud (site web personnel) . Évalué à 2.
;)
# Distribution VS utilisation (réseau)
Posté par grafit . Évalué à 3.
En fait c'est un point qui échape à la GPL version 2.
Quand elle a été écrite, il n'y avait pas tant d'application réseau qu'aujourd'hui. Depuis des serveurs applicatifs en tout genre ont fleuri. Technologies telles que J2EE, Corba, DCOM... GNOME, le GNU Networked Object Model Environement... (bon bien sûr, ces temps ci, on est un peu revenu de cette embellie "tout programme est un objet qui propose des services sur le réseau")
La version 3 de la GPL devrait apporter, entre autres, cette précision:
Le code source d'un logiciel utilisé à travers le réseau doit être disponible.
Autrement dit, dans l'esprit GNU, mise en service sur le réseau = distribution.
Je ne sais pas bien où ils en sont avec la GPL3. Voir aussi la licence plublique générale Affero. Elle rajoute un paragraphe à la GPL qui concerne la distribution des programmes applicatifs à travers les services web et les réseaux.
http://www.gnu.org/licenses/license-list.fr.html#GPLIncompatibleLic(...)
http://www.affero.org/oagpl.html(...)
# Et pour les applis web mixtes comme gMail ?
Posté par Cali_Mero . Évalué à 5.
- la plupart des applications web fonctionnent complètement côté serveur (du moins concernant la partie logique), dans ce cas il n'est pas judicieux de parler de distribution. Le programme tourne sur le serveur de son propriétaire et les utilisateurs peuvent éventuellement s'en servir de manière distante : le code s'éxécute et reste sur le serveur, mais une interface HTML leur est présentée. Il s'agit pour moi d'une application hébergée dont seule la partie superficielle (l'interface) est envoyée chez le client. Le fait que le client puisse y avoir accès en écriture est une caractéristique liée à la philosophie du web et non une volonté de distribution de son auteur.
- Le problème est plus complexe quand une partie de la logique du programme est située côté client (comme dans le cas d'un gMail par exemple). Se pose dans ce cas la question de savoir si le fait que le téléchargement des scripts éxécutés côté client est ou non une forme de distribution.
Mon point de vue personnel en la matière est que "non", ce n'est pas une distribution, car le fait que ces scripts soient accessibles à l'utilisateur final est un confort apporté à l'utilisateur par la philosophie générale des technologies web mais l'auteur a son mot à dire en la matière. Et dans la plupart des cas, l'auteur n'encourage pas l'accès à ce code (pas de lien de téléchargement des scripts) pour bien montrer que ce n'est pas son souhait.
Suis-je le seul à penser ainsi ?
[^] # Re: même pour les applis seulement server-side
Posté par hervé Couvelard . Évalué à 3.
Dans mon esprit (orienté très libre) lorsqu'une personne prend une application libre et la met en service sur le web, il la déploie (le terme distribué, employé dans l'esprit de la license veut dire utilisé_par_un_autre_que_soit)
Si tu prends un logiciel web et que tu le mets sur ton intranet , pas de problème c'est chez toi.
Si tu prends ce logiciel et que tu le mets sur internet, tu le déploies (le fait que le code reste sur le serveur est de la pinaillerie (preuve en est : les licences risquent de se compter plus par machine mais par processeur, et les licences winchose serveur se comptent en nombre_de_machine_qui_peuvent_se_connecter).
Si le logiciel peut être utilisé par d'autres personnes que toi (la mise sur le net est pile ce cas) alors tu dois redistribuer les sources (pas forcement un lien sur le site) mais au moins les contributeurs/dev du projet peuvent te le demander.
Par exemple : si micro chiot (radio émettant des toilettes) prenait le code de dacode ou de templet, spip, ou phpnuke faisait des modifications dessus et le mettait en ligne pour permettre aux auditeurs de la radio de donner leur avis et/ou de s'entraider, ils devrait moralement et legalement donner accès aux modifications qui ont été faites.
Sinon c'est vraiment trop facile. Si je prend apache et me fait ma ferme de serveur maison qui fait de l'envoi automatique de sms en modifiant les sources apaches pour qu'il communique dans le protocole sms ou mms, je DOIS redistribuer ces sources (et pourtant il reste que sur ma machine.)
Si je ne veux pas, j'écris un soft serveur complet, ou j'achete un soft serveur qui me laisse le droit de le modifier en closed source.
[^] # Re: même pour les applis seulement server-side
Posté par Cali_Mero . Évalué à 2.
(le terme distribué, employé dans l'esprit de la license veut dire utilisé_par_un_autre_que_soit)
Je conçois qu'on puisse voir ca comme ca, moi je vois plutot ca comme "éxécuté par un autre que soi". En gros que l'utilisateur dispose d'une version pleinement fonctionnelle du programme en sa possession, ce qui n'est pas le cas quand tu utilises une application web. Tu disposes d'un droit d'utilisation, (grâce à ta connexion à internet, de ton navigateur web fourni par Y, de ton ordinateur de marque Z, de ton OS de marque M, de ton ip enregistrée chez le fournisseur d'accès X, de ton login/password obtenus en échange de ton adresse e-mail et quelques informations nominatives n'engageant que toi, parceque tu as appelé un numéro surtaxé... tout ceci étant quelques exemples) dont le voisin, pour une raison X ou Y, peut très bien ne pas disposer. C'est donc une diffusion ciblée, élitiste, partielle, involontaire et contrôlée, qui selon moi n'est pas comparable avec le fait de lâcher un éxécutable dans la nature ou là tu n'as aucun contrôle sur la diffusion.
Si tu prends un logiciel web et que tu le mets sur ton intranet , pas de problème c'est chez toi.
Je crois que l'analogie intranet/chez soi est un peu rapide et que la réalité est bien plus subtile et complexe (je pense notamment à un intranet d'entreprise, un WAN...). Mais passons.
Par exemple : si micro chiot (radio émettant des toilettes) prenait le code de dacode ou de templet, spip, ou phpnuke faisait des modifications dessus et le mettait en ligne pour permettre aux auditeurs de la radio de donner leur avis et/ou de s'entraider, ils devrait moralement et legalement donner accès aux modifications qui ont été faites.
Sinon c'est vraiment trop facile. Si je prend apache et me fait ma ferme de serveur maison qui fait de l'envoi automatique de sms en modifiant les sources apaches pour qu'il communique dans le protocole sms ou mms, je DOIS redistribuer ces sources (et pourtant il reste que sur ma machine.)
A ce que je sais, la GPL n'impose pas de distribuer. Mais elle impose par contre de distribuer avec la source si distribution il y a.
[^] # Re: même pour les applis seulement server-side
Posté par nojhan (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.
J'avoue ne pas bien voir la différence. La diffusion de l'éxecutable est (ou peut être) quasiment soumise aux même conditions non ? Par exemple un contrat de licence est généralement très restricitif... non ?
[^] # Re: même pour les applis seulement server-side
Posté par Cali_Mero . Évalué à 2.
Quand tu as un éxécutable entre les mains, tu peux prétendre avoir entre tes mains une copie fonctionnelle du programme. Même si tu vas chez le voisin, ce dont tu disposes est inaltérable. Même si l'auteur ne diffuse plus son programme pour une tierce raison, tu conserves cette copie en l'état, son usage ne dépend que de toi.
Dans le cas d'une application web, c'est sur le serveur que ca s'éxécute. La partie active, utile, de l'application reste cloisonnée sur le serveur de celui qui la met à disposition, et celui-ci peut arrêter à tout moment de le faire ou restreindre ses conditions d'utilisation après coup. Ce qui arrive finalement chez le client n'est qu'une coquille vide.
[^] # Re: même pour les applis seulement server-side
Posté par hervé Couvelard . Évalué à 2.
tout le monde joue sur les termes, mais réfléchissons un peu : Que veut dire avoir entre les mains une copie fonctionnelle ? avoir sur sa machine le code executable ? ou pouvoir utiliser un programme ?
Mon avis est de pouvoir utiliser un programme. par exemple : je prend un world 2012 (traitement de texte mondial d'ou le nom) je l'implante sur un serveur. Je mets 250 postes en client serveur qui travaille sur ce world (qui est implanté sur 1 machine) il me faut 1 seule license ?) La réponse sera donner par l'usage avec l'utilisation croissante de ce type d'architecture, mais je suis sur qu'il faudra une license MULTI_UTILISATEUR (pour entre 200 et 300 postes) ce qui veut bien dire que ce n'est pas l'implantation physique sur une machine qui importe, mais l'utilisation (même si pour un soft lambda il faut le mettre physiquement pour l'utiliser).
Autre exemple : tu mets une image porno interdite (zoo par exemple ou pédophilie sur le net) cette image joue dans un player flash (à aucun moment elle ne figure sur le disque de la personne qui la visualise) tu seras condamné pour DIFFUSION, et pourtant elle RESTE sur ton serveur.
Il y a une multitude d'autres exemples. Sur les forums DLFP, on parle souvent de sources et de diffusion par rapport à des problématiques, je fais un binaire sans donner les sources (on ne peut pas vérfier) donc pas bien. Mais je crois que philosophiquement cela va plus loin.
Dans la philosophie du libre, le libre s'entend comme partage.
Dupont fait un soft, ou script, ou texte,.. Durand le trouve bien et fait une fonctionnalité de plus., Si Durand permet à d'autres personnes de l'utiliser (même si c'est en pretant sa machine (ou louer ou vendre)) il a le devoir au moins moral ( ce serait bien que cela soit légal) de donner le source de ce qu'il a fait. Il ne veut pas ? cela nuit à la création ? le libre pourrit comme un cancer et on veut garder pour soit ce que l'on fait ? et bien, il faut partir from scratch ou acheter une licence le permettant.
Et là, les propos "le libre est plus sécurisé parceque ceux qui l'utilisent le débug" sont vrai. Dès que le soft est mis sur une plate_forme en production (même sans être redistribué) les modifs doivent être mise à disposition. Et là effectivement les softs seront très au point, car les professionnels qui l'utiliseront contribueront au projet (pas à faire des milliers de ligne de codes, juste à redistribuer les ajustements dont ils ont eu besoin : charge de travail supplémentaire : RIEN)
Mes propos sont extremistes ? je ne le pense pas, ils sont équilibrés. Actuellement le libre est pouri de l'intérieur par des personnes (genre SSII) qui prennent des projets libres et les mettent sur les machine d'un client (1 seul client) en faisant quelques améliorations SANS reverser les améliorations au libre, sous pretexte que ce n'est pas redistribué. Ce n'est pas bien, c'est pour cela qu'on peut dire le libre cela ne marche pas. Demain une autre personne n'aura pas accès aux améliorations et devra les recoder. Les dev du projets aussi. On a pris LEUR code, on a gagné de l'argent avec (cela ne me pose pas de problèmes), et on ne reverse rien au libre : ni argent, ni code, ni bugtrack puisque les modifs sont faites en interne.
Dans mon esprit le libre c'est un fonction bijective : je profite de qqchse, je rend qqchse (à ma manière et selon mes moyens.)
Que le dev fasse payer ses applis sous win : on fait des enculades de mouche pour savoir si cela viole la gpl car il ne dit pas comment compiler le soft tout facilement sous win. Je trouve cela tellement ridicule.
Que des boites pillent du code gpl pour les déployer, les modifier, les arranger sans reverser et cela ne gène personne, tout simplement parce que personne ne voit les implications ou qu'ils ne sont pas impactés par la décision.
Voila pour la crise d'extrémisme modéré.
hervé
# En parlant de GPL v3
Posté par tgl . Évalué à 2.
http://www.eweek.com/article2/0,,1730102,00.asp(...)
L'ambition de faire une licence universelle, qui marche dans des pays qui ont des bases juridiques différentes en matière de droit d'auteur et de propriété intellectuelle, est affichée. Par exemple, «We perceive some difficulty and enormous complexity in the fact that the GPL is a worldwide license and the global law of patents is not uniform». Perso, j'avoue que je suis sceptique sur la simple possibilité de faire une licence valide dans le monde entier, et ça me fait penser qu'on n'est pas prêt de la voir cette version 3. Mais je suis peut-être pessimiste.
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